II.3.4. Traitement des données
Nous avions dans un premier temps examiné le
comportement phénologique de M. laurentii dans les deux sites
d'étude. Les différences entre sites ont été
testées par analyse de variance sur mesures
répétées "repeated ANOVA " à l'aide du
logiciel XLSTAT 2011.
Le type de floraison a été déterminé,
suivant la classification proposé par Hecketsweiler (1992). Selon cette
classification, on distingue trois grands types de floraison :
a) La floraison apériodique ou continue : la floraison
est continue soit parce que chaque individu a une floraison continue ou les
individus fleurissent en se relayant.
b) La floraison épisodique : on en distingue de deux
types,
- La floraison épisodique infra-annuelle : chaque
individu présente des phases multiples de floraison à n'importe
quelle époque de l'année. Aucun rythme de floraison n'est
détectable mais les individus tendent à fleurir de façon
plus ou moins synchrone à différentes époques de
l'année.
- La floraison épisodique supra-annuelle : il s'agit
des espèces dont les individus tendent à fleurir de façon
synchrone sans périodicité fixe par intervalle de plusieurs
années.
c) La floraison rythmique : on en distingue 5 types,
- La floraison rythmique infra-annuelle : la floraison se
répète après un nombre de mois déterminé
;
- La floraison rythmique annuelle : la période du
rythme de floraison est égale à une année calendaire ou
à une année climatique. Plusieurs possibilités peuvent se
présenter : tous les individus d'une espèce peuvent fleurir soit
à « date fixe », soit par groupes mais chaque groupe ne
fleurit qu'une seule fois par an, soit encore de façon asynchrone entre
eux ;
- La floraison rythmique sesquiennale : si elle se manifeste tous
les 18 mois ; - La floraison rythmique biennale : si elle a lieu tous les deux
ans ;
- La floraison rythmique triennale : si elle a lieu tous les
trois ans.
Nous avons également étudié les
variations de l'intensité de la fructification avec
le diamètre, en calculant le pourcentage d'arbres fructificatifs (i.e.
semenciers), par classe de diamètre. Les arbres ont été
regroupés en 8 classes de diamètre d'une amplitude de 10 cm,
chaque classe étant représentée au minimum par 30
individus. La détermination du DFR tient compte de la proportion
d'arbres ayant fructifié dans chaque classe de diamètre. Cette
proportion est variable selon les auteurs, ainsi Debroux (1998), Doucet (2003)
et Kouadio (2008) utilisent un seuil de 70 % alors que Durrieu de Madron &
Daumerie (2004)
NF EaNFIt NOrEEEMIAIIErFN. IEl IONTFtIFIaonN ibgalement cette
valeur de 80 % dans cette étude.
Une analyse des correspondances multiples (ACM) a
été utilisée pour mettre en évidence une
corrélation entre la floraison, le diamètre et le statut social
des arbres.
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