UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
**********
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
**********
ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
**********
DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES EN SCIENCES
AGRONOMIQUES
Option : NUTRITION ET SCIENCES ALIMENTAIRES
DIAGNOSTIC NUTRITIONNEL
SUR LES ENFANTS
DE 6 A 59 MOIS DANS LA
COMMUNE DE DANGBO
Présenté et soutenu par : H
ontongnon F élix Jaurès LOKONON
Sous la supervision de : Professeur Joseph D.
HOUNHOUIGAN Professeur A nselme Marc Romain DOSSA
Composition du Jury
Président : Prof Joseph D. HOUNHOUIGAN Rapporteur
: Prof Romain Anselme Marc DOSSA Examinateur : Dr Dénis
MIKODE
26 JUILLET 2011
CERTIFICATION
Nous certifions que ce travail a été
réalisé par Hontongnon Félix Jaurès
LOKONON à l'école doctorale des sciences agronomiques de
la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université
d'AbomeyCalavi (Bénin).
Option : Nutrition et Sciences
Alimentaires
Le Co- superviseur :
DOSSA Romain Anselme Marc
Maître de conférences en Nutrition Humaine
Le Superviseur : HOUNHOUIGAN D.
Joseph Professeur Titulaire en Biochimie et
Technologie Alimentaire
REMERCIEMEJNTS
Cette étude, pour sa concrétisation, a
bénéficié du soutien de plusieurs acteurs à qui
nous adressons nos profondes, sincères et précieuses
gratitudes.
~ ~ mon superviseur Professeur HOUNHOUIGAN D. Joseph,
nos remerciements pour avoir accepté encadrer ce travail.
~ ~ mon co-superviseur Professeur DOSSA Romain Anselme
Marc, nous témoignons
nos sincères et profondes gratitudes pour
l'intérêt qu'il a porté à cette étude, pour
son appui aux travaux de recherche et pour sa patience.
~ ~ l'endroit de tous les enseignants, en particulier
ceux du Département de Nutrition
et Sciences Alimentaires (DNSA), et le personnel non enseignant
de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), qui ont
contribué de quelque manière à ma formation.
~ ~ tous les enquêteurs : Sylvanus Odjo,
Gisèle Denou, Simon Allagbé, Arnaud
Donvidé et Lea Aïtondji Dossa pour la double saisie,
merci pour leur dévouement et leur ponctualité au travail.
1' )1 tous le personnel des Centres de Santé de
la Commune de Dangbo et du Centre de
Promotion Social (CPS), nous témoignons nos profondes
gratitudes pour leur collaboration sur le terrain.
~ ~ tous le personnel administratif de la mairie de
Dangbo et les délégués de tous les villages, merci pour
leur hospitalité.
1' )1 tous mes parents pour leur soutien.
~ ~ tous les collègues de DEA promotion 2008 et
2009 en particulier, Aubierge,
Florent, Diane, Ella, merci pour votre amitié et votre
soutien.
v' Je ne saurai terminer cette rubrique sans témoigner ma
sincère gratitude à KouKoui Basile pour l'appui financier
à la réalisation de cette étude.
. D~~~~~~~a Nil~~~~~~~~~ ~~~ ~~~ r ~~
6 A ~~ o ~i~~ ~~ cou~~~~ ~~ ~4Nt~D
· LOKONON H. F. JAURES II
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES RESUME
I
|
INTODUCTION
|
1
|
1.1.
|
Problématique et justification de l'étude
|
2
|
1.2.
|
Situation de la commune de Dangbo
|
2
|
1.3.
|
Objectifs
|
3
|
1.4.
|
Les hypothèses de recherche
|
3
|
II
|
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
|
4
|
2.1.
|
Généralités sur la malnutrition
|
4
|
2.2.
|
Situation nutritionnelle au Benin et les initiatives pour
réduire l'ampleur
|
5
|
2.3.
|
Appréciation de la situation nutritionnelle d'une
communauté
|
8
|
2.3.1.
|
Appréciation de la situation nutritionnelle par
anthropométrie
|
8
|
2.3.2.
|
Les enquêtes de consommation alimentaire
|
9
|
2.4.
|
Diversité alimentaire au niveau individuel et niveau
ménage
|
14
|
III
|
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
|
17
|
3.1.
|
Cadre géographique
|
17
|
3.2.
|
Cadre physique
|
17
|
3.3.
|
Cadre humain
|
18
|
3.3.1.
|
Données démographiques
|
18
|
3.3.2.
|
Infrastructures sociocommunautaires
|
18
|
3.4.
|
Activités économiques
|
20
|
IV
|
MATERIELS ET METHODES
|
21
|
4.1
|
Types d'enquêtes et cibles
|
22
|
4.2.
|
Considérations éthiques
|
22
|
4.3.
|
Echantillonnage
|
22
|
4.4.
|
Sélection, formation des enquêteurs et
déroulement de l'enquête
|
23
|
4.5.
|
Collecte des données
|
23
|
4.5.1
|
Questionnaires
|
23
|
4.5.2. Mesures 23
4.6. Saisie des données 25
4.7. Analyse des données 25
4.7.1. Appréciation de l'état nutritionnel par
l'anthropométrie 25
4.7.2. Score de diversité alimentaire de l'enfant et score
de diversité 25 alimentaire du ménage
4.7.3. Analyse des données de consommation 26
4.7.4. Connaissance des mères en matière
d'alimentation, d'hygiène, et de 26 soins de base
4.8. Analyses statistiques 27
V RESULTATS 29
5.1. Caractéristique de l'échantillon 29
5.2. Etat nutritionnel des enfants et des mères 30
5.2.1. Etat nutritionnel des enfants 30
5.2.2. Etat nutritionnel des mères 31
5.3. Etat de santé et statut vaccinal des enfants 31
5.3.1. Résultats de l'ensemble des enfants de la commune
31 5.3.2. Présentation des résultats de l'état de
santé et du statut vaccinal 33 pour le sous-échantillon des 270
enfants
5.4. Pratiques d'alimentation du jeune enfant, pratique
d'hygiène des 34
mères et connaissances des mères
5.4.1. Pratiques d'allaitement et introduction d'aliments de
complément 34
5.4.2. Appréciation de l'apport en nutriments du
sous-échantillon d'enfants 37
5.4.3. Pratique d'hygiène des mères 40
5.4.4. Connaissances des mères 40
5.5. Score de diversité alimentaire du ménage 42
5.6. Association entre la malnutrition des enfants et les
facteurs étudiés 42
5.6.1 Recherche d'association entre la malnutrition et les
facteurs étudiés 42 en analyse bivariée
5.6.2. Principaux déterminants de l'état
nutritionnel 44
VI DISCUSSION 46
6.1. Situation nutritionnelle des enfants 46
6.2. Déterminants de l'état nutritionnel 46
6.2.1. Les Causes sous-jacentes 46
6.2.2. Causes immédiates de la malnutrition 48
6.3. Apport en énergie et en nutriments du régime
des enfants 50
CONCLUSION/SUGGESTIONS 52
BIBIOGRAPHIE 53
ANNEXES 58
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1
|
Exemple de calcul du Poids Equivalent pour 30 francs de riz
|
10
|
Tableau n°2
|
Composants alimentaires qui influencent l'absorption du fer et du
zinc
|
12
|
Tableau n°3
|
Recommandations du Ratio en acide aminé (mg/g
protéine)
|
14
|
Tableau n°4
|
Création de score de connaissances
|
27
|
Tableau n°5
|
Caractéristiques socio sanitaires et démographiques
de l'échantillon
|
29
|
Tableau n°6
|
Prévalence de la diarrhée, de la fièvre, du
sang dans les selles, des IRA et couverture vaccinale des enfants
|
32
|
Tableau n°7:
|
Morbidité des enfants
|
33
|
Tableau n°8
|
Situation vaccinale du sous-échantillon
|
34
|
Tableau n°9
|
Distribution du score de diversité alimentaire en fonction
des régions des 270 enfants
|
35
|
Tableau n°10
|
Terciles de diversité alimentaire des enfants
|
36
|
Tableau n°11
|
Distribution des enfants du sous-échantillon par score de
diversité
|
36
|
Tableau n°12
|
Couverture des besoins en énergie en fonction des
régions
|
37
|
Tableau n°13
|
Apports médians en énergie et en nutriments par
région.
|
38
|
Tableau n°14
|
Probabilité de l'inadéquation moyenne en fonction
des régions
|
39
|
Tableau n°15
|
Moyens d'évacuer les selles de l'enfant par les
mères
|
40
|
Tableau n°16
|
Pourcentage de mères ayant des connaissances
adéquates
|
41
|
Tableau n°17
|
Pourcentage d'enfants de moins de cinq ans souffrant de
malnutrition en fonction de l'état nutritionnel (T/A)
selon certaines caractéristiques
|
43
|
Tableau n°18
|
Déterminants de l'état nutritionnel des enfants
|
45
|
LISTE DES FIGURES
Figure n°1
|
Situation nutritionnelle des enfants dans la commune
|
30
|
Figure n°2
|
Evolution de la prévalence de la malnutrition en fonction
de l'âge
|
31
|
Figure n°3
|
Etat nutritionnel des mères
|
31
|
Figure n°4
|
Distribution des enfants en fonction des vaccins reçus
|
32
|
Figure n°5
|
Distribution du score de diversité alimentaire des
ménages
|
42
|
RESUME
La malnutrition infantile est un problème de
santé publique dans de nombreux pays en voie de développement et
est connue de par ses nombreuses conséquences. En vue de réduire
la prévalence de la malnutrition dans une communauté, il est
important de décrire la situation nutritionnelle de la communauté
et de rechercher les déterminants de cette situation. A cet effet, une
enquête transversale a été menée sur un
échantillon représentatif des enfants de 6 à 59 mois de la
commune de Dangbo (514 enfants avec une estimation de la prévalence de
l'insuffisance pondérale de 20% et une précision de 5%) dans le
but de décrire la situation nutritionnelle et d'identifier les
déterminants pouvant contribuer à expliquer la malnutrition. Un
rappel quantitatif de 24 heures a été aussi réalisé
sur un sous-échantillon de 270 enfants de la commune et a permis
d'apprécier l'adéquation du régime alimentaire des
enfants. La probabilité de l'inadéquation en nutriments et le
taux de couverture des besoins en énergie ont été
calculés pour apprécier l'adéquation du régime en
nutriments et en énergie.
Les résultats ont montré que la
prévalence du retard de croissance est de 37,4% dont 15,2% sous forme
sévère ; 73,7% des mères ont un état nutritionnel
adéquat (18,5= IMC1<25 kg/m2) ; 83,5% des
mères ont reçu une éducation nutritionnelle et seulement
15,4% ont au moins le niveau de l'école primaire. L'analyse de
régression logistique multiple a révélé que les
maladies constituent le facteur le plus important qui affecte l'état
nutritionnel des enfants. Le risque de présenter un retard de croissance
chez les enfants ayant été malades au cours des deux semaines
précédant l'enquête est deux fois plus
élévé (RR2 = 2,03, P = 0,05) et la
prévalence de la fièvre, des infections respiratoires aigües
et de la diarrhée sont 48,6%, 35,5% et 16,3% respectivement. Aussi, les
enfants issus des ménages qui ne disposent pas de latrines et dont les
mères sont ménagères, ont respectivement 1,5 fois et 1,9
fois le risque de présenter un retard de croissance.
Les facteurs identifiés (maladies, présences de
latrines et occupation de la mère) sont également associés
aux mauvaises pratiques d'alimentation et d'hygiène des mères. En
effet, 88,3% des enfants ont reçu des aliments avant l'âge de 6
mois et dans 88% des cas l'aliment introduit est de la bouillie de maïs
préparée à partir de la farine de maïs et de l'eau.
De plus 89,9% des mères évacuent les selles de l'enfant de
manière non hygiénique et seulement 26,1% se lavent les mains
avec du savon après avoir manipulé les selles de l'enfant. L'
évaluation des connaissances a révélé que 95,1% des
mères savent qu'il faut introduire
1 Indice de masse corporelle
2 Rapport de risque
l'aliment de complément à l'âge de 6 mois
, 90,3% et 94% savent respectivement qu'il faut enrichir la bouillie de
maïs et les bonnes pratiques d'hygiène et ainsi disposent des
bonnes connaissances en matière de soins, d'alimentation et
d'hygiène de l'enfant.
L'enquête de consommation alimentaire a
révélé que le régime alimentaire des enfants est
presque adéquat en fer (PIM3 =2,1%#177;13,6), vitamine A (PIM
= 96,5%#177;24,2), vitamine C (PIM =14,1%#177;33) et en Zinc (PIM = 2,6% #177;
15,2). D'autres part la riboflavine a été identifiée comme
le micronutriment dont l'apport est insuffisant (PIM = 65,1%#177;36,5) dans le
régime alimentaire des enfants. En ce qui concerne la couverture en
énergie, seulement 5,6% des enfants n'ont pas couvert leurs besoins en
énergie.
La situation nutritionnelle des enfants de la commune de
Dangbo est critique et mérite une attention particulière de la
part des différentes institutions qui interviennent dans
l'amélioration des conditions de vie des ménages et de la survie
des enfants.
3 Probabilité d'inadéquation moyenne
~ ~ ~~~~~~~c M~~~~oø ~~~ ~~~
~~~~~~~ ~~ 6 A ~~ Ho ~i~~ ~~ ~~~~~~~ ~~ ~4N~~D ~
LOKONON H. F. JAURES VIII
ABSTRACT
Child malnutrition is a public health problem in many
developing countries and is known for its many consequences. To reduce the
prevalence of malnutrition in a community, it is important to describe the
nutritional status of the community, and identify its main determinants. To
this end, a cross-sectional survey was conducted on a representative sample of
children aged 6 to 59 months in the municipality of Dangbo (514 children with
an estimated prevalence of underweight of 20% and an accuracy of 5%) in order
to describe the nutritional situation and identify the determinants that may
contribute to explain the malnutrition. Dietary intake of a subsample of 270
children was estimated using a quantitative 24-h recall. Portion sizes and
quantities of ingredients used to prepare mixed recipes were determined using
standardized household measures. The probability of inadequacy of nutrient and
coverage of energy requirements were calculated to appreciate the dietary
intake of children.
Results showed that the prevalence of stunting is 37.4% with
15.2% as severe; 73.7% of mothers have adequate nutritional status
(18.5<BMI<25kg/m2); 83.5% of mothers received nutritional
education and only 15.4% have at least the level of elementary school. The
multiple logistic regression analysis revealed that diseases are the most
important factors affecting the nutritional status of children. The risk for
children who were sick during the two weeks preceding the survey to present
stunting is twice as high (RR = 2.03, P = 0.05) and the prevalence of fever,
acute respiratory infection and diarrhea were 48.6%, 35.5% and 16.3%
respectively. Also, children from households which do not have latrines and
whose mothers were housewives, were 1.5 times and 1.9 times respectively at
risk of stunting.
To those identified factors (diseases, presence of latrines
and occupation of the mother) are also associated inadequate child feeding
practices and hygiene of mothers. Indeed, 88.3% of children have received food
before the age of 6 months and 88% of the food introduced is the maize porridge
prepared from maize flour and water; 89.9% mothers evacuated the stool of the
child without appropriate care and only 26.1% mothers wash their hand with soap
after handling child `stools. 95.1% of mothers know that it is necessary to
introduce complementary food at the age of 6 months; 90.3% and 94%
respectively, know that maize porridge must be enriched and good hygiene
practices should be applied. They know the causes, methods of prevention of
malaria and diarrhea, so have good knowledge in terms of care, feeding and
hygiene to the child.
The food consumption survey showed that 5.6% of children did
not cover their energy requirements and the diet for children is almost
adequate for iron (MPI = 2.1 #177; 13.6%), for vitamin A (MPI = 96.5
#177;24.2%), for vitamin C (MPI = 14.1%#177;33), and for Zinc (MPI = 15.2
#177;2.6%). Riboflavin was identified as the micronutrient which deficiency is
high (MPI= 65.1% #177;36.5) in the children' diet.
The nutritional status of children in the municipality of
Dangbo is critical and deserves special attention from the various institutions
involved in improving the living conditions of household and child survival.
~ ~ ~~~~~~~c M~~~~oø ~~~ ~~~
~~~~~~~ ~~ ~ ~ ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ ~~~~~~~ ~~ ~~~~~~ ~
LOKONON H. F. JAURES X
I - INTRODUCTION
1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La malnutrition par carence constitue un problème
majeur dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne surtout chez les
mères et les enfants. Au Bénin, la prévalence du retard de
croissance demeure élevée ; elle s'est accrue de 31% en 2001
à 38 % en 2006 (EDSB, 2006) et est restée stationnaire à
environ 37% en 2008 (PAM, 2009). Cela montre que les progrès vers
l'atteinte du premier objectif du millénaire, à savoir
éliminer l'extrême pauvreté et la faim, sont insuffisants.
La distribution des différentes formes de malnutrition présente
des disparités importantes au niveau départemental. Dans
l'Ouémé, la prévalence du retard de croissance est de
29,5%, ce qui constitue une situation nutritionnelle grave selon l'OMS, par
contre celle de l'émaciation est médiocre, 6,1% (PAM, 2009). Ce
département constitue le troisième département le plus
touché par l'émaciation après l'Atacora (7,8%) et le
Plateau (6,4%) et constitue ainsi une zone à risque. Les
conséquences de la malnutrition chez l'enfant de moins de cinq ans sont
la mortalité et la morbidité élevées, le retard du
développement cognitif et le développement psychomoteur
retardé (OMS/UNICEF, 2005 ; Wolfheim, 1998 ; NICHD, 2001) et sont
intimement liées à l'état nutritionnel de la
mère.
Les déterminants directs d'une telle situation sont
selon le cadre conceptuel de l'UNICEF (Unicef, 1998), une alimentation
inadéquate (insuffisante en terme de quantité et de
qualité) et les maladies. Une méta analyse faite au Bénin
a révélé aussi les facteurs socioculturels tels que le
niveau d'instruction inadéquat des mères, les pratiques et
connaissances inappropriées des mères en alimentation et
santé de base (INSAE, 2002; PAM, 2009). Toutefois les
déterminants de la malnutrition varient d'une région à
l'autre. En effet, des études réalisées sur les
déterminants de la malnutrition dans la commune de Bopa et dans d'autres
régions du pays tels que Natittingou, Sô Ava, Zê, pour ne
citer que ces localités, ont révélé que ceux qui
sont les plus marquants sont la couverture des besoins en énergie et
nutriments, l'activité principale de la femme, le faible poids à
la naissance de l'enfant, l'hygiène et l'assainissement (Grembombo, 2003
; Mamadou, 2002); les pratiques culinaires, le niveau inadéquat de la
carence en vitamine A (Kpadjouda, 2006); les pratiques d'allaitement maternel
et de sevrage (Glidja, 2004) ; les connaissances et les pratiques des
mères (Hessou, 2007), pour ne citer que ceux là. A notre
connaissance aucune étude de cette nature n'a encore été
menée dans la commune de Dangbo où des interventions
nutritionnelles sont envisagées par différentes institutions.
La présente étude a pour objectif de faire
l'état des lieux de la situation nutritionnelle (malnutrition par
carence) des enfants dans la commune de Dangbo, d'analyser les
déterminants de l'état nutritionnel et
d'identifier les interventions pertinentes dans le domaine de la nutrition.
Cette étude, point de départ de toutes interventions visant
à réduire la malnutrition au sein d'une communauté est
à notre avis nécessaire.
1.2. SITUATION DE LA COMMUNE DE DANGBO
La commune de Dangbo est une commune de la zone agro
écologique : zone des pêches. Elle connait deux saisons de culture
et une densité de population élevée. L'agriculture
contribue à plus de 85% aux revenus des paysans. Or depuis 2008, cette
agriculture est confrontée à d'énormes difficultés.
Elle est marquée par de grandes inondations dans la Vallée et la
dégradation du sol par érosion et le lessivage dans le Plateau,
causant ainsi la chute de la production agricole, ce qui a comme
conséquence la réduction du pouvoir d'achat des populations. De
plus, des études récentes ont montré qu'à part le
Littoral, l'Ouémé est la plus touchée par l'augmentation
du prix d'achat des produits alimentaires (PAM, 2009). Ces conditions
illustrent bien la vulnérabilité de ces populations à
l'insécurité alimentaire et contribuent donc à
dégrader davantage l'état nutritionnel des populations, en
particulier chez les groupes les plus vulnérables, à savoir, les
enfants et les femmes enceintes ou celles qui allaitent en raison de leurs
besoins nutritionnels plus élevés. C'est ainsi que beaucoup
d'organismes du système des nations unies et des Organisations Non
Gouvernementales (ONG) tels que PAM,UNICEF, BØRNEfonden,
Tomorrow-children, mènent où envisagent de mener des actions dans
cette commune afin d'améliorer les conditions de vie de ces populations
vulnérables ainsi que les pratiques alimentaires des femmes pour la
survie de la mère et de l'enfant et aussi pour la prise en charge des
enfants malnutris. Malgré cela il n'existe pas de données sur la
situation nutritionnelle des enfants de 6 à 59 mois de la commune. Le
centre de promotion sociale menait plusieurs actions qui pourraient permettre
de disposer des données sur la situation nutritionnelle des enfants dont
la surveillance de la croissance des enfants de 0 à 5 ans et les
séances d'Information, d'Education et de Communication (IEC) en
matière de nutrition et de santé par des comités dans les
villages à travers le Programme Alimentaire Nutritionnel (PAN)
financé par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM). Malheureusement,
ces différentes activités sont suspendues depuis 2004, en raison
de la non fréquentation du centre par les femmes dès lors qu'il
n'y avait plus de vivre à distribuer.
