CONCLUSION PARTIELLE
De la description du milieu d'étude, il ressort que la
ville de Cotonou présente une certaine vulnérabilité en ce
qui concerne sa nappe phréatique. Mais, force est de constater que
malgré l'existence d'activités génératrices
d'huiles usagées (risques de pollution des eaux souterraines) dans cette
ville, les différents acteurs de la protection de l'environnement se
sont peu intéressés aux problèmes de la gestion de ces
huiles.
Toutefois, l'intérêt traditionnel de ces acteurs
pour les problèmes d'environnement et l'existence de texte de loi
réglementant la gestion des huiles usagées sont des
opportunités à saisir pour faire de la gestion des huiles
usagées une préoccupation importante. Mais avant tout, il importe
de trouver les moyens de focaliser l'attention des pouvoirs publics, de la
communauté scientifique, de la société civile, des acteurs
de la production des huiles usagées et des populations en
général sur les problèmes environnementaux liés
à la production et à la gestion des huiles usagées.
DEUXIEME PARTIE : PRODUCTION ET GESTION DES
HUILES USAGEES A COTONOU
|
2.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE.
2.1.1 Nature et portée de l'étude.
L'étude est de type descriptif et adopte une approche
transversale. Les différents acteurs intervenant dans la consommation
d'huile à moteur et de la production d'huiles usagées constituent
les unités d'observations. L'étude couvre toute la ville de
Cotonou et s'intéresse particulièrement au secteur des transports
terrestres.
2.1.2. Nature, source et qualité des
données.
Deux types de données sont exploitées dans la
réalisation de l'étude. Il s'agit des données
quantitatives et des données qualitatives. Ces différentes
données proviennent d'une part des travaux réalisés et
validés tels que les bases de données d'institutions (DTT par
exemple), les rapports d'études, les publications scientifiques, etc.,
et d'autre part de l'enquête réalisée dans le cadre de
cette étude sur un échantillon défini.
2.1.3. Population cible.
La cible visée pour la collecte de données est
constituée des structures de réparation et d'entretien de
véhicules automobiles et de cyclomoteurs (engins à 2 ou à
3 roues) de même que les exploitants de moulin à maïs
installées aux abords des rues. Les effectifs des différentes
structures sont calculés à partir des estimations faites par
ABDOU KARIM, A. Y., et M. A. N. GBAGUIDI en 2004. En effet, le nombre de
garages automobiles était estimé à 314 pour toute la ville
de Cotonou. En l'absence de données sur le taux d'accroissement dans le
secteur, nous avons utilisé le taux d'accroissement de la ville de
Cotonou (2,17%) pour obtenir le nombre estimé de garages automobiles en
2005 qui est 321. Le nombre d'ateliers de mécanique moto et des autres
structures
est calculé après avoir déterminé
l'importance relative de ces ateliers et structures par rapport aux garages
automobiles dans la ville de Cotonou.
La taille des échantillons représente 10% de la
population. La méthode d'échantillonnage est consignée
dans le tableau ci-dessous :
Tableau VII : Méthode
d'échantillonnage.
N°
|
Structures
|
Effectifs calculés
|
Echantillon
|
Observations
|
1
|
Garages de réparation et d'entretien de véhicules
légers
|
321
|
40
|
3 garages par arrondissement mais 4 dans le 1er arrondissement
dont 2 concessionnaires.
|
2
|
Ateliers de réparation et d'entretien de
vélomoteurs
|
877
|
90
|
39 ateliers à raison de 3 par arrondissement (La taille
de
l'échantillon a été réduite car
iis'agit d'une population très
homogène)
|
3
|
Garages de réparation et
d'entretien de véhicules lourds,
|
50
|
5
|
|
4
|
Unités de réutilisation des
huiles usagées (moulins à maïs)
|
25
|
3
|
|
5
|
Stations-services
|
13
|
2
|
|
6
|
Structures de lavage de
véhicules automobiles
|
13
|
2
|
|
|
TOTAL
|
|
|
91 structures enquêtées.
|
Source : Enquête de terrain (2005).
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