Conclusion
Au terme de notre analyse sur les différents canaux de
transmissions de la crise économique aux pays en voie de
développement, force est de reconnaître que l'économie
ivoirienne a fortement subit les revers de la crise économique mondiale.
Pour chacun des canaux de transmission de cette crise nous avons pu quantifier
son impact sur les grandeurs économiques. Pour parler donc d'incidence
globale de la crise économique, il faut voir les effets cumulés
des différents canaux de transmission que nous avons
identifiés.
Tableau 6 : Récapitulatif des effets de
la crise sur certaines variables macroéconomiques.
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ulati
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|
|
en po
|
|
|
|
|
|
1ation des ménages
|
8,54
|
(Com
|
-1,17
|
-0,26
|
-0,01
|
C
|
3,82ménages
|
-3
|
-16
|
0,0
|
-0,
|
-0
|
-1
|
2,38 Total
|
-2
|
-1
|
0,0
|
-31,4 0
|
-1,
|
-1
|
32,19
|
3,429
|
-4
|
-1,91 -0
|
-1
|
-10,
|
-5
|
-1,03
|
2
|
-16,410
|
0,0
|
0
|
0
|
-0,45 1
|
,67 revenu des -15,18
|
-3
|
-1
|
-0,
|
-4
|
-0
|
-1
|
,09 revenu des -1407
|
-
|
-14
|
0,0
|
-6,
|
-0,4
|
-2
|
2,81
|
|
2,973
|
-16
|
-0
|
-0,
|
-0,014 0
|
-1
|
8,54
|
|
-1
|
-16,7 0
|
1,530
|
-0,
|
-0,0
|
-
|
3,4
|
|
0,423
|
-
|
-0,
|
-0,87 -0
|
-0,41
|
-17,
|
3,5
|
-37
|
-6
|
-1,91 -3
|
-0
|
-1,62 2
|
-3,6
|
-37
|
3,42
|
|
3,5
|
-2,
|
0,0
|
0
|
0,2
|
-2
|
19,57du capital
|
-16,4
|
-
|
-3,
|
-0
|
-0,
|
-0,5
|
-0,37 4
|
s Demande 324 de
|
-16,3
|
-0,61 3
|
1
|
0
|
-0
|
-0,4
|
-1
|
rises de 4,9 sur le
|
-17,45
|
4
|
1
|
-0,
|
-0,16 -0
|
-0,5
|
-1
|
e2,97travail
|
-17,
|
-3,
|
-18,5
|
-0,014
|
-0
|
-0,7
|
-19,
|
Source : Riasultats des d mulations
En somme, on observe une baisse du revenu du gouvernement
(-19,35%) sous l'influence de la baisse de recettes liées aux taxes sur
les exportations (-13,64%) et aussi sur les importations (-19,92%). En effet,
la baisse des recettes liées aux taxes sur le commerce est directement
imputable au fléchissement des transactions commerciales avec le reste
du monde, en témoignent ces baisses constatées au niveau du
volume des exportations (- 2,45%) et à celui des importations (-4,75%).
L'autre composante du revenu du gouvernement qui est la somme des impôts
sur les revenus des agents domestiques est aussi en baisse, on en veut pour
preuve, les baisses des recettes provenant des impôts sur le revenu des
ménages (-16,98%) et celles provenant des impôts sur le revenu des
entreprises (-17,74%). Ce qui a influencé à la baisse ces
derniers est la réduction des revenus auxquels elles sont assujetties,
le revenu des ménages a baissé de -16,97% et celui des
entreprises de -19,86%.
L'observation des revenus des ménages montrent une
chute sensiblement importante sous l'effet combinés de la
rémunération du facteur travail et du capital. Le salaire
composite chute de -17,23% tandis que le rendement du capital composite chute
quant à lui de - 17,9%. Les entreprises quant à elles, ont leurs
revenus qui baissent principalement sous l'influence de deux facteurs, le
revenu tiré du capital (-17,74%) et des transferts aux firmes (-30,16%).
Cette baisse des revenus des ménages a eu en moyenne un effet
négatif sur leurs consommations (-0,45%), leurs épargnes
(-17,15%) et sur l'épargne des entreprises (- 20,97%). Cette baisse de
l'épargne privée conjuguée à l'accroissement du
déficit de l'épargne publique de 57,77% explique la baisse de
l'investissement (-23,73%), qui influence à son tour, par le canal de la
baisse la production de biens d'investissement, toute la production globale
(-0,89%). La demande intermédiaire totale s'en trouve aussi
réduite de -1,66%.
La demande intérieure étant à la baisse,
elle réduit par effets directs la production destinée au
marché intérieur. L'économie tournant au ralenti au vu de
de tout ce qui précède traduit sans équivoque la variation
négative du FIB aux coûts des facteurs d'environ -17,11%.
En analysant la crise plus en détails, on remarque que
le canal qui a nettement influencé toutes les variables
macroéconomiques est celui du commerce. Le ralentissement des flux
commerciaux et la chute des prix influencent fortement l'économie
ivoirienne. On peut se dire que cela est logique au vu de cette
dépendance qu'elle a vis-à-vis de l'extérieur. La
Côte d'ivoire ressent fortement les effets de la crise surtout ceux
qu'elle a sur ces échanges de biens avec le reste du monde. Même
si une baisse du prix des importations a un effet positif sur les variables
macroéconomiques, cela ne suffit pas à contrecarrer les effets
conjugués de la baisse des prix des exportations et du volume des
échanges avec l'extérieur.
Nous terminons donc pour dire qu'au travers des
résultats observés, que le commerce reste toujours un pan du
développement de la Côte d'Ivoire donc au vu des effets
significativement négatifs qu'a eu la crise sur cette dernière,
les politiques de relance devraient par conséquent être
orientées vers des politiques commerciales permettant une relance par le
commerce qui se montrerait nettement efficace. Ceci peut faire l'objet d'une
étude ultérieure c'est-à-dire de tester des politiques
commerciales sur l'économie ivoirienne dans un modèle dynamique
et voir les effets de stimuli qu'elles auront sur l'économie à
moyen et long terme. Et en allant plus loin dans notre étude, envisager
une analyse plus en
profondeur des déterminants de la
vulnérabilité des économies des pays en voie de
développement aux chocs extérieurs. Pourquoi sont-elles toujours
plus durement touchées que les autres pays? Au-delà des
pansements circonstanciels, que peuvent faire les dirigeants de ces pays pour
réduire la vulnérabilité des économies de leurs
pays à ces chocs?
Autant de questions que suscite cette première
étude et qui mérite des réponses, que nous allons tacher
d'apporter dans nos futures réflexions à publier.
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