> Réception des tubes contenants l'urine gardé
au frais ;
> Centrifugation des tubes qui contiennent les urines dans le
quatrième rayon.
L'ECBU comporte un examen direct de l'urine au microscope
(lecture microscopique) ? c'est l'étude cytologique
;
> Mise en culture, dans une gélose au sang
(milieu favorable pour la croissance de tous les germes) afin de
rechercher et d'identifier la présence de germes dans ces urines ;
> Incubation des tubes à l'étuve pendant 24 H,
à 37°C ;
> Après incubation, on procède à deux
techniques soit :
1' Un réisolement dans un milieu Chapman pour les
staphylocoques ou BGA/BCP pour les bacilles Gram (-),
puis une incubation pendant 24H à 37°C.
1' Une coloration de Gram dans le cas ou on n'est pas sûr
de la nature du germe. Intérêt de l'examen
L'ECBU permet de rechercher une infection
urinaire (cystite, pyélonéphrite) et d'identifier le(s) germe(s)
en cause. Si un germe est trouvé, un antibiogramme peut alors être
réalisé (voir ce terme ultérieurement) pour guider le
médecin dans sa prescription d'antibiotique.
Il est spécialisé dans les domaines suivants :
l'hémoculture et la parasitologie des selles et l'ECB des pus.
TECHNIQUE DE L'HEMOCULTURE
L'hémoculture est un examen sanguin
essentiel en maladie infectieuse. Il consiste en un prélèvement
de sang veineux, qui est ensuite mis en culture afin d'y rechercher des germes.
Il est effectué si possible avant la mise en route d'une
antibiothérapie. On réalise en général 3
prélèvements différents, à quelques heures
d'intervalle, effectués si possible au moment d'un pic d'hyperthermie ou
d'hypothermie ou lors de frissons qui signent une décharge
bactériémique.
L'hémoculture consiste donc à mettre en culture
un échantillon de sang, afin d'identifier un ou plusieurs germes. La
présence de germes signe une bactériémie.
Une bactériémie accompagnée d'un
syndrome infectieux est une septicémie, dont la forme la plus grave est
le choc septique. L'hémoculture permet également de
réaliser un antibiogramme sur le germe retrouvé, et oriente ainsi
le médecin dans le choix du traitement antibiotique.
Le prélèvement de sang veineux se fait le plus
souvent dans la veine située au pli du coude. Ce
prélèvement doit être fait dans des conditions d'asepsie
rigoureuses, au risque de fausser l'examen en contaminant le sang avec des
germes parasites.
Le sang prélevé est introduit puis
ensemencé dans des flacons spéciaux. Deux types de flacons sont
ensemencés, un flacon aérobie et un flacon anaérobie (sans
oxygène), permettant ainsi de détecter les germes aérobies
et anaérobies.
Ces flacons sont ensuite mis dans une étuve à
37°C. On utilise un automate pour vérifier
régulièrement leur aspect (recherche d'un trouble, de petites
colonies sur le tapis de globules rouges au fond, etc.) et pour contrôler
l'absence ou la présence de germes.
En général, on "repique" également ces
flacons, c'est à dire qu'on en ensemence quelques gouttes sur des
géloses nutritives riches, généralement 24 et /ou 48 h
après le prélèvement. On garde les cultures en moyenne une
quinzaine de jours. Si on utilise un automate, les flacons sont testés
toutes les quelques minutes pour déceler des signes de présence
bactérienne (acidification, diminution de l'oxygène...). En cas
de détection de bactéries une alerte est donnée pour que
les flacons soient rapidement pris en charge par un technicien.
Résultats de la Technique
Résultat normal ou
négatif
Les différentes hémocultures sont stériles
lorsqu'aucun germe n'est retrouvé.
Une hémoculture négative ne veut pas forcement
dire qu'il n'existe pas d'infection, mais cela indique qu'à l'instant
précis où le prélèvement a été
pratiqué il n'y avait pas de germes
dans le sang ou alors que, le germe responsable de l'infection a
des exigences de cultures très particulières et qu'il ne pousse
pas dans les milieux de cultures usuels.
Le résultat est alors faussement négatif. Il faut
noter que seules les bactéries et les champignons poussent dans les
hémocultures et qu'un virus ne peut pas être isolé avec
cette technique.
Une antibiothérapie préalable au
prélèvement peut également donner un résultat
faussement négatif. Résultat anormal ou
positif
Les cultures ne sont pas stériles quand un germe est
retrouvé. En cas de culture positive, il faut effectuer des repiquages
pour identifier précisément le germe en cause.
Une fois isolé, il faut alors tester la
sensibilité de ce germe à une batterie de différents
antibiotiques, c'est ce que l'on appelle
l'antibiogramme.
Généralement, on retrouve le germe seulement
après quelques jours, mais parfois il pousse plus lentement, soit parce
que le patient a reçu des antibiotiques antérieurement au
prélèvement, soit parce qu'il s'agit de germes à
croissance lente.
Devant des hémocultures positives, on se retrouve devant
plusieurs cas de figures, toujours à interpréter en fonction de
la clinique :
·:. Hémocultures positives avec un seul germe
retrouvé : si c'est une bactérie pathogène
spécifique, le résultat n'est significatif que si l'on retrouve
le germe sur un ou plusieurs flacons.
· :. Hémocultures positives avec un seul germe
retrouvé : si c'est une bactérie pathogène opportuniste,
le résultat sera significatif si on le retrouve sur plusieurs flacons,
mais on conclura à une contamination probable si on ne le retrouve que
sur un flacon.
· :. Hémocultures positives avec isolement de
plusieurs germes : terrain débilité (déficit immunitaire,
cirrhose ...), foyer infectieux digestif ou cutané, contamination lors
du prélèvement à cause d'une mauvaise technique
(très fréquent).
L'hémoculture permet de poser un diagnostic de
septicémie, d'identifier le(s) germe(s) responsable(s) et de
réaliser un antibiogramme (voir ce terme) pour orienter le
médecin dans la prescription d'un traitement antibiotique efficace.