WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Stratégies de financement des activités agricoles développées par les producteurs ruraux dans la commune de Gogounou (Nord Bénin)

( Télécharger le fichier original )
par Hermann ALINGO
Université de Parakou - Diplôme d'ingénieur agronome: option économie et sociologie rurale 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4-1-3- Revenu extra-agricole des producteurs

Les producteurs exercent plusieurs d'activités extra-agricoles pour faire face aux contraintes de financement des activités agricoles. Les activités extra-agricoles les plus pratiquées à Gogounou sont le commerce (achat pour revente des animaux d'élevage, le petit commerce), l'artisanat, la boucherie, le transport et diverses autres prestations de services (vente de la force de travail, location de matériels agricole)...

La diversification des activités constitue d'ailleurs pour une bonne frange des producteurs une stratégie de financement car ceux-ci multiplient ainsi les sources de revenu pour faire face aux énormes charges liées aux activités agricoles que sont par exemple l'acquisition des intrants, de matériels agricoles, la rémunération de la main-d'oeuvre salariée qui coûte d'ailleurs de plus en plus chère (les effets de l'inflation ne se limitent pas seulement dans la ville car la hausse des prix des produits de consommation frappe aussi les villages qui sont abondamment inondés de produits de fabrications modernes -lampe torche, produits de conserve, etc...- ou encore les charges liées aux transports des produits de récolte vers les marchés d'écoulement.

L'analyse du tableau 4.2 montre qu'en plus des revenus issus des activités agricoles, les producteurs ruraux gagnent environ 203.370 Fcfa à partir d'activités extra-agricoles diversement variées. L'exercice d'activités extra-agricoles a même permis à un producteur de Lougou d'engranger près de 5.400.000 Fcfa. Les activités extra-agricoles à forte valeur ajoutée aident considérablement les producteurs dans le financement de leur exploitation agricole.

Tableau 4.2 : moyenne des revenus extra-agricoles par village

Niveau village et
communal

Revenu extra agricole

Minimum

Maximum

Moyenne

Lougou

0

5.400.000

312.625

Zougou-Pantrossi

0

480.000

86.235

Wèrè

0

3.000.000

231.625

Boro

0

4.000.000

183.000

Gogounou

0

5.400.000

203.370

A la lecture du tableau 4.3, l'artisanat et le commerce sont les activités extra-agricoles les plus pratiqués car 30,6% et 26,5% des hommes s'investissent respectivement dans ses domaines. En général, les producteurs exercent ces activités collatérales dans la période de soudure et les revenus obtenus sont en partie investis dans la production agricole, le reste est utilisé pour la satisfaction d'autres besoins de financement au sein du ménage. Il n'existe aucun conflit entre la pratique des activités agricoles et les activités extra-agricoles.

Tableau 4.3 : Activités extra-agricoles exercées à Gogounou

Activités extra- agricoles

Hommes

Fréquence (en %)

Femmes

Fréquence (en %)

Artisanat

15

30,6

1

20

Chanteur

2

4,1

0

0

Boûcher

7

14,3

0

0

Apiculture

1

2

0

0

Transport

6

12,2

0

0

Commerce

13

26,5

2

40

Menier

1

2,1

0

0

Danse

1

2,1

0

0

Autres prestations de Services

3

6,1

2

40

Total

49

100

5

100

Les activités extra-agricoles sont beaucoup plus pratiquées par les hommes que par les femmes. Car seulement cinq (05) femmes pratiquent des activités extra-agricoles dans la population enquêtée contre quarante-neuf (49) hommes (voir tableau 4.3). Ce résultat est certainement dû au fait que les activités de transformations agroalimentaires exercées à plein temps par les femmes, ne les laissent pratiquement plus le temps de se consacrer aux activités extra-agricoles. De plus, les devoirs de la femme au sein du ménage ne lui laissent pas souvent le temps de pouvoir se consacrer encore à une éventuelle activité extra-agricole. En effet les femmes consacrent en moyenne 19% à 20% de leur temps aux activités domestiques et sociales contre 12% à 13% chez les hommes (MFPSS, 2002).

L'agriculture par exemple couvre seulement une partie de l'année alors les agriculteurs profitent le plus souvent de la période de soudure qui est élastique pour faire les activités extra-agricoles. Au niveau des ménages peulhs, le chef ménage laisse les enfants faire paître les animaux tandis que lui-même s'occupe de ses activités extra-agricoles. Ils s'adonnent souvent au commerce (achat pour revente des animaux d'élevage, il ne s'agit pas des animaux de son troupeau); paradoxalement les Peulhs n'aiment pas vendre leurs propres animaux, quelque soit la taille du troupeau. Les animaux du troupeau ne sont vendus que quand ils sont malades ou quand le propriétaire est dans un besoin pressant d'argent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite