1-2-2 Test de la sigma- convergence des recettes
publiques
Dans cette section, on a choisi de retenir également
plusieurs années comme année de base et année terminale du
fait de l'évolution des indicateurs de sigma convergence des recettes
publiques observées précédemment. Ainsi,
B? {1989,1991,1999, 2000, 2001, 2005} ; T ?
1991,1999,2000,2001,2005,2007 }
{
Tableau n° 6: Test de la sigma convergence des recettes
publiques - significativité de T3 -
Année terminale
Année de base
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1991
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1999
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2000
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2002
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2004
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2007
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1989
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+++
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(-)
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na+
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(-)
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(-)
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(+)
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1991
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(-)
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(-)
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(-)
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(-)
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(-)
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1999
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na+
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na
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(-)
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++
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2000
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na+
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(-)
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(+)
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2002
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(-)
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+++
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2004
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+++
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Notes de lecture : le signe +
(respectivement -) indique un mouvement de divergence (respectivement de
convergence). Entre parenthèse, la statistique n'est pas
significative à 10%. Si +, ++, +++ (respectivement -, --, ---) on
rejette l'égalité
des mesures de la sigma convergence à 10%, 5% et 1%. Le
test en question étant unilatéral, soit H1 :
V T p V B . Le sigle na signifie qu'on ne peut pas
calculer la statistique T3, on note na+ en cas d'absence de la
beta-convergence
En ce qui concerne les mesures de sigma convergence des
recettes publiques, les années de base 1989, 1999 et 2000 et 2002 font
respectivement ressortir des tendances ambiguës. Ces dernières
s'illustrent par l'absence de la bêta convergence. Toutefois, on note une
tendance très significative de l'augmentation de la variance en coupe
instantanée de sorte que l'on atteigne en 1992 la valeur la plus
élevée de cet indicateur que celles observées au niveau
des années de base 2002 et 2004. Par rapport à l'année
2000, date de la signature du pacte dans la zone UEMOA, le test
révèle respectivement, des tendances à la convergence
jusqu'à l'année terminale 2005, mais parait s'interrompre et
même s'inverser jusqu'à la fin de la période de
l'étude. Plusieurs explications peuvent être données
à cette situation parmi lesquels nous pouvons citer entre autre : le non
respect de certains pays de l'espace UEMOA des clauses relatives à
l'application du tarif extérieur commun ; l'existence des contraintes
sur l'endettement extérieur notamment le ratio de l'encours de la dette
intérieure et extérieure rapportée au PIB qui doit
être inférieur à 80%. En conséquence, l'inexistence
des contraintes sur les recettes fiscales autre que celui du taux de pression
fiscale pour une norme communautaire de 17% minimum entraîne de plus en
plus une divergence des politiques fiscale qui peut s'illustrer par le non
respect des clauses du TEC par plus de la moitié des pays qui n'arrivent
pas dans cette optique à remplir tous
les critères de 1er rang. Cette situation
engendre une augmentation de la pression fiscale exercée sur les bases
les moins mobiles, pénalisant alors les revenus liés au travail
comme Villieu et al. (2003) l'ont déjà montré.
En conclusion, le mouvement de convergence très
significatif des recettes fiscales observé au début des
années 1990 s'est poursuivi juste qu'à l'année 2005 ;
année à partir de laquelle le mouvement parait s'interrompre et
même s'inverser à la fin de la période comme le confirme
les impressions visuelles (paragraphe 1-2 précédent).
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