Conclusion
Le dimensionnement routier doit ~tre une préoccupation
pour l'état du Sénégal. Ce dernier doit être
conscient des problèmes du dimensionnement afin d'imposer des normes et
le respect les cahiers de charge des projets routiers. Cependant, si la
méthode "dite rationnelle" reste encore la plus utilisée, elle
doit être révisée et utilisée selon les
matériaux disponibles et le climat qui règnent au niveau local.
La méthode mécanistique devrait de plus en plus être
utilisée dans le dimensionnement de nos routes afin d'obtenir des
chaussées de qualité et à longue durée de vie.
Conclusion générale et perspectives
Au terme de ce mémoire, nous pouvons dire que :
Les structures routières sont diverses et
variées, mais au Sénégal, la structure de chaussée
souple est la plus utilisée. Sa conception repose sur l'utilisation de
méthode adéquat. Ces différentes structures sont le
résultat d'une évolution successive des chaussées
aboutissant aujourd'hui à des chaussées particulières.
Le dimensionnement actuel des chaussées
sénégalaises montre l'utilisation de plusieurs méthodes.
Cependant, la méthode "dite rationnelle" est la plus
utilisée, mais elle présente quelques insuffisances du fait de
son incompatibilité avec notre environnement et la non prise en compte
du comportement réel des matériaux.
Les méthodes empiriques ont des applications
limitées, elles ne peuvent être appliquées que pour des
conditions pour lesquelles elles ont été établies.
La méthode mécanistique prenant en compte le
comportement réel des matériaux et simulant à des erreurs
prêtes les conditions similaires auxquelles sont soumises les
chaussées est peu utilisée au Sénégal.
Le dimensionnement routier doit donc être une
préoccupation pour les responsables étatiques
sénégalais. Ces dernières doivent être conscientes
des problèmes du dimensionnement afin d'imposer aux entreprises
routières des normes et des techniques de mis en oeuvre
adéquates, mais également le respect des cahiers de charge des
projets routiers. Dans ce cas, il est important de réunir les
laboratoires en particulier la CEREG et les universitaires afin de trouver des
normes propres au Sénégal.
Cependant, si la méthode "dite rationnelle" reste
encore la plus utilisée, elle doit être révisée et
utilisée selon les conditions qui règnent au niveau local. La
méthode mécanistique devrait de plus en plus être
utilisée dans le dimensionnement de nos routes afin d'obtenir des
chaussées de qualité et à longue durée de vie.
En perspective, nous pouvons dire que les acteurs du BTP
doivent prendre la peine de faire des études sérieuses pour
caractériser les matériaux routiers, en déterminant leurs
performances mécaniques, leurs modules adéquats et leurs
paramètres en fatigue pour un bon dimensionnement. En effet, la
méthode mécanistique, comporte des procédures
détaillées pour la conception des chaussées neuves, pour
l'évaluation future et leur réhabilitation. Cette méthode
doit présentement faire l'objet d'importants travaux pour faciliter son
adoption par les entreprises routières et son utilisation
fréquent dans le dimensionnement de nos chaussées.
Vu la raréfaction de latérite de qualité
et l'épuisement des gisements basaltiques de la région de
Thiès, il serait intéressant de retrouver des matériaux
alternatives à ces dernières. En effet, il serait important
d'étudier le comportement mécanique sous chargements cycliques
des granulats issus des roches sédimentaires, (calcaires),
magmatiques (rhyolites, gabbros, granites.) et les
roches métamorphiques (gneiss) du Sénégal, pour
évaluer leurs performances mécaniques, afin de les utiliser en
couche d'assise. Il y a intérêt alors à évoluer
rapidement vers cette méthode mécanistique pour mieux prendre en
compte, le comportement réel de ces matériaux d'assise.
Puisque l'appareil triaxial à chargements
répétés n'est pas disponible au Sénégal il
serait important de trouver des relations entre le module réversible et
le CBR pour s'approcher des propriétés réelles de nos
matériaux.
Si la méthode "dite rationnelle" reste encore
utiliser, elle doit ~tre accompagnée d'études approfondies, afin
de les rectifier et de les adapter au niveau local. Pour cela, il faut que les
sénégalais ainsi que les pays tropicaux se réunissent pour
mener des recherches afin de trouver des normes et des méthodes de
dimensionnement adéquats au niveau local.
De plus, des études pour la maitrise des paramètres
d'entrées des codes de calcul comme Alizé®,
Ecoroute® et Mich-pave®, doivent être
aussi préoccupantes.
Pour réduire le problème de dégradation
des chaussées, il serait intéressant de faire des recherches
destinées à mieux comprendre le mécanisme de formation des
ornières et de la rupture par fatigue des matériaux, en vue
d'analyser le rôle des différents facteurs contrôlant ces
phénomènes.
Il est également important de trouver un programme de
rénovation du matériel des laboratoires sénégalais,
à l'ambition d'acquérir l'appareil triaxial à chargements
répétés pour définir en laboratoire les modules et
le comportement élasto-plastique des matériaux granulaires non
liés de même que la viscoélasticité des
matériaux bitumineux , car les essais d'identifications habituels ne
permettent pas de prévoir, avec certitude, le comportement de ces
matériaux.
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