Cette étude vient donc à la fois combler cette
lacune de données dans la commune et servir d'orientation pour des
actions futures dans le domaine de la nutrition. Elle apporte ainsi des
réponses aux questions suivantes :
~ ~ ~~~~~~~~~ M~~~~oø ~u ~~~
~~r~~~~ ~~ 6 A ~~ o ~iFJ~ ~~ ccHu~~~ ~~
t4N~~Dk LOKONON H. F. JAURES 2
v' Quelle est la prévalence des différentes
formes de malnutrition (insuffisance pondérale, retard de croissance,
émaciation, et les risques de carences en micronutriments) chez les
enfants de 6 à 59 mois ?
v' Quels sont les facteurs alimentaires, environnementaux et
sanitaires qui influencent l'état nutritionnel des enfants ?
v' Les besoins alimentaires des enfants sont -ils couverts par
leurs apports ? v' La qualité de l'apport en macro et micro nutriments
est- elle adéquate ?
De ces différentes préoccupations découlent
les objectifs et les hypothèses de l'étude.
1.3. OBJECTIFS
1.3.1 Objectif global
L'objectif global de l'étude est de décrire
l'état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois et d'analyser les
principaux déterminants de l'état nutritionnel de ces enfants.
1.3.2 Objectifs spécifiques
Il s'agit de :
v' Evaluer l'état nutritionnel et l'état de
morbidité des enfants
v' Apprécier les connaissances et les pratiques des
mères en matière d'alimentation d'hygiène et de soins des
enfants.
v' Apprécier l'adéquation de la qualité
et de la quantité des apports en énergie, en macronutriments
(glucides, protéines, lipides) et en micronutriments (fer, zinc,
vitamine A, vitamine B6, vitamine C, vitamine B1, vitamine B2, vitamine B3,
vitamine B12, vitamine B9, calcium) du régime alimentaire des enfants
avec les recommandations internationales et estimer les carences probables des
enfants en ces nutriments à partir du calcul de la probabilité de
l'inadéquation de l'apport en ces nutriments.
v' Identifier les interventions pertinentes que l'on peut
envisager dans le secteur de la nutrition.
1.4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
- Les prévalences du retard de croissance et de
l'émaciation sont élevées
- La qualité et la quantité des apports en
nutriments et en énergie des enfants ne sont pas adéquates pour
couvrir leurs besoins alimentaires.
- Les mères ont une bonne connaissance mais des pratiques
inappropriées en matière d'alimentation, d'hygiène et de
soins de leurs enfants.
II - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2.1. GENERALITES SUR LA MALNUTRITION
La malnutrition signifie principalement « mauvaise
nutrition ». Elle est causée aussi bien par l'insuffisance que par
l'excès de nourriture et la réaction à de nombreuses
infections qui entraînent la malabsorption des éléments
nutritifs ou l'incapacité d'utiliser les éléments
nutritifs convenablement pour préserver la santé. Sur le plan
clinique, la malnutrition est caractérisée par un apport
insuffisant ou excessif de protéines, d'énergie et de
micronutriments ainsi que les infections et les troubles fréquentes qui
en résultent (WHO/ FAO, 2000 ; Larousse, 2001). En effet, elle
reflète l'état de la sécurité nutritionnelle d'une
population et se manifeste surtout chez les enfants âgés de 0
à 5 ans (Briend, 1998). Malnutrition par carences en
macronutriments
La malnutrition par carences en macronutriments existe sous deux
formes, la forme aigue et la forme chronique.
La malnutrition aigue se manifeste de façon brutale et
le plus souvent dans des circonstances de crises (soudure, catastrophes
naturelles, guerre et toutes situations d'urgence). L'émaciation est la
malnutrition aigue mesurable au moyen de l'anthropométrie et
résultant d'un problème conjoncturel d'alimentation dû
à des déficits alimentaires ponctuels (faibles
disponibilités alimentaires suite aux aléas climatiques ou aux
périodes de soudure) ou à des maladies (diarrhées,
rougeole, paludisme). Les formes les plus graves de la malnutrition aigue sont
le marasme et le kwashiorkor et elles nécessitent des examens cliniques
pour leur détection. (FAO, 2002 ; Busokeye, 2004).
La malnutrition chronique est souvent peu perceptible car elle
résulte d'une évolution lente. Elle permet d'avoir une vision
globale de la situation nutritionnelle d'une communauté (Kameli &
Martin-Prevel, 2006). L'anthropométrie permet d'apprécier le
retard de croissance qui est la conséquence d'une alimentation
inadéquate qui s'est étalée sur une période
relativement longue (Busokeye, 2004) et l'insuffisance pondérale qui est
la malnutrition globale, qui reflète à la fois les effets du
moment (Tollens, 2003). Il faudra mentionner que le retard de croissance est le
plus souvent la résultante d'une combinaison de facteurs tels que les
soins et pratiques alimentaires inappropriés, un environnement
insalubre, l'hygiène et le faible accès au servie de
santé
Malnutrition par carences en micronutriments
Ce sont les troubles dus à la carence en micronutriments
tels que l'iode, le fer, le zinc, la vitamine A ; ces troubles sont
considérées comme des problèmes de santé publique
au Bénin
(INSAE et MACRO International Inc., 2007) et dans les autres pays
en voie de développement.
Au Bénin, l'EDSB-III révèle que 78% des
enfants de moins de cinq ans souffrent d'anémie (INSAE et MACRO
International Inc., 2007) et serait due à une consommation insuffisante
d'aliments riches en fer. Il peut aussi être causé par la carence
d'autres micronutriments comme l'acide folique, la vitamine A ou la vitamine
B12 et par les infections parasitaires particulièrement l'ankylostomiase
et le paludisme (Hall et al, 2001). Sans traitement, l'anémie peut
s'aggraver et devenir une cause sous-jacente de mauvaise santé
chronique, telle que le retard de développement cognitif et le risque
accru d'infection chez l'enfant (OMS, 2000).
L'avitaminose A est causée par un apport insuffisant de
carotène ou de vitamine A préformée, une mauvaise
absorption intestinale ou une demande accrue en vitamine A ; la première
cause étant la plus courante (Latham, 2001). Elle est aussi
causée par les infections, la malnutrition par carence en
macronutriments, et la faible consommation de lipides et de protides (ACC/SCN,
2000). La carence en vitamine A contribue aussi à la mortalité
par la diminution de la défense immunitaire. Elle ralentit la croissance
et provoque le dessèchement de la peau avec des lésions
dermiques.
Les troubles dus à la carence en iode sont dues
à la consommation des aliments pauvres en iode ou des aliments contenant
des substances goitrigènes. Ce sont par exemple le chou qui contient de
la goitrine, le manioc qui contient des thiocyanates, le soja qui contient des
hémaglutines, et le pois qui contient des polyphénols. La carence
en iode est responsable non seulement du goitre endémique, du
crétinisme, mais également du retard de croissance, et de
développement intellectuel, des troubles liés à la
reproduction et la diminution de la performance au travail (Latham, 2001).
Les troubles dus à la carence en zinc deviennent de
plus en plus un problème fréquent dans les pays en voie de
développement. Le zinc favorise une croissance et un
développement normaux. Le zinc réduit la durée et la
gravité de la diarrhée et des épisodes diarrhéique
suivants et réduit la mortalité. C''est un élément
des enzymes grâce auxquelles les hématies transportent le gaz
carbonique des tissus aux poumons. La carence en zinc contribue à
l'apparition des troubles de croissance, de la perte d'appétit et de la
sensibilité aux infections chez les enfants malnutris; on pense qu'elle
joue aussi un rôle dans les complications de l'accouchement. On ne
possède cependant pas de données sur sa prévalence. On la
constate en général là où la malnutrition est
répandue, et de nombreux pays la considèrent aujourd'hui comme un
problème de santé publique (United Nations 1997, Hotz and Brown,
2004).
~ ~ ~~~~~~~~~ M~~~~oø ~u ~~~
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t4N~~Dk LOKONON H. F. JAURES 5
2.2. SITUATION NUTRITIONNELLE AU BENIN ET LES
INITIATIVES POUR REDUIRE L'AMPLEUR
Situation nutritionnelle au Bénin en 2008
d'après AGVSAN (PAM, 2009)
Le Bénin a récemment traversé plusieurs
crises qui affectent la sécurité alimentaire et nutritionnelle :
les inondations de 2007 qui ont perturbé la production agricole, la
crise alimentaire mondiale, la hausse de prix des produits alimentaires. A cet
effet, le gouvernement du Bénin en partenariat avec le PAM, l'UNICEF, la
FAO et d'autres partenaires, ont réalisé en 2008, l'Analyse
Global de la Vulnérabilité, de la Sécurité
Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN) afin d'avoir une meilleure connaissance
du pays en matière de sécurité alimentaire et
nutritionnelle actuelle. Cette étude a révélé que
37% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de retard de croissance dont
12,2% de retard de croissance sévère. Dans tous les
départements (sauf le Littoral), plus de 30% des enfants de 6 à
59 mois souffrent de malnutrition chronique, ce qui traduit une situation
nutritionnelle grave selon les seuils établis par l'OMS. L'Atacora,
l'Alibori, le Plateau et le Couffo sont les quatre départements
où la prévalence dépasse le seuil critique de 40%.En ce
qui concerne la malnutrition aiguë, chez les enfants de 6 à 59 mois
la prévalence de la malnutrition aiguë globale (Z-score
Poids/Taille < -2 ou oedème) est de 4,7%, et celle de la malnutrition
aiguë sévère se situe à 0,7%. L'Atacora est le
département le plus touché (malnutrition aiguë globale:
7,8%), suivi du Plateau (6,4%) et de l'Ouémé (6,1%). Au moment de
l'enquête, un tiers des départements présentaient une
prévalence de la malnutrition aiguë globale supérieure
à 5%, ce qui traduit une situation médiocre selon les seuils
établis par l'OMS. Par contre, la prévalence de la malnutrition
aiguë globale était inférieure au seuil critique de 10%
établi par l'OMS dans tous les départements. Il est important de
noter que la prévalence de la malnutrition aiguë peut varier
significativement dans le temps, en l'occurrence d'une saison à une
autre. Il faut tenir compte du fait que la collecte des données a
été réalisée durant la période de
récolte.
Au niveau national, 9% des femmes de 15 à 49 ans
présentent un déficit énergétique chronique. Des
différences interdépartementales existent et les femmes vivant en
milieu rural sont plus touchées par cette forme de malnutrition. D'autre
part, l'obésité touche 7% des femmes de 15 à 49 ans au
niveau national, et est plus marquée en milieu urbain (11,5%).
Sur le plan national, 67,2 % des ménages dont le sel a
été testé utilisaient du sel adéquatement
iodé et 24,4 % du sel dont la teneur en iode était
inadéquate. Le sel n'était pas iodé dans presque un
ménage sur dix ou le sel a été testé (8,4%).
Les pratiques d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant
constituent des facteurs déterminants de l'état nutritionnel des
enfants. L'alimentation de complément chez les enfants de 6 à 23
mois est très insuffisante: seulement 14,1% de ces enfants ont un
régime alimentaire minimal satisfaisant au Bénin. La consommation
de sel adéquatement iodé dans les ménages semble avoir
augmenté depuis 2006 mais n'atteint pas le niveau de 2001. Seulement
67,2% des ménages dont le sel a été testé
utilisaient du sel adéquatement iodé. Le département du
Littoral présente le pourcentage de ménages disposant de sel
adéquatement iodé le plus faible (34%) suivi du
département de l'Atlantique (47,2%). À l'opposé, plus de
80% des ménages utilisent du sel adéquatement iodé dans
les départements de l'Alibori, l'Atacora, les Collines et le Couffo.
Quand à l'accès à l'eau potable et
à l'assainissement, 71,1% des ménages disposent d'eau potable au
niveau national. Cet accès est encore insuffisant en milieu rural
(63,1%). Plus de la moitié des ménages (56,6%) ne disposent
d'aucun type de toilettes. Le milieu de résidence met en évidence
des écarts importants puisque, en milieu rural, la grande
majorité des ménages (81%) ne dispose pas de toilettes.
Le respect des règles d'hygiène est essentiel et
contribue à la survie et au développement optimal des enfants. Le
lavage des mains à des moments critiques est identifié comme une
pratique essentielle. Seulement 10,2% des mères et tutrices d'enfants de
moins de cinq ans se lavent les mains avec du savon aux cinq moments critiques
qui sont après les selles, après avoir manipulé les selles
de l'enfant, avant de manger, avant de donner à manger à l'enfant
et avant de préparer à manger. Précisons que les pratiques
d'hygiène s'améliorent avec le niveau de vie et sont moins
adéquates en milieu rural qu'en milieu urbain.
L'une des recommandations de cette étude est de
déterminer le statut nutritionnel de jeunes enfants âgés de
0 à 5 ans apparemment sains et de documenter les habitudes alimentaires
de leurs mères en matière d'alimentation du jeune enfant.
Initiative au plan national pour réduire
l'ampleur
La prise de décret portant la mise en place du conseil
national de l'alimentation de la nutrition pour assurer le leadership, la
régulation et la gestion du secteur et, élaborer un Plan
stratégique et un Programme National d'Alimentation et de Nutrition
Axés sur les Résultats. La campagne de distribution de vitamine A
et de déparasitage aux enfants de 6 à 59 mois ont
été réalisé sur toute l'étendue du
territoire national. Les résultats de la dite campagne sont
ciaprès : la couverture de distribution des capsules de vitamine A aux
enfants de 6 à 59 mois est de 105% et celle des comprimés
d'Albendazole aux enfants de 12 à 59 mois est de 101%.
Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de prise en
charge de la malnutrition aiguë au niveau communautaire, 100 671 enfants
de 6-59 mois sont recensés/dépistés dans les trois zones
sanitaires du département de l'Alibori dont 14 950 sont suivis pour
toutes les formes de malnutrition aiguë.
Sensibilisation des saliculteurs, des importateurs, des
distributions du sel iodé sur l'arrêté
interministériel portant production, l'importation et commercialisation
du sel iodé en République du Bénin actualisé en
prenant en compte les nouvelles normes d'iodation du sel. Le sel produit
localement n'est pas iodé. A cet effet, il est recommandé aux
saliculteurs de se mettre en association en vue de bénéficier de
l'acquisition des unités mobiles d'iodation.
La fortification des farines de blé en fer, acide
folique, zinc et vitamine du groupe B et des huiles en vitamine A comme
stratégies de lutte contre les carences en ces micronutriments avec
l'Initiative Fortifier Afrique.
2.3. APPRECIATION DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE D'UNE
COMMUNAUTE
Différentes méthodes sont utilisées pour
évaluer l'état nutritionnel au sein d'une communauté
(Latham, 2001).
2.3.1. Appréciation de la situation nutritionnelle
par anthropométrie
La prise des mesures anthropométriques (poids, taille,
circonférence brachiale, circonférence du mollet, plis
cutanés, tours de taille et de hanche) constitue une méthode
d'appréciation objective de l'état nutritionnel. En effet, les
mesures anthropométriques effectuées chez les enfants de moins de
cinq ans et les femmes en âge de procréer permettent de
décrire l'état nutritionnel de la communauté (OMS, 1993).
La taille et le poids décrivent la forme extérieure du corps et
servent à évaluer la croissance et le développement de
l'enfant et de l'adulte (excès ou déficits pondéraux) au
moyen des indices Z-score et IMC.
Les indices anthropométriques de croissance
utilisés pour évaluer l'état nutritionnel des enfants et
décrire le type de malnutrition sont les suivants:
L'indice poids pour la taille (P/T) : cet indice nous renseigne
sur la malnutrition dite «aiguë », ou émaciation. Il
témoigne de l'état nutritionnel récent de l'enfant.
L'indice taille pour l'âge (T/A) : caractérise la
malnutrition dite « chronique » ou retard de croissance et
reflète le passé nutritionnel de l'enfant.
L'indice poids pour l'âge (P/A) : il s'agit d'un indice
combiné de malnutrition, l'insuffisance pondérale. Il renseigne
à la fois sur l'émaciation et le retard de croissance.
2.3.2. Les enquêtes de consommation alimentaire
2.3.2.1. Définition et différentes
méthodes
L'enquête de consommation alimentaire consiste à
chiffrer la consommation alimentaire d'un individu dans un but
thérapeutique ou épidémiologique. Les enquêtes de
consommation alimentaire visent entre autres, comme objectifs, de:
- Etudier les niveaux et les modèles alimentaires ;
- Etudier le niveau de couverture des besoins alimentaires par
rapport aux recommandations.
Il existe plusieurs méthodes d'enquêtes de
consommation alimentaire. Chaque méthode a des avantages et des
inconvénients. Une combinaison de méthode permet très
souvent d'avoir plus d'informations. Celle qui a été
utilisée dans le cadre de cette recherche est le rappel de 24h et
l'enregistrement des quantités estimées.
- La méthode de rappel de 24h ou le rappel
diététique
Elle a pour but de mesurer la consommation alimentaire de
l'individu durant les 24 heures précédent immédiatement
l'enquête par l'intermédiaire d'un questionnaire
détaillé. Cette méthode évalue l'aliment
réellement consommé en faisant appel à la mémoire.
Cette technique peut également porter sur deux jours, voire une ou
plusieurs semaines. Plus le rappel porte sur une période
prolongée, plus les données recueillies sont proches des apports
habituels des sujets interrogées, mais plus la précision de ces
données diminue compte tenu du rôle du facteur mémoire.
- L'enregistrement des quantités consommées
C'est la méthode alternative à la méthode
de pesée directe des aliments. Elle consiste à faire la liste de
tous les aliments consommés par un individu durant une période
spécifique donnée et à estimer les quantités
consommées. Cette méthode offre moins de précision mais
elle assure une collaboration plus étroite. La supervision reste une
activité indispensable. Les avantages de la méthode
d'enregistrement sont liés au fait qu'elle donne une estimation exacte
de la consommation alimentaire d'un groupe d'individus.
La quantité consommée peut être
estimée de plusieurs façons :
- Pesée directe de l'aliment lorsque l'aliment
consommé existe
- Utilisation des unités ménagères (bols,
gobelets, cuillères)
- Utilisation d'un mètre ruban pour mesurer les dimensions
de l'aliment (par exemple : canne à sucre, tubercules etc ;.....)
- En valeur monétaire FCFA (estimation à partir des
quantités achetées)
- En quantités d'ingrédients crus (surtout pour les
plats composés)
Après cette estimation, les quantités sont
converties en gramme. Seules les méthodes de conversion de l'utilisation
en unités ménagères et en valeur monétaire seront
détaillées dans la suite, car elles font l'objet de notre
étude.
2.3.2.2. Poids-Equivalent des quantités
exprimées en unités ménagères et en valeur
monétaire v' Facteur de conversion pour les
quantités achetées
Lorsque la quantité consommée a
été estimée en FCFA, la moyenne d'un facteur de conversion
est calculée pour convertir la valeur en gramme. Le facteur de
conversion peut se définir comme étant le poids moyen
équivalent à une somme achetée. Pour cela, on
sélectionne dans la zone d'étude un certain de nombre de
vendeuses (3 ou plus) de l'aliment, puis on achète trois fois la
même somme chez chaque vendeuse. Chaque portion vendue est alors
pesée, puis le total effectué, est divisé par le nombre de
portions achetées. Un exemple de calcul de facteur de conversion pour le
riz bouilli est présenté dans le tableau n °1.
Tableau n°.1 : Exemple de calcul du Poids
Equivalent pour 30 francs de riz
Vendeur
|
Coût (FCFA)
|
Poids (g)
|
Chanty
|
30
|
160
|
Chanty
|
30
|
150
|
Chanty
|
30
|
165
|
Céline
|
30
|
100
|
Céline
|
30
|
150
|
Celine
|
30
|
120
|
Rose
|
30
|
185
|
Rose
|
30
|
185
|
Rose
|
30
|
180
|
Total : 1395g
Poids moyen / 30francs =1395g/9 = 155g/ 30francs
Par exemple si un répondant a mangé 60 francs de
riz le poids équivalent est 155g x 2 = 310g v' Unités
ménagères
Les ustensiles de ménages sont choisies dans la
localité, puis calibrées. Le répondant estime la
quantité consommée dans l'unité qui lui est
présentée ou dans le récipient dans lequel le repas a
été pris et convertis en unité présentée.
Apres cela, le poids équivalent est calculé en utilisant la masse
volumique de chaque aliment exprimé en g/mL.
La masse volumique spécifique de chaque aliment est
calculée en prenant des échantillons de l'aliment
préparé chez différentes mères et la moyenne du
poids et du volume est calculée, ensuite la formule suivante est
utilisée
FC = moyenne poids (g)/ moyenne des volumes (mL)
Après avoir converti les quantités
consommées en gramme, vient ensuite la phase d'analyse des
données de consommations, c'est -à-dire la conversion en
nutriments à l'aide des tables de composition des aliments.
2.3.2.3. Calcul des nutriments totaux consommés
dans un régime alimentaire
Les nutriments totaux consommés peuvent être
calculés manuellement ou à l'aide des logiciels appropriés
comme SIDE, Epi Info version 6, et World Dietary Assessment Systèm 2.0
et des tables de compositions des aliments locales si elles existent, ou des
tables internationales.
2.3.2.4 Calcul de la probabilité de
l'inadéquation de l'apport alimentaire.
Selon National Academy of Sciences commitee (NRC, 1986), le
calcul de la probabilité de l'inadéquation de l'apport en
nutriment du régime d'une population se base sur l'approche de
comparaison de deux distributions : la distribution des apports et celles des
besoins.
La probabilité de l'inadéquation est
calculée pour chaque individu. Elle est définie comme
étant la probabilité que l'apport en nutriment soit en dessous du
besoin moyen du groupe. Elle fournit une meilleure interprétation des
données alimentaires au niveau population que le calcul taux de
couverture.
Probabilité de l'inadéquation du régime =
1 - PROBNORM [(apport-besoin moyen) /ET du besoin] où PROBNORM est la
fonction statistique qui calcule l'aire en dessus du besoin moyen ; ET :
écart de type
Cette formule exige donc la connaissance des besoins moyens du
groupe et leurs écarts types. Dans le programme de World Food, les
besoins moyens et les écarts types sont fournis pour les sujets
d'âges supérieurs à 1 an. (Murphy, 1997)
2.3.2.4. Estimation de la biodisponibilité du
Zinc et du fer dans le régime
Pour évaluer correctement l'adéquation de
l'apport en Zinc et en fer, il est nécessaire de prendre en compte leurs
biodisponibilités. La biodisponibilité est définie comme
la proportion du nutriment ingéré qui est absorbée et
utilisée par les voies métaboliques normales (Hurrell, 2002).
Elle est influencée aussi bien par le régime alimentaire que par
les facteurs liés à l'hôte. Plusieurs constituants
alimentaires sont connus comme pouvant modifier la biodisponibilité du
fer et du Zinc : des facteurs activateurs de l'absorption et d'autres
inhibiteurs de l'absorption. Ces facteurs sont présentés dans le
tableau 2.
La forme chimique du fer et celle du zinc dans l'aliment
influent aussi sur leurs biodisponibilités. Les deux formes du fer sont
présentes dans les aliments : le fer hémique et le fer non
hémique. Le fer hémique est présent dans les aliments
d'origine animale et est facilement absorbé alors que le fer non
hémique se retrouve dans les aliments d'origines végétales
et est complexé par les phytates et les tanins, donc difficilement
absorbé et se retrouve dans les cellules gastro-intestinales. (WHO /FAO,
2004)
Tableau n°2 : Composants alimentaires qui
influencent l'absorption du fer et du Zinc
Fer non hémique Zinc
Activateurs
Viande, volailles, poisson
Acide Ascorbique,
autres acides organiques
(acide citrique, lactique, malique)
Activateurs
Viande, vollailes, poisson
Acides organiques
(acide citrique, lactique, malique)
Inhibiteurs
Phytates
Polyphénols (ex des tanins) Calcium
Certains produits de soja transformés
|
Inhibiteurs
Phytates
Calcium
Certains produits de soja transformés
|
Source : (GIBSON,
2008)
Quant au zinc, la forme organique tend à être
plus absorbée et moins affectée par les facteurs
antinutritionnels que la forme inorganique (Solomons et al, 1979). La
consommation des protéines animales, les acides organiques produites
lors de la fermentation augmentent l'absorption du zinc (Loennerdal, 2000).
Enfin l'absorption du zinc comme le fer, est aussi
affectée par le zinc contenu dans le régime et le statut en zinc
de l'individu (Löennerdal, 2000). La mesure directe de la
biodisponibilité du fer et du zinc, dans les plantes consommées
dans les pays en voie de développement, en utilisant des techniques
isotopes radioactives stables, est limitée (FAO/WHO ,1988 ; WHO, 1996).
Par conséquent, des modèles de calcul de la
biodisponibilité sont souvent utilisés pour estimer la
biodisponibilité en zinc et en fer dans les régimes. Ces
différents modèles mathématiques qui tentent de
prédire la biodisponibilité du fer et du zinc prennent en compte
: la forme du nutriment, la présence des facteurs activateurs et
inhibiteurs, et le statut en zinc et en fer de l'individu.
Plusieurs modèles existent pour calculer la
biodisponibilité du fer et trois modèles pour le zinc. Les
détails sur ces différents modèles peuvent être
consultés dans le manuel : An interactive 24-hour recall for
assessing the adequacy of iron and zinc intakes in developing countries
(Gibson, 2008). Le modèle utilisé au cours de cette
recherche est celui disponible dans le programme World Food 2. Il s'agit du
modèle de Murphy (1992)
Dans le modèle de Murphy (1992), l'absorption du fer
hémique est estimée à 25% et compte pour 40% du fer dans
les viandes, volailles et poissons. Le fer non hémique est
considéré relativement faible et est fonction de la consommation
de viandes, volailles, poissons, acides ascorbiques, polyphénols et
aussi en fonction du niveau de réserve en fer de l'individu.
Elle est donnée par la relation :
Biodisponibilité du fer = (fer hémique x
facteur de biodisponibilité du fer non hémique) + (fer non
hémique x facteur de disponibilité du fer non hémique x
facteur thé-café) où :
- le fer hémique est 40% du fer contenu dans la viandes,
volailles ou poisson ;
- le facteur de biodisponibilité du fer hémique est
0,25, celui de fer non hémique est
0,05 mais dépend de la moyenne en acide ascorbique et de
la densité des viandes,
volailles, poissons dans le régime ;
- le facteur thé-café varie entre 0 .4 et 1.0 et
dépend du nombre de tasse de café dans le régime.
En ce qui concerne la biodisponibilité du zinc, Murphy
proposa en 1992 une formule qui par a été modifiée en 1996
en raison des nouvelles recommandations de la FAO /WHO (1996). Ce modèle
prend en compte les protéines animales, les facteurs inhibiteurs, la
proportion de l'acide phytique par rapport au zinc et la teneur en calcium dans
le régime.
Biodisponibilité du zinc (mg/jour) = total zinc
(mg/jour) x facteur de biodisponibilité du Zinc : où le
facteur de biodisponibilité est 0,10 si le rapport phytate/zinc est
supérieur à 30 ; 0.15 si le rapport est compris entre 15 et 30 et
0,30 si le rapport est en dessous de 15
2.3.2.5. Estimation des protéines
utilisables
L'estimation des besoins en protéines est
exprimée en prenant comme référence la protéine de
l'oeuf qui est considérée comme une protéine de haute
qualité. L'apport en protéines est donné par la formule
:
Apport en protéine utilisable du régime = Apport x
score d'acide aminée x coefficient d'utilisation digestibilité
(FAO /WHO/UNU, 1985).
Le score en acide aminé est calculé en comparant
chacun des 4 acides aminés (lysine, tryptophane,
méthionine+cystéine et la thréonine) aux besoins
recommandés. Pour chaque
acide aminé, l'apport de l'acide aminé (en mg)
est divisé par l'apport total en protéines (en gramme); et
comparé avec les recommandations du ratio de la FAO /OMS qui sont
présentées dans le tableau n°3 ; l'acide aminé
limitant étant l'acide aminé ayant le score le plus faible et son
score est utilisé pour le calcul l'apport en protéine
utilisable.
Le calcul de coefficient utilisation digestible (CUD) est
calculé en utilisant la formule suivante : CUD = 1- (0.1 x
quantités de fibre alimentaire/quantité de protéines).
Cette équation a été établie
à partir d'un modèle de régression basée sur la
digestibilité des protéines du maïs, du riz blanchi, farine
de blé, grain de soja, mil, arachide, du niébé
séché et leurs compositions en fibres alimentaires (FAO/WHO/UNU,
1985).
Tableau n°3: Recommandations du Ratio en
acide aminé (mg/g protéine)
Acide aminé
|
Enfant préscolaire
|
Enfant scolaire
|
Adulte
|
Lysine
|
|
58
|
44
|
16
|
Tryptophan
|
|
11
|
9
|
5
|
Methionine cystine
|
+
|
25
|
22
|
17
|
Threonine
|
|
34
|
28
|
9
|
Source : (Murphy,
1997)
Les enquêtes de consommations alimentaires permettent
d'apprécier non seulement la quantité d'aliments
consommés, mais aussi la qualité du régime. La
qualité du régime alimentaire comprend les concepts de
diversité alimentaire qui consiste en la consommation d'aliments ou de
groupes d'aliments variés afin de couvrir les besoins nutritionnels. Il
existe de nombreuses manières d'estimer la qualité du
régime alimentaire.
2.4 DIVERSITE ALIMENTAIRE AU NIVEAU INDIVIDUEL ET
NIVEAU MENAGE La diversité alimentaire peut être
appréciée de façon simple à l'aide du Score de
Diversité Alimentaire (SDA) défini comme le nombre de groupes
d'aliments différents consommés au cours d'une période
donnée ou du Score de Variétés Alimentaires (SVA) qui
prennent en compte le nombre d'aliments consommé plutôt que les
groupes. Certains auteurs utilisent ces deux concepts (Hatloy et al ,1998 ;
Torhein, 2004 ), cependant la consommation d'aliments appartenant à
plusieurs groupes semble plus bénéfique que la consommation de
aliments appartenant au même groupe. De nombreux auteurs ont choisi de
travailler exclusivement avec les SDA (Tarini et al 1999 ; Savy et al, 2006 a).
Savy et al ont montré que le SDA est un bon outil pour décrire le
régime alimentaire (Savy et al, 2005). Il n'existe aucun consensus
international sur le choix des groupes d'aliments pour les
sujets surtout chez les adultes. Dans la littérature récente,
différentes classifications ont été utilisées
(Hatloy et al, 2000 ; Torhein, 2003; Arimond et Ruel, 2002; Savy et al, 2006b).
La FAO propose une classification en 14 groupes pour la mesure de la
diversité alimentaire individuelle et 12 groupes au niveau au
ménage (FAO, 2007) tandis que FANTA propose 12 groupes d'aliments
(Swindale et Bilinsky, 2006). Selon la FAO, le score de diversité
alimentaire au niveau individuel permet d'évaluer la qualité du
régime de l'individu, alors que le score de diversité alimentaire
au niveau du ménage estime l'accès économique du
ménage à la nourriture, car il ne considère que les
aliments dans le ménage.
Une autre question est la prise en compte d'une
quantité minimale pour comptabiliser ou non un aliment dans la
construction du score. Il est en effet courant de rajouter des
ingrédients dans la sauce, comme la poudre de poisson
séchée et affiti (les graines de néré
fermentées). Ces aliments sont consommés fréquemment, mais
en faible quantité. Ainsi, si tous les aliments, quelle que soit la
quantité consommés, sont comptabilisés pour la
construction des scores de diversité alimentaire, on ne peut alors plus
différencier ceux qui ont une consommation très faible
(pincée de poudre dans la sauce) de ceux qui ont une consommation
significative (poisson entier).
Les scores de diversité alimentaire sont construits en
additionnant le nombre d'aliments où groupes d'aliments consommés
durant une période donnée. Chaque aliment ou groupe d'aliments
contribue ainsi de la même façon au score final, et ce qu'il soit
consommé une fois où plusieurs fois au cours de la période
donnée. Les questions de seuil pour définir que les niveaux de
diversité faible, moyen ou élevée, posent également
problème. En effet le nombre de groupes d'aliments à consommer
par jour pour bénéficier d'un régime de bonne
qualité n'a pas été fixé tant qu'un aucun consensus
n'a été trouvé quant au nombre de groupes d'aliments
à intégrer dans le score. Le découpage de
l'échantillon en terciles ou en quintiles peut être utilisé
pour classer les individus et les comparer entre eux. Il est cependant
impossible d'obtenir des terciles ou des quintiles égaux, car le score a
des valeurs discrètes. La durée sur laquelle doit
s'étendre le rappel n'est pas définie. Dans un contexte
d'éducation faible, il est préférable d'interroger les
personnes sur les courtes périodes afin d'éviter les biais de
mémoire et cela est moins lourd pour l'enquêté.
Le score de diversité pour évaluer l'alimentation
du jeune enfant a fait l'objet de récentes publications et un
consensus est maintenant trouvé quant au nombre d'aliments à
inclure dans
le score, à la quantité minimale à prendre
en compte et aux questions de seuils (FANTA, 2006 ; Moursi, 2008).
Utilisation des scores de diversité
alimentaire
Les scores de diversité alimentaire sont censés
représenter l'adéquation nutritionnelle du régime
alimentaire. Des études ont été menées dans
quelques pays en voie de développement afin de valider ces scores (Ruel,
2003). L'une de ces études réalisée au Mali a
montré que les SDA ont une réelle signification par rapport
à la couverture des besoins (Hatloy A. et 1998). Les indices de
diversité alimentaire ont souvent été
étudiés par rapport à l'état nutritionnel des
individus évalué par des mesures anthropométriques. Au
Mali, une étude a montré qu'en milieu urbain, le risque pour les
enfants de 6 à 59 mois ayant un SDA faible de présenter un retard
de croissance est deux fois plus élevé (Hatloy et al, 2000). Une
analyse des données de 11 enquêtes démographique et de
santé a montré une relation entre le retard de croissance des
enfants de 6 à 23 mois et leur diversité alimentaire après
ajustement sur les facteurs socioéconomiques dans 7 des 11 pays. Des
études de validation plus récentes, ont montré une
relation entre SDA et l'adéquation en micronutriments de l'apport des
enfants de 1 à 8 ans non allaités (Daniels et al, 2007 ; Steyn,
2006 ; Kennedy, 2007).Ces études montraient que le SDA était
positivement corrélé avec l'apport en nutriment (Kennedy, 2007 ;
Steyn, 2006) et la densité en micronutriments (Daniels, 2007). Un score
de 4-5 (pour un maximum de 9-10) a été identifié comme
meilleur score pour détecter un bas niveau d'adéquation en
micronutriments. Dans d'autres études, au Philippines (Daniels et al,
2007), les auteurs ont évalué l'effet de la prise en compte d'un
minimum de 10grammes dans la construction du SDA et ont montré que le
score est corrélé avec les mesures d'adéquation en
micronutriments et la capacité du score à prédire une
faible adéquation.
Enfin, il a été démontré que la
diversité alimentaire des ménages est liée à leurs
accès à la nourriture qui est une composante de la
sécurité alimentaire (Hoddinott et Yohannes, 2002) ; en 2007,
Masson, après avoir trouvé une relation statistiquement
significative entre la diversité alimentaire et l'indice poids pour
taille chez les enfants de 6 à 35 mois en milieu rural au Burkina Faso
conclut que les scores de diversité alimentaire semblent utiles pour
identifier les enfants vulnérables sur le plan nutritionnel en contexte
rural africain.
III - PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
L'étude a été réalisée dans
la Commune de Dangbo, localisée dans le département de
l'Ouémé, situé au Sud-Est du Bénin. Les
informations présentées ici sont extraites de la Monographie
Communale de Dangbo (Cabinet Afrique Conseil, 2006). Certaines informations ont
été actualisées à partir des données
collectées au cours de notre étude.
3.1. CADRE GEOGRAPHIQUE
La Commune de Dangbo s'étend sur une superficie de 149 km2
avec une densité de 443 hbts/km2. Elle est limitée:
- au nord par la Commune d'Adjohoun,
- au sud par la Commune des Aguégués,
- à l'est par la Commune
d'Akpro-Missérété,
- à l'ouest par la Commune de So-Ava (Département
de l'Atlantique)
Elle est composée de quarante-et-un (41) villages
répartis dans sept (7) Arrondissements que sont : Dangbo, Dêkin,
Gbéko, Hètin-Houédomey, Hozin, Kessounou et
Zounguè.
3.2. CADRE PHYSIQUE
v' Relief
Deux régions écologiques différentes
définissent le relief qu'offre la commune de Dangbo. Il s'agit de :
La vallée basse « Wodji », située le
long du fleuve Ouémé, et est complètement inondée
pendant les hautes eaux ou crue allant de Juillet à Octobre. Dès
la crue, des terres fertilisées du fait du dépôt
d'alluvions sont progressivement libérées, favorisant ainsi la
production de toutes sortes de cultures vivrières de décrues.
Le plateau « Aguédji » permet de percevoir
à plusieurs endroits une vue pittoresque d'aplomb sur toute la basse
vallée et ses alentours, offrant ainsi une immense richesse
touristique.
v' Climat
La Commue de Dangbo est soumise à un climat
subéquatorial ayant quatre (4) saisons :
- une grande saison des pluies (Avril-Juillet) - une petite
saison sèche (Août-Septembre)
- une petite saison des pluies (Octobre-Novembre) - une grande
saison sèche (Décembre-Mars).
Les températures varient peu (25 à 30°C)
avec une pluviométrie moyenne annuelle de l'ordre
de 900 mm et 1500 mm réparties sur les deux saisons
pluvieuses.
1' Sols
On distingue dans la Commune de Dangbo deux types de sols :
- les sols ferrallitiques fortement dégradés mais
faciles à travailler, profonds avec une nappe phréatique profonde
qu'on retrouve sur le plateau.
- les sols alluviaux (vertisols), hydromorphes qu'on retrouve
dans la vallée.
1' Végétation
La végétation de la Commune de Dangbo est de
type savane arborée où prédominent les palmiers à
huile naturels et quelques palmiers sélectionnés. Il est
noté par ailleurs une dizaine de formations forestières couvrant
une superficie de quinze (15) hectares. Ces forêts sont
régulièrement soumises à des assauts dévastateurs
de l'homme à la recherche de bois de chauffe, d'acajas (ensemble de
branchages fixés dans le fleuve qui favorise la multiplication et le
développement des poissons et permettant leur capture par le
pêcheur) et de bois d'oeuvre. Ces pratiques conduisent à la
déforestation poussée dans la Commune.
1' Hydrographie
La Commune dispose d'un réseau hydrographique non
négligeable propice à l'exploitation des ressources halieutiques.
Ce réseau s'étend sur une longueur de trente (30) km.
3.3. CADRE HUMAIN
3.3.1. Données démographiques
D'après le troisième Recensement
Général de la Population et de l'Habitation (RGPH3) en 2002, la
population de la Commune de Dangbo est estimée à 66. 055
habitants (INSAE, 2002). Les femmes représentent environ 52% de la
population totale de la Commune.
La Commune de Dangbo compte plusieurs groupes socioculturels ou
ethniques à savoir : goun /wémè (98,6 %), Adja (0,4 %),
Yoruba (0,4 %) et autres (0,6 %).
Sur le plan religieux, les populations de la commune pratiquent
le Christianisme (82,9 %), l'Islam (5,9 %) et les religions traditionnelles
(11,2 %).
3.3.2. Infrastructures sociocommunautaires
Les infrastructures sociocommunautaires sont loin de satisfaire
la population de la Commune dont l'effectif est en pleine croissance.
Sur le plan sanitaire, on dénombre pour une population
d'environ 70.000 personnes :
- 1 Centre de Santé Communal
- 2 Centres de Santé privés dont le Cabinet st
Joseph et l'Hôpital Auberge
. ~ ~itjos~c M~~~~~oiw~~ ~u ~~~ ~~r)i~~~
~~ 6 A ~~ o ~~~~ ~~ co4u~~~ ~~ ~~NcI~O~
LOKONON H. F. JAURES 18
- 6 Centres de Santé au niveau Arrondissement
- 4 Maternités
- 2 Dispensaires
- 2 Unités Villageoises de Santé.
Signalons que, dans l'ensemble, ces centres ne sont pas
suffisamment équipés en matériels. L'eau constitue un
élément vital pour la survie et l'épanouissement de
l'être humain, mais, l'approvisionnement en eau potable des populations
dans la Commune demeure un réel problème, surtout dans les
Arrondissements de Houédomey et de Késsounou où il n'y a
aucun forage de point d'eau en vue d'améliorer la situation dans
laquelle elles végètent. Pire encore, les infrastructures
hydrauliques installées à Dangbo par la S.B.E.E fournissent de
l'eau de façon irrégulière. Le même
phénomène s'observe dans les arrondissements de Dêkin et
Gbéko où les forages installés tombent en panne et
l'acquisition en pièces de rechange est difficile. Actuellement celui de
Dêkin n'est plus fonctionnel.
L'électrification de la Commune fait partie des
priorités des populations qui vivent dans un environnement non
sécurisé surtout les nuits. Seulement les 3 arrondissements du
plateau bénéficient de l'électricité fournie par la
Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE).
L'inexistence des pistes de dessertes rurales praticables entraîne
d'énormes difficultés à la population de la commune
(l'accès aux services sociocommunautaires, l'évacuation des
produits agricoles). Pour l'évacuation des produits agricoles, il existe
des marchés locaux dans certains villages de la Commune.
Sur le plan éducatif, 67 écoles primaires dont 63
publiques et 4 privées sont à la disposition de la population.
De plus, on retrouve dans la Commune 4 écoles
maternelles, 6 collèges publics d'enseignement général et
3 collèges privés. Ces écoles sont concentrées dans
quelques villages alors que d'autres villages n'en ont pas si bien, ce qui
oblige les enfants à parcourir des kilomètres à pied avant
d'aller à l'école.
Le centre de promotion sociale (CPS)
Il vient en appui à la protection sociale des
populations à travers plusieurs actions. A travers le programme
Alimentaire Nutritionnel, le Centre de Promotion Sociale mène des
activités de surveillance de la croissance des enfants de 0 à 5
ans. Des actions d'Information Education Communication (IEC) sont aussi
menées à travers des séances éducatives par des
comités dans les villages. Ils transmettent des messages essentiels sur
la prévention de certaines maladies et sur l'hygiène du milieu.
Toutefois, depuis 2004, la responsable du centre nous a avoué que ces
différents activités sont réduites voire supprimées
du fait de la non
fréquentation du centre par les femmes dès lors
qu'il y avait plus de vivres à distribuer,. Il existe également
un fond de soutien à l'action sociale qui permet d'accompagner les
activités génératrices de revenus des femmes
constituées en groupes.
3.4. ACTIVITES ECONOMIQUES
L'économie locale de la commune de Dangbo s'articule
autour des activités suivantes : 1' l'agriculture
Constituant l'activité principale de la Commune.
L'agriculture contribue pour plus de 85% aux revenus des paysans et pour
environ 75% à l'emploi des populations actives (PDC, 2005). Les cultures
sont pratiquées essentiellement sur billons ou à plat. Les
cultures principales sont : le maïs, le manioc, l'arachide, le
niébé, la patate douce et les cultures maraîchères
(tomate, piment, gombo). Notons que la superficie cultivable de la Commune est
estimée à environ 30.000 ha dont les 2/3 sont cultivés.
1' La pêche
Reconnue comme la seconde activité économique de
la population, elle est pratiquée dans les cours d'eau de la commune. En
dehors de la pêche dans ces cours d'eau, des trous à poissons
« WHEDO » sont creusés dans les plaines inondables. Cette
activité est effectuée chaque année surtout de Juillet
à Novembre.
1' L'élevage
Pratiqué de façon extensive et parfois
incontrôlée, il ne constitue pour l'heure qu'une épargne
sur pied et un prestige pour l'homme de la vallée. Cet élevage
concerne la volaille, les porcins, les caprins, les ovins et les bovins.
Le potentiel commercial de la commune est lié à
l'abondance des produits agricoles commercialisables, et à l'existence
des marchés locaux. Les commerçants s'occupent surtout de la
vente des produits vivriers, des produits de pêche, des produits
d'élevage et des produits issus des transformations agroalimentaires.
