Abstract
While the health of the socio-economic groups
highest improves at faster intervals those of poorest and vulnerable still
leave something to be desired thus digging the ditch of health. There is a
systematic correlation between the economic level socio and the access to
health. Also, health and equity reduce the costs related on surplus mortality
and the care of health, and improve the quality of life of all the members of
the company. The Social Marketing which represents a small margin between the
public sector and the private sector is an approach which aims at causing a
behavioral change by discovering the wishes of a group targeted with returned
weak and creating the products and the services which will satisfy them with an
aim of establishing equity. The Degree of concentration (Ci) remains the tool
used by many structures to appreciate the access of the latter by the poor and
vulnerable. PSI endeavours to stress the development of the target's
comprehension, and on the fact of working at its sides at the time of the
design and the implementation of the interventions, rather than to apply
downward approaches. However since his installation in BENIN in 1990, the
equity of access to the services and products by the poor and vulnerable
remains one demolished major for PSI-BENIN.
Key words: social marketing, development, the
vulnerable and poor, health, equity.
INTRODUCTION
Population Services International utilise de
manière innovante le dynamisme du secteur privé pour toucher les
populations démunies dans 70 pays. PSI, une Organisation Non
Gouvernementale américaine qui à travers des stratégies
spécifiques distribue ses produits et services de telle manière
à ce qu'ils restent accessibles aux populations pauvres et
vulnérables, tout en communiquant et diffusant des messages à
travers des canaux qui atteignent ces populations. PSI a
développé cette capacité grâce à une approche
unique du marketing social, qui s'est affinée au cours de trois
décennies d'expériences.
PSI a pour mission de «se servir du marketing
social pour mettre des produits, services et informations sur la santé
à la disposition des populations vulnérables et pauvres, afin
d'améliorer leur qualité de vie ».
En général, les projets de marketing
social n'atteignent pas les populations les plus pauvres malgré leur
vulnérabilité, car elles ne font pas partie de l'économie
monétaire, une condition indispensable pour pouvoir acheter les produits
et services distribués par les projets de marketing social. PSI se
concentre alors sur les populations économiquement actives et
vulnérables mais à revenus moyens et faibles. Ainsi, PSI entend
combler le fossé entre les programmes publics des gouvernements dont
l'accès est gratuit et qui ciblent les plus démunis, et le
secteur privé qui cible les populations plus nanties. Ces conclusions
sont confirmées par l'analyse des études
réalisées en 2003, portant sur l'efficacité, la
rentabilité et l'équité des interventions de marketing
social1, qui ont démontré que «le profil
socio-économique du consommateur de produits de marketing social est
plus bas que celui des consommateurs de marques provenant du secteur
privé, et plus élevé que celui des consommateurs de
produits et services du secteur public».
Pour garantir que ses produits, services et
informations atteignent les pauvres et vulnérables, PSI assure
l'accessibilité et la disponibilité de ses produits et services
en ciblant les zones pauvres et vulnérables à travers des
campagnes de communication diffusées par des canaux et circuits
spécifiques à ces groupes.
1 The Social Marketing Evidence Base, PSI Research
Division, Steven Chapman and Hibist Astatke, Avril 2003
Les projets de PSI mesurent comment ils atteignent
leurs cibles par des études de distribution, des enquêtes LQAS,
des études auprès de profils de consommateurs, et autres types
d'études.
Toutefois, en dépit de ces nombreuses
études concluantes portant sur l'efficacité des interventions du
marketing social, il serait judicieux de se pencher sur la question de
l'équité dans la mise en oeuvre des stratégies
utilisées par PSI/BENIN à l'endroit des cibles vulnérables
et à faible revenue. L'Indice de Concentration (CI) pourra aider
à donner une idée plus précise de l'équité
dans la mise en oeuvre des interventions de PSI.
Les présents travaux qui portent sur l'analyse
de l'équité dans la mise en oeuvre des activités de
Population Services International (PSI) est la première du genre pour le
cas spécifique du BENIN.
A- Problématique
Le troisième Recensement Général
de la Population et de l'Habitation (RGPH3) de Février 2002 (INSAE,
2002) a dénombré 6 967 914 habitants dont 51,5 % de sexe
féminin (les femmes en âge de procréer 15-49 ans
constituent 45,9 % de la population féminine totale), 3,5 % d'enfants de
moins d'un an et 17,4 % d'enfants de moins de 5 ans. Avec 46,8 % de moins de 15
ans, la population du Bénin est très jeune. Le taux
d'accroissement intercensitaire de la population (3,25 %) est très
élevé par rapport à la moyenne du groupe des pays les
moins avancés dont le Bénin fait partie (2 %) selon l'EDSB-II. La
population béninoise se caractérise par une
fécondité élevée. L'Indice synthétique de
fécondité (ISF) des femmes était estimé à
5,6 enfants selon la seconde Enquête Démographique et de
Santé de 2001 (EDSB-II) et à 6,3 enfants en 1996. Le taux de
natalité et le taux global de fécondité
générale estimés par la même source étaient,
respectivement, de 41,1 %o et 193 %o (2001) contre 42,4 %o et 213 %o
(1996).
En 2006, le Bénin était le 163e pays sur
177 pays sur l'Index de Développement Humain (IDH) avec un capital
intérieur brut de 530$ seulement.
De très grandes disparités s'observent
avec les femmes et les filles qui se retrouvent en second rang dans la plus
part des indicateurs socio-économiques. L'analphabétisme des
adultes est 74 ,3% au niveau des femmes de 15 à 46 et de
50% au niveau des hommes de la même
catégorie d'âge. Les disparités relatives à
l'accès aux ressources limitent la capacité des pauvres à
l'accès à l'information, ce qui peut de façon
significative influencer leurs décisions en matière comportement
de santé. Par exemple seulement 32% des femmes enquêtées
n'ont rien à dire dans leur propre soin de santé (seule ou avec
leur époux).
Le taux de mortalité infantile du Bénin
est parmi les plus élevés de la région. La
mortalité maternelle est de 474 décès pour 100.000
accouchements. Bien que l'usage des contraceptives aient doublé au cours
des cinq dernières années, il demeure au dessous de 10% et
concerne essentiellement les femmes bien instruites à niveau socio
économique acceptable. En général la situation sanitaire
de celles vivant en milieu secondaire urbain et dans les zones rurales est pire
que celles vivant dans la capitale, Cotonou. Dans 30 % des cas, les femmes
actuellement en union ont des besoins non satisfaits en matière de
planification familiale : 18 % ont des besoins non satisfaits pour l'espacement
et 12 % pour la limitation des naissances. La demande en planification
familiale n'est satisfaite que pour seulement 36 % des femmes. Si tous les
besoins en matière de planification familiale étaient satisfaits,
la prévalence contraceptive passerait de 17 % à 47 %.
Bien que considéré comme étant un
pays avec un taux de prévalence faible, les menaces
épidémiques du Bénin s'étendent sur l'ensemble de
la population. La prévalence de l'infection par le VIH au sein de la
population générale est estimée à 1,2 % par
l'EDSBIII. Le taux de séroprévalence chez les femmes de 15-49
ans, estimé à 1,5 %, est près du double de celui
observé chez les hommes du même groupe d'âges (0,8 %). Chez
les femmes, c'est à Cotonou, dans la Donga (3,5 %) et parmi celles ayant
un niveau d'instruction primaire (2,2 %) que la prévalence est la plus
élevée et chez les hommes, c'est parmi ceux du Couffo (2,8 %).
Cela nécessite une action qui va s'accentuer sur des activités
variées au niveau des groupes de personnes les plus vulnérables
afin d'atteindre un résultat probant qui visera à entraîner
un changement dans les normes et comportements sociaux.
Parmi les hommes ayant eu des rapports sexuels au
cours des 12 mois ayant précédé l'enquête EDSBIII,
27 % ont eu, au moins, deux partenaires sexuelles. Chez les femmes, cette
proportion est inférieure à 1 %. Parmi ces hommes et ces femmes,
respectivement 21 % et 18 % ont utilisé un condom au cours de ces
derniers rapports sexuels.
Le Ministère de la Santé a essayé
de s'attaquer à la propagation du VIH/SIDA depuis l'élaboration
de son premier plan officiel en 1987. Le PNLS a adopté sa
cinquième stratégie nationale pour la période 2006-2010
qui comprend une série de zones d'invention cibles. Les bailleurs de
fonds internationaux notamment l'USAID et la KfW ont appuyé ces efforts
dans le renforcement des capacités du PNLS, dans les activités de
promotion et de vente des préservatifs, dans les activités de
sensibilisation ciblant les jeunes et les personnes les plus vulnérables
et dans la gestion des cas de IST et des services limités de
dépistage volontaire (VCT). Cependant, les besoins et les moyens
concernant ces services et activités sont plus grands que
l'approvisionnement actuel.
Les taux élevés de mortalité
d'enfants et de mères au Bénin sont directement liés au
besoin insatisfait de produits et services du planning familial. D'après
l'EDS 2001, l'envie d'espacer les naissances est de 53% mais l'usage
réel des contraceptifs modernes est moins de 10%. Le nombre moyen
d'enfant souhaité est de 4.6 par femme, mais le taux de fertilité
demeure 5.9. Le gouvernement a fait un pas considérable pour faire face
à la question de la mortalité infantile et maternelle, en
établissant des normes et protocoles pour les soins prénataux, et
les soins post natals. Cependant il a prêté moins d'attention
à la promotion des avantages de la contraception et de l'espacement des
naissances comme un moyen d'assurer la santé familiale. Les populations
vivant en milieu rural sont particulièrement défavorisées
quant à l'accès limité aux informations et aux produits
sur les méthodes modernes contraceptives.
Des taux considérables de mortalité
infantile au Bénin peuvent être vraisemblablement attribués
aux taux élevés de paludisme et de diarrhée,
particulièrement dans les zones rurales où les populations
disposent de faibles revenues. D'après les statistiques annuelles de
santé de 2004, le paludisme est la cause principale de mortalités
infantiles et occupe un taux de 37% des consultations sanitaires. Des 700000
cas de paludisme rapportés en 2002, approximativement 17000 malades ont
succombé.
Le gouvernement alloue environ 10% du budget national
à la santé, mais à présent les besoins dans ce
secteur restent importants et non comblés. Le secteur public de la
santé fournit approximativement 65% des soins de santé du pays
mais il est confronté aux obstacles dans la prestation de service de
qualité à cause l'insuffisance des
moyens sanitaires, au déficit de programmation
et de capacité de gestion, et à l'insuffisance cruciale d'agents
de santé. Le secteur privé est confronté aux mêmes
obstacles cependant il joue un rôle de plus en plus important dans le
domaine de la santé au Bénin, il fournit approximativement 35%
des services médicaux. Le secteur privé est malheureusement mal
organisé, ce qui contribue généralement à la
faiblesse de la qualité des services.
Dans cet environnement socioéconomique et
sanitaire béninois où le secteur public n'arrive pas encore
à jouer pleinement son rôle, où le système
commercial reste l'apanage d'une mince proportion de personnes, le marketing
social a un rôle crucial à jouer. Mais est-ce que les produits et
services du Markéting Social promus par PSI au Bénin vont
réellement aux populations pauvres et vulnérables ciblées
à travers les différentes interventions?
La réponse à cette préoccupation
objet des travaux de ce mémoire aidera à améliorer/
réorienter les stratégies et le ciblage des interventions de PSI
au Bénin et dans les pays qui partagent le même contexte
socioéconomique sur la base d'un outil de mesure pratique de
l'équité.
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