I.8. Traitement
Dans la plupart des services de réanimation
spécialisée, la quinine IV avec dose de charge est
indiquée, éventuellement associée à un macrolide et
ou une cycline qui permettent une potentialisation et un élargissement
relatif du spectre de la quinine vis à vis de souches de
sensibilité diminuée.
Ce traitement sera associé à une intense
perfusion de sérum glucosé, la quinine ayant en soi des
propriétés hypoglycémiantes qui s'ajoutent dangereusement
à l'hypoglycémie du neuropaludisme.
On surveillera également étroitement l'intervalle
QTC. La quinine est la seule drogue utilisable chez la femme enceinte.
Dans certains pays on utilise les dérivés de
l'artémisinine, dont la rapidité d'action est la plus forte de
tous les antipaludiques. Certaines études ont montré que ce
traitement était associé à une moindre mortalité
que la quinine. En outre, le médicament antipaludique idéal
n'existe pas. Au regard de leur activité, il existe deux sortes de
médicament :
> les Schizonticides actifs sur les formes asexuées,
utilisés dans la cure de l'accès palustre et en
chimioprophylaxie. Ce sont la quinine, les amino-4-quinoléines,
l'antifolinique, les quinoléinesméthanols, les cyclines, etc.
> les gamétocytocides actifs à la fois sur
les formes sexuées du sang et sur les schizontes tissulaires
hépatiques (formes exoérythrocytaires quiescentes) sont peu
utilisés pour obtenir la cure radicale des infections à P.
vivax et P. ovale. Nous avons les amino-8-quinoléines dont
un représentant est la primaquine15 16
15 Op. cit.
16 ANOFEL. Parasitologie mycologie
7ème Ed, page 29, 30,31.
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