1.2- REPRODUCTION ET INSEMINATION ARTIFICIELLE CHEZ LA
LAPINE
1.2.1- Physiologie de la reproduction
1.2.1.1- Développement des gonades
La différenciation des gonades a lieu au 16ème
jour qui suit la fécondation. Les divisions ovogoniales commencent le
21ème jour de la vie foetale et se poursuivent jusqu'à la
naissance. Les follicules primordiaux apparaissent au 13ème jour
après la naissance, les premiers follicules à antrum apparaissent
vers 9 à 10 semaines (AERA, 1994).
1.2.1.2- Puberté
Elle correspond au moment de la vie de la lapine où
cette dernière est capable
d'ovuler et de conduire une gestation. Elle survient
généralement quand la lapine atteint les deux tiers de son poids
adulte. L'acceptation de l'accouplement survient avant l'aptitude à
ovuler (AERA, 1994). Chez les races communes, la puberté serait atteinte
entre 100 et 118 jours post-partum. Les nullipares sont rarement mises à
la reproduction avant 16 à 17 semaines.
1.2.1.3- Cycle oestral
La lapine ne présente pas de cycle oestral avec
apparition régulière de chaleurs. On parle plutôt de
période de réceptivité ou de non réceptivité
(AERA, 1994). Selon les auteurs, la durée de la période de
réceptivité est variable. D'après Brower (2006), la lapine
serait réceptive pendant 7 à 10 jours. D'autres auteurs affirment
que la réceptivité des lapines correspondrait à la
présence à la surface de l'ovaire de follicules prêts
à ovuler et durerait 5 à 6 jours (Boussit, 1989). Pour savoir si
une lapine est réceptive, on peut regarder la couleur de la vulve. En
pratique, le seul critère fiable est l'acceptation de l'accouplement.
Evaluation des performances de reproduction des
lapines en sélection et des femelles croisées avec des
mâles de souche INRA 1777 au CECURI.
1.2.1.4- Ovulation
Elle est souvent induite par l'accouplement. Le réflexe
ovulatoire fait intervenir deux voies successives :
· la voie afférente, transmettant les stimuli du
coït, des sens et des facteurs externes au système nerveux central
;
· la voie efférente, humorale, qui induit
l'ovulation.
L'hypothalamus libère la GnRH dans le système
sanguin, qui agit au niveau de l'antéhypophyse et libère à
son tour la FSH et la LH. La FSH provoque la maturation folliculaire finale :
le follicule de De Graaf, l'ovocyte primaire termine sa première
division méiotique pour donner un follicule secondaire et un premier
globule polaire. Le pic de LH atteint son maximum 90 minutes à 2 heures
de temps après le coït. Il est responsable de la rupture des
follicules de De Graaf et de l'ovulation, 10 à 12 heures après
l'accouplement. La LH stimule également le tissu ovarien qui
sécrète alors de la progestérone. L'ocytocine,
libérée par la posthypophyse, facilite l'ovulation (Boussit,
1989).
Un nouveau pic de FSH se produit, 16 à 22 heures de
temps après le coït, entrainant la formation de nouveaux follicules
cavitaires susceptibles d'ovuler par la suite, s'il n'y a pas eu de
fécondation.
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