IV.2.3. Méthodes d'évaluation.
En ce qui concerne les méthodes
d'évaluations, le système comptable OHADA est différent du
Plan Général Congolais dans les aspects ci-dessous
énoncés :
- La valeur d'entrée des titres de participation est le
prix d'acquisition majoré des frais accessoires d'achat, à
l'instar des droits de souscription achetés. Mais en PCGC, les frais
dits d'acquisition tels que les droits de mutation, les honoraires des
conseils, les commissions, les frais de courtage ne rentrent pas dans le
coût d'entré de ces titres de participation.
Contrairement au SYSCOHADA, aucune distinction n'est faite en
PCGC entre les frais accessoires d'achat et les frais dits d'acquisition, lors
de la détermination de la valeur d'entrée des titres de
participation. Néanmoins, dans tous les deux systèmes, les frais
accessoires d'achat des titres de placement (titres à court terme)
n'entrent pas dans la valeur d'entrée des dits titres MUYAKUDI
(2010 : 23).
- Par rapport au PCGC, le SYSCOHADA a introduit deux
éléments nouveaux constitutifs du coût historique d'un
bien, à savoir : la valeur actuelle ou la juste valeur, pour les
biens reçus à titre gracieux, ainsi que la valeur de celui de
deux éléments dont l'estimation est la plus sûre pour les
biens provenant d'un échange.
- En ce qui concerne l'évaluation des sorties des
stocks, le SYSCOHADA n'a pas contrairement au PCGC, prescrit l'utilisation des
méthodes de LIFO et FIFO car il estime que seuls le Coût Moyen
Pondéré et le FIFO permettent d'assurer réellement un
lien logique entre les entrées et les sorties du stock.
- Le SYSCOHADA recommande la conversion à la
clôture de l'exercice des créances et dettes en devises et
l'inscription au bilan sur une ligne distincte des écarts de conversion
à l'actif et/ou passif dégagés.
Le PCGC n'énonce aucune règle quant à la
conversion à la clôture de l'exercice des dettes et
créances libellées en devises. Il préconise tout
simplement la constitution des provisions sur les créances en cas des
dépréciations à condition de bien identifier la
créance concernée et de justifier les motifs qui rendent les
créances litigieuses ou douteuses.
- Le SYSCOHADA a défini la méthode
d'évaluation en fin d'exercice des disponibilités en devises,
alors que le PCGC n'énonce aucune règle à ce sujet.
- A l'opposé du PCGC, le SYSCOHADA opère une
distinction entre les provisions d'exploitation (dépréciations
des immobilisations, par exemple) et les provisions à caractère
financier (pertes de change probables, par exemple).
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