Ici, s'il existe des différences significatives sur ces
indicateurs de a-convergence on les testera à l'aide d'une statistique
proposée par Carre et Klomp (1987). Soit
? ?
V
? - ?
B 1
H0 : V B = V T et ?
?
V T ? ??
0
= n H
T N (0,1)
3 ? ~ ?
? - ?
2
2 1 ð
? ?
avec ðà et VT des mesures
afférentes à deux périodes différentes ; l'une B
étant prise année de base et l'autre T comme année
terminale avec T f B ; N = 8.
à
L'estimateur ð est associé à
l'équation de 3-convergence qui sert à évaluer
l'hypothèse de rattrapage selon laquelle le taux de croissance
donné est d'autant plus grand que la valeur initiale est faible.
Elle est généralement testée à partir
de l'équation suivante sur donnée en coupe
(3-7) [ ( iT ) ( iB )
]
Log X - Log X = á + â
Log X iB + u i T
( ) ,Où Log ( Xip) est le
logarithme
de la variable considérée observée sur
l'individu i l'année p = T ,B.
à
On pose: (3-8) ð à = 1 - â
.
Toutefois, on rappelle que le calcul de T3
n'est possible que si - 1 p ð à p 1 . Autrement dit, la
ó?convergence est une condition suffisante de la â?
convergence.
En effet, le signe de la statistique T3 est
celui du numérateur de son expression de
définition. Ainsi, une augmentation de convergence
VT p V B est associée à une
augmentation de la divergence au cours de la période
étudiée VT f VB.
1-2-1 Test de la sigma- convergence des dépenses
publiques
De l'analyse de l'évolution de la convergence des
dépenses publiques, on a choisit de retenir plusieurs dates possibles
comme année de base et année terminale. Ainsi, on a :
B? {1989,1998,2000,2002,2004} ; T ?
{1998,2000,2002,2004,2007}
Le tableau n°5 ci - après présente les
résultats obtenus sur les différentes mesures des dépenses
publiques.
Tableau n° 5 : Test de la sigma convergence des
dépenses publiques - significativité de T3
-
Année terminale Année de base
|
1998
|
2000
|
2002
|
2004
|
2007
|
1989
|
---
|
na+
|
(-)
|
(-)
|
(-)
|
1998
|
|
na+
|
(+)
|
na +
|
na+
|
2000
|
|
|
---
|
-
|
---
|
2002
|
|
|
|
na+
|
(-)
|
2004
|
|
|
|
|
(-)
|
Notes de lecture : le signe +
(respectivement -) indique un mouvement de divergence (respectivement de
convergence). Entre parenthèse, la statistique n'est pas
significative à 10%. Si +, ++, +++ (respectivement -, --, ---) on
rejette l'égalité
des mesures de la sigma convergence à 10%, 5% et 1%. Le
test en question étant unilatéral, soit H1 :
V T p VB Le sigle na signifie qu'on ne
peut pas calculer la statistique T3, on note na+ en cas d'absence de la
beta-convergence.
Les années de base 1989, 2000 et 2004 font ressortir
une tendance à la réduction de la variance mesurée en
coupe instantanée. Toute fois, contrairement à l'année
2000 cette tendance reste faible pour les années de base de 1982 et 2004
parce que les statistiques des
tests calculées pour la plus part de ces
périodes n'est pas significatives. Par contre, au niveau de
l'années de base 1998 considérée, on note une augmentation
de la variance des dépenses publiques ; en d'autre terme, il
apparaît une divergence des dépenses publiques dans l'UEMOA. Par
rapport à 1998, l'année terminale 2002 est
précédée par un mouvement ambigu ce qui s'explique par
l'absence de la bêta convergence des dépenses publiques en coupe
transversale.
On confirme bien les impressions visuelles au niveau de
l'analyse de la sigma convergence des dépenses publiques. Ainsi, en
moyenne dans l'UEMOA, il y a eu un mouvement de convergence des dépenses
publiques à partir de la signature du pacte. On peut donc en conclure
que la volonté des Etats membres de l'UEMOA à respecter les
critères du pacte de stabilité et plus particulièrement le
critère concernant les soldes budgétaires a entraîné
dans la zone une convergence des dépenses publiques.
Ce pendant, on peut se poser la question de savoir si cette
diminution de la variance des dépenses publiques s'effectue t-elle dans
le même sens que celle des soldes budgétaires d'une part? D'autre
part, malgré cette convergence, du fait qu'il n'existe pas une
contrainte sur les dépenses publiques, le niveau de dépenses de
chacun des Etats membres est-il optimal par rapport aux conditions de politique
monétaire unique de l'espace UEMOA ?
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