2-3. Sous genre Trypanozoon (Lühe, 1906)
2-3-1. Trypanosoma (Trypanozoon)
brucei (Plimmer et Bradford, 1899)
Trypanosoma brucei est extrêmement
polymorphe et se présente sous une forme courte dépourvue de
flagelle, une forme intermédiaire avec un flagelle court et une forme
longue à flagelle libre (la plus fréquente). T.
brucei est actuellement subdivisé en trois sous espèces
qui sont morphologiquement très proches :
· T. brucei brucei est l'agent de la
nagana, il est non pathogène pour l'homme, les équidés
sont les hôtes les plus sensibles. Son importance pathologique est
relativement moindre chez le bétail en comparaison avec T.
vivax et T. congolense. Il infecte facilement les
rongeurs de laboratoire.
· T. brucei gambiense est
pathogène pour l'homme en Afrique occidentale et centrale où il
sévit généralement de façon chronique.
Contrairement à T. brucei brucei, il infecte
difficilement les rongeurs de laboratoire.
· T. brucei rhodesiense est l'agent de
la maladie du sommeil chez l'homme en Afrique orientale et australe. Il
provoque une infection plus virulente et plus aiguë que T.
brucei gambiense. Il est aussi facilement infectant pour les rongeurs
de laboratoire.
Les sous espèces de T. brucei sont
toutes transmises cycliquement par les glossines.
Figure 6 : Trypanosoma brucei
(cliché : D. Cuisance)
2-3-2. Trypanosoma (Trypanozoon)
evansi (Steel, 1885 ; Balbiani, 1888).
Trypanosoma evansi est le premier trypanosome
pathogène à être découvert chez les
équidés et les camélidés. Il est responsable chez
ces espèces d'une maladie dénommée
« surra ». Il possède la plus large distribution
géographique de tous les trypanosomes pathogènes
(Oumanwara et al., 1999). T. evansi est uniquement
transmis mécaniquement par des insectes piqueurs (taons le plus souvent,
stomoxes...) autres que les glossines. Ceci serait du à l'absence de
maxicercles au niveau de l'ADN kinétoplastique de T.
evansi et qui le rend incapable de se développer cycliquement
chez un insecte vecteur (Ventura et al., 1997).
2-3-3. Trypanosoma (Trypanozoon)
equiperdum (Doflein, 1901).
T. equiperdum est naturellement un parasite
des équidés, principalement des chevaux. Il est à
l'origine d'une maladie vénérienne appelée la dourine.
Cette maladie existe depuis plusieurs centaines d'années en Afrique du
nord qui constitue vraisemblablement son berceau d'origine (Itard,
2000). La dourine est la seule affection à trypanosome à
être transmise directement (par le coït) d'un équidé
malade à un équidé sain, sans intervention d'un insecte
vecteur.
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