La sanction comme facteur du bon rendement de l'entreprise. Cas de l'imprimerie protestante du Kasaà¯, de 2007 à 2010( Télécharger le fichier original )par Jeannot KALALA KALALA Institut supérieur pédagogique de Kananga - Graduat 2011 |
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET DEFINITION DES CONCEPTSSECTION 1 : LA SANCTION
Toute mesure prise par l'employeur à la suite d'un agissement de l'agent considéré par lui comme fautif, constitue une sanction disciplinaire outre que les observations verbales. (1) Petit LAROUSSE illustré, éd. Librairie, Paris, 1980, p. 922. Cette mesure est de nature à affecter immédiatement ou non la présence de l'agent dans l'entreprise, sa fonction, sa carrière ou sa rémunération(1).
Chaque employeur a sa façon de cerner les comportements de ses agents. Face à la discipline au travail, trois approches peuvent être considérés : øl Approche préventive L'employeur définit une politique claire concernant la discipline (méthodes, règles, procédures, objectifs) et la communique aux agents dès leur embauche. Cette politique sert à mettre au courant chaque agent afin qu'il s'autodiscipline au fur et à mesure de son intégration dans l'organisation. øl Approche punitive Ici, l'agent doit prendre connaissance de la politique définie et la respecter, sinon il est sanctionné. L'employeur suppose que la non-sanction du comportement déviant fait en sorte que l'agent continue ses agissements et nuit aux autres agents qui respectent déjà spontanément les règles. Il vise à montrer (1) Gestion du personnel, éd. Tissot, Paris, 2009, liyre consulté sur www.books-google.fr. l'exemple à l'indiscipliné et sa désapprobation tout en le forçant à accepter les normes établies. En cas des récidives, l'employeur utilisera différents moyens pour se séparer de lui. Processus décisionnel lors d'un comportement fautif. Le processus décisionnel est une démarche progressive par laquelle le dirigeant arrive à opter pour une solution à l'endroit d'un agent fautif. La décision est un choix opéré entre une ou plusieurs alternatives afin de donner solution à un problème. Le choix opéré peut être rationnel, car nous estimons qu'il porte sur les alternatives possibles(1). Ce processus peut se résumer comme suit : 1°) Constater le comportement fautif de l'agent ; 2°) Faire une analyse pour préciser la faute : - en cherchant des renseignements auprès de toute personne susceptibles de fournir des détails ; - en précisant ce qui a été fait et ce qui ne devait pas être fait ; 3°) Identifier les raisons conduisant à commettre une faute : - déterminer les degrés de responsabilité et donner les raisons poussant à commettre une faute ou un acte indésirable ; 4°) Vérifier le dossier de l'agent fautif : vérifier si l'agent avait déjà dans son dossier des infractions antérieures, etc. ; 5°) Faire la synthèse des renseignements ; 6°) Prendre une décision sur le degré de la faute commise ; 7°) L'application de la sanction appropriée prévue par les conventions et statut de l'entreprise(2). øl Approche non-punitive Cette approche suppose que l'employeur va organiser plusieurs rencontres avec l'indiscipliné afin d'essayer de corriger son comportement déviant, plutôt que de le punir directement.
Dès que l'employeur observe un comportement déviant chez l'un de ses travailleurs, il y a une première rencontre pour lui expliquer en quoi cette déviance risque de nuire à son travail, par exemple fumer dans les endroits interdits ; car l'une des qualités du chef, c'est d'éduquer ses agents(1). Cette rencontre vise à le responsabiliser et à le sensibiliser au respect des règles de l'organisation ; elle peut même aller jusqu'à lui offrir un soutien. De rencontre en rencontre, l'employeur demandera des explications à l'indiscipliné et déposera des notes dans son dossier. Si l'indiscipliné ne se corrige pas après plusieurs rencontres, l'employeur sera obligé d'appliquer des sanctions plus sévères, conformément aux statuts et règlement de l'organisation. c) Application progressive des sanctions L'employeur doit préciser de façon formelle les dispositions entourant les sanctions disciplinaires qui s'appliquent dans l'organisation. L'application d'une sanction repose sur la nature même de la faute que le salarié commet et sur le degré de responsabilité de ce dernier, face à son manquement(2). La précision de la sanction à appliquer doit donc non seulement être pour les fautes graves, mais aussi pour les failles à divers degrés. Il importe d'indiquer que toute lettre doit être déposée dans le dossier de l'agent indiscipliné. Voici les principales sanctions susceptibles d'être appliquées lorsqu'il y a une faute de la part de l'agent. Elles sont présentées dans l'ordre qui respecte la graduation des sanctions : 1.- Avertissement oral Dans ce cas, le supérieur hiérarchique rencontre l'indiscipliné pour lui dire quel comportement on lui reproche, la règle enfreinte, les conséquences sur l'organisation et de quelle façon peut-il corriger la faute. Ce n'est pas une action qui entraîne une sanction punitive immédiate, mais l'indiscipliné reçoit tout de même une réprimande clairement exprimée par son chef direct.
C'est pour cela que R. BAKENGE KANKONDE estime qu'un chef qui ne fait pas de reproches à ses agents autour de lui favorise le désordre et le laisser-aller. Mais, réprimander ce n'est pas injurier, il s'agit d'un jugement fait avec douceur et calme, dans le but d'éduquer(1).
Cette sanction consiste à déclasser hiérarchiquement un agent dans un poste oil il y a moins de responsabilités et une rémunération moindre. Le contenu de la prestation de travail de l'agent est alors modifié de telle sorte que les tâches à exécuter concordent peut être mieux avec ses compétences. Par conséquent, ce type de sanction sert généralement pour un comportement professionnel inacceptable, lors de l'exécution du travail, et non comme mesure pour punir une faute grave. Cette forme de sanction est applicable surtout pour des travailleurs non syndiqués. Car beaucoup de contrats collectifs et de jurisprudence empêchent l'employeur à recourir à cette mesure disciplinaire.
RECOURS AU LICENCIEMENT On ne peut licencier un salarié que si on est certain que celui-ci ne corrigera pas son attitude ou qu'il n'améliorera pas sa performance. Il faut se mettre dans l'esprit que le licenciement est souvent vécu comme une catastrophe par l'agent concerné : c'est une mesure discipline qui équivaut à la peine capitale pour lui. Par ailleurs, là où il y a présence d'un contrat collectif, un syndicat peut, avec de l'habileté et une bonne stratégie, gagner un grief lié au licenciement. 2. SANCTION : Mesure compensatoire Un chef doit savoir récompenser les bonnes oeuvres de ses agents. (( Apprécier un agent, le récompenser, c'est naître en lui un sentiment de l'auto affirmation, un sentiment de fierté et de qualité personnelle et sens du devoir et le souci permanent de bien faire pour être aussi apprécié du chef. Cette appréciation peut s'exprimer en paroles par des termes : `je suis très content de ce que tu as fait'..., en actes par des primes, des frais de mission ; mais aussi par des notes écrites »(1). Cette théorie conduit à la notion de la motivation dans l'entreprise. Motivation 1.- Considération Dans son cours de (( Management et organisation des entreprises », l'Assistant Victor BENGINDO, considère la motivation comme un facteur qui suscite l'enthousiasme, du plaisir à participer à la tâche que l'on doit exécuter dans l'entreprise. Elle suscite la joie de se retrouver sur le lieu de travail et rend les employés heureux et contents d'exécuter les tâches quotidiennes, mais aussi d'accomplir les heures supplémentaires et de consentir librement des sacrifices pour la vie et la survie de l'entreprise. Elle facilite et favorise les initiatives et les suggestions dans l'entreprise(2).
C'est celle qui pousse l'homme à acquérir des biens matériels. Elle résulte de la satisfaction des besoins primaires surtout. ? La motivation psychologique C'est celle qui résulte de l'effet de l'homme, de maintenir son intégrité physique ou morale, ou son équilibre mental, et cela par la satisfaction des besoins liés à la sécurité, à la réussite au développement personnel, à la compétence et à l'autonomie. ? La motivation sociologique C'est celle qui fait naître dans l'homme les besoins de s'associer à ses semblables et d'appartenir à un groupe. |
|