SECTION II. LES CONSEQUENCES DE LA GESTION MARITALE
FACE AU
PRINCIPE DE L'EGALITE ENTRE
L'HOMME ET LA FEMME SUR
LE PLAN
SOCIO- ECONOMIQUE
Tout d'abord, il est important de signaler
que le rôle joué par les femmes dans la gestion et
l'administration du patrimoine familial est complètement occulte. Elles
sont exclues dans presque toutes les décisions de gestion du
ménage, pourtant elles remplissent non seulement un rôle
économique déterminant mais aussi elles sont porteuses des vies
et constituent les liens les plus surs entre la tradition et le progrès
sans compter les rôles qu'elles assument dans l'éducation des
adultes de demain.
La femme mariée est soumise à plusieurs
conditions avant d'entrer sur le marché du travail, ce qui réduit
sa situation au plan économique d'une part par la féminisation de
la pauvreté aggravée, au plan socio - culturel, par la
persistance des coutumes et pratiques discriminations à l'égard
des femmes d'autre part.
§ 1 SUR LE PLAN SOCIAL
Sur le plan social, certaines coutumes et pratiques
observées dans notre milieu constituent des entraves à
l'accès des femmes à la propriété, à
l'éducation, aux technologies modernes et à l'information.
Cette marginalisation de la femme s'étend
également dans la gestion du patrimoine familial, ce que, la plupart des
fois réduit la femme à une simple ménagers, gardienne de
la maison.
Devant cette situation, qui réduit la femme, l'homme
seul maître des biens du ménage procède à la
dilapidation des ceux-ci sans tenir compte de son partenaire.
C'est ainsi que l'on remarque les hommes qui se livrent
à certaines aventures d'ivrognerie sans mesure, et vont même
jusqu'à épouser des 2eme ou 3 eme femme
appelées des « bureaux ».
La conséquence ici est que l'homme se trouve
obligé de partager les biens constituer par lui et sa femme
légitime à ses concubines, mais aussi, il peut aller
jusqu'à élire une deuxième résidence chez ses
concubines abandonnant ainsi la charge des enfants et de leur scolarisation
à leur mère.
Cet état des choses pénalise la femme
légitime et est la conséquence des coutumes et pratiques
habituelles selon les quelles le mari est seul maître du patrimoine.
Toute cause produisant un effet l'on remarque alors les femmes
démoralisées, abandonnées leur devoir d'éducatrice
et se lancer dans les débrouillardises pour tenter tant soit peu de
subvenir aux besoins vitaux des enfants et de leur scolarisation.
D'autres femmes par contre abandonnées par leurs maris
vont jusqu'à se lancé dans la débauche d'une
manière clandestine afin de répondre aux besoins du ménage
et de le maintenir malgré elles.
Ce comportement inhabituel est à la base des
infections sexuellement transmissibles et du SIDA qui menacent la plupart des
femmes mariées. Aussi, les filles qui, par désespoir, se lancent
dans la même aventure après avoir abandonnées les
études ou en combinant les deux activités à la fois.
Les garçons quant à eux, quittent le toit
familial et préfèrent se réfugiés dans la rue en
buvant l'alcool et en se livrant à la consommation de la drogue pour
tenter de dissiper leur soucis. Cette situation présente des dangers
pour la société congolaise car plusieurs
générations sont victimes et le futur du pays paraît alors
incertain.
Cependant nous observons l'émergence des mouvements
associatifs féminins. Aujourd'hui les femmes sont reconnues comme des
agents de développement à part entière et sortent petit
à petit dans leur rôle traditionnel. Il est alors grand temps que
le législateur fasse conformer la loi à cette
évolution.
|