1-3-3- Les diabètes secondaires :
Résultant d'une pathologie ou d'un traitement
associé directement, responsable de l'hyperglycémie, ils sont
majoritairement liés à l'existence de :
· Pancréatopathies : pancréatites,
néoplasies, mucoviscidose, hémochromatose, exérèse
chirurgicale.
· Endocrinopathies responsables d'une
hypersécrétion d'hormone hyperglycémiante (cortisol,
hormone de croissance, glucagon, hormones thyroïdiennes,
phéochromocytome).
· Causes iatrogènes : corticoïdes,
interférons, antirétroviraux
· Ils sont liés à des défauts
génétiques de la fonction des cellules bêta
pancréatiques. (Ex. : mutation du gène de la glucokinase) et
surviennent généralement durant l'adolescence ou chez l'adulte
jeune.
1-3-4- Le diabète gestationnel :
Trouble de la tolérance glucidique, de
sévérité variable, débutant ou diagnostiqué
pendant la grossesse quel que soit le traitement et l'évolution dans le
postpartum.
2- Historique du dosage de l'hémoglobine
glyquée.
L'histoire de l'HbA1cremonte à la fin des
années 60 [8]. On a en effet mis en évidence, à cette
époque, une hétérogénéité structurale
insoupçonnée de l'hémoglobine humaine, due à la
fixation de résidus glucidiques simples.
Différentes fractions ont été alors
isolées, et nommées en fonction de leur comportement en
chromatographie d'échange cationique faible. La plus abondante, l'HbA1c,
a été isolée et caractérisée. Cette
découverte a suscité un intérêt croissant lorsqu'on
a démontré un parallélisme entre l'augmentation de cette
forme d'hémoglobine dans le sang des patients diabétiques et le
degré de l'hyperglycémie
[8,9]. L'hypothèse qu'un dosage d'HbA1c
pouvait constituer un marqueur de l'équilibre glycémique a
été émise, puis vérifiée [9]. Par la suite,
les études cliniques, dont celles du Diabetes Control and Complications
Trial (DCCT) puis celles de l'UKPDS (UK Prospective DiabetesStudy), ont
confirmé l'intérêt de ce test dans le suivi du
diabète, aussi bien de type 1 que de type 2. La corrélation entre
la qualité de l'équilibre glycémique,
évaluée par l'HbA1c, et l'apparition de diverses
complications dégénératives a été
établie [10, 11].
3- Définition de l'hémoglobine
glyquée.
Le dosage de l'hémoglobine glyquée
reflète le niveau moyen de la glycémie (taux de sucre dans le
sang) au cours des deux derniers mois. Il est obtenu à l'aide d'une
prise de sang ou en technique capillaire pour laquelle il n'est pas
nécessaire d'être à jeun. C'est le dosage de
référence pour juger de l'équilibre du diabète.
C'est avec cet indice qu'il a été démontré qu'en
améliorant l'équilibre, il était possible de
prévenir ou de stopper l'évolution des complications oculaires,
rénales et neurologiques.
Un des objectifs du traitement dans le diabète est de
normaliser la glycémie.
L'objectif optimal est d'obtenir une HbA1C
inférieure à 6,5%. A ce niveau, en l'absence d'effets secondaires
le traitement est adapté.
Si sur deux dosages consécutifs l'HbA1c est comprise
entre 6,6 et 8% une modification du traitement peut être
envisagée. Pour une HbA1c supérieure à 8%, une
modification du traitement est recommandée. Ces objectifs doivent
être individualisés en fonctions de nombreux facteurs : âge,
présence de complications, état psychologique du patient,
grossesse en cours...
Plus le niveau de l'HbA1c est élevé,
plus le risque de développer des complications est important. Quel que
soit le niveau de départ, toute amélioration de l'HbA1c,
même minime, réduit le risque de développer ou d'aggraver
ces mêmes complications.
La survenue des complications ne dépend pas que du
déséquilibre glycémique, d'autres facteurs (tabagisme,
pression artérielle, lipides...) ont une grande importance.
4- Différentes formes de l'hémoglobine
A
La molécule d'hémoglobine (MM = 64500 dalton)
est composée d'un noyau "l'hème" et de quatre chaînes
polypeptidiques. Il existe quatre types de chaînes différentes par
leur composition en acides aminés (chaînes,
a,f3, ö,
y). Leur combinaison conduit à différentes
formes d'hémoglobines, cependant les hémoglobines normales
contiennent toujours deux chaînes a.
Chez l'adulte sain l'hémoglobine est donc
constituée d'un mélange dont la composition moyenne est la
suivante
- hémoglobine A (a2 f3
2)
97 % environ
- hémoglobine A2 (a2
ö2)
2,5 % environ
L'hémoglobine A de structure moléculaire
(a2 f32) présente une
hétérogénéité structurale mise en
évidence après séparation chromatographique ou
électro phorétique. On distingue :
· Une forme majeure ou HbAo
Cette forme comprend également de l'hémoglobine
glyquée sur des sites qui ne modifient pas le phi de la
molécule.
· Plusieurs formes mineures ou "rapides"(fast
-haemoglobins) répertoriées sous le terme HbA1.
Ces dernières formes correspondent à des formes
glyquées de l'hémoglobine pour lesquelles la réaction de
glycation s'est effectuée sur l'extrémité N-Terminale
(valine) des chaînes â. La réaction de
glycation, à ce niveau, modifie suffisamment les
propriétés physico-chimiques (phi) des formes rapides (HbA1) pour
permettre leur séparation par chromatographie d'échange
cationique ou par isofocalisation :
> Les Hémoglobines A1a1 et
A1a2 qui résultent respectivement de la liaison
de fructose-1,6-disphosphate (hexoses diphosphates) et de
glucose-6-
phosphate (hexoses mono phosphates) sur la valine N-terminale
des
chaînes â de
l'hémoglobine.
Ces deux formes représentent en moyenne environ 0,5 % de
l'hémoglobine.
> L'hémoglobine A1b qui correspond
à la fixation du pyruvate (hexoses nonphosphorylés) à
l'extrémité N-terminale des chaînes
â de la globine (environ 0,8 % de l'hémoglobine
en moyenne).
> L'hémoglobine A1c qui est la fraction
la mieux caractérisée et qui constitue la forme majeure de
l'hémoglobine A1 (environ 80 %) soit 4 à 6 % de
l'hémoglobine totale. L'hémoglobine A1c résulte
de la condensation d'une molécule de glucose avec le groupement
N-Terminal de résidus valine de chacune des deux chaînes
â de l'hémoglobine A. Elle possède une
fonction cétoamine stable, contrairement à l'Hb préA1c qui
est une forme labile de l'HbA1c caractérisée par une
fonction almidine (base de Schiff). [12]
5- Phénomène de
glycation
La glycation, réaction initialement
décrite par L.C.Maillard en 1912, est la condensation
de la fonction aldose du glucose (et plus généralement des oses)
avec le radical aminé libre des protéines (et
plus généralement de macromolécules, acides
nucléiques,
lipides complexes...). Elle est une réaction
chimique survenant in vitro et in vivo. Elle est une
réaction non enzymatique et s'oppose à la "glycosylation"
qui correspond à un mécanisme enzymatique de la
biosynthèse protéique.
La première étape de la réaction
aboutit à la formation d'une base de Schiff instable
qui soit se redissocie en amine et en ose, soit subit une translocation
de la double liaison (réarrangement d'Amadori) pour
aboutir à une cétoamine stable et quasiment
irréversible dont la vitesse de formation est 60 fois moins
rapide que celle de la première étape. (Figure 1)
Figure 1:
Réaction de glycosylation non enzymatique des
protéines
L'intensité de la glycation est fonction de la
protéine (concentration et demivie), de la nature et d
e la concentration de l'ose réactionnel et du
temps de contact entre l'ose et la protéine. Le
glucose, ose peu réactif mais le plus abondant de
l'organisme humain réagit sous sa forme non cyclique, mais c'est
la forme cyclique
qui est présente dans la cétoamine
conférant à la molécule glyquée une fonction
cisdiol. Toutes les protéines peuvent être glyquées mais
l'exemple le mieux connu est celui de l'hémoglobine. On sait depuis les
travaux de Rabhar en 1969 et de Trivelli en 1971 que les sujets
diabétiques possèdent une fraction d'hémoglobine migrant
plus rapidement que l'hémoglobine A à
l'électrophorèse (d'où sa première
dénomination de fasthemoglobin) [13]. L'hémoglobine
glyquée résulte de la fixation d'oses sur les chaînes de
globine. Différents sites peuvent être affectés (Valine N -
terminale des chaînes á et â
groupement å - aminés des résidus
lysine intra chaînes) donnant lieu à la formation de plusieurs
formes d'hémoglobines glyquées. (Tableau I).
Tableau I. Principales fractions
de l'hémoglobine et principaux termes utilisés pour
caractériser l'hémoglobine glyquée.
HbA
|
Tétramère á2â2
|
HbA0
|
Composant majeur de l'hémoglobine A
séparée par échange d'ions ou
électrophorèse
Comprend l'hémoglobine glyquée sur les
sites ne modifiant pas son pH
|
HbA1
|
Hémoglobine(s) rapides en échange d'ions ou
électrophorèse Comprend HbA1a1+HbA1a2+HbA1b+HbA1c
|
HbA1c
|
Fraction cétoamine stable formée par
fixation du glucose sur la valine N-terminal de la chaine â de
l'HbA
|
HbpréA1c
|
Forme labile de l'HbA1c caractérisée par
une fonction aldimine (base de Schiff)
|
Hb glyquée
|
Hémoglobine formée par fixation du glucose
et d'autres oses sur les fonctions amines libres et accessibles des chaines
á et â
|
La forme la plus abondante est l'hémoglobine
A1c définie par la fixation du glucose sur la valine
N-terminale de la chaîne â, mais qui ne
représente que 60% de l'ensemble des hémoglobines
glyquées. Les 40% restant étant répartis entre les formes
où le glucose est fixé sur la valine N terminale de la
chaîne á et les formes où le
glucose est fixé sur les lysines intra chaînes.
Le principe de la glycation est utilisé pour mesurer
l'imprégnation glucidique chez les diabétiques à l'aide de
marqueurs dont la détermination va refléter les moyennes
glycémiques selon un temps plus ou moins long en fonction de la
protéine étudiée : de quelques jours pour les
lipoprotéines à plusieurs années pour les protéines
de structure [12].
6- Quelques méthodes de dosages de
l'HbA1c
Elles peuvent être réparties en deux groupes : Les
méthodes dosant l'hémoglobine glyquée totale et les
méthodes dosant spécifiquement l'HbA1c.
6-1- Méthodes dosant l'hémoglobine glyquée
totale.
> Chromatographie d'affinité
Les groupements 1-2 cis-diol des molécules d'hexoses
fixées sur l'hémoglobine forment un complexe avec l'acide
phénylboronique immobilisé sur une matrice d'agarose. Une
première solution tampon élue la fraction non glyquée, une
deuxième solution contenant du sorbitol ou de l'acide citrique
élue la fraction glyquée fixée sur la colonne [14]. Ces
techniques peuvent être sensibles à la concentration du ligand
d'un lot de colonne à l'autre. Seules les hémoglobines normales
ou anormales ayant fixées irréversiblement le glucose sont
dosées, la fraction labile d' Hb n'interférant pas. La
température et les hémoglobines carbamylées ou
acétylées sont sans influence.
Cette méthode a été appliquée
à des techniques automatisées. Après hémolyse du
sang, l'Hb glyquée est fixée sur un réactif
d'affinité poly -anionique, puis le complexe est capté par une
matrice cationique.
La détection utilise une réaction d'inhibition par
l'hème, de la fluorescence d'un fluorophore[15].
Les résultats sont corrigés par rapport à
une courbe d'étalonnage mémorisée qui a été
titrée en HbA1c par une méthode CLHP. Ces techniques qui dosent
l'hémoglobine glyquée totale, fournissent des résultats
corrigés exprimés en HbA1c.
6-2- Méthodes dosant spécifiquement
l'HbA1c
6-2-1 Méthodes immunologiques
Les anticorps monoclonaux ou polyclonaux anti-HbA1c
utilisés sont spécifiques à la liaison du glucose avec
l'extrémité N terminale de la chaîne
â.
Différents systèmes sont commercialisés
- Techniques immunoturbidimètriques en phase
homogène adaptée à différents analyseurs de
biochimie [16].
Après hémolyse manuelle le pourcentage d'HbA1c est
calculé par rapport à l'Hb totale dosée en
parallèle.
- Technique d'immunoinhibition sur analyseur (BAYER DCA 2000 ou
DCA Vantage).
- Technique ELISA sur microplaques avec des anticorps
monoclonaux.
La spécificité de ces méthodes
dépend de l'épitope reconnu qu'il convient de connaître
pour déterminer leurs limites d'utilisation. Les fractions
d'hémoglobines labiles ou modifiées ne sont pas dosées,
mais les hémoglobines anormales et leurs dérivées
glyquées peuvent ou non être pris en compte en fonction de la
séquence glyquée reconnue et de sa longueur. En cas de
présence d'une HbF ou d'une Hb anormale, la glycation de ces formes
n'étant pas reconnue, il s'en suit des résultats par
défaut puisque le dosage de l'hémoglobine totale inclut des
formes non glyquées. Ce type de méthode ne permet pas
d'identifier les hémoglobines anormales.
6-2-2 Electrophorèse
- L'électrophorèse en gel d'agarose ou
acétate de cellulose (électro-endosmose) permet la migration en
bloc de toutes les fractions d'HbA1. Certains systèmes peuvent
également séparer spécifiquement la fraction HbA1c. Cette
technique permet de mettre en évidence la plupart des Hb anormales sauf
les hémoglobines modifiées (Hbcarbamylées). L'obtention de
résultats reproductibles exige une transparisation homogène du
gel pour permettre une
lecture correcte. Ces techniques délicates fournissent en
général des résultats plus élevés.
- L'isoélectrofocalisation permet une très bonne
séparation des fractions.
C'est cependant une technique délicate, qui
nécessite un appareillage très spécialisé. Elle
n'est pas utilisée en pratique courante.
6-2-3 Chromatographie d'échange d'ions
La séparation est fondée sur le fait que la
charge nette des hémoglobines glyquées sur
l'extrémité N-terminale des chaînes â
est plus négative que celle de l'HbAo, à pH neutre.
Cette méthode a été mise au point par Trivelli [17] en
1971. L'hémolysât est déposé sur une colonne remplie
de résines chargées négativement. On élue d'abord
les hémoglobines rapides : HbA1a, HbA1b, HbA1c puis la fraction
principale HbAo.
Le pourcentage de ces différentes fractions est
déterminé par mesure spectrophotométrique.
Cette méthode est utilisée dans différentes
techniques :
- mini colonnes remplies de résines échangeuses
d'ions pour les techniques manuelles,
- Chromatographie Liquide Haute Performance (CLHP). De
nombreux appareils de CLHP spécialisés pour le dosage de l'HbA1c
sont commercialisés. Ils utilisent une colonne d'échange ionique
et permettent un dosage automatisé,
- Chromatographie Liquide Basse Pression (CLBP). Des
systèmes automatisés de CLBP ont également
été proposés par différents industriels.
D'utilisation réputée moins coûteuse, ces appareils doivent
fournir une bonne séparation HbF/HbA1c.
7 Intérêts du dosage de
l'hémoglobine glyquée.
L'évaluation de l'hémoglobine A1c
(HbA1c) est utilisée en pratique quotidienne au cours de la surveillance
du diabète sucré [18,19]. Marqueur rétrospectif et
objectif
de l'équilibre glycémique à moyen terme,
l'HbA1c est devenue un paramètre quasiment obligatoire dans le suivi du
sujet diabétique quel que soit le type de diabète. Un rapport de
la CNAMTS fait ressortir qu'en 1994 seul un diabétique sur trois avait
un dosage régulier d'HbA1c et qu'en 1999 il y en avait 41 %. L'objectif
pour 2000 étant d'obtenir 61 % de diabétiques de type 2 ayant un
contrôle régulier de l'HbA1c. Longtemps sous utilisée par
les cliniciens du fait de l'hétérogénéité
des formes et des valeurs usuelles, l'HbA1c est devenue un paramètre
à prendre en compte dans le suivi du diabétique grâce
à deux études prospectives: le Diabetes Control and Clinical
Trial(DCCT) portant sur les diabétiques de type 1 et l'United Kingdom
Prospective DiabetesStudy (UKPDS) portant sur les diabétiques de type 2
[20,21]. Ces deux études ont en effet clairement établi une
relation entre l'équilibre glycémique objectivé par
l'HbA1c et les cinq complications micro et/ou macro-angiopathiques.
L'étude du DCCT a porté sur 1441 sujets suivis
pendant une période moyenne de 6,5 ans et classés en deux
groupes, comparables sur le plan de leur HbA1c initiale, selon des
critères cliniques basés sur la présence ou non de
rétinopathies et/ou néphropathies. La moitié des sujets a
reçu un traitement conventionnel alors que les autres ont reçu un
traitement intensif soit par pompe à insuline soit par un minimum de
trois injections d'insuline par 24 heures. Parallèlement au
contrôle de l'évolution de la rétinopathie et de la
néphropathie, l'HbA1c a été mesurée 1 fois par
mois. Au terme de cette étude, il a été observé un
ralentissement de l'évolution de la rétinopathie et une
diminution de la microalbuminurie chez les sujets recevant un traitement
intensif par rapport à ceux recevant un traitement conventionnel. Dans
le même temps, l'HbA1c a diminué de façon significative de
3 points passant de 11,6 % à 8,3 % dans le groupe diabétique
ayant un traitement intensif alors qu'elle est restée à la
même valeur dans l'autre groupe. Les résultats de l'UKPDS, qui ont
porté sur des diabétiques de type 2 suivis pendant 15 ans et
traités par antidiabétiques oraux associés ou non à
l'insuline, ont montré qu'un bénéfice clinique
caractérisé par une diminution du nombre d'infarctus du myocarde
est corrélée à une diminution de l'HbA1c.
On accorde, en effet, une grande importance aux modifications
des valeurs d'HbA1c pour adapter le traitement, et à un échelon
plus large, pour apprécier le risque de survenu de complications
dégénératives.
8 Limites du dosage de l'hémoglobine
glyquée.
Le glucose se fixe sur l'hémoglobine. La durée de
vie d'une hématie est de 120 jours, lors d'une prise de sang il y a un
mélange de jeunes et de vieux globules rouges.
Les valeurs de l'hémoglobine glyquée ne sont
plus interprétables lorsque la durée de vie des globules rouges
est diminuée (<120 jours) ou que leur ancienneté moyenne chute
(<60 jours). Dans les cas d'anémie, de saignement aigu etde
transfusion, la baisse du taux d'HbA1c ne reflète pas celle,
éventuelle, de la glycémie.
Le taux baisse naturellement de 1 à 1.5% en début
de grossesse sans refléter un meilleur contrôle de la
glycémie.
Des affections comme l'anémie hémolytique, la
polycitémie et les états homozygotes HbS et HbC peuvent entrainer
une diminution de la vie des hématies. Les résultats
d'hémoglobines A1c obtenus sont alors inférieurs à ceux
escomptés et ceux, indépendamment de la méthode de dosage
utilisée. Ils ne doivent donc pas être corrélés au
contrôle glycémique lors de l'utilisation de plages de
référence publiées.
Enfin, la comparaison des résultats successifs
nécessite que la technique de dosage utilisée par le laboratoire
soit bien identifiée, de telle sorte qu'un éventuel changement de
celle-ci, soit intégré dans leur interprétation.
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