CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LES DROITS DE L'HOMME ET DROIT ELEMENTAIRE A LA SANTE
La notion qui considère tous les êtres humains
aux mêmes droits inaliénables, à un standard d'homme
universel, était pauvre et étrange à toutes les
sociétés occidentales et d'outre mer, avant les temps modernes.
Nous aborderons, dans ce contexte, les droits de l'homme et le droit
spécifique selon le cadre juridique international du droit à la
santé, inscrit dans les différents traités et chartes
internationaux, régionaux des systèmes qui exercent une pression
et contrainte légitimes relatives aux droits de l'homme.
Nous présentons, dans ce chapitre à la section
I, un essai de compréhension du concept des droits de l'homme et
quelques applications de ceux - ci sur le droit spécifique à la
santé publique, notamment le droit à la santé mentale des
prestataires en santé, à savoir : les médecins aux
CUK , entre 2005 et 2010.
En général la compréhension du
comportement de jouissance et de l' exercice du droit, relatif à la
protection des droits de l'homme et du droit à la santé dans une
société donnée, relève de la sociogenèse en
plus de la phylogenèse et de la source ontologique. Car, l'observation
montre qu'à certain moment du vécu existentiel le
« socius » est plus important que l'homme
(individu) selon les cultures et dans ce cas, l'acte d'hospitalisation du sujet
de droit de propriété peut être perçu comme une
chosification de la personne malade, à cause de la rupture ontologique
du lien social entre des membres de la communauté. Telle la psychiatrie
institutionnelle en Afrique selon Frantz Fanon cité par Cherki A.,
(2002) et Charles Nicolas A., (2006).
SECTION I : Droits
de l'homme
1.1.1
Définition des concepts clés
La révolution du concept des droits de l'homme et
l'aspiration (engouement) des peuples à travers le monde au regard des
droits fondamentaux est effrénée et incontournable. Actuellement,
parler de droits de l'homme suppose le discours sur la dignité humaine,
de manière individuelle ou collective. Ces droits sont
inaliénables car, il s'agit des droits inhérents à la
nature même de la personne humaine. Les droits humains sont
diversifiés, universels, identiques pour tous et, bien entendu
inaliénables et, ne peuvent souffrir d'aucune restriction.
Les droits de l'homme sont littéralement les droits que
chacun des humains détient en tant qu'être humain. Cette
idéologie simple en apparence, a produit des effets politiques,
socioculturels, civils et économiques considérables à
l'égard de la qualité de vie des personnes, à travers le
monde entier. La seule raison est le lien entre le droit et l'inhérence
à la nature humaine et, l'appartenance à l'espèce
humaine. Aussi, l'exercice des droits de l'homme doit être universel. De
nos jours, les droits humains constituent la pierre angulaire sur laquelle
repose l'Etat de droit et la démocratie pour la plupart des Etats, voire
certaines recherches scientifiques (Bio droits).
Autrement, la pression internationale sur le respect des
droits humains par les Etats au monde se conçoit comme étant de
nature à mettre en doute la légitimité d'un régime
sur l'échiquier régional ou international et ce, en termes des
violations des droits de l'homme. Cependant, le cas des actes de barbarie et
des atrocités révolutionnaires de la part des dirigeants
politiques ou des gouvernants, méritent des mesures contraignantes
légitimes et internationales.
Les droits de l'homme sont une force morale, philosophique et
un pouvoir de mobilisation de masse incontestable, car les citoyens
détenteurs de ces droits humains les opposent aux systèmes des
gouvernements despotiques, par la valeur inaliénable que contiennent les
droits de l'homme.
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