1.2. Le cheminement vers l'objet de recherche
1.2.1. Arrêt sur le projet de vie Que
signifie-t-il ?
Il répond aux attentes, aux besoins de la
personne âgée. Il est attentif à ses envies. Il l'aide
à exécuter les gestes de la vie quotidienne afin de pouvoir
maintenir son autonomie. Il lui permet de garder une vie sociale. «
Chaque mission doit être mise en oeuvre dans le respect des
personnes, de leurs droits et de leur citoyenneté, surtout lorsqu'elles
sont dépendantes d'autrui [...]9
Il est fonction de l'histoire de vie du
résident, donc fonction de la singularité de chacun : «
[...] prolonger une conception de l'action gérontologique
centrée sur la qualité de vie des résidents, et non sur
les impératifs organisationnels de l'institution
»10.
À quoi sert-il ?
Il permet à l'équipe
pluri-professionnelle de mieux connaître la personne âgée,
de suivre son évolution, de transmettre des informations sur elle et de
valoriser chaque acteur.
À qui est-il destiné ?
L'objectif est d'atteindre tous les professionnels qui
gravitent autour du résident, sa famille et évidemment le
résident qui est le premier concerné.
8 Propos recueillis auprès de la Direction des
ressources Humaines
9 AMYOT Jean-Jacques, AMYOT Annie, op.cit.
10 ARGOUD Dominique, 2001, Du projet de vie au projet
d'animation, Gérontologie et Société, Cairn Info,
n°96, 2001-1, pp.125-135.
Qui le conçoit ?
Les textes réglementaires qui ont défini
la convention tripartite désignent le médecin coordonnateur en
relation avec le cadre de santé, les soignants, le résident et la
famille. Il ne faut pas oublier tous les professionnels qui sont en contact
avec la personne âgée : de l'agent d'accueil à
l'animatrice, de la technicienne de surface à l'infirmière, de la
kinésithérapeute à l'orthophoniste, le médecin
traitant.
La nomination de référents pour le
résident est préconisée : « Le projet
est construit avec la personne et éventuellement son
référent11». Il s'agit de « relais
» qui en cas de « perte d'autonomie importante ou de manque
de discernement [...] peuvent être associés à la
décision et à la validation du
projet12.
Qui le conduit ?
C'est le cadre de santé en association avec le
médecin coordonnateur. Qui y participe ?
Tous les professionnels qui entourent la personne
âgée, la famille, les amis et le résident en fonction de
ses capacités.
1.2.2. Ingrédients pour le réussir
Y a-t-il une `'recette magique» ? Depuis quatre
ans, l'EPHAD où je travaille a des difficultés pour le mettre en
place, alors qu'il existe, puisque le pro-jet d'établissement est
validé.
Un support informatique est disponible pour tous les
professionnels, avec un icône projet de vie installé depuis un
an.
Des questions se posent :
> Que pensent les professionnels du projet de vie
?
> Faut-il de la motivation de la part des
professionnels pour le `'faire vivre» ?
> Se sentent-ils suffisamment impliqués
?
> Sont-ils vraiment informés de
l'intérêt de ce projet ?
> Le confondent-ils avec le projet de soins
?
> Y-a-t-il une référence et est-il
utilisé ?
> Les compétences sont-elles utilisées
sciemment ?
> Le turn over est-il trop important ?
En notant ces questions, d'autres me sont venues à
l'esprit :
> Et si ce projet n'était qu'une obligation sur
papier ? > Existe t-il des établissements qui l'ont
mis en place ? > Si oui, y a-t-il eu un réel
intérêt pour tous ?
> Ce projet est-il évalué
régulièrement ?
> Quels en sont les bénéfices et les
désagréments ?
11 VERCAUTEREN Richard, HERVY Bernard, SCHAFF Jean-Luc,
(2010), Le projet de vie personnalisé des personnes âgées,
enjeux et méthodes, Editions Eres, Toulouse, 175 p.
12 Ibid.
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