CONCLUSION
Notre étude s'est basée sur la perception et
pratique de la planification familiale par les ménages de Mont-Ngafula,
quartier Kindele. Le fond de notre étude était de savoir si la
population de Kindele est informée sur les méthodes de la
planification familiale et si elle les applique.
Au regard de ce qui précède, nous sommes parti
des hypothèses selon lesquelles, les hommes et les femmes de Kindele
seraient informés ou auraient une certaine connaissance sur les
méthodes de la planification familiale. Mais, le problème
résiderait au niveau de l'acceptabilité et de l'usage de ces
méthodes. Cela, suite aux différentes contradictions qui
règnent au sein de la société concernant la planification
familiale, dans une société de tradition pronataliste et
fortement christianisée.
Pour mener notre investigation, nous avons recouru à
la méthode dialectique qui nous a permis de considérer la
planification familiale comme un fait social lié à d'autres
phénomènes et faits sociaux, qui ne sont pas toujours en
harmonie.
Les techniques d'échantillonnage, d'observation et de
collecte ainsi que de présentation nous ont été d'une
importance capitale pour la collecte des données et leur diffusion.
A l'issue de notre enquête, nous confirmons que la
population de Kindele est bien informée sur les méthodes
contraceptives. Cela se remarque par leur connaissance sur certaines d'entre
elles énumérées par les enquêtés. Mais leur
utilisation pose problème. La crainte des méthodes dites
artificielles à cause de leurs effets secondaires au profit des
certaines méthodes dites naturelles, qui en soi sont moins efficaces et
encouragés par certaines institutions religieuses, sont à la base
des familles nombreuses, avec des naissances trop rapprochées.
Ainsi, pour ramener le couple à utiliser les
méthodes contraceptives il est souhaitable que:
· les prestataires de planification familiale puissent
fournir des informations et des conseils simples, adaptés à cette
population au sujet de l'emploi des méthodes et d'autres informations
qui relèvent de la santé reproductive, par la
sensibilisation ;
· l'Etat crée des centres
spécialisés où l'on fournit toutes ces informations, en
vue d'aider les hommes et les femmes à réaliser l'un des
éléments les plus fondamentaux de leurs libertés et de
leurs droits, la possibilité de planifier leurs familles en choisissant
librement le nombre et l'espacement de leurs enfants ;
· que soient valorisées les différentes
méthodes qui existent que ça soit naturelles ou artificielles,
ainsi que leurs effets secondaires, leurs indications et contre-indications.
De ce qui précède, les couples pourront faire un
choix informé sur les méthodes de planification familiale ainsi
que le centre de santé qui les intéresse pour le besoin de la
cause.
Ainsi, les couples pourront décider en toute
liberté et de façon responsable du nombre, de l'espacement et du
calendrier de naissance de leurs enfants, et d'avoir les informations et les
moyens de le faire, ainsi que le droit de parvenir au niveau le plus
élevé de santé sexuelle et reproductive ; sans
contrainte, et en toute connaissance de cause.
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