L'entrepreneuriat féminin,une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté, cas des couturières du quartier Lumumba en commune de Bagira.( Télécharger le fichier original )par Faida Wathaut BITANGALO Institut supérieur de management - Gradué 2010 |
II.2.4. Analyse de la pauvreté au regard de la disparité sociodémographiqueAfin de définir les stratégies efficaces et appropriées pour réduire la pauvreté et favoriser le développement économique et social, il est important de connaître les différents degrés de pauvreté, la manière dont elle apparaît, les raisons pour lesquelles elle s'installe et les moyens pour la réduire. Il faut disposer d'une gamme d'instruments pour collecter les données entre autres les enquêtes auprès des ménages qui permettent de comprendre la nature multidimensionnelle de la pauvreté et les réalités auxquelles doivent faire face les personnes pauvres, qui rencontrent de nombreuses barrières dans les démarches qu'elles entreprennent pour y échapper. II.2.4.1. La disparité socio démographiqueTableau N°4
Source : Enquête, 2004 - 2005, Analyse conjointe Banque Mondiale Commentaires Les disparités au niveau des groupes socio-professionnels caractérisent aussi les groupes socio-démographiques. La pauvreté frappe surtout les ménages où l'âge du chef est compris entre 30 à 65 ans (plus de 70 % de pauvres). Force est de constater que la pauvreté progresse au fil de l'avancement de l'âge du chef de ménage (25(*)). Il y a relativement moins de pauvreté (60 %) dans les jeunes ménages que dans les vieux, (+ 65 %). Il n'y a pas des disparités entre les ménages dirigés par les hommes et ceux dirigés par les femmes. Par contre, l'ampleur, la sévérité et le risque de pauvreté sont plutôt en faveur des ménages dirigés par les chefs de ménages masculins. Autrement dit, la pauvreté est plus homogène parmi les ménages dirigés par les hommes que ceux dirigés par les femmes. Par contre les familles polygamiques bien que numériquement faibles connaissent une profondeur élevée par rapport à celles monogamiques quoique statistiquement plus nombreuses. La relation entre la taille des ménages et les indices de pauvreté accrédite la thèse selon laquelle les ménages larges tendent à être plus pauvres que les petits ménages. Ainsi, les ménages dont la taille approche 10 membres et plus sont les plus pauvres (plus de 80 % d'incidence) et contribuent le plus à la pauvreté de ces groupes sociodémographiques. Ceci se confirme pour la RDC où la majorité des pauvres (76 %) se retrouve dans les ménages dont le chef est de niveau primaire alors qu'on compte moins de (35 %) dans les ménages dont le chef est de niveau universitaire. Le niveau d'instruction apparait comme un facteur discriminant du niveau de vie : plus le niveau d'instruction du chef de ménage est élevé, plus le ménage a une chance élevée d'échapper à la pauvreté. * 25 DSCRP, juillet 2006,op cit,p 21-22 (RD Congo) |
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