Section2: Les outils de gestion des risques liés
aux techniques
documentaires
Comme nous l'avions dit les techniques de paiement
documentaires présentent des risques tant pour la banque
émettrice que pour la banque confirmatrice. Pour gérer au mieux
ces risques, les banques disposent des moyens plus ou moins adéquats qui
leur permettent d'éviter au maximum les risques qui en
découlent.
2.1 Technique de couverture de risque de non paiement
Comme dit plus haut, le risque de non paiement ou risque
d'insolvabilité est le risque que la banque ne se fasse pas rembourser
par son débiteur. Pour ce prémunir contre ce risque, les banques
disposent d'un certain nombre de techniques.
Ainsi, la banque peut exiger de son client le versement d'un
pourcentage du montant total du crédit qui est appelé le
« déposit »
Toujours pour se couvrir contre le risque de non-paiement, la
banque exige du client d'apporter des garanties. Ces garanties une fois
apportées constituent pour les banques des moyens très efficaces
pour la couverture de risque d'insolvabilité de leurs clients. Parmi ces
garanties et sans être exhaustif, on peut citer :
Ø L'hypothèque sur titre
foncier
Ø Le nantissement de fonds de
commerce
Ø Caution personnelle et solidaire d'une tierce
personne ou des associer (dans le cas d'une société)
2.2 Technique de couverture de risque de change
Les contrats du commerce international étant
libellés dans la plupart des cas en devises internationales, toute
variation de cours entrainera un changement de montant en monnaie locale. Cette
variation peut être positive ou négative. Pour se protéger
contre le risque de change, les banque disposent de trois techniques :
l'avance en devises, les opérations à option et les
opérations à terme.
2.2.1 L'avance en devise
Les avances en devises consistent à mettre à la
disposition des entreprises des capitaux leur permettant de transférer
le jour de leur mise en place les devises empruntées ou leur contre
-valeur si l'emprunt n'est pas contracté dans la monnaie de
facturation.
2.2.2 Les opérations à option
Moyennant le paiement d'une prime, l'option donne le droit,
mais non l'obligation, d'acheter ou de vendre une devise à une date et
un cours déterminés. L'option (utilisée à des fins
de couverture et non de spéculation) fonctionne comme une police
d'assurance. Si les taux évoluent de façon défavorable,
l'acheteur de l'option est protégé ; dans le cas contraire, il
n'exerce pas l'option et peut réaliser un profit. Les opérations
à options sont généralement de deux formes : les
options d'achat (call) et les options de vente (put). Il en existe d'autres
formes mais nous nous intéresserons aux deux formes sus citées
car étant les plus fréquentes.
2.2.2.1 Option d'achat
(Call)
Avec une option d'achat, deux scénarios peuvent se
réaliser à l'échéance. Dans le premier, le taux de
change à l'échéance de l'option est au-dessus du prix
d'exercice alors le détenteur de l'option peut alors exercer son droit
et acheter la devise au taux prédéterminé avantageux. Dans
le second, le taux de change à l'échéance de l'option est
en dessous du prix d'exercice alors le détenteur de l'option n'a pas
avantage à exercer son droit car il peut acheter la devise moins
chère sur le marché. Il se retrouve donc à perdre
uniquement la prime payée pour se procurer l'option initialement.
2.2.2.2 Option de vente(Put)
Avec une option de vente, il y a également deux
scénarios qui peuvent se réaliser à
l'échéance. Dans le premier, le taux de change à
l'échéance de l'option est au-dessus du prix d'exercice alors le
détenteur n'a pas avantage à vendre au prix d'exercice car il
peut vendre à un meilleur prix sur le marché. La prime
payée initialement est donc perdue. Dans le second, le taux de change
à l'échéance de l'option est en dessous du prix d'exercice
alors le détenteur a avantage à exercer son option car il peut
vendre la devise au prix d'exercice qui est alors avantageux.
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