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Analyse technique et socio-économique de l'exploitation agricole de M. Djato Emmanuel à  Emmanuel-Bango (département de San Pedro)

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par Koffi Guillaume KOUASSI
Ecole supérieure d'agronomie RDC - Diplôme d'agronomie générale 2010
  

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4.2.2. Suggestions

Les suggestions sont nos différentes propositions pour permettre à exploitant d'augmenter son rendement. Elles sont d'ordres technique et économique.

4.2.2.1. Au plan technique

> Encadrement

Pour un encadrement total et effectif, l'ANADER doit mieux s'organiser pour une meilleure couverture de la zone de San-Pedro. M. DJATO doit lui-même aller vers les agents de l'ANADER pour avoir les meilleurs conseils afin d`augmenter son rendement. Pour un meilleur encadrement de ses travailleurs l'exploitant doit être présent sur son exploitation.

> Main d'oeuvre

M. DJATO dépense plus de un million pour le payement des métayers et ceux-ci ne font que deux désherbages par an sans oublier bien sûr les séances d'écabossage.

L'hectare de cacao est désherbé à 15 000 FCFA dans le Département. S'il confit les 10 ha à des contractuels, il dépenserait 600 000 FCFA pour le désherbage des 10 ha à raison de 4 désherbages par an. En faisant cela, il gagne 400 000 FCFA qui pourraient servir à l'exécution d'autres tâches, mais il fait de ses métayers des chômeurs.

Nous proposons qu'il se serve de ce petit exemple pour motiver ses métayers à bien faire les travaux de la cacaoculture. Dans le cas contraire, il peut confier une partie aux contractuels.

> Entretien

?Désherbage, égourmandage et écabossage

Pour un meilleur entretien, l'exploitant doit organiser les différents travaux de mêmes que ses travailleurs. Les travailleurs doivent effectuer trois(3) à quatre(4) fois le désherbage de la plantation dans l'année.

L'exploitant doit veiller à ce que les séances d'égourmandage, de destruction des plantes parasites sur les pieds de cacaoyer et d'abattages des arbres portant des plantes parasites soient organisées et exécutée à temps. L'écabossage doit être effectué à un endroit en dehors du champ afin d'éviter toute contamination des plants saints.

?Traitement phytosanitaire et épandage d'engrais

Le traitement du verger avec les insecticides tel que Cabos plus SC (matières actives: imidaclopride et bifenthrine) doit être effectué deux fois dans l'année (juillet et novembre) et le traitement avec les fongicides tel que Callomil plus 72 WP (matières actives : métalaxyl et oxyde de cuivre) doit être effectué quatre fois dans l'année pendant la saison des pluies (juillet, août, septembre et novembre). Pour éviter les phénomènes d'accoutumances, il est recommandé de changer les produits phytosanitaires tous les deux ans. L'exploitant doit effectuer des récoltes sanitaires afin de réduire au maximum les maladies et donc rendre efficace les traitements phytosanitaires.

Même si l'exploitant n'a pas de financement, il peut utiliser de l'engrais pour une partie de son exploitation et avec les économies qu'il pourra faire avec l'apport d'engrais, il pourra étendre l'apport d'engrais sur son exploitation.

Pour qu'il puisse avoir des engrais et des produits phytosanitaires de bonne qualité, efficaces et homologués, l'exploitant doit se renseigner auprès de l'ANADER.

?Réhabilitation de la vieille cacaoyère (méthode d'agroforesterie)

Par rapport à la vieille cacaoyère, l'exploitant doit la réhabiliter avec la variété sélectionnée de cacao «MERCEDES » produite par le CNRA. Cette variété entre en production à partir de 18 mois après plantation et elle peut avoir un rendement de deux tonnes par hectare en milieu paysan (CNRA, 2009).

Ainsi la réhabilitation d'une vieille cacaoyère s'établit comme suit:

- éliminer par arrachage ou abattage de la moitié des vieux cacaoyers survivants en créant des travées de 9 m de largeur environ, laissant des bandes de cacaoyers d'également 9 m de largeur ;

- planter le Gliricidia sepium et du vivrier la même année pour servir d'engrais et d'ombrage pour les jeunes cacaoyers qui seront mis en place;

- replanter des jeunes plants de cacao sélectionnés avec un écartement de3 m x 2,5

m un ou deux ans après l'arrachage des vieux cacaoyers ;

- éliminer les vieux pieds restant quand les jeunes plants ont atteint un développement suffisant (4 ou 5 ans) et planter à nouveau des jeunes plants en suivant les mêmes modalités.

En procédant ainsi, on maintient la production de la cacaoyère, on évite les pertes financières
et on produit du vivrier qui sert à l'alimentation familiale. On assure également
l'enrichissement du sol par le Gliricidia et une reprise correcte des jeunes plants, les vieux

cacaoyers et le Gliricidia assurent la stabilité du microclimat (brise vent, température plus ou moins régulière et un léger ombrage). Le tapis des feuilles mortes empêche la repousse trop rapide des adventices sans oublier qu'il assure une bonne teneur en matière organique nécessaire au bon développement du cacaoyer.

Il doit commencer cette réhabilitation par les parties les plus vieilles de la plantation c'est-àdire les parties ayant au moins 25 ans.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery