Chapitre II : FONDEMENT THEORIQUE ET
CADRE METHODOLOGIQUE
Section 1 : Fondement théorique du travail
Dans ce travail, nous avons étudié la
relation entre le taux de change réel et les prix réels des
produits de base dits échangeables dans toute l'étendue du pays
qui est tributaire de ceux-ci, tout en nous inspirant de la théorie de
NURKSE, qui en 1945, avait défini le taux de change d'équilibre
comme étant le taux qui conduirait à l'équilibre de la
balance des paiements.
La définition du taux de change réel
d'équilibre comme le prix relatif des biens échangeables
vis-à-vis des biens non échangeables reposent sur une approche
walrassienne de l'équilibre. En effet, Pareto VILFREDO (1848-1923),
économiste italien, dont sa contribution la plus célèbre
à la théorie économique est la définition du
concept d'optimum économique.
Parmi ses travaux figure l'analyse des anticipations
des agents économiques. Celles-ci, n'étant pas
indépendantes les unes des autres, peuvent susciter des mouvements
d'opinion pessimistes qui génèrent des crises. Pareto est
également le père de la notion d'optimum. L'économie est
à un optimum lorsqu'on ne peut améliorer la situation d'un agent
sans détériorer celle d'au moins un autre agent. Ce concept est
très utilisé en économie, car il permet de prendre en
compte la non-additivité des utilités des différents
agents. La concurrence permet d'atteindre l'optimum au sens de
Pareto.
Le prix relatif est suffisamment flexible pour assurer
l'égalité entre l'offre relative et la demande relative de biens
échangeables par rapport aux biens non échangeables. En ce sens,
il synthétise l'ensemble des incitations qui orientent dans un pays
l'allocation des ressources entre les deux secteurs, et reflète les
préférences des consommateurs entre les deux types de biens. La
littérature académique s'est donc essentiellement penchée
sur ce concept pour évoquer la notion de change
d'équilibre.
Section 2 : Approche méthodologique du
travail
Le but ultime des études et recherches est de
fournir des éléments
pour être résolu, le recueil et l'analyse
d'informations appropriées. En d'autres termes, réaliser un
mémoire revient à produire de la connaissance scientifique en vue
de la prise de décision. Avant de traiter du processus à suivre
pour la production d'une telle connaissance, nous avons examiné ses
caractéristiques.48
La méthodologie n'est pas seulement un mot
savant pour désigner méthode de recherche, mais une
méthode et technique de recherche c'est-à-dire, une étude
de la relation entre les concepts théoriques et les conclusions qui
s'appliquent au monde réel. Elle devient alors une branche de
l'économie où on examine la façon dont les
économistes justifient leurs théories et les raisons qu'ils
évoquent pour préférer une théorie à une
autre.
A. Essence des données
Dans une démarche scientifique, une
donnée est appréhendée comme un élément
fondamental sur lequel se bâtit un raisonnement, une recherche, une
étude ou une oeuvre, afin que la classification de l'information
permette de transformer les faits bruts en données. Elle consiste
à classer les faits recueillis à l'intérieur des
catégories prédéterminées. Il importe donc de
préciser la procédure que l'on utilise pour effectuer la
classification de l'information. Dans notre travail, les données sont
à caractère quantitative ayant trait à l'évolution
du taux de change et le prix de Diamant produit par la MIBA qui couvre la
période allant de 1992 à 2009.
B. Technique de récolte des
données
Comme nous l'avions précisé dans
l'introduction, que tout travail
scientifique doit être sanctionné par une
technique qui permettra une bonne récolte. Raison pour laquelle nous
avions procédé à la technique documentaire qui consistait
à la vérification des différents rapports de la Banque
Centrale du Congo de 1994, 2000, 2006 et 2008, des différents
Ministères ainsi que l'accession à des documents du Web par
Google, Wikpedia, ainsi qu'à divers autres documents en rapport direct
ou indirect avec notre sujet. L'étude documentaire : elle consiste
à relever des faits ou opinions dans des ouvrages ou
documents
48 WALLISER B. et PROU C. : La science
économique, Edit. Seuil, 1988, P 395
qui servent le plus souvent à appuyer une
argumentation. Mais l'étude documentaire peut aussi être l'outil
principal d'une recherche (état de l'art dans un domaine
particulier)49
C. Technique de traitement des
données
Dans cette étude, nous avons fait usage de la
méthode inductive laquelle nous a permis de faire recourt à la
méthode de moindre carré ordinaire. Dans cette optique, pour
traiter nos données, le logiciel Eviews nous a beaucoup plus
facilité ce traitement. Pour permettre la vérification de nos
hypothèses, l'outil économétrique nous a aidé dans
le cadre de la spécification de notre modèle ; afin de savoir si
ce dernier est significatif ou pas.
Par des procédés fondés sur
l'observation et l'expérience personnelle des choses et des faits, la
méthode de moindre carré ordinaire avec une régression
simple, a fait que nous sachions les implications ou l'influence qu'a le taux
sur les prix des biens en RDC durant notre période
d'étude.
D. Cadre d'analyse
Une fois que la revue de la littérature est
effectuée, l'on est en mesure de proposer un cadre permettant de
répondre aux questions posées. En effet, cette section a
été l'occasion de faire une description des méthodes de
recherches proposées pour chacun des objectifs de l'étude. Ces
méthodes peuvent être économiques et /ou statistiques ou
tout autre instrument permettant d'obtenir des résultats d'une
scientificité reconnue Par ailleurs, cette partie doit contenir non
seulement cette brève description des méthodes
générales qui seront employées mais également elle
fera une analyse des variables ou facteurs à mesurer ou à
étudier.
Pour appréhender ces problèmes, la
démarche adoptée ici a consisté à lier, par une
équation économétrique de long terme, les taux de change
effectifs réels à un vecteur de facteurs censés en
influencer l'évolution « normale » définie comme celle
observée en moyenne sur un large échantillon de pays en
développement.
49 MUSTAPHA KASSE, Méthodologie de la
recherche, PUF, Paris, 2000, P 20
TAUX DE CHANGE ET LES PRIX RELATIFS DES BIENS
ECHANGEABLES EN RDC OMWAMI V.
Soit le modèle yt = al] + a1Xt
+ Et avec comme :
· yt = la variable expliquée ou
endogène. C'est elle qui dépend du mouvement des autres
variables
· al] = c'est la constante
· a1 = coefficient de la variable exogène ou
variable explicatives
· Xt = est la variable explicative ou
endogène
· Et = est pris comme le coefficient d'erreurs ou
une variable aléatoire.
Pour ce qui concerne la modélisation, la
régression simple nous a permis d'expliquer l'influence du taux de
change sur le prix de bien, de vérifier s'il existe un
parallélisme entre ce dernier et le taux de change et aussi de voir la
tendance générale de l'évolution du taux de
change.
En cela, notre modèle s'explique comme suite
:
yt = al] + a1Xt + Et
yt = le prix de Diamant
endogène
al] = la constante
a1 = le coefficient de la variable exogène qui se
conçoit comme la pente sous l'équation linéaire et
l'élasticité en fonction logarithmique
Xt = représente le taux de change ou la variable
exogène Et = est le vecteur de la variable
aléatoire ou erreur
Ce chapitre, nous osons le rappeler, a porté
sur le fondement théorique et le cadre méthodologique de ce
travail. Dans les pages qui suivent, nous allons présenter les
données, les traiter, les analyser et interpréter les
résultats.
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