REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
Union-Discipline-Travail Ministere
de l'Enseignement Superieur et de la Recherche Scientifique
Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA)
(Cycle des Ingénieurs
de Conception)
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE PREMIERE ANNEE ' 1( 7 8 ' (
6 3 * 5 2 12 0 , 4 8 ( 6 en vue
de
l'obtention
du Diplome
d'Agronomie
Générale
THE : THEME:
ANALYSE TECHNIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE
D'UNE EXPLOITATION AGRICOLE :
Cas de l'exploitation de M. TOTO Koffi à
Attiégouakro
Période du 05 Août au 05 Octobre
2010 Présenté par :
KOUASSI Kouakou
Jean-Luc
Elève Ingénieur Agronome
(43ème Promotion ENSA) MAO
Josette
Encadreur pédagogique r
paggqe
Prof. ASSIDJO Nogbou Emmanuel
Enseignant-Chercheur au Département GCAA / INP-HB
|
|
Encadreur de terrain a d ai
M. Armand N'DRI
Agent de Développement Rural / ANADER
|
Table des matières
AVANT-PROPOS I
REMERCIEMENTS II
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS III
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES TABLEAUX IV
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : DONNEES GENERALES SUR LA ZONE
D'ETUDE
CHAPITRE 1 : MONOGRAPHIE DU DEPARTEMENT D'ATTIEGOUAKRO 2
1.1 Situation géographique et présentation
administrative 2
1.2 Caractéristiques physiques 4
1.2.1 Climat 4
1.2.2 Hydrographie 5
1.2.4 Relief et sols 6
1.2.5 Végétation et faune 6
1.3 Caractéristiques humaines 6
1.3.1 Démographie et peuplement 6
1.3.3 Organisation sociale 7
1.4 Infrastructures et équipements 9
1.4.1 Voies de communication 9
1.4.2 Santé et éducation 9
1.4.3 Electrification, adduction en eau et
télécommunications 9
1.5 Activités économiques 9
1.5.1 Cultures pratiquées 9
1.5.2 Élevage, pêche et commerce 10
1.5.3 Tourisme et Artisanat 10
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU VILLAGE D'ACCUEIL 11
2.1 Situation géographique du village
d'Attiégouakro 11
2.2 Facteurs humains et socio-économiques 11
2.2.1 Contexte social et humain 11
2.2.2 Activités économiques 13
2.2.3 Equipements et infrastructures à usage communautaire
13
Conclusion partielle 14
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE TECHNIQUE ET FINANCIERE DE
L'EXPLOITATION
AGRICOLE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'EXPLOITATION AGRICOLE 15
1.1 Identification et présentation de l'exploitant 15
1.1.1 L'exploitant et sa famile 15
1.1.2 Objectifs de l'exploitant 15
1.1.3 Réalisations de l'exploitant 15
1.2 Présentation sommaire de l'exploitation 15
CHAPITRE 2 : ETUDE TECHNIQUE DU SYSTEME DE PRODUCTION 16
2.1. Description des facteurs de production 16
2.1.1 Capital foncier 16
2.1.2 Travail 17
2.1.3 Capital d'exploitation 18
2.2 Conduite des cultures 20
2.2.1 Culture de l'anacardier 20
2.2.2 Culture du cacaoyer 26
Conclusion partielle 31
CHAPITRE 3 : ANALYSE FINANCIERE DE L'EXPLOITATION 32
3.1 Charges d'exploitation 32
3.1.1 Charges fixes 32
3.1.2 Charges variables 33
3.2 Produits d'exploitation 34
3.3 Compte d'exploitation 34
3.4 Analyse du compte d'exploitation 35
3.4.1 Indice de rentabilité 35
3.4.2 Taux de rentabilité économique nette (TREN)
36
3.4.3 Seuil de rentabilité en valeur (S*) 36
Conclusion partielle 37
TROISIEME PARTIE : CONTRAINTES, CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
CHAPITRE 1 : CONTRAINTES ET CRITIQUES 38
1.1 Contraintes 38
1.1.1 Facteurs naturels 38
1.1.2 Facteurs sociaux 38
1.1.3 Facteurs économiques 39
1.2 Critiques 39
1.2.1 Comptabilité 39
1.2.2 Capital foncier 39
1.2.3 Entretien des cultures 39
1.2.4 Pratiques culturales 40
1.2.5 Récolte 40
CHAPITRE 2 : SUGGESTIONS 41
2.1 Comptabilité 41
2.2 Capital foncier 41
2.3 Système de culture 41
2.3.1 Pratiques culturales 41
2.3.2 Introduction de nouvelles techniques 42
2.3.3 Récolte 42
2.3.4 Qualité 42
Conclusion partielle 43
CONCLUSION GENERALE 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 45
ANNEXES 46
AVANT-PROPOS
L'Institut National Polytechnique Félix
Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a été crée
par le décret n° 96-678 du 04 Septembre 1996 afin de promouvoir
l'excellence en formant des techniciens et des ingénieurs capables de
répondre aux exigences des entreprises.
Guidée par le souci d'assurer une formation
adéquate et complète aux élèves ingénieurs,
l'administration de l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA), l'une des six
(6) écoles de cet institut, a élaboré un programme
d'enseignement couvrant les deux (2) aspects fondamentaux de la formation
à savoir la théorie et la pratique.
La formation de l'élève ingénieur
agronome inclut un stage dans une exploitation agricole ou pastorale en fin de
première année générale. En effet, la confrontation
avec la réalité pratique du terrain par le biais de stages permet
à l'élève ingénieur de se rendre compte de
l'ampleur des connaissances acquises et surtout de l'importance des
connaissances à acquérir ainsi que des attentes réelles du
monde professionnel.
C'est dans ce contexte que nous avons effectué durant
la période du 05 Août au 05 Octobre 2010 (soit deux mois) un stage
à Attiégouakro dans l'exploitation de M. TOTO Koffi avec pour
thème « analyse technique et socio-économique d'une
exploitation agricole ».
La réalisation de ce document a été possible
grâce à la contribution de plusieurs personnes. Nous adressons nos
sincères remerciements à :
- l'Eternel des Armées qui nous a
accordé la santé, le courage et l'ouverture d'esprit
nécessaire pour mener à bien ce stage d'immersion ;
- M. Armand N'DRI, Agent de développement
rural à l'ANADER Yamoussoukro et maître de stage ;
- M. TOTO Koffi, notre maître du stage et
propriétaire de l'exploitation qui nous a servi de lieu de stage;
- Prof. ASSIDJO Nogbou Emmanuel, notre encadreur
pédagogique et EnseignantChercheur au Département CGAA / INP-HB
;
- Dr. AKMEL Djedro Clément,
Enseignant-Chercheur au Département CGAA / INP-HB ;
- Mme KOKOUN Valérie (ma mère),
M. KOUAME Kouassi (mon père) et M.
KOKOUN Félix (mon grand frère)
pour leur soutien moral, financier et spirituel ; - Tous
nos enseignants qui ont consacré de leur temps à nos diverses
préoccupations
et qui ont contribué à l'élaboration de ce
document.
Que toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une
autre, ont contribué à l'élaboration de ce document, et
qui n'ont pu être citées, trouvent ici l'expression de notre
profonde gratitude. Puisse Dieu répandre sa grâce sur elles en
abondance.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ANADER : Agence Nationale
d'Appui au Développement
Rural
CMEC : Caisse Mutuelle
d'Epargne et de Crédit
CNRA : Centre National de
Recherche Agronomique
ENSA : Ecole Nationale
Supérieure d'Agronomie
ESA : Ecole Supérieure
d'Agronomie
F CFA : Franc de la
Communauté Financière
Africaine
GCAA : Génie Chimique et
Agro-Alimentaire
INP-HB : Institut National
Polytechnique Félix
Houphouët-Boigny
MTN : Mobile Telefone
Network
MUDESA : Mutuelle pour le
Développement Socio-économique
d'Attiégouakro RGPH :
Recensement Général de
Population et de l'Habitat
SODECI : Société de
Distribution d'Eau de
Côte d'Ivoire
SODEFOR : Société de
Développement des Forêts
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte du département d'Attiégouakro 3
Figure 2: Pluviométrie de l'année 2008 du
département d'Attiégouakro 4
Figure 3: Pluviométrie moyenne du département de
Yamoussoukro de 2001 à 2008 4
Figure 4: Relevé météorologique du
département d'Attiégouakro 5
Figure 6: Répartition des terres de l'exploitant 16
Figure 7: Vue de l'aire de séchage de récoltes
contenant du cacao 19
Figure 8: Jeune plant et quelques organes d'anacardier 21
Figure 9: Plantation d'anacardier nouvellement éclaircie
24
Figure 10: Dégats causés par des ennemis de
l'anacardier 25
Figure 11: Effets de quelques maladies et ennemis sur les
cabosses 29
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Tableau du calendrier cultural 18
Tableau 2: Exemple d'une succession de cultures dans
l'exploitation d'anacardiers 23
Tableau 3: Exemple d'une succession de cultures dans la
cacaoyère 28
Tableau 4: Dotation aux amortissements 32
Tableau 5: Achats de matériels au cours de la campagne
2009-2010 33
Tableau 6: Les différentes productions des
spéculations et leurs répartitions 34
Tableau 7: Compte d'exploitation générale de la
campagne 2009-2010 35
INTRODUCTION GENERALE
Dès son indépendance, la Côte d'Ivoire
opte pour une économie libérale, ouverte à l'aide et aux
investissements étrangers. Elle a connu une croissance économique
exceptionnelle, dit "miracle ivoirien", dans les années 1970 par la
production et l'exportation de cacao et de café permettant
l'édification d'un réseau d'infrastructures très
élevé (ANADER Yamoussoukro, 2008).
Avec la fluctuation des prix du binôme
café-cacao, le pays a opté pour une politique de diversification
des cultures au nombre desquelles figurent l'anacardier, l'hévéa,
le palmier à huile, etc. Aussi, avec la déforestation que
connaissait le pays en général et aux difficultés de
fertilité que rencontraient certaines parties du territoire (Centre et
Nord), cette politique a été valorisée afin de reboiser et
de réhabiliter les périmètres dégradés.
Cette politique a donc suscité l'introduction de l'anacardier sur
plusieurs hectares de savanes dont la gestion fut confiée à la
SODEFOR. C'est à partir 1972 que la culture de l'anacardier, nouvelle
culture de rente, va connaitre une production intensive de noix de cajou.
Dès lors, l'anacardier a connu un succès fulgurant, attirant
ainsi de nombreux agriculteurs vers l'exploitation de cette culture
(KONAN, 2006).
Vue la place importante de cette culture dans l'agriculture
ivoirienne, notre stage de fin de première année nous a conduit
dans la localité d'Attiégouakro, dans la plantation paysanne de
M. TOTO Koffi, dans la période du 05 Aoât au 05 Octobre 2010, afin
d'apprendre d'avantage sur cette culture et celle du cacaoyer. Cette
étude porte sur l'analyse technique et socio-économique d'une
exploitation et permettra de connaître les méthodes de travail
liées à ces cultures et identifier les contraintes auxquelles
l'exploitation se trouve confrontée.
Ce document, résultats de nos investigations, sera
présenté en trois parties :
- d'abord la zone d'étude ;
- puis de faire une analyse technique et financière afin
d'apprécier la rentabilité de l'exploitation agricole ;
- et enfin nous terminerons par des critiques et suggestions pour
son amélioration.
PREMIERE PARTIE :
DONNEES GENERALES SUR LA
ZONE D'ETUDE
CHAPITRE 1 : MONOGRAPHIE DU DEPARTEMENT D'ATTIEGOUAKRO
1.1 Situation géographique et
présentation administrative
Le département d'Attiégouakro se situe au centre
de la Côte d'Ivoire entre 6°45 et 6°50 de latitude Nord et
5°00 et 5°10 de longitude Ouest. Il fait partie de la Région
administrative des lacs dont le chef-lieu est Yamoussoukro et comprend les
départements de Yamoussoukro, Attiégouakro, Tiébissou,
Toumodi et Didiévi (Figure 1) (ANADER Yamoussoukro,
2008).
La ville d'Attiégouakro est située à 262 km
d'Abidjan et à 14 km de Yamoussoukro, Capitale politique et
administrative de la République de Côte d'Ivoire depuis 1983.
Le département comporte trois (3)
sous-préfectures : Attiégouakro, Sakiaré et
N'zéré. Sa superficie totale est d'environ 1160 km2
pour 18 000 habitants. Il est limité au Nord par le département
de Tiébissou, à l'Est par le département de Yamoussoukro,
à l'Ouest par les départements de Bouaflé et de Sinfra et
au Sud par le département de Toumodi.
La figure 1 présente le département
d'Attiégouakro.
DEPARTEMENT D'ATTIEGOUAKRO
Source : Sous-Préfecture d'Attiégouakro
Figure 1: Carte du département
d'Attiégouakro
1.2 Caractéristiques physiques
1.2.1 Climat
Le climat de la région des lacs est de type Aw
dans la Classification de Köppen (Annexe 3) (LEBLOND,
1984). Le département d'Attiégouakro est soumis à
un climat équatorial comportant quatre saisons.
· une longue saison sèche (4 mois) de mi-novembre
à mi-mars, caractérisée par la présence, en
décembre et janvier, de l'harmattan, un vent sec et puissant venu du
Sahara, qui abaisse considérablement la température ;
· une longue saison des pluies (4 mois) de mi-Mars
à mi-Juillet ;
· une courte saison sèche (1 mois et demi) de
mi-Juillet à fin Août ;
· une courte saison des pluies (2 mois et demi) de fin
Août à mi-Novembre.
1.2.1.1 Pluviométrie
La pluviométrie est l'étude du volume, des
caractéristiques et de la répartition des précipitations
à la surface du globe.
Les précipitations moyennes du département
données par ANADER Yamoussoukro, (2008) sont présentées
par les figures 2 et 3.
hauteur de pluies (mm)
140
Hauteur de pluie (nun)
120
100
80
60
40
20
0
Mois
1400
Hauteur de pluie (mm)
1200
1000
800
600
400
200
0
hauteur de pluies (mm)
Années
Figure 2: Pluviométrie de l'année
2008 du Figure 3: Pluviométrie moyenne du
département d'Attiégouakro département de Yamoussoukro de
2001 à
2008
Dans le département d'Attiégouakro, les
moyennes des quantités de pluie varient de 900 à 1170 mm par an
avec une répartition spatiale très variable dans l'année
et d'une année à l'autre.
1.2.1.2 Température
La température moyenne de la région varie entre
25 et 30 °C par an. L'humidité relative varie entre 75 et 85 % avec
des chutes pouvant atteindre 40 % en période d'harmattan et se situant
entre 80 et 85 % en période pluvieuse (ANADER Yamoussoukro,
2008).
La figure 4 présente l'évolution de la
température au cours de l'année 2008.
Temperature (°C)
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Température maximale (°C)
Température moyenne (°C)
Température minimale (°C)
Figure 4: Relevé
météorologique du département d'Attiégouakro
1.2.1.3 Hygrométrie
Le Département est confronté à des
variations saisonnières d'humidité relative. La période de
juin à septembre est soumise à la masse d'air humide de la
mousson. L'humidité relative avoisine 80 % (LEBLOND,
1984). L'harmattan ramène l'humidité relative autour de
60 %. Il est défavorable à l'ensemble des cultures du fait de la
rudesse de certains facteurs tels que la vitesse du vent et la baisse de la
température. C'est aussi à cette période que les feux de
brousse dévastent de nombreuses plantations (LEBLOND,
1984).
1.2.2 Hydrographie
Le département d'Attiégouakro est arrosé
par de nombreux cours d'eau permanents dont les plus importants sont :
- l'Agbanhan et le Kogoa à
Attiégouakro ; - le Kan et le Kplaya à
Abokouamékro ;
- le Klogbo et le Raret à Kacou-Broukro
; - le Gbédrikan entre Assanou et
N'zéré.
Il faut noter que la majeure partie de ces cours d'eau sont des
affluents du fleuve Bandama.
1.2.4 Relief et sols
Le relief est assez homogène. Il existe cependant des
zones de reliefs peu accidentés avec plusieurs vallonnements
ponctués de bas-fonds ou de plaines. Quelques collines et chaînes
de montagnes de 500 à 600 m d'altitude y sont également
rencontrées (LEBLOND, 1984).
Selon la typologie utiisée dans la classification
française (CPCS : Commission de Pédologie et de Cartographie des
Sols, 1967), les sols du département appartiennent aux grandes classes
des sols ferralitiques et des sols brunifiés au niveau des plateaux et
reliefs et aux classes des sols peu évolués des sols hydromorphes
dans les plaines et les bas-fonds. (LEBLOND, 1985).
1.2.5 Végétation et faune
La végétation est dominée par la savane
pré-forestière, parsemée plus ou moins clairement de
petits arbres entrecoupés de bosquets et d'îlots forestiers. Les
galeries forestières occupent les bas-fonds le long des
marigots. Sur les sols sableux drainés apparaissent des peuplements de
rôniers (Borassus aethiopium) (STARY, 1985).
La faune est très diversifiée. On note la
présence d'antilopes (essentiellement les guibs harnachés et les
cobs de buffons), de rhinocéros (Rhinoceros unicornis), de
girafes (Giraffa camelopardalis), d'éléphants
(Loxodonta africana), d'hippopotames (Hippopotamus
amphibius), de babouins (Papio cynocephalus), de panthères
(Panthera pardus), de buffles (Syncerus caffer), de bubales
(Alcelaphus buselaphus), de civettes (Civettictis civetta),
d'aulacodes (Thryonomys swinderianus), etc. Plus de 100 espèces
d'oiseaux ont été identifiées par les ornithologues.
Toutes ces espèces sont majoritairement regroupées dans le Parc
animalier d'Abokouamékro (20 430 ha) (STARY, 1985).
1.3 Caractéristiques humaines
1.3.1 Démographie et peuplement
La population totale du département d'Attiégouakro
s'estime à près de 18 015 habitants, avec une densité de
39,83 habitants/km2 (ANADER Yamoussoukro, 2008).
La population autochtone du département
d'Attiégouakro est composée uniquement de Baoulé repartis
dans les cantons Nanafouè et Akouè. Le département a connu
de nombreux
mouvements migratoires. On y trouve des populations
allochtones d'origines diverses (Walebo, Ahitou, Agni, Sénoufo,
Malinké, etc.) et de nombreux allogènes (burkinabés,
guinéens, maliens, ghanéens, nigériens, etc.)
(ANADER Yamoussoukro, 2008).
La population agricole représente 79,23 % de la
population totale du département.
1.3.3 Organisation sociale
1.3.3.1 Famille et mode de succession
La famille est chez le baoulé la base de la
société. La parenté trouve son sens dans les liens de sang
qui unissent les descendants. Néanmoins, il est possible qu'une famille
tutrice s'allie à des personnes de même tribu ou ethnies. Ces
personnes sont considérées comme des parents mais ne peuvent pas
exercer de pouvoir comme la royauté ou la chefferie. Ici, Les enfants de
la soeur tiennent une place importante dans l'environnement familial du fait du
matrilignage. Dans ce système dit matriarcal, l'héritage revient
au fils de la soeur c'est-à-dire le neveu (ANADER Yamoussoukro,
2008).
1.3.3.2 Clan
Le clan renvoie à un groupe d'individus qui, au sein
d'une tribu, ont le même ancêtre et partagent des interdits
liés à cette descendance (ANADER Yamoussoukro,
2008). En général, cet ancêtre a
résidé dans une région autre que celle occupée
actuellement par le clan. Les membres du clan, bien que souvent
dispersés géographiquement dans le département,
considèrent ce lieu de résidence comme leur territoire originel.
Ils s'y retrouvent à l'occasion des funérailles et certains
sacrifices (Anonyme, 2009).
1.3.3.3 Mariage
Le mariage est important chez le peuple baoulé
d'Attiégouakro, car il est considéré comme un signe de
fierté et de maturité pour les familles. La société
n'exclut pas la polygamie. La dote est versée en une fois au cours d'une
rencontre qui a lieu dans la famille de la femme. Elle est constituée
d'un sac de sel, de bouteilles de liqueur, de pagnes, d'une cuisse de gibier et
de l'argent (Anonyme, 2009).
1.3.3.4 Canton
Le canton est un groupement de villages de la même
ethnie ou affinité qui a, à sa tête, un chef accepté
comme tel par ces communautés et reconnu par l'autorité
étatique. Le département d'Attiégouakro en compte deux (2)
qui sont :
- le canton Akouè ;
- le canton Nanafouè.
1.3.3.5 Chefferie
Le chef du village est désigné dans la
lignée de ceux qui en ont le droit sur la base du matrilignage. Il ne
faut pas occulter la place importante des chefs de familles qui sont des
potentiels chefs du village.
1.3.3.6 Us et coutumes
Ils se résument en des pratiques qui vont des
interdits aux croyances. Certains jours comme les mercredis, vendredis et le
premier jour de l'apparition lunaire, les travaux champêtres sont
proscrits. Il y a aussi des totems partagés par des familles. Ces
préceptes sont de moins en moins respectés aujourd'hui puisque le
peuple jadis animiste a embrassé les religions dites
révélés que sont le christianisme et l'islam
(Anonyme, 2009).
1.3.3.6 Droit et mode d'accès à la
terre
Dans le département d'Attiégouakro, selon la
coutume, le premier habitant d'un territoire en devient le chef des terres.
C'est à lui que revient le droit de céder une partie des terres
aux familles des tribus qui viennent s'installer ensuite. Les chefs des
différentes familles deviennent aussi des propriétaires terriens
à titre définitif. Toutefois, la terre appartient à toute
la lignée d'où son caractère communautaire et collectif.
De ce fait, tous les membres de la ligné ont un droit indivis
(Anonyme, 2009).
Il existe deux (2) modes d'accès à la terre :
· la cession gratuite qui est le fait du chef de terres au
profit des familles, qui en deviennent définitivement
propriétaires, moyennant une (1) ou deux (2) bouteilles de gin ;
· la cession temporaire à des demandeurs qui
rétribuent une partie de la récolte selon des modalités.
Ils ne peuvent réaliser sur ces terres que des cultures
saisonnières.
Cependant, compte tenu de la raréfaction des terres,
il n'existe plus de marché de terres dans le département. Les
terres attribuées aux allochtones et allogènes sont mises en
valeur uniquement que pour les cultures vivrières ; cela pour
éviter les éventuels problèmes qui pourraient se poser sur
ces terres (Anonyme, 2009).
1.4 Infrastructures et équipements 1.4.1 Voies
de communication
Le réseau routier est assez dense. Le
département d'Attiégouakro dispose d'un réseau routier
long d'environ 160 km. Il est composé de voies bitumées longues
de 20 km sur l'axe Yamoussoukro-Tiébissou ainsi que des pistes de
viabilité relative. Certaines pistes sont impraticables en saisons de
pluie et rendant l'accès à certains villages et campements
difficile.
Le réprofilage régulier s'impose pour une
meilleure praticabilité des voies (Anonyme, 2009).
1.4.2 Santé et éducation
Le département d'Attiégouakro
bénéficie d'une couverture médicale assez faible. On
dénombre quatre dispensaires ruraux, un centre de santé rural et
trois dépôts de produits pharmaceutiques.
Les infrastructures éducatives se composent de : 25
écoles primaires, une école maternelle composée d'une
seule classe et un établissement d'enseignement secondaire
(Anonyme, 2009).
1.4.3 Electrification, adduction en eau et
télécommunications
La direction départementale de la SODECI
possède des centres de production qui desservent Attiégouakro,
Sakiaré et N'zéré. L'approvisionnement en eau au niveau
des villages et campagnes se fait par le biais de pompes villageoises et de
forages. La quasitotalité des villages du département
bénéficient à l'heure actuelle de la fourniture en
électricité.
Tout le département est couvert par la Radiodiffusion
Télévision Ivoirienne (RTI). Quelques ménages se sont
dotés d'antennes CANAL SATELLITE pour pallier à cette situation.
Le service téléphonique est assuré par la CI-TELECOM et le
service de téléphonie mobile par les sociétés de
téléphonie mobile ORANGE et MTN. Cette couverture demeure,
cependant, faible et ne s'étend pas aux contrées lointaines
(Anonyme, 2009).
1.5 Activités économiques
1.5.1 Cultures pratiquées
Les activités agricoles occupent une franche partie de la
population locale et constituent de ce fait la principale activité
économique génératrice de revenus.
Les principales cultures vivrières pratiquées
sont l'igname, la banane plantain, le manioc, le maïs et l'arachide. Les
productions des autres cultures vivrières sont destinées à
l'autoconsommation, avec l'igname comme denrée principale de
consommation.
Les cultures maraîchères sont également
pratiquées, mais essentiellement par des groupes informels
constitués majoritairement de jeunes et de femmes. L'aubergine est la
première production maraîchère suivie du gombo et le
piment. En dehors de ces cultures précitées, on y rencontre un
nombre assez important de cultures de rente, notamment le café, le
cacao, le palmier à huile et l'anacarde. Cependant, la part belle est
faite à la culture du cacao qui occupe la majeure partie des paysans
(Anonyme, 2009).
1.5.2 Élevage, pêche et commerce
L'élevage est pratiqué de façon
traditionnelle. Il s'agit de l'élevage traditionnel d'ovins, de caprins,
de bovins et de volailles Les animaux divaguent à la recherche de la
pitance quotidienne et ne bénéficient d'aucun suivi sanitaire. La
précarité des conditions d'élevage ne garantit pas une
bonne productivité.
Les activités halieutiques intéressent
très peu les populations locales. Elle est pratiquée de
façon artisanale par les populations vivant aux abords des cours d'eau
par des lignes, des nasses et des filets. Les produits de la pèche sont
directement destinés à l'autoconsommation.
Les maisons de commerce sont tenues par les détaillants
venus de la sous-région (Anonyme, 2009)
1.5.3 Tourisme et Artisanat
Quelques sites touristiques existent dont le plus important est
le Parc animalier d'Abokouamékro.
L'artisanat est très bien représenté par des
tisserands de pagnes baoulé (Waoulé tanni) et des
potiers dans les villages situés au nord du département
(Anonyme, 2009)
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DU VILLAGE D'ACCUEIL
2.1 Situation géographique du village
d'Attiégouakro
Le village d'Attiégouakro est situé à 14
km de la ville de Yamoussoukro. Il est chef-lieu de sous-préfecture et
de département. Attiégouakro est situé entre 6°45 et
6°50 de latitude Nord et 5°00 et 5°10 de longitude Ouest
(Anonyme, 2009).
2.2 Facteurs humains et socio-économiques
2.2.1 Contexte social et humain
2.2.1.1 Historique du village
L'histoire d'Attiégouakro date du XIXe
siècle. Il a été fondé par Nanan Boniki qui
découvrit cette terre après une partie de chasse. Depuis lors le
village connut une évolution avec création de campements voisins.
Nanan Boniki proposa aux siens de se réunir pour rester plus forts.
Ainsi, les villages Kossénou, Kouadio-Ahoukro, Assoikro, Akinkro,
Assouman-Yaokro se réunirent pour former Bonikikro. Ces villages
constituent, aujourd'hui, les différents quartiers de la ville
(Anonyme, 2009).
Vers 1910, il fut découvert par les Français
qui lui donnèrent le nom du chef Attiégoua en lieu et place de
Bonikikro (le suffixe kro signifiant village en langue
Baoulé) (STARY, 1985).
2.2.1.2 Démographie du village
La localité d'Attiégouakro compte aujourd'hui 4
903 habitants (Anonyme, 2009). Sur ce site, on trouve les
Nanafouè, autochtones et des allochtones Akan comme les Walebo, les
Ahitou, les Agni,
etc. et des allogènes ressortissants
du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Nigéria, etc.
2.2.1.3 Moeurs et coutumes - Mariage
Le mariage est important chez le Nanafouè car il est
considéré comme un signe de fierté et de maturité
pour les familles. La société n'exclut pas la polygamie. La dot
est versée en une fois au cours d'une rencontre qui a lieu dans la
famille qui donne la femme. Elle est constituée d'un sac de sel, de
bouteilles de liqueur, de pagnes, d'une cuisse de gibier et de l'argent
(Anonyme, 2009)
Si la fille n'est pas encore dotée et qu'elle tombe
enceinte, l'amant, après avoir reconnu la paternité de la
grossesse, doit acheter deux (2) casiers de vin rouge et donner une somme de 5
000 F CFA.
Pour le mariage, la chefferie exige un casier de liqueur (GIN).
- Divorce
Le divorce met fin aux liens du mariage. Pour prononcer le
divorce, on réunit les familles des mariés en présence du
chef et de sa notabilité et après énumération des
causes du divorce, le chef énumère, à son tour, les
conditions du divorce à savoir l'achat d'un mouton dont la valeur
s'estime à 50 000 F CFA et de deux casiers de vin rouge. Après
prononciation du divorce, il est demandé à la femme et au mari si
l'un n'a pas confié un bien ou autres choses de valeurs à
l'autre.
- Obsèques
En cas de décès dans une famille du village,
les autres villageois apportent une contribution pour soutenir la famille
éplorée. Cette contribution peut être des dons en nature
(pagnes, alcool) ou en espèce (argent) ou une aide apportée sous
forme quelconque. La date de l'inhumation est fixée selon la
volonté et les moyens des parents du défunt. Lorsque le chef
décède, les cinq chefs de quartier réunissent les membres
de la famille du défunt chef et leur demandent de trouver quelqu'un pour
remplacer l'ancien chef. Ceci est aussi valable dans le cas du
décès d'un chef de quartier.
- Marchés et jours tabous
Les marchés se tiennent exclusivement le mercredi. Les
jours tabous connus et communs aux Nanafouè sont les mercredis, et le
premier jour de l'apparition lunaire où les travaux champêtres
sont proscrits. La femme indisposée ne doit accéder à
aucune forêt sacrée. Il y a aussi des totems partagés par
des familles. Ces préceptes sont de moins en moins respectés
aujourd'hui puisque le peuple jadis animiste a embrassé les religions
dites révélées que sont le christianisme et l'islam
(Anonyme, 2009)
- Mode de succession
Les sociétés Nanafouè sont
matrilinéaires. Ce mode de succession peut engendrer l'autorité
de l'oncle sur ses neveux et être à la base de nombreux
problèmes dans la gestion de l'héritage (Anonyme,
2009).
2.2.1.4 Chefferie
Le chef du village est désigné dans la
lignée de ceux qui en ont le droit sur la base du matrilignage. En plus
du chef central, il y a des chefs de quartier qui sont, en fait, les chefs des
différents villages qui constituent Attiégouakro.
L'autorité traditionnelle est assurée par le
chef du village. Il est le garant et le dépositaire du système
des valeurs villageoises dont il assure la pérennité et la
transmission à ses descendants. Il est le représentant de
l'administration civile auprès de la population. Il règle les
conflits en premier lieu en s'appuyant sur ses notables. Au cas où les
litiges dépassent ses compétences, il oriente les
belligérants vers les autorités compétentes. Le chef
actuel du village est Nanan N'DRI Kouadio Lenoir (Anonyme,
2009).
2.2.1.5 Mode d'acquisition des terres
Les terres peuvent être acquises après demande
auprès du chef de terre. Celui-ci analyse la demande puis décide
de satisfaire ou non à la requête. Cependant, il n'existe pas de
marché de terre dans le village. Les terres attribuées aux
personnes étrangères au village sont mises en valeur uniquement
que pour les cultures vivrières, cela pour éviter les
éventuels problèmes qui pourraient se poser sur ces terres
(Anonyme, 2009).
2.2.1.6 Religions pratiquées
La religion dominante est le christianisme (Eglise Catholique
et Eglises évangéliques protestante et pentecôtiste). Ces
religions ont apporté des modifications aux moeurs des populations.
Cependant, on trouve une grande population animiste dans la
sous-préfecture.
2.2.2 Activités économiques
L'agriculture constitue l'activité de base des
villageois. Les principales cultures sont le cacao, le café,
l'anacardier, l'igname, la banane plantain, le manioc et les maraîchers.
L'élevage traditionnel des ovins, des caprins et des volailles est
pratiqué par presque toutes les familles. Les animaux vivent dans des
enclos pour maintenir la propreté du village (Anonyme,
2009).
2.2.3 Equipements et infrastructures à usage
communautaire
Outre l'électricité et le château d'eau qui
fournit de l'eau courante aux habitants, le village dispose :
- de deux écoles primaires de six classes chacune ;
- d'une école maternelle composée d'une seule
salle de classe ;
- d'un établissement secondaire : Collège Moderne
d'Attiégouakro
- d'un dispensaire équipé d'une une
maternité ;
- d'un dépôt de produits pharmaceutiques ;
- d'une caisse de microcrédit : la CMEC ;
- d'une sous-préfecture ;
- d'une mutuelle : la MUDESA ;
- d'un marché ;
- d'une boulangerie moderne ;
- d'un réseau routier difficilement praticable en saison
des pluies (Anonyme, 2009).
Conclusion partielle
Au terme de cette étude monographique, il ressort que
le département d'Attiégouakro regorge plusieurs
potentialités de développement économique à travers
ses atouts touristiques, naturels et humains. Cependant, pour atteindre un
développement durable, il faut un suivi normal des activités
agricoles, de meilleures conditions de travail et une amélioration et un
entretien des infrastructures (sanitaires, routières et
éducatives) au profit de la population.
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE TECHNIQUE ET
FINANCIERE DE
L'EXPLOITATION AGRICOLE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'EXPLOITATION AGRICOLE
1.1 Identification et présentation de
l'exploitant
1.1.1 L'exploitant et sa famille
Né le 1er Janvier 1927 à
Attiégouakro, Monsieur TOTO Koffi est un Baoulé
Nanafouèoriginaire d'Attiégouakro. Il est
traditionnellement marié à Mme N'GUESSAN Adou et père
d'un seul enfant, KOFFI Kouamé Arsène, professeur
des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) à Bouaflé. Il a,
à sa charge, les six (6) enfants de sa nièce.
1.1.2 Objectifs de l'exploitant
Les objectifs que s'est fixé l'exploitant sont de:
- régénérer les vieilles parties de son
exploitation ;
- construire une autre maison pour résoudre le
problème de logement qui se pose avec acuité ;
- pratiquer dans les années à venir d'autres
spéculations afin d'accroître son revenu ; - utiliser des intrants
afin d'améliorer la productivité de son exploitation.
1.1.3 Réalisations de l'exploitant
M. TOTO Koffi a, en sa possession, une maison de type moderne de
quatre pièces construite en 1966 et une cuisine de deux
pièces.
1.2 Présentation sommaire de l'exploitation
L'exploitation de M. TOTO Koffi est située sur l'axe
Attiégouakro-Abokouamékro. Elle est répartie sur deux
sites situés à environ deux kilomètres et trois
kilomètres du village. Il a hérité ces terres de son
père. Les spéculations de l'exploitation située à 3
km sont le cacaoyer (4 ha) et le bananier (0,5 ha) en cultures intercalaires.
Les spéculations de l'exploitation située à 2 km sont
l'anacardier (7 ha dont 2 ha en production) et l'igname (1 ha). Cette
exploitation est la plus récente.
CHAPITRE 2 : ETUDE TECHNIQUE DU SYSTEME DE PRODUCTION
2.1. Description des facteurs de production
Les facteurs de productions sont les moyens matériels,
humains et financiers que l'on combine pour obtenir la production. Il s'agit de
la terre, du travail et du capital d'exploitation.
2.1.1 Capital foncier
2.1.1.1 Mode d'acquisition des terres
La terre, capital foncier de l'exploitation, est une richesse
caractéristique de l'agriculture. Elle est une partie des biens dont
dispose l'exploitant. M. TOTO Koffi dispose d'environ 17 ha de terre. Ces
terres ont été acquises par héritage de ses parents.
2.1.1.2 Organisation autour de l'exploitation des
terres
Les terres de M. TOTO Koffi sont reparties sur deux sites
dont le premier, avec une superficie de 4 ha, est uniquement consacré
à la culture du cacaoyer. Sur ce site, le cacaoyer est en association
avec des plants de bananier. Le deuxième site dont la superficie est de
13 ha, comprend 7 ha de culture d'anacarde, 1 ha de culture d'igname et 5 ha de
jachère. Ces terres sont propices à l'agriculture mais
présentent par endroit des affleurements rocheux. Cependant, ces
surfaces à affleurement rocheux ne sont pas significatives. Notons
également que la majorité des terres dont dispose l'exploitant,
est située sur des collines et des plateaux.
La figure 5 montre la répartition des terres de
l'exploitant.
Répartition de la Surface Agricole Totale de
l'exploitant
41%
6%
24%
29%
Jachère Cacaoyer Anacardier Igname
Figure 5: Répartition des terres de
l'exploitant
2.1.1.3 Mesures de conservation de la fertilité
des sols
L'apport d'engrais NPK et la jachère sont les seules
mesures de conservation de la fertilité des terres. La jachère
est appliquée sur les parcelles utilisées pour l'exploitation des
cultures vivrières, et l'engrais NPK est appliqué dans la
cacaoyère. En ce qui concerne les surfaces allouées à
l'exploitation de l'anacardier, aucune mesure de conservation de la
fertilité des sols n'est prise.
2.1.2 Travail
2.1.2.1 Main-d'oeuvre familiale
La main d'oeuvre familiale est constituée de
l'exploitant, sa nièce et son filleul. Elle intervient dans les travaux
comme la mise en place des cultures, l'entretien des parcelles allouées
aux cultures vivrières, la récolte, le transport des produits de
récolte, et au moment de la commercialisation des produits.
2.1.2.2 Main-d'oeuvre permanente et
salariée
Le travail permanent est assuré par trois (3)
manoeuvres qui font face à tous les travaux liés à la
production. Leurs travaux portent généralement sur la
préparation des terres, l'entretien des parcelles, la récolte et
le transport des produits depuis le lieu de production (l'exploitation)
jusqu'au village pour la vente.
2.1.2.3 Main-d'oeuvre contractuelle et
salariée
Le travail contractuel est assuré par des manoeuvres
temporaires, qui interviennent à des moments bien précis, afin de
permettre à la main d'oeuvre permanente de faire face à certaines
difficultés sur l'exploitation. Ces manoeuvres utilisent en
général leurs propres matériels, et sont
généralement sollicités pendant la période de
récolte.
2.1.2.4 Calendrier cultural
Le calendrier cultural représente les
différentes périodes au cours desquelles les manoeuvres
effectuent les différents travaux sur l'exploitation. Le calendrier
cultural de l'exploitation est présenté dans le tableau 1.
Tableau 1: Tableau du calendrier cultural
Activités
|
Cultures
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
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S
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O
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N
|
D
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Préparation du terrain
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Anacardier
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Semis / Planting
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Anacardier
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Entretien
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Anacardier
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Récolte
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Anacardier
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|
|
Les activités sont intenses sur l'exploitation de :
- Juin à Août pour le sarclage de la plantation de
cacaoyer ;
- Septembre à Décembre pour le sarclage de la
plantation d'anacarde;
- Février à Mai et d'Octobre à Janvier
pour les activités liées à la récolte et au
transport des produits. C'est la période où la main-d'oeuvre
contractuelle est beaucoup sollicitée pour aider les permanents à
faire face aux travaux, afin d'éviter la perte de la production.
2.1.3 Capital d'exploitation
Il est constitué des immobilisations
(aménagements) à but productif, des équipements de
production utilisés sur l'exploitation et des disponibilités
financières.
2.1.3.1 Immobilisations ou aménagements
apportés à l'exploitation
Sur le plan des aménagements, l'exploitant a
réalisé une aire (terrasse) de séchage de l'anacarde et du
cacao (Figure 6) et possède également de nombreux séchoirs
qui lui
facilitent le séchage des produits. Le stockage des noix
de cajou et du cacao se fait dans la maison familiale à cause d'un
déficit de magasins.
Figure 6: Vue de l'aire de séchage de
récoltes contenant du cacao
2.1.3.2 Equipements de production
On distingue des machettes, des limes, des paires de bottes
et des houes qui sont utilisés par les manoeuvres pour la
réalisation des différents travaux. Les houes (dabas) sont
utilisées pour les opérations de buttage et de sarclage des
parcelles occupées par les cultures vivrières. Les
émondoirs sont utilisés pour la récolte du cacao. Les
opérations de récolte et de transport de récolte sont
effectuées en grande partie par des contractuels et le matériel
utilisé relève de leur propriété.
2.1.3.3 Fonds de roulement, de trésorerie et de
banque
Les fonds de roulement concernent le montant avec lequel
l'exploitant débute la campagne. Pour la campagne 2009-2010, ces fonds
ont servi à l'achat de matériels de travail. Quant aux fonds de
trésorerie, une partie constitue les fonds de roulement et l'autre
partie est utilisée par l'exploitant pour faire face aux charges
familiales et aux différentes activités qui s'imposent pendant la
campagne.
Ces fonds s'estiment à 100 000 F CFA et sont
malheureusement insuffisants. Cette situation est due aux nombreuses charges
familiales auxquelles l'exploitant doit faire face.
Il faut noter que l'exploitant ne dispose pas de compte en banque
lui permettant d'épargner.
2.2 Conduite des cultures
2.2.1 Culture de l'anacardier
2.2.1.1 Origine
L'anacardier est originaire du Nord-Est du Brésil et
de la Caraïbe. Il a été répandu en Inde, à
Madagascar et en Afrique tropicale, durant la seconde moitié du
XVIe siècle, par les portugais à cause, non seulement
de ses multiples et extraordinaires vertus médicinales, mais aussi de sa
valeur fruitière (KROOL, 1996).
2.2.1.2 Botanique et systématique
Selon le "Angiosperm Phylogeny Group" (APG,
1998 ; APG II, 2003 et APG III,
2009), l'anacardier appartient à l'ordre des Sapindales
(Dumort, 1829), à la famille des Anacardiaceae (R. Br. 1818),
qui est aussi celle du pistachier et du manguier et au genre
Anacardium.
L'anacardier (Anacardium occidentale L.) est en
général un arbre de savane, de petite à moyenne taille (6
à 15 m de haut maximum). Sa couronne peut atteindre jusqu'à 10 m
de diamètre. Le tronc gris brun est court et rarement droit
(KROOL, 1996).
Le système racinaire est profond et étendu. Les
racines sont pivotantes et le pivot atteint 80 cm, trois mois après le
semis. Elles sont très fragiles chez les jeunes sujets. Les racines
secondaires s'étendent parfois sur un rayon deux fois supérieur
à celui de la couronne (KROOL, 1996).
Les fleurs, petites et exhalant un puissant parfum de miel,
sont d'un jaune pale strié de rose ou de rouge foncé. Elles sont
groupées en longues panicules terminales abondamment ramifiées
(Figure 8.b). Les fleurs hermaphrodites comportent cinq sépales,
dressés et imbriqués, et autant de pétales, alternes et
récurvés. L'ovaire est libre, uniloculaire et à style
excentrique simple. La pollinisation est assurée par les insectes
notamment les abeilles.
Les feuilles sont simples, alternes, oblongues,
épaisses, arrondies au sommet (Figure 7.a). Persistantes, elles sont
à pétiole court, clairement veinées. Les feuilles de
l'anacardier mesurent généralement entre 6 à 20 cm de
longueur et deux à sept cm de largeur. Elles sont groupées en
touffes aux extrémités de courts rameaux rigides (KROOL,
1996).
La pomme de cajou (faux fruit ou hypocarpe ou
pédicelle) est la conséquence d'une hypertrophie du
pédoncule et mesurant jusqu'à 10 cm de long et 5 cm de large. La
noix de
cajou (vrai fruit) est un akène réniforme ayant
la forme des reins. C'est un fruit indéhiscent, de couleur terne, brun
grisâtre, mesurant en moyenne 30 à 50 mm de long, 16 mm de large
et 15 mm d'épaisseur pour une masse allant de 3 à 8 g (Figure
7.c) (KROOL, 1996).
a. un jeune plant b. des fleurs c. des fruits
matures
Figure 7: Jeune plant et quelques organes
d'anacardier
2.2.1.3 Ecologie de l'anacardier
L'anacardier peut vivre dans des zones présentant des
conditions climatiques et pédologiques très variées.
Néanmoins, les principales régions de production ont des
pluviométries annuelles comprises entre 500 et 1500 mm, avec une saison
sèche bien marquée, d'au moins quatre mois. Il est bon que la
récolte ait lieu en saison sèche.
Une température moyenne de 25 à 27 °C est
favorable en période de floraison. Il faut aussi noter que l'anacardier
est sensible au froid intense et aux écarts importants de
température.
S'il se contente des sols pauvres, l'anacardier se
développe mieux sur les sols sableux ou sablo-argileux bien
drainés. Mais, les sols rocheux ou cuirassés et les bas-fonds
sont à éviter car le pivot croit très vite et est sensible
aux obstacles indurés et à l'inondation (KROOL,
1996).
2.2.1.4 But et intérêt de la culture
Outre son intérêt sur le plan forestier,
l'anacardier est surtout cultivé pour son fruit : la noix de cajou. La
pomme de cajou se mange comme un fruit cru. Sa fermentation produit une
délicieuse boisson alcoolisée. Les amandes de la noix sont
parfois consommées comme condiment.
En effet, les amandes de cajou constituent un produit
d'exportation de valeur pour la confiserie et la préparation des
desserts. Elles servent d'ingrédients dans la fabrication de pâtes
de fruits, fruits en conserves, confitures et gelées, chutneys, jus de
fruits, vins, alcools et vinaigres.
De plus, l'huile de cajou est appréciée sur les
marchés internationaux comme matières pour les garnitures de
freins et d'embrayage, les peintures et les matières plastiques. Elle
sert également dans la préparation de fixateurs, liants,
insecticides et fongicides.
Aussi, l'anacardier est utilisé comme clôture
vive, arbre d'ombrage, bois de chauffage, et charbon de bois. On le plante pour
combattre l'érosion du sol et récupérer des terres peu
productives. Un colorant noir extrait de l'écorce est utilisé
localement pour le tannage et le tatouage (KROOL, 1996).
2.2.1.5 Itinéraire technique
2.2.1.5.1 Préparation du terrain
Le défrichement est manuel et se fait à l'aide
d'une machette. Ensuite, vient l'abattage des gros arbres. Ces deux
opérations se font en pleine saison sèche afin de faciliter le
brulis des débris végétaux issus du défrichement,
après séchage. Enfin, vient le dessouchage qui se fait à
l'aide de machettes et de houes, les roseaux et les petits arbres afin de
rendre plus fluide, la mise en place des cultures associées (ignames et
maïs).
2.2.1.5.2 Obtention du matériel
végétal . Choix des semences
Le succès et la productivité d'une plantation
dépend de la qualité des semences (KROOL, 1996).
C'est pourquoi l'exploitant a toujours pris le soin de trier les semences afin
de choisir celles qui semble, morphologiquement, être de bonne
qualité (vigoureuse).
Les graines utilisées proviennent de la récolte
qui précède la mise en culture.
. Semis
L'exploitant réalise un semis direct au flanc des
buttes. Il met deux à trois graines par poquet situé au flanc des
buttes. L'extrémité du pédoncule de la noix doit
être tournée vers le haut et les noix recouvertes de terre par la
suite.
Le semis est réalisé en général
pendant la saison pluvieuse (Mai-Juin), afin de permettre à la culture
de profiter de toute la pluviométrie.
Pendant les deux premières années, les plants
d'anacardier sont associés aux cultures vivrières. Après
la troisième année, ces cultures disparaissent au profit de
l'anacardier comme le montre le tableau 2.
Tableau 2: Exemple d'une succession de cultures
dans l'exploitation d'anacardiers
Première année Deuxième année
Troisième année Quatrième année
Igname + Anacardier + Anacardier Anacardier
Anacardier + Maraîchers
Maraîchers
2.2.1.5.2 Entretien de l'exploitation
· Sarclage
Les manoeuvres effectuent le désherbage manuellement
à l'aide de houe ou de machette, tout en prenant soin de ne blesser les
racines horizontales et superficielles des plantes, ou couper les plants avant
le démariage. Pendant la coupe d'entretien, les arbres morts et les
branches attaquées par les insectes seront coupées. Au cours des
deux premières années, l'exploitant exige que les manoeuvres
effectuent deux sarclages par an. A partir de la troisième année,
le nombre de sarclage est réduit à l'unité.
· Démariage et taille de
formation
Le démariage consiste à enlever une partie des
jeunes plants issus du semis. Il est fait lorsque les jeunes plants ont deux
ans et atteignent environ 120 cm de haut. Lors du démariage le plant le
mieux développé et le plus vigoureux est épargné
(KROOL, 1996).
La taille de formation consiste en la suppression des
branches qui ont une croissance horizontale. Elle est effectuée lors du
démariage afin de leur assurer un port correct favorisant, plus tard,
les travaux d'entretien et le développement de la cime (KROOL,
1996). L'exploitant réalise ces opérations en
début de saison pluvieuse afin de permettre une bonne reprise
végétative de la plante.
· Eclaircies
L'éclaircie est une opération qui consiste
à couper partiellement un peuplement de plant non arrivé à
maturité, en vue de donner une densité raisonnable à
l'exploitation. Elle est réalisée en fonction des
écartements. En effet, cette coupe permet d'éviter les
concurrences entre les plantes (KROOL, 1996). Notre exploitant
effectue cette opération en respectant une distance minimum de 10 m
entre les plants.
Figure 8: Plantation d'anacardier nouvellement
éclaircie . Protection contre les feux de brousse
Le feu est le principal ennemi des anacardiers car il retarde
la croissance et le développement de l'anacardier (KROOL,
1996). Les bandes pare-feu sont installées par les manoeuvres
à la fin des saisons pluvieuses et au début de la saison. Cette
allée est d'environ 10 à 15 m autour du verger.
2.2.1.5.3 Maladies et ennemis de l'anacardier
A Attiégouakro, les maladies de l'anacardier sont
méconnues des planteurs, quiestiment qu'elles ne sont pas
importantes. Cependant, dans la plantation d'anacardier de
notre exploitant, on note la présence de maladies
cryptogamiques telle que l'anthracnose provoquée par Colletotrichum
sp., dont l'action est favorisée par l'humidité de l'air
(pendant les saisons de pluies). Les symptômes sont de petites taches
brunes aux contours irréguliers sur les jeunes feuilles ; ces taches
sont plus circulaires dans le cas des feuilles âgées. Sur les
jeunes pousses apparaissent des nécroses noires aux
extrémités. Sur les inflorescences, on constate de minuscules
points noirs ou bruns s'élargissant et causant finalement la mort des
fleurs.
Quant aux ennemis rencontrés, ils sont nombreux et
endommagent considérablement les plantes. On peut citer entre autres
:
- les insectes parasites comme Plocaederus
ferrugeneus, coléoptère foreur de tige, Mecocorynus
loripes, coléoptère coupeur de tiges qui attaque les
branches (Figure 9.a). Plusieurs autres espèces de
coléoptère foreurs de tige et de racine sont identifiées
dans les plantations d'anacardier ;
- les chenilles dévoreuses de feuilles (Sylepta
balteata) qui entrainent une perte totale des feuilles sur les pieds
(Figure 9.b);
- les cochenilles qui absorbent la sève de l'anacardier
;
- les animaux sauvages tels que les rats palmistes (Xerus
erythropus), des écureuils qui s'attaquent aux jeunes plantes en
rongeant la tige et les cotylédons après germination ;
- les animaux domestiques tels que les boeufs qui
piétinent les jeunes plants et
consomment les faux fruits des arbres adultes en avalant aussi
les noix de cajou.
a. Dégât causé par
Mecocorynus loripes b. Dégât
causé par Sylepta balteata
Figure 9: Dégats causés par des
ennemis de l'anacardier 2.2.1.5.4 Récolte et activités
post-récolte
· Récolte
La récolte consiste à ramasser les fruits sur
le sol quand ils sont mûrs et se détachent spontanément.
Avant le ramassage, les manoeuvres sarclent sous les couronnes de chaque
arbuste si le champ n'est encore sarclé.
Lors du ramassage, on sépare la noix de la pomme par
torsion.
· Activités post-récolte
- Tri et séchage
Après la récolte, l'exploitant sèche les
noix de cajou sur une terrasse ou sur des bâches placées dans un
endroit bien aéré en cas d'indisponibilité de la terrasse.
Il peut durer trois à cinq jours en fonction de l'hygrométrie et
permet de réduire le taux d'humidité.
- Conditionnement
Les noix de cajou séchées sont ensachées
dans des sacs en jute. Les sacs contenant les noix sont stockés dans une
chambre propre et bien aérée. Ces sacs sont entreposés sur
des planches ou sur des briques, afin d'éviter tout contact avec le
sol.
- Commercialisation
La commercialisation consiste en la vente des noix de cajou.
Les noix de cajou sont soit commercialisées au fur et à mesure
que la récolte a lieu, soit stockées pour être
commercialisées plus tard. Le prix d'achat du kg de l'anacarde pour la
campagne 2009-2010 à Attiégouakro était de 125 F CFA.
2.2.2 Culture du cacaoyer
2.2.2.1 Origine
Le cacaoyer est originaire des forêts tropicales
humides d'Amérique centrale et du Sud. Il y était cultivé
par les Mayas, bien longtemps avant la venue des Européens. Sa culture
arrive en Asie dès le XVIe siècle, tandis que son
introduction en Afrique, principale région actuelle de production, ne
date que du début du XIXe siècle. Son extension
relativement récente est due à la mise au point du
procédé de fabrication du chocolat en 1850 qui a
entraîné un développement important de la culture
(PONTILLON, 1997)
2.2.2.2 Botanique et systématique
La classification classique rangeait le cacaoyer
(Theobroma cacao L.) dans la famille des Sterculiacées. La
classification phylogénique selon le "Angiosperm Phygeny Group"
(APG, 1998 ; APG II, 2003 et APG III,
2009) classe le cacaoyer dans la famille des Malvaceae et
dans l'ordre des Malvales. Cette famille regroupe les anciennes familles des
Malvaceae, des Tiiaceae, des bombacaceae et des
Sterculiaceae.
Le cacaoyer est un arbre vivace mesurant en moyenne 10 m de
haut en culture, qui porte des feuilles persistantes ovales et brillantes,
longues d'une trentaine de centimètres. Les petites fleurs roses
apparaissent à même le tronc et les branches anciennes. Les
fruits, appelés cabosses, forment une coque épaisse de plusieurs
centimètres et mesurant jusqu'à 20 cm de long, de couleur jaune
ou brun rougeâtre à maturité. À l'intérieur,
les petites
graines (fèves), blanc cassé ou mauve clair, sont
entourées d'une pulpe sucrée blanc
rosé(PONTILLON, 1997)
2.2.2.3 Ecologie du cacaoyer
Le cacaoyer ne peut se développer et s'épanouir
que dans une certaine condition écologique. Il évolue mieux dans
un milieu forestier à climat chaud et humide et tolère une
pluviométrie annuelle comprise entre 1500 et 2500 mm avec une saison
sèche n'excédant pas 3 mois. Le cacaoyer préfère
également une température optimale de 25 °C avec un minimum
absolu de 10 °C et une humidité relative de 85 %. En outre,
l'ensoleillement doit
correspondre à l'intervalle 25-50 % de la
lumière totale lorsque la plante est encore jeune. Au cours de son
développement, l'ombrage doit progressivement diminuer pour laisser
passer environ 70 % de la lumière. Concernant l'acidité et les
caractéristiques du sol, un pH compris entre 5 et 8 est
recommandé ; le sol devant être profond, humifère, meuble,
argileux ou argilo-sableux (PONTILLON, 1997).
2.2.2.4 Buts et intérêt de la culture
La transformation en boisson puis en chocolat solide des
graines contenues dans les fruits (cabosses), est devenue actuellement une
industrie importante. Celle-ci passe par la production à grande
échelle du cacao, du beurre de cacao et des tourteaux, avant d'aboutir
aux divers produits finis de la chocolaterie. Les sous-produits de cette
industrie sont de peu d'intérêt économique
(PONTILLON, 1997).
Le cacao produit un jus sucré qui est très
prisé localement.
2.2.2.5 Itinéraire technique de production
2.2.2.5.1 Préparation du terrain
Le défrichement est manuel et se fait à l'aide
d'une machette. Ensuite, vient l'abattage des gros arbres. Ces deux
opérations se font en pleine saison sèche afin de faciliter le
brulis des débris végétaux issus du défrichement,
après séchage. Enfin, vient le dessouchage qui se fait à
l'aide de machettes et de houes, les roseaux et les petits arbres afin de
rendre plus fluide, la mise en place des cultures associées (ignames,
maïs et bananiers).
2.2.2.5.2 Obtention du matériel
végétal
. Choix des semences
Les cabosses utilisées pour la multiplication sont
celles situées sur le tronc de la plante. Elles doivent être
saines et provenir des arbres sains présentant de bons caractères
(haute productivité, beaucoup de graines à l'intérieur des
cabosses, mince cortex).
. Semis
L'exploitant réalise un semis direct au flanc des
buttes. Il met deux graines par poquet situé au flanc de chaque butte.
Le semis est réalisé en général en début de
saison pluvieuse (Avril-Mai) afin de permettre à la culture de profiter
de toute la pluviométrie.
Pendant les deux premières années, les plants
de cacaoyers sont associés aux cultures vivrières. A la
troisième année, quelques cultures disparaissent au profit du
binôme cacaoyer-bananier comme le montre le tableau 3, mais la
densité des plants de bananier diminuera progressivement.
Tableau 3: Exemple d'une succession de cultures
dans la cacaoyère
Première année
|
Deuxième année
|
Troisième année
|
Quatrième année
|
Igname + Bananier
|
Cacaoyer +
|
Cacaoyer +
|
Cacaoyer +
|
+ Cacaoyer +
|
Bananier +
|
Bananier
|
Bananier
|
Maraîchers
|
Maraîchers
|
|
|
|
? Pépinière
Elle est réalisée pour permettre le
remplacement des plants morts à la suite de la sécheresse. Elle
est effectuée près d'un coin d'eau dans la plantation.
L'exploitant effectue des buttes qu'il aplatit puis insère les graines
de cacao dans la terre ramollie. Cette pépinière sera ensuite
couverte à l'aide de feuilles de palme.
Pendant la saison sèche, cette pépinière
sera arrosée chaque deux jours afin éviter le desséchement
des plants.
? Transplantation
Suite au desséchement de certains plants dans le
verger, les plants de la pépinière seront déterrés
à l'aide de la machette en formant un petit carré dont le plant
est le point interception des deux diagonales. Ceux-ci seront par la suite
insérés dans un trou pas trop profond ayant approximativement la
taille de la partie en terre du plant de pépinière.
Cette opération s'effectue lorsque la saison pluvieuse
est bien installée.
2.2.2.5.3 Entretien de l'exploitation ?
Désherbage
Les cultures intercalaires seront utilisées pour
lutter contre l'action de l'érosion et pour faciliter l'entretien de la
plantation, afin d'amortir en partie les charges d'entretien. Le
désherbage permet d'assurer le contrôle des mauvaises herbes ou
herbes infestantes en compétition avec les pieds de cacaoyers, il permet
également de réduire les risques d'attaques des ravageurs sur la
plantation (PONTILLON, 1997).
Les manoeuvres de notre exploitant effectuent les sarclages
à l'aide de machettes. Il leur est demandé d'effectuer deux
sarclages par an. Aussi, lors de ces sarclages, il leur est
demandé de débarrasser toute la nécromasse
(feuilles sèches, bois morts, etc.) et la biomasse autour du pied de
cacaoyer.
? Egourmandage
L'égourmandage est l'activité consistant à
supprimer les repousses (gourmands) apparaissant au pied ou sur la tige ou les
branches du cacaoyer (PONTILLON, 1997).
Les manoeuvres de notre exploitant effectuent partiellement
cette opération pendant le sarclage.
2.2.2.5.4 Maladies, ennemis du cacaoyer et méthodes
de lutte ? Maladies et ennemis
Nous avons observé dans la cacaoyère une maladie
cryptogamique. Il s'agit de la pourriture brune des cabosses due à
Phytophtora palmivora (Figure 10.a).
Aussi, certains ennemis ont été aussi
rencontrés dans celle-ci. Ce sont entre autres :
- les rongeurs notamment les athérures africains
(Atherurus africanus), les rats palmistes et les écureuils qui
détruisent les cabosses et provoquent des pertes considérables
(Figure 10.b) ;
- les insectes parasites dominés de loin par les mirides
qui attaquent les cabosses et les jeunes rameaux ;
- les plantes parasites à savoir les loranthus qui
poussent sur les cacaoyers et y puisent leur nourriture.
a. Cabosse attaquée par Phytophthora
palmivora b. Cabosse attaquée par des
écureuils
Figure 10: Effets de quelques maladies et
ennemis sur les cabosses
? Méthodes de lutte
Les ennemis sus-cités constituent un véritable
problème pour notre exploitant car, selon lui, le coût des
traitements est très élevé.
Pour traiter sa plantation, notre exploitant utilise une
diversité de produits phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs
et les mirides, à savoir les insecticides de contact et d'ingestion
à large spectre d'activité suivants : THIOSULFAN 60 EC, THIODAN
50 EC et THIOFOR 500 EC dont la matière active est Endosulphan 500 g/L.
Le premier traitement s'effectue généralement en
Juillet-Août et le second en Décembre-Janvier, périodes de
pullulation des mirides.
Les loranthus qui se nourrissent de la sève du
cacaoyer baissent le rendement de la plantation. Les manoeuvres utilisent les
émondoirs pour arracher la base de ces plantes parasites.
2.2.2.5.5 Récolte et activités
post-récolte
· Récolte
Elle se fait manuellement à l'aide de machettes et
d'émondoirs. Les cabosses situées à la hauteur du
récolteur sont coupées à la machette et celle au
delà sont cueillies à l'aide d'émondoir. Les cabosses sont
entassées en de petits tas pour éviter le camouflage des cabosses
dans la biomasse morte.
La récolte s'étend de façon
générale sur deux périodes :
· de Septembre à Janvier pour la grande
récolte ;
· de Mars à Mai pour la récolte
intermédiaire.
L'exploitant effectue ses récoltes lorsqu'il constate
qu'il y a beaucoup de cabosses mures dans l'exploitation.
· Activités post-récolte
- Ecabossage
L'écabossage consiste à ouvrir les cabosses
afin de récupérer les fèves qu'on entassera dans un panier
et ensuite renversées sur une bâche. Elle est faite, après
transport des cabosses au lieu d'écabossage, à l'aide d'un
couteau.
- Fermentation
La fermentation du cacao a pour but d'éliminer une
grande partie de la pulpe quientoure les graines, de supprimer leur
pourvoir germinatif et de développer les précurseurs
de l'arôme du chocolat (PONTILLON,
1997). Chez M. TOTO, elle se fait, après transport des
fèves entassées sur les bâches par les femmes, dans four
perforé conçu à cet effet de sorte à permettre
l'évacuation du jus de cacao. Elle dure 3 à 5 jours, suivants la
teinte des fèves.
- Séchage
Le séchage se fait sur l'aire cimentée ou sur
les claies conçues à cet effet. Il se fait avec précaution
tout en évitant le contact de l'eau avec les graines qui pourrait
entrainer la présence de moisissures.
On remue fréquemment et on trie pour éliminer les
rachis. Lorsque les fèves deviennent plates, craquent en remuant et
faciles à casser, on dit que les fèves sont sèches.
- Conditionnement
Après séchage, les fèves sont
ensachées dans des sacs en jute, puis stockées dans une chambre
ou dans un magasin bien aéré et sec, où il n'y a pas
d'humidité afin d'éviter les moisissures. Ainsi, les produits
sont près à être commercialisés.
- Commercialisation
La commercialisation consiste en la vente du cacao. Le cacao
est soit commercialisé au fur et à mesure que la récolte a
lieu, soit stocké pour être commercialisé plus tard. Le
prix d'achat du kg de cacao pour la campagne 2009-2010 à
Attiégouakro a oscillé entre 650 et 1000 F CFA.
Remarque
Compte tenu de la durée sommaire du stage (deux mois),
l'étude des conduites techniques des cultures vivrières en
occurrence l'igname et le bananier n'ont pas pu être
effectuées.
Conclusion partielle
L'étude du système de production
pratiqué par l'exploitant révèle un bon fonctionnement de
ce système vue sous l'angle d'une combinaison organisée plus ou
moins cohérente des différents facteurs. En effet, on observe un
respect relativement rigoureux des différents itinéraires
techniques et une assez bonne conduite de différentes activités.
Toutefois des difficultés sont à signaler quant à la
maitrise des différentes opérations culturales.
L'analyse économique éclairera le lecteur sur la
rentabilité de ce système de production.
CHAPITRE 3 : ANALYSE FINANCIERE DE L'EXPLOITATION
3.1 Charges d'exploitation
Les charges sont l'expression monétaire de la
consommation ou du droit d'utilisation de biens ou de services à
l'intérieur d'une entreprise ou d'une exploitation agricole au cours
d'une période donnée. Elles sont de deux types :
· les charges fixes ;
· les charges variables.
3.1.1 Charges fixes
Ce sont des charges peu ou pas modifiables, et qui continuent
d'exister même si l'activité qui les a
générées disparaît. Elles sont indépendantes
de la nature, de la dimension et de l'intensité des activités
pratiquées au sein de l'exploitation agricole. Elles comprennent le
salaire des manoeuvres permanents et les amortissements.
3.1.1.1 Frais du personnel
Pour la campagne 2009-2010, le salaire de la main-d'oeuvre
permanente s'est évalué à 390 000 F CFA, soit 130 000 F
par personne.
3.1.1.2 Dotation aux amortissements
L'amortissement traduit la dépréciation d'un
matériel pendant sa durée de vie comptable. Cette dernière
se définit par rapport au coat d'acquisition et à la durée
de vie d'amortissement. Le calcul de l'amortissement s'est fait par
annuités constantes (Tableau 4).
Tableau 4: Dotation aux amortissements
Immobiisations
|
|
Quantité
|
Prix Unitaire (F CFA)
|
Montant (F CFA)
|
Durée de vie (ans)
|
Annuité (F CFA)
|
Brouette
|
|
1
|
25 000
|
25 000
|
5
|
5 000
|
Vélo
|
|
1
|
55 000
|
55 000
|
10
|
5 500
|
Atomiseur
|
|
1
|
35 000
|
35 000
|
10
|
3 500
|
Cultures
|
Cacaoyer
|
4 (ha)
|
390 000
|
1560 000
|
25
|
62 400
|
pérennes
|
Anacardier
|
7 (ha)
|
365 000
|
2 555 000
|
25
|
102 200
|
|
TOTAL
|
|
|
4 230 000
|
|
178 600
|
3.1.2 Charges variables
Les charges variables sont celle qui varient selon la nature,
la dimension et l'intensité de l`activité et qui disparaissent
avec l'activité. Ce sont en général des dépenses
effectuées pour réaliser les travaux.
3.1.2.1 Salaire de la main-d'oeuvre temporaire
La main d'oeuvre temporaire travaille dans l'exploitation
à raison de 1 000 F CFA la journée. Pour la réalisation
des travaux champêtres nécessitant l'emploi de main-d'oeuvre
occasionnelle, l'exploitant a acheté des denrées alimentaires,
complément au salaire de la main-d'oeuvre, dont la valeur s'estime
à 100 000 F CFA.
L'estimation du salaire de la main-d'oeuvre temporaire pendant la
campagne 2009-2010 s'élève à 300 000 F CFA.
3.1.2.2 Achat de matériels
Ces dépenses sont relatives à l'achat de machettes,
de limes et des paires de bottes. Ce sont des outils de travail
remplacés chaque année par l'exploitant (Tableau 5).
Tableau 5: Achats de matériels au cours
de la campagne 2009-2010
Matériels
|
Quantité
|
Prix unitaire (F CFA)
|
Montant (F CFA)
|
Bottes
|
7
|
3 000
|
21 000
|
Limes
|
8
|
1 300
|
10 400
|
Machettes
|
10
|
2 000
|
20 000
|
Petites houes
|
6
|
1 000
|
6 000
|
Emondoirs
|
3
|
700
|
2 100
|
Sacs en jute
|
10
|
1 100
|
11 000
|
|
TOTAL
|
|
70 500
|
3.1.2.3 Achat d'intrants et de carburant
Pour la campagne 2009-2010, 3 sacs d'engrais (NPK) et 6
boîtes de pesticides (THIOSULFAN 60 EC) ont été
utilisés. Le sac d'engrais NPK coâtant 5 000 F CFA et la
boîte de pesticides à 9150F CFA, soit un total de 15000 F CFA pour
l'engrais et 55 000 FCFA pour les produits phytosanitaires.
Pour la pulvérisation des produits phytosanitaires dans
l'exploitation, l'exploitant a acheté 4 litres de carburant dont le
coût total s'est élevé à 3 750 F CFA.
3.2 Produits d'exploitation
Les produits sont l'ensemble des ressources que l'entreprise
génère par son activité au cours d'un exercice. Dans le
cas de l'exploitation, ils peuvent sortir de l'exploitation ou être
réutiiser dans et par l'exploitation.
Le tableau 6 montre les différents produits de
l'exploitation au cours de la campagne 2009-2010.
Tableau 6: Les différentes productions
des spéculations et leurs répartitions
Spéculations
|
Quantité(kg)
|
|
Prix /kg (F CFA)
|
Montant (F CFA)
|
|
Autoconsommée
|
800
|
150
|
120 000
|
Igname
|
Vendue
|
500
|
150
|
75 000
|
|
Semences
|
400
|
150
|
60 000
|
|
Autoconsommée
|
1500
|
100
|
150 000
|
Banane plantain
|
Vendue
|
1500
|
100
|
150 000
|
|
Autoconsommée
|
200
|
75
|
15 000
|
Banane douce
|
Vendue
|
550
|
75
|
41 250
|
Anacarde
|
Vendue
|
500
|
125
|
62 500
|
Cacao (1ère récolte)
|
Vendue
|
250
|
650
|
162 500
|
Cacao (2ème récolte)
|
Vendue
|
410
|
1 000
|
410 000
|
Cacao (3ème récolte)
|
Vendue
|
920
|
900
|
828 000
|
Cacao (4ème récolte)
|
Vendue
|
320
|
750
|
240 000
|
Cacao (5ème récolte)
|
Vendue
|
100
|
675
|
67 500
|
TOTAL VENTE
TOTAL AUTOCONSOMMATION TOTAL CESSION INTERNE
|
2
|
036 285 60
|
750 000 000
|
3.3 Compte d'exploitation
Le compte d'exploitation permet d'expliquer les
dépenses (charges) et les produits. Le compte d'exploitation prend en
compte tous les aspects des charges (salaires et achat de matériels de
travail) et les produits. Il permet de déterminer le résultat
d'exploitation, donc de savoir si l'activité a été
bénéfique ou non (Tableau 7).
Tableau 7: Compte d'exploitation
générale de la campagne 2009-2010
CHARGES
|
|
|
PRODUITS
|
|
|
Libellé
|
Montant (F CFA)
|
Libellé
|
Montant (F CFA)
|
Achats-Approvisionnements :
|
|
|
|
Vente :
|
|
|
|
Matériels agricoles
|
|
70
|
500
|
Cacao
|
|
1708
|
000
|
Produits phytosanitaires
|
|
55
|
000
|
Anacarde
|
|
62
|
500
|
Engrais
|
|
15
|
000
|
Banane plantain
|
|
150
|
000
|
Carburant
|
|
3
|
750
|
Banane douce
|
|
40
|
000
|
Frais du personnel :
|
|
|
|
Igname
|
|
75
|
000
|
Personnel permanent
|
|
390
|
000
|
Prélèvement :
|
|
|
|
Personnel occasionnel
|
|
300
|
000
|
Autoconsommation
|
|
285
|
000
|
Dotation aux amortissements
|
|
178
|
600
|
Cession interne
|
|
60
|
000
|
TOTAL CHARGES
|
1
|
012
|
850
|
TOTAL PRODUITS
|
2
|
380
|
500
|
RESULTAT
|
1
|
367
|
650
|
|
|
|
TOTAL
|
2
|
380
|
500
|
TOTAL
|
2
|
380
|
500
|
Le compte d'exploitation laisse entrevoir un solde
créditeur de 1 367 650 F CFA, soit un gain mensuel de
113 970,83 F CFA. Cependant, pour mieux appréhender les résultats
financiers et en tirer une conclusion, il est important de faire ressortir
certains paramètres économiques.
3.4 Analyse du compte d'exploitation
3.4.1 Indice de rentabilité
La rentabilité est la capacité de produire un
bénéfice net satisfaisant par rapport au capital engagé.
Cependant, il existe plusieurs paramètres permettant d'analyser la
rentabilité.
3.4.1.1 Marge sur charges variables (MCV)
Elle représente ce qui reste des produits après
déduction des charges variables. La marge sur charges variables est donc
la différence du produit d'activité et des charges variables.
Au cours de l'exercice 2009, le produit d'activité de
l'exploitation a été de 2 380 500F CFA et les charges variables
(Salaire contractuel, produits phytosanitaires, engrais et carburant) ont
été évaluées à 440 500 F CFA.
MCV= 2 380 500-440 500
MCV= 1 940 000 F CFA
La marge sur charges variables dégagée couvre
largement les charges fixes de l'exploitation (salaire main d'oeuvre permanente
et dotations aux amortissements) qui s'élève à 568 600 F
CFA d'où un résultat d'exploitation positif de 1 371 400 F
CFA.
3.4.1.2. Taux de marge sur charges variables
Ce taux est, en fait, la marge dégagée pour 100 F
CFA du produit réalisé. T = (MCV/P) x 100
T = (1 940 000/2 380 500) x 100
T = 81,50 %
Ainsi, pour 100 F CFA de chiffre d'affaire, on réalise une
marge de 81,50 F CFA. 3.4.2 Taux de rentabilité
économique nette (TREN)
Le TREN correspond au rapport entre le total des produits, aussi
appelé le résultat économique net et le total des
charges.
TREN = (Total des produits)/(Total des charges)
Le total des charges s'élevant à 1 012 850 FCFA et
celui des produits à 2 380 500 FCFA, le taux de rentabilité
économique nette est de 2,35. Donc, l'exploitation est
rentable.
3.4.3 Seuil de rentabilité en valeur (S*)
Le seuil de rentabilité en valeur est le chiffre
d'affaire pour lequel il n'y a ni bénéfice ni perte. Ce seuil est
déterminé par le rapport des charges fixes (CF) et du taux de
marges sur charges variables.
S*=CF/T
S* = (217 600)/0,815 S* = 266 993,87 F
CFA
Conclusion partielle
L'exploitation de Monsieur TOTO Koffi est une exploitation de
type traditionnel, mais, grâce aux conditions naturelles et aux quelques
rares suivis de l'agent de l'ANADER, le compte d'exploitation de l'exploitant a
réalisé un solde bénéficiaire de 1 367 650
F CFA malgré l'utilisation de matériels rudimentaires
dans ses exploitations.
Toute fois ce résultat ne doit pas perdre de vue les
insuffisances et problèmes quientravent l'amélioration
de cette performance au regard des atouts dont dispose l'exploitation.
TROISIEME PARTIE :
CONTRAINTES, CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
CHAPITRE 1 : CONTRAINTES ET CRITIQUES
1.1 Contraintes
Les contraintes sont les facteurs limitants qui influencent
négativement la production agricole et diminuent, en conséquence,
le profit de l'exploitant.
1.1.1 Facteurs naturels
1.1.1.1 Climat
Les saisons pluvieuses sont très prolongées et
favorisent le développement de la pourriture brune de cacao. Les
périodes très ensoleillées, quant à elles,
provoquent des dégâts ou des microclimats favorables au
développement des maladies et une perturbation des calendriers
culturaux.
1.1.1.2 Ennemis des cultures
Nous avons constaté la présence de plusieurs
ennemis du cacaoyer dans l'exploitation. Il s'agit des loranthus (plantes
parasites) qui tuent les pieds de cacao, les mirides (insectes) qui mangent les
bourgeons et la pourriture brune de cacao qui détruit plus de 35 % de la
récolte.
1.1.2 Facteurs sociaux
1.1.2.1. Us et coutumes
Les jours tabous et les funérailles dans la région
constituent un frein au bon fonctionnement des exploitations.
1.1.2.2 Exode rural
A l'instar des us et coutumes, l'exode rural est très
développé. L'exode rural entraîne un manque de main
d'oeuvre dans les exploitations. Ce manque conduit à la sollicitation de
main d'oeuvre dans d'autres départements de la région.
1.1.2.3 Main-d'oeuvre
Les personnes qui travaillent dans l'exploitation sont en
nombre insuffisant. Elles ne peuvent assurer correctement tous les travaux. Ce
qui a pour conséquence un enherbement de la plantation, la diminution de
la production et par ricochet la baisse du revenu.
1.1.2 Facteurs économiques
1.1.3.1 Manque de financement
L'exploitant ne bénéficie d'aucun financement.
Le crédit, qui est indispensable à tout exploitant agricole, est
inexistant. Ce qui constitue un frein au développement de
l'agriculture.
1.1.3.2 Fluctuation des prix des produits
agricoles
Dans un marché où les enjeux sont
considérables, la libération totale de la filière en
aoât 1999 par l'Etat ivoirien, dans le but d'améliorer la
condition de vie du paysan ivoirien, n'a en rien freiné la crise que
traverse le monde paysan ivoirien. La baisse du prix du kilogramme des noix de
cajou ces dernières années engendre chez l'exploitant un
découragement et une réduction de l'efficacité et de la
rigueur dans le travail.
1.2 Critiques
Elles font état des défaillances que nous avons pu
observer dans le système de fonctionnement de notre exploitant.
1.2.1 Comptabilité
Aucun document de comptabilité n'est tenu par
l'exploitant. Cela ne lui permet pas d'avoir une connaissance réelle des
entrées et sorties d'argent relatives à son activité.
Ainsi, il ne peut déterminer correctement son véritable revenu
agricole en fin de campagne.
1.2.2 Capital foncier
Notre exploitant ne possède aucun certificat foncier de
son exploitation. Il court donc un grand risque car juridiquement il n'est pas
propriétaire du domaine qu'il exploite.
1.2.3 Entretien des cultures
1.2.3.1 Entretien de la cacaoyère
Dans l'ensemble, la cacaoyère est bien entretenue.
Cependant, le traitement phytosanitaire fait défaut. En effet, notre
exploitant n'a utilisé que trois boîtes de pesticides et n'a
effectué qu'un seul traitement phytosanitaire. Ce qui ne suffit pas pour
répondre aux besoins sanitaires de la cacaoyère qui
nécessite trois traitements. Aussi, l'égourmandage, les
éclaircies et la suppression des loranthus ne sont pas effectués
correctement dans l'exploitation.
1.2.3.2 Entretien du verger d'anacardier
La protection phytosanitaire des vergers d'anacardier n'est
pas systématique chez les producteurs d'Attiégouakro comme c'est
le cas chez notre exploitant. Aucune solution ni aucun produit n'a encore
été proposé pour la lutte contre les pathologies de
l'anacardier. Aussi, la suppression des branches attaquées par les
pathologies ne sont pas bien faite.
Notre exploitant nettoie son champ deux fois par an au lieu de
trois ou quatre fois. Le champ n'est pas désherbé aux moments
appropriés.
1.2.4 Pratiques culturales
Au niveau de la pépinière, l'exploitant utilise
les fèves de son champ. Il effectue des pépinières
à même le sol. Cela peut entrainer une réduction de la
productivité des cacaoyers adulte, voire, à long terme, leur
stérilité.
La densité recommandée au niveau d'une
cacaoyère n'est pas respectée par l'exploitant. La distance entre
les plants est supérieure à la distance conseillée (3
mètres entre les lignes et 2,5 mètres entre les plants sur la
ligne), entraînant une densité supérieure à 1 333
plants par hectare. Ceci a pour conséquence une baisse de la production
et une prolifération des maladies. Concernant l'exploitation
d'anacardiers, l'espacement est plus ou moins respecté (100
plants/ha).
1.2.5 Récolte
A cause de la rapidité avec laquelle travaille le
personnel, certains fruits ne sont pas récupérer. Aussi, la
récolte se fait quelque fois dans une végétation
d'adventices. Ce qui la rend difficile et est à l'origine de l'omission
de certains fruits. Aussi, les fruits restent souvent trop longtemps sur la
terre humide (situation fréquente en saison des pluies) et se
dégradent. Cela entraîne des pertes énormes de
récolte.
CHAPITRE 2 : SUGGESTIONS
Les suggestions sont des propositions et des conseils d'usage
à l'endroit de notre exploitant dans le but de rentabiliser son domaine
agricole.
La liste des suggestions n'est pas exhaustive. Mais ces
propositions, à notre avis devraient permettre à l'exploitant
d'améliorer sa production et par conséquence accroître son
revenu.
2.1 Comptabilité
La tenue d'un registre de comptabilité par l'exploitant
lui permettrait d'enregistrer les charges et les produits de son exploitation.
Ce registre permettra de calculer le résultat réalisé par
l'exploitation.
2.2 Capital foncier
Nous suggérons à M. TOTO Koffi de se doter d'un
titre foncier pour mieux sécuriser son domaine sur le plan juridique. La
loi n°98-750 du 23 décembre 1998 lui offre cette
opportunité. Cette mesure le couvrirait de tout problème foncier
qu'il pourrait éventuellement rencontrer avec ses voisins.
2.3 Système de culture
2.3.1 Pratiques culturales
2.3.1.1 Matériel végétal
Pour les semences de cacao, notre exploitant doit utiliser des
cabosses sélectionnées disponibles à l'ANADER et effectuer
les pépinières dans des sachets de polyéthylène
perforés.
2.3.1.1 Entretien des parcelles
M. TOTO doit, à défaut d'une main d'oeuvre
abondante, utiliser des herbicides pour freiner le développement et
l'épanouissement des mauvaises herbes sur son domaine agricole. Ce qui
permettrait de réduire considérablement le temps de travail sur
l'exploitation. En outre, il doit respecter scrupuleusement les
écartements entre les pieds d'anacardiers et de cacaoyers pour qu'il y
ait de l'espace ; cela éviterait la concurrence entre les mauvaises
herbes et les anacardiers.
2.3.1.2 Traitement phytosanitaire
M. TOTO doit, pour chaque traitement, acheter la dose de
produit qu'il faut pour éviter le sous-dosage et effectuer le traitement
à la période conseillée qui correspond à la
période de pullulation des mirides. Ainsi, il pourra lutter efficacement
contre les insectes comme les mirides qui causent d'énormes
dégâts sur les cabosses de cacaoyer.
Pour lutter contre les maladies et ennemis rencontrés dans
l'exploitation d'anacardier, l'exploitant peut utiliser les pesticides comme
Callifan 50 EC et Benlate (Annexe 4).
2.3.1.3 Utilisation de la fumure
Notre exploitant doit appliquer de la fumure azotée
à toute la parcelle, jusque là utilisée dans une partie de
la cacaoyère afin de restituer au sol tous ces éléments
nutritifs. Ceci améliorera le rendement de ses produits.
2.3.2 Introduction de nouvelles techniques
Nous suggérons à M. TOTO d'associer aux jeunes
cultures des légumineuses comme Gliricidia sepium qui servant
d'engrais, assurent la fertilité des sols par ses feuilles
tombées à la surface et augmente le rendement des cultures.
2.3.3 Récolte
Une rigueur dans le respect du temps de récolte (chaque 15
jours pour le cacao) et une parcellisation de chaque exploitation à la
récolte permettront de limiter les pertes de récolte.
2.3.4 Qualité
Pour faire face à la baisse du prix des productions,
l'exploitant doit produire des fèves et des noix de qualité en
respectant les temps de récolte et de fermentation pour le cacao. Aussi,
nous suggérons à notre exploitant l'utilisation de gourdins ou
morceaux de bois pour l'écabossage des cabosses de cacao.
Conclusion partielle
Une analyse minutieuse des différents facteurs de
production de M. TOTO Koffi nous montre que son agriculture est purement
traditionnelle. Cependant, malgré les contraintes rencontrées,
son exploitation présente dans l'ensemble un environnement favorable
à une bonne production agricole si les pratiques culturales sont bien
observées.
Par toutes nos critiques qui ont été
révélatrices des différentes faiblesses, nous voulons lui
demander d'accepter les différentes suggestions afin de reconduire son
exploitation avec des méthodes encore plus adéquates.
CONCLUSION GENERALE
Ce stage effectué dans l'exploitation de M. TOTO Koffi
a permis de découvrir l'univers paysan d'Attiégouakro qui
possède d'immenses potentialités agricoles et
d'appréhender certaines difficultés du monde agricole.
Notre travail qui se résumait à l'analyse du
fonctionnement de l'exploitation agricole de M. TOTO Koffi a permis de mettre
en exergue les différents aspects de la gestion d'une entreprise
agricole, à y apporter des critiques et à y montrer des moyens
d'amélioration en vue d'une meilleure rentabilité.
L'exploitation située en zone forestière
bénéficie d'un climat chaud et pluvieux. En effet, le milieu
naturel est un atout pour l'épanouissement de la culture de cacao et de
l'anacardier. Néanmoins, la rentabilité de l'exploitation est
contrariée par des contraintes naturelles, techniques et
socio-économiques : le manque d'entretien adéquat des
plantations, le manque de personnel qualifié, la raréfaction des
pluies, etc. L'exploitant devra donc tenir compte de nos critiques et
suggestions afin d'améliorer la productivité de son domaine
agricole et la qualité de ses produits.
En somme, il est admis de reconnaître que l'exploitation
de M. TOTO Koffi ne répond pas totalement aux objectifs de l'Etat, qui
est de façonner des agriculteurs maitrisant les techniques de culture
intensive. Par conséquent, il serait indispensable que les gouvernants
puissent rapprocher davantage les structures d'encadrement des producteurs afin
de pallier les problèmes tels que le vieillissement des plants et
l'utilisation des intrants et des produits phytosanitaires.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Côte d'Ivoire, La filière du Progrès, pp 7-11.
· ANADER Yamoussoukro, 2008, Monographie du
département de Yamoussoukro, 65p.
· ANADER, 1997. Fiche techno-économique de
l'anacardier, 13 p.
· ANONYME, 2009, Rapport d'activités de la
sous-préfecture d'Attiégouakro, 36 p.
· APG, 1998. An ordinal classification for the families
of flowering plants. Annals of the Missouri Botanical Garden 85: pp
531-553
· APG II, 2003. An update of the Angiosperm
Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants:
APG II. Botanical Journal of the Linnean Society 141: pp 399-436
· APG III; 2009. An update of the Angiosperm
Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants:
APG II. Botanical Journal of the Linnean Society 161: pp 105-121
· CNRA, 2005. Bien cultiver le cacaoyer en
Côte d'Ivoire. Fiche technique, 4 p.
· CNRA, 1999. Itinéraire technique de la
culture de l'anacarde, 12 p.
· DUBRESSON, A., 1993, Gérer la ville du Prince
: le difficile exercice communal à Yamoussoukro (Côte
d'Ivoire), ORSTOM, Paris, 70 p.
· KONAN K. C, 2006, Analyse technique et
socio-économique d'une exploitation agricole, rapport de stage de
fin de première année pour l'obtention du diplôme
d'agronomie générale, ESA, Yamoussoukro. Côte d'Ivoire. 52
p.
· KROOL, R., 1996, Les petits fruits, In Le
technicien d'agriculture tropicale, Maisonneuve & Larose, Paris, pp
35-80.
· LEBLOND, P., 1984, Contribution aux études
hydrogéologiques en Côte d'Ivoire : région de
Yamoussoukro, Thèse, 61 p.
· PONTILLON, J. (coordonnateur), 1997, Cacao et
Chocolat, Collection sciences et techniques agroalimentaires, Tec &
doc Lavoisier, Paris, 102 p.
· STARY, B., 1985, Du Village à la Capitale :
l'émergence de Yamoussoukro à travers la presse et le discours
officiel ivoirien, Mémoire de Maitrise de géographie, Paris,
288 p.
ANNEXES
Annexe 1: Carte administrative de la Côte d'Ivoire A
Annexe 2: Pluviométrie et température
enregistrées à Attiégouakro B
Annexe 3: Classification de Köppen C
Annexe 4: Les différents produits utiisés contre
les maladies et ennemis du cacaoyer D
Annexe 5: Quelques produits utiisés contre les maladies et
ennemis de l'anacardier D
Annexe 6: Défectuosité des noix de cajou E
Annexe 1: Carte administrative de la Côte
d'Ivoire (CEDA Abidjan, 2001)
Annexe 2: Pluviométrie et température
enregistrées à Attiégouakro
1.1. Données mensuelles de température et de
pluviométrie de l'année 2008
Mois
|
Température (°C)
|
Pluviométrie moyenne (mm)
|
minimale
|
maximale
|
Janvier
|
18
|
34
|
4,9
|
Février
|
20
|
36
|
23,15
|
Mars
|
21
|
35
|
53,7
|
Avril
|
22
|
34
|
100,2
|
Mai
|
21
|
33
|
75,7
|
Juin
|
20
|
31
|
60,5
|
Juillet
|
20
|
30
|
80,7
|
Août
|
20
|
30
|
64
|
Septembre
|
20
|
30
|
82,7
|
Octobre
|
20
|
31
|
121
|
Novembre
|
19
|
32
|
35
|
Décembre
|
18
|
32
|
0
|
1.2. Données pluviométriques moyennes de
2001 à 2008
Années
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Pluviométrie (mm)
|
917,8
|
1028,9
|
1169,2
|
1118
|
899
|
951,9
|
1022,2
|
1042,7
|
Annexe 3: Classification de Köppen
La Classification de Köppen est une classification des
climats fondée sur les précipitations et les
températures.
1ère lettre : Type de climat
Code
|
Type
|
Description
|
A
|
Climat tropical
|
Température moyenne de chaque mois de l'année >
18 °C Pas de saison hivernale
Fortes précipitations annuelles (supérieure
à l'évaporation annuelle)
|
B
|
Climat sec
|
Evaporation annuelle supérieure aux précipitations
annuelles Aucun cours d'eau permanent
|
C
|
Climat tempéré
|
Températures moyennes des 3 mois les plus froids comprises
entre -3 °C et 18 °C
Température moyenne du mois le plus chaud > 10 °C
Les saisons été et hiver sont bien définies
|
D
|
Climat continental
|
Température moyenne du mois le plus froid < -3 °C
Température moyenne du mois le plus chaud > 10 °C Les saisons
été et hiver sont bien définies
|
E
|
Climat polaire
|
Température moyenne du mois le plus chaud < 10 °C
La saison d'été est très peu marquée
|
2ème lettre : Régime
pluviométrique
Code
|
Description
|
S'applique à
|
S
|
Climat de steppe
Précipitations annuelles comprises entre 380 et 760 mm
|
B
|
W
|
Climat désertique
Précipitations annuelles < 250 mm
|
B
|
F
|
Climat humide
Précipitations tous les mois de l'année Pas de
saison sèche
|
A-C-D
|
w
|
Saison sèche en hiver
|
A-C-D
|
f
|
Saison sèche en été (au moins un mois
d'été où P<2T et P du mois le plus sec <1/3 P du
mois le plus humide)
|
A-C-D
|
m
|
Climat de mousson :
Précipitations annuelles > 1500 mm
Précipitations du mois le plus sec < 60 mm
|
A
|
T
|
Température moyenne du mois le plus chaud comprise entre 0
°C et 10 °C
|
E
|
F
|
Température moyenne du mois le plus chaud < 0
°C
|
E
|
M
|
Précipitations abondantes
Hiver doux (Température moyenne du mois le plus froid >
-10 °C)
|
E
|
Annexe 4: Les différents produits
utilisés contre les maladies et ennemis du cacaoyer
Insectes nuisibles
|
Produit (au choix)
|
Dose pour 10 L d'eau (en mL)
|
Dose par hectare (L/ha)
|
Périodicité
|
Mirides
Punaise vertes Punaises bigarrées Cicadelles
|
Confidor 200 SL
|
37,5
|
0,150
|
4 fois par an :
- Juil.-Août
(intervalle 28 Jrs) - Déc.-Janv. (intervalle 28 Jrs)
|
Gawa 50 SL
|
250
|
1,000
|
Thiodan 50 CE
|
125
|
0,500
|
ThidanUltracaps
|
188
|
0,750
|
Miridian 28 EC
|
188
|
0,750
|
Basudine 600 EC
|
167
|
0,688
|
Unden 200 EC
|
250
|
1,000
|
Bassa 500 EC
|
250
|
1,000
|
Chenilles
|
Basudine 600 EC
|
67
|
0,688
|
Ponctuellement
|
Annexe 5: Quelques produits utilisés contre les
maladies et ennemis de l'anacardier
Nom du produit
|
Cibles
|
Dose de traitement
|
Callifan 50 EC (m.a Endosulfan)
|
Thrips, flatides, autres insectes piqueurs
|
10 g pour 10 L d'eau par hectare
|
Dieldrine
|
Termites, cochenilles, chenilles
|
150 g pour 100 L d'eau par hectare
|
Karaté 5 EC
(m.a Lambdacyhalothrine)
|
Moustique de l'anacardier
|
3 à 5 g par litre d'eau
|
Benlate Captane Manèbe Zinèbe
|
Anthracnose
|
80 g pour 100 L d'eau par hectare 249 g pour 100 L d'eau par
hectare 180 g pour 100 L d'eau par hectare 180 g pour 100 L d'eau par
hectare
|
Annexe 6: Défectuosité des noix de
cajou
|