Résultats
Tableau II : Valeurs moyennes de la
glycémie des patients diabétiques représentant notre
population d'étude.
N Moyenne (g/L) Ecart type (g/L) Coefficient de variation (%)
30 2,32 1,93 83
On note une dispersion importante des valeurs de la
glycémie chez nos patients diabétiques avec une moyenne
relativement élevée (2,32 g/L).
Tableau III : Valeurs moyennes des taux
d'hémoglobine glyquée des patients diabétiques
représentant notre population d'étude.
N Moyenne (%) Ecart type (%) Coefficient de variation (%)
30 8,29 2,92 35
Nos patients diabétiques ont une moyenne du taux d'HbA1c
de 8,29% avec une dispersion des valeurs relativement importante (CV=35%).
Tableau IV : Corrélation entre la
glycémie et le taux d'hémoglobine glyquée des patients
diabétiques représentant notre cohorte
Glycémies Taux d' HbA1c
Coefficient de corrélation 0,74
Test de student 8,65*
*p< 0,005
Il existe une corrélation significative entre la
glycémie et le taux d'HbA1c chez les patients diabétiques ayant
fait l'objet de notre étude.
Tableau V : Répartition selon le sexe des
patients diabétiques ayant fait l'objet de notre
étude
Sexe F M
Effectif 16 14
Dans notre cohorte, huit (8) femmes contre sept (7) hommes sont
diabétiques soit des pourcentages respectifs de 53,33% et de 46,67%. Ce
qui correspond à un sexe ratio proche de un.
Effectif
16 14
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12
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10
8
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6 4
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2
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2
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1
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0
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0
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[30,40[ [40,50[ [50,60[ [60,70[ [70,80[ [80,90[
Tranche d'âge
Figure 3 : Diagramme représentant
la répartition selon les tranches d'âge des patients
diabétiques représentant notre cohorte.
Quatorze (14) patients sur vingt-cinq (25) ont un âge
compris entre 40 et 50 ans soit 56,66% des patients ayant composé notre
cohorte.
Discussion
Le diabète est une maladie aggravant
l'invalidité, provocant la diminution de l'espérance de vie, et
engendrant de forts coûts médicaux. Notre étude a
porté sur trente patients diabétiques de type II suivi à
la Clinique Polyvalente MAHOUNA.
Dans notre cohorte, les femmes représentent 53,33 % de
notre effectif. Nous ne pouvons pas affirmer à partir de ce pourcentage
une prévalence plus élevée des femmes comparée aux
hommes. Ceci peut être dû à la taille relativement modeste
de notre population. En effet, la prédominance du sexe féminin
dans la population diabétique de type II au BENIN avait
été rapporté par Glitho [24] en 2006. Cet état de
chose peut être expliqué par le fait que les femmes ont une faible
activité physique, une nourriture riche en lipides
générant une obésité associée à un
taux plasmatique et tissulaire élevé en acides gras libres.
La majorité des patients ont comme mentionné
dans la littérature plus de quarante (40) ans. [25, 26,27]. Dans notre
cohorte, l'âge moyen est de 48 ans. Ce résultat confirme bien le
nom de la maladie : le diabète de la maturité.
La moyenne de l'hémoglobine glyquée chez ces
diabétiques est de 8,29%. Ce résultat montre que ces patients ont
un diabète équilibré. Cela s'explique par le fait qu'ils
respectent les prescriptions hygiéno-diététiques et
suivent correctement le traitement du diabétologue.
Les conséquences du diabète peuvent être
lourdes pour la santé. Le diabète est un facteur de risque
important de maladies cardiovasculaires, infarctus, insuffisance cardiaque,
artérite, accident vasculaire cérébral, de neuropathie, ou
encore de troubles micro-angiopathiques pouvant conduire à la
cécité (rétinopathie), à une insuffisance
rénale chronique (néphropathie).
Nos résultats ont montré qu'il existe une
corrélation significative entre le pourcentage d'hémoglobine
glyquée et la glycémie (r=0,74 et p< 0,005).
A priori, cela laisse penser que la détermination de la
glycémie suffit pour préjuger de l'évolution de la
maladie. Mais une glycémie isolée contrairement à
l'hémoglobine glyquée ne rend pas compte des
pics d'hyperglycémie enregistrés les jours
précédents. L'hémoglobine glyquée permet
d'évaluer le risque d'exposition du patient aux complications.
Deux études randomisées réalisées
par le DCCT et l'UKPDS ont clairement montré le lien entre
l'augmentation de l'HbA1c (reflet de la glycémie moyenne) et
l'augmentation exponentielle du risque de complications. Grossièrement,
pour chaque 1% d'élévation de l'HbA1c, on observe une
augmentation relative de 30% des complications microvasculaires. [28,29].
Ces mêmes études ont établi que
l'abaissement du taux d'hémoglobine glyquée, en comparant des
patients traités de manière «intensive» par rapport
à un autre groupe avec des objectifs moins stricts, permettait de
réduire les complications liées au diabète. Dans
l'étude UKPDS, une baisse d'environ 1% de l'HbA1c a permis
une réduction de 30% des complications micro vasculaires sur un suivi de
dix ans (rétinopathie et albuminurie) [28,29].
Une étude multicentrique internationale menée
entre avril 2006 et août 2007 afin d'établir de façon
précise la relation existant entre la valeur d'HbA1c et la
glycémie moyenne au cours des trois mois précédents a
montré une corrélation significative entre la glycémie et
le taux d'hémoglobine glyquée. [30]
A la différence de ces auteurs, nous n'avons
déterminé qu'une seule valeur de glycémie chez ces
patients. Par conséquent, nous n'avons aucune information sur les taux
de glycémie les mois précédents. Dans ces conditions, la
bonne corrélation relevée dans notre travail entre
l'hémoglobine glyquée et le taux de glycémie pourrait
être fortuite et de ce fait ne nous autorise pas à faire une
extrapolation de la glycémie au taux d'hémoglobine
glyquée.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
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