4-5- Conclusion partielle
Le chapitre VI fût essentiellement consacré
à l'évaluation et l'analyse des revenus agricoles annuels des
producteurs ruraux dans la commune de Gogounou. Dans la présente
étude, le terme producteur rural prend en compte tout individu
exerçant une activité de production, que ce soit l'agriculture,
l'élevage ou les transformations agro-alimentaires.
Ces trois types d'activités se retrouvent dans la zone
d'étude mais l'agriculture est l'activité la plus importante car
pratiqué par 50% des enquêtés, suivie de l'élevage
(26,6%). L'agriculture essentiellement pratiquée par les Baribas
dégage un revenu agricole annuel moyen de 576.175 Fcfa tandis que
l'élevage l'activité principale des Peulhs, dégage environ
757.815 Fcfa moyennement. Enfin les femmes transformatrices
bénéficient d'un revenu agricole moyen de 564.380 Fcfa à
l'échelle communale. Dans la commune de Gogounou, les producteurs ruraux
toutes catégories confondues réalisent un revenu agricole annuel
moyen de 619720 Fcfa. Ce revenu est relative faible comparé à
leur réelle besoin en financement. Un revenu faible empêche les
producteurs de dégager une capacité d'investissement minimale
dans les périodes où des liquidités seraient
nécessaires (pour employer de la main-d'oeuvre, l'acquisition des
intrants...). Dans un contexte où les producteurs ruraux doivent
pratiquement faire faces seules à cette situation de faible revenu, ils
ont recours à différentes activités extra-agricoles ou
développent plusieurs stratégies de financement.
Les résultats des différents tests statistiques
révèlent qu'il n'y pas de différence significative entre
le revenu agricole et le sexe, les types d'activités et le niveau
d'instruction au seuil de 5%. La première hypothèse de
l'étude n'est donc pas vérifiée et nous concluons que les
revenus agricoles des producteurs ne varient pas en fonction de leurs sexe, ni
en fonction de leurs activités, ni en fonction de leurs niveaux
d'éducation. La notion de revenu est plurifactorielle et ne
saurait dépendre unilatéralement des trois facteurs prisent en
compte pour l'étude. Ce travail s'intéresse également
à l'analyse d'une stratégie de financement particulière
qui est l'autofinancement des activités de production. Le chapitre
suivant sera donc consacré à l'analyse de la part des revenus
agricoles réinvestie par les femmes et les hommes.
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