0.6. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE
La présente étude se réalise uniquement
dans la ville de Bukavu à travers la commune d'Ibanda en province du sud
Kivu à l'Est de la RDC, qui est notre site foire d'étude et
d'analyse de la consommation de la braise.
Dans le temps, cette étude couvre une période de
seize dernières années. Elle part donc de 1994 à 2010,
période au cours de la quelle la question de la déforestation
à été exacerbée par l'arrivée massive des
refugiés Rwandais et Burundais sur le sol congolais en
général et au Sud Kivu en particulier. Gette période qui
marque aussi la genèse de l'insécurité
généralisée à l'intérieur de la province Sud
Kivu, qui a provoqué jusqu' à lors un déplacement des
populations vers le centre ville de Bukavu, accentuant le taux de croissance
démographique.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion générale,
le présent travail met en relief 3 chapitres dont le premier concerne le
cadre théorique, conceptuel et quelques généralités
sur les forêts, le deuxième chapitre traite sur la monographie de
la commune d'Ibanda et l'analyse et interprétation des résultats
d'enquête et en fin le troisième chapitre porte sur les
différents axes stratégiques de la réduction du rythme de
la déforestation liée à la consommation de la braise au
Sud Kivu.
0.8. ETAT DE LA QUESTION
Nous nous rendons compte que ce sujet d'étude est une
question qui est d'actualité et interpelle la conscience de tout
être humain, pour une prise en compte des mesures d'atténuation de
gaz à effet de serre et du changement climatique dans les pays
déjà attaqués par le problème de la
déforestation.
C'est ainsi que des conférences sur la prise des
conventions ont déjà été organisées au
niveau mondial et d'autres sont en cours en RDC. Certains chercheurs en ont
déjà parlé ; notamment de :
1. Mécanisme REDD (Réduction des Emissions dues
à la Déforestation et à la Dégradation des
forêts) ;
2. La prise de conscience du changement climatique qui remonte
vers la conférence de Rio de Janeiro de la communauté
internationale sur cette question du changement climatique. En élaborant
la convention Cadre des Nations Unis sur le Changement Climatique (CCNUCC).
Depuis ce temps, plusieurs autres rencontres ont évoluée.
Encadre N°1 : date historique conduisant au
processus REDD.
a) 1992 : Convention Cadre des Nations Unis sur le Changement
Climatique, adoptée en 1992 par plus de 150 Etats lors du sommet de la
terre à Rio de Janeiro, au brésil (où les 2 autres
conventions ont été adoptées : la convention sur la
désertification et la convention sur la diversité biologique).
b) 1997 : Le protocole de Kyoto (PK) pour
l'application de la CCNUCC adoptée en 1992, ce protocole engage les pays
signataires du Nord dits de l'annexe I de la CCNUC (ou pays
développés) à réduire leurs émissions de 5%
à leur niveau de 1990. Le PK classe également d'autres pays comme
faisant partie des pays de l'annexe II de CCNUCC (pays en
développement).
c) 2003 : COP-6 à Milan, en Italie.
Alors que jusque là les seules forêts plantées
étaient prises en compte dans le cadre de MDP (Mécanisme de
Développement Propre), c'est la première idée que les ONG
« environnemental défense » (ED, USA) et l'institut des
recherches environnementales en Amazonie (IPAM, Brésil) lancent
l'idée de compenser la réduction des émissions de GES des
forêts tropicales naturelles des pays en développement sur base
d'un scénario de référence (ou ligne de base), les
nouveaux marchés des carbones internationaux. Les réductions en
dessous de la ligne de base pourraient être vendues aux pays de l'annexe
I ou à des firmes privées.
d) 2005 : COP-11 à Montréal,
la Papouasie Nouvelle - Guinée (PNG), au nom de la coalition des Nations
des forêts tropicales humides et avec le soutien des scientifiques et des
ONG, fait une soumission pour continuer à poursuivre hardiment une
réduction des émissions liées à la
déforestation dans les pays en voie de développement.
e) 2006 : Publication du rapport de Stern.
L'analyse économique des coûts des impacts et de la
prévention/ adaptation au changement climatique contenue dans ce rapport
a soutenu que la REDD est une solution qui peut être
implémentée à court terne.
t) COP À 13 à Bali
(Indonésie). l'idée de la REDD se clarifie davantage, en
débouchant sur un plan, qu'on appelle plan d'action de Bali ou «
feuille de route de Bali » sur la REDD, adopté lors de cette
conférence des partis. La REDD sera incluse dans l'accord après
2012, l'accord après Kyoto en négociation. Mais comment ? Les
discutions continuent sur la méthodologie et l'approche.
g) 2009 CPO/MOP à Accra, qui insiste
sur les mécanismes de financement (approche fonds et approches
marché) et COP 14 à Poznañ qui insiste aussi sur la
nécessité des approches méthodologiques, notamment sur
comment faire le monitoring, le reportage et la vérification en
matière de la REDD.
3. R.B. Niller, en 1998 a écrit un
rapport sur « les sciences sociales et les défi de changement de
l'environnement planétaire »
Selon ce chercheur, le changement climatique est une
réalité et pour avoir des données nécessaires
à ce sujet, il faut que les études de sciences sociales sur le
changement planétaire soient organisées. Ces études
comprendront des travaux sur les interactions directes entre activités
humaines et processus physique et écologique, qui peuvent être
insignifiantes à l'échelle individuelle. Le chercheur estime que,
parmi les activités visées, il y a le déboisement,
épuisement des terres agricole, l'érosion de la couche
supérieure du sol, la
consommation de combustible fossiles et les émissions
des dioxydes de carbone, d'oxyde nitreux, de méthane etc.
En outre dans le même rapport, le chercheur affirme que
l'étude d'incidences socio- économique de changement
planétaires sera également capitale pour définir au niveau
national et interplanétaire la prise en compte des politiques
d'adaptation et d'atténuation du changement planétaire.
4. Nacky LEKUMU B. « dans évaluation
préliminaire de l'impact de l'automobile et de combustibles ligneux sur
l'état de l'environnement à Bukavu et ses environs (1996-2006)
», l'auteur consacre son attention sur l'analyse aussi approfondie qu'il
aurait fallu des émissions de gaz carbonique et leur évolution,
aussi bien en pourcentage qu'en valeur absolue et propose des stratégies
qui pourront réduire le renforcement de gaz dans l'atmosphère de
la région de Bukavu.
5. M. M. Christophe : « Analyse des quantités des
braises consommées dans la ville Bukavu et leur impact sur
l'environnement ». l'auteur nous parle de la destruction du couvert
végétal de la partie Nord du territoire de Kabare au Sud-Kivu,
découlant de la consommation à partir de la ville de Bukavu et
certaines conséquences y relatives entre autre la crise du bois, les
perturbations climatiques, les éboulements et propose de mettre un
projet de reboisement dans des sites impropres à l'agriculture dans
Irambi.
En revanche, la présente étude se distingue des
autres dans la mesure où elle consacre son attention sur la consommation
de la braise à partir des ménages dans la ville de Bukavu en
commune d'Ibanda, et établie une relation avec la déforestation
des sites d'approvisionnement à savoir : les axes éco
géographiques Mwega et Kalonge, et tante de mettre en relief une gamme
de stratégies et mesures alternatives pouvant contribuer à
économiser l'usage de ce combustible ligneux par les ménages
utilisateurs et envisage à développer d'autres alternatives
prises comme mesures d'atténuation en vue de réduire ou ralentir
cette déforestation liée à l'usage du bois-énergie
au Sud Kivu.
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