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L'entrepreneuriat féminin,une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté, cas des couturières du quartier Lumumba en commune de Bagira.

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par Faida Wathaut BITANGALO
Institut supérieur de management - Gradué 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

Nous voici parvenu au terme de notre itinéraire au cours duquel nous traitions de « L'Entreprenariat féminin, une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté. Cas des couturières du Quartier Lumumba en Commune de Bagira à Bukavu ».

L'étude a posé la problématique inhérente à la lutte contre la pauvreté via l'activité de couture. S'il existe des femmes intégrées dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche sont à la quête de leur autonomie financière. Le cas des coutrières de l'entité sus évoqué en dit long. Elles oeuvrent dans un contexte socio-conjoncturel délicat et mènent une lutte sans merci pour la survie, essayant tant soi peu de capitaliser cette activité dans un environnement interne et externe quasi incertain, évolutif, mais certes promoteur. C'est donc, ce nous semble, une sociologie de l'action car ce métrer est une action produite en réponse à une situation-problème. Elle implique une synergie visant à atteindre des fins partagées quoique cela requiert un coût de participation. Dans ce contexte, l'alternative choisie vient à propos pour parer aux contraintes structurelles d'une économie congolaise en proie à un chômage criant. Au regard de ce qui précède, un certain nombre de questions de fond se posent et résument la problématique de ce travail à savoir :

1. Quel est l'impact relatif à cette activité pour les femmes couturières du Quartier Lumumba dans la lutte contre la pauvreté ?

2. Quelles sont les stratégies à appliquer pour accroître le revenu de la femme dans la Commune de Bagira ?

3. Cette activité permet-elle une autonomisation effective des femmes qui s'y adorent ?

Les faits décrits ont tantôt confirmé tantôt infirmé voire nuancé notre questionnement de départ qui était sous-tendu par trois postulats à savoir

1. L'autonomisation effective de la femme passerait par les AGR dont les couturières font intégralement parties.

2. Il se pourrait que cette activité des couturières génère un revenu suffisant qui contribuerait à améliorer tant soi peu les conditions de vie de leurs ménages ;

3. Il est possible que le rendement généré par l'activité de couture soit affecté prioritairement à la consommation qu'à l'épargne et ne permet pas une autonomisation à proprement parler.

Ainsi les données qui ont servi à la vérification de ces hypothèses

été récoltées lors des entretiens que nous avons eus avec notre cible par le biais du questionnaire en annexe et dans les archives qui étaient à notre portée. Les méthodes analytique et descriptive ont constitué le fil conducteur à l'analyse de la thématique sous examen.

Outre celles déjà évoquées, les techniques d'observation participante, documentaire, d'échantillonnage et statistique nous ont été d'un apport précieux sans lequel nous ne pouvions produire des résultats d'une scienticité avérée. Ces différentes approches nous ont permis d'aboutir aux résultats dont voici la substance :

Ø A travers cette étude, il se dégage bien à priori que la couturière du Quartier Lumumba s'affiche bel et bien comme un homo economicus de par sa capacité à saisir les opportunités qui lui sont offertes pour parer aux éventualités de la vie.

Ø L'activité de couture bien que relevant du secteur souterrain procure un revenu substantiel en dépit du fait que le revenu généré demeure insuffisant car il ne saurait couvrir les besoins primaires des couturières.

Tout en confirmant la première hypothèse, ce résultat a infirmé la deuxième.

Ø La couture garde toute sa pertinence comme alternative de lutte contre la pauvreté quoiqu'à une échelle plus réduite qui ne saurait induire l'autonomisation à proprement parler. Elle revêt encore une vision autarcique qui révèle bien heureusement une certaine marge de pouvoir d'action de la femme.

Ce résultat a confirmé l'hypothèse 3 en ceci que le revenu généré est prioritairement affecté aux besoins de consommation. Il n'en demeure toutefois pas moins vrai qu'elle n'implique pas une épargne entendu comme part de revenu non consommé.

Le cercle vicieux de la pauvreté comme énoncée à la page 20 corrobore à plus d'un titre ce résultat.

De là, l'on peut noter que ce métier permet tant soi peu de gagner la pitance quotidienne d'une part et d'amorcer le démantèlement, autant que faire se peut, des rapports de force et de pouvoir longtemps fondés sur une valence différentielle des sexes.

La valeur économique de cette activité reste une valeur intrinsèque mais virtuelle qui souligne la prévalence des besoins des ménages et dépendants plutôt qu'une fonction productive entendue comme promotrice de changement qualitatif des conditions d'existence et de mieux-être.

A la lumière des faits ci-dessus étayés, une approche synergique susceptible de capitaliser ce métier a requis l'implémentation d'un « Projet de mise en place d'un atelier de couture couplé d'un centre d'alphabétisation en faveur des femmes désoeuvrées de Bagira à Bukavu » dont le coût est évalué à dollars cent septante six mille cent septante cinq dollars américain (176.175 $ US).

Conscient des limites de nos analyses et de nos assertions, nous tenons très humblement à remercier tous ceux et toutes celles qui prendront la peine de soumettre ce modeste travail à l'épreuve de leur jugement, à leur critique positive. Ce faisant, nous croyons, par le biais de la présente étude, avoir conquis un tout petit espace dans l'univers scientifique fort mouvant.

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