IV - MATERIELS ET METHODES
4.1. Types d'enquêtes et cibles
Il s'agit d'une enquête transversale par voie de
questionnaires et de mesures anthropométriques ciblée sur les
enfants de 6 à 59 mois et leurs mères.
4.2. Considérations éthiques
L'enquête a pu être réalisée
après obtention du consentement à sa réalisation
auprès des autorités villageoises et administratives. Les
personnes enquêtées ont donné oralement leur consentement
libre et informé à leur participation à l'étude.
4.3. Echantillonnage
- Taille de l'échantillon
Les données sur la population sont fournies par une
estimation de l'INSAE. La taille de la population d'études dans la
localité d'étude en 2002 est de 14 031. (RGPH, 2002).
D'après l'étude monographique de la commune
réalisée en 2006 par Afrique conseil, le taux annuel de
croissance démographique est de 1,45% en moyenne ; en appliquant ce
taux, la taille de la population estimée en 2009 a été de
15519.
La taille de l'échantillon a été
calculée par le logiciel « Emergency Nutrition Assessment«
(ENA), selon les paramètres suivants :
- Population d'enfants de 6 mois à 59 mois : 15 519
- Prévalence de l'insuffisance pondérale : 20%
(EDSB, 2006)
- Précision souhaitée : 5 %
- Effet de grappe : 2
Ainsi :
- Nombre d'enfants à enquêter: 484
En considérant un taux de non réponse d'au moins
3%, le nombre minimal d'enfants à enquêter est de 500. Le nombre
moyen d'enfants de moins de cinq ans par ménage estimé est de 1,
donc un enfant de moins de cinq ans par ménage a été
choisi au hasard.
- Nombre de grappes à faire par équipe par jour :
1
- Nombre d'enfants/grappe : 20
- Nombre de grappes : 25
Ainsi, un échantillon de 25 grappes d'un minimum 20
enfants âgés de 6 à 59 mois permet d'obtenir une estimation
représentative de la prévalence de la malnutrition.
Le premier degré de sondage: la grappe
Le triage des grappes a été fait en utilisant le
logiciel Emergency Nutrition Assessment (ENA). En utilisant la liste de tous
les villages/quartiers (unité primaire) qui représente
la grappe, 25 grappes ont été tirées à l'aide du
logiciel (annexe 1). Chaque grappe sélectionnée
était composée d'un groupement d'habitations. Elle
était constituée de 20 ménages, un nombre maximal
enquêté par jour par équipe.
Le second degré : choix des ménages dans la
grappe
Dans chaque grappe (village) les ménages ont
été sélectionnés par tirage aléatoire d'une
direction puis du premier ménage à enquêter et par
progression de proche en proche jusqu'à atteindre au minimum 20
ménages.
4.4. Sélection, formation des enquêteurs
et déroulement de l'enquête
Trois enquêteurs ont été recrutés
pour cette enquête : deux (2) ingénieurs agro-nutritionnistes du
département de Nutrition et Sciences Alimentaire de la Faculté
des Sciences Agronomiques/ UAC et un (1) Géographe du Département
de Géographie et d'Aménagement du Territoire de la Faculté
des Lettres Arts et Sciences Humaines /UAC.
Ainsi deux (2) équipes formées de 2
enquêteurs ont été constituées y compris le
chercheur principal. L'enquête s'est déroulée en Octobre
2009. Les équipes devraient enquêter une grappe par jour à
raison de six jours par semaine. Avant l'enquête proprement dite, une
séance de formation a été organisée sur le but
visé par cette étude, les techniques de mesures
anthropométriques (poids et la taille) et la maîtrise du
questionnaire. Les questionnaires ont été testés sur le
terrain, ce qui a permis aux enquêteurs de pratiquer les techniques et
aussi de finaliser les outils de collecte de données.
4.5. Collecte des données
4.5.1. Questionnaires
Quatre thèmes sont abordés dans le questionnaire
(annexe 2) :
v' Caractéristiques socio-sanitaire de la mère :
âge, niveau d'instruction, pratique d'hygiène, occupation, ,
mesures anthropométriques ;
v' Caractéristiques socio-sanitaire de l'enfant :
âge, mesures préventives et curatives, morbidité, mesures
anthropométriques ;
v' Pratiques alimentaires actuelles et antérieures de
la mère, de l'enfant : pratique d'allaitement maternel, d'alimentation
de complément, connaissances en matière d'alimentation
d'hygiène et de soins de la mère ;
v' Diversité alimentaire du ménage et
présence de toilettes dans le ménage
4.5.2. Mesures
4.5.2.1. Anthropométrie
v' Le poids corporel
Le poids des enfants a été mesuré
à l'aide d'une balance portable électronique de type SECA de
portée 150 kg. La précision de la balance est de 0,1 kg. Les
mesures ont été faites sur les sujets pieds nus et portant un
minimum de vêtements. La balance a été placée sur
une surface plane, dure et régulière. La mère a d'abord
été pesée seule. La fonction tare de la balance a
été ensuite activée puis la mère prend son enfant
dans les bras sans bouger. Le poids de l'enfant a été ensuite
enregistré. Notons que dans le cas où l'enfant a plus de deux ans
et a accepté de se tenir debout et tranquille sur la balance, son poids
a été directement mesuré sans utilisation de la fonction
tare de la balance.
v' Taille
La mesure de la taille a été
réalisée à l'aide d'une toise Shorr de précision
0,1 cm pour tous les enfants. Pour les enfants de moins de deux ans, la toise a
été mise en position horizontale sur une surface plane et
parallèle au sol. Les enfants ont été mesurés
couchés à plat sur le dos, sans chaussure, leurs talons fermement
placés contre la pièce inférieure. Leur crâne a
été maintenu contre la planchette fixe, leurs genoux droits et
leurs têtes positionnées de telle manière à
réaliser l'axe de visée ou le plan de Frankfurt. Pour les enfants
de 2 à 5 ans ainsi que pour toutes les mères, la mesure a
été effectuée en position debout. Dans ce cas, la toise a
était installée contre un mur à surface lisse. Le sujet
était debout sur une surface horizontale, sans chaussures, les talons
joints, le regard dans le plan de Frankfurt, les bras dans le prolongement du
corps. La lecture était faite après avoir baissé la
planchette supérieure de la toise tenue horizontalement jusqu'à
toucher le crâne du sujet, les cheveux étant maintenus aplatis. La
lecture était faite avec une précision de 0.5 cm.
Les mesures anthropométriques sont utilisées
pour caractériser l'état nutritionnel de la population
d'étude. Pour ce faire des indices sont calculés non seulement
à partir des mesures anthropométriques : le poids, la taille,
mais aussi d'autres données comme l'âge.
4.5.2.2. L'âge
Il a été déterminé à partir
des extraits d'acte de naissance, et surtout des carnets de santé des
enfants et des carnets de maternité de la mère. Dans le cas
où les certificats ou actes de naissance ou autres documents officiels
n'étaient pas disponibles, l'âge des enfants était
déterminé en utilisant la méthode basée sur la
chronologie des événements socioculturels (fête de
noël, du nouvel an, période de crue, indépendance nationale
etc.)
4.5.2.3. Consommation alimentaire de l'enfant et du
ménage
Par le bais de la technique de rappel qualitatif de 24h, des
données ont été collectées sur les aliments
consommés dans les 514 ménages sur les 24 heures
précédant l'enquête. Le ménage est l'unité de
consommation qui est définie comme l'ensemble des personnes vivant sous
le même toit, reconnaissant une seule autorité et partageant le
même repas
Sur un sous échantillon de 270 enfants dont 10 enfants
par village, la consommation alimentaire des enfants de 6 à 59 mois sur
les dernières 24 heures a été mesurée par la
méthode de rappel de 24H avec enregistrement de quantités
consommées. Lors de cette enquête beaucoup de précautions
ont été prises, pour assurer la qualité des
données.
Précautions dans l'exécution de
l'enquête
Les différentes précautions ci-dessous
énumérées ont été respectées lors de
l'accomplissement de l'enquête :
- l'enquête de consommation par la méthode de rappel
des 24 heures s'est faite de façon à ce que tous les jours de la
semaine soit représentés.
- l'estimation des quantités ingérées par
les enfants a été faite en deux phases. Dans un premier temps, la
méthode de rappel de 24 heures a permis d'avoir les quantités
consommées soit directement en gramme dans le cas où l'aliment
existait encore dans le ménage, soit en unités
ménagères, soit en valeur monétaire (FCFA). Dans un second
temps, la conversion des quantités exprimées en unités
ménagères (bols, gobelets, louches, cuillères) et en FCFA,
en gramme.
- Les unités locales ont été
achetées au marché de Dangbo et distribuées à
chaque enquêteur avant le démarrage de l'enquête. Ceci veut
dire que chaque enquêteur avait les unités locales lors de
l'enquête pour estimer le volume d'aliments consommés.
- pour les aliments solides (les aliments solides comme la
pâte, le riz, le haricot), l'unité locale qui a été
utilisée fut un bol en plastique de taille moyenne
- pour les aliments liquides comme les sauces, les fritures et
les bouillies ; les unités locales qui ont été
utilisées sont un gobelet en plastique de taille moyenne et une louche
à sauce pour les sauces : une cuillère à soupe pour les
fritures et le gobelet pour les bouillies. L'eau simple a été
utilisée pour estimer le volume de repas liquide (sauce par exemple)
consommé en unité locale dans le but de la détermination
du poids réel du repas ensuite des échantillons d'aliments ont
été préparés pour convertir le poids de l'aliment
équivalent aux volumes d'eau estimés.
Après avoir estimé les quantités de repas
ingérées par les enfants en 24 heures, les différentes
valeurs énergétiques et nutritionnelles des différents
repas consommés ont été
calculées à l'aide des tables de composition des
aliments disponibles dans le logiciel Word Food Dietary Assessment System (FAO,
1996).
4.6. Saisie des données
Une double saisie des données a été
effectuée sous le logiciel EPIDATA entry 3.1 fr. Le masque de saisie
comportait des contrôles permettant de diminuer les erreurs de saisie.
Seules les modalités prévues par le questionnaire pouvaient
être saisies et des systèmes de filtre avaient été
intégrés pour les questionnaires non applicables. La comparaison
des deux fichiers de saisie a été faite à l'aide de module
« validation de double saisie » d'EPIDATA ce qui a permis
d'éliminer les éventuelles erreurs de saisie. Depuis la phase de
terrain, des contrôles réguliers étaient effectués
chaque jour pour s'assurer du remplissage correct des fiches par les
enquêteurs.
Les données de consommation alimentaire ont
été saisies dans le logiciel Word Food Dietary Assessment
System.
4.7. Analyse des données
4.7.1. Appréciation de l'état nutritionnel
par l'anthropométrie
Les calculs des indices P/T (Poids pour Taille), T/A (Taille
pour Age), P/A( Poids pour Age) ont été faits en utilisant les
références de l'OMS à l'aide du logiciel
anthropométrique ANTHRO 2006 fournissant un mode d'expression en
écart-type (ET) ou Z-score.
Ainsi, il y a respectivement émaciation, retard de
croissance ou encore insuffisance pondérale lorsque P/T<-2ET,
T/A<-2ET, P/A<-2ET de la médiane de référence.
Précisons que lorsqu'un Z-score est inférieur à -3ET, le
problème de malnutrition associé est considéré
comme sévère. L'état nutritionnel des mères a
été évalué à l'aide de l'Indice de Masse
Corporelle (IMC). Si IMC < 18,5, l'état nutritionnel est
qualifié de déficit énergétique chronique ; si IMC
est compris entre 25 et 29,9 l'état nutritionnel est qualifié de
surpoids.
4.7.2. Score de diversité alimentaire de l'enfant et
score de diversité alimentaire du ménage
Score de diversité alimentaire de l'enfant
Après la description des habitudes alimentaires de
l'enfant, pour apprécier la diversité alimentaire de l'enfant, un
score de diversité alimentaire (SDA) de l'enfant a été
calculé. Pour la construction du score, sept (7) groupes d'aliments ont
été utilisés (FANTA, 2006 ; Moursi, 2008). Les aliments
consommés déclarés par la mère sont classés
dans les 7 groupes d'aliments. Lorsque le groupe d'aliments est cité, le
point 1 est donné et dans le cas contraire
le point 0. La somme des points donne le score de
diversité alimentaire de l'enfant. Ensuite les enfants ont
été classés en diversité alimentaire faible,
moyenne et élevée.
Score de diversité alimentaire du
ménage.
Pour la construction du score de diversité alimentaire,
12 groupes d'aliments ont été utilisés selon les
recommandations de la FAO (céréales ; tubercules et racines ;
légumes et fruits ; viandes ; oeufs ; poisson ; légumineuses ;
produits laitiers ; huiles et graisses ; sucres et épices,
café-thé, boissons alcoolisée). Les ménages ont
été classés en terciles pour des comparaisons. La
manière de calculer le score au niveau ménage est le même
que celle utilisée pour calculer le score de diversité
alimentaire individuelle.
4.7.3. Analyse des données de consommation
Les valeurs nutritionnelles des plats composés ne se
trouvant pas dans le logiciel comme la plupart des plats composés
enregistrés (annexe 3), Word Food. 2 a permis, à partir des
aliments de bases de International Mini List IML (IML International Mini List)
de calculer la valeur nutritionnelle en prenant soin d'appliquer le facteur de
dilution ou de concentration. Les facteurs de dilution ou de concentration de
certains plats échantillonnés et préparés par des
mères au cours de cette étude sont présentés en
annexe 4a ;
La probabilité de l'inadéquation du
régime a été calculée pour chaque nutriment,
biodisponibilité en fer et zinc, protéines utilisables et les
comparaisons ont été effectuées en utilisant les besoins
moyens recommandés.
A partir des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC), la
formule suivante a été utilisée pour estimer les besoins
moyens en nutriments des enfants de 6 à 11 mois : ANC/(1+2CV) où
CV est le coefficient de variation de la distribution de besoin en nutriment
individuel recommandé par Institut of Médicin (IOM, 2001) qui est
de 10% pour tous les nutriments autres que la vitamine A (CV=20%) et niacine (
CV=15%).
La moyenne de probabilité de l'inadéquation de
l'échantillon total pour chaque nutriment et la moyenne de
probabilité en 11 micronutriments (fer, zinc, vitamine A, vitamine B6,
vitamine C, vitamine B1, vitamine B 2, vitamine B 3, Vitamine B12, vitamine 9,
calcium) a été calculée.
4.7.4. Connaissance des mères en matière
d'alimentation, d'hygiène, et de soins de base Pour
évaluer le niveau de connaissance des mères un indice a
été calculé en se basant sur les réponses
adéquates ou inadéquates données par les mères aux
questions présentées dans le
tableau n° 4 ; Score 1 a été donnée
pour une réponse adéquate et le score 0 pour réponse
inadéquate (Yaa, 2005).
Tableau n°4: Création
de score de connaissances
Connaissances Score = 0 Score = 1
Alimentation de l'enfant
Temps d'initiation de l'AM >= 24h après la
Aussitôt à la naissance
naissance
Colostrum N'est pas donné Est donné
Introduction de l'AC Age < 6 mois Age >= 6 mois
Type de l'AC Bouillie à base de Formulation infantile
céréales seules
Soins de santé
Date de vaccin contre la rougeole (9mois)
VAT protège aussi bien la mère que le nouveau
né
Au moins 2 doses VAT avant l'accouchement
Causes et méthodes de préventions du paludisme
Actions à mener contre les maladies diarrhéiques
|
Non Oui
Non Oui
Non Oui
Non Oui
Non Oui
|
Hygiène de la mère
Lavage des mains à l'eau et au savon
avant de donner à manger à l'enfant Non Oui
Traitement de l'eau avant de boire Non Oui
Manière d'évacuer les selles de Non
Oui l'enfant
A M : Allaitement Maternel ; A C : Aliment de
Complément ;
Le pourcentage de mères ayant une connaissance
adéquate ou inadéquate a été calculé.
4.8. Analyses statistiques
Après la description de l'échantillon
(ménage, répondantes et enfants) l'analyse proprement dite des
données a été faite selon les niveaux ci-après :
- L'estimation des prévalences : elle a concerné
les différents indicateurs de malnutrition, ainsi que la couverture
vaccinale des enfants, les prévalences de la morbidité. Le test
de Chi-deux en analyse bivariée a été utilisé pour
rechercher une association entre les différents facteurs et
l'état nutritionnel des enfants.
Ces analyses ont permis d'identifier les facteurs de
différenciation du niveau de la malnutrition dans la population
étudiée.
- L'analyse de régression logistique multiple a
été utilisée pour identifier les principaux
déterminants de l'état nutritionnel des enfants. Toutes les
variables ainsi déterminées ont été incluses dans
le modèle au départ ensuite elles sont retirées du
modèle au fur et à mesure qu'elles ne deviennent plus
significatives ; le test de Wald a été utilisé à
cet effet. Le seuil de 5% était considéré comme
statistiquement significatif et le logiciel SPSS version 14 a été
utilisé.
Pour les données de consommation alimentaires,
Le test de Kolmogorov Smirnov a été
utilisé pour vérifier la normalité de l'apport en chaque
nutriment. La statistique descriptive a été utilisée pour
examiner la distribution des variables (apport en chaque nutriment) : la
médiane a été utilisée comme tendance centrale pour
les variables qui ne sont pas normalement distribuées (c'est le cas pour
la plupart des nutriments) et les 25ième et 75ième percentiles
pour apprécier la dispersion ; la moyenne a été
utilisée comme tendance centrale pour les variables normalement
distribuées et l'écart type comme mesure de la dispersion des
variables. Pour comparer les médianes pour les variables qui ne sont
normalement distribuées, le test non paramétrique de Wilcoxon a
été utilisé et le test Student (données
indépendantes) pour les moyennes entre les sous groupes et les valeurs
de la littérature.
V - RESULTATS
5.1. Caractéristiques de
l'échantillon
Le tableau 5 présente les principales
caractéristiques de l'échantillon des enfants, des mères
et du ménage.
Tableau n°5 :
Caractéristiques socio sanitaires et démographiques de
l'échantillon
|
Effectif (n)
|
Résultats
|
Caractéristiques des enfants Sexe de
l'enfant (%)
|
|
|
Masculin
|
261
|
50,8
|
Féminin
|
253
|
49,2
|
Age (%)
|
|
|
6 à 11
|
122
|
23,7
|
12 à 23
|
161
|
31,3
|
24 à 35
|
116
|
22,6
|
36 à 59
|
115
|
22,4
|
Age moyen (mois)1
|
514
|
24,02 #177; 14,46
|
Poids moyen (Kg)1
|
514
|
10,26 #177; 3,18
|
Taille moyenne (cm)1
|
514
|
79,45 #177; 10,30
|
Caractéristiques des Mères
|
|
|
Poids moyen (Kg)
|
514
|
56,6#177;9,6
|
Taille moyen (cm)
|
514
|
157,8#177;6,2
|
Occupation actuelle(%)
|
|
|
Ménagère
|
251
|
48,8
|
AGR2
|
263
|
51,2
|
Education nutritionnelle (%)
|
|
|
Oui
|
429
|
83,5
|
Non
|
85
|
16,5
|
Niveau d'instruction (%)
|
|
|
Au moins niveau primaire
|
79
|
15,4
|
Aucun niveau
|
435
|
84,6
|
Caractéristiques des ménages (%)
|
|
|
Sources d'eau de boisson (eau potable)
|
|
Oui
|
244
|
27,5
|
Non
|
270
|
72,5
|
Présence de latrines
|
|
|
Oui
|
72
|
14
|
Non
|
442
|
86
|
1 moyenne #177; Ecart Type ; 2. AGR : Activité
Génératrice de Revenues (vendeuse de nourriture, de produits
agricoles, artisanat)
Dans l'échantillon des enfants, les deux sexes et les
différentes tranches d'âge sont également
distribués (ration M /F environ 1). Environ 51 % des mères
mènent une activité
génératrice de revenue (vendeuse de nourriture,
de produits agricoles, artisanat); 83,5% des mères ont reçu une
éducation nutritionnelle (hygiène, alimentation de l'enfant :
formulation de farine, allaitement maternel) ; par contre 84,6% n'ont jamais
mis pieds à l'école. Les proportions de ménages disposant
des sources d'eau de boisson potable et de latrines sont de 27,5% et 14%
respectivement.
5.2. Etat nutritionnel des enfants et des
mères
5.2.1. Etat nutritionnel des enfants
La situation nutritionnelle des enfants
appréciée par anthropométrie est préoccupante. La
figure 1 montre que la prévalence du retard de croissance est de 37,4%,
dont 15,2% sous forme sévère ; celle de l'émaciation est
de 6,3%, dont 3,2 % sous forme sévère ; enfin celle de
l'insuffisance pondérale est de 21,6%, dont 7,3% sous forme
sévère. Cette situation dénote une émaciation
modérée et un retard de croissance élevé dans la
commune.
40
30
20
10
0
Emaciation Retard de croissance Insuffisance pondérale
Modérée Sévère
Figure n°1 : Situation
nutritionnelle des enfants dans la commune (en abscisse : le type de
malnutrition et en ordonnées le % d'enfants)
L'évolution de la prévalence de
l'émaciation en fonction de l'âge montre que ce sont les enfants
de 12 à 23 mois qui sont les plus touchés (9,1%). Contrairement
à l'émaciation qui survient très tôt dans l'enfance
(6,6% de 6 à 11mois contre 9,1 % à 11-23 mois et 2,6% à
24- 35 mois), l'insuffisance pondérale survient relativement plus tard
(13,9 % à 6-11 mois contre 19,5% à 12-23 mois, 22,2 % à
24-35 mois et 32,1% à 36-59 mois). Il en est de même pour le
retard de croissance qui passe de 13,9% de 6 -11 mois à 53,7% à
35-59 (figure n°2).
prevalence de la malnutrition (%)
40
60
50
30
20
10
0
(6-11) (12-23) (24-35) (36-59)
Tranches d'âges
Emaciation
Retard de croissance
Insuffisance pondérale
Figure n°2 : Evolution de la
prévalence de la malnutrition en fonction de
l'âge
5.2.2. Etat nutritionnel de la mère
La figure 3 décrit la situation nutritionnelle des
mères. Elle montre que 73,7% des mères ont un état
nutritionnel adéquat.
% de mères
6,6
80
60
40
20
0
73,7
15,7
3,9
IMC< 18,5 18,5= IMC = 24,9 25= IMC= 29,9 IMC =30
Figure n°3 : Etat
nutritionnel des mères
5.3. Etat de santé et statut vaccinal des
enfants
5.3.1. Résultats de l'ensemble des enfants de la
commune
Les résultats obtenus sur la morbidité chez les
enfants sont présentés dans le tableau 6
. ~ ~itjos~c M~~~~~oiw~~ ~u ~~~ ~~r)i~~~
~~ 6 A ~~ o ~~~~ ~~ co4u~~~ ~~ ~~Nc,~O~
LOKONON H. F. JAURES 31
Tableau n°6 : Prévalence de
la diarrhée, de la fièvre, du sang dans les selles, des IRA
et
couverture vaccinale des enfants
|
|
|
|
Effectif (n)
|
Prévalence (%)
|
MORBIDITE Diarrhée
|
|
|
Oui
|
84
|
16,3
|
Non
|
430
|
83,7
|
Fièvre
|
|
|
Oui
|
250
|
48,6
|
non
|
264
|
51,4
|
Sang dans les selles
|
|
|
Oui
|
27
|
5,3
|
Non
|
487
|
94,7
|
IRA
|
|
|
Oui
|
181
|
35,2
|
Non
|
333
|
64,8
|
STATUT VACCINAL DE L'ENFANT
|
|
BCG
|
|
|
Oui
|
246
|
47,9
|
Non
|
268
|
52,1
|
POLIO 0
|
|
|
Oui
|
171
|
33,3
|
Non
|
343
|
66,7
|
POLIO 1
|
|
|
Oui
|
199
|
38,7
|
Non
|
315
|
61,3
|
POLIO 2
|
|
|
Oui
|
83
|
16,1
|
Non
|
431
|
83,9
|
POLIO 3
|
|
|
Oui
|
64
|
12,5
|
Non
|
450
|
87,5
|
DTCoq 1
|
|
|
Oui
|
192
|
37,4
|
Non
|
322
|
62,6
|
DTCoq 2
|
|
|
Oui
|
83
|
16,1
|
Non
|
431
|
83,9
|
DTCoq 3
|
|
|
Oui
|
64
|
12 ,5
|
Non
|
450
|
87,5
|
ROUGEOLE
|
|
|
Oui
|
17
|
3,3
|
Non
|
497
|
96,3
|
IRA : Infections Respiratoires Aigues ; BCG (Bacille
Calmet et Guerrin) : Vaccin contre la tuberculose ; Polio 0: Vaccin contre la
poliomyélite donné à la naissance ; DTcoq :
Diphtérie, Tétanos et Coqueluche ; 1, 2, 3 : les trois doses des
différents vaccins.
fréquente dans la commune (48,6%), ensuite l es
IRA (35%) et ensuite vient la diarrhée (16,3 %).
Le tableau 6 présente également la
couverture vaccinale des enfants. Parmi eux, 48 %, 38,7%,
37,4% et 33,3%, ont fait respectivement la BCG, la polio 1, DTC oq 1
et la polio 0. La figure 4 présente la proportion des
enfants ayant effectué les types de vaccin. Elle montre que la
proportion des enfants effectuant les deuxième et troisième doses
de vaccin a considérablement diminué.
Par ailleurs le vaccin contre la rougeole qui devrait
être pris à 9 mois, n'a été pris
que par 3,3% des enfants.
Figure n°4
: Distribution des enfants en fonction des vaccins
reçus
de l'état de santé et du statut
vaccinal
|
pour le sous-
|
5.3.2. Présentation des résultats
échantillon des 270 enfants
Tableau n°7: Morbidité
du sous échantillon d' enfants
|
|
Prévalence (%)
|
|
Vallée
(149)
|
Plateau
(121)
|
Ensemble
(270)
|
Diarrhée
|
10
|
10,1
|
10
|
Fièvre
|
52,5
|
43,0
|
47,2
|
IRA
|
31,7
|
31
|
31,2
|
Dans le tableau n°7 la fièvre,
symptôme de plusieurs maladies est
la plus fréquente dans la nent les
Infections Respiratoires Aigües.
commune (47,2%) ensuite vien
Tableau n°8 : Situation
|
vaccinale du
sous-échantillon
|
|
|
|
Pourcentage d'enfants ayant reçus chaque vaccin (%)
|
Vallée (149)
|
Plateau (121)
|
Ensemble (270)
|
BCG
|
43,3
|
54,4
|
49,4
|
POLIO 0
|
25,0
|
35,0
|
30,5
|
POLIO 1*
|
45,8
|
70,5
|
59,5
|
POLIO 2
|
16,7
|
16,8
|
16,7
|
POLIO 3
|
13,3
|
14,1
|
13,8
|
DTCoq 1*
|
45,0
|
67,8
|
57,6
|
DTCoq 2
|
16,7
|
16,8
|
16,7
|
DTCoq 3
|
13,3
|
14,1
|
13,8
|
ROUGEOLE*
|
1,7
|
8,7
|
5,6
|
*différence significative est observée
(p<0,05)
Il ressort de ce tableau que les enfants de la vallée dans
notre sous échantillon sont moins vaccinés que les enfants du
plateau.
5.4. Pratique d'alimentation du jeune enfant, pratique
d'hygiène des mères et connaissances des mères
5.4.1. Pratique d'allaitement et introduction d'aliment de
complément
Sur l'ensemble de la commune, 96,9 % des enfants ont
été mis au sein dans les 24 heures qui ont suivi la naissance,
donc ont reçu le colostrum. L'allaitement maternel exclusif n'est pas
courant dans la localité. L'âge moyen d'introduction des aliments
est de 5,01#177;1,74 mois ; on note que 47% des enfants ont reçu des
aliments à l'âge en dessous de cette moyenne alors que 88,3% des
enfants ont reçu d'aliments avant l'âge de 6 mois. Cela confirme
que l'allaitement maternel exclusif n'est pas courant dans la commune. Par
contre, l'allaitement au sein prédominant, pratiqué
déjà dès la première semaine de la naissance, est
plus courant car, plus de la moitié des enfants ont reçu l'eau ou
des tisanes avant l'âge de 4 mois.
Dans l'ensemble de la commune, 75,9% des enfants de 6 à
8 mois reçoivent une alimentation de complément. La principale
substance introduite est la bouillie (88%), suivi 1,6% de pâtes
alimentaires (surtout spaghetti et macaroni) et viennent la pâte de
maïs ou l'akassa. Le principal type de bouillie de consommation est la
bouillie simple (87,0%) c'est-à-dire avec de la farine de maïs et
de l'eau. Les procédés de transformation permettant d'augmenter
la qualité nutritionnelle de la bouillie tels que la fermentation et la
torréfaction sont rarement pratiqués dans la commune. Ces
pratiques culinaires sont observées dans 4,2 % et 5,2% des
cas respectivement. Il n'existe pas de différence
significative entre les différentes régions de la commune et le
type de bouillies, mais il est très important de noter que dans
certaines localités comme Dekin, Gbeko, Zounguè, les enfants ne
reçoivent que de la bouillie fermentée à base de
maïs. Par ailleurs, la poursuite de l'allaitement maternel à 2 ans
est pratiquée par 46,9% des mères.
Consommation alimentaire par la méthode de rappel de
24 h
En vue de l'appréciation de la qualité de
l'alimentation des enfants, des données ont été
collectées utilisant la méthode de rappel de 24h
réalisé sur un sous échantillon de 270 enfants. Les
résultats sont présentés dans les tableaux 9,10 et 11.
Tableau n°9 : Distribution du score
de diversité alimentaire en fonction des régions
Score
|
Effectifs
|
Vallée(%)
|
Plateau(%)
|
Ensemble(%)
|
1
|
35
|
14,8
|
10,8
|
13
|
2
|
22
|
8,1
|
8,3
|
8,2
|
3
|
44
|
12,1
|
21,7
|
16,4
|
4
|
59
|
24,2
|
18,3
|
21,6
|
5
|
104
|
38,3
|
39,2
|
38,7
|
6
|
6
|
2,7
|
1,7
|
2,2
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
270
|
149
|
121
|
|
Plus de 50% des enfants ont un score de diversité
alimentaire compris entre 4 et 5 groupes d'aliments. 41% des enfants ont une
diversité alimentaire élevée (SDA>4), 21,2 % une
diversité alimentaire faible (SDA 1-2) et 38% une diversité
alimentaire moyenne (SDA 3-4). La distribution du SDA en fonction de
l'âge a révélé que 32,1% des enfants de 6 à
11mois ont consommé un seul groupe d'aliments contre 9,7%, 0,9% et 1,8%
des enfants de 12 à 23mois, de 24 à 35 mois et de 36 à 59
mois respectivement. Aussi, 18,9% des enfants de 6 à 11mois ont
consommés 5 groupes d'aliments contre 42,6%, 65,5%, et 48,2%
respectivement des enfants plus âgés. Ces résultats
montrent que le régime alimentaire des enfants de 6 à 11 mois est
généralement moins diversifié que les plus
âgés.
Tableau n°10 : Terciles de
diversité alimentaire des enfants
|
Effectif
|
Vallée
|
Plateau
|
Ensemble
|
Diversité faible (SDA 1-2)
|
57
|
22,9
|
19,1
|
21,2
|
Diversité moyenne (SDA 3-4)
|
103
|
36,2
|
40,0
|
37,9
|
Diversité élevée (SDA > 4)
|
110
|
40,9
|
40,8
|
40,9
|
Il n'existe pas de différence significative entre les
deux régions quelques soient les terciles de diversité
alimentaire. (÷ 2= 0 ,66 ; ddl=2 ; p=0,717).
Fréquence de consommation des aliments des enfants du
sous-échantillon
La proportion d'enfants consommant chaque groupe d'aliments en
fonction des scores est présentée dans le tableau n°11
Les céréales, racines et tubercules sont
consommés par presque tous les enfants. Les viandes et les poissons sont
consommés en deuxième position par plus de 70% des enfants avec
un score = 3 et plus de 99% pour ceux ayant un score = 5. Les autres fruits et
légumes, les fruits riches en â carotènes viennent en
troisième position avec un score de 3 ou 4. Les légumineuses sont
consommées en quatrième position. Les produits laitiers et les
oeufs ne sont pratiquement pas consommés habituellement par les
enfants.
Tableau n°11 : Distribution des enfants
du sous-échantiion par score de diversité
Proportion d'enfants consommant chaque groupe avec score
Score
|
n
|
CRT
|
LGN
|
PROL
|
VP
|
OEU
|
FRVA
|
OTRF
|
1
|
35
|
100
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
22
|
100
|
40
|
0
|
40
|
0
|
8
|
12
|
3
|
44
|
100
|
34
|
0
|
71
|
9,1
|
30
|
61
|
4
|
59
|
100
|
57
|
3
|
79
|
12
|
76
|
76
|
5
|
104
|
99
|
97
|
2
|
99
|
7
|
98
|
97
|
6+
|
6
|
100
|
100
|
0
|
100
|
100
|
100
|
100
|
TOTAL
|
270
|
100
|
60
|
0
|
74
|
10
|
67
|
65
|
Abréviations: CRT: céréales,
racines, tubercules ; LGN: légumineuses et noix ; PROL : Produits
laitiers ; FRVA : Fruits et légumes riches â-carotènes ;
OTRF : autres fruits et légumes ; VP : Viandes et Poissons ; EOU :
oeufs
5.4.2. Appréciation de l'apport en nutriments du
sous-échantiion d'enfants
L'enquête de consommation réalisée sur un
sous-échantillon de 270 enfants à partir du rappel de 24h a
permis d'apprécier l'apport en macronutriments, en 11 micronutriments
des enfants. Les résultats seront détaillés comme suit
:
5.4.2.1. Apports médians en nutriments du
régime et couverture des besoins en énergie
Le tableau n°13 présente l'apport médian en
nutriments et en énergie des enfants. Ce tableau montre l'apport
élevé en fibre alimentaire et de la vitamine A dans la
consommation des enfants dans l'ensemble de la commune. L'apport médian
en protéine est de 161,5 (97,5- 230,5) et l'apport en protéine
provenant de sources animales n'est que de 11,6 (4,4-19,8). En ce qui concerne
le fer, l'apport est de 1,97 (1,35-2,84).
La couverture des besoins en énergie,
appréciée à partir du calcul du taux de couverture en
énergie (tableau n°12) montre que près de 95% des enfants de
la population d'étude ont un taux de couverture supérieure
à 100%.
La distribution de la couverture des besoins en énergie
en fonction de l'âge montre que le taux de couverture moyen des enfants
de 6 à 11 est de 463,7#177;249,8 contre 351,2#177; 177,8 et 319,6#177;
205,8 des enfants de 12 à 23 et de 24 à 59 mois
respectivement.
Tableau n°12 : Couverture des besoins en
énergie en fonction des régions
Vallée Plateau Ensemble
Effectif
|
(149)
|
(120)
|
(269)
|
Taux moyen de couverture1 Taux de couverture <
100 2
|
349,6#177;184,9a 4,0b
|
325,8#177;207,4a
7,5b
|
339,0#177;195,3
5,6
|
1 : moyenne #177; ET(%) ; 2 : % d'enfants ayant un taux de TC
<100 ; TC : taux de couverture en énergie, Il n'existe pas de
différence significative entre les deux régions
Tableau n°13 : Apports médians en
énergie et en nutriments par région.
|
|
Apports medians (25th, 75th percentiles)
|
|
Nutriments
|
Vallée (120)
|
Plateau (149)
|
Ensemble (269)
|
Energie, Kcal Protéines (g)
Protéines a1(g)* Acides gras (g)
Glucides(g)
Fibres(g)
|
4810,00 (3249,5-6648,00)
175,1 (97,5-238,4)
12,3 (4,2-21,7)
112,4 (68,6-183,25)
886,7(581,0-1278,00)
320,40 (86,8-514,65)
|
4629,00 (3442,25-6299,75)
156,850 (96,175-212,47)
11,05 (7,35-18,4)
116,7 (79,575-186,9)
878,85 (588,85-1222,75)
260,60 (68,15-532,10)
|
4704 (3405,5-6612,0)
161,5 (97,5-230,5)
11,6 (4,4-19,8)
116,2 (73,3-183,9)
884,0 (581,4-1267,8)
272,3 (76,5-526,7)
|
Acide phytique (g)
|
6052,00 (3758,0-8590,0)
|
6041 (4022,25-8030,75)
|
6052,0 (3857,5-8383,5)
|
Vitamine A(RE)
|
4455,00 (2195,5-7349,5)
|
4385,50 (2694,00-7969,75)
|
4390 (2445,5-7465,5)
|
Vitamine C (mg)
|
38,00 (23,00-53,50)
|
37,00 (22,00-66,00)
|
38,0 (23-56)
|
Thiamine (mg)
|
2,55 (1,61-4,22)
|
2,44 (1,56-3,77)
|
2,5 (1,6- 4,0)
|
Riboflavine (mg)
|
1,96 (1,21-2,65)
|
1,84 (1,24-2,93)
|
1, 9 (1,2-2,0)
|
Niacine (mg)
|
36,5 (24,35-52,3)
|
36,25 (22,15-52,20)
|
36,4 (24,0-52,3)
|
Vitamine B6 (mg)
|
3,10 (2,09- 4,59)
|
3,21 (2,36-4,74)
|
3,2 (2,1-4,7)
|
Folate (ug)
|
252,00 (171,00-365,50)
|
259,0(206,75-363,25)
|
256,0 (177,0-363,5)
|
Vitamine B12 (mg)*
|
1,08 (0,32-3,82)
|
0,95 (0,48-2,41)
|
1,1 (0,4-3,6)
|
Fer (mg)
|
2,00(1,30-2,79)
|
1,96 (1,40-2,86)
|
1,97 (1,35-2,84)
|
Fer a 1 (mg)*
|
0,73 (0,29-1,11)
|
0,60 (0, 30-0,87)
|
0,7 (0,3-1,0)
|
Zinc (mg)
|
2,88(1,93-3,93)
|
2,62 (1,90-4,09)
|
2,82 (1,9-4,00)
|
1 : Apport d'origine animale ; * Différence
significative entre la Vallée et le Plateau (P<0,05), ( ) : Effectif
total dans la catégorie
. ~ ~qt~os~c M~~~~~oiw~~ ~up i~~ r~ ~~
6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWig~~~ ~~ ~~Ak~o.
LOKONON H. F. JAURES 38
Les apports en micronutriments des enfants de
différentes tranches d'âge ont été comparés
avec les recommandations internationales en vue d'apprécier
l'inadéquation du régime. L'Estimate Average Requirements a
été utilisé à cet effet (EAR).
5.4.2.2. Probabilité de l'inadéquation du
régime en protéine et en micronutriments
Le tableau n°14 présente les moyennes des
probabilités d'inadéquation (MPI) du régime en
protéines, et en 11 micronutriments essentiels pour le
développement et la croissance de l'enfant. La probabilité de
l'inadéquation moyenne en riboflavine est de 65% ce qui traduit que le
régime serait probablement inadéquat en vitamine B2. Le
régime des enfants est presque certainement adéquat en fer, zinc,
protéines, Vitamine B9 (PIM < 5%) alors qu'il serait probablement
adéquat en Vitamine A, Vitamine C, Vitamine B1, vitamine B3, vitamine
B6, vitamine B 12 et en Calcium.
Tableau n°14 : Probabiité de
l'inadéquation moyenne en fonction des régions
|
Probabilité de l'inadéquation moyenne : PIM 1
|
Nutriments
|
Vallée
|
Plateau
|
Ensemble
|
Protéines
|
2,6#177;15,8
|
1,0#177;9,1
|
2#177;13,2
|
Vitamine A *
|
7,8#177;26,4
|
2,4#177;15,2
|
6,5#177;24,2
|
Vitamine C
|
15,2#177;34,4
|
12,7#177;31,5
|
14,1#177;33,9
|
Vitamine B1
|
15,8#177;34,8
|
11,7#177;28,414
|
,0#177;32,1
|
Vitamine B 2
|
68,3#177;34,9
|
61,2#177;38,5
|
65,1#177;36,5
|
Vitamine B 3
|
8,3#177;20,5
|
11,4#177;27,7
|
10#177;24
|
Vitamine B 6 *
|
12,8#177;27,7
|
5,8#177;19,8
|
9,7#177;24,6
|
Vitamine B12*
|
2,0#177;38,8
|
9,6#177;26,24
|
15,3#177;34,1
|
Vitamine B 9
|
2,0#177;13,8
|
0,8#177;9,1
|
1,5#177;11,9
|
Calcium
|
18,3#177;35,7
|
17,0#177;34,5
|
17,70#177;35,04
|
Fer1
|
3,1#177;16,4
|
1,0#177;9,2
|
2,12#177;13,64
|
Zinc2
|
2,8#177;16,3
|
1,0#177;9,1
|
2,68 #177; 15,25
|
1 : Moyenne x100 #177; ET; 2 : Probabilité
calculée sur la quantité biodisponible dans le régime
*Différence significative entre la Vallée et le Plateau (P <
0,05)
La moyenne de probabilité de l'inadéquation en
11 micronutriments de l'ensemble des enfants est de 13, 4 #177; 17,3. La
distribution de la probabilité moyenne en fonction des
différentes tranches n'a pas montré de différences
significatives.
5.4.3. Pratique d'hygiène des mères
Le non respect des règles d'hygiène essentielles
peut causer la diarrhée tout autant que la consommation d'eau insalubre
ou d'aliments préparés et stockés dans de mauvaises
conditions. Pour cette raison, au cours de l'enquête, des questions
concernant les moyens utilisés pour se débarrasser des selles des
enfants et le lavage des mains à des moments critiques ont
été posées aux mères. Les résultats ont
montré que plus de la moitié des mères
enquêtées lavent leurs mains sans savon avant de donner à
manger à leurs enfants et après les selles ; seulement 26,1% des
mères se lavent les mains avec du savon après avoir
manipulé les selles de l'enfant. Il existe une différence
significative entre les différentes régions. C'est dans la
vallée qu'on retrouve les plus faibles pourcentages de mères qui
ont une mauvaise pratique de lavage des mains. Dans la vallée 36% des
mères se lavent les mains avec du savon avant de préparer
à manger contre 51% dans le plateau, et 21,5% après avoir
manipulé les selles de l'enfant contre 32,5%.
La manière d'évacuer les selles de l'enfant a
été aussi évaluée comme pratique d'hygiène.
Dans la commune, 89,9% des mères évacuent les selles de
manières non hygiéniques. Par ailleurs les manières
recensées et le pourcentage de mères concernées sont
présentés dans le tableau n°15
Tableau n°15 : Moyens d'évacuer
les selles de l'enfant par les mères
|
|
Vallée
|
Plateau
|
|
Ensemble
|
Effectifs %
|
Effectif
|
%
|
Effectifs %
|
Jeter dans les toilettes
|
1
|
0,3
|
41
|
19,3
|
42
|
8,2
|
enterrer dans la cour
|
17
|
5 ,6
|
13
|
6,1
|
30
|
5,8
|
Jeter à l'extérieur du logement
|
161
|
53,3
|
101
|
47,6
|
262
|
51
|
S'en débarrasser en lavant à l'eau
|
17
|
5,6
|
5
|
2,4
|
22
|
4,3
|
Utiliser de couches lavables
|
9
|
3,0
|
1
|
0,5
|
10
|
1,9
|
Ne pas s'en débarrasser
|
97
|
32,1
|
51
|
24,1
|
148
|
28,8
|
5.4.4. Connaissances des mères
Le tableau n°16 présente la proportion de
mères ayant une connaissance adéquate en matière
d'alimentation, de soins de santé et d'hygiène de l'enfant.
Tableau n°16 : % de mères ayant
des connaissances adéquates
Vallée Plateau Ensemble
Heure d'initiation de l'AM
Importance du colostrum
Introduction de l'AC
Type A C
Age de vaccination contre la rougeole (9 mois)
VAT protège aussibien la mère que
le
nouveau né
Au moins 2 doses de VAT avant l'accouchement
Causes et méthodes de préventions du
paludisme
Actions à mener contre les maladies
diarrhéiques
Lavage des mains à l'eau et au savon avant de donner
à manger à l'enfant
Traitement de l'eau avant de boire
Manière d'évacuer les selles de l'enfant
effectif
|
%
|
effectif
|
%
|
effectif
|
%
|
Alimentation de l'enfant
|
|
|
|
45
|
14,9
|
31
|
14,6
|
76
|
14,8
|
60
|
19,9
|
41
|
19,3
|
101
|
19,6
|
287
|
95,0
|
202
|
95,3
|
489
|
95,1
|
272
|
90,1
|
192
|
90,6
|
464
|
90,3
|
|
Soins de santé
|
|
|
|
135
|
44,7
|
94
|
44,3
|
229
|
44,6
|
90
|
29,8
|
63
|
29,7
|
153
|
29,8
|
45
|
14,9
|
31
|
14,6
|
76
|
14,8
|
287
|
95,0
|
202
|
95,3
|
489
|
95,1
|
255
|
88,9
|
183
|
90,6
|
538
|
89,6
|
Hygiène de la mère
|
|
|
|
287
|
95,0
|
202
|
95,3
|
489
|
95,1
|
287
|
95,0
|
202
|
95,3
|
489
|
95,1
|
287
|
95,0
|
201
|
94,8
|
488
|
94,9
|
VAT : vaccin anti tétanique; A C : Aliment de
Complément ; A M : Allaitement Maternel
Le tableau n°16 montre que 95,1 % des mères savent
qu'il faut introduire l'aliment de complément à l'âge de 6
mois, donc pratiquer l'allaitement maternel exclusif ; 90,3 % savent qu'il faut
enrichir la bouillie de farine de maïs ou savent formuler les farines
infantiles à partir des ressources locales ; plus de 94% connaissent les
bonnes pratiques d'hygiène, les causes et
diarrhéiques. Par contre,
seulement 15% environ savent l'importance du colostrum
et des
VAT.
5.5. Score de diversité alimentaire du
ménage
La diversité alimentaire du ménage a
été évaluée au cours de cette étude
pour avoir des informations sur l'accès
économique à la nourriture du ménage à partir des
renseignements sur la composition des repas familiaux. Le
score de diversité alimentaire moyen au niveau des ménages est
5,7#177;1,3. La distribution du score de diversité alimentaire des
ménages est présentée dans la figure
n°5
Figure n°5 Distribution du score de
diversité alimentaire du
ménage Le SDA des ménages suit
une distribution qui se rapproche de la loi normale avec 76,2%
des ménages dont le SDA est compris entre 4 et 7, sur un maximum de
12. Ce maximum n'est
r à 7. Dans atteint par aucun des ménages
et seulement 8% des ménages ont un SDA supérieu
ces conditions, l'obtention des terciles égaux
est impossible. Un score faible est donc identifié comme un SDA de 1
à 4 (15,8%), un score moyen de 5 à 6 (56,2% des ménages)
et un score élevé est représenté
par un SDA de 7 et plus (28%).
5.6. ASS
OCIATION ENTRE LA MALNUTRITION DES ENFANTS ET LES
FACTEURS ETUDIES
5.6.1.
Recherche d'association entre la malnutrition et les
facteurs étudiés en analyse bivariée
Les différents facteurs étudiés ont
été regroupés en 3 classes : les facteurs
liés à l'enfant (sexe, âge,
état de santé de l'enfant), les facteurs
liés à la mère (IMC, pratique d'hygiène,
connaissances des mères, niveau d'instruction, occupation actuelle de la
mère, éducation
nutritionnelle) et ceux liés aux ménages
(diversité alimentaire du ménage, présence de latrine,
source d'eau de boisson). Ces facteurs ont été testés en
analyse bivariée avec l'état nutritionnel des enfants
mesurés par l'indice T/A. Les résultats de ces analyses se
trouvent dans le tableau n°17 et il en ressort que les facteurs âge
de l'enfant, les IRA, la diversité alimentaire du ménage,
occupation actuelle de la mère, et les pratiques d'hygiène, ont
montré une association statistiquement significative (P<0,05) avec le
retard de croissance. Ce sont donc les facteurs qui peuvent contribuer à
expliquer la situation nutritionnelle des enfants.
Tableau n°17 : Pourcentage d'enfants de 6
à 59 mois avec retard de croissance selon certaines
caractéristiques
Retard de croissance (Taille-pour-âge)
Effectif Pourcentage de Z P significativité
score < -2 ET
Caractéristique de l'enfant
Age en mois
6 - 11
|
122
|
13,9
|
|
12 - 23
|
154
|
37,0
|
P= 0,000
|
24 - 35
|
117
|
47,0
|
|
36 - 59
|
112
|
53,6
|
|
Sexe
|
|
|
|
Masculin
|
259
|
37,4
|
P= 0,618
|
Féminin
|
246
|
40,0
|
|
Région
|
|
|
|
Vallée
|
298
|
38,9
|
P= 0,229
|
Plateau
|
207
|
35,3
|
|
Diarrhée
|
|
|
|
Non
|
421
|
38,5
|
P=0,318
|
Oui
|
84
|
34,5
|
|
Sang dans les selles
|
|
|
|
Non
|
491
|
37,7
|
P= 0,374
|
Oui
|
14
|
28,6
|
|
IRA
|
|
|
|
Non
|
327
|
30,9
|
|
Oui
|
178
|
41,0
|
P=0,016
|
Fièvre
|
|
|
|
Non
|
248
|
38, 3
|
|
Oui
|
257
|
36,6
|
P= 0,378
|
|
Caractéristiques liées aux mères
|
|
Etat nutritionnel des mères
|
|
|
DEC < 18,5 34
|
38,2
|
|
18,5=IMC= 24,99
|
379
|
39,0
|
P = 0,451
|
IMC = 25
|
85
|
33,0
|
|
Pratiques d'hygiènes
|
|
|
|
Bonne
|
282
|
30
|
|
mauvaise 223
|
|
|
40,4
|
P= 0,04
|
Niveau d'instruction
|
|
|
Aucun niveau 430
|
38,1
|
|
Au moins un
|
|
P = 0,255
|
niveau primaire 75
|
33,3
|
|
Occupation actuelle de mère
|
|
|
Ménagère 245
|
42
|
|
AGR 260
|
33,1
|
P = 0 ,023
|
Education nutritionnelle
|
|
|
Oui 426
|
38,0
|
|
Non 79
|
34,2
|
P = 0,302
|
Caractéristiques liés aux
ménages
|
|
Diversité alimentaire du ménage
|
|
Faible 81
|
48,1
|
P= 0,053
|
Moyen 281
|
35,6
|
|
Elevé 143
|
35,0
|
|
Présence de latrines
|
|
|
Oui 70
|
30,0
|
P= 0,185
|
non 435
|
38,6
|
|
Source d'eau de boisson potable
|
|
|
Oui 227
|
37,4
|
P = 0,533
|
Non 278
|
37,4
|
|
Comme on l'a vu dans la section précédente, il
existe une interrelation entre l'état nutritionnel et certaines
caractéristiques comme les maladies infectieuses, les conditions
d'hygiène et environnementales ainsi que les caractéristiques
économiques et sociales. Il résulte de la combinaison de ces
facteurs un impact beaucoup plus important sur le développement de
l'enfant que celui que chacun de ces facteurs produirait
séparément. Dans la suite nous essayerons de dégager les
facteurs déterminants de l'état nutritionnel à partir
d'une analyse multivariée de régression logistique.
5.6.2. Principaux déterminants de l'état
nutritionnel
Les facteurs inclus dans le modèle sont ceux dont la
significativité est P < 0,20 (Bouyer, 1991 ; Preux, 2004) ; ils sont
considérés comme facteurs de confusion potentiels et peuvent
contribuer à réduire la malnutrition dans la communauté.
Les résultats présentés dans le tableau 18, sont ceux dont
les facteurs sont statistiquement significatifs dans le modèle final.
Tableau n°18 : Déterminants de
l'état nutritionnel
|
|
|
|
Caractéristiques
|
Risque relatif
|
P
|
Age
|
|
|
6-11
|
1
|
-
|
12-23
|
1,9
|
0,002
|
24-35
|
2,5
|
0,225
|
36-59
|
4,0
|
0,00
|
Maladies
|
|
|
Non
|
1
|
-
|
Oui
|
2,03
|
0,05
|
Occupation actuelle de la mère
|
|
|
Ménagère
|
1,53
|
0,031
|
AGR
|
1
|
-
|
Latrines
|
|
|
Oui
|
1
|
-
|
Non
|
1,9
|
0,027
|
RR : Risque Relatif. R2 de Nagelkerke est de 0,16
avec P =0,000 : le modèle est statistiquement significatif.
Les groupes d'âges plus âgés
présentent un risque de souffrir de retard de croissance deux à
quatre fois plus élevés par rapport aux enfants de la tranche
d'âges de 6-11 mois. Les enfants malades, dont les mères sont des
ménagères et dont le ménage ne disposent pas de latrines
courent deux fois le risque de souffrir du retard de croissance.
VI - DISCUSSION
L'objectif de l'étude est de décrire l'état
nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois et d'analyser les principaux
déterminants de l'état nutritionnel de ces enfants.
6.1. SITUATION NUTRITIONNELLE DES ENFANTS
Au plan de la situation nutritionnelle, nos résultats
ont montré que la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois,
surtout le retard de croissance constitue un véritable problème
de santé publique à Dangbo. En effet, le retard de croissance
touche 37% des enfants dont 15,2% par forme sévère. Notons que la
prévalence attendue de malnutrition dans la population de
référence est de 2,3% pour la forme globale et 0,1% pour la forme
sévère. Selon les normes de l'OMS, la prévalence de la
malnutrition globale atteste que l'on est en présence d'une situation de
santé publique de gravité élevée et
l'évolution de la malnutrition selon l'âge montre clairement les
classes d'âge spécifiques pour lesquelles la gravité est la
plus élevée. Cette prévalence est supérieure
à celle présentée par l'Analyse Globale de la
Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la
Nutrition (PAM, 2009) qui est de 29,4% au niveau de l'Ouémé, ce
qui laisse croire que la situation à l'échelle
départementale ne saurait refléter la situation communale et
qu'il est important d'évaluer la situation spécifique de chaque
localité en vue d'adapter adéquatement les interventions
ultérieures. La situation de Dangbo n'est pas aussi critique que celle
de la commune limitrophe Sô Ava où le retard de croissance est de
41% pour les enfants de moins de 36 mois (Flénon, 2008) contre 33% pour
les enfants de moins de 36 mois de notre population d'étude ; la
prévalence du retard de croissance est encore moins élevée
que chez les enfants du district de Gnot Ou, Province de Phongslay à
Laos où le diagnostic nutritionnel a révélé que
52,5% des enfants de moins de 59 mois souffrent de retard de croissance
(Papegay, 2007). Ces différences observées pourraient être
dues aux différentes actions nutritionnelles, principalement
l'éducation nutritionnelle, séance de démonstration
culinaire menées par les ONGs, le PAM, en partenariat avec le centre de
promotion sociale dont la zone d'étude aurait
bénéficiée (AFRIQUE CONSEIL, 2006). Malgré cela, la
situation persiste et suscite des analyses plus approfondies afin d'identifier
les multiples causes qui devraient en être à la base.
6.2. DETERMINANTS DE L'ETAT NUTRITIONNEL
6.2.1. Les causes sous-jacentes
Les résultats du tableau n°18 ont montré que,
dans notre zone d'étude, l'activité de la mère et la
présence de latrines constituent les facteurs socio sanitaires qui sont
les plus associés au
retard de croissance. En effet, lorsque la mère exerce
une activité génératrice de revenu, elle pourrait se
procurer des aliments de qualité et par conséquent assurerait une
bonne alimentation à son enfant d'autant plus que, 83,5% des
mères ont reçu une éducation nutritionnelle et que
l'évaluation des connaissances des mères a aussi
révélé que 90% des mères savent assurer une
alimentation adéquate à leur enfant. De plus, la plupart des
mères ayant reçu une éducation nutritionnelle affirment ne
pas avoir les moyens de mettre en pratique les connaissances acquises. Des
résultats similaires ont été aussi observés au
Ghana où l'activité des mères était associée
à l'état nutritionnel des enfants lorsque les effets des autres
facteurs étaient pris en compte dans le modèle de
régression finale (Yaa, 2005).
En ce qui concerne la présence de latrine, son
association avec l'état nutritionnel des enfants n'est pas surprenante
puisqu'elle détermine l'hygiène de l'environnement dans lequel
vit l'enfant dans la zone d'étude, elle-même, conditionnée
par les pratiques d'hygiène notamment, les pratiques de lavage des
mains, et la manière d'évacuation des selles de l'enfant. Nos
résultats ont montré que seulement 14% des ménages
disposent de latrines, ce qui est inférieur au taux national obtenu par
AGVSAN qui est de 23% (PAM, 2009). En outre, 89,9% des mères
évacuent les selles de manières non hygiéniques soit en ne
débarrassant pratiquement pas soit en les jetant dans l'eau du fleuve
qui constitue la principale source d'eau de boisson surtout dans la
vallée. Quant au lavage des mains, seulement 26 ,1% des mères en
font une bonne pratique et une association significative a été
montrée en analyse bivariée entre le retard de croissance et les
pratiques d'hygiène des mères. Ce qui fait des pratiques
d'hygiènes un facteur non négligeable, en raison des nombreuses
conséquences que cela engendre sur la santé de l'enfant
malgré la perte d'intensité de cette association après
ajustement sur les autres facteurs.
Par ailleurs, en analyse bivariée, la diversité
alimentaire du ménage est également associée à
l'état nutritionnel des enfants, mais cette association n'est plus
significative lorsque les autres facteurs ont été inclus dans le
modèle. Ces résultats montrent la nécessité
d'ajustement sur les autres facteurs lors de la recherche des
déterminants de la malnutrition. La diversité du ménage a
été utilisée pour apprécier l'accès du
ménage à l'alimentation et on remarque que les enfants qui vivent
dans des ménages ayant une diversité alimentaire faible sont les
plus touchés par le retard de croissance. Cela signifie que
l'accessibilité à l'aliment dans le ménage, une composante
de l'insécurité alimentaire serait un facteur à
considérer si l'on désire réduire la malnutrition au sein
de la communauté. En milieu rural au Burkina Faso, une étude
réalisée par Masson sur les enfants de 6 à 35 mois a
montré que le retard de croissance n'est pas significativement
associé à la diversité alimentaire des enfants, et ce
même après
ajustement sur les facteurs de confusion. Cette différence
observée en analyse bivariée serait peut être due à
la tranche d'âge qui est plus restreinte.
6.2.2. Causes immédiates de la malnutrition
Les causes immédiates sont, selon le cadre conceptuel de
l'UNICEF, un apport alimentaire en qualité et quantité
insuffisante et les maladies.
Dans notre zone d'étude, une association
statistiquement significative a été observée entre
l'état nutritionnel de l'enfant et le fait que celui-ci soit malade ou
non lors les deux semaines précédant l'enquête (P=0,05). La
situation sanitaire des enfants de la commune n'est pas satisfaisante puisque
la proportion d'enfants ayant souffert de la fièvre, des IRA, et de la
diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé
l'enquête sont 48,6%, 35% et 16,3% respectivement. Ces prévalences
sont supérieures à celles présentées par les
statistiques sanitaires en 2009 (MSP, 2009) et cela s'expliquerait par le fait
que les statistiques sanitaires du ministère de la santé sont
basées sur les cas enregistrés dans les hôpitaux, or,
lorsque l'enfant est malade, le centre de santé est la dernière
option choisie par la mère pour le soigner ; la première
étant l'automédication, la seconde étant la consultation
d'un tradipraticien. Les maladies constitueraient donc un véritable
obstacle pour la survie et le développement des enfants de même
que pour la lutte contre la malnutrition. L'impact de la maladie sur la
malnutrition a été estimé par la Banque Mondiale. Selon
son rapport, les maladies sont responsables de 20 à 25 % de la
malnutrition chez les enfants (Banque Mondiale, 1993). Il est bien connu qu'il
existe une interaction synergique entre la malnutrition et les maladies
infectieuses, c'est-à-dire que de la combinaison des deux,
résulte un effet beaucoup plus important que celui que chacune
produirait séparément sur l'individu. Les maladies
détériorent l'état nutritionnel, et cette
détérioration favorise à son tour l'apparition de maladies
en raison de l'affaiblissement du système immunitaire. Il en
résulte le cycle vicieux maladies infectieuses-malnutrition.
La survenue des maladies est également
conditionnée par la qualité les soins de santé de base
comme la couverture vaccinale. De façon générale, la
couverture vaccinale est de moins de 50% avec de disparités importantes.
Le BCG à la naissance vient en tête avec 48% et le dernier vaccin
(vaccin rougeoleux) qui devrait être pris à 9 mois n'est pris que
par 3,3% des enfants. On note également entre les premières doses
et les deuxième et troisième doses un taux de déperdition
d'environ 23%, par exemple entre polio 1 et polio 2 et DTcoq 1 et DTcoq 2. Pour
comprendre ce phénomène, nous avons demandé aux
mères les raisons pour
lesquels certaines vaccinations n'ont pas été
faites ; 60% ont répondu que l'enfant devient malade après la
prise de la 1ère dose du vaccin ; 21% ont répondu qu'elles ne
disposent pas de moyens pour se rendre chaque fois au centre de santé,
et 19% ont répondu que le vaccin n'était pas disponible au centre
de santé. L'indisponibilité du vaccin dans les centres de
santé a été confirmée par les responsables de ces
centres. D'autre part, la vaccination porte à porte
réalisée par le programme élargi de vaccination n'atteint
pas certaines localités de la commune, surtout les villages de la
vallée. Pour preuve, une campagne de vaccination a été
réalisée la veille du démarrage de notre enquête,
mais beaucoup de villages de la vallée n'ont pas reçu la visite
de ces agents de vaccination. A tout cela s'ajoute, l'état
délabré des centres de santé et la non
fréquentation des centres de santé par la population ; les femmes
continuent d'accoucher à la maison, surtout à Houédomey
où 70% des femmes accouchent encore à la maison et donc elles ne
font pas la première dose de vaccin aux enfants. Cela interpelle donc
les différentes autorités à différents niveaux. Si
l'environnement socio sanitaire n'est pas favorable au bon développement
des enfants, qu'en est-il de l'apport alimentaire, deuxième cause
immédiate de la malnutrition?
L'évaluation de la diversité alimentaire a
montré qu'environ 38% des enfants du souséchantillon ont une
diversité alimentaire moyenne (SDA 3-4) et 41% ont une diversité
alimentaire élevée (SDA > 4). Bien que l'association entre le
retard de croissance et la diversité alimentaire n'ait pas
été testée dans cette étude, on peut penser qu'il
serait normal que le retard de croissance soit lié à la
diversité alimentaire puisqu'il est lié à des pratiques
alimentaires inadéquates sur le long terme. Des études
réalisées par Arimond et Ruel ont mis en évidence une
relation significative entre le retard de croissance et la diversité
alimentaire des enfants (Arimond et Ruel, 2004). Hatloy et al., lors de leur
étude au Mali (Hatloy et al 2000) ont montré que des enfants avec
un SDA bas avaient deux fois plus de risques d'être atteints de
malnutrition en milieu urbain mais n'a pas observé de relation en milieu
rural.
L'utilisation des scores de diversité alimentaire pour
apprécier le régime alimentaire des enfants a fait l'objet de
récentes publications. Nos résultats ont montré que les
scores pouvaient être utilisés pour décrire la
fréquence de consommation des groupes d'aliments (tableau n°11) car
ils décrivaient le modèle alimentaire des enfants qui sont
observés dans beaucoup d'études (PAM, 2009 ; Mamadou, 2002). En
effet, les céréales, racines et tubercules sont consommés
habituellement par presque tous les enfants à tous les scores. Ensuite
les viandes et poissons (principalement les poissons) par plus de 70% et 90%
des enfants avec un score supérieur à 3 et à 5
respectivement. Enfin viennent les légumes et les fruits riches en
â carotènes. Cela décrit le type de repas consommé
par les enfants et qui est
constitué de la bouillie de maïs ou sorgho pour
les plus jeunes, de la pâte de maïs (owo) ou l'akassa ou encore du
riz comme aliment de base accompagné habituellement de sauces dans
lesquelles entrent plusieurs ingrédients. Ces ingrédients pouvant
être combinés de plusieurs façons pour donner l'une des
sauces suivante: la sauce de noix de palme, la sauce tomate à l'huile
rouge, la sauce de graine de palme avec légumes, la sauce tomate
à l'huile rouge avec légume, la sauce de légume à
l'huile rouge et la sauce de Corchorus Olitorius localement
appelée ninhoun toujours accompagnée de différentes
espèces de poissons pêchés dans la vallée. Une
étude réalisée en Philippines (Daniels, 2007), a
montré également que les céréales étaient
consommées par tous les enfants quelque soit le score, viennent
après les viandes et poissons (par la moitié des enfants ayant un
score 2 et plus de 90% des enfants avec le score = 5), puis les fruits et
légumes riches en â carotènes.
En général, en dehors des jeunes enfants de 6
à 11 mois dont l'alimentation est peu diversifiée, les enfants
ont généralement une alimentation diversifiée pouvant les
mettre à l'abri des déséquilibres alimentaires. Toutefois
l'adéquation du régime n'est pas que qualitatif mais bien aussi
quantitatif. C'est pour cette raison que les quantités d'aliments
consommées ont été également collectées sur
le sous-échantillon d'enfant.
6.3. APPORT EN ENERGIE ET EN NUTRIMENTS DU REGIME DES
ENFANTS
L'apport en énergie est globalement satisfaisant (tableau
n°12) puisque environ 90% des enfants ont un taux de couverture en
énergie supérieur à 100%. Cela pourrait se justifier par
la place qu'occupent les céréales dans le régime
alimentaire des enfants et surtout accompagnées d'une consommation
non négligeable de lipides (huile de palme). Presque tous les enfants de
6 à 23 mois (97%) ont couvert leur besoin en énergie
contrairement à leurs homologues de Lobogo où seulement 20% ont
couvert leur besoins en énergie (Hessou, 2007). L'apport médian
en énergie 4439,7 (3414,3-6855,0) est supérieur à celui
des enfants de la même tranche d'âge de Philippines 893 (687-1116)
où l'apport en énergie est largement en dessous des
recommandations (Kennedy, 2007). La consommation en protéines est
également satisfaisante comme le montre la faible probabilité
d'inadéquation en protéines du régime (2%).
Une première explication de ces résultats
satisfaisants est la richesse de la vallée de l'Ouémé qui
offre à ces populations environnantes un riche approvisionnement en
poissons et des sols favorables aux cultures, surtout après la
période de crue.
Si les enfants ont une bonne couverture en énergie et en
protéines, comment peut-on alors expliquer la forte prévalence
du retard de croissance observée? En fait, la consommation des
aliments fournissant les macronutriments sont correctement
utilisés par l'organisme lorsqu'ils sont accompagnés des
micronutriments (vitamines et minéraux) et également lorsque
l'organisme est à l'abri de toutes pathologies.
La probabilité de l'inadéquation en
micronutriments nous rapprocherait donc de l'hypothèse selon laquelle la
malnutrition serait liée à la carence en micronutriments. Or,
lorsqu'on considère les micronutriments clés dont la carence est
considérée comme un problème de santé publique et
susceptible d'affecter l'état nutritionnel des enfants notamment, le
fer, le Zinc, la vitamine A, et la vitamine C, le régime alimentaire est
certainement adéquates (PIM<25%) et la moyenne de probabilité
de l'inadéquation en 11 micronutriments est de13,7#177;17,3; ces
résultats suggèrent la nécessité d'approfondir les
études sur le statut en micronutriments des enfants. A cet effet, des
indicateurs biochimiques seraient plus adéquats pour apprécier la
situation.
Par ailleurs, des 11 micronutriments essentiels pour la
croissance des enfants, seule la riboflavine semble inadéquate dans le
régime alimentaire des enfants. On pourrait penser que le manque de
cette vitamine dans l'apport alimentaire des enfants constituerait un
problème à ne pas négliger, mais des études plus
poussées devraient être menées dans ce sens. Une
enquête de consommation alimentaire et de niveau de vie, effectuée
en 1965 dans le département de l'Ouémé et rapportée
par la DANA (DANA, 1985), a révélé des résultats
similaires ; le taux moyen de couverture des besoins en riboflavine
était de 50% pour 72% des ménages examinés. Ainsi, nos
résultats montrent que cette carence probable existe et persiste depuis
des années, un accent particulier doit donc être mis sur l'apport
de la riboflavine dans le régime alimentaire. Le faible apport en
riboflavine est quand même surprenant parce que la consommation
habituelle des enfants est constituée principalement de
céréales (maïs) et de légumes verts qui sont des
sources de riboflavine. Ce faible apport serait peut être dû
à une destruction de cette vitamine ou à la diminution de la
teneur des aliments en riboflavine au cours des processus de transformation et
de conservation de ces aliments. Il serait alors utile d'analyser quelques
échantillons d'aliments pour vérifier cette hypothèse et
par la même de déterminer la composition nutritionnelle des
aliments fréquemment consommés dans la localité.
Même si le volet alimentaire n'est pas alarmant,
l'état sanitaire des enfants doit susciter plus d'attention
particulière. En effet, la présence chez les enfants d'affections
ne peut faciliter l'absorption des nutriments dans l'organisme malgré
l'apport adéquat.
CONCLUSION
Au terme de cette étude, il ressort que le retard de
croissance des enfants de 6 à 59 mois de la commune de Dangbo est
élevé et qu'il mérite une attention particulière.
Les causes d'une telle situation, identifiées en analyse de
régression multivariée lors de cette étude, sont
l'état sanitaire alarmant des enfants, l'activité menée
par les mères et la présence de latrines dans les ménages.
Ces causes étant intimement liées aux connaissances et pratiques
des mères en matières d'alimentation et d'hygiène de
l'enfant.
D'autre part, l'évaluation des connaissances des
mères est globalement bonne, mais les pratiques sont mauvaises. Les
mères même estiment ne pas adopter certaines pratiques et la
principale raison qu'elles évoquent est le manque de ressources.
L'enquête de consommation alimentaire a montré
une bonne adéquation du régime alimentaire des enfants en macro
et en micronutriments à l'exception de la riboflavine dont la
probabilité de l'inadéquation est très
élevée.
L'apport alimentaire des enfants en micronutriments,
excepté pour la riboflavine, laisse croire que les enfants seraient
à l'abri des carences probables en fer, en zinc, et en vitamine A qui
sont considérées comme des problèmes de santé
publique au Bénin. Cependant, des examens biochimiques sont
nécessaires pour confirmer cette tendance.
SUGGESTIONS
Eu égard des résultats de cette étude,
des actions soutenues doivent être faites en matière de soins de
santé primaire. Il est indispensable de permettre une restitution des
résultats aux populations concernées pour information et
éducation des femmes. Ce qui permettra de trouver ensemble des solutions
pour la mise en pratique des connaissances qu'elles détiennent
déjà. Ainsi, les séances d'éducation nutritionnelle
doivent êtres toujours maintenues et encouragées pour permettre
aux jeunes mères de bénéficier de ces informations.
Par ailleurs, même si la présente étude ne
révèle pas une inadéquation en nutriments du régime
dans cette zone, elle constitue néanmoins une base de données de
références pour des études ultérieures. Nous
souhaitons vivement que des recherches futures soient orientées vers la
confirmation de carences en micronutriments (fer, zinc, vitamine A, calcium,
vitamine C) à partir des examens biochimiques, y compris sur la
riboflavine dont l'apport est insuffisant et à cause de son rôle
important dans le métabolisme cellulaire. D'autres études, comme
la détermination de la composition nutritionnelle des aliments
fréquemment consommés dans la localité, peuvent être
aussi envisagées.
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ANNEXES
ANNEXE 1 : Grappes
sélectionnées dans la liste des 41 villages de la commune de
Dangbo
Arrondissement
|
Unité géographique
|
Taille de la population
|
Grappes déterminées
|
ZOUNGUE
|
FINGNINKANME
|
183
|
1
|
YOKON
|
439
|
2
|
ZOUNGUE
|
489
|
3
|
ZOUNTA
|
364
|
4
|
KESSOUNOU
|
HETIN GLEHOUE
|
109
|
5
|
HETIN SOTA
|
592
|
6
|
KESSOUNOU
|
582
|
7
|
HOZIN
|
AKPAME
|
605
|
8
|
DJIGBE
|
575
|
9
|
HOZIN
|
357
|
10
|
LAKE
|
177
|
11
|
HOUEDOMEY
|
HOUEDOMEY
|
361
|
12
|
ADJIDO
|
560
|
13
|
AGOUNGUE
|
516
|
14
|
DAME
|
659
|
15
|
GBEKO
|
AGBANTA
|
424
|
16
|
DANKO
|
232
|
17
|
GBEKO
|
1090
|
18,19
|
DEKIN
|
AFIO
|
398
|
20
|
KODEKPEME
|
190
|
21
|
TOGBOHOUNSOU
|
808
|
22
|
DANGBO
|
DANGBO CENTRE
|
582
|
23
|
DOGLA
|
279
|
24
|
TOVE
|
95
|
25
|
ANNEXE 2 : Questionnaire en direction des mères d'enfants
(06 à
|
7. Identification de la mère
|
|
59 mois)
|
Nom et prénoms
|
Age
|
Niveau d'instruction
|
NB : Ne lisez pas les modalités s'il vous plaît
|
|
|
(entourer la bonne réponse)
|
|
|
|
|
Objectif : Connaître les habitudes et pratiques des
mères en matière d'alimentation, et d'hygiène de leur
enfant et les morbidités.
|
|
|
1 =alphabétisation ;
2 =école coranique ;
|
Nom de l'enquêteur
|
|
|
3 =primaire (ne sait pas lire) ;
|
Date de l'enquête : ___/____/____
|
|
|
4=primaire (sait lire) ;
|
IDENTIFICATION ET INSTRUCTION DE LA MERE ET DE
|
|
|
5 =secondaire cycle 1 ;
|
L'ENFANT
|
|
|
6 =secondaire cycle 2 ;
|
Fiche N° ____/____/____
|
|
|
7 =universitaire ;
|
1. Arrondissement :
|
|
|
8 =autres (préciser)
|
|
|
|
9 =néant ;
|
2. Village ou quartier :
|
|
|
|
3. Adresse :
|
|
|
OCCUPATION DE LA MERE
|
4. Nom et prénoms de l'enfant :
|
|
|
8. Quel travail faites-vous pour gagner de l'argent ?
(Plusieurs
réponses possibles)
|
5. Date de naissance de l'enfant :
|
|
|
81=Aucun [ ]
|
|
82=Artisanat (préciser le métier) .[ ]
|
6. Sexe de l'enfant : 6.1 Masculin / / 6.2. Féminin /
/
|
|
|
|
83=Ouvrier agricole, (préciser le travail) [ ]
|
Poids de l'enfant : . Taille de l'enfant :
|
|
|
84=Vente des produits agricoles [ ]
|
85=Vente de nourriture.... [ ]
86=Bonne/domestique [ ]
87=Boutiquière ..[ ]
88= Ambulante [ ]
89=Emploi salarié [ ]
80=Autre (à préciser) [ ]
9. Avez- vous reçu une éducation nutritionnelle
1 = Oui [ ]
2= Non [ ]
9.1. Si oui, A quel centre ?
9.2. Vous les mettez en pratique ? Comment ?
PRATIQUE D'ALLAITEMENT
10. Donnez-vous actuellement le sein à l'enfant?
1= Oui [ ] > aller à 12
2= Non [ ] > aller à 11
11. N'avez-vous jamais donné le sein à l'enfant ?
1= Oui . [ ]
2= Non .[ ] > aller à 15
12. Après l'accouchement, quand avez-vous commencé
à donner le sein à l'enfant?
1= dans la première heure après la naissance [
]
2= entre la 1ère et la huitième heure après
la naissance [ ]
3= plus de 8 heures après la naissance .[ ]
4= ne se souviens pas .[ ]
13. Combien de fois allaitez- vous votre enfant (en moyenne)
dans la journée ?
1= (01 à 03) fois [ ]
2= (04 à 06) fois [ ]
3= (07 à 09) fois.. . ..[ ]
4= (plus de 10) fois .[ ]
5= Autre. Préciser [ ]
14. Combien de fois allaitez- vous votre enfant (en moyenne)
dans la nuit ?
a= (00) fois ..[ ]
b= (01 à 02) fois [ ]
c= (03 à 04) fois.. . ..[ ]
d= (plus de 04) fois .[ ]
e= Autre. Préciser [ ]
15. Donnez-vous de l'eau (ou des tisanes) à l'enfant?
a = oui ], Depuis quel âge? /___/___/ mois
Lesquel (s) et pourquoi
b = non ...[ ]
c = ne sait pas .[ ]
16. Donnez-vous du lait artificiel à l'enfant?
a= oui. Lequel et à partir de quel âge ?
b= non [ ]
17. Jusqu'à quel âge pensez-vous allaiter ou
avez-vous allaité votre
enfant ?
1= Avant 4 mois
2= 04 à 06 mois
3= 06 à 09 mois... .
|
[ .[ ..[
|
] ] ]
|
4= 09 à 12 mois
|
.[
|
]
|
5= 12 à 18 mois
|
[
|
]
|
6= 18 à 24 mois
|
[
|
]
|
7= Plus de 24 mois .
|
..[
|
]
|
PRATIQUE D'ALIMENTATION DE COMPLEMENT
|
|
|
18. A quel âge avez-vous donné des aliments autres
que le lait à l'enfant ?
2 mois
|
..[
|
]
|
|
3 mois
|
..[
|
]
|
|
4 mois
|
..[
|
]
|
|
5 mois
|
..[
|
]
|
|
6 mois
|
..[
|
]
|
|
Autres ? Précisez
|
.....
|
|
19. Donnez-vous de la bouillie à l'enfant?
1= oui . [ ].Quelle bouillie ? (Lister les ingrédients)
.....
2= non [ ]
20. A quelle fréquence / jour
|
|
|
201= (01) fois
|
[
|
]
|
202= (02) fois
|
[
|
]
|
203= (03) fois..
|
. ...[
|
]
|
204= (04) fois
|
...[
|
]
|
205= Autres. Précisez
|
...[
|
]
|
|
|
21. Ajoutez- vous l'eau de cuisson des légumes à
feuilles verts
|
Age
|
|
Substances introduites
|
foncés aux bouillies de l'enfant ?
|
Dès la naissance [
|
]
|
|
211= oui
|
.[
|
]
|
1 mois ..[
|
]
|
|
222= non
|
[
|
]
|
Plats
Fréquence
Composition
Age
223= ne sait pas ..[ ]
22. Enrichissez -vous la bouillie de l'enfant avec du soja, du
niébé, des sésames, des arachides, des haricots ou des
fretins?
221= oui .[ ]
222= non [ ] 223= ne sait pas [ ]
Pourquoi ?
23. Ajoutez-vous du miel, du lait ou du sucre aux repas
de l'enfant ?
231= oui (préciser quels repas) [ ]
232= non ..[ ]
233= ne sait pas [ ]
24. Donnez-vous des plats spéciaux à votre enfant?
241= Oui [ ] 242= Non
Pourquoi ?
|
|
|
|
/jour
|
A moins d'1 mois ...[
|
]
|
|
|
|
1à 3 mois [
|
]
|
|
|
|
3 à 6 mois .[
|
]
|
|
|
|
6 à 9 mois [ ]
|
|
|
|
|
9 à 12 mois [
|
]
|
|
|
|
Autres ? Précisez.....
|
|
|
|
|
26. L'enfant consomme t-il des aliments du plat familial?
261= Oui
|
|
[
|
]
|
262= Non
|
|
[ ]
|
|
263= Ne sait pas
|
|
[ ]
|
|
27. Si oui, à quelle fréquence ?
271= Tous les jours
|
|
[
|
]
|
A quel fréquence/jour ?
|
|
|
|
272= (3 à 6 fois / semaine)
|
[
|
]
|
|
273= (1 à 2 fois / semaine)
|
[
|
]
|
|
274= Autres. Précisez
|
[
|
]
|
|
28. Quels sont ces plats ? (Description)
. .[ ]
. ~ ~qt~os~c M~~~~oø ~u i~~ r~ ~~
6 A ~~ ~~~~ ~iNc ~~ cc#f~E ~~ t4Ak~o. LOKONON
H. F. JAURES 62
|
|
Viande /
|
Fréquence
|
Aliments
|
Accompagnement
|
Poisson /
|
/jour
|
|
|
Oeuf
|
|
25. Si oui, A quel âge ? Lesquels ?
Polio 1ère
/ / / 2ème
BCG + Polio 0
/ / /
/ / /
Rouvax + VAA
Poids à la naissance ~~~ , ~ g
BCG / / /
29. Quels sont les aliments interdits à l'enfant selon
vos coutumes ? ( ne lisez pas les réponses)
291=aucun interdit [ ]
292=viande (préciser) 293= poisson
(préciser) 294=oeuf (préciser)
295= légumes (préciser) [ ]
296=fruits (préciser) [ ]
297= autres (préciser) [ ]
30. Pourquoi ces interdits ?
.
MORBIDITE ET MESURES PREVENTIVES ET / OU CURATIVES de l'enfant
31. Regarder la carte / carnet de vaccination et noter les dates
de toutes les vaccinations dans les espaces ci-dessous (jj/mm/aa)
/ / / 3ème / / /
DTCoq 1ère / / / 2ème
/ / / 3ème / / /
Rougeole / / /
Hépatite B / / /
33. Quelles sont les raisons qui expliquent les vaccinations
manquantes ?
. ~ ~qt~os~c M~~~~oø ~u i~~ r~ ~~
6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWis~~~ ~~ ~~Ak~o.
LOKONON H. F. JAURES 63
[ ]
|
Pentavalent 1 + Polio 1
|
/
|
/
|
/
|
[ ]
|
Pentavalent 2 + Polio 2
|
/
|
/
|
/
|
[ ]
|
Pentavalent 3 + Polio 3
|
/
|
/
|
/
|
33. Lors de la dernière campagne de vaccination, votre
enfant a t- il été vacciné ?
1. OuiLl Quel vaccin
2. Non ~
34. Est-ce que l'enfant a souffert de l'un des problèmes
suivants au cours des deux dernières semaines : (Plusieurs
réponses possibles)
a. Diarrhée [ ]
b. Sang dans les selles [ ]
c. Toux [ ]
d. Respiration difficile .[ ]
e. Respiration rapide ou courte ..[ ]
f. Fièvre /corps chaud [ ]
g. Paludisme [ ]
h. Rien [ ]
35. Est-ce que l'enfant a eu de selles liquides pendant les 15
derniers jours?
1. Oui Ll 2. Non ~
35. 1. Si oui, est-ce que l'enfant a eu trois (03) ou plus de
selles liquides par jour ?
1. Oui Ll 2. Non ~
35.2. Si oui, pendant combien de jours l'enfant a-t-il eu plus de
deux (02) selles liquides par jour ? ~~ jour(s)
36. Est-ce que l'enfant a eu de la fièvre pendant les 15
derniers jours?
1. Oui Ll 2. Non ~
36.1. Si oui, pendant combien de jours l'enfant a-t-il eu de la
fièvre pendant les 15 derniers jours? ~~ jour(s)
37. En cas de maladie, quels sont les lieux où vous allez
traiter l'enfant? (Hiérarchiser les lieux)
a. Centre de santé [ ]
b. Tradipraticien [ ]
c. Auto médication [ ]
d. Rien ...[ ]
e. Autres, précisez [ ]
HYGIENE
38. Évacuation des selles de l'enfant
38.1 Avez-vous des latrines ? OUI /___/ NON /___/
QUESTIONNAIRE DE DIVERSITE ALIMENTAIRE MENAGE
Pouvez-vous décrire tous les aliments que vous avez
mangés et bus hier, dans la journée et la nuit, que ce soit chez
vous ou
38.2 L'enfant utilise t- il les latrines ? Oui /___/ Non /___/
2. Si non, comment les selles sont-elles évacuées
?(Ne lisez pas les réponses)
Jetées dans des toilettes ou latrines ...[ ]
Enterrées dans la cour ...[ ]
Jetées à l'extérieur du logement [ ]
Jetées en dehors de la cour ...[ ]
Débarrassées en lavant à l'eau . [ ]
Utilisation de couches lavables [ ]
Utilisation de couches jetables [ ]
Ne s'en débarrasse pas ..[ ]
Autres ...[ ]
Lesquels ?
Citer
39. Quand lavez-vous les mains avec du savon/cendre? (Ne lisez
pas les réponses)
Jamais [ ]
Avant de préparer le repas [ ]
Avant de donner à manger à l'enfant [ ]
Après être allé à la selle [ ]
Après avoir nettoyé un enfant qui est allé
à la selle [ ]
Autre (préciser) [ ]
40. Quelle eau buvez - vous ? (Ne lisez pas les
réponses)
Eau de puits [ ]
Eau de pluies .[ ]
Eau de rivières [ ]
Eau de château . [ ] Eau de pompe [ ] Autres [
]
41. Vous arrive t-il de faire subir un traitement particulier
à l'eau avant de boire?
Oui /___/ Non /___/
Si oui lesquels ?
Filtration [ ]
Ebullition . [ ]
Traitement à l'eau de javel [ ]
Autres . [ ]
. ~ ~qt~os~c M~~~~~oiw~~ ~up i~~ r~ ~~
6 A ~~ ~~~~ ~~~~ ~~ coWig~~~ ~~ ~~Ak~o.
LOKONON H. F. JAURES 65
ailleurs, au cours d'un repas ou lors d'un snack. Commencez par
le premier aliment ou boisson consommé le matin.
|
No.
|
Groupe d'aliments
|
Exemples
|
OUI = 1 NON = 0
|
1.
|
CÉRÉALES
|
Sorgho blanc, sorgho rouge, mil, petit mil, riz, mais,
pâtes alimentaires, blé (couscous, pain, gâteaux), fonio +
insérer les céréales locales
|
|
2.
|
LÉGUMES
ET TUBERCULE S RICHES EN VITAMINE A
|
Courge, citrouille,
carotte, poivron rouge, patate douce à chaire orange +
autres légumes ou tubercules riches en vitamine A disponibles
localement
|
|
3.
|
AUTRES RACINES ET TUBERCULE S
|
Manioc (tapioca, gari), patate douce blanche, pomme de terre,
igname, taros, autres tubercules, banane plantain.
|
|
4.
|
LÉGUMES FEUILLES
|
Oseille, amarante, laitue (salade), feuilles de baobab,
épinards, feuilles d'oignon, de haricot, de manioc, de patates,
vernonia, solanum,
celesie + toutes feuilles sauvages
|
|
5.
|
AUTRES
|
Tomates (fraîches ou
|
|
|
|
LÉGUMES
|
concentré), gombo frais ou sec, aubergines, courgettes,
concombres, choux, navets, oignons, poivrons verts, haricots verts +
insérer légumes disponibles localement, y compris
légumes
sauvages
|
|
6.
|
FRUITS RICHES EN VITAMINE A
|
Mangue, papaye rouge/orange, melon orange, néré
(fruits ou farine)
|
|
7.
|
AUTRES FRUITS
|
Ananas, banane, goyave, dattes, pastèque, jujube,
canne à sucre, pomme cannelle, orange, citron Jus de fruits frais
(fruits pressés), fruits sauvages ("raisin", tamarin, pain de singe),
coco, pomme cajou, sapotille, arbre a pain
|
|
8.
|
ABATS
|
Foie de veau, de mouton, de volailles, de porc, de boeuf, reins,
coeurs + autres organes ou
aliments à base de sang
|
|
9.
|
AUTRES VIANDES ET VOLAILLES
|
Boeuf, mouton, chèvre, porc (y compris charcuterie),
aulacode ,
|
|
|
|
|
lapin, escargots, viande de brousse, poulet, pintades + autres
volailles et insectes et vers consommés
|
|
10.
|
OEUFS
|
|
|
11.
|
POISSONS ET FRUITS DE MER
|
Poisson frais, poisson fumé, salé,
séché (sauf pincée de poudre), conserves (sardines,
thon), tous coquillages et fruits de mer
|
|
12.
|
PROTEAGIN EUX,
OLEAGINEU
X, GRAINES
|
Haricots (niébé), pois de terre, petits pois, pois
chiches, lentilles, pois d'angole, voandzou, autres légumes secs
Arachide (en pate ou nature), soja, sésame, goussi, noix de cajou, noix
de karité, noix de palme, graines de coton
|
|
13.
|
LAIT ET PRODUITS LAITIERS
|
Lait frais, lait en poudre, lait concentré (sucré
ou non), yaourt, fromage (sauf amon soja), crème fraîche,
wagashi
(sauf amon soja)
|
|
|
14a
|
HUILES ET
|
Huile végétale (dans
|
|
|
GRAISSES
|
sauces, assaisonnements, fritures...), beurre (lait ou
karité), margarine, mayonnaise, lard, saindoux, huile de coco, huile de
palmiste
|
|
14b
|
HUILE DE PALME ROUGE
|
huile de palme rouge, noix de palme croqué
|
|
15
|
SUCRES ET PRODUITS SUCRÉS
|
Sucre en poudre ou en morceaux (dans le thé, le
café, la bouillie...), boissons sucrées, lait concentré
sucré, miel, confiture, bonbons
|
|
16
|
CONDIMENT S, CAFÉINE ET
BOISSONS ALCOOLISÉE S
|
Epices, condiments, café, thé, boissons
alcoolisées telles que bière,
tchoucoutou, vin de palme, sodabi, chiapalo,
vin, sangria, pastis,
whisky, gin, moutarde
(afitin)
|
|
|
|
|
OUI = 1 NON = 0
|
|
Est-ce que, pendant la journée d'hier, vous avez
mangé quelque chose EN DEHORS DE
Chez vous ?
|
Fiche pour l'enquête de consommation alimentaire des
enfants
Jours
Et
Heures
|
Aliments consommés et accompagnement
(prendre viande et
poisson comme aliment)
|
Ingrédients / Composition de l'aliment
(pour la viande ou le poisson précisez quel type : viande
boeuf, de poulet, poisson fretin, poisson silvi )
|
Méthode de
préparatio n4
|
Quantité consommée en
mesure ménagère
|
Quantité consommée en g
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4 0=cru 1=bouilli 2=frit 3=à la vapeur
4=grillé 5=au four 6=bouillon 7=Jus 8=grain 9= autre
ANNEXE 3 : Aliments recensés et leurs valeurs
nutritionnelles calculées en utilisant Woldfood 2.
FCODE
|
Nom local et /ou en anglais ou en français
|
ENERC_ KCAL
|
PROCNT
|
FAT
|
CHOCDF
|
FIB
|
PHYT AC
|
VITA
|
VITD
|
THIA
|
RIBF
|
NIA
|
VITB6
|
FOL
|
VITB12
|
PANT AC
|
FE
|
ZN
|
2
|
ABOBO ( NIEBE BOUILLIE)
|
30
|
1,7
|
0,6
|
5,4
|
1,9
|
77
|
125
|
0
|
0,05
|
0,04
|
0,4
|
0,07
|
40
|
0,00
|
0,09
|
0,8
|
0,3
|
9
|
ATASSI (NIEBE+RIZ)
|
45
|
1,4
|
0,1
|
9,5
|
0,7
|
69
|
0
|
0
|
0,03
|
0,01
|
0,2
|
0,02
|
21
|
0,00
|
0,15
|
0,4
|
0,2
|
34
|
SAUCE CRINCRIN
|
26
|
3,3
|
0,8
|
2,4
|
0,6
|
16
|
177
|
0
|
0,03
|
0,06
|
0,7
|
0,15
|
22
|
0,48
|
0,11
|
0,9
|
0,3
|
14
|
FRITURE HUILE
ROUGE
|
457
|
5,4
|
48,8
|
4,4
|
1,0
|
6
|
2478
|
0
|
0,05
|
0,06
|
0,8
|
0,10
|
13
|
0,60
|
0,25
|
0,6
|
0,4
|
35
|
SAUCE LEGUME
|
140
|
4,2
|
8,8
|
13,3
|
3,5
|
140
|
532
|
0
|
0,04
|
0,08
|
0,7
|
0,13
|
13
|
0,12
|
0,21
|
1,5
|
0,6
|
36
|
SAUCE TOMATE
|
33
|
0,6
|
2,6
|
3,0
|
1,0
|
13
|
144
|
0
|
0,02
|
0,04
|
0,4
|
0,08
|
6
|
0,00
|
0,07
|
0,4
|
0,1
|
41
|
SAUCE DEOUSSONOU
|
16
|
1,3
|
0,5
|
2,3
|
0,9
|
13
|
132
|
0
|
0,02
|
0,03
|
0,3
|
0,07
|
4
|
0,00
|
0,03
|
0,3
|
0,1
|
26
|
BREAD
|
274
|
8,8
|
3,0
|
51,9
|
2,8
|
30
|
0
|
0
|
0,11
|
0,08
|
0,9
|
0,04
|
31
|
0,00
|
0,39
|
0,5
|
0,9
|
10
|
BANANA, FRESH-EP
|
92
|
1,0
|
0,5
|
23,4
|
2,4
|
0
|
8
|
0
|
0,05
|
0,10
|
0,5
|
0,58
|
19
|
0,00
|
0,26
|
0,3
|
0,2
|
11
|
BISCUIT
|
434
|
9,2
|
11,8
|
71,5
|
2,7
|
180
|
0
|
0
|
0,10
|
0,04
|
1,1
|
0,04
|
31
|
0,00
|
0,46
|
1,2
|
0,8
|
12
|
CANDY
|
387
|
0,0
|
0,0
|
99,9
|
0,0
|
0
|
0
|
0
|
0,00
|
0,02
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,00
|
0,1
|
0,0
|
43
|
OKRA, FRESH
|
35
|
1,9
|
0,3
|
7,9
|
3,2
|
91
|
67
|
0
|
0,07
|
0,10
|
0,6
|
0,06
|
33
|
0,00
|
0,07
|
1,3
|
0,4
|
25
|
ORANGE, SWEET,
FRESH-EP
|
47
|
0,9
|
0,1
|
11,8
|
2,4
|
0
|
8
|
0
|
0,09
|
0,04
|
0,3
|
0,06
|
30
|
0,00
|
0,25
|
0,1
|
0,1
|
44
|
MACARONI
|
395
|
13,4
|
2,0
|
79,2
|
4,8
|
227
|
0
|
0
|
0,06
|
0,06
|
1,1
|
0,11
|
20
|
0,00
|
0,31
|
1,4
|
1,4
|
28
|
WHEAT, FRITTER
|
332
|
4,6
|
12,5
|
50,3
|
1,2
|
127
|
0
|
0
|
0,05
|
0,02
|
0,5
|
0,02
|
8
|
0,00
|
0,18
|
0,5
|
0,3
|
15
|
WHEAT, FRITTER,
SWEET
|
318
|
1,9
|
14,2
|
46,7
|
0,5
|
51
|
0
|
0
|
0,02
|
0,02
|
0,2
|
0,01
|
3
|
0,00
|
0,07
|
0,2
|
0,1
|
24
|
MANGO, RIPE
|
65
|
0,5
|
0,3
|
17,0
|
1,8
|
20
|
400
|
0
|
0,06
|
0,06
|
0,6
|
0,13
|
14
|
0,00
|
0,16
|
0,1
|
0,0
|
45
|
PALM, AFRICAN OIL PULP PUREE
|
245
|
0,2
|
27,7
|
1,6
|
0,5
|
0
|
1260
|
0
|
0,00
|
0,01
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,01
|
0,8
|
0,1
|
20
|
PALM OIL, LOCAL
|
862
|
0,0
|
100,0
|
0,0
|
0,0
|
0
|
5000
|
0
|
0,01
|
0,02
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,00
|
0,0
|
0,0
|
38
|
SUGAR, CANE, WHITE
|
387
|
0,0
|
0,0
|
99,9
|
0,0
|
0
|
0
|
0
|
0,00
|
0,02
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,00
|
0,1
|
0,0
|
8
|
COWPEA, FRITTER
|
306
|
20,3
|
1,3
|
54,9
|
17,2
|
945
|
5
|
0
|
0,53
|
0,16
|
1,3
|
0,26
|
549
|
0,00
|
1,08
|
6,6
|
3,4
|
46
|
PEANUT, ROASTED,
SHELLED
|
567
|
25,8
|
49,2
|
16,1
|
8,5
|
1760
|
0
|
0
|
0,25
|
0,11
|
14,3
|
0,26
|
126
|
0,00
|
1,39
|
4,6
|
3,3
|
27
|
SWEET POTATO,
FRESH
|
103
|
1,7
|
0,1
|
24,3
|
3,0
|
10
|
1467
|
0
|
0,07
|
0,13
|
0,6
|
0,24
|
23
|
0,00
|
0,65
|
0,5
|
0,3
|
47
|
MAIZE, FLOUR
|
362
|
8,1
|
3,6
|
76,9
|
7,3
|
800
|
0
|
0
|
0,39
|
0,20
|
3,6
|
0,30
|
25
|
0,00
|
0,43
|
3,5
|
1,8
|
48
|
TOMATO, CONC 28%
|
63
|
2,7
|
0,9
|
13,8
|
3,3
|
18
|
261
|
0
|
0,18
|
0,15
|
1,8
|
0,24
|
45
|
0,00
|
0,75
|
1,5
|
0,3
|
50
|
MACARONI SCE
|
43
|
2,4
|
0,9
|
8,3
|
2,1
|
18
|
212
|
0
|
0,08
|
0,08
|
0,9
|
0,16
|
21
|
0,00
|
0,28
|
0,9
|
0,2
|
1
|
ABLO
|
329
|
2,5
|
0,7
|
81,7
|
3,4
|
70
|
0
|
0
|
0,21
|
0,01
|
1,0
|
0,49
|
36
|
0,00
|
0,53
|
1,9
|
0,7
|
16
|
GARI
|
329
|
2,5
|
0,7
|
81,7
|
3,4
|
70
|
0
|
0
|
0,21
|
0,01
|
1,0
|
0,49
|
36
|
0,00
|
0,53
|
1,8
|
0,7
|
17
|
GBAGBA
|
760
|
17,0
|
7,6
|
161,5
|
15,3
|
1580
|
0
|
0
|
0,82
|
0,42
|
7,6
|
0,63
|
53
|
0,00
|
0,90
|
7,4
|
3,8
|
18
|
GUIKOKO
|
538
|
20,2
|
2,2
|
205,4
|
206,6
|
531
|
17
|
0
|
0,02
|
0,24
|
6,5
|
0,36
|
10
|
0,00
|
1,54
|
6,7
|
3,8
|
23
|
MAIS BOUILLIE
|
108
|
3,3
|
1,3
|
25,1
|
2,8
|
31
|
0
|
0
|
0,22
|
0,07
|
1,6
|
0,06
|
46
|
0,00
|
0,88
|
0,6
|
0,5
|
29
|
OWO
|
565
|
12,6
|
5,6
|
120,0
|
11,4
|
1248
|
0
|
0
|
0,61
|
0,31
|
5,6
|
0,47
|
39
|
0,00
|
0,67
|
5,5
|
2,8
|
07
|
AMON
|
415
|
36,5
|
20,0
|
30,3
|
9,3
|
1373
|
3
|
0
|
0,40
|
0,70
|
1,0
|
0,20
|
133
|
0,00
|
0,43
|
15,8
|
5,0
|
33
|
RIZ BOUILLIE
|
202
|
3,7
|
0,3
|
44,3
|
0,5
|
195
|
0
|
0
|
0,03
|
0,03
|
0,6
|
0,08
|
3
|
0,00
|
0,64
|
0,4
|
0,6
|
50
|
YAM, WINGED, FLOUR
|
223
|
4,8
|
0,2
|
52,7
|
2,8
|
115
|
0
|
0
|
0,23
|
0,07
|
1,4
|
0,53
|
37
|
0,00
|
0,71
|
1,8
|
1,2
|
31
|
TOUNVI
|
335
|
58,6
|
9,4
|
0,0
|
0,0
|
0
|
0
|
2
|
0,10
|
0,27
|
8,1
|
0,41
|
28
|
12,00
|
1,54
|
2,5
|
5,2
|
32
|
SILVI
|
162
|
22,9
|
7,2
|
0,0
|
0,0
|
0
|
9
|
13
|
0,42
|
0,07
|
2,5
|
0,22
|
7
|
1,47
|
0,62
|
1,6
|
1,9
|
30
|
WE
|
335
|
58,6
|
9,4
|
0,0
|
0,0
|
0
|
0
|
2
|
0,10
|
0,27
|
8,1
|
0,41
|
28
|
12,00
|
1,54
|
2,5
|
5,2
|
49
|
HUILE ROUGE
|
862
|
0,0
|
100,0
|
0,0
|
0,0
|
0
|
5000
|
0
|
0,01
|
0,02
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,00
|
0,0
|
0,0
|
4
|
AKASSA
|
336
|
12,6
|
1,4
|
128,4
|
129,2
|
395
|
11
|
0
|
0,02
|
0,15
|
4,1
|
0,23
|
6
|
0,00
|
0,96
|
4,2
|
2,4
|
51
|
FRITURE HUILE
ARACHIDE
|
1223
|
12,9
|
117,6
|
61,2
|
26,1
|
409
|
4248
|
0
|
0,39
|
0,97
|
9,3
|
1,96
|
103
|
0,00
|
0,66
|
8,3
|
2,6
|
52
|
SAUCE TOMATE
HUILE ROUGE
|
1220
|
86,6
|
100,2
|
3,1
|
0,8
|
9
|
5050
|
0
|
0,05
|
0,05
|
0,4
|
0,07
|
11
|
0,00
|
0,14
|
0,4
|
0,1
|
53
|
SAUCE PALME/LEGUME
|
1195
|
12,6
|
117,5
|
59,9
|
25,7
|
406
|
9205
|
0
|
0,37
|
0,97
|
9,0
|
1,93
|
97
|
0,00
|
0,55
|
8,1
|
2,6
|
55
|
THE
|
1
|
0,0
|
0,0
|
0,2
|
0,0
|
0
|
0
|
0
|
0,00
|
0,00
|
0,0
|
0,00
|
0
|
0,00
|
0,01
|
0,0
|
0,0
|
56
|
THE LAIT
|
454
|
3,2
|
3,9
|
104,9
|
0,0
|
0
|
55
|
0
|
0,04
|
0,19
|
0,1
|
0,06
|
6
|
0,40
|
0,36
|
0,2
|
0,4
|
57
|
BOUILLIE SIMPLE
|
543
|
12,2
|
5,4
|
115,4
|
11,0
|
1200
|
0
|
0
|
0,59
|
0,30
|
5,4
|
0,45
|
38
|
0,00
|
0,65
|
5,3
|
2,7
|
58
|
BOUILLIE SIMPLE
SUCRE
|
930
|
12,2
|
5,4
|
215,3
|
11,0
|
1200
|
0
|
0
|
0,59
|
0,32
|
5,4
|
0,45
|
38
|
0,00
|
0,65
|
5,4
|
2,7
|
59
|
KLAKLOU
|
826
|
9,3
|
53,9
|
82,1
|
9,0
|
835
|
39
|
0
|
0,44
|
0,23
|
4,3
|
0,51
|
47
|
0,00
|
0,50
|
4,1
|
2,0
|
60
|
FINGNINTA
|
1509
|
14,5
|
118,0
|
138,3
|
28,4
|
473
|
9161
|
0
|
0,55
|
0,95
|
9,7
|
2,37
|
124
|
0,00
|
0,94
|
9,7
|
3,2
|
61
|
KLEKLE
|
1009
|
25,8
|
99,2
|
16,1
|
8,5
|
1760
|
0
|
0
|
0,25
|
0,11
|
14,3
|
0,26
|
126
|
0,00
|
1,39
|
4,6
|
3,3
|
62
|
ABOKOUN KOKO(MIL)
|
542
|
15,6
|
6,9
|
106,2
|
26,0
|
914
|
0
|
0
|
0,32
|
0,27
|
2,6
|
0,35
|
38
|
0,00
|
0,56
|
8,4
|
2,4
|
ANNEXE 4a : Facteurs de dilution ou de concentrations(F)
pour quelques recettes
SAUCE DE TOMATE
|
SAUCE CRINCRIN
|
ingrédients crus
|
poids
|
F
|
ingrédient cru
|
poids
|
F
|
tomate
|
408
|
0,22
|
feuille
|
82
|
0,18
|
oignon
|
59
|
0,03
|
poisson séchée
|
16
|
0,04
|
piment
|
20
|
0,01
|
sel
|
2
|
0,00
|
ail
|
15
|
0,01
|
piment
|
7
|
0,02
|
poivre
|
3
|
0,00
|
eau
|
541
|
|
gingembre
|
12
|
0,01
|
POIDS CUIT
|
445
|
|
poisson
|
925
|
0,50
|
|
|
|
Huile d'arachide
|
42
|
0,02
|
|
|
|
sel
|
12
|
0,01
|
|
poids cuit
|
1834
|
|
|
DJA FRITURE
|
Sauce tomate
|
tomate fruit
|
144
|
0,42
|
tomate fruit
|
450
|
2,22
|
piment
|
10
|
0,03
|
Tomate boite
|
407
|
2,00
|
oignon
|
41
|
0,12
|
piment
|
25
|
0,12
|
épice
|
9
|
0,03
|
oignon
|
62
|
0,31
|
huile rouge
|
166
|
0,48
|
Epice
|
19
|
0,09
|
sel
|
12
|
0,03
|
Huile rouge
|
56
|
0,28
|
cube
|
7
|
0,02
|
Sel
|
19
|
0,09
|
fretin
|
16
|
0,05
|
Cube
|
14
|
0,07
|
tomate boite
|
66
|
0,19
|
Eau
|
973
|
|
eau
|
35
|
|
Poisson frit
|
437
|
2,15
|
poids cuit
|
344
|
|
poids cuit
|
203
|
|
|
ABOBO
|
ATASSI
|
ingrédient
|
poids
|
F
|
ingrédient
|
poids
|
F
|
niébé
|
102
|
0,18
|
niébé
|
121
|
0,10
|
gingembre
|
6
|
0,01
|
riz
|
314
|
0,26
|
piment
|
11
|
0,02
|
sel
|
15
|
0,01
|
sel
|
1
|
0,00
|
eau
|
2143
|
|
eau
|
1425
|
|
poids cuit
|
1220
|
|
poids cuit
|
556
|
|
|
SAUCE DE
NOIX DE
PALME
|
poids
|
F
|
SAUCE LEGUME
|
POIDS
|
F
|
noix de palme non cuit
|
823
|
0,90
|
tomate fruit
|
392
|
0,15
|
noix de palme bouillie et malaxé
|
1130
|
1,24
|
tomate boite
|
69
|
0,03
|
gingembre
|
8
|
0,01
|
piment
|
43
|
0,02
|
tomate fruit
|
71
|
0,08
|
oignon
|
250
|
0,09
|
piment
|
14
|
0,02
|
Epice
|
50
|
0,02
|
ail
|
6
|
0,01
|
feuille de
légume cuite
|
373
|
0,14
|
poivre
|
1
|
0,00
|
poisson fumé
saloumon
|
669
|
0,25
|
oignon
|
19
|
0,02
|
huile rouge
|
185
|
0,07
|
poisson
|
64
|
0,07
|
poisson salée
séchée
|
37
|
0,01
|
cube
|
6
|
0,01
|
cube
|
16
|
0,01
|
sel
|
5
|
0,01
|
eau
|
466
|
0,18
|
poids cuit
|
910
|
|
poids cuit
|
2650
|
|
RIZ
|
Ingrédients
|
poids
|
F
|
riz
|
482
|
0,40
|
sel
|
37
|
0,03
|
eau
|
1896
|
|
poids cuit
|
1220
|
|
SPAGHETTI ASSAISONNEE
|
ingrédients
|
POIDS CRU
|
F
|
Macaronni
|
250
|
0,23
|
sel
|
7
|
0,01
|
oignon
|
214
|
0,20
|
tomate
|
63
|
0,06
|
cube
|
6
|
0,01
|
piment
|
28
|
0,03
|
sardine
|
125
|
0,11
|
poids cuit
|
1096
|
|
ANNEXE 4b : Facteur de conversion des aliments (exemple de
l'Akassa)
Vendeuse Déménou :
Déménou : Déménou :
|
|
Prix 25F 25F 25F
|
Masse(g)
350 340 283
|
Séna
|
:
|
25F
|
356
|
Séna
|
:
|
25F
|
324
|
Séna
|
:
|
25F
|
272
|
Rose
|
:
|
25F
|
332
|
Rose
|
:
|
25F
|
350
|
Rose
|
:
|
25F
|
302
|
TOTAL
|
:
|
225F
|
2909
|
FC = 2909/9 = 323,2 g/25F ;
Si un enfant à manger un akassa et demi, la masse
équivalente est 323,2+ 323,2/2 = 484,8g
OWO(pâte de maïs)
|
Ingrédients
|
poids
|
F
|
farine de maïs
|
2180
|
1,56
|
poids cuit
|
1394
|
|
|
|