WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'étude phytochimique et biologique des deux extraits d'ail (allium sativum) chez le lapin hyper thyroà¯dien

( Télécharger le fichier original )
par Sofiane, Sofiane MAZOUZI, BEKKAI
Université Badji Mokhtar de Annaba - Master en biochimie appliquée 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Liste des abréviations

A: Absorbance

ANOVA : Analyse de la variance à un critère de classification

ATS : Antithyroïdien synthétique

CCM: Chromatographie sur couche mince

CRP: Proteine C reactive

fT4: Free T4 (T4 libre)

IV : Intraveineuse

MC : Malade traité par l'extrait d'ail chinois

ML : Malade traité par l'extrait d'ail local

MNT : malade non traité

NFS : Numeration et formule du sang

NIS : Na, I symporteur

NMZ : Néomercazole

RF : Rapport frontal

RTSH : Recepteur membranaire de la TSH

PTU : Propythiouracil

: Témoin

T4 : tetraiodothyronine

T3: triiodothyronine

Tg : Thyroglobuline

TPO: thyroperoxidase

TSH: Thyroid stimulating hormone

INTRODUCTION

L'hyperthyroïdie est le syndrome clinique qui traduit l'élévation de la concentration des hormones thyroïdiennes libres, elle est fréquentes chez les personnes âgées de 20 à 40 ans, plus particulièrement les femmes. Cette maladie peut engendrer des complications organiques et métaboliques graves.

L'utilisation des médicaments antithyroïdiens dans le traitement de cette maladie présente un risque pour les patients suite à leurs effets indésirables.

De ce fait, la recherche des nouvelles substances ayant des effets antithyrtoxiques devient irréprochable. Pour cela la phytothérapie constitue une solution intéressante.

Dans notre travail, nous avons visé à étudier l'ail (Allium sativum) voire ses multiples propriétés pharmaceutiques dues à sa richesse en substances bioactives.

Ce travail est subdivisé essentiellement en deux parties : une partie bibliographique comprenant trois chapitres. Dans le premier nous avons présenté quelques connaissances sur l'hyperthyroïdie, le deuxième chapitre détaille la phytothérapie et son utilisation et le dernier présente la plante choisie et sa composition en molécules pharmacologiquement actives.

La deuxième partie est pratique où nous allons nous intéresser à la détermination de la composition chimique et l'effet antithyrotoxique des deux espèces d'Allium sativum (locale et chinoise) chez des lapins mâles de la souche locale Oryctolagus cuniculus domesticus en suivant :

ü Le poids corporel.

ü L'évolution des paramètres biochimiques.

ü Le poids relatif du foie et de la thyroïde.

ü La variation de la concentration sérique de la fT4.

Et en fin une discussion des résultats obtenus.

1. 1. La glande thyroïde :

1.1. Généralités :

1.1.1. Rappels anatomopathologiques :

La thyroïde est une glande endocrine située dans la région cervicale médiane basse, formée de deux lobes reliés par un isthme, pesant entre 15 et 30 g.

Elle est organisée en follicules d'un diamètre moyen de l'ordre de 200 micromètres (50 à 500). Les follicules sont formés par un épithélium simple de cellules folliculaires (thyréocytes) délimitant une cavité - l'espace folliculaire - contenant la substance colloïde. Les thyréocytes, responsables de la synthèse des hormones thyroïdiennes, représentent plus de 99 % des cellules de la glande.

Il s'agit de cellules bipolaires (pôle basal et pôle apical) à double fonctionnement : exocrine vers la qualité folliculaire et endocrine vers la circulation sanguine.

La thyroïde comporte par ailleurs des cellules claires ou para folliculaires responsables de la synthèse de thyrocalcitonine (1).

1.1.2. Structure des hormones thyroïdiennes :

Les hormones thyroïdiennes possèdent une même structure organique : la thyronine, formée par deux noyaux aromatiques reliés par un pont éther. Les hormones se différencient entre elles par le nombre et la place variables des atomes d'iode qu'elles portent.

1.2. Hormonosynthèse :

1.2.1. Sécrétion :

Hormones thyroïdiennes : mono-iodo-tyrosine (MIT) et des di-iodo-tyrosine (DIT). L'iodation de la Tg se fait au pôle apical, dans la substance colloïde.

La thyroperoxydase intervient également dans le couplage des précurseurs. La thyroglobuline porteuse d'hormones thyroïdiennes est alors stockée dans la cavité colloïde (réserves thyroïdiennes en hormones pour environ deux mois, permettant de pallier aux variations des apports), la récupération se faisant par pinocytose en fonction des besoins périphériques. La sécrétion des hormones thyroïdiennes se fait après hydrolyse lysosomiale.

1.2.2. Distribution et métabolisme des hormones thyroïdiennes :

Les hormones thyroïdiennes sont hydrophobes et se lient donc à des protéines de transport : - non spécifique : albumine (pour une petite partie), - spécifiques : TBG - Thyroxin Binding Globulin (pour environ 60 à 75 %) et TBPA - Thyroxin Binding Pre- Albumin.

Il est important de rappeler que seule la fraction libre, même très minoritaire (0,01 à 0,03 % de la T4 et 0,1 à 0,4 % de la T3) est active.

La totalité de la T4 circulante provient de la production thyroïdienne, tandis que la plus grande partie de la T3 est issue de la conversion périphérique de T4 en T3

1.2.3. Origine et de durée de vie des hormones thyroïdiennes :

La désiodation périphérique est le fait d'enzymes :

ü la 5' désiodase qui permet la conversion de T4 en T3 et dont il existe plusieurs types. La 5' désiodase de type 1, retrouvée dans le foie, le rein, la thyroïde et de nombreux autres tissus périphériques, est fortement modulée par l'état nutritionnel.

ü La 5' désiodase de type 2 est présente dans le système nerveux central, l'hypophyse et la thyroïde. Son activité est majorée en cas d'hypothyroïdie de façon à couvrir les besoins du nerveux central en hormones actives.

ü la 5 désiodase transforme la T4 en T3 reverse, inactive.

La transformation de la T4 en T3 se fait par une opération appelée monodésiodation qui aboutit à la production de la T3 active ou d'une forme inactive reverse T3 (rT3) selon l'enzyme qui en est responsable. La désiodase de type I hépatique est la principale source de T3. Son inhibition au cours du jeûne est en grande partie responsable de la diminution de la concentration sérique en T3. Les désiodases sont des sélénoprotéines. Des déficiences en sélénium peuvent donc perturber son fonctionnement et, par suite, favoriser une hypothyroïdie. Chez des sujets âgés, on observe fréquemment une diminution de la conversion de T4 en T3 dans les tissus périphériques, avec un ratio T3/T4 plus faible et une hypothyroïdie manifeste (2).

1.3. Régulation de la fonction thyroïdienne :

Normalement, la thyroïde maintient les concentrations hormonales voulues pour que le taux métabolique reste satisfaisant. À mesure que l'organisme utilise les hormones, la thyroïde les remplace. Le taux sanguin d'hormones thyroïdiennes est régulé par une glande, l'hypophyse, située au centre du crâne, à la base du cerveau. Lorsqu'elle perçoit que le taux d'hormones thyroïdiennes est trop bas ou trop élevé, elle ajuste le taux de thyréostimuline (TSH), indiquant ainsi à la thyroïde la quantité d'hormones qu'elle doit produire. La TSH stimule la production de T3 (T4) par un récepteur spécifique par l'intermédiaire d'une augmentation de l'AMPc (2).

Par ailleurs, le statut nutritionnel influence également la fonction thyroïdienne et en particulier le catabolisme des hormones.

La TSH agit à différents niveaux :

ü Elle contrôle et stimule les différentes étapes de l'hormono-synthèse : capture de l'iode, iodation de la thyroglobuline, pinocytose, hydrolyse de la thyroglobuline et sécrétion hormonale ;

ü Elle entretient le phénotype des thyréocytes en régulant l'expression et la synthèse de thyroglobuline, des pompes à iodures et de la thyroperoxydase ;

ü Enfin, la TSH est un facteur de croissance pour la thyroïde.

L'axe thyréotrope :

L'autorégulation thyroïdienne correspond à des mécanismes transitoires permettant :

ü Un blocage de l'iodation et de la sécrétion en cas d'excès d'iode (effet Wollf-Chaikoff)

ü Une plus grande sensibilité des thyréocytes à l'action de la TSH en cas de carence en iode.

ü Enfin, la captation d'iode est d'autant plus forte et plus prolongée que la glande est pauvre en iode et inversement.

L'état nutritionnel conditionne le niveau de désiodation périphérique. En cas de jeûne, de dénutrition ou d'hypercatabolisme, la 5' désiodase est inhibée avec diminution des taux sanguins de T3 et augmentation de ceux de T3 reverse.

1.4. Mécanismes d'action des hormones thyroïdiennes :

Après passage transmembranaire, (et éventuellement conversion de T4 en T3), les hormones thyroïdiennes vont agir à différents niveaux :

· Sites d'actions nucléaires :

La T3 se lie à un récepteur cytosolique nucléotrope ; le complexe entre dans le noyau et participe à la régulation de l'expression génique ;

· Sites d'actions extra nucléaires :

La T3 exerce des actions membranaires avec un effet facilitateur du métabolisme cellulaire (potentialisation des récepteurs adrénergiques et des pompes ioniques, facilitation du passage du substrat énergétiques tels que le glucose et les acides aminés).

Elle exerce également des effets au niveau de la mitochondrie avec augmentation de la calorigénèse et de la VO2 (1).

1.5. Effets biologiques des hormones thyroïdiennes :

A. Effets sur la croissance et le développement :

· Croissance et développement du système nerveux central. 

· Croissance et développement du squelette. 

B. Effets métaboliques :

· Métabolisme basal.

· Métabolisme glucidique. 

· Métabolisme lipidique.

· Métabolisme protéique. 

· Métabolisme hydro minéral. 

C. Effets tissulaires :

· Au niveau cardiaque : les HT exercent un effet chronotrope positif et inotrope positif, l'hypothyroïdien est bradycarde tandis que le l'hyperthyroïdien est tachycarde.

· Au niveau musculaire : les HT contrôlent la contraction et le métabolisme de la créatine. La carence en HT s'accompagne d'une augmentation de volume des muscles squelettiques (infiltrés par des substances mucoïdes).

· Sur le type digestif :

Ø Les hormones thyroïdiennes favorisent le transit.

Ø Les HT participent à la régulation de l'hématopoïèse et du métabolisme du fer, l'hypothyroïdie s'accompagnant d'une u anémie.

1.6. Dysfonctionnement de la thyroïde :

La thyroïde présente fréquemment des dysfonctions, et les symptômes sont souvent subtils.

1.6.1. Dépistage d'un problème thyroïdien :

La première étape consiste à doser une TSH. A l'exception de cas très rares, une TSH normale exclut une hyper ou hypothyroïdie, et la mesure des T3, T4 n'est pas nécessaire. Les techniques de mesure de la TSH sont chez nous sensibles et ne posent guère de problème d'interprétation.

En cas de TSH élevée, une mise au point supplémentaire est nécessaire. Cette mise au point tourne essentiellement autour des différentes hypothyroïdies.

