RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE
ET POPULAIRE
MINISTÈRE DE L'ENSEIGEMENT SUPÉRIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE
COMMERCE MÉMOIRE FIN D'ÉTUDES
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE EN
SCIENCES COMMERCIALES ET FINANCIERES
Option : Management THÈME
VEILLE STRATÉGIQUE ET COMPÉTITIVITÉ
DES ENTREPRISES. CAS: ATM MOBILIS
(Durée du stage : Du 28/
02 / 2010 Au 16 / 05 /2010) (Entreprise d'accueil : ATM
Mobilis - DG - Alger)
Elaboré par : Encadré par :
AZARI Nassima Dr. BELAIDI Abdelaziz
HAMITOU Yasmin Mr SAHEB Abdelkrim (ATM
Mobilis) MOUACI Sarah
cRemerciements
Wbus remercions tout d'abord Dieu, th tout puissant, qui a
conduit nos etudes et nous a donne fa patience, fa sante et th courage pour
terminer ce travail et pour que nos conditions soient plus ou moins
meil-thures.
Wbus tenons tout particulierement a remercier Monsieur OE
AIDI Abdefaziz, cravoir accepté de nous suivre dans ce projet, et de
nous soutenir dans nos &marches de recherches, par ses remarques
pertinentes. Ainsi de nous avoir permis crexpthiter son savoir et ses
connaissances pour réfaboration de notre mémoire.
Wbus tenons ega(ement a adresser nos remerciements a
Monsieur SA7fE0 Abdelkarim, sous directeur veil-th et intelligence
economique au sein crATM Mobil-is pour son accuei( chathurewc et son
encadrement, ainsi que tout th personnel - et speciathment Mr .1-(ADJADI er Mr
ATV:AWE.
Wbus remercions ega(ement, sincerement et profondement,
l'ensembth du corps enseignant, administratif de l'ESC-A4ier speciathment 0 Mr
AWYAIVE, MeCth AROVO, Mr NEMISSI, Mr INEDDADENE et Mr DAYaA pour thurs soutiens
et thurs aides, sans oublier Tacine, Mounir et .1-famza.
Sous remercions ega(ement ths membres de jug, de nous avoir
fait honneur dival-uer notre travail
Et enfin, notre profonde gratitude s'adresse a nos
famil-ths, fi-eres et sceurs, amis, nos coltegues avec thsqueCs nous
aeons partage ensemble ths moments inoubliabths pendant ce cycle de licence, ou
ceux qui de thin ou de prés, chine maniere ou chine autre, ont concouru
a Oefaboration de ce mémoire.
SOMMAIRE
Introduction Générale a
Chapitre I : Intelligence économique et veille
stratégique
Introduction 2
Section 1 : L'intelligence économique ..
3
1.1. Historique .. 3
1.2. Définition 3
1.3. L'Etat et l'intelligence économique .
4
1.4. Fonctions et objectifs 5
1.5. Intelligence économique et veille
stratégique . 7
Section 2 : La veille stratégique
9
2.1. Définition 9
2.2. Caractéristiques d'un système de
veille. 10
2.3. Fonctions et objectifs 12
2.4. Organisation de la veille 15
2.5. Cycle de veille 19
2.6. Moyens humains, techniques et financiers
22
Conclusion .. 27
Chapitre II : Composantes de veille
stratégique et avantage concurrentiel
Introduction . 29
Section 1 : Types de Veille Stratégique
30
2.1. Veille technologique .. 30
2.2. Veille commerciale 32
2.3. Veille concurrentielle 34
2.4. Veille environnementale 37
2.5. Types de veille et forces de porter 39
Section 2 : Avantage Concurrentiel ..
40
2.1. Concepts et définitions . 40
2.2. Les forces concurrentielles en présence ..
42
2.3. Stratégies concurrentielles 46
2.4. Risques associés aux stratégies
concurrentielles 48
2.5. L'avantage concurrentiel . 49
Chapitre III : Cas ATM Mobilis
Introduction 54
Section 1 : présentation du marché de la
téléphonie mobile en
Algérie et identité d'ATM Mobilis .
55
1.1. Historique du marché de la
téléphonie mobile en Algérie 55
1.2. Identité et historique d'ATM Mobilis
60
Section 2 : Etude et analyse sectorielle et veille
stratégique 75
1.1. Etude du marché de la
téléphonie mobile en Algérie . 75
1.2. Activité de veille au sein d'ATM Mobilis .
82
Conclusion 86
Conclusion Générale 87
Bibliographie
Annexes
Résumé
Liste des figures
I.1. L'intelligence économique et veille
stratégique . 9
I.2. Le cycle de veille 19
II.1. A quoi sert la veille technologique .
31
II.2. Types de veille et forces de porter .
39
II.3. Le modèle du cycle de vie 43
II.4. Les 5+1 forces qui commandent l'intensité
concurrentielle et la rentabilité du secteur .. 46
III.1. Part de marché en 2004 75
III.2. Part de marché en 2009 76
III.3. L'évolution de la part de marché des
3 opérateurs 2004-2009 77
III.4. Evolution et pénétration de la
téléphonie mobile 2004-2009 . 78
III.5. Lignes d'activités en 2009 . 79
III.6. Hexagone sectoriel d'ATM Mobilis 82
I.1.
Fonction de la veille et de l'intelligence ..
5
I.2. Les outils de recherche de l'information
24
II.1. Risques associés aux stratégies
génériques .. 48
III.1. L'évolution de la part de marché
2004-2009 .. 75
III.2. La téléphonie mobile en
Algérie 2004-2009 77
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
Aujourd'hui, les entreprises opèrent dans un
environnement
particulièrement instable. La mondialisation des
échanges, la globalisation des marchés, l'innovation
technologique constituent des facteurs de multiplication des risques qui
rendent la position des entreprises de plus en plus difficile.
En quelques années, l'Algérie est passée
d'une économie de pénurie et de monopole à une
économie d'abondance et de concurrence. De ce fait, le consommateur
algérien est devenu plus exigeant car il dispose d'un grand choix et la
lutte pour la conquête de parts de marché devient ardue pour
toutes les entreprises.
Corollaire de la surabondance d'information et de l'extension
du terrain d'action de l'entreprise, l'enjeu aujourd'hui est moins
d'accéder à l'information que de bien la traiter.
Seules les entreprises qui pourront mettre en place des
dispositifs de gestion des flux d'informations seront capables d'anticiper les
changements de comportement des acteurs de l'environnement, prévoir les
tendances d'évolution, détecter et comprendre les innovations
technologiques et prendre les bonnes décisions.
Ainsi, un système de veille stratégique solide
et efficace devient nécessaire. Il permettrait d'assurer la pertinence
au processus décisionnel des entreprises et de garantir leur
pérennité dans un environnement concurrentiel. Néanmoins,
la pratique de la veille comme système pour acquérir de la bonne
information nécessite une organisation méthodique et rigoureuse
oeuvrant dans la continuité, recoupant les données importantes,
définissant les informations à chercher en priorité et les
sources pertinentes à cibler. De même qu'il exige l'instauration
d'un dispositif regroupant un personnel compétent et
dévoué pleinement à la tâche qu'il lui incombe.
D'où son intérêt comme sujet de recherche.
Nous avons donc décidé d'étudier l'apport
de la pratique d'une veille stratégique à l'amélioration
des conditions de compétitivité et de développement de
l'activité de l'entreprise. Cet exercice constitue à nos yeux un
bon moyen d'enrichir nos connaissances dans certains domaines, la nature
même du travail demandé, recherche théorique, analyse,
synthèse et réflexion générale sur la
problématique, donnent, nous pensons, les éléments
nécessaires à une maitrise assez complète du sujet
traité.
A partir de la, le thème de recherche que nous allons
aborder dans le cadre de préparation de notre mémoire de fin
d'étude porte essentiellement sur « la veille
stratégique et la compétitivité des entreprises
»
Dans cette optique, la problématique que notre
étude cherchera a résoudre
est :
Quel est l'impact de la veille stratégique sur
l'avantage concurrentiel ?
De cette problématique générale
découleront les questions suivantes auxquelles nos tenterons de
répondre :
· Pourquoi et comment les entreprises organisent elles la
surveillance de leur environnement ?
· ATM Mobilis a-t-elle besoin d'une fonction de veille
stratégique pour assurer sa compétitivité?
Afin de mieux cerner les préoccupations suscitées,
nous nous sommes basées sur les hypothèses suivantes :
· Hypothèse n°1 : Les
entreprises surveillent leur environnement afin de saisir les
opportunités et détecter les menaces.
· Hypothèse n°2 : L'exercice
de la veille doit être méthodique et continu.
· Hypothèse n°3 : Face
à un marché en plein mutation, ATM Mobilis a réellement
besoin d'une activité de veille.
Pour nous approfondir dans notre recherche, nous sommes
amenées à être plus explicites, en abordant notre sujet en
trois chapitres :
Dans le premier chapitre, seront traitées les notions
d'intelligence économique et de veille stratégique.
Dans le second chapitre, il sera question des différentes
composantes de la veille stratégique, ensuite de l'avantage
concurrentiel.
Quant au troisième chapitre, nous allons le consacrer
à l'étude de cas d'ATM Mobilis.
Dans la démarche de traitement de notre modeste
mémoire, nous nous sommes basées sur une méthode
descriptive et analytique.
- Une recherche documentaire
- Une série d'entretiens avec un certain nombres de
cadres supérieurs d'ATM Mobilis et de l'Autorité de
Régulation des Postes et Télécommunications.
-Une analyse descriptive du marché de la
téléphonie mobile en Algérie ainsi que le fonctionnement
de l'activité de veille au sein d'ATM Mobilis.
CHAPITRE I
Intelligence Economique et Veile Stratégique
Maîtrise de l'information, sécurité des
données, menaces économiques... les thèmes de
l'intelligence économique sont au coeur des préoccupations de
toutes les organisations, États, entreprises,... Sans toujours dire son
nom, le concept est devenu un élément fondamental de leur
démarche stratégique en offrant une certaine visibilité
sur le flux d'opportunités et de menaces qu'implique un environnement en
perpétuelle évolution.
L'intelligence économique est un concept très
vaste qui recouvre à la fois la politique générale des
entreprises et la politique économique et sécuritaire des Etats
et des territoires. Elle englobe la veille stratégique qui est un outil
de surveillance de l'environnement et d'aide à la décision.
Dans ce chapitre nous allons dans un premier temps aborder la
notion d'intelligence économique comme introduction à la veille
stratégique, ses fonctions et objectifs, l'Etat et l'intelligence
économique et sa relation avec la veille stratégique.
Quant à la deuxième section elle sera
consacrée à la notion veille stratégique, ses
caractéristiques, ses fonctions et objectifs, son cycle, son
organisation et les moyens dont elle doit disposer.
Section1 : L'intelligence économique:
Il semble difficile d'appréhender la veille
stratégique sans un bref aperçu sur l'intelligence
économique (IE), car si le concept "veille" semble bien
distinct de celui d'intelligence économique, ils ne sont pas sans
liens.
1.1. Historique :
Le concept Intelligence Economique est en vogue
depuis la fin des années 1960 aux Etats-Unis. La première
définition date de 1967 par Harold Wilensky dans son ouvrage
"L'intelligence Organisationnelle", il définit l'intelligence
économique comme l'activité de production de connaissance servant
les buts économiques et stratégiques d'une organisation,
recueillie et produite dans un contexte légal et à partir de
sources ouvertes. Pour autant l'intelligence économique, en tant que
processus de recherche d'informations constant en vue d'une exploitation
économique existe depuis de très longues années, voire
siècles. En effet nombre de pays, lors de la colonisation ou des grandes
découvertes du 15ème et 16ème siècle, les pays
explorateurs rapportaient de nombreuses denrées ou technologies et
étaient utilisées comme un avantage décisif par les
nations (tel le coton anglais importé de sa colonie indienne...).
L'intelligence économique moderne trouve son origine
dans une période troublée de notre histoire. En effet durant la
seconde guerre mondiale les renseignements sur les mouvements de l'ennemi
étaient primordiaux. Les américains et les anglais, en
particulier, excellaient dans cette tache. Ce n'est donc pas étonnant de
les retrouver à la base du concept moderne.
En raison de leur avance technologique, au sortir de la
guerre, les américains, avec l'invention des ordinateurs et des premiers
réseaux d'intercommunication, sont les premiers à
développé ce concept.
Le Japon a développé un modèle de vision
stratégique, de coopération entre les entreprises qui peut
être assimilé à de l'intelligence économique. En
France, l'intelligence économique est un concept assez récent. En
effet les premiers travaux sur ce thème datent du Rapport dit Martre
19941.
1
http://iedanslemonde.blogspot.com/2007/11/bref-historique-de-lintelligence.html,
30/04/2010.
1.2. Définition:
Henri Martre définit l'intelligence économique
comme : « l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de
traitement et de distribution en vue de son exploitation, de l'information
utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées
légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires
à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les
meilleures conditions de qualité, de délais et de
coût".2
Alain Juillet (Haut responsable chargé de
l'intelligence économique - France) propose la définition
suivante : « l'intelligence économique consiste en la maitrise
et la protection de l'information stratégique pour tout acteur
économique. Elle a pour triple finalité la
compétitivité du tissu industriel, la sécurité de
l'économie et des entreprises et le renforcement de l'influence du
pays3 ».
1.3. L'État et l'intelligence
économique:
La question du rôle de l'État est posée.
Disposant de capacités de collecte et d'analyse de l'information
complémentaire à celles des entreprises, son rôle se
décline selon trois axes:
· D'une part, il organise la gestion de l'information
économique, afin d'aider les entreprises engagées dans la
concurrence internationale et soumises à la concurrence
étrangère sur leur propre marché domestique.
Accroître par une diffusion large d'informations élaborées,
leur potentiel d'analyse et leur permettre ainsi d'ajuster leurs
stratégies à ces nouvelles menaces concurrentielles.
· D'autre part, il veille à la protection du
patrimoine économique et technologique, notamment des entreprises
situées sur des créneaux stratégiques pour
l'économie nationale.
· Enfin, il mobilise les gisements d'informations de
l'administration, afin d'être en capacité de définir une
vision stratégique globale ainsi qu'une hiérarchie de
priorités et des axes d'intervention par zones
géographiques4.
2Henri MARTRE, Intelligence
Economique et stratégies des entreprises, La documentation
française, France, 1994.
3 Eric Delbercque, L'intelligence
économique : concepts, historique, doctrines et débats,
IERSE : institut d'études et de recherche pour la sécurité
des entreprise, 2006.
4 Henri MARTRE,
Ibid.
L'Etat doit donc:
· Intégrer le renseignement à
caractère diplomatique, politique, économique ou technologique
dans le processus de décision au niveau du gouvernement ;
· Maintenir son rôle de gardien du patrimoine
économique et de développement technologique ;
· Renforcer son rôle de stratège, avec la mise
d'une véritable doctrine de sécurité économique
;
· Développer les relations entre l'administration et
le monde de l'entreprise pour élaborer des stratégies globales
;
· Garantir la sécurité des citoyens.
5
1.4. Fonctions et objectifs de l'intelligence
économique :
1.4.1. Fonctions :
Le tableau ci-dessous récapitule les différentes
fonctions de la veille et de l'intelligence.
Tableau I.1 : Fonctions de la veille et de
l'intelligence.
Fonctions
|
Intelligence
|
|
Proactive
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Corine Cohen, Veille et intelligence
stratégique, Ed Lavoisier, Paris, 2004, p 108.
1.4.1.a. Fonction proactive :
L'intelligence économique à pour missions de
fournir des informations actionnables c'est-à-dire transformable en
actions et d'agir.
La première partie de la fonction de pro-activité
de l'intelligence se concrétise au moment de la diffusion des
résultats aux utilisateurs.
La deuxième partie de la mission correspond à
l'action elle-même. Il s'agit de mettre en oeuvre des actions d'influence
par exemple.
1.4.1.b . Fonction coordinatrice :
Elle s'entend au niveau des stratégies et au niveau
des opérations de différentes fonctions de la firme. Mais cette
fonction est peu citée dans la littérature.
Pour J-L Levet et R Paturel (1999) l'intelligence
économique a un rôle de coordination des stratégies en
favorisant les réflexions collectives. Selon D Rouach, une intelligence
efficace permet d'entrainer une coordination et une synergie
opérationnelles entre fonctions6.
1.4.1.c . Fonction protectrice:
Il s'agit d'une fonction charnière entre la veille et
l'intelligence, pour le rapport Martre 1994, elle fait partie d'une fonction
plus large de maitrise du patrimoine scientifique et technique des
savoir-faire. Cette dernière consiste en la protection, la maitrise et
l'enrichissement des savoirs et savoir-faire de l'entreprise.
Pour assurer une sécurité maximale à
l'entreprise, le rôle de l'intelligence économique consistera
à mettre en oeuvre des actions de contre-intelligence dans le cas de
crise, de désinformations.
La veille est partie intégrante de l'intelligence, les
dernières fonctions seront donc appréciées lors de l'abord
des fonctions de la veille (chapitre 1 section 2).
1.4.2. Objectifs:
L'intelligence économique permet d'anticiper les
mouvements de l'économie mondiale afin de mieux agir le moment venu et
de bénéficier de leurs avantages7.
6 Corine Cohen, Veille et intelligence
stratégique, Ed Lavoisier, paris, 2004, pp 106-107.
7 Bernard Norlain, l'intelligence
économique au service de l'entreprise, éditions
publisud, 1999, p54.
L'objectif poursuivi à travers l'intelligence
économique est, pour l'organisation, de déterminer une triple
capacité :
· capacité de gérer l'information : en lui
apportant la bonne information au bon moment sur le bon sujet aux
décideurs (stratèges) afin d'avoir une bonne utilisation de cette
information.
· capacité de protéger son patrimoine
immatériel: protéger le capital d'information, du savoir-faire,
défense de l'image.
· capacité d'agir sur un environnement de
façon proactive : action de communication, d'influence, de promotion de
l'image8.
A partir de ces objectifs, l'intelligence économique
permet à l'entreprise:
· de devenir plus performante : par la bonne gestion de
l'information. Francis Janréquiberry cité par Corine Cohen dit :
«le problème est non plus de recevoir de l'information, mais de
trouver le temps de la traiter »9 .
· de prendre des décisions : lorsqu'il faut
prendre des décisions importantes, comme un investissement majeur, un
changement de stratégie ou l'attaque d'un concurrent, l'intelligence
économique permet de prendre une meilleure décision, et une fois
que cette décision est prise, à minimiser les risques.
· de mieux vendre : avant de prendre contact avec un
client potentiel, une étude d'intelligence économique permet
d'identifier les décideurs et d'en établir les profils
psychologiques.
· d'obtenir un avantage compétitif : l'avantage
concurrentiel le plus radical que peut obtenir une entreprise est de
réussir à avoir le marché d'une manière
différente de ses concurrents. Cet avantage est relativement durable,
car pour que les concurrents puissent se mettre à niveau, il faut qu'ils
arrivent à voir, eux aussi, le marché d'une manière
différente. 10
La finalité de l'intelligence économique ne se
limite pas à surveiller et décrypter l'environnement en vue de
détecter, voir anticiper les menaces et les opportunités. Elle
comporte également les autres volets précités : expertise,
diffusion interne, sécurisation de l'information et protection du
patrimoine de même que les actions d'influence sur
l'environnement11.
8 Nicolas Lesca, veille
anticipative, Ed Lavoisier, France, pp 64-65
9 Bernard Besson, Jean-Claude Possin, Du
renseignement à l'intelligence économique, Ed Dunod,
paris 2001, p 2.
10 B Martinet et Y M Marti, Intelligence
économique, Ed Organisation, Paris, France, 1995, pp 13-15.
11 Nicolas Lesca, Ibid, pp 64-65
1.5. Veille stratégique et intelligence
économique :
La veille et l'intelligence économique sont bien des
concepts différents. Cependant, ils ont un lien et leurs pratiques
peuvent très bien se renforcer mutuellement.
Selon Sylviane Descharmes (2004), l'intelligence
économique englobe dans sa sphère plusieurs notions:
Sécurité économique, veille, renseignement, knowledge
management, lobbying,...mais reste un ensemble autonome12.
Au delà de ces notions, l'IE se relève sous trois
aspects principaux:
· Tout d'abord la Veille, qui consiste
à observer et à analyser ce qui se passe autour de
l'entreprise;
· Ensuite la Communication et la
Sécurité, c'est-à-dire à se
prémunir contre la veille des autres: savoir sur quoi on communique, le
faire savoir à tous les salariés, créer des
réflexes, voir inclure des clauses de confidentialité dans les
contrats de travail;
· Enfin le dernier aspect est le
Lobbying, à savoir l'injection d'informations dans
l'environnement de l'entreprise pour une décision profitable. Il s'agit
de faire en sorte que l'environnement prenne des décisions favorables
à l'entreprise. On peut citer le cas de la participation d'une
entreprise à un comité de normalisation. L'entreprise va essayer
de faire en sorte que la norme soit la plus proche de son savoir-faire, surtout
si celui-ci a une longueur d'avance sur les concurrents.
La veille stratégique est un concept
micro-économique (au niveau des entreprises) apparue en France dans les
années 1980. Elle est issue des sciences de gestion et du management
stratégique, c'est-à-dire du monde des entreprises.
L'intelligence économique est un concept macro et micro
économique associé à un objectif de Défense
Nationale, de Sécurité Nationale, et de
compétitivité durable de l'économie nationale et
territoriale. L'expression est issue initialement du monde des dirigeants
d'entreprises du domaine de l'armement, ainsi que des Pouvoirs Publics,
soucieux d'une vision globale à l'échelon national et de
défense économique du pays considéré globalement
« sécurité économique »13.
D'autre part, la veille a une fonction plus anticipative sur
laquelle vient se greffer une fonction informative plus large et plus
sophistiquée. Sa fonction
12 La veille stratégique du concept
à la pratique, l'institut atlantique d'aménagement des
territoires, France, juin 2005, p4.
13 Nicolas Lesca, Op.cit, p 183.
d'analyse peut aller jusqu'à la mise en
évidence d'impacts des événements qui vont survenir sur
l'organisation. Mais elle s'interdit toute intrusion dans le processus de
décision. L'intelligence économique va encore plus loin dans le
traitement de l'information. Elle dépasse l'identification des impacts
pour faire des recommandations, des préconisations à
l'utilisateur décideur. Elle peut également avoir pour fonction
de proposer ou même mettre en oeuvre des actions. Elle est ainsi plus
globale, plus offensive et s'insère davantage dans le processus de
décision stratégique que la veille14.
En conclusion, la veille stratégique est une
composante de l'intelligence. Ces deux concepts s'appuient sur des dispositifs,
des pratiques et des états d'esprit différents mais non pas
opposés.
Le schéma ci-dessous montre le lien entre la veille
stratégique et l'intelligence économique :
Schéma I.1: Intelligence économique et
veille stratégique.
Veille technologique Veille commerciale Veille
concurrentielle Veille environnementale
L'entreprise
Stratégique
Veille
Intelligence Économique
L'État
Source : Francis Bélime, Intelligence
économique et veille stratégique : quel enjeux pour les PMEs en
IT, Akova inc, Québec, 23 octobre 2007.
14 Corine Cohen, Op.cit, p 65.
Section 2: La Veille Stratégique :
2.1. Définition :
Humbert Lesca définit La Veille Stratégique
comme étant : « un processus collectif continu par lequel
un groupe d'individus traquent, de façon volontariste, et utilisent des
informations à caractère anticipatif concernant les changements
susceptibles de se produire dans l'environnement extérieur de
l'entreprise, dans le but de créer des opportunités d'affaires et
de réduire des risques et l'incertitude en général, ce qui
permet à l'entreprise d'agir très vite et au bon moment
».15
Pour Humbert Lesca et Caron marie-Laurence, la veille
stratégique est le processus par lequel est organisée
l'écoute des signaux faibles. La veille stratégique est
différente de l'espionnage, car elle se pratique dans la
légalité et le respect des règles déontologiques.
L'espionnage est le recours à des moyens illégaux
pénalisés par la justice et dont le piratage informatique n'est
qu'une facette. La veille stratégique est issue des recherches sur le
management stratégique. Elle est orientée vers la gestion des
informations issues de l'environnement extérieur d'une entreprise. Elle
désigne « le processus d'acquisition et d'exploitation des
informations à caractère stratégique et anticipatif,
disponibles dans l'environnement extérieur dans le but créatif
d'ouvrir des fenêtres d'opportunités et de réduire son
incertitude et ses risques vis-à-vis de son environnement
extérieur »16.
David Coudol & Stéphane Gros donnent la
définition suivante: « La Veille Stratégique est un
système d'aide à la décision qui observe et analyse
l'environnement scientifique, technique, technologique et les impacts
économiques présents et futurs pour en déduire les menaces
et les opportunités de développement. Elle s'appuie
essentiellement sur les informations ayant un caractère
stratégique ou décisions importantes lui associant le terme de
veille stratégique. » .17
A partir de ces définitions, nous proposons la
définition suivante de la veille stratégique: La veille
stratégique est le processus informationnel de collecte, de traitement,
de stockage et de diffusion de l'information afin de saisir les
opportunités et de détecter les menaces pour la prise de
décisions stratégiques concernant l'avenir de l'entreprise.
15 LESCA, Humbert, Veille stratégique,
Concepts et démarche de mise en place dans l'entreprise.
Ministère de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la
Technologie, DISTNB et ADBS, 1997, p27.
16 LESCA Humbert, CARON Marie-Laurence,
Veille stratégique : créer une intelligence collective au
sein de l'entreprise, Revue Française de Gestion,
septembre-octobre 1995,
http://veille-strategique.eolasservices.com/docs/lesca-caron-1995.pdf,
pp 58-68.(30/12/2009)
17
http://www.agentintelligent.com/veille/veille
strategique.html#Définition, 03/12/2009.
Aujourd'hui, si les entreprises s'intéressent à
la veille et à ses périphériques, c'est aussi parce que
les modèles d'organisation ont montré leurs limites. Les
entreprises ont un besoin fort d'informations internes et externes permettant
d'alimenter leur prise de décision afin de mieux maîtriser
l'avenir, notamment par la réduction des incertitudes mais aussi par une
exploitation pertinente de leurs ressources.
2.2. Caractéristiques d'un système de
veille:
A partir des définitions précédentes, nous
pouvons tirer les caractéristiques suivantes d'un système de
veille:
· Stratégique:
L'adjectif « stratégique » est
utilisé pour signaler que les informations fournies par la Veille
Stratégique ne concernent pas les opérations courantes et
répétitives, mais, au contraire, l'aide à la prise de
décisions non répétitives, non familières, pour
lesquelles on ne dispose pas de modèles déjà
éprouvés par l'expérience. Il s'agit cependant de
décisions qui peuvent avoir un très grand impact sur la
compétitivité et la pérennité de l'entreprise. Par
exemple, le choix d'un nouveau fournisseur a une importance stratégique
pour une entreprise industrielle, alors que la passation d'une commande
(répétitive) n'a pas une importance stratégique. Du fait
même que la veille stratégique doit aider à la prise de
décisions peu répétitives, concernant des problèmes
difficiles à structurer, l'utilisation des informations prend une
dimension créative.
· Volontariste:
Parce qu'elle vise un but créatif, la veille
stratégique ne saurait être un acte passif, limité à
une simple surveillance de l'environnement. C'est au contraire un acte
volontariste, exigeant que l'on aille au devant des informations
anticipatives.
· Intelligence collective :
La recherche volontariste (on dit aussi « proactive
») des informations de veille stratégique et leur utilisation ne
saurait être une démarche individuelle. Au contraire elle fait
intervenir divers membres de l'entreprise, chacun d'eux en fonction de ses
activités et de ses compétences. Pour cette raison la veille
stratégique est un processus collectif transverse à l'entreprise.
Ce processus englobe des phases d'interprétation des informations,
phases délicates nécessitant la mobilisation d'expériences
diverses.
· Créer :
Compte tenu des caractéristiques des informations dont
il est question, la veille stratégique englobe des phases
d'interprétation des signaux faibles qui s'apparentent à de la
créativité. En effet, les informations dont il est question ne
décrivent pas des événements déjà
réalisés, mais permettent de formuler des hypothèses et de
créer une vision volontariste. Interprétation et création
prennent appui à la fois sur les signes captés sur
l'environnement, sur l'expérience des personnes qui interprètent
les informations et sur les connaissances stockées dans l'ensemble des
mémoires de l'entreprise.
· Anticipation:
Les définitions de la Veille Stratégique
mettent l'accent sur l'anticipation et la détection de changements et
notamment d'éventuelles ruptures qui pourraient survenir dans
l'environnement pertinent de l'entreprise, les types d'informations auquel nous
nous intéressons ici sont celles ayant elles-mêmes un
caractère anticipatif : elles doivent fournir des éclairages sur
le futur, et non pas sur le passé ou le présent.
2.3. Fonctions et objectifs:
Se demander pourquoi les entreprises organisent la
surveillance de leur environnement revient à identifier les objectifs
assigné à la veille stratégique. Ces derniers
découlent directement de ses fonctions.
2.3.1. Fonctions:
2.3.1.a. Fonction anticipative :
La première fonction de la veille stratégique,
sa raison d'être même, est d'anticiper les menaces et les
opportunités qui surviennent dans l'environnement des entreprises. Elle
doit donc anticiper l'évolution des marchés, de la concurrence,
de la législation...
Les sources de menaces et d'opportunité sont
nombreuses et variées. Les menaces peuvent provenir par exemple des
concurrents, mais aussi d'une nouvelles législation à venir ou
l'obsolescence du patrimoine scientifique et technique de l'entreprise. Les
opportunités peuvent être la détection d'acquisition ou
d'alliances potentielles, la conception d'un nouveau produit, l'implantation
sur un nouveau marché étranger18, etc.
18 Corine Cohen, Op.cit, p 104.
2.3.1.b . Fonction informative :
L'autre raison d'être de la veille stratégique
est de fournir de l'information. Cette information, qu'elle recherche et
collecte au moyen de diverses méthodes et techniques, doit être
pertinente, c'est à dire de valeur, et correspondre aux besoins des
utilisateurs. L'objectif est ici de satisfaire les besoins en informations de
valeur des utilisateurs. Il peut s'agir de monter un dossier d'informations sur
un pays, sur un concurrent, à partir d'études, de monographie,
etc.
La fonction informative est basique dans l'activité de
la veille stratégique. L'information fournit par le service de la veille
stratégique peut être brute ou traitée. Dans ce dernier
cas, elle ressort d'une procédure d'analyse, de synthèse et de
mise en forme19.
2.3.1.c. Fonction analytique et synthétique
:
Une autre mission de la veille stratégique est d'analyser
les informations collectées, c'est-à-dire de les
décomposer pour en retenir les éléments essentiels.
La synthèse est indissociable de l'analyse. Elle
permet de mettre en relation et en corrélation des bribes d'informations
fragmentées, éparses, hétérogènes pour
construire un puzzle signifiant. Autrement dit, la synthèse rassemble
les éléments de connaissances en un ensemble cohérent,
destiné notamment à faciliter la prise de décisions.
Analyse et synthèse sont des fonctions essentielles,
en particulier lorsque l'information est surabondante (autre raison
d'être de la surveillance). Elles sont souvent
précédées ou accompagnées d'une opération de
tri et de sélection20.
2.3.1.d . Fonction de mise en forme :
La veille stratégique doit mettre en forme
l'information analysée et
synthétisée.la
qualité de cette mise en forme peut jouer un rôle important dans
la compréhension des connaissances diffusées.
19 Ibid, p 105.
20Corine Cohen, Op.cit p 105.
2.3.1. e. Fonction d'animation et de communication
:
La veille stratégique doit communiquer aux bons
destinataires les informations qu'elle a collectées, analysées,
synthétisées. Elle a également pour fonction d'animer ses
réseaux de veille pour favoriser les flux d'informations qui les
traversent.
2.3.1. f. Fonction d'identification des besoins
d'informations :
La littérature indique l'identification des besoins en
informations, comme l'une des fonctions de la veille stratégique.
Celle-ci doit répondre aux attentes formulées par les
utilisateurs, mais aussi deviner et satisfaire les attentes
implicites21.
2.3.1. g . Fonction protectrice:
Cette fonction est très liée à la
fonction d'anticipation des menaces dont elle est complémentaire. En
effet la détection ou l'anticipation de menaces s'accompagne logiquement
d'opérations de protection.
Présentée ainsi, elle concerne surtout la
composante technologique de la veille.
Le rôle de la veille sera par exemple d'éviter
l'obsolescence de ses savoir-faire en traquant les développements
technologiques internationaux, de permettre le dépôt de
brevets22 ...
2.3.2. Objectifs:
2.3.2.a. Objectifs liés à la fonction
anticipative :
Les objectifs liés à la fonction anticipative sont
:
· Une meilleure anticipation des menaces (intention
des concurrents, changement concernant la législation, les risques
politiques, les nouvelles normes....)
· Une meilleure anticipation des opportunités
(nouveaux besoins, nouveaux produits, nouveaux marchés, diversification,
ventes/achat de licence, accord de joint venture), cet objectif permettra une
meilleure réactivité, une meilleure gestion des crises
(l'entreprise serait mieux préparée à des changements
anticipés), une meilleure capacité
d'adaptation23.....
2.3.2.b. Objectifs liés à la fonction
informative au sens large (de la recherche à la communication de
l'information) :
La principale fonction de la veille est de fournir de
l'information brute, mais aussi analysée, synthétisée,
mise en forme, dans l'objectif principal de satisfaire les besoins des
utilisateurs en information de valeur.
En servant cet objectif central, elle permettrait une
meilleure connaissance de l'environnement de l'organisation, une meilleure
compréhension des plans et intentions des concurrents, diminution de
l'incertitude dans les prises de décision (en limitant les risques
d'erreur), une meilleure communication24.
2.3.2.c. Objectifs liés à la fonction
protectrice:
Les objectifs liés à la fonction protectrice
seraient une meilleure protection contre l'obsolescence des savoir-faire et des
technologies, une meilleure protection contre la désinformation, les
actes de malveillance... (Il s'agit alors d'assurer la sécurité
de l'entreprise)25.
2.3.2.d. Objectifs de compétitivité:
Pour le collectif du rapport Martre, la surveillance est
devenue l'un des moteurs essentiels de la performance globale des entreprises
et des nations. Cette idée est partagée par la grande
majorité des auteurs, qui affirme que l'objectif final et principal de
la surveillance est l'amélioration de la compétitivité et
de la performance de l'organisation.
Une surveillance permettrait une amélioration de la
position concurrentielle (évolution des parts de marché), de
diminutions de coûts (de R&D, production...), d'économie (ou
un gain) de temps, d'une meilleure innovation ; d'une meilleure qualité
des produits, de meilleurs ventes.
23 Corine Cohen, Op.cit, p 109
24 Ibid, p 110.
25 Ibid, p 110.
L'objectif principal de la surveillance est de fournir une
aide à la décision. Son efficacité ne peut se mesurer
qu'indirectement, à travers la qualité des décisions
prises26.
2.4. Organisation de la veille :
La mise en oeuvre du programme de veille dans l'entreprise peut
se faire exclusivement en interne, en externe ou les deux en même
temps.
2.4.1. L'approche interne :
Cinq éléments principaux décrivent
l'organisation de la surveillance, son degré de formalisation, son
ancienneté, son niveau de centralisation ou de décentralisation,
son rattachement hiérarchique et sa structure en réseaux. Un
certain degré de formalisation et d'ancienneté, un rattachement
hiérarchique élevé, un réseau dense et actif
semblent être des facteurs d'efficacité de la surveillance.
2.4.1.a. Formalisation de l'activité de veile
stratégique :
Une activité est caractérisée de
formalisation s'il existe des règles et des procédures
écrites régissant son fonctionnement.
Les nombreux avantages attachées à une
surveillance formelle (et les inconvénients majeurs liés à
une surveillance informelle) expliquent l'évolution rapide vers la
formalisation de l'activité.
Un tableau en annexe (tableau n°1) récapitule les
avantages et les inconvénients d'une surveillance formelle et d'une
surveillance informelle.
De nombreuses études ont montré qu'une grande
majorité de managers sont en faveur d'une activité de
surveillance plus formalisée : Diffenbach(1983) constate que 73% des
entreprises étudiées ont formalisé leur activité de
surveillance, Klein et Linneman (1984) quant à eux constate que plus de
la moitié des entreprises étudiées on recourt pour une
surveillance formelle.27 Cependant, certains analystes
insistent sur la nécessité de respecter une part de surveillance
informelle.
26 Corine Cohen, Op.cit, p 111.
27 Ibid, p 111.
2.4.1.b. L'ancienneté de la fonction veile
stratégique :
L'ancienneté de la fonction et le
phénomène d'apprentissage auquel elle est liée, sont
souvent évoqués pour expliquer l'avancement et
l'efficacité de la surveillance.
2.4.1.c. Centralisation, décentralisation et
nombre de points de veile stratégique:
Les entreprises peuvent disposer d'une seule entité de
veille lorsqu'elles ont choisi de centraliser leur activité de
surveillance (Fahey et King 1977), ou d'un plus ou moins grand nombre de
cellules et/ou structures opérationnelles de l'entreprise (Stubbart1982
et Lesca H 1986).
Un tableau en annexe (tableau n°2) liste les arguments
avancés par les auteurs en faveur et contre chaque arrangement
organisationnel.
Devant les avantages et les inconvénients liés
à chaque disposition organisationnelle, le débat théorique
opposant centralisation et décentralisation a été
abandonné au profit d'une position moins tranchée
préconisant un mixage des deux types d'organisation: une surveillance
centralisée et décentralisée à la fois.
2.4.1.e. Rattachement hiérarchique :
Il est toujours recommandé de positionner les
fonctions hautement stratégiques au niveau des plus grandes instances
dirigeantes. Cette recommandation se retrouve fréquemment dans la
littérature consacrée à la surveillance. En effet, pour de
nombreux auteurs, la situation de l'entité spécialisée
révèle la position de l'entreprise vis-à-vis de
l'importance accordée à la fonction surveillance. C'est la raison
pour laquelle certains auteurs (Fahey et King 1977) préconisent de
rattacher l'unité de surveillance à la DG ou plus ou moins
près des dirigeants pour que l'importance et l'utilité
perçue de la surveillance soit la plus forte.
D'autres auteurs (Thiétart et Vivas 1981)
préconisent de confier la surveillance principale à des fonctions
existantes ayant des dispositions particulières pour cette
activité, comme les fonctions Planification, Marketing, Commerciale,
Achats ou Documentation. Les cellules de veille spécialisées
connaissent un rattachement logique, par exemple: la veille technologique est
rattachée au département Recherche et Développement, la
veille marketing et commerciale au département Marketing...
2.4.1.f. Organisation en réseau :
Toute démarche de surveillance doit fonctionner sur le
mode de l'échange et de la circulation de l'information. Pour respecter
cette règle, chercheuse et professionnelle s'accordent sur la
nécessité d'une organisation en réseau: les acteurs
impliqués dans l'activité de surveillance doivent être
reliés les uns aux autres au moyen de voies de communication physiques
ou virtuelles.
Deux éléments principaux contribuent à
l'efficacité d'un réseau de surveillance: sa diversité et
son activité.
+ Acteurs du réseau :
- Responsable de la veile :
Le responsable de la veille est un acteur clé dans le
dispositif. Il doit sensibiliser et convaincre l'ensemble des collaborateurs de
l'entreprise de l'intérêt de la démarche, et s'assurer en
permanence que les actions réalisées correspondent bien aux
besoins exprimés en premier lieu, tout en identifiant les besoins
émergents afin d'affiner et d'enrichir continuellement le plan de
collecte.
Si son rôle s'apparentait plus à celui de
documentaliste, chargé de l'ensemble du cycle de la veille il y a encore
une dizaine d'années, on assiste à une forme de
décentralisation de ce cycle au sein de l'entreprise, chaque utilisateur
ayant de plus en plus d'autonomie dans l'organisation de son plan de
veille.28
Ainsi, le responsable de veille devient plus l'animateur d'un
réseau ou d'une communauté de veilleurs : c'est un
créateur de liens informationnels.
- Observateurs
Ce sont les guetteurs ou les chasseurs, leur rôle est
de transmettre aux experts les informations collectées. Il est à
noter qu'ils peuvent parfois tenir aussi le rôle d'analyseur expert et de
ce fait transmettre directement les informations aux décideurs.
- Experts
28 Khaled Cherif, le management stratégique de
l'information dans l'entreprise de prestation de service,
Mémoire de magistère, Université d'Alger,
Faculté Des Sciences Économiques et de Gestion
spécialité management ,2005/2006
Dans le cas où le capteur n'est pas habile à
qualifier l'information, ou bien dans le cas où il s'agit d'un agent de
collecte automatique, les informations brutes doivent être
qualifiées (évaluées, mises en perspective, triées)
par un expert avant d'être diffusées.
Ces experts peuvent être aussi bien des collaborateurs
en interne que des acteurs externes. Ils participent également à
des groupes de travail comprenant des marketaires, chercheurs, producteurs etc.
Le fruit de leur collaboration est une synthèse à haute valeur
ajoutée et transmise aux décideurs.
- Clients de la veille
Les clients de la veille (destinataires des produits
d'informations) ne doivent pas se positionner comme de simples consommateurs.
Afin de construire un système de veille de qualité, ils doivent
donner leur avis sur les informations qui leur sont envoyées, afin
d'affiner le besoin exprimé en première instance, et ainsi de
« boucler » le cycle de la veille.
- Décideurs
Ils utilisent les résultats (dossiers de la veille)
des traitements d'informations afin de prendre des décisions d'ordre
stratégiques pour l'entreprise.
2.4.2. Sous-traitance et co-traitence de la veille :
Dans certains cas, il peut être judicieux de faire appel
sur des projets définis à des sous-traitants pour réaliser
tout ou partie des actions de veille.
En général, cette sous-traitance est
réalisée par des sociétés
spécialisées en veille. Elle peut concerner le captage, l'analyse
et le traitement de l'information qui va se concrétiser sous forme d'un
rapport avec des recommandations. Dans d'autre cas, le consultant peut remonter
vers la stratégie, et il est chargé d'apporter une
réflexion sur la définition d'axes de veille et d'indicateurs. Le
consultant peut également apporter sa contribution à
l'amélioration ou la création d'une cellule de veille interne
à l'entreprise.
L'intérêt de l'appel à des consultants
externes repose sur leurs compétences leur disponibilité et les
délais. Ils peuvent répondre à une surcharge ou à
un manque de personnel dans la structure interne. Dans certains cas, l'appel
à des consultants peut répondre à un manque de personnel
qualifié dans l'utilisation d'une technique ou d'un savoir-faire
particulier, ou encore l'accès à un carnet d'adresses dans un
secteur inconnu de l'entreprise. Le consultant apporte en plus de ces
éléments un regard neuf sur la problématique et son
expérience permet d'enrichir la problématique.
La plupart du temps, il est intéressant de partager le
travail avec la consultant et de passer ainsi de la sous-traitance à la
co-traitance. Cela permet, d'une part, de mieux piloter l'étude et,
d'autre part, d'acquérir par la pratique de nouveaux savoir-faire.
Dans certains cas, l'appel à un consultant est
indispensable si l'on décide de réaliser des études de
veille en commun avec d'autres entreprises. C'est le cas pour des PME qui n'ont
pas les moyens de se payer une structure de veille à temps complet ou
dans le cadre d'études qui concernent une
filière29.
2.5. Cycle de veille:
Après les premières expériences de mise
en oeuvre de la veille, les praticiens ont définit un processus-type qui
a fait référence .Ce cycle permet de formaliser l'ensemble du
processus de veille. Il est articulé autour quatre phases suivantes :
l'identification des besoins (ciblage), la collecte d'informations, le
traitement (analyse et synthèse) et la diffusion de l'information.
Figure I.2 : Le cycle de veille
La diffusion de l'information
Le traitement et l'analyse
La collecte d'informations
L'Identification des besoins en information
Source : Lendrevie Lévy LINDON, Mercator,
édition DALLOZ, 7émé édition,
p218.
29 Laurent Hermet, Veille stratégique
et intelligence économique, Ed Afnor, France, Avril 2007, pp
22-23.
2.5.1. Identification des besoins en information :
Il s'agit de fixer les sujets qui doivent faire l'objet d'une
veille active et les hiérarchiser selon leur degré d'importance.
L'analyse des besoins nécessite de répondre aux questions
suivantes :
· A qui s'adresse le travail de veille?
· Quels sont les domaines ou les problématiques
particulièrement imposantes pour les décisionnaires ?
· Quels sont les principaux facteurs d'incertitude et
d'ignorance qu'il faudrait réduire ?
· Quels types de décision sont liés à
ces domaines ou à ces problématiques ?
· Quel type d'information utile pour préparer ces
décisions?30
Si les responsables de cette étape n'ont pas bien
identifié les besoins en information ; les synthèses produites
par la cellule de veille risquent de ne pas être ni lues ni
utilisées ; car elles ne répondent pas aux besoins de leurs
utilisateurs.
2.5.2. Collecte d'information :
La compréhension des besoins en termes de veille de
l'entreprise doit conduire les veilleurs dans une deuxième étape
à définir les informations qu'il faut collecter. Par exemple,
concernant l'analyse d'un concurrent, il peut s'agir de données
financières, données d'activité (part de
marché...), données de satisfaction des clients, mouvements
stratégiques...
Pour obtenir l'information recherchée, les veilleurs
doivent déterminer les sources d'informations pertinentes (les sources
papier, magazines, quotidiens, revues, rapports, internet, bases de
données, informations orales, assister à la présentation
d'un concurrent dans un congrès,...)
Cette phase doit permettre un premier classement et un stockage
des informations brutes (les données):
+ Sources d'information:
a. Sources formelles ou
informelles:
30 Lendrevie Lévy LINDON, Op.cit,
p218.
· Les sources formelles prennent
généralement la forme de documents écrits, quel que soit
le support de ces documents: presse professionnelle ou grand public,
études publiées, sites web, bases de données, information
financière, dépôt de brevets...Les sources formelles sont
ainsi de nature documentaires.
· Les sources informelles prennent la forme
d'observations ou sont de nature orale, résultant d'entretiens: salons,
expositions, colloques, organisations professionnelles, distributeurs, clients,
fournisseurs, prestataires de service, expert... Les sources informelles sont
sollicitées par le biais de réseaux d'informateurs.
b. Sources internes ou externes:
· Les sources internes sont le fait d'informateurs internes
à l'entreprise : réseau de ventes, chercheurs, nouveaux
embauchés, salariés divers.
· Les sources externes viennent d'acteurs
extérieurs à l'entreprise et peuvent être soit formelles
(étude documentaire), soit informelles (observations et entretiens) .En
externe, les responsables de veille doivent créer des réseaux de
contact: journalistes, clubs professionnels, clients, etc.
c. Sources ouvertes ou
fermées:
· les sources ouvertes sont des sources d'informations
librement accessibles, publiques ou semi-publiques : la collecte d'information
se réalise en cherchant l'information disponible ou facilement
accessible. Par exemple : les statistiques publiées par l'administration
ou les fédérations professionnelles, la presse, etc.
· les sources fermées sont les sources
d'information non publiques, soit qu'on a eu accès à ces
informations en payant un droit d'accès (par exemple des études
réalisées par des cabinets, des bases de données...), soit
qu'on a créé l'information par des méthodes
d'investigation (veille active, par exemple l'étude du climat social
dans les établissements du concurrent) 31.
2.5.3. Analyse et traitement des informations :
31 Lendrevie Lévy LINDON, Op.cit,
pp219-220.
Dans cette phase, les veilleurs doivent évaluer et
analyser les informations et faire une synthèse afin d'apporter de la
valeur ajoutée aux informations collectées et leur donner du
sens.
· Evaluation / Tri: Il s'agit de
déterminer les informations utiles et inutiles. Ces dernières ne
doivent pas être supprimées, mais indexées comme telles
afin d'en conserver une trace, ce qui est particulièrement utile dans le
cas où la veille est effectuée par plusieurs personnes.
Cette étape fait notamment appel aux « experts
», pouvant valider ou évaluer le niveau de qualité voire de
véracité d'une information.
· Analyse: cette étape
doit permettre de donner du sens à certaines informations ou
données brutes, de les mettre en perspective. Les informations peuvent
en particulier être indexées en fonction d'une taxonomie propre au
système de gestion électronique de documents.
· Synthèse: afin de
répondre à la question posée par la finalité, une
synthèse des informations doit être produite
régulièrement, afin d'être directement utilisable
(opérationnelle) par les clients de la veille32.
2.5.4. Diffusion :
Les informations n'ont de valeur que si elles parviennent au
bon moment, sous la forme voulue, aux bonnes personnes. Aussi les
résultats de la veille peuvent être mis à disposition des
interlocuteurs intéressés en leur permettant d'accéder
à une base de données ou à des documents (par exemple, sur
l'intranet de l'entreprise) ou transmis aux destinataires sous forme
écrite (rapports) ou orale (exposés) de façon
périodique.
2.6. Moyens humains, techniques et financiers de la
veille stratégique :
2.6.1. Moyens humains :
Six éléments semblent jouer un rôle
important dans l'efficacité de la surveillance :
2.6.1.a. Importance et utilité perçues
de la surveillance :
32 Humbert Lesca, Veille stratégique, concepts et
démarche de mise en place dans l'entreprise, Ministère
de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie, DISTNB
et ADBS, France, 1997, p11
Il semble d'après de nombreuses études
(Diffenbach1983, Marteau1985) que l'importance et l'utilité de la
surveillance notamment de leurs perceptions par les dirigeants et par le
personnel de l'entreprise soit un facteur d'efficacité de la
surveillance.
2.6.1.b. Le soutien et l'implication de la Direction
Générale :
Le soutien et l'implication de la Direction
Générale (DG) sont très souvent cités comme facteur
d'efficacité numéro un de la surveillance (O'Connel et
Zimmerman). Pour plusieurs analystes, le soutien de la DG est le principal
catalyseur de la surveillance. Cet élément est encore plus
important au moment de la mise en place de l'activité33.
2.6.1.c. L'existence et la qualité du
Responsable Veille Stratégique (RVS) :
Un responsable surveillance semble indispensable pour la
majorité des auteurs. Le choix de ce responsable est capital dans
l'efficacité de l'activité. Il doit jouer un rôle
polyvalent d'animateur, de médiateur, de contrôleur... de
l'activité de surveillance. Pour être pertinent, le choix du
responsable surveillance semble devoir s'opérer selon plusieurs
critères : sa formation, son origine et son parcours professionnel, son
expérience et ses réalisations antérieures dans
l'organisation, son pouvoir dans l'organisation, la richesse de ses
réseaux personnels...
Par ailleurs, de nombreux auteurs insistent sur les
capacités intellectuelles et les qualités humaines requises du
responsable surveillance mais aussi de tous les participants à
l'activité de surveillance de l'organisation. Ils doivent
posséder un esprit ouvert, curieux, critique, des capacités
d'analyse et de synthèse, des aptitudes pour la communication, du
charisme34...
En ce qui concerne les capacités requises du RVS, on
peut citer les résultats des recherches de Prescott. Le chercheur a
identifié sept capacités clés du RVS :
· La capacité à définir et à
comprendre les besoins du client,
· La capacité à construire une
méthodologie de recueil et de traitement d'informations
multi-sources,
· L'analyse,
· L'analyse statistique et de données,
· La capacité à produire des conclusions,
· La capacité à communiquer ses
résultats aux décideurs,
· La capacité à recueillir
l'évaluation du client
2.6.1.d. Qualité des autres acteurs de la
veille stratégique :
Il s'agit du personnel spécialisé en charge de la
surveillance, dirigé par le responsable surveillance, mais
également des salariés ayant une activité de
33 Corine Cohen, op.cit, p
194. 34Corine Cohen, Op.cit, p
196.
surveillance à temps partiel, en plus de leur
activité principale. En ce qui concerne le choix des candidatures aux
postes dédiés à la surveillance, on retrouve toutes les
exigences suscitées à propos du responsable surveillance. Mais
certains écrits soulignent la nécessité de profils
diversifiés selon la phase du processus de surveillance
concernée. Pour la recherche d'information par exemple, seront
recherchés des spécialistes des nouvelles technologies de
l'information. La phase de traitement de l'information (analyse et
synthèse) sera plutôt l'affaire d'analystes. Les qualités
des chargés de surveillance sont des facteurs fondamentaux dans
l'efficacité de la surveillance, il s'agit de leurs capacités,
mais aussi et surtout de leurs qualités humaines.
2.6.1.e. Une culture collective de l'information :
La surveillance est une activité basée sur le
partage, l'échange et la circulation d'information au sein des
réseaux variés. Elle sera plus efficace dans un contexte
favorable où l'information n'est plus considérée comme un
outil de pouvoir. Ce problème culturel est lié à la
nationalité de l'entreprise, il se pose moins au Japon qu'en France par
exemple. D'autre part, la collecte, le classement, la synthèse et la
communication des données dépassent, si l'on veut qu'ils soient
efficaces, les capacités d'une seule personne. En effet, la surveillance
est un travail collectif qui concerne, à différents
degrés, l'ensemble des salariés de l'organisation.
2.6.2. Moyens techniques :
La palette des outils utiles à la surveillance de
l'environnement n'a cessé de s'élargir, essentiellement en raison
de l'accélération de l'évolution des technologies de
l'information et de la communication. Utiliser et maitriser les outils
disponibles est incontestablement, un facteur d'efficacité de la
surveillance.
2.6.2.a. Outils de recherche et de collecte de
l'information :
Ils semblent infinis, surtout à partir d'Internet qui
compte environ neuf millions de sites et plusieurs milliards de pages. Le
tableau suivant présente quelques outils de recherche parmi les plus
connus35
35 Corine Cohen, Op.cit, p 201.
Tableau I.2 : Les outils de recherche de
l'information.
Outils
|
Note
|
Les annuaires en ligne
|
Très efficace pour les personnes pressé et qui
connaissaient d'avance la catégorie à rechercher.
|
Les moteurs de recherche simples
|
Sont très nombreux. Ceux qui ont une forte
notoriété sont les meilleurs.
|
Les métas moteurs de recherche
Les encyclopédies et dictionnaires en ligne
Les librairies en ligne
|
Très performant : puissance, rapidité,
simplicité.
Certain(e) sont payant(e)s.
Intéressantes pour construire une
bibliothèque en ligne.
|
|
Source : Corine Cohen, op.cit,
p201.
Ces moteurs de recherche permettent de retrouver les
données nationales et internationales sur les brevets dans plusieurs
langues. Ils proposent des recherches de logos, de marques et des reproductions
de dessins et modèles à partir d'une image. Des services payants
d'information et de veille par e-mail personnalisables par les utilisateurs
sont mis en place. Les bases de données en ligne et en CD-Rom sont
également très nombreuses et très utilisées des
spécialistes de la surveillance. De nombreuses sociétés
proposent des outils de recherche qui permettent d'effectuer des recherches en
langage naturel et d'obtenir immédiatement les documents
souhaités.
L'utilisation de l'internet semble liée à la
taille de l'entreprise, à son CA, à son environnement
concurrentiel et à son organisation. On a davantage recours à
l'Internet dans les grandes entreprises, dans les entreprises dont la
concurrence est mondiale.
2.6.2.b. Outils de traitement de l'information :
Il existe des outils qui analysent des volumes importants de
documents pour en extraire les informations clés et construire des
cartes de données montrant quels sont les principaux concepts et les
liens qu'ils entretiennent entre eux (exemple: Lexi Quest Mine).
2.6.2.c. Outils de stockage de l'information :
Le stockage de données brutes ou traitées est
une des phases de la surveillance, suivie par un nombre croissant
d'organisation. Dans ce domaine, les offres sont également
amenées à s'étendre.
Il existe des outils qui permettent de stocker des
informations sous forme de fiches dont la sélection s'effectue par mot
clé36 (exemple: Idéaliste de la société
Cadic).
2.6.2.d. Outils de diffusion et de communication de
l'information :
Les voies de communication utilisées dans les
réseaux peuvent être multiformes. On distingue trois
possibilités: la voie orale est utilisée à l'occasion de
rencontres formelles ou informelles, la voie papier renvoie à la
conception de supports écrits, standardisés ou non, la voie
électronique recouvre les réseaux téléinformatiques
(téléphone, télécopie, télétel) et le
réseau des réseaux : le réseau Internet. Ce dernier est de
plus en plus utilisé au travers des services qu'il propose : la
messagerie (e-mail), les groupes (e-discussion), la recherche
d'information...il constitue un moyen sûr de développer la
communication en entreprise37.
Les NTIC facilitent et accélèrent les
échanges d'information au sein des réseaux de surveillance. Une
réelle évolution de la messagerie électronique aux
dépens de l'oral et de l'écrit.
2.6.2.e. L'intranet
Les avantages de ce nouveau moyen de communication sont
très nombreux :
L'intranet permet de gérer les flux d'information
internes de l'entreprise avec un minimum de coûts, d'efforts et de
délais. Aussi simple, convivial et attractif que l'Internet, l'intranet
est accessible à chaque salarié de l'entreprise. L'acquisition de
l'information est instantanée, sans aucune contrainte d'espace de temps
et de hiérarchie. Chaque type d'information a un accès plus ou
moins limité en fonction de son caractère sensible et
confidentiel. Chaque utilisateur peut mener sa veille à titre individuel
dans de meilleures conditions et apporter sa contribution à la veille
globale de l'entreprise en diffusant des informations à haute valeur
ajoutée. Il permet aussi de mieux rentabiliser les investissements
informatiques.
36 Corine Cohen, Op.cit, p203.
37 Ibid, p 203.
2.6.3. Moyens financiers :
L'importance du montant dédié à la
surveillance ne semble pas être un facteur d'efficacité de la
surveillance. En revanche, disposer d'un budget minimum, adéquat aux
besoins en surveillance de la firme et surtout d'un budget propre à la
surveillance semble être un facteur d'efficacité.
Une activité efficace de surveillance demande une
allocation de ressources spécifique, régulière et
continue. Un budget propre confère deux avantages majeurs: une autonomie
de gestion par rapport aux autres fonctions et une légitimité
accrue du responsable surveillance.
Conclusion :
A travers ce chapitre nous avons présenté le
concept veille stratégique, sa mise en oeuvre et son organisation au
sein d'une entreprise, avec un bref aperçu sur l'intelligence
économique en mettant l'accent sur le lien entre ces deux concepts. La
veille est partie intégrante de l'intelligence, elles s'appuient sur des
dispositifs, des pratiques et des états d'esprit différents mais
non pas opposés.
CHAPITRE II
Composantes de veille stratégique et
avantage
concurrentiel
La veille stratégique comprend différentes
veilles spécialisées: technologique, concurrentielle,
commerciale, environnementale. Ces veilles correspondent aux forces qui
régissent la concurrence au sein d'un secteur précis.
La démarche de veille permet aux entreprises de mieux
appréhender leur environnement en analysant les principales forces telle
que les substituts, les fournisseurs et clients, d'anticiper et ainsi d'agir
vite pour prendre une longueur d'avance sur leurs concurrents, ce qui leur
permet de se positionner et d'acquérir un avantage concurrentiel.
Dans le présent chapitre nous allons aborder d'abord
les différentes composantes de la veille stratégique, leurs axes
de surveillance, leurs rôles et leurs relations avec les forces
concurrentielles
Ensuite dans la deuxième section nous nous
étalerons, plus en détail sur l'avantage concurrentiel : les
forces concurrentielles en présence, les stratégies
concurrentielles, les risques associés aux stratégies
concurrentielles et en final l'avantage concurrentiel.
Section 1: les types de veilles
stratégiques
Bien qu'il soit difficile de les dissocier
véritablement, les experts distinguent habituellement quatre types de
veille. Elles s'articulent dans une certaine mesure sur les différentes
forces concurrentielles de Porter.
2.1. Veille technologique :
2.1.1. Définition:
Cette forme de veille est répandue à cause de
son caractère incontournable (Domaine d'activité de pointe) et de
sa pratique ancienne dans l'histoire de l'industrie, consiste en la
détection, la collecte, l'analyse, le traitement et la diffusion
d'informations techniques ou scientifiques.38
Pour Humbert Lesca (1986) la veille technologique
désigne : « les efforts que l'entreprise consent à
faire, les moyens dont elle se dote, et les dispositions qu'elle prend dans le
but d'être à l'affut et de déceler toutes les
évolutions et toutes les nouveautés qui se font jour dans les
domaines des technologiques et des technologies qui la concernent dans le
futur ». 39
Plusieurs définitions se rejoignent dans ce concept.
On retiendra cependant que c'est la veille que l'entreprise consacre au
développement des technologies et découvertes scientifiques,
d'innovation de produits ou de services, d'évolution des techniques de
production et systèmes d'information.
+ Il serait intéressant de dresser un inventaire du
patrimoine technologique de l'entreprise afin d'évaluer l'impact
concurrentiel des différentes technologies qu'elle maîtrise ou
qu'elle cherche à maîtriser et que nous pourrions classer en trois
groupes :
Les technologies de base : Elles sont
très présentes dans la réalisation d'une activité
et bien maîtrisées par l'entreprise.
Les entreprises ne peuvent donc se distinguer entre elles que
par leur capacité d'organisation interne et leur action commerciale
externe.
Les technologies clés : Ce sont celles
qui donnent à l'entreprise un avantage concurrentiel grâce
à une compétence distinctive.
38Introduction à la veille et aux
notions associées à l'information,
www.glsreseaux.com/veillestrategique/.../veillestrategique.pdf,
05/05/2010.
39 Emmanuelle-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, éd Economica, France, Aout
1994, p 23.
Les technologies émergentes : Ce sont
celles qui sont encore en développement et dont on peut craindre
qu'elles changent un jour les règles du jeu. Les entreprises commencent
parfois à peine à les utiliser et n'en n'ont peutêtre pas
encore vu toutes les applications possibles.
C'est en fonction de cette étude interne que
l'entreprise va définir les priorités de sa veille qui visera
essentiellement à déceler, parmi les technologies
émergentes, les technologies clés de demain dans son secteur
d'activité.
2.1.2. Informations spécifiques :
Ce type de veille s'intéresse :
· aux techniques et technologies mises en oeuvre par ses
clients, fournisseurs; partenaires et ses concurrents dans les domaines de son
cadre d'activité;
· aux découvertes scientifiques (publications sur
les nouveaux sujets);
· aux innovations technologiques;
· aux évolutions de procédés de
fabrication;
· à l'apparition de nouveaux matériaux;
· aux programmes en cours ou achevés par les
concurrents;
· aux brevets dans le domaine;
· aux systèmes d'information;
· aux expertises susceptibles d'être
mobilisées sur les nouveaux programmes.
Figure II.1 : A quoi sert la veille technologique
2.1.3. Rôle de la veille technologique :
Dans le contexte actuel, le développement de la
technologie joue un rôle considérable dans l'évolution
d'une entreprise.
Pour Mockler (1992) la veille technologique est aujourd'hui
un support indispensable dans la prise de décision à moyen et
long terme, dont une des retombées principales peut être
l'identification immédiate des compétiteurs potentiels ou
futurs.
D'après Jakobiak (1992), le rôle fondamental de la
veille technologique est de permettre une meilleure planification
stratégique de l'entreprise.
Humbert Lesca (1986)40 souligne les trois types
principaux d'arguments en faveur d'une veille technologique méthodique
de la part de l'entreprise:
· Ne pas se laisser supplanter par un concurrent : la
veille permet d'éviter la menace, "soit dans une optique
défensive, c'est-à-dire dans une optique d'assurance contre les
menaces inopinées, soit dans une optique offensive, c'est-à-dire
visant à obtenir un avantage technologique sur son concurrent"
· Prendre une avance décisive dans un domaine
où il n'y a pas encore de concurrence, en se mettant ainsi à
l'abri des "ruptures technologiques" et en devançant des concurrents
plus lents à réagir ou simplement absents.
· Ne pas gaspiller inutilement des ressources importantes
sur des produits déjà dépassés par la
concurrence.
La veille technologique permet donc à l'entreprise
d'être beaucoup plus précise sur ses prises de décision et
ses axes de développement. Elle a une fonction de positionnement par
rapport à l'environnement technico-concurrentiel : qui fait et fera quoi
? (repérer les nouveautés : produits, technologies, alliances,
développements en cours), quels sont les atouts actuels de l'entreprise
dans ce contexte ?
2.2. Veille commerciale :
2.2.1. Définition :
Le consommateur ou le client est au centre de
l'intérêt des entreprises, il est donc naturel de le
surveiller.
Cependant, l'activité commerciale de l'entreprise ne se
limite pas aux clients ou aux consommateurs. Il y'a d'autre variables qui
doivent être prises en
40 Emmanuelle-Arnaud Pateyron, La veille
stratégique, Ed Economiqua, Paris, 1998, p 144.
compte telles que les fournisseurs, les distributeurs, les
partenaires ainsi que le marché, son évolution, sa croissance et
ses tendances41.
La veille commerciale consiste en la recherche, le traitement
et la diffusion (en vue de leur exploitation) de renseignements relatifs
à l'environnement commercial de l'entreprise.
2.2.2. Informations spécifiques :
Un système de veille commerciale permet de fournir
à un service commercial les informations suivantes sur :
· L'actualité de ses clients;
· L'évolution des besoins des clients42
et leurs changements de goûts;
· Les prospects;
· Les tendances du marché de travail;
· Les appels d'offres privé et publics;
· La santé financière des clients;
· L'actualité de ses fournisseurs;
· La santé financière des fournisseurs;
· Le lancement de nouveaux produits. Les
clients :
Il s'agit de s'intéresser à l'évolution
des besoins des clients à long terme, l'évolution de la relation
des clients à l'entreprise et dans une moindre mesure à la
solvabilité des clients. Mais il faut également offrir de
nouveaux produits, créer des marchés et de nouveaux
créneaux43.
+ Gestion de la relation clients :
Entretenir de bonnes relations avec ses clients est un
challenge. A plus forte raison lorsque l'entreprise possède des milliers
(ou millions) de clients qui communiquent avec celle-ci via une flotte
importante de commerciaux.
Pour arriver à un résultat satisfaisant, les
systèmes de gestion des relations clients - Customer Relationship
Management (CRM)- doivent permettre aux responsables d'entreprise de mieux
comprendre leurs clients pour adapter et personnaliser leurs produits ou leurs
services.
41 Sid-Ahmed Yachir, les entreprises
algériennes face à la veille stratégique,
Mémoire fin d'étude licence, INC, juin 2007, p 41.
42 Laurent Herent, Op.cit, p 13.
43 Emmanuel-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, Op.cit , p24.
Les fournisseurs :
Il est important de suivre l'évolution et l'offre des
nouveaux produits, l'évolution de la relation du fournisseur à
l'entreprise, et enfin la capacité du fournisseur à procurer au
moindre coût les produits dont l'entreprise a besoin.
Les fournisseurs peuvent aider l'entreprise de deux
façons :
-Ils ont sollicités par leurs clients et connaissent les
extensions possibles de leurs marchés,
-Ils peuvent échanger de l'information et le
fournisseur peut tirer parti d'informations qu'on lui transmet, notamment sur
l'évolution de ces propres marchés. Il est donc envisageable de
mettre en place des protocoles équilibrant les droits et les devoirs,
les services et les contreparties44.
Le marché du travail :
Il est nécessaire de suivre de prés
l'évolution de l'offre de nouvelles compétences,
l'évolution de la relation de pouvoir de la main-d'oeuvre et de
l'entreprise et l'évolution du prix de la main-d'oeuvre.
Enfin, il convient de prendre également en compte les
insatisfactions. Même si 70% des personnes sont satisfaites d'un produit,
il faut absolument connaitre les reproches ou remarques des 30% de personnes
mécontentes ou indifférentes afin d'améliorer encore la
qualité du produit45
2.2.3. Rôle de la veille commerciale :
Avec la réalisation des missions de la veille
commerciale, l'entreprise peut :
· Optimiser ses achats (délais, prix, etc.);
· Retrouver rapidement une source d'approvisionnement en
cas de défaut d'un fournisseur;
· Identifier de nouveaux marchés;
· Orienter le message commercial;
· Surveiller son image;
· Elaborer des offres adaptées aux besoins de ses
clients et mettre en place des stratégies commerciales
appropriées.
44 Emmanuel-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, Op.cit, p24
45 Ibid, p25.
2.3. Veille concurrentielle :
Ce type de veille est, bien entendu, la continuité de
la veille commerciale et est nécessaire principalement, dans les
secteurs ou les marchés sont saturés, à cause du
caractère déterminant de la réactivité et de
l'anticipation.
2.3.1. Définition :
La veille commerciale consiste en la recherche, le traitement
et la diffusion d'information sur les avancées et les orientations
stratégiques de la concurrence en matière de produits,...
2.3.2. Informations spécifiques :
Michael Porter énumère les informations
nécessaires pour comprendre le comportement du concurrent et surtout
pour anticiper ses actions futures. Cellesci peuvent être
rassemblées en cinq points principaux :
· Les performances actuelles du concurrent;
· La stratégie du concurrent;
· Les nouveaux objectifs du concurrent;
· Les capacités du concurrent;
· Les hypothèses qui sous-tendent l'action et les
décisions du concurrent46.
Evaluer les stratégies et les
capacités des concurrents de façon permanente :
Les données qualitatives sont aussi importantes que
les données quantitatives. Beaucoup estiment à tort que seules
les données chiffrées sont nécessaires pour évaluer
les buts, les stratégies, les hypothèses ou les capacités
du concurrent. Or les informations intangibles (image de la marque, force de
vente,...) sont essentielles à prendre en compte.
Référons nous à un exemple d'un directeur
commercial d'une entreprise de cosmétiques qui surveille de près
ses concurrents concernant:
- Les efforts fournis en matière de
recherche-développement; - Les relations avec de nouveaux
fournisseurs;
- Le lancement de nouveaux produits;
- L'approche de nouveaux marchés;
- L'attrait d'une nouvelle technologie;
46 Emmanuel-Arnaud Pateyron, La veille
stratégique, Op.cit ,pp 132-133.
- Une nouvelle compagne de publicité; -
L'évolution des parts de marchés47;
- L'évolution des effectifs.
Toutes ces informations lui semblent essentielles afin
d'anticiper les réactions envisageables des concurrents concernés
par une nouvelle stratégie ou par une action de sa propre entreprise. Il
ne nous parait pas y avoir de limites véritables. Seules des limites de
coûts dans l'acquisition et le stockage des données recueillies
sur la concurrence sont envisageables. De façon générale,
90% de l'information dont a besoin une entreprise, sur ce qui se passe à
l'extérieur d'elle, peut s'acquérir à des couts
raisonnables et de manière tout à fait légale. Il suffit
encore une fois d'avoir créé son propre réseau de
relations et organisé de façon efficace48.
Les informations et l'intensité de la
concurrence:
L'intérêt des informations collectées
dépend fortement de l'intensité de la concurrence au sein du
secteur.
Plusieurs variables sont susceptibles d'accroitre le
degré d'intensité de la concurrence, notamment lorsque:
- les concurrents sont nombreux et équilibrés ;
il n'y a pas véritablement de leader. Il est donc très difficile
de surveiller tout le monde en même temps. Le plus efficace est
d'observer continuellement les parts de marché respectives ;
- La croissance du secteur est lente ; il faut alors surveiller
la croissance du secteur, comparée à celle des concurrents ;
- les couts fixes sont élevés ; cette situation
pousse les entreprises à vendre coute que coute pour amortir leurs frais
fixes ;
- les produits ne sont pas différenciés ;
lorsque le produit est perçu comme une marchandise de première
nécessité, le choix de l'acheteur repose sur le prix et la
qualité de service ;
- la capacité de production ne peut augmenter que par
paliers importants ; l'élément clé à surveiller
sera la politique d'investissement des concurrents et le processus de
fabrication ;
- les concurrents sont très divers ; il faut connaitre
les stratégies poursuivies par les concurrents pour ne pas se laisser
surprendre par les réactions curieuses des concurrents ;
47Laurent Hermet, Op.cit, p 13.
48 Emmanuel-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, Op.cit, p 20.
-les enjeux stratégiques sont très
élevés pour chacun ; c'est le cas lorsque la survie de
l'entreprise est inhérente à la réussite dans le domaine
retenu. Enfin, il est essentiel de connaitre la santé économique
des concurrents ;
- les obstacles à la sortie sont élevés
; il s'agit de toutes les oppositions environnementale (politiques,
culturelles,...). Il est donc indispensable d'identifier les principaux
obstacles ou de profiter de levées d'obstacles pour sortir d'un secteur
déficitaire ;
- les obstacles à l'entrée sont faibles ; on
s'expose à subir l'entrée permanente de nouveaux arrivants ;
- une riposte des entreprises déjà
installées est prévisible. Deux choses sont principalement
à observer : l'histoire, c'est-à-dire les réactions des
divers concurrents à des tentatives de pénétrations du
marché, et les manoeuvres en cours afin d'organiser des ripostes
communes.
2.3.3. Rôle de la veille concurrentielle :
Ce type de veille permet à l'entreprise d'identifier
ses concurrents directs et indirects, actuels et potentiels, en les
individualisant. Dans cette démarche l'objectif de l'entreprise est de
connaitre la stratégie, la politique tarifaire, les produits et
services, la politique de recrutement, les clients et les fournisseurs, de
chaque concurrent identifié et de s'y comparer, de façon à
anticiper les menaces et les opportunités susceptibles d'influencer le
devenir de l'entreprise et agir en conséquence en ajustant son
argumentation commerciale et en mettant en place une stratégie
commerciale plus efficace.
2.4. Veille environnementale :
La veille environnementale est la veille la plus
générale de toutes, et n'est néanmoins pas
négligeable, elle englobe le reste du champ de
l'entreprise49. Elle permet de déceler les moindres
mouvements de l'environnement.
Elle s'appuie sur la détection des signaux issus de
l'environnement, signaux forts ou faibles afin de s'approprier un avantage
stratégique. Elle peut se scinder en deux principales veilles : veille
juridique et veille sociétale. Ces deux dernières ont pour objet
de surveiller les évolutions juridiques, liées aux normes et aux
lois, et les évolutions de la société, normes et valeurs,
démographie, pouvoir d'achat.
49 Laurent Hermet, Op.cit, p 12.
2.4.1. Veille juridique:
2.4.1.a. Définition :
La veille juridique est une veille spécialisée
dans le domaine du droit. Elle intègre naturellement la veille
législative et/ou règlementaire50.
Elle consiste donc en la recherche, le traitement et la diffusion
de renseignements relatifs à la législation et la
réglementation.
2.4.1.b. Informations spécifiques:
Ce type de veille s'intéresse :
-aux lois et décrets; -à la jurisprudence; -aux
propositions de lois;
-aux conditions de régulation du marché;
-à la fiscalité;
-au traitement du contentieux.
2.4.1.c. Rôle de la veille juridique :
L'information juridique est un besoin pour tout citoyen
membre d'un Etat et vivant dans un Etat de droit ou pour toute organisation
dans un Etat de droit, personne morale, reconnue comme un acteur juridique avec
des droits et obligations.
Ce besoin étant universel et non sectoriel tout comme
l'est le besoin de sécurité juridique qui motive le
décryptage des règles applicables.
Parmi les éléments discrets qui poussent
à une demande ou besoin d'information juridique, la certification Iso
9001 qui s'impose dans l'ensemble des organisations à la recherche d'un
management certifié, exige la mise en place d'une veille juridique. Une
telle veille souvent doublée d'une veille technique permet à
celle-ci de maîtriser le cadre juridique dans lequel évolue son
activité et anticiper les modifications auxquelles ce cadre sera
inévitablement confronté. De la même manière, la
mise en place d'un système de management environnemental (ISO 14001),
oblige la société à introduire une procédure de
veille juridique et réglementaire.
Dans ce contexte la veille juridique permet :
- d'anticiper tout changement lié à l'adoption
d'un texte de loi; - d'offrir des services à la clientèle dans un
cadre légal;
50
http://fr.wikipedia.org/wiki/Veille
juridique, 25/04/2010.
- de travailler dans une dimension internationale
légale;
- d'avoir des engagements de partenariat sur des bases
légales.
2.4.2. La veille sociétale :
2.4.2.a. Définition :
La veille sociétale est liée à
l'environnement d'une société. Elle consiste en la recherche, le
traitement et la diffusion de l'information relative aux aspects
socio-économiques, politiques, géopolitiques et
socioculturels de la société51.
2.4.2.b. Informations spécifiques :
Ce type de veille s'intéresse aux:
· aux mouvements sociaux;
· au dépôt de contestations;
· à l'évolution des mentalités;
· au comportement des consommateurs;
· aux habitudes des consommateurs;
· à l'évolution de la démographie;
· aux risques (désordres, conflits, etc.).
2.4.2.c. Rôle de la veille sociétale
:
La veille sociétale a pour objet de suivre les
changements de la population concernée par leurs produits ou services
afin de mieux cerner leurs nouveaux besoins.
51 Emmanuel-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, op.cit, p 26.
2.5. Types de veille et forces de porter:
Figure II.2 : Types de veille et forces de porter
Veille commerciale
Fournisseurs
Veille environnementale
Veille Technologique
Veille concurrentielle
Concurrents du secteur
Substituts
Entrants potentiels
Veille commerciale
Clients
Source :Laurent Hermet, Op.cit, p8.
Selon la théorie des systèmes, l'entreprise est
un système ouvert. Elle se développe en s'adaptant
continuellement à son environnement externe et par l'influence qu'elle
exerce sur cet environnement. En management stratégique on distingue
deux types d'environnement :
· L'environnement spécifique :
Il recouvre les acteurs du marché de l'entreprise sur
lesquels, ses décisions et ses actions peuvent avoir une influence plus
ou moins significative52.
52 Nicolas Lesca, Op.cit, p156.
· L'environnement global : Il
recouvre l'ensemble des acteurs dont les décisions et les actions
s'imposent à l'entreprise, sans que cette dernière n'ait vraiment
la possibilité de rétroagir53.
Les démarches locales de veille sont celles qui se
focalisent ou se spécialisent en particulier sur une facette de
l'environnement spécifique ou global, en relation avec un sujet
d'intérêt, un métier ou une activité de l'
entreprise54.la figure
au-dessus dresse un inventaire non exhaustif des types de démarche
locales de veille.
· Les veilles de type concurrentiel, commercial et
technologique se focalisent sur l'étude et la surveillance d'une facette
de l'environnement spécifique (concurrents, substituts,...).
· La veille de types environnementale (juridique et
sociale par exemple) se focalise quand à elles sur l'étude et la
surveillance d'une facette de l'environnement global.
Section 2 : Avantage Concurrentiel
2.1. Concepts et définitions :
· Concurrence:
« On considère comme concurrent tout ce qui
peut réduire la capacité d'une entreprise à
générer du profit et plus largement tout ce qui peut
empêcher une organisation de constituer un avantage concurrentiel en
limitant son degré de liberté
stratégique.»55
La concurrence englobe toutes les offres rivales, existantes ou
potentielles, qu'un acheteur peut envisager d'acquérir.56
· Avantage concurrentiel :
Le concept "avantage concurrentielle" détient une
place privilégié dans le domaine d'administration
stratégique de l'entreprise. Jean-Philippe Deschamps et P. Ranganath
Nayak d'Arthur D. Little disent que : « Seules survivront et se
développeront les entreprises qui sauront créer,
simultanément et de façon
53 Ibid, p156.
54 Ibid , p157.
56 Gerry JOHNSON et autre, Stratégique,
2éme éd, éd Pearson Education, Paris, France, 2004, p145.
57Philip KOTLER et autres, marketing management,
12émé édition, édition Pearson Education,
Paris2006, p32.
continue, une valeur exceptionnelle à leurs clients,
leurs actionnaires et leurs employés".
L'avantage concurrentiel est l'élément que
l'organisation maîtrise mieux que la concurrence et qui lui permet
d'être compétitive. C'est donc un atout stratégique par
rapport à la concurrence du fait de la position concurrentielle que lui
procure cette avance.
L'avantage concurrentiel doit être durable ou
difficilement remis en cause, défendable face aux menaces des
concurrents et facilement reconnaissable.
Toute entreprise doit tenter d'acquérir une position
de force qui lui permette de se démarquer de ses concurrents. Cette
position sera obtenue grâce à un élément distinctif
qui, s'il est perçu positivement par les consommateurs, constituera un
avantage concurrentiel. Cet élément peut être, entre
autres, une particularité du produit, une façon différente
d'utiliser les réseaux de distribution, un outil de promotion ou une
politique de prix avantageuse. Pour l'entreprise, il s'agit d'acquérir
une position unique grâce à une particularité qui lui donne
prépondérance sur toute autre entreprise.
· Compétitivité :
"La compétitivité est la capacité de
fournir des biens et services au temps, place et forme requises par les
acheteurs étrangers à prix égal ou meilleur que celui des
autres fournisseurs potentiels tout en gagnant au moins le coût
d'opportunité des ressources employées"57
(Sharples et Milham, 1990).
Pour une compétitivité durable de l'entreprise,
Alain-Charles Martinet préconise la réunion de deux types
d'ingrédients:
· la création de potentiel de performances qui
passe par des investissements en recherche et développement, en
acquisition de ressources humaines, technologiques, en lancement de nouveaux
produits, en réorganisation... Ces investissements constituent un
ensemble de capacités permettant à l'entreprise d'envisager les
résultats qu'elle souhaite .
· L'exploitation efficiente de ces capacités suppose
une gestion quotidienne des activités, tendue vers la réalisation
de ces résultats.
2.2. Les forces concurrentielles en
présence:
Toute industrie a une structure intrinsèque, ou une
série de caractéristiques économiques et techniques
fondamentales, d'où découlent ces forces
concurrentielles58.
57 L. Lachaal, La compétitivité :
Concepts, définitions et applications, Institut National de la
Recherche Agronomique de Tunis (INRAT), département d'économie
rurale.
59Michael PORTER, La concurrence selon
porter, Village mondial, éd village mondiale, p31.
Pour Michael Porter, les forces qui influencent la concurrence
sont de l'ordre de 5+1 :
2.2.1. La concurrence au sein du secteur :
Les concurrents en place se livrent à une
compétition au sein même du secteur pour accroître ou
simplement maintenir leur position.
C'est probablement sur cette compétition que tous les
compétiteurs focalisent leur attention. L'entreprise doit surveiller: la
taille du concurrent, son pouvoir, sa stratégie...etc.
L'intensité concurrentielle est particulièrement vive lorsque les
barrières à l'entée sont faibles.
L'intensité concurrentiel dépond du cycle de
vie de produit, la phase d'émergence est caractérisé par
un nombre restreint de concurrents, la firme devra en profiter afin
d'acquérir l'avantage des précurseurs, en effet, c'est en
disposant d'un bon système de veille que l'entreprise pourra anticiper
les nouveautés technologiques et arrivera à satisfaire les
nouveaux besoins.
La phase de croissance est caractérisé par de
nombreuses entrées et le produit est indifférencier, c'est
l'avantage déjà acquis qui lui permet de survivre.
Figure II.3. Le modèle du cycle de vie
Emergence Croissance Sélection Maturité
Déclin
Acheteurs
Peu nombreux
Plus nombreux Sélectivité *Saturation de la
*Abandon
Utilisation de substituts
Précurseurs
Conditions concurrentielles
des achats. demande.
*Achats de remplacements.
*Nombreuses
* Beaucoup*Bataille pour les *Sorties de quelques
de
entrée.
parts de marché.
concurrents.
Peu nombreux *Bataille pour concurrents*Difficultés de
*Distribution
Innovateurs
les parts de
marchés.
*Réduction
des prix.
croissance.
*Accents sur
sélective.
*Offres *disparition l'efficience et les
coûts.
indifférenciées
faibles.
des plus
Source : Gerry Johnson et autres,
Stratégique, 2éme éd, éd Pearson
Education, Paris, France, 2004, p158.
2.2.2. Le pouvoir de négociation des
fournisseurs:
Ce pouvoir peut s'interpréter comme étant une
résultante de la position favorable des fournisseurs vis-à-vis de
leurs clients ou défavorable de la firme, qui ne peut exercer son propre
pouvoir de négociation en position de client.
Ce pouvoir dépend de la capacité des fournisseurs
à imposer leurs conditions à un marché.
Un nombre restreint de fournisseurs, le coût de
changement de ces derniers, ou des produits très
différenciés représentent des facteurs qui peuvent
accroitre le pouvoir de négociation des fournisseurs.
Les fournisseurs peuvent exercer leur pouvoir de
négociation envers les acteurs d'une industrie en élevant leurs
prix ou en réduisant la qualité des biens et services
achetés59.
2.2.3. Le pouvoir de négociation des clients:
L'entreprise subit avec des intensités diverses le
pouvoir de négociation des clients. Celui-ci se traduit par leurs
capacités à influencer le prix d'acquisition et les conditions
d'achat, les délais de paiement et les conditions et services
associés. Leur pouvoir de négociation est particulièrement
élevé lorsque:
· "ils sont concentrés: moins une organisation a de
clients, plus le pouvoir de négociation de chacun d'entre eux est
fort.
· le coût supporté par eux quand ils changent
de fournisseur-le coût de transfert-, est faible."60
2.2.4. Les produits de substitution:
Les produits de substitution représentent une solution
alternative à l'offre, il peut s'agir de produits différents
répondant à un même besoin (train à grande vitesse
pour le transport aérien).
L'apparition d'un substitue peut obliger une entreprise
à réduire le prix de ses produits, à acquérir les
nouvelles compétences nécessaires, voir à se retirer du
secteur si l'écart de performance est trop important.
La capacité d'une entreprise à
générer du profit peut être fortement altérée
par l'apparition de produit ou de service de substitution qui viennent
concurrencer ou rendre obsolète son offre.61
60Michael PORTER, La concurrence selon porter,
Op.cit, p36. 61Gerry Johnson et
autres, Op.cit, p 148.
61 Ibid, p 146.
L'entreprise doit donc se poser les questions suivantes:
· Le substitut menace-t-il les produits ou services
existants d'obsolescence, notamment en améliorant très
significativement le rapport qualité prix?
· Quel est le coût de transfert pour les acheteurs
qui choisissent le substitut?
· Le substitut est-il introduit par une entreprise qui a
les moyens financiers d'assurer largement sa diffusion? Provient-t-il d'un
secteur d'activité où les profits sont élevés?
· Quelle est la capacité de riposte des entreprises
en place? 2.2.5. Les entrants potentiels:
Cette catégorie est influencée par
l'attractivité du secteur (plus le secteur est attractif, plus le risque
augmente), et modérée par les éventuelles barrières
à l'entrée.
Les entrants potentiels apportent au marché "de
nouvelles capacités de production, la volonté de conquérir
des parts de marché et souvent des ressources
substantielles".62
Ils peuvent provoquer des bouleversements considérables
qui se traduisent par une diminution brutale des résultats des
organisations.
2.2.6. Le rôle de l'Etat:
La politique, la législation et la
réglementation (fixation des impôts et des taxes) sont autant des
facteurs d'influence. La nécessité d'un agrément, d'une
homologation peut être une condition discriminante pour
l'établissement d'une société sur un secteur (les
gouvernements peuvent dresser des barrières à l'entrée
légal afin de protéger certaines industries de la concurrence
étrangère), ou à l'inverse le secteur ou l'offre peut
faire l'objet de subvention.
63 Michael PORTER, La concurrence
selon porter, Op.cit, p32.
Figure II.4: les 5+(1) forces qui commandent
l'intensité concurrentielle et la rentabilité du secteur :
L'État
Clients
Fournisseurs
Entrants potentiels
Concurrents
Rivalité Rivalit
Menaces
MenaceS
Pouvoir de négociation
Réglementation et surveillance
Pouvoir de négociation
Produits de substitution
Source : Jean-Pierre Helfer et autres,
Management stratégie et organisation, 7éme
édition, édition Vuibert, France, 2008, p94.
2.3. Stratégies concurrentielles
(stratégies génériques) :
Le postulat de départ de PORTER est que l'objectif
fondamental d'une organisation est l'obtention d'un avantage concurrentiel qui
se mesure en dernier ressort par sa capacité à
générer du profit ( pour une entreprise) ou à capter les
ressources nécessaires à son existence ( pour une organisation
publique )63. La prise en compte des (5+1) de PORTER est essentielle
lorsque l'on élabore une stratégie concurrentielle.
64 Gerry Johnson et autres, Op.cit,
p 144.
2.3.1. La domination par les coûts:
Cette stratégie consiste à atteindre de
façon durable un coût unitaire inférieur à celui des
concurrents pour un même niveau de qualité64, en optant
pour cette stratégie, le manager vise une cible large et peut même
cibler différents segments de marché ,car cette stratégie
est utilisée pour des produits standards .
"L'obtention de coûts bas est rendue notamment possible
par la conjonction de plusieurs éléments: les économies
d'échelle, l'effet de taille, l'effet d'apprentissage,
l'amélioration et la sophistication des produits et
process"65 .
La domination par les coûts est une stratégie
particulièrement dépendante de l'avance déjà
acquise sur les autres firmes66.
2.3.2. La différenciation:
La différenciation globale atteinte par une firme est
la valeur cumulée qu'elle crée pour ses clients en
répondant à tous les critères d'achat dans le but de se
distinguer des concurrents en offrant aux clients des produits
différents (non comparable) , avec une qualité
supérieure67.
Les vois de différenciation sont multiples. Elle peut
être fondée sur le produit lui -même, sur le système
de distribution, sur l'approche marketing,...il faut signaler que cette
stratégie exige que le caractère (ou les caractéristiques)
retenue(s) pour se différencier soient unique(s).
68
La différenciation est coûteuse. Une firme qui
se différencie doit toujours chercher des modes de
différenciation qui aboutissent à un surprix supérieur au
coût dû à la différenciation. La firme qui se
différencie ne peut négliger ses coûts, parce que son
surprix sera annulé si elle occupe une position nettement
défavorable sur ce plan.69
64 Olivier MEIER, Diagnostic stratégique:
Évaluer la compétitivité de l'entreprise,
édition DUNOD,
Belgique, Juin 2005, p 124.
65 Ibid, p125.
66 Michael PORTER, L'avantage concurrentiel,
édition DUNOD, Belgique, Décembre 2004, p26,
67 Ibid, p188.
68 Ibid, p 27.
69 Ibid, p188.
2.3.3. La spécialisation (concentration):
Lorsqu'une entreprise ne peut se permettre la position de
leader ni par les coûts ni par une différentiation, une
stratégie de niche pourrait être plus appropriée. Dans ce
cas, elle concentre ses efforts et ressources sur un segment étroit et
défini. La stratégie de niche est souvent employée par les
PME :
- Avec une focalisation sur les coûts, une
société vise à être le producteur à plus bas
prix.
- Avec une stratégie de différentiation
ciblée, elle crée son avantage concurrentiel.
Cette stratégie repose sur les différences
entre le segment choisi et les autres segments du secteur, cela suppose
que les segments visées soient mal servis par les concurrents, ce qui
permet à l'entreprise d'opter pour une stratégie de concentration
par différenciation.
2.4. Risque associés aux stratégies
génériques:
Le tableau suivant explique les risques liés à
chaque stratégie de base.
Tableau II.1 : Risques associés aux
stratégies génériques70
La domination par les coûts
|
La différenciation
|
La concentration
|
- les concurrents peuvent
|
- les concurrents peuvent
|
- la stratégie de
|
imiter la firme.
|
imiter la firme.
|
concentration est imitée.
|
- la technologie évolue.
|
- les bases de différenciation
|
- les concurrents aux
|
|
revêtent moins d'importance
|
cibles larges submergent le
|
- la firme n'est plus à
|
pour les clients.
|
segment.
|
proximité des concurrents
|
|
|
par la différenciation.
|
- la firme n'est plus à
|
- les avantages d'une large
|
|
proximité des concurrents par
|
gamme s'accroissent.
|
- les firmes qui optent
|
les coûts.
|
|
pour une concentration
|
|
- de nouvelles firmes
|
fondée sur les coûts
|
- les firmes qui optent pour
|
concentrent leur activité
|
parviennent à des coûts
|
une concentration fondée sur
|
sur des sous-segments du
|
encore inférieur dans leur
|
la différenciation parviennent
|
secteur.
|
segment.
|
à une différenciation encore plus grande dans
leur segment.
|
|
|
Source : Michael Porter, Avantage concurrentiel,
Op.cit, p35.
70 Michael PORTER, L'Avantage concurrentiel,
Op.cit, p35.
Ce tableau permet d'analyser les risques associés aux
stratégies génériques. Par exemple, une firme qui veut
diminuer ses coûts peut être attaquée par des firmes qui
l'imitent, et là son avantage n'aura pas une grande valeur, ou encor les
entreprises qui se focalisent sur un segment étroit réussissent
à avoir des coûts moins faibles.
2.4. L'avantage concurrentiel :
2.4.1. L'avantage par les coûts :
« Une firme dispose d'un avantage par les
coûts si le cumul des coûts associés à toutes les
activités créatrice de valeur qu'elle exerce est inferieur au
coût de ses concurrents. »71
Afin d'obtenir un avantage par les coûts l'entreprise
doit concevoir un produit acceptable et comparable à celui de ses
concurrents sans négliger l'effet de la différenciation.
La valeur d'un avantage consiste en sa durabilité.
Un avantage est durable si les concurrents rencontrent des
difficultés à reproduire ou à imiter les sources à
l'origine de cet avantage dans le domaine des coûts.
Il existe deux grands moyens pour qu'une firme acquière
un avantage par les coûts:
· Contrôler les facteurs d'évolution des
coûts: une firme peut acquérir un avantage par rapport aux
facteurs qui régissent l'évolution des coûts
d'activité créatrice de valeur.
· Adopter une façon différente et plus
efficiente de concevoir, produire, distribuer, ou commercialiser le
produits.
La meilleure approche pour acquérir un avantage par
les coûts est la stratégie de volume, c'est-à-dire la
recherche de la part de marché relative la plus élevé,
afin de bénéficier de l'effet de l'expérience.
2.4.2. L'avantage de la différenciation :
Les avantages de la différenciation sont le fait de
pouvoir vendre une quantité plus grande de produits, de fidéliser
la clientèle, et d'obtenir généralement un surprix (vente
d'un produit plus élevé que les concurrents car les clients sont
prêt à le payer plus cher).72
71 Michael Porter, Avantage concurrentiel,
Op.cit, Décembre 2004, p 127.
72 Michael PORTER, La concurrence
selon porter, Op.cit, p127.
Afin de transformer le coût de différenciation en
avantage, l'entreprise doit:
· Exploiter toutes les sources de différenciation
qui ne sont pas coûteuses.
· Minimiser le coût de différenciation en
maitrisant les facteurs d'évolution des coûts.
· Se concentrer sur les formes de différenciation
pour lesquelles l'entreprise possède déjà un avantage par
les coûts.
Afin que la différenciation soit de valeur, elle doit
être durable, sa durabilité est dépendante des
éléments suivants :
· Il faut que les clients perçoivent en
permanence sa valeur : il y a toujours un risque que les besoins ou les
perceptions des clients changent, et là c'est le rôle de
l'entreprise de veiller à anticiper ces changements, afin de les
satisfaire.
· La difficulté à l'imiter : la
différenciation doit provenir de facteurs faisant obstacle à la
mobilité des concurrents désireux de la reproduire.
· Les sources de différenciation sont multiples,
l'avantage sera plus difficile à imiter si elle dépend d'un plus
grand nombre de facteurs, une base de différenciation unique sera facile
à imiter.
2.4.3. Technologie et avantage concurrentiel:
Une firme capable de découvrir une meilleure
technologie que ses concurrents pour accomplir une activité
donnée acquiert un avantage concurrentiel.
Pour que ce progrès technologique permette à une
firme d'acquérir un avantage concurrentiel durable, les conditions
suivantes doivent être remplies:
· Réduire les coûts.
· Renforcer la différenciation.
· Son lancement doit donner au précurseur des
avantages.
· Même s'il est imité, son innovation peut
déboucher sur plusieurs avantages parce que l'entreprise aura
été la première à bouger.
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons démontré
l'importance et l'utilité de chaque type de veille dans l'anticipation
des changements susceptibles de se produire. Ainsi réduire les risques
et l'incertitude en général afin d'agir vite et prendre une
longueur d'avance sur ses concurrents.
L'entreprise qui dispose d'un système de veille
efficace possède un avantage concurrentiel majeur. Sa vision
étant plus claire, ses décisions sont plus sures, sa performance
sera meilleure.
CHAPITRE III
Cas d'ATM Mobilis
Dans la démarche de notre traitement de notre cas
pratique, nous avons opté pour une démarche qualitative,
basée sur une série d'entretiens semi-directifs avec un certain
nombre de cadres supérieurs d'ATM Mobilis et de l'Autorité de
Régulation des Postes et Télécommunication,
complétée par une exploitation approfondie de la documentation
qui nous a été fournie. Le choix de cette méthode est
dicté par la nature même de la problématique à
traiter.
Dans un premier temps nous allons présenter
globalement le marché de la téléphonie mobile en
Algérie passant par une présentation d'ATM Mobilis, ensuite nous
nous intéresserons à la veille stratégique au sein de
l'entreprise, et enfin nous proposerons des recommandations.
Section 1 : Historique du marché de la
téléphonie mobile en Algérie et identité d'ATM
Mobilis
1.1. Historique du marché de la
téléphonie mobile en Algérie
1.1.1. Les acteurs de régulation du marché
algérien de la téléphonie mobile :
Pour le fonctionnement et le développement de se
secteur en pleine croissance, l'Etat doit mettre en place des autorités
qui vont réguler et maintenir une discipline concurrentielle et
tarifaire pour satisfaire une demande souvent victime des opérateurs
profitant d'une instabilité et d'une mauvaise politique de
régulation. Ces autorités sont aussi présentes dans un
rôle d'un juge juridique arbitre afin de régler d'éventuels
conflits et dysfonctionnements entre les opérateurs. Il est donc
impératif de mettre une autorité qui régule le
marché de la téléphonie mobile dans un pays.
1.1.1.a. Le ministère des postes et
télécommunications :
La politique algérienne en matière de postes et
télécommunications est à l'heure de la libération
et de l'appel aux capitaux privés. La loi sur les postes et
télécommunications (2000) a quant à elle marqué la
séparation des deux piliers du secteur en donnant naissance à
deux entités distinctes : Algérie poste et Algérie
télécom. Elle est également à l'origine de la
création de l'ARTP (Autorité de Régulation des postes et
télécommunication).
+ Organisation du ministère des postes et
télécommunications :
L'organisation du ministère est basée sur :
· La direction de l'administration
générale (D.A.G) dont le rôle comprend l'administration et
la gestion des personnels (exp. Régulation, carrières, examens et
concours) et des moyens matériels (patrimoine, véhicules, stock
des produits nomenclatures et imprimés) et affaires
générales, sociales, culturelles et sportives.
· La direction des budgets et de la comptabilité
(D.B.C) qui est responsable de la gestion des budgets de fonctionnement et
d'équipements, du financement et de la comptabilité, des appels
d'offres, de la réglementation et documentation.
· La direction des équipements de
transmission (D.E.T), sa fonction comporte la gestion du réseau GSM, des
équipements de transmission et radiocommunication.
· La direction des équipements de communication
(D.E.C), son rôle est la gestion des équipements de communications
et des réseaux d'entreprises (exp. Téléphone,
télex...).
· La direction de la régulation et du marketing
des télécommunications (D.R.M.T) dont les activités
consistent à la gestion administrative du réseau
téléphonique et des liaisons spécialisées, de
l'exploitation, du marketing et de la tarification.
· La direction de la planification et de l'information
(5D.P.I) qui est chargée des études statistiques, de
l'équipement informatique, de la planification des programmes et de
l'information.
· La direction de la poste et des services financiers
postaux (D.P.S.F.P) qui quant à elle est chargée de la gestion de
la poste et des services financiers postaux, de l'acheminement et de la
distribution du courrier, des mandats du CCP et de la CNEP.
+ Les réformes :
Le secteur des postes et des télécommunications
fait l'objet d'une réforme en profondeur caractérisée par
l'adoption de la loi N° 03/2000 du 5 aout 2000 fixant les règles
générales relatives à la poste et aux
télécommunications.
Cette profonde réforme permet d'assurer la
compétitivité et la diversification de l'économie
algérienne et de ses entreprises et de favoriser le développement
d'un secteur de la poste et des télécommunications
concurrentielles et dynamiques à même d'assurer un meilleur
service à ces citoyens dans un contexte de globalisation croissante
caractérisée par :
· L'adhésion prochaine de l'Algérie à
l'OMC.
· L'accord d'association avec l'Union Européenne.
· L'adhésion prochaine à la zone de libre
échange arabe.
Les grands axes du programme de réforme du
ministère s'articulent autour
> La refonte du cadre législatif et
réglementaire du secteur de la poste et des
télécommunications pour asseoir ses réformes sur une base
solide, transparente et sûre.
> La séparation de l'exploitation, la
régulation et la politique sectorielle par la scission du
ministère actuel en :
· Une entreprise des télécommunications
dénommée « Algérie Télécom » et
ses filiales associées. « Mobilis » pour le
téléphone mobile et « Djaweb » pour l'Internet. Une
entreprise publique à caractère industriel et commercial «
EPIC » Dénommée « Algérie poste ».
· Une autorité de régulation de la poste
et des télécommunications dont les membres du conseil ont
été nommés par un décret présidentiel
N° 01/109 du 03 mai 2001. La loi sur les postes et
télécommunications a institué l'ARPT, autorité de
régulation autonome et indépendante dotée de la
personnalité morale et financière.
· Un département ministériel chargé de
la politique sectorielle de la poste et des télécommunications et
ses agences associées.
> La libéralisation des marchés de la poste
et des télécommunications, leur ouverture à une
concurrence croissante et la promotion de la participation et de
l'investissement privé dans ces secteurs.
> La préservation du développement du service
universel sur l'ensemble du territoire national selon les modalités qui
seront définies.
> Le développement de la société de
l'information en Algérie par l'élaboration d'une stratégie
nationale et de l'identification des mesures à prendre sur les plans
juridiques, politiques, institutionnels et éducatifs.
1.1.1.b. Autorité de régulation des
postes et télécommunication :
La loi N° 2000 - 03 du 05 aout 2003, prévoit dans
son article 20 que l'ARPT élabore le règlement intérieur
de la poste et des télécommunications.
L'ARPT est organisée comme suit :
· Le conseil est assisté par une cellule
communication et protocole ;
· Le Directeur Général est assisté
par le département juridique et dispose de tous les pouvoirs et
attributions nécessaires à la réalisation des missions de
L'ARPT.
L'ARPT à un pouvoir de conciliation et de
règlement des différends entre les opérateurs dans trois
domaines :
· Le refus d'interconnexion, la conclusion et
l'exécution des conventions d'interconnexion et les conditions
d'accès à un réseau de télécommunications
;
· Les possibilités et les conditions d'une
utilisation partagée des installations existantes situées sur le
domaine public ou sur une propriété privée ;
· L'autorité peut être saisie d'une demande de
conciliation pour régler les litiges qui ne relèvent pas de la
procédure de règlement des différends ;
Outre le ministère chargé des
télécommunications, toute personne morale ou physique, toute
organisation professionnelle ou association de consommateurs peut ainsi saisir
le régulateur qui informe le conseil de la concurrence.
L'autorité de régulation a aussi un pouvoir de
sanction qui consiste à :
· Sanctionner tout manquement des opérateurs aux
dispositions législatives et réglementaires. Elle peut ainsi
prendre des mesures de suspension temporaire ou définitive d'une licence
ou infliger une amende pouvant aller jusqu'à 5% du chiffre d'affaires de
l'opérateur en cas de récidive.
· Délivrer les autorisations d'ouverture et
d'exploitation des réseaux indépendants, qui sont destinés
à la fourniture de services de
télécommunications réservés
à des groupes fermés d'utilisateurs (exp : réseaux
internes à des entreprises ou à des administrations).
+ Rôle du régulateur :
· Veiller à l'existence d'une concurrence effective
et loyale sur les marchés postaux et des télécom.
· Arbitrage dans les différends entre les
opérateurs « ATM Mobilis », « OTA Djezzy » et «
WAT Nedjma » dans l'interconnexion ou entre opérateurs et
clients.
· Approbation des conventions d'interconnexion entre les
trois opérateurs ; Evaluation de la couverture et de la qualité
des services des trois opérateurs et des appels infra et inter
réseaux de télécommunications d'ATM Mobilis.
+ Objectifs de l'ARPT :
Encourager et rétablir la concurrence, assurer une
transparence et une non discrimination afin d'aider le développement du
service mobile en Algérie et se rapprocher des pratiques
internationales
1.1.1.c. Attribution des licences GSM aux
opérateurs étrangers :
Dans le cadre de la démarche de construction d'une
économie de marché performante et de réforme du secteur
des télécommunications, le gouvernement algérien à
décidé d'attribuer une licence GSM à un opérateur
privé.
Le chef du gouvernement à procédé le 09
mai 2001 à la signature des décrets permettant le lancement par
l'autorité de régulation de l'appel d'offre en vue de
l'attribution de cette licence, qui permettrait de faciliter l'accès aux
services téléphoniques à une large pan de la population et
de l'ensemble des acteurs économiques de l'économie
algérienne.
De plus, le déploiement rapide de la couverture de la
population par le nouvel opérateur doit permettre de développer
la concurrence dans le secteur des télécommunications.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a
décidé d'attribuer une première licence GSM en juillet
2001 à un opérateur privé « Orascom
Télécom », qui à pu couvrir tout le territoire
national au bout d'un an. Ceci à incité « ATM Mobilis »
à accélérer les réformes de l'organisation et
à lancer la carte prépayée, un complément de
l'abonnement. El Watania a pu avoir à son tour la deuxième
licence du mobile en décembre 2003, ce qui a engendré une
très forte concurrence.
1.1.2. Présentation des opérateurs
étrangers :
1.1.2.a . Présentation de l'opérateur
Orascom Télécom Algérie( Djezzy) :
Présent au Moyen Orient, en Asie et en Afrique,
Orascom Télécom Holding (O.T.H) est un leader dans le domaine de
la téléphonie et des nouvelles technologies.
Implanté en Algérie, en Egypte, en Tunisie, au
Pakistan, au Bengladesh, en Irak, au Zimbabwe ainsi qu'en Europe à
travers le groupe Weather Investment, avec les deux opérateurs Wind
Italy et Wind Hellas en Grèce, le groupe Orascom Telecom compte
désormais plus 50 Millions d'abonnés dans le monde, ce qui lui
confère une envergure internationale.
C'est en juillet 2001 que le groupe Orascom
Télécom remporte la deuxième licence de
téléphonie mobile en Algérie, et ce pour un montant de 737
millions de dollars.
La marque Djezzy, enregistrée comme entreprise de droit
algérien et lancée en février 2002, est devenue leader
dans le domaine de la téléphonie mobile, avec plus de 14 millions
d'abonnés à la fin de l'année 2009. L'opérateur
connait une croissance très forte, le 1er million
d'abonnés ayant été atteint en septembre 2003. Il compte
aujourd'hui plus de 3000 employés.
1.1.1.2.b. Présentation de l'opérateur
Watania Télécom Algérie (Nedjma):
Watania Telecom, l'opérateur de
référence de Watania Telecom Algérie, a été
fondé en 1999 au koweit. Il fait partie des sociétés de
Koweit Projects Company (KIPCO), la plus importante entreprise privée du
Koweit avec un actif de plus de 10 milliards USD. Watania Telecom a connu une
croissance fulgurante dans l'univers des télécommunications sans
fil au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Watania Telecom Algérie (WTA) a été mise
en place par la société Kowetienne Watania Telecom, à
laquelle s'est jointe United Gulf Bank (UGB). Grace à ses
investissements, Nedjma se taille la place de leader de l'innovation et de la
plus-value : elle se focalise sur le développement d'offre et services
à forte valeur ajoutée utilisant la technologie
multimédia.
WTA a obtenu une licence de desserte nationale des services
de téléphonie mobile sans fil en Algérie le 2
décembre 2003, grâce à une soumission gagnante de 421
millions de dollars US. Dotée d'une licence d'une durée de 15
ans, le 25 aout 2004 WTA a procédé au lancement commercial de sa
marque « Nedjma », et est devenue donc le 3e
opérateur de téléphonie mobile en Algérie.
L'opérateur compte aujourd'hui plus de 8 millions d'abonnés et
plus de 1600 employés.
1.2. Identité et historique d'ATM Mobilis
:
Nous nous intéresserons dans cette section à la
présentation de l'opérateur national historique qui à fait
l'objet de notre étude « ATM Mobilis »
1.2.1. Historique et statut juridique d'ATM Moblis :
ATM Moblis est une filiale d'Algérie
Télécom qui à été crée pour prendre
en charge le domaine du mobile. C'est la conséquence de la
restructuration du secteur et de l'ouverture à la concurrence du
marché algérien des télécommunications qui à
été consacré par la loi 2000-03.
ATM Mobilis est une entreprise publique économique
(EPE), sous le statut juridique d'une société par action «
SPA » au capital de 100.000.000 da, divisée en 1000 actions de
100.000 DA. Elle possède son conseil d'administration et son
assemblée générale. Tous ces organes légaux
fonctionnent puisqu'il y a eu déjà en début d'année
une AG et trois conseils d'administration.
La mise à niveau de Mobilis a été
opérée sur tous les plans : technologiques, financiers,
commerciaux et humains. Elle a nécessité :
· L'introduction de nouveaux outils d'audit,
qualité revenue assurance, géomarketing, veille marketing et
technologique, communication interne on-line et système d'information
;
· Le lancement d'une vaste compagne de recrutement pour
renforcer toutes les structures de l'entreprise ;
· Le lancement du nouveau programme de formation du
personnel pour assurer une vraie montée en compétence de ses
salariés ;
· La définition complète des
procédures et processus touchant toutes les activités de
l'entreprise.
1.2.2. Missions et engagements d'ATM Mobilis :
ATM Mobilis a pour mission principale d'offrir un service de
téléphonie mobile de grande qualité, simple, efficace et
accessible au plus grand nombre de personnes. Elle exerce sur l'ensemble du
territoire national pour :
· Installer, développer, exploiter et gérer
les réseaux de la téléphonie mobile ;
· Maintenir et monter des équipements de
téléphonie mobile ;
· Fournir des prestations et mettre à la disposition
de ses clients des produits de la téléphonie mobile ;
· Etablir, exploiter et gérer les interconnexions
permettant à tout opérateur de réseaux de
téléphonie mobile national ou international d'assurer la
communication entre les clients ;
· Assurer en permanence la disponibilité de ses
produits pour l'ensemble des clients sur tout le territoire ;
· Offrir ses produits et services dans le mobile en
provenance et à destination des pays étrangers dans le respect
des règles définies par le règlement international dans le
domaine d'activité.
Afin de concrétiser ses ambitions, atteindre ses buts et
réaliser ses objectifs, ATM Mobilis s'engage envers sa clientèle
à :
· Proposer des offres simples, claires et transparentes qui
répondent aux attentes des consommateurs ;
· Améliorer constamment ses produits, ses services
et sa technologie ;
· Atteindre tous les segments de la population et rendre
le téléphone mobile abordable à ceux au revenu moyen et
qui représentent la majorité de la population ;
· Mettre à la disposition du client un
réseau de haute qualité ;
· Déployer son réseau uniformément
dans les différentes régions du pays ;
· Acheminer dans les meilleures conditions tous les appels
des clients quelque soit la destination demandée ;
· Répondre dans les meilleurs délais à
toute réclamation ;
· Rester en permanence à l'écoute du client
dans le but de passer rapidement d'un abonné administré
à une véritable relation client ;
· Essayer de créer un lien solide avec les
clients par les centres de services, le centre d'appel et par son site Web ;
· Innover constamment et faire converger son
réseau et ses services pour mieux répondre aux besoins de la
société algérienne de l'information de demain ;
· Assurer la diffusion d'une image positive de
l'entreprise à travers les médias (slogans, messages) pour
établir une relation de fidélité avec les clients.
1.2.3. Les valeurs et les principes de Mobilis :
ATM Mobilis est une entreprise nationale instaurée
pour créer la richesse et générer du progrès,
protéger et défendre les intérêts du consommateur en
Algérie, assurer la qualité du service, la transparence, l'esprit
d'équipe, le respect des engagements, l'éthique, l'innovation,
l'excellence, le travail bien fait, le mérite et
l'honnêteté.
1.2.4. Objectifs d'ATM Mobilis :
Chaque entreprise doit définir ses objectifs à
tous les niveaux (marketing, financiers, commerciaux...). Elle doit se fixer
des buts pour l'ensemble de l'entreprise, puis pour chaque domaine
d'activité stratégique et enfin pour chacun de ses segments.
ATM Mobilis s'est fixée les objectifs suivants : -
OEuvrer à accroitre la satisfaction des clients,
- Fidéliser les clients en demeurant à leur
écoute, en anticipant leurs besoins et en étant réactif
dans le traitement de leurs réclamations,
- Intensifier la présence marketing et commerciale face
à la concurrence (ventes, marque, offres, services, innovation),
- Développer une politique de proximité en
renforçant la distribution et l'infrastructure commerciale,
- Assurer la maitrise des processus fonctionnels et veiller
à leur efficacité,
- Développer la communication interne et associer le
personnel dans l'édification de la culture d'entreprise,
- Encourager l'expertise et la performance des ressources
humaines, par la mise à jour périodique des connaissances et
l'organisation de cycles de formation adaptée,
- Développer le professionnalisme et les aptitudes
managériales. D'après le P-DG d'ATM Mobilis,
« La réussite de cette démarche passe par
l'implication et l'adhésion de l'ensemble du personnel dans la dynamique
de changement et de progrès. Pour ma part, je m'engage à:
> mettre à disposition tous les moyens et ressources
nécessaires,
> veiller à la satisfaction des exigences des clients
ainsi que les exigences légales et règlementaires,
> mettre tout en oeuvre en vue d'améliorer en
permanence l'efficacité du système de management de
qualité.
1.2.5. Chiffres clefs d'ATM Mobilis :
· Parc d'abonnés : +10 millions
· Part de marché : +30%
· Couverture : 98.42%
· Effectifs : 3709
· Réseau commercial: 116 agences
· Points de vente indirects: 52500
· Distributeurs régionaux et nationaux : 5
- algerika
- GTS Phone -
assilou.com
- Algérie Poste avec ses 3300 bureaux répartis sur
tout le territoire national
- GSM Algérie
Le réseau technique : le réseau Mobilis est
composé de :
· 19 MSC73
· 72 BSC74
73 Mobile switching center
74 Base station controller
75Base transceiver station 76Transmission
reception unit
· 4791 BTS75
· 12 497 TRX76
· Une plate-forme de réseau intelligent
· Une plate-forme GPRS/MMS
· Une plate-forme de messagerie vocale
· Une plate-forme de messagerie SMS
La stratégie adoptée par Mobilis en ce qui
concerne l'équipement de son réseau à été la
suivante :
· Étendre son coeur de réseau avec la
société Ericsson
· Étendre son réseau radin en diversifiant
ses équipementiers à savoir Ericsson, Huawei et ZTE
Mobilis dispose d'un réseau :
· de haute qualité : il a su absorbé sans
dommages des pics de trafic très importants
· de technologie éprouvée : Ericsson est l'un
des leaders mondiaux dans le domaine.
· très puissant : il se prête avec
succès aux évolutions et demandes du marché en service.
ATM Mobilis propose à ses clients une large gamme de
produits et de services innovants et de haute qualité : offre post et
pré payées adaptés à tous les budgets, SMS vers
tous les opérateurs en Algérie et à l'étranger,
Roaming à l'international, messagerie vocale, GPRS/MMS, Racimo,
BlackBerry, 3G,...et les rechargements électroniques, Arsselli,
Sellekni, etc.
-Dans les offres Prépayées on trouve : Mobilis
carte et Gosto mobiligt.
-Dans les offres Postpayées on trouve : Mobiposte,
Mobicontrole, Résidentiel et Forfait.
-Dans les offres pour les entreprises on trouve : Forfait
groupe, Forfait select et Flotte.
Mobilis utilise la convergence entre Internet et le
téléphone mobile dans la gestion de sa communication devenant
ainsi une véritable entreprise « Internet mobile ». Elle offre
à ses clients, entreprises ou grand public, la possibilité
d'accéder à l'internet en toute mobilité avec un forfait
mensuel illimité à travers la « clé mobiConnect
».
1.2.6. Organisation :
ATM Mobilis est dirigé par un Président
Directeur Général (PDG) et entouré de Divisionnaires,
Directeurs Centraux et Régionaux et de Conseillers. Son conseil
d'administration est composé de membres issus d'horizons professionnels
différents, qui valident les choix stratégiques de la
direction.
ATM Mobilis se décompose en trois principales divisions :
> la Division des Affaires Générales
> la Division Commerciale et Marketing
> la Division Réseau et Services
Ces trois divisions sont soutenues par quatre directions
autonomes : > la Direction des Finances et de la Comptabilité
> la Direction Stratégie, Programmation et Performance
> la Direction des Systèmes d'Information
> la Direction de la Communication et de la Marque
Un organe de conseil est mis à la disposition du
Président Directeur Général, entouré par divers
conseillers spécialisés dans différents domaines
d'activités (technique, ressources humaines, finance, juridique et
affaires générales...)
Un découpage régionalisé permet
également de distinguer 8 Directions Régionales gravitant autour
de villes importantes : Alger, Constantine, Chlef, Setif, Bechar, Annaba, Oran,
Ouargla.
L'organigramme complet du groupe est présenté en
annexe.
1.2.7. Présentation de la direction de la
stratégie(DSPP), de la programmation et de la performance :
1.2.7.a. Missions générales de la
DSPP
Les missions de la DSPP sont orientées autour de la
définition de la stratégie de l'entreprise, de sa
déclinaison dans une vision à moyen terme, de sa mise en oeuvre
à court terme au travers des plans d'action et du pilotage de l'ensemble
par l'intermédiaire de reporting et tableaux de bord.
Enfin, grâce à son rôle de prospective, la
DSPP est la mieux à même d'apprécier les évolutions
des métiers de Mobilis, et elle a en conséquence pour mission de
proposer les évolutions d'organisation induites.
1.2.7.b. Missions relatives au futur de mobilis :
A ce titre, la DSPP est en charge de fournir à la
Direction Générale et à l'ensemble des Divisions et
Directions une vision à moyen terme sur :
· les produits et services que mobilis est susceptible de
développer et de commercialiser,
· les technologies, techniques et méthodologies
à utiliser,
· les perspectives financières à moyen terme
de l'entreprise.
Ces missions sont assurées directement au travers des
départements suivants :
· R&D et veille technologique,
· Partenariats industriels et économiques,
· Programme à contenu technologique,
· Programme business plan,
Pour soutenir ces départements, la DSPP a
également en charge l'ouverture de l'entreprise sur le monde
extérieur des télécommunications, mais également
sur le monde économique en général et les marchés,
ce qui est réalisé au travers des départements suivants
:
· Intelligence économique et prospective,
· Partenariats universités et centres de
recherche,
· Académie mobilis.
Enfin la DSPP est responsable de la traduction des
évolutions de ses métiers dans sa structure opérationnelle
et ses fonctions support, ce qui est réalisé par le
département :
Organisation. 1.2.7.c. Missions relatives au pilotage
de mobilis :
A ce titre, la DSPP est en charge d'assurer pour le compte de la
Direction Générale, le pilotage à court terme (horizon de
l'année) de mobilis.
· Plans d'actions
· Reporting, Analyse de la performance.
1.2.7.d. Organisation de la DSPP :
Afin d'assurer le pilotage et la coordination de ses
départements, la DSPP est organisée en quatre sous directions qui
sont décrites ci-après. L'organigramme est présenté
en annexe.
+ Sous direction veille et intelligence
économique (S/D VIE) :
Cette Sous direction pilote le département
Intelligence économique et prospective et coordonne pour l'ensemble de
mobilis les partenariats avec les industriels et le monde économique.
Ses objectifs sont de fournir à mobilis des informations
permettant de cadrer la stratégie de l'entreprise dans une vision
globale :
· données politiques, économiques et
financières
· dans une approche ciblée, le marché de la
téléphonie avec pour finalité d'anticiper les
comportements et habitudes des utilisateurs ;
L'ensemble de ces missions doit être exécuté
avec le souci constant de la rentabilité et de la rapidité.
Enfin, elle propose à la Direction
générale des cibles potentielles en terme de partenariats
industriels et/ou économiques, ceci afin d'accroître
l'efficacité commerciale et technique et donc la rentabilité de
mobilis.
Le sous directeur de la veille et intelligence économique
est en relation :
· En interne : avec tous les Sous directeurs de
la DSPP. Ponctuellement d'autres Directions et plus particulièrement la
DAL, la DVCM et ses Directions.
· En externe : avec tous les
interlocuteurs de ses deux départements.
· Compétences, Expérience
:
- Aptitudes Professionnelles :
- Connaissances en gestion, en économie et en
finances.
- Connaissance des technologies, du marché et de la
distribution de la Téléphonie Mobile en général et
tout particulièrement en Algérie.
- Maîtrise du dialogue, de l'écoute et de la
communication.
- Connaissances et aptitudes à la négociation.
- Bonnes qualités de rédaction.
- Conditions d'Accès :
- Diplôme d'ingénieur idéalement
complété par une formation de gestion (type MBA).
-10 ans à 15 ans d'expérience dans des
activités stratégiques et/ou de gestion dans une entreprise du
secteur concurrentiel, téléphonie fixe ou mobile de
préférence.
- Qualités personnelles :
- Vision stratégique.
- Capacité à influencer, à anticiper.
- Capacité à proposer des solutions, à
émettre des avis.
- Adaptation continue aux nouvelles techniques et technologies.
- Esprit d'initiative et d'analyses.
- Esprit de communication et d'information.
· Langues :
Arabe - Français -Anglais : bon niveau de lecture et
d'expression orale pour accéder aux informations internationales
(revues, conférences, symposiums et web).
· Mesure de performance : Nombre
de paramètre proposé et mis en oeuvre :
-Nombre de partenariats proposés et mis en oeuvre.
-Pertinence des analyses élaborées.
-Qualité de la note de conjoncture et des bulletins
mensuels. -Contribution à l'amélioration de l'organisation de sa
Sous direction et de la Direction.
-Niveau de professionnalisation des collaborateurs de la
Direction.
· Disponibilité
à Plein temps.
~ Département intelligence économique
et prospective :
Ce département a en charge la collecte, l'analyse et
la mise à disposition de l'entreprise de toutes les informations sur le
contexte économique en général et les marchés
auxquels s'adresse ou pourrait s'adresser mobilis.
Son activité est pluri-disciplinaire : politique,
économie, comportement des marchés le tout en dynamique avec une
forte vision prospective. Les analyses produites par ce département
doivent permettre à mobilis de se positionner sur les marchés en
termes de couverture et de produits et services offerts.
La réactivité étant primordiale face
à une concurrence vigoureuse, il conviendra en permanence de disposer de
scénarios d'attaque et/ou de contre attaque afin de conserver et/ou
accroître les parts de marché et les revenus.
Ce département réalise tous les mois un bulletin
d'information (1 page) afin de diffuser au plus vite une information
synthétique sur l'évolution du contexte général
d'intervention de mobilis et une note de conjoncture trimestrielle.
Sur les aspects prospectifs, ce département doit aussi
avoir pour préoccupation les aspects développement durable, les
aspects sciences humaines et comportements individuels et collectifs des
marchés. Il s'appuiera pour cela sur le département
Académie mobilis qui a vocation à gérer ce type de
compétences.
Le chef de département intelligence économique
et prospective est en relation avec :
-En interne : Les chefs de départements et les
Sous directeurs de la DSP. Ponctuellement d'autres Directions.
-En externe : Contacts
fréquents avec des organismes de statistiques privés et publics
pour collecter des informations.
· Compétences,
Expérience :
- Aptitudes Professionnelles :
- Bonne connaissance de l'économie en
général, algérienne et sur le plan mondial.
-Maîtrise de la bureautique : Excel, Word, Power Point.
-Aptitude l'analyse et à l'interprétation des
données.
- Conditions d'Accès :
- Licence en Economie.
-2 à 3 ans d'expérience dans un organisme de
statistiques ou d'études économiques en milieu universitaire ou
dans une banque.
- Qualités personnelles :
- Bonnes capacités d'analyse et de synthèse ;
-Rigueur, autonomie, ouverture d'esprit, curiosité
intellectuelle ; -Capacité de compréhension et d'expression
orales et écrites ; -Capacité à anticiper et se projeter
dans le futur.
· Langues : Arabe -
Français -Anglais : bon niveau de lecture pour accéder aux
informations internationales (revues et web).
· Mesure de performance :
-Respect des échéances fixées pour la
diffusion des analyses : note de conjoncture et bulletin.
- Qualité et pertinence des commentaires accompagnant les
données collectées.
· Disponibilité
à Plein temps. ~ Département
partenariats industriels et économiques
Ce département a pour mission d'identifier les
partenaires potentiels algériens ou hors de nos frontières, de
vérifier la faisabilité et l'intérêt que
présenteraient ces sociétés. Ensuite après avoir
validé au niveau de la Direction Générale le principe et
les grandes lignes des accords possibles, il met en oeuvre ces accords :
négociations, rédaction des clauses, transfert de
responsabilité opérationnelle à la Direction
désignée, suivi régulier au travers de comités
trimestriels.
o Sous direction R&D, innovation et veille
technologique :
Cette Sous direction pilote le département R&D et
veille technologique et coordonne pour l'ensemble de mobilis les partenariats
avec les universités et Centres de recherche afin d'acquérir la
connaissance des innovations technologiques le plus en amont possible.
Elle a un rôle d'alerte en matière
d'avancées technologiques afin de permettre à mobilis de se
positionner le plus tôt possible en connaissance de cause par rapport aux
scénarios qu'elle doit étudier.
Enfin, elle pilote la mise en place et le lancement de
l'Académie mobilis qui est le creuset et le vivier des
compétences que souhaitent maintenir l'entreprise dans les technologies,
techniques et méthodologies nécessaires à la
maîtrise du métier d'opérateur de
téléphonie.
Le Sous directeur R&D, Innovation et veille technologique
est en relation avec :
- En interne : Toutes les Directions.
- En externe : Au niveau mondial les constructeurs,
intégrateurs, opérateurs de téléphonie et plus
généralement tous les fournisseurs en relation avec ces
métiers.
· Compétences, Expérience
:
Nombre de paramètres sont proposés et mis en
oeuvre -Aptitudes Professionnelles :
-Excellente connaissance des technologies des
télécoms ; -Adaptation continue aux nouvelles techniques et
technologies ;
-Maîtrise de la gestion d'un budget / Connaissances en
gestion ;
-Connaissance du marché et de la distribution de la
Téléphonie fixe et mobile en général et tout
particulièrement en Algérie ;
-Capacité à manager une équipe de
collaborateurs ; -Maîtrise du dialogue, de l'écoute et de la
communication ; -Culture économique ;
-Maîtrise de l'élaboration d'un cahier des charges
; -Bonnes qualités de rédaction.
-Conditions d'Accès :
-Diplôme d'ingénieur idéalement
complété par une formation de gestion (type MBA).
-10 ans à 15 ans d'expérience dans des
activités stratégiques et/ou de gestion dans une entreprise du
secteur concurrentiel téléphonie fixe ou mobile de
préférence.
-Sens du résultat, Persévérance
-Capacité à déléguer
-Capacité à influencer, à anticiper à
se projeter.
-Capacité à proposer des solutions, à
émettre des avis
-Capacité à intégrer des informations
variées et d'origine diverses.
-Esprit d'initiative, d'analyses et de synthèse
-Esprit de communication et d'information.
-Curiosité intellectuelle.
· Langues : Arabe -
Français -Anglais : bon niveau de lecture pour accéder aux
informations internationales (revues et web)
· Mesure de performance :
-Capacité à proposer en anticipation de la
concurrence des évolutions pertinentes pour les métiers de
mobilis.
-Contribuer à faire émerger ses scénarios
et à ce qu'ils se traduisent par de la création de valeur pour
mobilis.
-Contribution à l'amélioration de
l'organisation de sa Sous direction, de la Direction et de l'entreprise en
fonction des scénarios d'évolution qu'il propose.
-Niveau de professionnalisation des collaborateurs de la
Direction
· Disponibilité à
Plein temps
~ Département R&D et veille
technologique
Ce département a pour mission principale de
réaliser la collecte de toutes les données possibles pour
anticiper les évolutions technologiques sur les métiers de la
téléphonie et sur les technologies connexes.
A cet effet il s'appuie sur :
· Les informations générales obtenues par
la Sous direction veille et Intelligence économique notamment au travers
des partenariats industriels ;
· Les données obtenues au travers des partenariats
avec les universités et es centres de recherche;
· Les informations compilées par l'Académie
mobilis.
Un réseau de correspondants dans toutes les Directions
de l'entreprise à même d'acquérir des informations,
même fragmentaires, susceptibles de donner des indications sur les
évolutions technologiques, produits, services, SI, méthodes et
comportement des usagers. Ceci est particulièrement vrai pour les
directions en contact avec le marché et les fournisseurs (DMK, DME, DRC,
DAL, DSI, DID, DOR, DMR,...)
· Mesure de performance :
- Respect des échéances fixées par le Sous
directeur
-Proposition d'évolution des outils afin d'assurer
l'amélioration continue de la qualité des informations
gérées.
-Contribution à l'amélioration de l'organisation
de sa Sous direction.
Permanence de la fonction grâce à une bonne
formation de son collaborateur. Le Chef du département R&D et veille
Technologique est en relation avec :
-En interne : Toutes les Divisions et Directions et
plus particulièrement la DVCM et la DVRS.
-En externe : Tous organismes publics ou privés,
fournisseurs, autres
opérateurs, dans une optique de prise d'information et de
benchmarking.
· Compétences, Expérience -Aptitudes
Professionnelles :
-Connaissances en analyses statistiques
-Connaissances techniques en télécommunications
mobiles.
-Connaissance du marché et de la distribution de la
Téléphonie Mobile en général et tout
particulièrement en Algérie
-Maîtrise du dialogue, de l'écoute et de la
communication
-Culture économique
-Conditions d'Accès :
-Diplôme d'ingénieur idéalement
complété par une formation de statistiques
-5 ans à 7 ans d'expérience dans des
activités équivalentes dans une entreprise du secteur
concurrentielle téléphonie fixe ou mobile de
préférence ou un grand fournisseur.
-Sens du résultat, Persévérance
-Capacité à influencer, à anticiper.
-Capacité à proposer des solutions, à
émettre des avis
-Adaptation continue aux nouvelles techniques et
technologies.
-Esprit d'initiative et d'analyses
-Esprit de communication et d'information
-langues : Arabe - Français
-Anglais : bon niveau de lecture pour accéder aux informations
internationales (revues et web)
· Mesure de performance: Nombre de
paramètre proposés et mis en oeuvre :
-Respect des échéances fixées par le Sous
directeur
-Proposition d'évolution des outils afin d'assurer
l'amélioration continue de la qualité des informations
gérées.
-Contribution à l'amélioration de l'organisation
de sa Sous direction. -Permanence de la fonction grâce à une bonne
formation de son collaborateur.
· Disponibilité à
Plein temps. ~ Département partenariats avec les
universités et Centres de recherche
Ce département est avec l'Académie mobilis la
« fenêtre » sur le monde de la recherche, publique et
privée, nationale et internationale.
A cet effet ce département a pour mission la recherche
et l'identification d'organismes présentant de l'intérêt
sur les plans techniques, technologiques et méthodologiques.
Après validation par sa direction il met en place des
partenariats constructifs et productifs avec les organismes retenus. Il veille
à en assurer la connaissance dans l'entreprise et à diffuser
l'information acquise aux opérationnels concernés des autres
directions ainsi qu'à l'intérieur de sa direction.
o Sous direction du programme :
Cette Sous direction pilote et coordonne les
départements Programme à contenu technologique et Programme
business plan. Elle assure en propre l'animation des réunions inter
divisions et directions préparatoires du business plan. Elle veille par
des relations régulières (points mensuels et trimestriels)
à assurer l'interface avec toutes les Divisions et Directions de
mobilis.
· Département Programme a contenu
technologique
Ce département assure un rôle de suivi des
grands programmes technologiques de mobilis. En effet après
identification d'un nouveau service, d'un nouveau produit ou d'une nouvelle
technologie par le département R&D et veille technologique, ce
département va en support, contribuer au chiffrage global avec notamment
le calcul de rentabilité. Il assure la continuité pluriannuelle
de ce programme en veillant notamment, si ce programme est retenu, à sa
bonne prise en compte par le département programme business plan pour sa
gestion à moyen terme et par le département plan d'action pour sa
gestion à court terme.
La mission assurée par ce département est donc
centrale pour assurer la vision globale des programmes et nécessite donc
des interfaces très efficaces avec la DVCM, la DVRS, la DSI et les
autres départements de la DSPP.
A ce titre ce département est responsable de
l'organisation des revues biannuelles de programme.
· Département Programme business plan:
Ce département pilote le processus business plan (BP).
Pour cela, il assure la collecte de toutes les données
d'entrée sur les réalisations des années
écoulées et en conserve la mémoire afin de constituer une
base de données de l'évolution des principaux indicateurs de
Mobilis (commerciaux, techniques et financiers).
Il garantit la cohérence de toutes les données
vis-à-vis de la DG en fournissant un dossier documenté qui va
contribuer à donner à celle-ci une vision à moyen terme de
mobilis.
o Sous direction plan d'action et suivi de la
performance (SD PAP :)
Cette Sous direction est essentiellement en charge du court
terme de l'entreprise. Elle pilote et coordonne le département Plans
d'actions et le département Reporting, Analyse de la performance.
Enfin, elle pilote pour l'ensemble de l'entreprise le
département organisation.
· Département Plans
d'action
Ce département pilote pour toute l'entreprise le
processus plan d'action (PA) Cette mission consiste à garantir la mise
en oeuvre et le pilotage par toutes les Divisions et Directions des moyens
permettant d'atteindre les objectifs fixés par le PDG validés par
le Conseil d'Administration.
· Département Reporting, Analyse de la
performance
Ce département est chargé d'assurer la
production à destination de la DG des tableaux de bord. A ce titre, il
définit et spécifie les indicateurs utiles au pilotage de
mobilis.
Sa mission consiste à analyser le tableau de bord et
à proposer à son Sous directeur à travers une fiche de
synthèse les commentaires pertinents sur la situation de l'entreprise
que reflètent ces indicateurs et notamment sa performance
vis-à-vis des objectifs et budgets. A ce titre ce département
agit en concertation avec le département plan d'actions dont le
reporting est partie intégrante du tableau de bord DG.
· Département
organisation
Ce département a pour mission d'établir et de
documenter toute proposition d'évolution de l'organisation de
mobilis.
Ce département devant maintenir des contacts
étroits avec les Sous direction qui travaillent sur le futur (la Sous
direction du Programme et la Sous direction R&D, Innovation et veille
technologique), il peut être amené à proposer des
évolutions compte tenu de dysfonctionnements que mettraient en
évidence les reporting plan d'actions et les indicateurs des tableaux de
bord.
Section 2 :
2.1. Etude du marché de la
téléphonie mobile en Algérie :
2.1.1. Les parts de marché :
Afin de rendre la comparaison pertinente, nous choisirons
comme année de départ 2004, date à laquelle on retrouve
pour la première fois trois opérateurs sur le marché de la
téléphonie mobile en Algérie.
Tableau III.1 : Evolution de la part de marché
2004-2009
Part de
|
|
|
|
|
|
|
marché
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
ATM
|
|
|
|
|
|
|
Mobilis
|
24.10%
|
35.93%
|
35.60%
|
35.17%
|
32.52%
|
30.67%
|
OTA
|
|
|
|
|
|
|
Djezzy
|
70.01%
|
53.27%
|
50.16%
|
48.55%
|
49.72%
|
44.80%
|
WTA
|
|
|
|
|
|
|
Nedjma
|
5.89%
|
10.81%
|
14.24%
|
16.28%
|
17.75%
|
24.54%
|
Total
|
100.00%
|
100.01%
|
100.00%
|
100.00%
|
99.99%
|
100.01%
|
|
Source : Rapport annuel le l'ARPT
Figure III.1 : Parts de marché en 2004
Source : Elaborée d'après le tableau
n°1
A fin 2004, OTA Djezzy détenait 70% des parts de
marché de la téléphonie mobile algérien, contre 24%
pour ATM Mobilis et 6% pour le nouveau venu WTA Nedjma.
Figure III.2: Parts de marché en 2009
Sources : Elaborée d'après le tableau
n°1
Fin 2009, OTA Djezzy détient 44.88% de part de
marché contre 30.67% et 24.54% pour ATM Mobilis et WTA Nedjma
respectivement. Nous constatons aisément qu'OTA Djezzy a su tirer profit
de son expérience en se plaçant rapidement comme leader du
marché de la téléphonie mobile algérien, même
si
l'écart de parts de marché entre OTA Djezzy et
ATM Mobilis tend à se réduire au fil du temps.
Il est à noter que WTA Nedjma se place comme un outsider
et profite du développement de la demande afin d'accroitre ses
ventes.
Le graphe suivant représente la tendance
d'évolution des parts de marché pour les trois
opérateurs.
A partir du graphe, nous constatons que les parts de
marché d'OTA Djezzy et d'ATM Mobilis tendent à la diminution
malgré que le nombre d'abonnés augmente. Par contre, la part de
marché de WTA Nedjma ne cesse d'augmenter au fils des années.
Figure III.3 : Evolution de la part de marché des
trois opérateurs 2004-2009
2.1.2. Le développement de l'offre «
téléphonie mobile » : une demande de plus en plus
conséquente
L'Algérie a connu en très peu de temps une
variation très importante du mode de consommation et de communication de
ses habitants. En effet, l'Algérie a connu un véritable «
boom » du nombre de consommateurs de téléphonie mobile : en
2004, on comptabilisait près de cinq millions d'abonnés alors
qu'en 2009, on en dénombre plus de 32 millions ! le tableau suivant
montre l'évolution du nombre d'abonnés depuis 2004 pour les trois
opérateurs.
Tableau III.2 : La téléphonie mobile en
Algérie 2004-2009
Designation
|
Opérateur
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Nombre
|
ATM
|
1.17
|
4.9
|
7.47
|
9.7
|
9.25
|
10
|
d'abonnés
|
OTA
|
3.42
|
7.3
|
10.53
|
13.38
|
14.14
|
14.61
|
(en millions
|
WTA
|
0.29
|
1.47
|
2.99
|
4.48
|
5.05
|
8
|
Total
|
4.88
|
13.67
|
20.99
|
27.56
|
28.44
|
32.61
|
Télédensité
|
15.26%
|
41.52%
|
63.60%
|
81.50%
|
83.20%
|
91.68%
|
|
Source : Rapport de l'ARPT
De ce tableau, nous remarquons que la
télédensité ou le taux de pénétration
(rapport du nombre de téléphones par le nombre d'habitants) est
passée de 15.26% en 2004 à 91.68% en 2009.
La figure suivante montre l'évolution de la
télédensité et le nombre d'abonnés de 2004 à
2009.
Figure III.4: Evolution et pénétration de
la téléphonie mobile 2004-2009
2.1.3. Le mode de consommation algérien : la
répartition des abonnés par formule d'abonnés :
Deux distinctions peuvent être faites :
· La formule « prépaid » : il s'agit
d'offres permettant au consommateur de payer avant de consommer et de
contrôler sa consommation (offres à la carte)
· La formule « postpaid » : il s'agit d'offres
permettant au consommateur de payer après avoir consommé
(forfaits)
Figure III.5 : Lignes activités en 2009
Source : Rapport de l'ARPT
Le marché « postpaid » est très peu
développé 5% contre 95% pour le marché «
prépaid » en 2009, même si on observe une augmentation du
nombre de lignes ouvertes chez les opérateurs. Le mode de consommation
algérien est plus propice au développement du «
prépaid », segment sur lequel les trois opérateurs se
concentrent. En effet, les algériens sont en général
possesseurs de plusieurs cartes prépayés de différents
opérateurs. Par là, ils composent à leurs grés la
formule la plus avantageuse en tirant profit des différents avantages de
chaque opérateur.
ATM Mobilis est considéré comme l'opérateur
n°1 sur l'offre PostPaid avec plus de 650.000 abonnés.
2.1.4. Le développement du marché des
équipements :
Le développement de la vente de terminaux
(téléphones) est indissociable du développement du
marché de la téléphonie mobile. Selon les résultats
d'une enquête réalisée par un bureau d'analyse
international sur l'évolution des ventes de téléphones
mobiles en 2006, l'Algérie a connu une croissance de 20% par rapport
à 2005 avec plus de 4,9 millions d'appareils commercialisés.
Les opérateurs de la téléphonie mobile
en Algérie ne subventionnent pas le marché des
équipements, ils se limitent à vendre leur service et non les
terminaux.
Il y a quelques années, une grande partie des achats
de portables en Algérie était orienté vers les appareils
de base avec le plus souvent des écrans noirs et blanc et sans appareil
photo : en 2006, 45% des terminaux vendus étaient dotés d'un
écran couleur ; seulement 30% des téléphones mobiles
disposaient d'un appareil photo.
Depuis 2007, le comportement du consommateur algérien
a changé : il préfère acquérir un portable
doté d'options « multimédia » voir « 3G », ce
qui a poussé les opérateurs à revoir leurs
stratégies marketing en fournissant à leurs clients beaucoup plus
de services à haute valeur ajoutée (MMS, 3G, sonneries
polyphoniques, WAP, GPS,...). Ce changement de comportement est du
essentiellement à la forte dynamique d'innovation dans le secteur des
équipements télécoms qui a permis de créer une
concurrence entre les constructeurs de terminaux. Le marché
algérien des terminaux mobiles est dominé principalement par
trois fabricants : Nokia, Samsung, LG.
2.1.5. Analyse sectorielle par les 5 forces de Porter
Nous allons ici utiliser les 5 forces de Porter pour analyser le
secteur: 2.1.5.a. Le pouvoir de négociation des clients
:
Comme vu précédemment, les modes de
consommations des algériens évoluent rapidement : leurs habitudes
changent et ils deviennent de plus en plus exigeants vis-à-vis de
l'offre proposée par les opérateurs. De plus, ils sont
très versatiles et n'hésitent pas à changer
d'opérateurs plusieurs fois dans l'année selon les offres
proposées par ces derniers. Les opérateurs sont donc contraints
de baisser les tarifs, ou d'offrir de nouveaux services pour se distinguer des
deux autres. Le pouvoir de négociation des clients est donc très
fort.
2.1.5.b. Le pouvoir de négociation des
fournisseurs :
La plupart des opérateurs de téléphonie
mobile en Algérie ne vendent pas, en règle
générale, de téléphones avec leurs offres «
PréPaid ». Le pouvoir des constructeurs de terminaux
téléphoniques est donc minim. Les fournisseurs de « cartes
» ou de « clés 3G » ont un pouvoir faible.
2.1.5.c. La menace de nouveaux entrants :
L'arrivée potentielle de nouveaux entrants dans le
marché de la téléphonie mobile ou fixe n'est pas
envisageable pour le moment d'après les propos du Ministre de la Poste
et des Technologies de l'Information et de la Communication. La priorité
étant de développer davantage les opérateurs publics tels
qu'Algérie Télécom à travers l'investissement dans
d'autres créneaux. La menace est donc très faible.
2.1.5.d. La menace des services de substitution :
Les services de substitution présents actuellement sur
le marché des télécommunications algérien sont
très nombreux. Tout d'abord, la téléphonie mobile doit
faire face à la téléphonie fixe, même si le taux
d'équipement en téléphonie fixe est bien plus faible, plus
de 3 millions d'abonnés (menace très faible). Néanmoins,
la menace peut venir du coté des fournisseurs d'accès à
Internet : actuellement, le taux de pénétration d'Internet dans
les ménages est très faible, mais, depuis avril 2008, il a
été décidé par l'Etat de réduire de 50% les
coûts à la charge des consommateurs afin d'inverser la tendance. A
long terme, la menace est donc très sérieuse, d'autant plus que
l'accès à Internet permet d'utiliser la technologie VOIP
(Transfert de Voix sur le Protocole Internet) concédant la
possibilité de téléphoner à partir de son
ordinateur.
2.1.5.e. L'intensité concurrentielle :
ATM Mobilis doit faire face à deux concurrents
dotés d'expériences solides et d'une parfaite connaissance des
modes de consommation maghrébins et plus généralement du
monde Arabe.
D'ailleurs, les groupes WTA et OTA se servent du marché
marocain et tunisien, potentiellement moins grand que l'algérien, comme
banc d'essai. Les deux concurrents d'ATM Mobilis totalisent plus de 69% de
parts de marchés. L'intensité de la concurrence est donc
très élevée.
2.1.5.f. Le pouvoir de l'Etat :
L'influence des pouvoirs publics sur l'entreprise est prise
en compte et peut affecter chacune des cinq forces. La politique et la
législation mises en oeuvre conditionnent en effet la manière
dont chacune des forces s'exerce sur le marché. Par exemple : la loi
2000-03 du 5 Août 2000 portant la réforme du secteur de la poste
et des télécommunications a permis la création de
l'Autorité de Régulation des Postes et des
Télécommunications (ARPT) dont la mission est
de réglementer, contrôler et suivre les
activités du secteur de la poste et des
télécommunications.
Cette dernière a procédé à de
nombreux actes, tels que :
- Pour mieux contrôler le marché national de la
téléphonie mobile, l'ARPT a obligé les opérateurs
mobile à faire identifier les cartes SIM anonymes dans un délai
de huit mois afin d'assainir leur parc, et cette opération a conduit les
opérateurs à perdre un nombre important d'abonnés qui se
retrouvent désactivés faute de non identification avant le
délai accordé ;
- Elle a interdit tous les jeux de hasard, notamment les
loteries organisées par les trois opérateurs par voie de SMS, et
elle a recommandé aux opérateurs de rembourser leurs
abonnés ayants émis de nombreux SMS pour participer aux jeux.
A ces derniers s'ajoute le pouvoir de l'Etat de
délivrer des licences aux nouveaux opérateurs désirants
d'entrer sur le marché, qui est suspendu actuellement.
Figure III.6: Hexagone sectoriel d'ATM Mobilis
Source : Schéma réalisé par les
étudiantes.
2.2. Activité de veille au sein d'ATM Mobilis
:
En 2004, le plus haut responsable d'ATM Mobilis avait
clairement affiché que la réussite de la démarche du
groupe passait par le « renforcement de la compétitivité
de ses activités et le développement des veilles concurrentielle,
commerciale et technologique ».
De là, nous pouvons comprendre le degré
d'implication de la Direction Générale et du soutien dont va
bénéficier l'activité de veille au sein d'ATM Mobilis. Ce
qui devrait constituer un facteur d'efficacité important et peut
être même décisif, au moment du lancement de cette
activité.
C'est en 2007 qu'un système de veille commence
à être mis en oeuvre. Outre les trois veilles
énumérées ci-dessus, il est également
décidé la mise en oeuvre d'une veille juridique.
2.2.1. Différentes structures organisationnelles
dédiées à la veille :
L'activité de veille est semi-centralisée. Les
fonctions de la veille stratégique, de l'intelligence économique
et de la veille technologique sont hautement stratégiques.
Pour cette raison :
-La Sous-direction veille et intelligence
économique est rattachée à la Direction de la
stratégie, de la programmation et de la performance.
-La Sous-direction recherche et développement,
innovation et veille technologique est aussi rattachée à la
Direction de la stratégie, de la programmation et de la performance.
Quant aux :
-Veille juridique : Le département réglementation
et veille juridique est rattaché à la Sous-direction
réglementation. C'est une structure de type opérationnel.
-Veille commerciale et concurrentielle est rattachée au
département analyse et étude de marché. C'est une
structure de type opérationnel.
Effectifs chargés de chaque type de veille :
- Veille stratégique et Intelligence économique :
une personne
- Veille commerciale et concurrentielle : une personne
- Veille technologique : une personne
- Veille juridique : une personne
2.2.2. Etat des lieux et de pratique de veille :
Des quatre structures de veille prévues, la cellule de
veille technologique n'est pas encore opérationnelle.
ATM Mobilis a peu de pratiques en matière de veille et
de démarche d'intelligence économique. Les effectifs y sont
insuffisamment formés en raison de l'absence en Algérie,
jusqu'à une date très récente, de
référentiel de formation.
Les informations récoltées à la faveur
des différentes actions de surveillance ne convergent pas toutes
à la Sous-direction veille stratégique et intelligence
économique, par conséquent cette structure manque
assurément de vision globale. Les fonctions d'analyse et de validation
semblent plutôt obéir à l'intuition du moment et s'exercent
davantage dans le sens imprimé par la
pression médiatique et en réaction à des
prises de position des opérateurs concurrents, en matière
commerciale et concurrentielle notamment.
Les principaux utilisateurs de l'activité de veille au
sein du groupe sont : le PDG ainsi que les responsables de trois Divisions
(Division commerciale et marketing, Division des affaires
générales et Division réseaux et services)
2.2.3. Quelques recommandations :
Face à ses faiblesses et aux menaces qui guettent ATM
Mobilis, plusieurs recommandations peuvent être faites pour augmenter les
chances de sa performance et de sa compétitivité :
- Sensibiliser l'ensemble du personnel et en particulier les
acteurs concernés sur la nécessité et
l'intérêt pour le groupe de mettre en oeuvre une politique
d'intelligence économique et d'un système de veille, par la
participation aux différentes rencontres organisées sous forme de
séminaires et de colloques de haut niveau, puis sous forme d'ateliers au
sein-même du groupe ;
- Renforcer la formation des compétences orientées
sur la veille par des formations spécialisées ;
- L'activité de veille étant articulée
autour de quatre principales phases que sont (i) l'identification des besoins,
ensuite (ii) la collecte d'informations, puis (iii) le traitement et la
validation et enfin (iv) la diffusion, il est absolument nécessaire que
toutes ces étapes soient respectées ;
- L'information étant devenue de nos jours un facteur
clef de la compétitivité, la survie et le développement de
toute organisation exerçant de surcroît dans le domaine des TIC
dépend essentiellement de sa maîtrise de l'information ;
- Par ailleurs, la capacité d'utilisation de cette
information est un construit organisationnel. L'organisation doit donc se doter
d'un vrai dispositif de gestion ;
- Dans un secteur aussi évolutif que celui des TIC et
de la téléphonie mobile, il serait incompréhensible que la
cellule de veille technologique reste inactive. Cette cellule devrait au plus
vite être dotée, au moins d'une personne au profil technique dans
les TIC et la téléphonie mobile est avéré.
entreprise. Cette fonction doit donc être bien
structurée, dotée de moyens nécessaires, seule voie qui
lui permettra de remplir convenablement sa mission.
Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons effectué un diagnostic.
Nous pouvons dire que Mobilis peut tirer avantage des opportunités
présentes sur le marché. Cela passe par la mise en oeuvre
effective d'une stratégie de veille.
Le temps est néanmoins précieux, car les
entreprises concurrentes sont à l'affut des opportunités qu'offre
le marché de la téléphonie mobile en Algérie.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Aujourd'hui, l'information se voit jouer un rôle
incontournable dans l'élaboration des stratégies des entreprises.
Elle est devenue une source capitale pour la viabilité de l'entreprise
moderne. Savoir exploiter l'information est à la base de toute
construction stratégique. Les entreprises compétitives dans des
environnements fortement concurrentiels, comme c'est le cas du marché de
la téléphonie mobile partout dans le monde, sont celles qui
réussissent dans ce domaine.
Durant tout notre travail, nous avons essayé
d'étudier le dispositif qui permet à l'entreprise une meilleure
anticipation des changements susceptibles de se produire dans son
environnement, en lui procurant un avantage concurrentiel qui lui donnera une
longueur d'avance, s'il est bien exploité.
Dans ce contexte la problématique que notre
étude cherchait à résoudre, est: Quel est l'impact
de la veille stratégique sur l'avantage concurrentiel ?
Notre travail consiste donc, à vérifier cela au
niveau d'ATM Mobilis, l'opérateur historique de la
téléphonie mobile en Algérie, qui évolue dans un
environnement concurrentiel. Il s'agit de vérifier les hypothèses
suivantes:
· Hypothèse n°1 : Les entreprises surveillent
leur environnement afin de saisir les opportunités et détecter
les menaces.
· Hypothèse n°2 : L'exercice de la veille doit
être méthodique et continu.
· Hypothèse n°3 : Face à un
marché en plein mutation, ATM Mobilis a réellement besoin d'une
activité de veille.
La première hypothèse est
vérifiée : La mobilisation de la ressource informationnelle
à travers un dispositif de veille bien structuré au sein d'une
entreprise permet de détecter les menaces, de saisir les
opportunités, de devenir plus performant, de mieux vendre, d'obtenir des
avantages compétitifs et surtout d'agir et de réagir avant les
autres. Les dirigeants de Mobilis en sont conscients et essayent de mettre en
place ce dispositif de veille. Cela se vérifie à travers les
différentes structures de veilles crées.
La deuxième hypothèse n'est pas totalement
vérifiée au niveau de Mobilis. En effet, la fonction de veille
stratégique au niveau de cet opérateur est en phase de gestation.
Au niveau de Mobilis, on cherche encore la meilleure formule d'organisation
possible pour rendre cette fonction performante.
Quand à la troisième hypothèse
concernant l'utilité d'un dispositif de veille au sein d'ATM Mobilis ,
nous nous référons à l'hexagone sectoriel
élaboré précédemment pour l'analyse du
marché de la téléphonie mobile en Algérie par les
forces de Porter. Nous pouvons aboutir à deux déductions :
v' Le marché passé de la
téléphonie mobile était en plein croissance. Il y avait
une forte demande. Donc, il y avait de la place pour tous les
opérateurs. La fonction de veille stratégique à ce moment,
quoiqu'elle fût évidemment utile, n'était pas d'une grande
importance.
v' Ce marché arrive à maturité, et la
concurrence commence à réduire les parts de marché des uns
et des autres. La concurrence se fera désormais sur la qualité de
service, et sur les services à forte valeur ajoutée. La veille
stratégique retrouve sa place et devient incontournable pour tous, y
compris pour Mobilis. La troisième hypothèse est
vérifiée.
En effet, c'est à travers la veille technologique que
l'entreprise identifiera immédiatement des compétiteurs
potentiels ou futurs, et pourra se positionner par rapport à
l'environnement technico-concurrentiel.
La veille commerciale, permet à l'entreprise
d'élaborer des offres adaptées aux besoins de ses clients et
mettre en place des stratégies commerciales appropriées
La veille concurrentielle, permet à l'entreprise de
devancer ses concurrents, en anticipant leurs manoeuvres futures qu'il s'agit
des actuels concurrents ou des prochains prétendants (les nouveaux
entrants).
La veille juridique, quant à elle, permet à
l'entreprise d'anticiper tout changement lié à l'adoption d'un
texte de loi, d'offrir des services à la clientèle dans un cadre
légal, de travailler dans une dimension internationale légale et
d'avoir des engagements de partenariat sur des bases légales.
Nous étions animées d'une grande ambition et de
volonté de bien traiter le sujet, mais nous avons confronté une
série de contraintes, pour ne citer que celles-ci :
· Difficulté d'obtenir des rendez-vous ;
· Les personnes à interviewer ne sont pas souvent
disponibles ;
· Un emploi du temps chargé, qui nous a
obligé à plusieurs reprises à s'absenter des cours, pour
continuer le travail de mémoire ;
· La perspective d'examens, ampute du temps indispensable
à une bonne analyse et à une bonne rédaction.
Suggestions
Nous souhaitons que notre travail ouvre d'autres pistes de
recherche, pour cela nous suggérons les sujets cités ci dessous
:
La nécessité d'une politique publique
d'intelligence économique. L'évaluation des résultats de
la veille au sein d'une entreprise.
BIBLIOGRAPHIE
Liste des ouvrages:
1. B Martinet et Y .M Marti, Intelligence
économique, Ed Organisation, Paris, France, 1995.
2. Bernard Besson, Jean-Claude Possin, Du renseignement
à l'intelligence économique, Ed Dunod, paris, 2001.
3. Bernard Norlain, l'intelligence économique au
service de l'entreprise, Ed publisud, 1999.
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stratégique, Ed Lavoisier, paris, France, 2004.
5. Emmanuelle-Arnaud Pateyron, La veille stratégique, Ed
Economiqua, Paris, France, 1998.
6. Emmanuelle-Arnaud Pateyron, Management
stratégique de l'information, Ed Economica, France, Aout
1994.
7. Gerry JOHNSON et autres, Stratégique,
2éme éd, Ed Pearson Education, Paris, France, 2004.
8. Guerraoui Driss, Intelligence économique et veille
stratégique : défis et stratégies pour les
économies émergentes, Université
Pantheon-Assas, Paris, France,
2004.
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stratégie et organisation, 7éme édition, Ed
Vuibert, France.
10. Laurent Hermet, Veille stratégique et
intelligence économique, Ed Afnor, France, Avril 2007.
11. Lendrevie Lévy LINDON, Mercator,
7émé édition, Ed DALLOZ, France,
Octobre 2003.
12. Michael PORTER, La concurrence selon
porter, Village mondial, éd village mondiale, France, Novembre
1999.
13. Michael PORTER, L'avantage concurrentiel,
Ed DUNOD, Belgique, Décembre 2004.
14. Nicolas Lesca, veille anticipative, Ed
Lavoisier, France.
15. Olivier MEIER, Diagnostic stratégique:
Évaluer la compétitivité de l'entreprise, Ed
DUNOD, Belgique, Juin 2005.
16. Philip KOTLER et autres, marketing
management, 12émé édition, Ed Pearson Education,
Paris2006.
Mémoires et thèses:
1. Khaled Cherif, Le management stratégique de
l'information dans l'entreprise de prestation de service,
Mémoire de magistère, Université d'Alger,
Faculté Des Sciences Économiques et de Gestion
spécialité management ,2005/2006.
2. Sid-Ahmed Yachir, Les entreprises algériennes
face à la veille stratégique, Mémoire fin
d'étude licence, INC, juin 2007.
Documentation:
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: concepts, historique, doctrines et débats, IERSE : institut
d'études et de recherche pour la sécurité des entreprise,
2006.
2. Francis Bélime, Intelligence économique
et veille stratégique : quel enjeux pour les PMEs en IT, Akova
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3. Henri MARTRE, Intelligence Economique et
stratégies des entreprises, La documentation française,
France, 1994.
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l'entreprise, Revue Française de Gestion, septembre-octobre
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Ministère de l'Éducation Nationale, de la Recherche et de la
Technologie, DISTNB et ADBS, France, 1997.
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Concepts, définitions et applications, Institut National de la
Recherche Agronomique de Tunis (INRAT), département d'économie
rurale et d'aménagement des territoires, France, juin 2005.
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http://iedanslemonde.blogspot.com/2007/11/bref-historique-delintelligence.html
2.
http://www.agentintelligent.com
3.
http://www.glsreseaux.com
4.
http://www.3IE.org
5.
http://www.veille-stratégique.org
6.
http://www.mobilis.dz
ANNEXES
Marketing Grand Publique
Direction
Division Commerciale et Marketing
CABINET/Directeur de cabinet
-Conseiller technique -Conseiller RH -Avocat
-Secrétariat conseil d'administration
-Conseiller financier -....
MarchéEntreprise
Direction
Direction Stratégie,
programmation et performance
Direction De la protection du
patrimoine et de la sécurité
Direction Des finances et de la
comptabilité
Distribution et ventes GP
Direction
Direction De la qualité
De la marque et de la communicat
Direction
Cellule Coordination Grands projets
Relation clients GP
Direction
Affaires juridique et contentieux
Direction
Du système d'information
Direction
Déploiement et opération réseau
Direction
ALGER
CONSTANT
CHLEF
SETIF
Des achats et de la logistique
Direction
Division Réseau et Services
Division Affaires Générales
Ingénierie
et développement réseau
Direction
De l'Audit interne
REGIONS
Assistance
Direction
Direction
De la formation
Maintenance réseau
Direction
BECHAR
ANNABA
ORAN
OUARGLA
Transmissions
Direction
Ressources humaines
Direction
Organigramme général d'ATM Mobilis
:
Président Directeur Général ATM
MOBILIS
Organigramme de la direction de la stratégie, la
programmation et de la performance
Directeur de la stratégie, de
la programmation et de la performance DSPP
|
|
Correspondant de gestion
|
|
|
Sous direction Du
programme
Département
Programme à contenu technologique
Département
Programme business plan
Sous direction
R&D,Innovation et Veille Technologique
|
Département
R&D et Veille Technologique
Département
Académie Mobilis
Département
Partenariats
universités et centres de recherche
Sous direction
Veille stratégique
et intelligence économique
Département
Intelligence économique et prospective
Département
Partenariat industriels et économique
Sous direction
Plan d'action et suivi de la performance
Département Plan d'actions
Département
Reporting, analyse de la performance
Département Organisation
Organigramme direction marketing grand
public
|
|
|
|
|
|
|
|
Direction du Marketing Grand Public DMK
|
|
Correspondant de gestion
|
|
|
|
Département
Affaires communes, Reporting, Qualité
Département
Maitrise d'ouvrage du SI commerciale et projet UMTS
|
Sous direction
Marketing stratégique et relations
Département
Analyse et études de marchés
Département
Connaissances clients
Département
Relations équipementiers
|
Sous direction
Interconnectio ns et roaming
Département
Interconnexion
Département Roaming
Département
Consolidation et règlement
|
Sous direction
Marketing offres et services
Département Offres
postpaid
Département Offres
prépaid
Département
Marketing relation clients
Département
Développement et intégration des
services
Sous direction
Communication Produits
Département
Communication Postpaid
|
Département
Communication pépaid
Département
Communication services
Organigramme département analyse et études
de marchés :
Département analyse et études de marché
|
Section veille commerciale et concurrentiel
Section analyse et étude de marché
Organigramme Directeur des Affaires Juridiques et
Contentieux :
Correspondant de gestion
Directeur des Affaires Juridiques et Contentieux
DJC
Département
Affaires communes, Reporting, Qualité
Sous direction Juridique
Département
Contrats tous Fournisseurs
Département
Marque, Brevet et Appels d'offres
Sous direction
Réglementation
Département
Réglementation et veille Juridique
Département Relation ARPT
Sous direction
Affaires contentieux
Département
Fraude et contentieux clients
Département
Contentieux, fournisseurs et Sous-traitants
Tableau n°1 : Les avantages et les
inconvénients d'une surveillance formelle et d'une surveillance
informelle.
Une surveillance Informelle
Avantages
Coûts d'organisation et de
fonctionnement peu élevés. Mais peut être
coûteuse en termes d'opportunités manquées.
Ne nécessite pas de formation spécifique.
|
Inconvénients
-Duplication des sources .Couverture inadéquate, risque
de passer à côté d'une information de valeur.
-Manque d'une cellule centrale d'évaluation vers
laquelle convergent toutes les informations.par conséquent, manque d'un
contrôle de qualité, de validité et de fiabilité de
l'information. -Absence d'une détermination systématique des
besoins et des priorités, par conséquent, la collecte de
l'information se fait au hasard, fournissant trop ou trop peu d'informations
sur un sujet.
-Absence de vision général ou stratégique
; n'est pas orienté vers les utilisateurs. Dépend beaucoup de la
bonne volonté et des caprices des capteurs.
-Diffusion inadéquate et aléatoire de
l'information.
-Possibilité de dérives éthiques en
l'absence d'instruction centrale.
|
Une surveillance Formelle
Avantages
-Amélioration de la quantité et de la
qualité de l'information collectée ; meilleure fiabilité
des informations datée ; meilleure alimentation en information...
-ciblage des informations en fonction des besoins de la
direction et de la stratégie.
-plus rentable sur le long terme puisqu'elle est
ciblée, élimine les
|
Inconvénients
Coûts d'organisation et de
fonctionnement élevés.
Risques de percevoir la cellule de surveillance comme une
cellule d'espionnage.
Nécessité de formation spécifique.
|
duplications, augmente la probabilité de
découvrir des menaces et des opportunités.
-amélioration de la planification et de la prise de
décision.
-importance de relier les informations stratégiques
informelles des dirigeants à un processus formalisée pour mieux
les exploiter.
-possibilité de respecter la
confidentialité de certaines données par une
procédure de protection d'accès aux informations.
-meilleure mobilisation des salariés.
|
Source : Corine Cohen, op.cit, p 133
Tableau n°2 : les avantages et les
inconvénients d'une surveillance centralisée et d'une
surveillance décentralisée.
Décentralisation
|
Avantages
|
Inconvénients
|
-Expertise des acteurs impliqués dans un ou plusieurs
domaines de surveillance.
-Les informations recueillies
répondent mieux aux besoins des
responsables de divisions ou de départements
fonctionnels.
-L'activité de surveillance est plus
proche de la réalité du terrain et des
préoccupations stratégiques et opérationnelles
immédiats.
-Intégration plus facile des résultats de la
surveillance au processus de décision.
|
-Absence de vision globale, la
recherche d'information se faisant en priorité dans le
champ spécialisé. -Ressources allouée à la
surveillance limitées.
-Duplication importantes.
-Hétérogénéité dans les méthodes et
pratiques liées au processus de surveillance.
-Faiblesse des relations entre les
différentes unités de surveillance en raison du
cloisonnement fonctionnel, d'où une circulation de l'information
limitée néfaste à l'efficacité de la
surveillance.
|
Centralisation
|
Avantages
|
Inconvénients
|
-disposition d'une vision globale, ce qui lui permet de
satisfaire rapidement
|
-L'éloignement du terrain. -Accessibilité
restreinte pour certains
|
les besoins en information des différents membres de
l'entreprise. -Les validations et les analyses des informations sont
facilitées.
-les duplications sont réduites ce qui évite le
gaspillage des ressources de l'entreprise.
-Le personnel à temps plein est
très disponible, motivé, et formé aux techniques
de surveillance.
|
salariés.
-Des frais élevés de fonctionnements. -Pauvre en
information informelle.
|
Source : Elaborer par les étudiantes en se basant sur
l'ouvrage veille et intelligence stratégique,
Op.cit, pp 135,136
Guide d'entretien
> Pouvez-vous nous décrire le marché de la
téléphonie mobile en Algérie?
> Comment se présente le marché de la
téléphonie mobile en Algérie? (nombre d'opérateurs,
parts de marché, nombre d'abonnés, saturation ou pas de
marché,...)
> Quelles sont les principales forces de l'environnement
concurrentiel d'ATM Mobilis ?
> Sur quel terrain se joue la concurrence actuellement?
(disponibilité du réseau, diversification des services à
valeur ajoutée,...)
> Y-a-t-il de la place pour un nouveau opérateur?
> Existe -t-il des barrières à
l'entrée? si oui, sont-elles imperméables ? (trop coûteux
pour un nouveau opérateur de rentrer dans le marché de la
téléphonie mobile en Algérie).
> Comment réduire l'impact de ces forces ?
> Selon vous, comment vos concurrents se comportent-ils par
rapport aux forces concurrentielles ?
L'entreprise :
> Présentez- nous brièvement Mobilis.
> Quelles sont les forces clés de l'environnement
concurrentiel d'ATM Mobilis ?
> Présentez- nous les missions de la direction de la
stratégie.
> L'élaboration des stratégies se fait-elle par
la direction de la stratégie ou par les dirigeants?
> Pratiquez-vous de la veille stratégique? Si oui,
depuis quand ?
> Sachant que la veille stratégique est
composée particulièrement de la veille technologique, de la
veille commerciale, de la veille concurrentielle et de la veille
environnementale. toutes ces veilles sont-elles pratiquées par
Mobilis?
> Quel est selon vous le degré de formalisation de la
veille stratégique ?
> Quel est le type d'organisation de la veille ? est- elle
centralisée, décentralisée ou les deux à la fois
?
> Quelle est la nature de cette structure ?
> Quel est son rattachement par rapport à la
hiérarchie ?
> Quelles sont les fonctions de la veille
stratégique ? (coordonner les différents types de veille, animer
les réseaux, contrôler, apporter un soutien au terme de
veille,...)
> Dans votre processus de veille, existe-t-il :
· Une phase d'identification des besoins ?
· Une phase de recherche et de collecte de l'information
?
-Comment vous vous organisez pour acquérir l'information
stratégique ?
-Quelles sont les sources d'information exploitées ?
· Une phase de traitement ?
· Une phase de stockage ?
· Une phase de diffusion ?
-Quelles sont les voies de diffusion ?
-Quels sont les destinataires des productions (outputs) de la
veille? -L'utilisent- elles réellement dans la prise de décision
stratégique ? -Existe-t-il un lien entre le responsable de veille et
l'utilisateur ?
· Une phase de feedback sur l'information diffusée
?
· Une phase de contrôle de veille stratégique
(tableau de bord) ?
· Quelles sont les profils et les compétences
humains ?
· L'entreprise est-elle prête à consacrer des
moyens, un budget en particulier pour la veille?
Résumé:
Résumé
Sur des marchés caractérisés par une
forte intensité concurrentielle, la compétitivité des
entreprises passe par une meilleure compréhension de son environnement
dans toutes ses dimensions.
Dans ce contexte, un système de veille
stratégique solide et efficace devient nécessaire. Il permettrait
d'assurer la pertinence au processus décisionnel des entreprises et de
leur procurer un avantage concurrentiel.
Ce postulat, nous l'avons confronté et
vérifié auprès d'ATM Mobilis. Une analyse sectorielle y
était dressée afin de démontrer l'impact de la
concurrence. Tenant compte de cet impact, nous avons constaté qu'une
activité de veille stratégique bien structurée,
permettrait à cet opérateur de faire un premier pas pour la
surveillance et la compréhension des acteurs environnementaux afin d'en
tirer des informations utiles et pertinentes pouvant servir en tant que
facteurs de compétitivité, d'atouts commerciaux et de socle des
décisions.
Mots clés : Intelligence
économique - Veille stratégique - Compétitivité -
Avantage concurrentiel - Téléphonie mobile
|
|