I.1.6. Intelligence
émotionnelle
David Goleman,
cité par Huffman et Vernoy(2000), est à l'origine de ce concept.
Selon lui, l'intelligence émotionnelle repose sur la connaissance et la
maîtrise de ses émotions, la capacité d'éprouver de
l'empathie envers les autres et d'entretenir des relations satisfaisantes. En
somme, l'intelligence émotionnelle d'une personne combine judicieusement
les trois composantes des émotions (cognitive, physiologique et
comportementale).
Goleman affirme que la réussite des personnes
dotées d'un Q.I. modeste s'explique souvent par leur intelligence
émotionnelle élevée. Goleman croit que les mesures
traditionnelles de l'intelligence ne tiennent pas compte d'une gamme
d'aptitudes cruciales qui prédisposent les gens à exceller dans
la vie : la connaissance de soi, la maîtrise de ses pulsions,la
persévérance,la ferveur et la capacité à se
motiver,la capacité d'éprouver de l'empathie envers les autres et
l'aisance sociale.
Goleman suggère également qu'une
déficience de l'intelligence émotionnelle pourrait expliquer
plusieurs problèmes sociaux, tels que la violence familiale et la
violence des jeunes.
Parlant de l'empathie, disons que c'est une
sensibilité sociale se manifestant par une tendance à
inférer les émotions des autres à partir de leur
comportement, et en plus de cette inférence, c'est le fait
d'éprouver les émotions de son interlocuteur. Les enfants
éprouvent souvent de l'empathie, une fois son ami pleure, l'enfant
pleure aussi.
Dans la théorie de Rogers, cité par
Huffman et Vernoy, l'empathie est le fait de voir le monde à travers les
yeux de l'interlocuteur et de ressentir les choses comme il les ressent.
I.1.7. Test
Le test(2003), épreuve standardisée dans son
administration et sa cotation, qui renseigne sur certaines
caractéristiques affectives, intellectuelles ou sensori-motrices d'un
sujet et permet de le situer par rapport aux autres membres du groupe social
dont il fait membre (étalonnage).
Signalons de passage que, l'étalonnage est une
échelle établie sur un échantillon aussi
représentatif que possible d'une population définie et
homogène, à laquelle on rapporte les notes obtenues par un sujet.
L'étalonnage se présente sous deux modalités : la
première fait appel à la notion d'écart par rapport
à la moyenne tandis que la seconde est fondée sur la division des
notes, en fonction du fractionnement en pourcentages égaux de l'effectif
de l'échantillon. L'étalonnage d'un test permet de situer un
individu par rapport à la population de référence et de
prédire, par exemple, sa réussite scolaire ou professionnelle.
Le but des pareilles épreuves est d'obtenir, dans un
temps bref, des informations quantifiables et indépendantes de la
subjectivité de l'expérimentateur sur les sujets
examinés.
Qualités d'un bon test
Un bon test doit présenter certaines qualités et
ce, pour s'attendre, à la fin de son administration, à des
résultats non contestables, à propos de l'instrument.
Un bon test est fidèle : le test fourni les
mêmes résultats à toutes les administrations. La
fidélité d'un test se calcule par le coefficient de
corrélation. Le chercheur compare les résultats de la
première passation à ceux de la deuxième passation ;
c'est la méthode test-retest. Le chercheur peut aussi appliquer la
méthode des bissections, le split-half, et calculer par la suite le
coefficient de corrélation de deux moitiés du test
(homogénéité).
Un bon test est homogène : le test mesure une
disposition. Un test explorant les attitudes, par exemple, ne s'adressera
qu'aux attitudes et pas à un seul facteur que le chercheur voudrait
explorer.
Ce présent travail se penchera plus sur
l'évaluation de la fidélité de l'inventaire de
tempérament de Thurstone. Nous évaluerons en amont, la
fidélité de cet instrument afin de vérifier en aval sa
valeur prédictive.
Notons encore, concernant la fidélité d'un test,
que la possession d'un test équivalent, forme parallèle, nous
permet de mesurer la fidélité d'un test.
Un bon test est sensible : ce test permet un classement
nuancé des sujets. Un test sensible permet de discriminer les sujets
testés. Le pouvoir discriminatif, discriminating power, est le pouvoir
qu'a un test de classer les sujets plus performants des moins performants.
Un bon test est valide : un test valide mesure
réellement ce qu'il est censé prédire. Un sujet soumis
à un test de mémoire par exemple, et ayant satisfait dans
celui-ce, aura les mêmes résultats, ou presque, dans un cours
faisant appel à la mémoire. Parmi les qualités d'un bon
test, la validité est la plus importante des qualités.
D'ailleurs, les auteurs nous renseignent que, un test valide est d'office
fidèle ; le contraire n'est pas nécessairement vrai. La
validité est le sommet des qualités d'un bon test. Eprouvant la
qualité d'un bon test le chercheur procédera par
l'élimination : vérifiant
l'homogénéité, la sensibilité, la
fidélité et enfin la validité.
Malgré toutes ses qualités, un test n'est qu'un
instrument. Le test fournit certains renseignements, mais pas de diagnostic.
Celui-ci est un jugement fondé sur un raisonnement complexe qui
intègre les résultats psychologiques aux observations non
qualifiables, aux données de l'intuition et aux éléments
tirés de l'histoire du sujet.
Les tests n'ont jamais un caractère absolu ; ils
sont des points de repère qui permettent à
l'expérimentateur de vérifier ses hypothèses.
(Sillamy,2003)
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