1.2.1.8- Facteurs de variation de la
prolificité
La prolificité est déterminée par le
nombre de lapereaux par mise bas. Selon Lebas et al. (1996), elle
varie significativement en fonction de plusieurs
facteurs. la taille de portée
croît en moyenne de 10 à 20% entre la première et la
deuxième portée d'une lapine ; elle subit un accroissement plus
limité de la deuxième à la troisième portée
; elle reste stationnaire à la quatrième portée et peut
décroître ensuite.
Le taux d'ovulation est la première limite de la
prolificité. Il croît en moyenne avec cette dernière. Selon
Lebas et al. (1996), il serait lié à la race et à
la taille corporelle. Ainsi, une moyenne de 3,97 ovules a été
observée chez les races polonaises (race naine) et 12,88 ovules pour les
races géantes des Flandres ; les tailles des portées
correspondantes étant respectivement de 3,24 et 10,17 lapereaux.
Les facteurs environnementaux ont aussi une influence sur la
prolificité. D'après les travaux de Depres et al.
(1994), la saison de naissance a un effet significatif sur la taille de la
portée à la mise bas. Ainsi, il a été
observé un effet défavorable de la saison humide et chaude (Mai
à Novembre) sur les tailles de lapereaux à la naissance et au
sevrage (7,1 vs 8,2). Selon Kpodékon et Coudert (1993), la
taille moyenne des portées à la naissance est significativement
plus élevée (p = 0,009) au cours de la période allant de
Mai à Septembre, que pour le reste de l'année (5,9 vs
5,1 nés vivants par portée).
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
En ce qui concerne l'effet de la température, selon
Lebas et al. (1996), les réductions de prolificité en
ambiance chaude (30 ou 31°C) seraient moins imputables à la
température qu'à la réduction du poids corporel
entraînée par la baisse du niveau d'ingestion liée à
la température élevée. Par contre, il semble que la
mortalité embryonnaire augmente lorsque la température
dépasse 30 à 33°C mais à ce niveau, la part de la
réduction d'ingestion n'a pas été encore faite.
1.2.1.9- Facteurs de variation de la viabilité
et du poids au sevrage
L'un des facteurs conditionnant la viabilité des
lapereaux sous mère est la première tétée. Ainsi,
les travaux de Farougou et al. (2005) ont montré que les
lapereaux ayant accompli la première tétée
c'est-à-dire la prise du colostrum, sont plus viables que leurs
congénères n'ayant pas tétée. Par ailleurs, il est
important de noter que les portées de grandes tailles ont une influence
négative sur la prise du colostrum à la naissance.
L'expression du poids du jeune lapereau est
déterminée d'une part par son propre potentiel de croissance
appelé effet direct et d'autre part, par l'influence de sa mère,
appelée effet maternel qui se manifeste essentiellement par son aptitude
à l'allaitement et son instinct maternel (Garreau et Rochambeau,
2003).
Bolet et al. (1996), après une étude
réalisée sur l'influence du nombre de lapereaux allaités
sur la croissance des jeunes, concluent que deux effets s'opposent. D'une part,
ils constatent un effet négatif du nombre de lapereaux allaités
par femelle sur leur croissance et d'autre part un effet positif du nombre de
lapereaux nés sur la production laitière de leur mère, au
moins pendant les deux premières semaines.
|