En cas de TSH abaissée, une mise au point supplémentaire est nécessaire. Cette mise au point tourne essentiellement autour des différentes hyperthyroïdies.

La mesure unique d'une TSH permet dans 99% des cas une orientation clinique correcte vers:

· Une euthyroïdie.

· Une hyperthyroïdie.

· Une hypothyroïdie.

En cas d'une TSH anormal et /ou d'un examen palpatoire de la thyroïde anormal, la mise au point par analyses se poursuit (3).

1.6.2. Pathologies de la thyroïde :

· Fonctionnement de la thyroïde :

ü Hypo hyper.

· Morphologie thyroïdienne :

ü Goitre.

ü Nodules bénins.

ü Cancers.

1.6.3. Hypothyroïdie :

ü Fréquence 1 à 2 % de population.

ü 15 % des femmes de + 65 ans.

ü Apparition progressive.

· Diagnostic:

ü TSH.

ü T4 (et T3) parfois encore normale.

1.6.4. Hyperthyroïdie :

· 1 % de la population.

· Signes cliniques + francs.

· Risques cardiaques.

· Diagnostic:

ü Dosage de la TSH.

ü T4 (et T3).

2. Hyperthyroïdie :

Définition :

Ensemble des troubles liés à l'excès d'hormones thyroïdiennes au niveau des tissus cibles:

Syndrome de thyrotoxicose-auquel s'associent des troubles variés selon l'étiologie (5).

2.1. Le syndrome de thyrotoxicose :

2.1.1. Bases physiopathologiques :

La thyroïde est sous le contrôle de l'hormone hypophysaire TSH (Thyroid Stimulating hormone) qui stimule, par l'intermédiaire d'un récepteur membranaire (RTSH) toutes les étapes de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes ainsi que la croissance de la glande (6).

La biosynthèse des hormones thyroïdiennes requiert les étapes suivantes

ü Captage de l'iodure par un transporteur spécifique (NIS: Na, I symporteur).

ü Organification de l'iodure par la thyropéroxydase (TPO).

ü Biosynthèse des hormones dans la cavité colloïde des vésicules thyroïdiennes à partir de l'iodure et de la thyroglobuline (Tg), protéine spécifique produite par la thyroïde. Cette biosynthèse s'effectue sous l'influence de la TPO.

Chacune des protéines RTSH, TPO, Tg et peut-être NIS est susceptible de se comporter comme un auto antigène et être à l'origine du développement des maladies thyroïdiennes auto-immunes.

Les hormones thyroïdiennes ont des effets multiples par liaison de la T3 à son récepteur nucléaire (action génomique):

ü Effets généraux: augmentation de la production de chaleur, d'énergie, de la consommation en O2 avec élévation du métabolisme de base.

ü Effets tissu-spécifiques

ü Cardiovasculaire: vasodilatation (récepteurs musculaires lisses), augmentation de la contractilité cardiaque et de la fréquence, d'où augmentation du débit cardiaque (8).

ü Système nerveux: effet certain sur le développement neuronal du foetus, mécanisme mal connu chez l'adulte.

ü Muscle squelettique (modulation de la concentration en calcium du réticulum sarcoplasmique).

ü Augmentation du remodelage osseux au profit de l'ostéoclasie.

ü Stimulation de la lipogenèse et de la lipolyse au profit de cette dernière.

ü Stimulation de la néoglucogenèse et de la glycolyse.

ü Effet hypophysaire: diminution de la transcription du gène de la TSH.

2.1.2. Manifestation cliniques :

· Leur intensité dépend du degré de la thyrotoxicose, de sa durée, du terrain.

· C'est l'association de plusieurs troubles qui fait évoquer le diagnostic

Par ordre de fréquence décroissant

· Troubles cardiovasculaires

· Troubles neuropsychiques

· Thermophobie

· Amaigrissement

· Polydipsie

· Amyotrophie

· Augmentation de la fréquence des selles

· Rétraction de la paupière supérieure découvrant l'iris avec asynergie oculopalpébrale

· Gynécomastie chez l'homme, rarement troubles des règles (de tous types) chez la femme, mais la fertilité est habituellement conservée (9).

2.1.3. Examens complémentaires :

2.1.3.1. Retentissement de la thyrotoxicose :

Perturbations non spécifiques et non constantes, mais pouvant révéler la maladie:

ü Leuconeutropénie avec lymphocytose relative.

ü Élévation des enzymes hépatiques.

ü Diminution du cholestérol et des triglycérides (fonction des chiffres antérieurs).

ü Hypercalcémie pouvant être importante (12).

ü Discrète hyperglycémie parfois, surtout aggravation d'un diabète associé.

2.1.3.2. Confirmation de la thyrotoxicose :

ü TSH effondrée, sauf dans certaines étiologies - rares- (5).

ü L'élévation de la T4 libre et/ou de la T3 libre (il existe des hyperthyroïdies à T3 seule élevée) permet d'apprécier l'importance de la thyrotoxicose. Ces dosages sont demandés en 2ème intention en fonction du résultat de la TSH et du contexte clinique.

2.2. Etiologie des hyperthyroidies :

Une fois le diagnostic de thyrotoxicose posé, se pose la question de son origine et les causes en sont nombreuses. Parfois le diagnostic est évident cliniquement (présence d'une orbitopathie par exemple) dans d'autres cas le diagnostic s'appuie sur les examens complémentaires (8).

Les causes les plus fréquentes sont:

ü La maladie de Basedow.

ü Le goitre multinodulaire toxique.

ü L'adénome toxique.

Figure 1: diagnostic étiologique d'une thyrotoxicose (9).

3. Traitement de la thyrotoxicose :

· Indispensable.

· Antithyroïdiens de synthèse au début.

· Puis de préférence traitement définitif par radioiode en raison de la gravité de la complication et du terrain, en attendant sa pleine action sous couvert d'ATS.

3.1. Crise aiguë thyrotoxique :

ü Hospitalisation en unité de soins intensifs

ü Mesures générales de réanimation

ü ATS à forte doses par sonde gastrique

ü Propranolol par voie veineuse

ü Corticoïdes par voie veineuse

ü Voire échanges plasmatiques

Ces traitements doivent être menés en milieu spécialisé

3.2. Orbitopathie :

Le traitement antithyroïdien n'a aucun effet direct sur l'orbitopathie qui n'est pas due à la thyrotoxicose, mais l'obtention de l'euthyroïdie en évitant le passage en hypothyroïdie peut améliorer l'état orbitaire. L'iode 131 serait susceptible d'aggraver l'orbitopathie (cf supra).

ü Orbitopathie simple: petits moyens: collyres protecteurs, port de verres teintés, conseil de dormir la tête surélevée.

ü Orbitopathie maligne: décision thérapeutique en milieu spécialisé. On dispose de:

Ø Corticothérapie à forte dose (1-2 mg/kg) puis dose dégressive. Le traitement peut être initié par des bolus de corticoïdes I V.

Ø Radiothérapie rétro orbitaire.

Ø Chirurgie de décompression.

Ø Chirurgie plastique et reconstructive en cas de séquelles importantes et après l'épisode inflammatoire.

3.3. Hyperthyroïdie chez la femme enceinte :

Doit être traitée et surveillée en milieu spécialisé

3.3.1. Thyrotoxicose gestationnelle transitoire :

Repos au calme, éventuellement béta bloquants en attendant la régression spontanée

3.3.2. Maladie de Basedow :

Les ATS passent la barrière placentaire et la thyroïde foetale est fonctionnelle à partir de la 20ème semaine.

- Formes mineures: moyens adjuvants (repos) en attendant une rémission spontanée qui se produit souvent en 2ème partie de grossesse

- Forme plus importante: on peut employer les ATS à faible dose de façon à maintenir la femme à la limite de l'hyperthyroïdie. Le PTU est classiquement préféré au Néomercazole: il passe autant la barrière placentaire mais il n'a jamais été décrit de malformation avec ce produit (très rares aplasies du scalp et malformations oesophagiennes et des choanes avec le NMZ.

- Forme grave: la thyroïdectomie est possible à partir du 2ème trimestre après préparation médicale. Elle est exceptionnellement indiquée.

- Dans tous les cas:

- Surveillance rapprochée de la mère (3 semaines): dosage des hormones, des anticorps.

- Surveillance rapprochée du foetus par échographie pour dépister une hyperthyroïdie foetale (tachycardie, goitre, avance de maturation osseuse) par passage transplacentaire d'anticorps ou un goitre foetal par passage transplacentaire d'ATS.

- Après l'accouchement:

- Surveillance de la mère: risque de rebond de l'hyperthyroïdie.

- Surveillance du nouveau né: thyrotoxicose néonatale ou hypothyroïdie iatrogène.

- Les ATS sont secrétés dans le lait (le PTU moins que le NMZ), mais à faibles doses, l'allaitement est possible sans dommage. Son autorisation doit être soumise à un avis spécialisé (9).

1. La phytothérapie :

La phytothérapie, c'est l'emploi de médicaments végétaux pour soigner les différents maux dont vous pouvez être victime.

A travers les siècles, les hommes ont su développer la connaissance des plantes et de leurs propriétés thérapeutiques.

Aujourd'hui, l'efficacité prouvée et les bienfaits incontestables de la phytothérapie pour notre sante lui ont permis d'entrer dans nos vies de tous les jours (14).

1.1 Historique :

La plante est utilisée comme moyen de guérison depuis l'antiquité, toutes les populations primitives ont utilisé de nombreux produits végétaux comme purgatifs, vomitifs, stomachiques, narcotiques, adoucissants, sucrants..., cela conduisait a des connaissances qui, transmises d'une génération en génération, subsistent aujourd'hui dans la médecine populaire. Bie plus, la pharmacopée moderne elle-même est redevable de maintes médications de valeur certaine a nos plus lointains ancêtres

Chez les anciens égyptiens, la matière médicale était extraordinairement riche en principes d'origine végétale. Dés les temps homériques, l'Egypte apparaissait comme une merveilleuse contrée où foisonnaient plantes médicinales et plantes vénéneuses, on y utilisait l'oxymel de scille comme vomitif, l'huile de ricin comme purgatif, la grenade comme vermifuge, l'opium, la mandragore, le benjoin, le styrax, la résine, etc. C'est aussi par le fameux papyrus Elbers (XVIe s. av. J-C) que nous connaissons la phytothérapie de l'antique Egypte.

Celle des indo-européens était très développée et s'est maintenue surtout chez les hindous, le fameux soma, qui correspondait à l'ambroisie des Hellènes, liqueur d'immortalité, se préparait avec le suc d'une plante des hautes montagnes, du lait, de beurre et de la farine et constituait une boisson enivrante. Dés ces temps lointains, on trouve pratiquée allopathie et homéopathie.

Le livre de Caraka, qui semble représenter l'un des textes médicaux les plus anciens de l'inde, énumère 500 plantes, et celui de susruta, dont les origines sont très lointaines, en connait 760, partagées en 68 classes selon la nature des maladies qu'elles peuvent guérir. Aucune de ces espèces n'est d'origine européenne, ce qui démontre l'originalité de le phytothérapie hindoue.

