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Comparaison de système comptable congolais et OHADA

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par Florence KASOYA KAMBERE
Université de Bunia en RDC - L2 en gefico 2010
  

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IV.2.2. Disposition générale et technique du plan comptable.

En ce qui concerne la disposition générale et technique du plan comptable, le syscohada se distingue du PCGC d'éléments ci-après :

- Chaque poste des états financiers annuels (bilan, compte de résultat et Tableau Financier des Ressources et Emplois) doit comporter des références en lettres majuscules qui permettent d'identifier clairement à partir d'un tableau dit « tableau de correspondance postes/comptes » les comptes incorporés dans chaque poste des états financiers.

Le tableau de correspondance oriente l'analyse des comptes. C'est grâce à celui-ci qu'on va retraiter la comptabilité de PCGC (N - 1) pour pouvoir obtenir des Etat financier en comparatif du premier exercice OHADA.

Cette obligation n'existe pas en Plan Comptable Général Congolais.

- En SYSCOHADA, obligation est faite de présenter conjointement les deux états financiers successifs (exercice clos et précédent). Toute absence de comptabilité entre les postes de ces deux exercices doit être obligatoirement signalée dans l'Etat annexé.

- Les organes d'Administration et de gestion d'une entreprise sont tenus de mettre en place un bon contrôle interne et d'établir un manuel de procédures internes, comptable et financière, ainsi qu'un document appelé ETAT ANNEXE qui fournit des informations complémentaires sur les contenus d'autres états financiers en vue de l'obtention d'une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. Obligation est également faite aux entreprises d'établir une documentation décrivant les procédures et l'organisation comptables.

Le PCGC ne rend pas obligatoire l'établissement d'un manuel des procédures internes comptables et financières. Ce qui complique la tâche de beaucoup d'auditeurs lorsqu'ils sont appelés à se prononcer sur la qualité du contrôle interne existant dans l'entreprise.

- En SYSCOHADA, la durée de l'exercice peut être supérieure à 12 mois pour le premier exercice commencé au cours du deuxième semestre de l'année (Art 7 de l'Acte uniforme comptable, alinéa1).

Conformément au même article, en cas de cessation d'activités, pour quel que motif que ce soit la durée des opérations de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous réserve de l'établissement des situations annuelles provisoires.

En PCGC, la durée de l'exercice ne peut en aucun cas être supérieure à 12 mois. Toutefois, elle peut être inférieure à 12 mois lorsque le début ou la fin de l'activité ont lieu à n'importe quel moment au cours de l'exercice. L'établissement des situations annuelles provisoires n'y est pas prévu, même en cas des opérations de liquidation.

- En SYSCOHADA, toute correction d'erreur dans la passation d'une écriture comptable s'effectue exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés, en lieu et place d'une écriture inverse (article 20 de l'Acte uniforme comptable). Le SYSCOHADA est donc plus précis que le PCGC qui préconise tout simplement la passation d'une écriture de rectification en cas d'erreur de comptabilisation. Actuellement, en République Démocratique du Congo, c'est l'écriture d'extourne qui est généralement passée en cas d'erreur de comptabilisation, avec comme conséquence le gonflement erroné dans les comptes concernés des cumuls des mouvements débiteurs et créditeurs.

- La balance des comptes établie par l'entreprise assujettie au SYSCOHADA devra obligatoirement comprendre 6 colonnes, à savoir : les soldes d'ouvertures de l'exercice, débiteurs et créditeurs, les mouvements débiteurs et créditeurs, les soldes débiteurs et créditeurs en fin d'exercice (article 19 de l'Acte uniforme comptable).

Le PCGC rend également obligatoire l'établissement d'une balance des comptes, mais sans souligner qu'elle devra contenir obligatoirement six colonnes ; avec comme conséquence que certaines entreprises se limitent à établir des balances des comptes à 4 colonnes, diluant ainsi les soldes d'ouverture dans les mouvements de l'exercice.

- Le SYSCOHADA énonce des conditions à remplir pour qu'une comptabilité informatisée réponde aux exigences de régularité et de sincérité requises (article 22 et 67 de l'Acte uniforme comptable).

Le PCGC recommande seulement l'utilisation pour les comptes de l'entreprise d'une table de correspondance au cas ou la codification adoptée par l'entreprise pour l'exploitation électronique des dits comptes entrait en contradiction avec la codification du plan. En dehors de cet aspect, ce plan comptable ne réglemente pas l'utilisation de l'outil informatique par l'entreprise.

- En SYSCOHADA, les états financiers doivent être établis au plus tard dans le quatre mois qui suivent la date de clôture de l'exercice (Art 23 de l'Acte uniforme comptable).

Dans la législation fiscale congolaise, les comptes de l'entreprise doivent être arrêtés au plus tard le 31 mars qui suit la clôture de l'exercice. Le SYSCOHADA donne donc un mois supplémentaire aux gestionnaires d'entreprise pour l'arrêt des comptes annuels.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry