II.2. Structuration des éleveurs
Le monde éleveur en République Centrafricaine en
général et dans la commune de NAVAKA en particulière est
l'un des mieux structuré en Afrique. Cette organisation des
éleveurs a commencé en 1974 avec la création de
l'Association Nationale des Eleveurs Centrafricains (ANEC), mise en place pour
suppléer les services techniques de l'élevage, affaiblis par la
réforme agraire de 1970. En 1986, cette association est devenue la
Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC).
Disposant d'un Secrétariat Général, dont le siège
social se trouve à Bangui, celle-ci est représentée au
niveau des sous-préfectures des régions agropastorales par les
Fédération Locales des Groupements d'Intérêt
Pastoral (FELGIP), qui elles reposent à la base sur des Groupements
d'Intérêt Pastoral (GIP). Très récemment, il a
été mis en place des Fédérations Régionales
des Eleveurs Centrafricains (FERGEC), instance intermédiaire entre les
FELGIP et le
7 Commune de Koui dans la sous préfecture du même
nom, Niem-Yellowa dans la sous-préfecture de Bouar, Gaudrot à
Baboua, Ouro-Djafun à Bambari, Ewou à Alindao, Pombolo dans la
sous-préfecture de Gambo, et Yaloké dans la préfecture de
l'OmbellaMpoko
8 Violant ainsi les dispositions de l'article 109 de l'Ordonnance
88.006 du 12 février 1988
Secrétariat Général. On dénombre
aujourd'hui environ 200 Groupements d'Intérêt Pastoral (GIP).
Soutenu au début par la PNDE, puis par le PDEGP
(financé par la Banque Mondiale l'Union Européenne et la France),
la FNEC à travers ses institutions décentralisées est un
élément essentiel d'encadrement des activités pastorales
en RCA. Elle regroupe environ 6 000 éleveurs. Aujourd'hui, elle continue
à bénéficier d'un appui dans le cadre du PAOPSE,
financé par la coopération française.
Globalement, en guise de conclusion, il convient de constater
que les structures rurales actuellement présentes en Centrafrique sont
fréquemment des « coquilles vides », très peu
appropriées par les acteurs locaux. Cette appropriation passe par la
mise en place des lieux de réflexion et de concertation, afin de faire
émerger les initiatives locales souvent bloquées par le contexte
social au sein des communautés villageoises.
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