On peut presque en dire autant de celle des chinois, qui ne compte guère qu'une demi-douzaine d'empruntes à l'étranger, la légende attribue à l'empereur shinon, qui aurait vécu vers 2800 av. J-C., le plus ancien livre de la médecine chinoise, où était cité plus de 100 plantes. Le fameux pen-tsao ; qui repose originairement sur ce livre vénérable, en mentionne plus de 1000, avec indication de leurs stations préférées, de leur préparation et de leurs emplois. On sait à quel prix fabuleux se payait la racine de ginseng, cette panacée aujourd'hui presque éteinte à l'état sauvage.

Chez les grecs également, on constate, dés les périodes les plus anciennes l'emploi des espèces médicinales. La colchide était célèbre pour sa richesse eb simples et eb plantes vénéneuses, dans l'Hiade on voit soigner les blessures en y appliquant les herbes écrasées ou pilées et des racines amères. Dans la pratique d'hippocrate (460-355 av. J-C) et de son école, les plantes tiennent une grande place, tant les indigènes que celles importées de l'inde et de l'égypte, et exclusivement sous forme de boissons. Théophraste (vers 372-287 av. J-C), l'élève d'Aristote, peut à juste titre être considéré comme le fondeur de la phytothérapie scientifique, il a décrit quelque 500 plantes médicinales et indiqué leurs propriétés. Chacun sait que Mithridale VI Eupator, le roi du pont (123-63 av. J-C) se livra à l'étude des poisons en vue de s'immuniser à l'aide de doses croissantes.

Aux VIIIe, IXe, Xe siècles, brille d'un grand éclat la médecine arabe, Jean damacsène dit Méusé (Iachiâ Ibn Masawâch, 875), Sérapion (Abou séraphioun), Rhazès (Abou Beker Mohammed Ibn Zacharias, 850-923), Avienne (Ali Ibn el Abès, 994), Mésué le jeune (VIIe s), Sérapion le jeune (VIIe s), firent une très large place dans leurs écrits à la phytothérapie. Ibn el Beïthar (VIIIe s.), n'a pas décrit moins de 1400 plantes, que pour la plupart il connaissait personnellement (15).

1.2. Avantages de la phytothérapie :

L'ethnobotanique est une discipline scientifique dont le but est de mieux connaitre les pharmacopées traditionnelles utilisées dans certaines régions. L'inventaire partiel établi dans divers pays par l'organisation mondiale de la sante répertorie environ 20 000 plantes médicinales. Parmi les 250 000 espèces de plantes que compte actuellement notre planète, moins de 10% ont fait l'objet d'analyses chimiques fines pour détecter d'éventuels principes actifs. Une étude plus systématique des plantes médicinales pourrait se traduire par la découverte de nouveaux médicaments utilisables.

Tous les organes d'une plante médicinale ne sont pas forcement actifs ; suivant les espèces, on utilise les fleurs, les feuilles, les fruits, les tiges, les écorces ou les racines. L'époque et le moment de la cueillette ont une grande influence sur l'activité thérapeutique, car les phénomènes biochimiques qui ont lieu dans les cellules végétales dépendent de la photosynthèse et de phénomènes hormonaux qui dépendent du rythme solaire.

Les substances contenues dans les plantes sont de nature chimique variée ; certaines sont solubles dans l'eau, d'autres dans l'alcool éthylique, d'autres encore dans l'huile. A partir des plantes médicinales, on peut obtenir différentes préparations : infusions, décoction, macération dans l'alcool (teinture) ou dans l'huile (extraction huileuse, plus rare), etc. Les plantes peuvent aussi être consommées entières, fraiches ou sèches, réduites en débris plus ou moins fins, éventuellement conditionnées en gélules. Les sèves et secrétions sont également utilisées dans certains cas. Il est enfin possible d'en extraire chimiquement des principes actifs en vue de leur utilisation thérapeutique.

Certaines plantes sont inoffensives, mais d'autres, tilts nombreuses (digitale, belladone, colchique, etc.), sont toxiques et ne sont utilisées que sous des formes bien contrôlées, exclusivement commercialisées en pharmacie. L'emploi inconsidéré de plantes cueilles dans la nature peut aboutir a des intoxications graves, voir mortelles (14).

2. Méthodes d'utilisation et fabrication :

2.1. Tisane :

En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus fréquemment, sèches. C'est en général une partie bien précise de la plante qui est employée, en conformité avec les préconisations des Pharmacopées (racine, feuille, fleurs, etc.), la composition chimique d'une plante étant rarement uniforme (voir : plantes médicinales). Ces parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (alias infusette), sont utilisées pour l'obtention d'une tisane que l'on peut préparer par infusion (on verse de l'eau chaude sur la plante), par macération (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l'eau froide), ou par décoction (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l'eau portée à ébullition) (16).

2.2. Poudres et gélules 

Des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes plus « modernes », en particulier des poudres, qu'elles soient obtenues par un broyage classique ou par cryobroyage. Ces poudres totales, qui peuvent ensuite être conditionnées sous la forme de gélule, ou autre forme, sont présentées par leurs adeptes comme représentant « l'intégralité » le « totem » du végétal. Cela n'est pas faux, mais cela doit être pris en compte en termes de sécurité : leur composition diffère de celle des tisanes traditionnelles (qui ne comportent en principe que les substances hydrosolubles de la plante), et l'on s'écarte donc de « l'usage traditionnel bien établi ». On ne peut donc pas exclure qu'elles conduisent à l'absorption de substances toxiques (ou à des concentrations trop élevées en actifs). C'est, entre autres, pour cette raison que la réglementation en vigueur en France demande, dans le cas des médicaments à base de plante (alias phytomédicaments, ou médicaments de phytothérapie) enregistrés auprès de l'Afssaps, que soit réalisée une expertise toxicologique minimale (16).

2.3.Extraits hydro alcooliques de plantes fraiches ou alcoolatures :

Un autre procédé, l' extraction, permet l'obtention d'une forme pulvérulente ( extrait sec, atomisat), pâteuse (extrait mou) ou liquide (extrait fluide, teinture, teinture-mère) concentrée en principes actifs. Après le broyage de la plante, la poudre obtenue est traitée par un solvant, par simple contact ou par lixiviation. On utilise généralement de l'eau ou un alcool, ou un mélange hydro-alcoolique de titre variable, le plus souvent à chaud. Le solvant est choisi en fonction de la solubilité des principes actifs recherchés. Cette extraction permet d'isoler tous les actifs et de conserver leur éventuelle synergie d'action. Le liquide (soluté) ainsi obtenu est ensuite filtré afin d'éliminer le résidu insoluble (marc). Puis une phase d'évaporation généralement sous vide pour éviter une élévation trop forte de la température - élimine tout ou partie du solvant. La forme ainsi obtenue :

· est une forme concentrée en principes actifs ;

· peut être ajustée à une teneur fixe en principe actif (pour assurer une reproductibilité de l'action) ;

· peut être incorporée dans une forme galénique permettant un usage aisé, y compris en ambulatoire (gélules, comprimés, solutions, etc.). buvables) ;

Bien entendu, les plantes utilisées pour ces préparations doivent être de bonne qualité (en général conforme aux standards de la Pharmacopée). L'extraction peut en effet, selon la nature du solvant utilisé, éliminer une partie des contaminants (ex. : pesticide) ou au contraire les concentrer ...
Lorsque l'extrait est un extrait hydro-alcoolique de titre élevé, il est généralement nécessaire que la toxicité du « médicament de phytothérapie » qu'il permet d'obtenir soit évaluée avant sa commercialisation.

Pour les plantes ne figurant pas sur la liste de celles qui peuvent conduire à l'élaboration de ces phytomédicaments, les médicaments qui en contiennent des extraits -- on n'est plus dans le strict domaine de la phytothérapie -- doivent satisfaire aux exigences de l' autorisation de mise sur le marché (AMM) standard obligatoire pour tout médicament ; le cas échéant, ils peuvent être soumis à une contrainte de délivrance, voire de renouvellement ( ordonnance médicale)(16) .

2.4. Autres :

On dénombre encore les teintures mères homéopathiques, les macéras glycérinés de bourgeons, les ampoules buvables et les huiles essentielles qui constituent une discipline distincte, l' aromathérapie.

3. Les plantes médicinales :

En botanique et en pharmacie, les plantes médicinales sont reconnues pour offrir, par leur administration, un effet bienfaisant et thérapeutique sur l'organisme. Employées depuis la plus haute antiquité, souvent en relation avec des pratiques magiques, leurs propriétés réelles ont, a toute époque, été exagérées, ou niées, ou déformées selon les croyances en vigueur. A l'époque moderne, les projets de la biochimie et de l'analyse organique, ainsi que ceux de la physiologie végétale, ont permis de commencer un tri scientifique dans la masse des actions attribuées aux simples, détruisant certaines légendes, mais établissant solidement certains usages empiriques anciens. Il est assure que, pour obtenir des résultats utiles, it convient de se documenter au moyen d'ouvrages sérieux en vue de l'identification botanique des plantes choisies et de la vérification de leurs propriétés : certaines espèces ont des actions parfois différentes, et même contraires de celles qui leur avaient été attribuées traditionnellement. Même pour les plantes médicinales qui répondent bien a leur renommée, le choix des variétés, celui du terrain sur lequel elles poussent, de la saison ou de l'heure du jour oïl on les cueille, sont des facteurs tilts importants, pouvant modifier jusqu'a 100 p. 100 la teneur en principes actifs physiologiquement (14).

3.1. Importance de l'utilisation des plantes médicinales :

Il est acquit que les plantes médicinales sont en mesure de soigner des maladies simples comme le rhume, ou d'en prévenir de plus importantes comme l'ulcère, la migraine, l'infarctus en plus de certaines allergies ou affections. Si l'on y ajoute leurs vertus réparatrices, tonifiantes, sédatives, revitalisantes ou immunologiques, on mesure mieux l'aide précieuse qu'elles sont susceptibles de nous apporter au quotidien (14).

1. 1. Généralités :

1.1 Position systématique (17) :

Classification classique

Règne : Plantae

Sous- Règne : Tracheobionta

Division : Magnoliophyta

Classe : Liliopsida

Sous- Classe : Liliidae

Ordre : Liliales

Famille : Liliaceae

Genre : Allium

Espèce : sativum L

Classification phylogénétique

Ordre : Asparagales

Famille : Alliaceae

Non scientifique : Allium sativum L

Nom commun : Ail, ail cultivé, ail à tige tendre, thériaque des pauvres.

Nom vernaculaire arabe : Ëæã

Parties utilisés : Bulbes.

Les liliaceae sont des monocotylédones cosmopolites, comprenant plusieurs milliers d'espèces. Vivaces le plus souvent caractérisées par un rhizome ou par une bulbe, surtout dans les pays tempérés (ex : tulipe, jacinthe, muguet, oignon, ail, scille), elles sont parfois un port d'arbre ou de liane dans les pays chauds (ex : aloès, yucca, dragonnier).

Le genre Allium comprend plusieurs centaines d'espèces (ex : poireau, oignon, ciboule) originaire de l'hémisphère Nord.

1.2. Description botaniques :

L'ail est une plante vivace par son bulbe formé de caïeux, il ne dépasse pas une cinquantaine de centimètres de hauteur. Les fleurs blanches ou rosées en ombelle, sont renfermées avant la floraison dans une spathe membraneuse munie d'une pointe très longue, les feuilles allongées et plates (18).

Figure 02 : Allium sativum

1.3. Sous-espèce et variétés :

L'ail est une plante herbacée à bulbe formé de 3 à 15 gousses appelées aussi caïeux, et qui sont en fait des bourgeons tubérisés par lesquels se fait la multiplication de la plante. L'ail cultivé se divise en deux sous-espèces connues sous le nom d'ail à tige dure (ophioscorodon) et ail à tige molle (sativum).

La première est résistante au froid et s'acclimate bien à une culture dans les régions plus nordiques. La seconde est mieux adaptée aux régions chaudes et ne produit pas de fleurs, sauf en conditions de stress (19).

1.4. Origine :

L'ail provient à l'origine d'Asie centrale. Il y a environ 10 000 ans, il s'est répandu progressivement en Extrême-, en Arabie, en Égypte et dans le Bassin méditerranéen, transporté par les marchands au gré des routes commerciales. Ce bulbe est sans doute l'un des légumes les plus anciennement cultivés par l'homme qui l'utilisait autant pour son alimentation que pour sa santé.

Un lointain ancêtre, Allium longicuspis, croît encore dans les steppes sauvages en Afghanistan et en Iran. L'ail des bois ou trilobé, Allium tricoccum, une espèce indigène en Amérique du Nord, pousse en colonies dans les érablières et les sous-bois. À la suite d'une récolte commerciale intensive, il est devenu de plus en plus rare. Au Québec, il bénéficie d'une protection juridique, à titre d'espèce vulnérable. Du côté de l'Europe et de l'Asie, l'ail des ours, Allium ursinum, se rencontre aussi à l'état sauvage. Cependant, l'ail cultivé, Allium sativum, ne dérive pas directement des espèces sauvages, mais plutôt d'une très lente évolution génétique issue d'un travail de sélection par l'homme. Son nom viendrait du mot celtique « all » qui signifie chaud, brûlant (19).

2. Conditions de culture :

La culture de l'ail se fait dans une large gamme de sols, mais préférablement des sols légers, bien drainés, riches en matière organique et qui possèdent une bonne capacité à retenir les éléments nutritifs ainsi que l'humidité. Les sols lourds ne sont pas recommandés puisqu'ils ont tendance à durcir lors des périodes sèches et à limiter l'expansion des bulbes qui prennent une forme irrégulière. Les sols sableux et trop légers exigent une régie de culture plus rigoureuse afin d'assurer le maintien de la fertilité des sols et l'humidité nécessaire. La grosseur des bulbes est directement liée à la croissance végétative de la plante : plus la tige sera grande et développée avant l'initiation du développement du bulbe et des gousses, plus les rendements seront élevés (Oregon State University, 2004). Le pH idéal se situe entre 6,5 et 7,0 et le chau lage doit être ajusté avant la plantation(20).

3. Récolte et conditionnement :

3.1. Récolte :

La récolte des bulbes se fait de la mi-juillet à la mi-août, lorsque les feuilles inférieures commencent à faner et à pointer vers le bas et qu'il reste 5 ou 6 feuilles vertes sur la tige qui en compte généralement 8 à 10 pour la variété `Music' utilisée dans les essais. Au-delà de ce stade, les membranes qui entourent et protègent le bulbe risquent d'être désagrégées et craquelées, ce qui nuira à la conservation des bulbes qui risquent de pourrir. Les bulbes doivent être déterrés pour juger de leur maturité. Ils doivent être complètement formés et les membranes doivent mouler le bulbe. À chaque feuille verte qui demeure sur la tige correspond une membrane intacte sur le bulbe qui le protégera durant la récolte et l'entreposage. Une récolte plus hâtive est préférable à une récolte tardive, car elle peut être compensée par des conditions de séchage et de triage appropriées. Cependant, les bulbes trop immatures risquent de ratatiner durant le séchage (19).

3.2. Conditionnement :

La maturation des bulbes prend 7 à 10 jours. Il faut laisser les bulbes entiers afin de permettre la translocation des sucres de la tige vers le bulbe. Un premier fanage est effectué en laissant les plants sur le sol, en les protégeant des intempéries par les tiges des autres bulbes. Après quelques jours, on peut disposer les bulbes soit en bottes suspendues ou sur des claies ou treillis dans un endroit sec, chaud et bien ventilé (20). On peut sécher les bulbes avec ou sans les tiges. Selon un producteur, les bulbes séchés avec la tige seront plus fermes et de meilleure qualité.

Après la récolte, les racines des bulbes ont été coupées au-dessus du plateau racinaire et leurs tiges ont été coupées à 5 cm, avant d'être placées dans des filets à oignons d'un format de 25 kg pour être séchées dans un silo à grain ventilé. Cette technique de séchage a donné de très bons résultats et à peu de frais. Il est important cependant de ne pas compacter les bulbes (pas plus de 10 ou 12 cm d'épaisseur lorsque le sac est étalé à plat sur l'aire de ventilation) pour permettre une bonne ventilation. Dans le silo, le séchage des bulbes entiers prend environ 15 jours en plus d'une centaine d'heures de ventilation réparties pendant les périodes chaudes et sèches. Cette période pourrait être raccourcie si on disposait d'une source de chaleur localisée à l'admission d'air du silo. Il ne faut pas laver les bulbes, sous peine d'en affecter la maturation et la conservation. Les bulbes malades ou endommagés doivent être séparés immédiatement des bulbes sains.

Lorsque les bulbes sont secs, que les cols sont scellés et que les membranes sont sèches et cassantes, l'excédent de terre ainsi que les membranes endommagées doivent être enlevés par brossage léger ou en supprimant quelques pelures. Cette étape peut être effectuée juste avant la vente, en enlevant ces parties avec un aspirateur tout en brassant les bulbes. Il est important de conserver le plus de membranes intactes possible (19).

3.3. Transformation :

L'ail destiné au marché médicinal doit être transformé rapidement après le séchage des bulbes, afin de conserver la teneur en principes actifs. En effectuant cette transformation rapidement, on limite également les impacts que l'évolution physiologique de l'ail pourrait avoir sur l'apparence du produit fini. En effet, le marché recherche une poudre d'ail blanche qui pourrait être difficile à obtenir si l'ail a commencé à germer avant la transformation.

Il y existe une grande variation dans la teneur en principes actifs entre l'ail frais et l'ail transformé en fonction des techniques de transformation et de l'endroit où l'ail a été cultivé. Les suppléments d'ail retrouvés sur le marché sont à base d'ail frais, déshydraté, lyophilisé ou d'huile (19).

3.4. Emballage et entreposage :

Les bulbes d'ail doivent être entreposés dans un endroit dont le taux d'humidité se situe entre 50 et 60 % et dont la température est de 18 à 21° C. L'ail `Music' se conserve bien d'une récolte à l'autre. Il faut éviter de laisser les bulbes au froid sauf s'ils servent à l'implantation d'une nouvelle production (20).

Conserver les bulbes dans un milieu trop humide est propice à la sporulation des moisissures de l'espèce Penicillium qui présente une couleur bleu-vert entourée de mycélium et une humidité trop faible causera la déshydratation des bulbes. Il est important de maintenir la température et le taux d'humidité toujours constants afin d'éviter l'induction de la germination. Une bonne circulation d'air entre les bulbes favorise la durée de la conservation. Les sacs d'oignons ajourés sont idéals pour l'entreposage.

3.5. Contrôle de la qualité :

Le contrôle de la qualité est en premier lieu organoleptique : l'arôme, la saveur, et la couleur du produit frais ou transformé font foi des bonnes pratiques qui ont été appliquées de la récolte jusqu'à la vente du produit final.

Toute odeur, trace ou présence d'insectes ou de moisissures peut évidemment disqualifier le produit auprès des acheteurs. La détection visuelle de corps étrangers et de matériel végétal douteux peut entraîner le refus d'un lot par l'acheteur. En ce qui concerne les bulbes d'ail, la qualité du produit séché est très importante pour assurer la mise en marché. Les résultats des analyses microbiologiques doivent respecter les normes.

La propreté et les conditions d'hygiène lors de la culture, de la récolte et de toutes les étapes de transformation subséquentes sont très importantes, d'autant plus que le produit est destiné à la consommation humaine pour le maintien de la santé. Le meilleur moyen de prévenir les refus de produits et les atteintes à la réputation, qui peuvent anéantir des années d'efforts, est d'implanter un système rigoureux et complet de gestion de la qualité, de l'utiliser et de le tenir à jour.

Les ennemis du maintien de la qualité durant le transport sont la rupture des emballages, l'humidité et les odeurs étrangères. Les emballages de transit doivent aussi protéger la matière première de toute contamination.

Ainsi, les transporteurs doivent se porter garants de la propreté des véhicules pour l'intégrité des produits, à l'aide de connaissements de livraison.

L'exposition au gel ou à des excès d'humidité peut permettre l'entrée de vapeur d'eau dans les emballages et occasionner de la condensation à l'intérieur. Il est donc préférable durant la saison froide que les transporteurs utilisent des boîtes de transport tempérées et isolées.

Chaque récolte doit faire l'objet d'une analyse microbiologique comprenant les paramètres suivants : compte total; levures et moisissures; E.coli; Staphylococcus aureus; Pseudomonas aeruginosa; Salmonella spp. Selon la quantité récoltée, il peut être nécessaire de prélever plusieurs échantillons dans des lots différents (20).

4. Composition et principes actifs :

Toute la plante contient une huile essentielle à action antibiotique composée d'allicine, de sulfides, diallyle, d'une enzyme : l'alliinase, de divers ferments, de vitamines A1, B1, B2 et de nicotylamid (15). comme l'oignon l'ail est riche en fructanes (jusqu'à 75% du poids sec) et pour cette raison diurétique (18).

5. Utilisation :

L'ail est cultivé depuis des milliers d'années autant pour une utilisation culinaire que médicinale. Il compte parmi les plantes médicinales les plus anciennes. Durant la Première guerre mondiale, l'ail a été utilisé pour combattre le typhus et la dysenterie, ainsi que comme désinfectant pour les plaies. On utilisait même le jus d'ail cru dilué afin d'éviter la gangrène. Durant la Seconde Guerre mondiale, les Russes, à court d'antibiotiques, utilisaient massivement l'ail, qui fut alors appelé « pénicilline russe ».

De nombreuses études scientifiques ont porté sur les différents effets thérapeutiques attribués à l'ail. Les recherches ont permis de démontrer que l'allicine est l'un des principaux composants responsables de certains de ses effets thérapeutiques. Lorsque l'ail est broyé ou haché, l'alliine, un composé inactif et sans odeur, est transformé par une enzyme, l'allinase, en allicine qui serait plutôt un composé transitoire rapidement transformé en d'autres composés sulfurés qui, eux, sont actifs dans l'organisme (21). Cette distinction est importante, car les produits à base d'extraits d'ail qui sont offerts sur le marché affichent une teneur en allicine standardisée. Pour le producteur, la possibilité de faire analyser la teneur en ingrédients actifs de ses produits peut s'avérer importante afin de répondre aux exigences d'un éventuel acheteur.

Parmi ses nombreuses vertus médicinales, le bulbe d'ail et ses produits dérivés peuvent contribuer à faire baisser le taux de lipide sanguin (cholestérol) (22), et la pression artérielle, ainsi qu'à prévenir les troubles circulatoires (23). Selon les recherches, il abaisse le taux de sucre sanguin et empêche la formation de caillots en fluidifiant le sang (24). L'ail possède également des propriétés antibiotiques et antioxydantes (25). Il entre dans la composition de remèdes contre les affections respiratoires et bronchiques.

Sur les organes digestifs, l'ail agit comme antiseptique tuant certaines bactéries, transformant par là la flore intestinale en faisant prédominer les espèces banales sur les formes pathogènes. C'est ainsi ses excellents effets contre la diarrhée, et son action antidiurétique dans les hydropisies (15).

Les usages culinaires de l'ail sont nombreux. Aujourd'hui, les bulbes sont utilisés frais mais aussi séchés, en granules ou en poudre comme condiment. Les gousses entières peuvent être cuites à la vapeur ou au four. Le sel d'ail est très utilisé pour aromatiser les aliments.

Depuis quelques années, on trouve sur le marché, des fleurs d'ail qui sont en fait les hampes florales coupées dès leur apparition. Elles sont consommées cuites ou marinées et sont particulièrement appréciées par les Orientaux.

Au jardin, l'ail est utilisé comme fongicide, insecticide et répulsif général. Il peut être associé au chou, à l'aubergine et à la tomate. Par contre, il ne doit pas être planté près de légumineuses comme les pois et les haricots.

1. 1. Etude phytochimique :

1.1. Origine du matériel végétal :

Le matériel végétal est constitué d'une racine à bulbe d'une espèce locale (algérienne) cette dernière est récoltée de la région de Chefachefa de la wilaya d'El-Taref le mois de juin en 2010, La plante fraichement récoltée est conservée à l'ombre dans un endroit sec et aéré, et d'une racine à bulbe d'une espèce étrangère (chinoise) vendue sur le marché algérien.

1.2. Tests préliminaires de la composition chimique :

Dans ce travail, nous avons appliqué les tests préliminaires sur les deux espèces d'ail (Algérien et chinois).

Ø Quinones libres :

Un gramme de matériel végétal sec et broyé est placé dans un tube avec 15 à 30 ml d'éther de pétrole. Après agitation et un repos de 24 h, les extraits sont filtrés et concentrés au rotavapor. La présence de quinones libres est confirmée par l'ajout de quelques gouttes de NaOH 1/10, lorsque la phase aqueuse vire au jaune, rouge ou violet (26).

Ø Alcaloïdes :

Préparation d'extraits méthanoliques :

Deux grammes de matériel végétal, sec et broyé, sont ajoutés à 100 ml de méthanol 50 %. Après une sonication de 15 min et agitation toute la nuit, les extraits sont filtrés et évaporés à sec à l'aide d'un évaporateur rotatif. Les résidus sont repris dans quelques ml de méthanol pur. Ces extraits sont soumis aux deux tests suivants.

Test de Mayer :

À 0,5 g de matériel végétal en poudre, on ajoute 15 ml d'EtOH 70 %. Après une sonication de 15 min et une agitation de 20 h, on laisse reposer l'extrait jusqu'à décantation complète, suivie d'une filtration et d'une évaporation à sec. Le résidu est repris dans quelques ml d'HCl 32 %.

La formation d'un précipité jaune, après ajout de quelques gouttes du réactif de Mayer (mercuritétraiodure de potassium), témoigne de la présence d'alcaloïdes (26).

Ø Terpénoïdes :

À un gramme de poudre ajouter 20 ml d'éther et laisser macérer 24 heures puis filtrer. Prélever 10 ml du filtrat précédent que l'on évapore à sec, dissoudre le résidu dans un

ml d'anhydride acétique puis ajouter un ml de dichlorométhane et repartir la solution entre deux tubes à essai. A l'aide d'une pipette ajouter un ml de H2SO4 concentré au fond du tube sans agiter. La formation d'un anneau rouge brunâtre à la zone de contact des deux liquides et une coloration violette de la couche surnageante revèlent la présence de stérols et triterpènes : c'est la réaction de Liebermann Buchard (27).

Ø Saponosides

Leur présence est déterminée quantitativement par le calcul de l'indice de mousse, degré de dilution d'un décocté aqueux donnant une mousse persistante dans des conditions déterminées. Deux grammes de matériel végétal sec broyé à tester sont utilisés pour préparer une décoction avec 100 ml d'eau. On porte à ébullition pendant 30 min. Après refroidissement et filtration, on réajuste le volume à 100 ml. À partir de cette solution mère, on prépare 10 tubes (1,3 cm de diamètre interne) avec 1, 2, ... 10 ml, le volume final étant réajusté à 10 ml avec de l'eau distillée.

Chacun des tubes est agité avec énergie en position horizontale pendant 15 secondes. Après un repos de 15 min en position verticale, on relève la hauteur de la mousse persistante en cm. Si elle est proche de 1 cm dans le Xème tube, alors l'indice de mousse est calculé par la formule suivante : I= hx . 5/0.0X

I : indice de mousse

hx : hauteur de mousse (en cm) dans le X

X : position de tube

La présence de saponines dans la plante est confirmée avec un indice supérieur à 100 (26).

Ø Coumarines

Test de détection : 2 g de matériel végétal en poudre sont mélangés à

10 ml de CHCl3. Après un chauffage de quelques min et une filtration, les extraits chloroformiques sont soumis à une CCM1, le solvant étant le mélange toluène / AcEt (93:10). La visualisation du chromatogramme, après migration, se fait à 365 nm en absence et en présence de NH3.

Test de confirmation : 1 g de poudre végétale est placé dans un tube, en présence de quelques gouttes d'eau. Les tubes sont recouverts avec du papier imbibé de NaOH dilué et sont portés à ébullition. Toute fluorescence jaune témoigne de la présence de coumarines après examen sous UV (26).

Ø Flavonoïdes

a. Préparation des extraits :

100 ml de n- hexane sont ajoutés à 20 g de poudre dans une fiole. La mixture est mélangée, couverte et laissée reposer pendant 24h, puis filtrée sur papier filtre Wattman stérile. Le filtrat jaune obtenu est concentré à 10 ml dans un bain-marie.

L'extrait concentré est refroidi et conservé au réfrigérateur. Répéter la même opération avec de l'éthyle acétate et de l'eau distillée.

L'extrait aqueux est jaune pâle. L'extrait acétate d'éthyle est vert foncé.

b. Un ml de NaOH à 10% est ajouté à 3 ml d'extraits (aqueux, hexanique et acétate d'éthyle précédemment préparés). L'observation d'une coloration jaune dans l'extrait acétate indique la présence de flavonoïdes (27).

Ø Tanins

1,5 g de matériel végétal sec sont placés dans 10 ml de MeOH 80 %. Après 15 minutes d'agitation, les extraits sont filtrés et mis dans des tubes. L'ajout de FeCl3 1 % permet de détecter la présence ou non de tanins. La couleur vire au bleu noir en présence de tanins galliques et au brun verdâtre en présence de tanins catéchiques (26).

1.3. Identification de l'Alliine par chromatographie sur couche mince (CCM) (15) :

Support : Gel de silice 60 F254 (séché à Lair) (Merk ; 5x10, feuille).

Solution à examiner :

Mélanger 1 g de la poudre d'ail avec 5 ml de méthanol, agiter environ 1 min et filtrer. Le filtrat obtenu sert de solution à examiner.

Solution de référence :

Dissoudre en chauffant 5 mg d'alanine dans 5 ml de méthanol et avec quelques gouttes d'eau.

Dépôts :

20 ul de chaque solution à examiner et 10 ul de solution de référence.

Solvants d'élution :

Ethanol- isopropanol- eau- acide acétique glacial (8 : 4 : 4 :4) (cuve saturée)

Développement : 8 cm Durée : 60 min environ

Détection :

Après évaporation complète du solvant (sous courant d'air chaud) pulvériser une solution à 0,2% de ninhydrine dans un mélange isopropanol - acide acétique (95 : 5) et chauffer pendant 5 min à 120°C.

2. Etude biologique :

2.1. Animaux :

Nous avons travaillé sur 20 lapins mâles de la souche locale Oryctolagus cuniculus domesticus (43), provenant de la région de morsott (Tébessa). A leur arrivée, ces lapins pesaient entre 600 et 700 g.

2.2. Enceinte d'élevage :

Les lapins sont élevés dans des cages collectives métalliques grillagées munie par une mangeoire et d'un flacon d'eau. Ces cages ont été nettoyées chaque jour. Les lapins sont acclimatés pendant une semaine aux conditions de l'animalerie (université d'Annaba). Ces animaux ont libre accès à la nourriture et à l'eau.

2.3. Méthodes :

2.3.1. Préparation de l'extrait d'ail :

La poudre est préparée en fragmentant rapidement l'ail (flocons d'environ 5 mm d'épaisseur) et en le séchant immédiatement à environ 60°C, la poudre à été suspendue dans l'eau distillée pour obtenir l'homogénat. La concentration de l'extrait préparé est de 0,2 mg/ml qui correspond à 500 mg / kg du poids corporel (42).

2.3.2. Induction de l'hyperthyroïdie :

L'hyperthyroïdie a était induite chez les lapins par injection intra-péritonéale journalière d'une solution de L-thyroxine à raison de 200 ug/kg du poids corporel dissoute dans l'eau physiologique, pendant une semaine(28).

2.3.3. Mode de traitement :

Dans la présente étude; 20 lapins mâles (15 malades et 5 normaux) ont été répartis en 4 lots de 5 lapins chacun aussi homogènes que possible en fonction de leurs poids. L'extrait d'ail a été administré aux lapins par voie orale d'une façon quotidienne à un temps fixe (10.00h matin) pendant 21 jours.

· Lot T : Témoin sain reçoit l'eau distillée.

· Lot MNT : Malade non traité reçoit l'eau distillée.

· Lot ML: Malade traité ;  reçoit l'extrait d'ail local.

· Lot MC : Malade traité ; reçoit l'extrait d'ail chinois.

Le poids corporel des lapins a été pris avant chaque prise du traitement.

2.3.4. Prélèvements :

Après 21 jours du traitement, les lapins sont sacrifiés le matin. Le sang est immédiatement recueilli dans 2 tubes, un entre eux contenant l'héparine qui subit une centrifugation 3000 tours/ min pendant 15 minutes. Le plasma obtenu a servi au dosage des paramètres biochimiques, et un autre étant sec qui a subi également une centrifugation, le sérum a servi au dosage de FT4.

Après décapitation et dissection des lapins, le foie et la thyroïde sont prélevés, débarrassés de leurs tissus adipeux, rincés dans une solution de chlorure de sodium (Na Cl) à 0.9% puis pesés.

20 lapins mâles répartis en 4 lots

(5 lapins/ lot)

Induction de l'hyperthyroïdie par L-thyroxine 200 ug/kg

Après adaptation

Lot T Lot MNT Lot MC Lot ML

Reçoit l'eau distillée

Traité par l'extrait d'ail chinois

(500 mg/kg)

Traité par l'extrait d'ail local

(500 mg/kg)

Reçoit l'eau distillé Traité par l'extrait d'ai Traité 'ail 500 mg/kg (P.C)

Durée du traitement

(21jours)

Décapitation

Récupération du sang Extraction des organes

Tube sec tubes à héparine (Foie) (thyroïde)

Dosage de FT4 Dosage des calcul du poids calcul du poids

Paramètres relatif relatif

Biochimiques

Figure 3 : Schéma récapitulatif du protocole expérimental

2.3.5. Dosages biochimiques sanguins :

2.3.5.1. Dosage de glucose : selon la fiche technique Spinreact

a- Principe :

Le glucose est mesuré après une oxydation enzymatique en présence du glucose oxydase. Le peroxyde d'hydrogène formé réagit grâce à l'action catalytique d'une peroxydase, avec un phénol et la 4- amino- phénazone pour former un composé rouge violet de quinonéimine qui sert d'indicateur coloré, selon les réactions suivantes (29,30) :

GOD

B-D- Glucose + O2 + H2O Acide gluconique + H2O2

POD

2H2O2+ phénol + 4- aminophénazone Quinonéimine + 4 H2O

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

Réactif (R1)

Tampon

TRIS pH 7,4

phénol

92 m mol/ L

0,3 m mol/ L

Réactif (R2)

Enzymes

Glucose oxydase (GOD)

Peroxydase (POD)

4- aminophénazone (4- AP)

15000 U/L

1000 U/L

2,6 m mol/ L

Etalon

Glucose

100 mg/dl

d- Mode opératoire :

 

Blanc

Etalon

Echantillon

Réactif (ml)

1,0

1,0

1,0

Etalon (ul)

-

10

-

Echantillon (ul)

-

-

10

-Mélanger et incuber pendant 10 min à 37°C.

-Lire l'absorbance optique à 500 nm de l'étalon et de l'échantillon contre le blanc dans les 30 minutes.

e- Calcul :

La concentration du glucose plasmatique est calculée par la formule suivante :

[Glucose] (mg/dl) = x 100 (concentration de l'étalon).

2.3.5.2. Dosage des triglycérides : selon la fiche technique Spinreact.

a- Principe :

Les triglycérides sont déterminés après une hydrolyse enzymatique par les lipases. L'indicateur est une quinone formée d'après les quatre réactions suivantes (31,32) :

Lipoprotéine

lipase

Triglycérides + H2O Glycérol+ Acide gras libres

Glycérol kinase

Glycerol + ATP Gl Glycérol -3- phosphate + ADP

Glycérol-3-P

oxydase

Glycerol -3-P+O2 Dihydroxyacétone- P+ H2O2

POD

H2O2 + 4-AP+ P- Chlorophénol Quinone + H2O

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R1

Tampon

GOOD pH 7,5

P- chlorophénol

50 m mol/L

2 m mol/ L

R2

Enzymes

Lipoprotéine Lipase (LPL)

Glycérol kinase (GK)

Glycérol-3- P- Oxydase (GPO)

Peroxydase

4-Aminophénazone (4-AP)

ATP

150000 U/L

500 U/L

2500 U/L

440U/L

0,1 m mol/ L

0,1 m mol/ L

Etalon

Triglycérides

200 m mol/L

· Préparation du réactif de travail (RT) :

- Dissoudre le contenu du réactif R2 dans la fiole de réactif R1.

- Mélanger bien la solution jusqu'elle devient homogène. Ce réactif est stable pendant 6 semaines à 2-8°C ou une semaine à la température ambiante.

d- Mode opératoire :

 

Blanc

Etalon

Echantillon

RT (ml)

1,0

1,0

1,0

Etalon (ul)

-

10

-

Echantillon (ul)

-

-

10

- mélanger et incuber les tubes pendant 10 min à 15-25°C.

- Lire l'absorbance (A) de l'échantillon et de l'talon contre le blanc à 505 nm dans les 30 minutes.

e- Calcul :

[Triglycérides] (mg/dl) = x 200

2.3.5.3. Dosage des protéines totales : selon la fiche technique Spinreact.

a- Principe :

Les ions cuivriques, dans un milieu alcalin, interagissent avec les liaisons peptidiques des protéines formant un complexe bleu violet où l'intensité de la couleur est proportionnelle à la quantité des protéines plasmatiques (33,34).

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R

Biuret

Sodium potassium tartrate

Sodium iodique

Potassium iodique

Cuivre de sulfate

15 m mol/ L

100 m mol/ L

5 m mol/ L

19 m mol/L

Etalon

Sérum bovine albumine

7 g/ dl

d- Mode opératoire :

 

Blanc

Etalon

Echantillon

R (ml)

1,0

1,0

1,0

Etalon (ul)

-

25

-

Echantillon (ul)

-

-

25

- Agiter bien les tubes et les incuber 10 min à la température ambiante.

- Lire l'absorbance (A) de l'échantillon et de l'étalon contre le blanc à la longueur d'onde 540 nm.

e- Calcul :

[Protéines totales] (g/dl) =x 7 (concentration de l'étalon)

2.3.5.4. Dosage des lipides totaux : selon la fiche technique Spinreact

a- Principe :

Les lipides totaux forment avec le phosphovainilline et en présence de l'acide sulfurique un complexe coloré, l'intensité de sa couleur est proportionnelle à la concentration des lipides totaux dans les échantillons (35,36).

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R

Phosphovainilline

235 m mol/ L

Etalon

Lipides totaux

750 mg/ dl

Réactif optionnel

Acide sulfurique

80%

d- Mode opératoire :

 

Blanc

Etalon

Echantillon

H2SO4 (ml)

2,5

2,5

2,5

Etalon (ul)

-

100

-

Echantillon (ul)

-

-

100

-Mélanger bien et incuber les tubes à essai pendant 10 min dans un bain marie à 100 °C.

 

Blanc

Etalon

Echantillon

H2SO4 (ml)

1,0

1,0

1,0

Etalon (ul)

-

-

50

Echantillon (ul)

-

50

-

-Lire l'absorbance (A) des échantillons à 520 nm après une incubation pendant 15 min à 37°C.

e- Calcul :

[Lipides totaux] (mg/dl) = x 750

2.3.5.5. Dosage de cholestérol : selon la fiche technique Spinreact

a- Principe :

Le cholestérol présent dans l'échantillon forme un complexe coloré selon les réactions suivantes (115,116) :

Cholestérol

estérase

Cholestérol ester + H2O Cholestérol + Acides gras

Cholestérol

oxydase

Cholestérol + O2 4- Cholésténone + H2O2

POD

2H2O2 + Phénol + 4- Aminophénazone Quinoneimine + 4 H2O

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R1

Tampon

PIPES pH 6,9

Phénol

90 m mol/ L

26 m mol /L

R2

Enzymes

Cholestérol estérase (CHE)

Cholestérol oxydase (CHOD)

Peroxydase (POD)

4- Aminophénazone (4- AP)

300 U/L

300 U/L

1250 U/L

0,4 m mol/ L

Etalon

Cholestérol

200 mg/ dl

· Préparation du réactif de travail (RT) :

- Dissoudre le contenu du réactif R2 dans la fiole du réactif R1.

- Mélanger bien et doucement jusqu'à la dissolution complète. Ce réactif est stable 4 mois à 2-8°C ou 40 jours à 15-25°C.

d- Mode opératoire :

 

Blanc

Etalon

Echantillon

RT (ml)

1,0

1,0

1,0

Etalon (ul)

-

10

-

Echantillon (ul)

-

-

10

-Mélanger et incuber les tubes pendant 10 min à la température ambiante.

-Lire l'absorbance (A) de l'échantillon et de l'étalon à 505 nm contre le blanc, la couleur est stable pendant une heure.

e- Calcul :

[Cholestérol] (mg/dl) = x 200 (concentration de l'étalon).

2.3.5.6. Dosage de la phosphatase alcaline (PAL) : selon la fiche technique Spinreact.

a- Principe :

L'activité enzymatique de la PAL et déterminée selon la réaction suivante (37,38) :

PAL

pH 10,4

P- Nitrophénylphosphate + H2O P-Nitrophénol+ phosphate

b- Echantillon : Plasma.

c- Les réactifs utilisés

Réactifs

Composition

Concentration

R1

Tampon

-Diethanolamine (DEA) pH 10,4

-Chlorite du magnésium

1 m mol / L

0,5 m mol/ L

R2

Substrat

P-Nitrophénylphosphate (pNPP)

10 m mol/L

· Préparation du réactif de travail (RT) :

- Dissoudre un comprimé du R2 dans une fiole du R1.

- Mélanger doucement jusqu'à la dissolution complète. Ce réactif est stable pendant 21 jours à 2-8°C ou 5 jours à la température ambiante.

d- Mode opératoire :

Réactif de travail (ml)

1,2

Echantillon (ul)

50

- Mélanger et incuber les tubes pendant 1 min.

- Lire l'absorbance initiale (A) des échantillons à 405 nm avec trois répétitions (chaque 1 minute d'incubation).

e- Calcul :

Activité PAL (U/L) = ÄA/ min x 3300

ÄA/ min : la valeur moyenne des trois lectures par minute.

2.3.5.7. Dosage de TGO : selon la fiche technique spinréact

a-Principe :

L'aspartate aminotransférase (AST) appelée aussi L'oxaloacétate de glutamate (GOT) catalyse le transfert réversible d'un groupe aminé à partir de l'aspartate au á-cétoglutarate formant le glutamate et l'oxaloacétate. L'oxaloacétate est réduit au malate par la malate déshydrogénase (MDH) et le NADH,H+ (39,40):

AST

Aspartate + á-cétoglutarate glutamate + oxaloacétate

MDH

Oxaloacétate + NADH+H+ malate + NAD+

b-Echantillon : Plasma.

c-Réactif utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R1

Tampon

-Tris pH 7.8

-L- Aspartate

80 mmol/L

200 mmol/L

R2

Substrat

-NADH

-Lactate déhydrogenase (LDH)

-Malate déhydrogenase (MDH)

-á-cétoglutarate

0.18 mmol/L

800 U/L

600 U/L

12 mmol/L

· Préparation du réactif :

Dissoudre un comprimé de R2 dans un flacon de R1. Ce réactif est stable 21 jours à 2-8°C ou 72 heures à 15-25°C.

d-Mode opératoire :

Réactif de travail (ml)

1.0

Echantillon (ul)

100

Mélanger, incuber pendant une minute. Lire à 340 l'absorbance (A) initiale et démarrer le chronomètre simultanément. Lire à nouveau après 1, 2 et 3 minutes.

e-Calcul :

La concentration de TGO est calculée par la formule suivante :

Activité TGO (U/L) = ÄA/min X 1750

ÄA/ min : la valeur moyenne des trois lectures par minute.

2.3.5.8. Dosage de TGP : selon la fiche technique spinréact

a-Principe :

Le principe est présenté selon la réaction suivante :

ALT

á-cétoglutarate + L- Alanine glytamate + pyruvate

LDH

Pyruvate + NADH+H+ L-laclate + NAD+

La diminution de la concentration en NADH est directement proportionnelle à l'activité enzymatique d'alanine aminotransférase dans l'échantillon (39,40).

b-Echantillon : Plasma.

c-Réactif utilisés :

Réactifs

Composition

Concentration

R1

Tampon

-Tris pH 7.8

-L- Alanine

100 mmol/L

500 mmol/L

R2

Substrat

-NADH

-Lactate déhydrogenase (LDH)

- Oxoglutarate

0.18 mmol/L

1200 U/L

15 mmol/L

· Préparation du réactif :

Dissoudre le contenant du R2 dans le flacon de R1. Ce réactif est stable 2 semaines à 2-8°C.

d-Mode opératoire :

Réactif de travail (ml)

1.0

Echantillon (ul)

100

Mélanger, incuber pendant une minute à température ambiante et lire l'absorbance initiale à 340 nm. Lire à nouveau après 1, 2 et 3 minutes. Déterminer la moyenne des absorbances par minutes (Ä Abs/min) pour l'utiliser dans les calculs.

e-Calcul :

La concentration de TGO est calculée par la formule suivante :

Activité TGP (U/L) = ÄA/min X 1750

2.3.5.9. Dosage de FT4 :

a-Principe

Enzyme compétitive Immunoassay

Les réactifs essentiels exigés pour une enzyme de phase ferme immunoassay incluent l'anticorps immobilisé, l'enzyme-antigène conjugué et l'antigène natif.

Après le mélange de l'anticorps immobilisé, l'antigène-enzyme conjugué et un sérum contenant l'antigène natif, une réaction de compétition résulte entre l'antigène natif et l'antigène-enzyme conjugué pour un nombre limité de sites de liaison insolubles (41).

3. Etude statistique 

Ø Description des données : Grâce aux statistiques élémentaires, nous avons déterminé pour chaque lot expérimental les paramètres statistiques de base pondérale, biochimiques et hépatiques.

Ø A l'aide du test t du Student, nous avons comparé les moyennes des paramètres étudiés du lot témoin vis-à-vis celles du lot malade non traité.

Ø En outre, nous avons évalué l'effet du traitement par l'extrait d'ail sur tous les variables des lots traités par rapport au lot MNT, en appliquant en premier lieu l'analyse de la variance à un critère ANOVA (comparaison inter-lots) suivis par le test de Dunnett.

Les résultats sont représentés sous la forme (moyenne #177; écart type) et les différences ont été considérées significatives à P=0,05.

Ces calculs ont été effectués à l'aide du logiciel MINITAB d'analyse et de traitement statistique des données (Version13.31).

1. Etude phytochimique :

1.1. Tests préliminaires de la composition chimique :

Les résultats du screening sont illustrés dans le tableau suivant :

Tableau 1 : screening phytochimique des deux espèces d'ail

Composés

Quinones libres

Alcaloïdes

coumarines

tanins

Terpènoïdes

Saponosides

flavonoides

observation

Ail local

+++

++

-

-

+++

+

+++

Ail chinois

++

+++

-

-

++

++

+

(-) : absence ; (+) : présence en faible quantité ; (++) : présence en quantité moyenne ;

(+++) : présence en quantité importante.

Les tests de la composition chimique réalisés sur la poudre des deux espèces d'ail (locale et chinoise) révèlent la présence des quinones libres, des flavonoïdes et des terpènoïdes et des saponosides en grande quantité dans l'espèce locale. Par contre la quantité des alcaloïdes et les saponosides est importante dans l'espèce chinoise. Les coumarines et les tanins sont absents dans les deux espèces.

1.2. Chromatographie sur couche mince (CCM) :

3

2

1

1- Extrait d'ail chinois.

2- Solution de référence

3- Extrait d'ail local

Figure 4: CCM de l'Allium sativum

Après révélation de la plaque CCM par le biais d'une solution ninhydrinique, le chromatogramme montre pour la solution du référence (alanine) ; une tache rouge violet avec RF= 0,55 alors que les solutions à examiner sont caractérisée par des taches rougeâtres (l'alliine) avec RF1 = 0,57 et RF3= 0,54 accompagnées d'autres zones moins intenses.

2. Etude biologique :

2.1. Caractérisation des paramètres :

Pour déterminer les caractéristiques des poids relatifs du foie et de la thyroïde, des paramètres biochimiques sanguins ainsi que la concentration sérique en fT4 ; nous avons calculé pour chaque lot expérimental quelques paramètres statistiques de base tel que la moyenne arithmétique (M), l'écart type (s), la valeur minimale (X min) et la valeur maximale (X max).

2.1.1. L'effet de la thyroxine sur les paramètres étudiés :

L'induction de l'hyperthyroïdie par la thyroxine chez les lapins, a comme effet les modifications des paramètres physiologiques et métaboliques.

Tableau 2 : Comparaison entre les moyennes du lot T et du lot MNT (M#177;s; n = 5)  test «t» de Student.

Variables

M #177; s

t obs

P

T

MNT

Paramètres biochimiques

Glucose (mg/dl)

110.09#177;3.53

127.73#177;6.77

5.17

0,001***

Triglycérides (mg/dl)

92.7#177;26.1

177.0#177;35.6

4.27

0,003**

Lipides totaux

(mg/dl)

443.1#177;158.2

802.4#177;156.1

3.61

0,007**

Cholestérol (mg/dl)

74.3#177;27.5

50.1#177;23.3

1.50

0.173

NS

Protéines totales (g/dl)

5.35#177;0.39

5.82#177;0.48

1.68

0.132 NS

Paramètres enzymatiques

TGO (U/L)

30.75#177;5.36

35.14#177;9.33

0.91

0,388 NS

TGP (U/L)

49.38#177;12.82

57.86#177;3.77

1.42

0,194 NS

PAL (U/L)

172.7#177;43.1

283.2#177;22.5

5.08

0,001***

Hormone thyroïdienne

fT4

0.62#177;0.05

0.94#177;0.08

7.49

0.000***

Poids

relatifs

Thyroïde (mg)

0.026#177;0.012

0.0069#177;0.0021

3.40

0.009**

Foie (g)

0.032#177;0.0036

0.038#177;0.0029

2.86

0.021*

T : Témoin

MNT : Malade non traité

P : seuil de signification

NS : Différence non significative

* : Différence significative (P= 0,05)

** : Différence hautement significative (P=0,01)

*** : Différence très hautement significative (P= 0,001)

Nos résultats montrent une variation importante pour la plus part des paramètres étudiés entre le lot témoin et le lot malade non traité où l'injection des lapins par la thyroxine à raison de 200 ug/Kg du poids corporel provoque une augmentation très hautement significative de la teneur plasmatique en glucose et la PAL et également de la teneur sérique en fT4. Notons aussi que la concentration sérique en triglycérides et en lipides totaux, ainsi que le poids relatif de la thyroïde augmente d'une façon statistiquement hautement significative. Le poids relatif du foie augmente de façon significative en comparaison avec le témoin. En revanche, la thyroxine semble sans effet significatif sur la concentration plasmatique des protéines totales, et l'activité enzymatique des transaminases (TGO/ TGP).

2.1.2. Variation du poids corporel :

Figure 5 : variation du poids

T : témoin

ML : traité à l'extrait d'ail local

MNT : malade non traité

MC : traité à l'extrait d'ail chinois

D'après la figure, on a costaté que pendant la periode de l'injection de la L-thyroxine (1er jour - 7eme jour) il y a eu une chute du poids corporel chez les lots injectés par rapport au lot témoin.

A partir de 10eme jour (début du traitement), on a assisté à une prise du poids chez tous les lots mais à des fréquences différentes.

Le traitement par l'extrait d'ail local a amélioré la prise du poids corporel en comparaison avec le lot malade non traité (MNT). En revanche, chez le lot malade traité par l'extrait de l'ail chinois il y avait une amélioration par rapport au lot malade non traité (MNT).

2.2. L'effet du traitement par l'extrait d'ail :

L'effet du traitement des lapins par l'extrait d'Allium sativum est évalué par la comparaison entre les lots traités (ML-MC) et le lot malade non traité (MNT) en appliquant l'analyse de la variance à un critère (ANOVA).

2.2.1. L'effet du traitement sur les paramètres biochimiques :

Tableau 3 : L'effet du traitement sur la variation de la concentration plasmatique du glucose, du cholestérol, des triglycérides, protéines totales et des lipides totaux entre les lots expérimentaux (M#177;s; n= 5).

Paramètres

T

lots

MC

MNT

ML

Glucose (mg/dl)

110.09#177;3.53

118.16*#177;4.87

127.73#177;6.77

114.06**#177;4.39

Protéines totales

(g/dl)

5.35#177;0.39

5.68#177;0.19

5.82#177;0.48

4.94**#177;0.07

Triglycérides (mg/dl)

92.7#177;26.1

40.97***#177;17.72

177.0#177;35.6

76.72**#177;9.28

Cholestérol

(mg/dl)

74.3#177;27.5

29.41#177;14.6

50.1#177;23.3

32.36#177;18.90

Lipides totaux

(mg/dl)

443.1#177;158.2

379.1***#177;59.9

802.4#177;156.1

370.3***#177;41.4

* : Différence significative par rapport au MNT (P= 0,05)

** : Différence significative par rapport au MNT (P=0,01)

*** : Différence très hautement significative par rapport au MNT (P= 0,001).

Figure 6 : L'effet du traitement sur la variation de la concentration plasmatique du glucose, des protéines totales, des triglycérides et des lipides totaux entre les lots expérimentaux (*P = 0,05 ;**P =0,01 ;***P=0,001).

Les résultats obtenus révèlent que l'administration de l'extrait d'ail local aux lapins malades pendant 21 jours du traitement diminue très significativement la concentration plasmatique du glucose par rapport aux lapins malades non traités alors que la l'extrait d'ail chinois montre une diminution significative.

Notons aussi, que la triglycéridémie et la lipidémie des lapins traités subissent une diminution très hautement significative pour les deux extraits par rapport au MNT.

La teneur plasmatique en protéines totales chez les lapins traités par l'extrait d'ail local augmente d'une façon hautement significative contrairement à celle des lapins traités par l'extrait d'ail chinois, elle augmente d'une façon non significative.

2.2.2. L'effet du traitement sur les enzymes hépatiques :

Tableau 4 : L'effet du traitement sur l'activité enzymatique des transaminases (TGO, TGP) et de la phosphatase alcaline (PAL) chez les lots expérimentaux (M#177;s; n=5).

Paramètres

T

lots

MC

MNT

ML

TGO (U/L)

30.75#177;5.36

25.08*#177;2.83

35.14#177;9.33

29.36#177;0.47

TGP (U/L)

49.38#177;12.82

50.45*#177;1.77

57.86#177;3.77

50.11#177;9.29

PAL (U/L)

172.7#177;43.1

175.5**#177;33.8

283.2#177;22.5

260.3#177;67.5

* : Différence significative par rapport au MNT (P= 0,05)

** : Différence hautement significative par rapport au MNT (P=0,01)

Figure 7 :L'effet du traitement sur l'activité enzymatique des transaminases plasmatiques (TGO/TGP/PAL) (* : P= 0.05,).

Les résultats illustrés, montrent que l'activité enzymatique des transaminases plasmatiques (TGO/ TGP) diminue d'une façon statistiquement significative chez le lot traité par l'extrait d'ail chinois.et non significative chez le lot traité par l'extrait d'ail local par rapport à celui non traité.

Figure 8 : L'effet du traitement sur l'activité enzymatique de la phosphatase alcaline (PAL) plasmatique chez les lots expérimentaux (** : P= 0,01).

D'autre part, l'activité enzymatique de la phosphatase alcaline subit une diminution hautement significative chez les lots traités par l'extrait d'ail chinois et non significative chez les lots traités par l'extrait d'ail local par rapport au lot MNT.

2.2.3. L'effet du traitement sur la teneur sérique en FT4 :

Tableau 5 : L'effet du traitement sur la concentration sérique de la FT4 chez les lots expérimentaux (M#177;s; n=5).

Paramètres

T

Lots

MC

MNT

ML

FT4

0.62#177;0.05

0.59***#177;0.07

0.94#177;0.08

0.48***#177;0.12

*** : Différence très hautement significative par rapport au MNT.

Figure 9 : l'effet du traitement sur la teneur sérique en fT4 chez les lots expérimentaux

(*** : P= 0,001).

Nos résultats révèlent que le traitement des lapins malades par l'extrait d'ail a diminué la teneur sérique en fT4 d'une façon très hautement significative pour les deux extraits en comparaison avec les lapins malades non traités.

2.2.4. L'effet du traitement sur les poids relatifs du foie et de la thyroïde :

Tableau 6 : L'effet du traitement sur les poids relatifs du foie et de la thyroïde chez les lots expérimentaux (M#177;s, n=5).

Paramètres

T

Lots

MC

MNT

ML

Poids relatif du foie (g)

0.032#177;0.0036

0.030***#177;0.0004

0.038#177;0.0029

0.030***#177;0.0014

Poids relatif de la thyroïde (g)

0.026#177;0.012

0.033*#177;0.03

0.0069#177;0.021

0.018**#177;0.004

* : Différence significative par rapport au MNT (P= 0,05)

** : Différence hautement significative par rapport au MNT (P=0,01)

*** : Différence trés hautement significative par rapport au MNT (P=0,001)

Figure 10 : l'effet du traitement sur le poids relatif du foie et de la thyroïde chez les lots expérimentaux (* : P=0.05, ** : P=0.01, *** : P= 0,001).

D'après les résultats obtenus, on constate que le traitement a diminué le poids relatif du foie d'une façon très hautement significative pour les deux extraits d'ail chez les lots expérimentaux.

Du plus, le traitement par l'extrait d'ail chinois a augmenté significativement le poids relatif de la thyroïde en comparaison avec le lot malade non traité.

Aujourd'hui, la thérapeutique continue de recourir aux plantes de deux façons :

Pour l'extraction industrielle de substances naturelles pures, destinées le plus souvent à des indications thérapeutiques en nature ou sous la forme de médications familiales simples ou plus innovantes (poudres, extraits, etc.), généralement utilisées dans les pathologies mineures ou en thérapeutique d'appoint : c'est le champ actuel de la phytothérapie. « Médecine douce » pour les uns, « placébothérapie » pour les autres, elle connaît un large succès.

Après évaluation clinique, et sous réserve que la balance bénéfices-risques soit favorable, divers médicaments de phytothérapie constituent une possibilité parmi d'autres de prise en charge de certaines de ces pathologies du quotidien.

De ce fait, plusieurs travaux ont été réalisés pour l'évaluation des secrets des plantes médicinales dont la présente étude qui est consacrée à la recherche d'éventuels effets antithyrotoxiques à partir d'un extrait d'une espèce locale, et chinoise d'Allium sativum.

Notre étude nous a permis en premier lieu d'identifier les principaux groupes chimiques présents dans l'ail à travers les réactions de caractérisation qui révèlent que la plante constitue un ensemble riche en substances actives. Les résultats obtenus peuvent être, ardemment, attribués à un des composés ou une conjugaison de substances, aux saponosides surtout que la plante est en très riche, aux alcaloïdes, aux flavonoïdes, aux stérols et triterpènes ou à une autre famille de composés présente dans l'Allium sativum. En plus la chromatographie sur couche mince que nous avons effectuée sur la poudre d'ail nous a permis de confirmer la présence de l'alliine ; précurseur de l'allicine qui sont caractérisés par leurs propriétés pharmacologiques (44.45).

La voie d'administration choisie est la voie orale par ce que c'est une voie d'administration physiologique, elle offre certain nombre de critères, d'efficacité et de commodité. De plus elle ne nécessite aucun matériel particulier. De point de vue pharmacologique, la voie orale est la plus couramment utilisée (70 à 80% des médicaments sont administrés per os). Cette voie est, généralement, bien acceptée par les patients (46).

Parmi les méthodes utilisées pour produire chez l'animale un état d'hyperthyroïdie, nous avons choisi l'injection intrapéritonéale de la L-thyroxine sodique (47.48), qui entraine un effet thyrotoxique en accélérant le métabolisme basal (49.50), et un effet hépatotoxique par le biais de générations des radicaux superoxides (51.52).

Dans nos conditions expérimentales on a enregistré une perte pondérale chez les lapins malades dès le 3eme jour jusqu'au 10eme jour, par rapport aux lapins témoins, cela est probablement dû à l'accélération du métabolisme protéique et lipidique sous l'effet de la thyroxine (53.54).

Puis on a constaté une prise fréquente du poids corporel des malades traités et témoins, d'une façon normale mais avec un rythme très élevé chez les lapins malades, et ceux traités par l'extrait d'ail local, cela peut être expliqué par une adaptation avec la maladie et la compensation des sources d'énergie par apport exogène (alimentation).en plus, les animaux étaient en pleine phase de croissance.

Après l'administration de la L-thyroxine chez les lapins pendants 7 jours, et après leur sacrifice, l'analyse des résultats a montré une augmentation hautement significative de la concentration plasmatique du glucose chez les lapins malades, qui peut être expliqué par le fait que la thyroxine a un effet hyperglycémiant en activant certaines enzymes de la néoglucogenèse (55.56) ce qui justifie aussi la diminution du taux des protéines totales.

Par contre on a observé une diminution significative de la glycémie chez les lapins traités par l'extrait d'ail chinois, et hautement significative chez les traités par l'extrait d'ail local, cela confirme l'effet hypoglycémiant de l'Allium sativum (57.58), probablement dû à l'alliine (molécule bioactive dans l'ail) qui inhibe certaines enzymes de la néoglucogenèse et active celles de la glycolyse d'une part (59.60), et à d'autres composés soufrés stimulant la sécrétion de l'insuline d'autre part (61.62), notons aussi que l'alliine active la G-6-Pase hépatique qui empêche la libération du glucose dans la circulation sanguine (55).

Les résultats obtenus révèlent une augmentation hautement significative du taux des lipides totaux chez les lapins malades par rapport aux témoins, cette augmentation peut s'expliquer par la dégradation intense des composés lipidiques des tissus adipeux pour assurer l'énergie nécessaire aux fonctions vitales de l'organisme. En revanche on a constaté une diminution très hautement significative des lipides totaux chez les lapins traités par l'extrait d'ail local et chinois, probablement dû aux propriétés hypolipémiantes de l'ail (63).

Nous avons bien constaté chez les lapins malades une augmentation non significative du taux des TG plasmatiques, ce constat est en accord avec une étude menée sur des patients souffrant d'une hyperthyroïdie (51).

En outre, l'administration de l'homogénat d'ail a diminué d'une manière très hautement significative la concentration plasmatique des triglycérides chez les lapins traités par rapport aux témoins malades suite de l'effet hypolipémiant de l'ail (62.63).

Pour la cholestérolémie, on a observé une diminution non significative de celle-ci chez les lapins malades en comparaison avec les témoins, cela peut s'expliquer par le fait que la thyroxine augmente l'élimination du cholestérol dans la bile, et inhibe la HMG-coA réductase  l'enzyme clé de la synthèse de ce dernier (64.65).

Les résultats montrent aussi une élévation hautement significative du taux des protéines totales chez les lapins traités par l'extrait d'ail locale, due à l'effet hypoglycémiant de l'ail en inhibant la néoglucogenèse, voire la dégradation des composés protéiques du corps (55.56).

En ce qui concerne les enzymes hépatiques, nous avons constaté une augmentation non significative des taux plasmatiques des TGO, TGP chez les lapins malades par rapport aux témoins, cela peut confirmer les résultats obtenus précédemment qui montrent que la thyroxine augmente les concentrations plasmatiques des acides aminés glucoformateurs (aspartate, alanine, et glutamate).

Concernant la PAL, les résultats montrent une élévation très hautement significative du taux plasmatique de ce dernier, que l'on peut expliquer comme réponse à la formation des superoxides suite à la dégradation des lipides sous l'effet de la thyroxine (66.67).et l'accélération de la production des radicaux libres par augmentation du métabolisme basal (53.54).

Par ailleurs, l'administration de l'homogénat d'ail chinois a diminué les taux plasmatiques des transaminases (59.60).

L'augmentation de l'activité enzymatique de la phosphatase alcaline chez le lot MNT confirme l'atteinte du tissu hépatique. Cette augmentation peut être due à la fuite de cette enzyme du cytosol du foie dans la circulation sanguine (77).

L'effet antioxydant de l'ail notamment l'extrait local peut confirmer la diminution d'une manière hautement significative du taux de la PAL chez les lapins traités comparant aux malades (68.69). De plus, ce résultat peut être expliqué par la richesse de l'ail en sélénium (75.76).

Une autre étude montre que l'alliine joue un rôle important dans l'inhibition de certaines enzymes hépatiques y compris les transaminases et la PAL (59.60).

L'administration d'extrait d'ail a rétablit d'une manière très hautement significative le poids relatif du foie (55.56).

Pour la FT4 (tétraïodothyronine libre), nos résultats montrent une augmentation très hautement significative de la concentration sérique de celle-ci chez les lapins malades en comparant aux témoins (28.47.70.71.72) due à l'apport exogène de la thyroxine.

D'autre part, on a constaté une diminution très hautement significative de la concentration sérique de la FT4 concernant les lapins traités par l'extrait d'ail locale ainsi que le chinois comparant aux malades, cela on peut l'interpréter par l'effet antithyrotoxique, de l'Allium sativum en améliorant le statut antioxydant (28).

Par conséquent, on a observé une diminution hautement significative du poids relatif de la glande thyroïde des lapins malades par rapport aux témoins (73), probablement suite à l'altération de la fonction thyroïdienne (atrophie) par retro-inhibition de la TSH par la T4 libre (74).

On peut dire que le traitement par l'extrait d'ail peut restaurer la fonction thyroïdienne après avoir observé une augmentation significative du poids relatif de la thyroïde chez les lapins traités par l'extrait d'ail chinois en comparant aux malades.

précédent sommaire suivant










Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy



"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon