IV) Recommandations programmatiques
o L'équité chez les Jeunes
élèves et étudiantes de la zone KfW
L'Indice de Concentration en ce qui concerne
l'abstinence primaire est de 0,09 chez ces jeunes en 2009. Sur le plan
opérationnel, cet Indice fait appel à une réduction
sensible de ces activités au profit de cette cible. Il faudra alors
mener que des activités qui vont permettre de maintenir cet
équilibre obtenu pour la promotion de l'abstinence primaire chez les
jeunes élèves et étudiants dans la zone KfW.
Avec un indice de -0,04, très proche de 0, les
actions qui restent à faire en la matière ne devraient plus
bénéficier de beaucoup de ressources à l'instar de
l'Indice calculé pour l'abstinence primaire.
Avec un Indice de -0,59, l'écart est trop
prononcé pour l'utilisation des préservatifs. Beaucoup d'efforts
(ciblage, révision de stratégies et même de
démarche) et de ressources restent à consentir pour la promotion
des préservatifs au sein de ce groupe cible dans la zone d'intervention
de la KfW. Il est important de beaucoup plus se pencher non pas sur la
promotion en elle-même mais sur les différentes
approches
(voire les aspects subjectifs de la qualité de
la marque) afin que les préservatifs soient utilisés par les
jeunes femmes pauvres autant que par les riches.
Seulement, ne disposant pas d'au moins deux rounds de
TRaC pour calculer deux Indices différents, on ne saurait
apprécier la contribution réelle de PSI dans l'atteinte de cette
équité par rapport à ce service encore moins avoir des
informations sur le niveau de ce indicateur quelques années
avant.
o L'équité chez les Jeunes apprenties de
la zone KfW
Avec un Indice très proche de 1, (0,7), Il
faudra réduire au maximum les ressources accordées à la
promotion des préservatifs chez cette cible au profit d'autres cibles.
Malheureusement, il n'y a pas au moins deux rounds de TRaC pour estimer deux
Indices différents. On ne saurait alors apprécier la contribution
de PSI dans l'atteinte de cette équité par rapport à la
distribution du préservatif.
o L'équité chez les TS dans les zones
IMPACT et KfW
Avec une évolution de l'Indice de Concentration
de -0,42 en 2007 à - 0,4 en 2009, l'évolution est allée
dans le sens souhaité par les objectifs poursuivis par le marketing
social de PSI même si la différence n'est pas trop
prononcée.
Toutefois, la question fondamentale qu'on peut se
poser est de savoir si avec tous les moyens utilisés, la
différence de -0,02 obtenues entre les deux TRaC est significative?
Autrement dit, est-ce qu'il y à une certaine efficience dans la mise en
oeuvre des interventions à l'endroit des TS. A cette allure quand est-ce
que l'équité sera atteinte en matière d'utilisation de
préservatifs par les TS pauvres et vulnérables? Quels
types
d'éléments faut- il prendre en compte pour
spécifier les interventions auprès de cette cible?
La réponse à ces préoccupations
se trouverait dans une meilleure planification marketing qui doit beaucoup plus
se baser sur les besoins spécifiques du groupe cible ainsi que sur les
bénéfices perçus par le groupe cible. Comme le souligne
Alan Andreasen dans Marketing Social Change, "les membres du groupe cible ne
sont pas des ennemis, qui ont de mauvaises habitudes et de mauvaises
idées. Non! Ils ont certains besoins et désirs auxquels PSI doit
s'adapter". Car le marketing social diffère de la sensibilisation et de
l'éducation à la santé dans la mesure où il
s'appuie sur la recherche pour comprendre les besoins et les désirs de
groupes cible et qu'il met à profit chaque P du marketing mix pour
répondre à ces attentes afin d'influencer un comportement. Les
programmes de PSI doivent alors développer des plans marketing
basés sur la recherche, centrés sur une cible et utilisant tous
les P du marketing mix pour concevoir les stratégies les plus
appropriées. Cette étape de conception est primordiale pour mieux
allouer les ressources et réaliser l'objectif ultime de PSI, à
savoir un marketing social plus efficace pour un plus grand impact sur la
santé.
|