4.2.2. Suggestions
Les suggestions sont nos différentes propositions pour
permettre à exploitant d'augmenter son rendement. Elles sont d'ordres
technique et économique.
4.2.2.1. Au plan technique
> Encadrement
Pour un encadrement total et effectif, l'ANADER doit mieux
s'organiser pour une meilleure couverture de la zone de San-Pedro. M. DJATO
doit lui-même aller vers les agents de l'ANADER pour avoir les meilleurs
conseils afin d`augmenter son rendement. Pour un meilleur encadrement de ses
travailleurs l'exploitant doit être présent sur son
exploitation.
> Main d'oeuvre
M. DJATO dépense plus de un million pour le payement des
métayers et ceux-ci ne font que deux désherbages par an sans
oublier bien sûr les séances d'écabossage.
L'hectare de cacao est désherbé à 15 000
FCFA dans le Département. S'il confit les 10 ha à des
contractuels, il dépenserait 600 000 FCFA pour le désherbage des
10 ha à raison de 4 désherbages par an. En faisant cela, il gagne
400 000 FCFA qui pourraient servir à l'exécution d'autres
tâches, mais il fait de ses métayers des chômeurs.
Nous proposons qu'il se serve de ce petit exemple pour motiver
ses métayers à bien faire les travaux de la cacaoculture. Dans le
cas contraire, il peut confier une partie aux contractuels.
> Entretien
?Désherbage, égourmandage et
écabossage
Pour un meilleur entretien, l'exploitant doit organiser les
différents travaux de mêmes que ses travailleurs. Les travailleurs
doivent effectuer trois(3) à quatre(4) fois le désherbage de la
plantation dans l'année.
L'exploitant doit veiller à ce que les séances
d'égourmandage, de destruction des plantes parasites sur les pieds de
cacaoyer et d'abattages des arbres portant des plantes parasites soient
organisées et exécutée à temps. L'écabossage
doit être effectué à un endroit en dehors du champ afin
d'éviter toute contamination des plants saints.
?Traitement phytosanitaire et épandage
d'engrais
Le traitement du verger avec les insecticides tel que
Cabos plus SC (matières actives: imidaclopride et
bifenthrine) doit être effectué deux fois dans l'année
(juillet et novembre) et le traitement avec les fongicides tel que
Callomil plus 72 WP (matières actives :
métalaxyl et oxyde de cuivre) doit être effectué quatre
fois dans l'année pendant la saison des pluies (juillet, août,
septembre et novembre). Pour éviter les phénomènes
d'accoutumances, il est recommandé de changer les produits
phytosanitaires tous les deux ans. L'exploitant doit effectuer des
récoltes sanitaires afin de réduire au maximum les maladies et
donc rendre efficace les traitements phytosanitaires.
Même si l'exploitant n'a pas de financement, il peut
utiliser de l'engrais pour une partie de son exploitation et avec les
économies qu'il pourra faire avec l'apport d'engrais, il pourra
étendre l'apport d'engrais sur son exploitation.
Pour qu'il puisse avoir des engrais et des produits
phytosanitaires de bonne qualité, efficaces et homologués,
l'exploitant doit se renseigner auprès de l'ANADER.
?Réhabilitation de la vieille cacaoyère
(méthode d'agroforesterie)
Par rapport à la vieille cacaoyère, l'exploitant
doit la réhabiliter avec la variété
sélectionnée de cacao «MERCEDES » produite par le CNRA.
Cette variété entre en production à partir de 18 mois
après plantation et elle peut avoir un rendement de deux tonnes par
hectare en milieu paysan (CNRA, 2009).
Ainsi la réhabilitation d'une vieille cacaoyère
s'établit comme suit:
- éliminer par arrachage ou abattage de la
moitié des vieux cacaoyers survivants en créant des
travées de 9 m de largeur environ, laissant des bandes de cacaoyers
d'également 9 m de largeur ;
- planter le Gliricidia sepium et du vivrier la
même année pour servir d'engrais et d'ombrage pour les jeunes
cacaoyers qui seront mis en place;
- replanter des jeunes plants de cacao sélectionnés
avec un écartement de3 m x 2,5
m un ou deux ans après l'arrachage des vieux cacaoyers
;
- éliminer les vieux pieds restant quand les jeunes
plants ont atteint un développement suffisant (4 ou 5 ans) et planter
à nouveau des jeunes plants en suivant les mêmes
modalités.
En procédant ainsi, on maintient la production de la
cacaoyère, on évite les pertes financières et on
produit du vivrier qui sert à l'alimentation familiale. On assure
également l'enrichissement du sol par le Gliricidia et une
reprise correcte des jeunes plants, les vieux
cacaoyers et le Gliricidia assurent la
stabilité du microclimat (brise vent, température plus ou moins
régulière et un léger ombrage). Le tapis des feuilles
mortes empêche la repousse trop rapide des adventices sans oublier qu'il
assure une bonne teneur en matière organique nécessaire au bon
développement du cacaoyer.
Il doit commencer cette réhabilitation par les parties les
plus vieilles de la plantation c'est-àdire les parties ayant au moins 25
ans.
|