C. Présentation des résultats et
interprétations.
La crise économique mondiale, selon les
spécialistes (G&O 2009), affecte les économies des pays en
voie de développement différemment selon les canaux transmissions
qui ont été observés : les échanges commerciaux,
les envois de fonds, les investissements directs étrangers et l'aide
publique au développement. Dans notre travail, nous avons eu donc
à simuler huit scénarios, tous portant sur les canaux de
transmissions de la crise économique au pays en voie de
développement.
Les échanges extérieurs, de par les exportations
en particulier, pour les pays d'Afrique subsaharienne et plus
précisément de la Côte d'Ivoire, sont dominés la
plupart du temps par des produits dont la valeur ajoutée est
relativement faible. Ces produits accentuent donc le degré de
vulnérabilité des pays africains face à un ralentissement
de l'activité économique mondiale donc face à la crise
économique que nous avons connu. En outre, cela peut avoir une grande
incidence sur les recettes budgétaires et par ricochet sur la croissance
économique de la plupart de ces pays. Comme nous l'avons montré
la crise économique mondiale a réduit la demande de biens
à exporter et les prix internationaux (prix des importations et les prix
des exportations) et accentuée le déficit de la balance
commerciale.
Nos simulations vont donc porter sur ses 3 variables que sont
: les Prix mondiaux à l'importation ( ), les Prix mondiaux à
l'exportation ( ) et enfin sur la
demande mondiale pour les exportations ivoiriennes ( ),
précisément celles de produits manufacturés (car nous
avons considéré une élasticité prix de la demande
finie pour ces produits). Comme nous l'avons vu dans la 1ère
partie de notre travail, l'indice des prix a enregistré durant la
période de juillet à décembre 2009 c'est-à-dire au
plus fort de la crise, une décroissance moyenne de 15%. Nous allons donc
simuler, pour être en adéquation avec les tendances
observées, une baisse de 15% des prix mondiaux de tous les biens
(Matières premières et biens manufacturés). Quant aux
volumes de biens exportés, au vu de ce qu'on a noté une baisse de
11,7% en 2009 au niveau des pays en voie de développement et au plan
mondial de l'ordre de 12,3%. Nous simulerons donc une réduction de 12%
du volume initiale de produits exportés. Après ces 3
scénarios, on aura un scénario appelé « commerce
» qui sera le cumul de l'effet simultané des trois composantes
commerciales.
Par ailleurs, l'aide publique au développement, selon
la définition du comité d'aide au développement de l'OCDE,
est l'ensemble des dons et des prêts préférentielles
prévus au budget et transférés des pays
développés vers les pays en voie de développement. La
plupart des pays en voie de développement dépende beaucoup de
cette aide or les mesures prises par les pays développés pour
faire face à cette crise, réduisent l'aide publique au
développement et les engagements pris par ces pays. Tout cela contribue
à fragiliser les finances publiques des pays en voie de
développement. Considérant que la Côte d'Ivoire, depuis
l'éclatement de la crise militaro-politique qui la frappe, se voit
refuser une grande
partie de cette aide (suite à la crise
économique qui provoque cette appréhension du futur aux niveaux
des principaux donateurs), nous avons décidé de simuler non pas
une réduction de 50% de cette aide pour la Côte d'Ivoire mais au
vu des données en notre possession, un accroissement des remboursements
de dette au reste du monde, en les considérant toujours comme les
transferts venant du reste du monde au gouvernement c'est-à-dire :
. Selon le CIA World Factbook publié en 2009, la dette
extérieure de la Côte d'Ivoire (publique et privée
contracté auprès de non résidents et payable en devise
étrangère ou en biens et service) s'élevait au
1er Janvier 2009 à 14 milliards de dollars
américain.
Ensuite, les envois de fonds aux ménages en provenance
des migrants, sous l'effet de la récession économique, vont
baisser considérablement dans la mesure où les pertes d'emplois
dans les pays développés concernent en 1er lieu les
emplois non qualifiés occupés par les migrants. Selon les
statistiques que nous avons pu avoir, cette baisse est de l'ordre de 2,9% en
Afrique subsaharienne pour l'année 200922. Nous allons, de ce
fait, considérer une baisse plus ou moins équivalente des : pour
la Côte d'ivoire soit -5% en considérant que la Côte
d'Ivoire compte à peu près 1.500.000 de migrants. Les envois de
fonds vers la Côte d'Ivoire représentaient en 2009 près de
195 Millions de dollars US et 0,8% de part du PIB toujours selon la même
source.
Enfin, le dernier canal sélectionné est celui
des investissements directs étrangers qui avait connu avant la crise un
fort taux de croissance dans les pays en voie de développement.
Principalement, en Côte d'Ivoire, on a noté un fort accroissement
qui a permis à ce pays d'attirer près de 60% des IDE des pays de
la sous région ouest africaine. Il y a eu aussi, le secteur de la
télécommunication qui a permis d'accroitre le flux des IDE en
raison des opérations de privatisation et l'installation de nouvelles
sociétés de ce secteur. Mais la crise économique
ralentirait le flux de ces investissements donc aura un impact négatif
sur l'investissement et ultimement sur la croissance économique à
long terme qui sera ralentie. On a estimé cette baisse des IDE
approximativement autour de 39,1%23. En considérant, le
« poids » de la Côte d'Ivoire au niveau de la sous
région, faire un choc sur les transferts venant du reste du monde aux
firmes c'est-à-dire : de l'ordre de -40%, nous paraît donc
réaliste. En 2009, les investissements directs étrangers
représentaient environ 402 millions de dollars selon les données
en ligne de la banque mondiale (Data Bank for Côte d'Ivoire).
Après avoir fait ces 7 simulations, nous allons simuler
le scénario final dit « crise » qui va regrouper l'ensemble
des scénarios que nous aurons simulé séparément
pour voir le poids de chacun dans l'incidence qu'aura eu la crise sur
l'économie ivoirienne.
Nous aurons au total 7 simulations axées donc sur ces
différents canaux et l'analyse de ces mécanismes sur
l'économie ivoirienne pour en voir quels en sont les effets sur cette
dernière (La 8ème simulation faisant office de
conclusion générale).
22 World Bank (2009d), Dilip Ratha, Sanket Mohapatra,
and Ani Silwal (2009).
23 FMI, Laza Kekic (2009)
1. Baisse unilatérale de 15% des prix mondiaux
à l'importation.
La simulation ici porte sur une baisse des prix mondiaux de
tous les biens importés. On s'attend, en premier lieu, à une
baisse du prix à l'importation de tous ces biens et de surcroît
à une baisse de tous les prix dans l'économie. Effectivement
c'est ce que l'on constate tout d'abord au niveau des prix à
l'importation de tous les biens, qui baissent dans les mêmes proportions
(-15%) ceci s'explique par le fait, qu'ils dépendent directement des
prix mondiaux donc évoluent dans le même sens et les mêmes
proportions. Les prix des biens importés ayant baissés, on
s'attendrait donc à une augmentation en volume des importations,
étant devenues relativement moins onéreuses. Cette augmentation
est en moyenne autour de +19,6%. Cette augmentation n'est pas uniforme. En
effet, elle est plus importante pour les biens agricoles vivriers (+43,3%),
industriels (+36,04%), textiles (+33%) et ceux de l'industrie du bois (+43,4%).
Tous les produits des secteurs à forte demande locale sont en grande
expansion concernant les importations, ainsi et contrairement à ces
derniers la plus faible augmentation est au niveau du secteur de l'industrie
extractive (+2,5%) un secteur à faible demande locale.
Le déficit courant extérieur étant
maintenu fixe, l'accroissement des importations ne peut être
financé, compte tenu des paiements de revenus du capital au reste du
monde qui baissent peu et les transferts des autres agents au reste du monde
qui augmentent, que par une augmentation des exportations de +3,42% (car les
transferts du reste du monde aux autres agents ne varient pas). L'augmentation
des ventes à l'étranger (+3,42%) s'effectue au prix d'une baisse
des ventes sur le marché intérieur (-0,6%). Car la baisse des
prix locaux qui résulte de la baisse des prix à l'importation
détourne la production vers les marchés d'exportation au
détriment du marché local. Ainsi pour les matières
premières, alors qu'on observe une augmentation de l'exportation de ces
produits (+1,85%), les ventes locales de ces produits diminuent de -0,43%. Pour
les biens manufacturés, dont l'élasticité prix de la
demande à l'exportation est finie, la performance à l'exportation
va dépendre de la baisse de prix offerte aux importateurs
étrangers, c'est-à-dire le prix franco à bord. On observe
une hausse de la demande de produits manufacturés exportés
(+4,23%) et bien entendu qui découle d'une baisse du prix franco a bord
(-1,78%). Cette baisse du prix FOB se répercute éventuellement
sur le prix global reçu par les producteurs sur leurs ventes à
l'étranger. Pour qu'il y ait un volume suffisant de produits offerts
à l'exportation, compte tenu de la demande étrangère
accrue, il a fallu que les prix reçus par les producteurs pour leurs
ventes locales (sous la compétition des importations) baissent plus que
ceux à l'exportation. En effet, les prix reçu par les producteurs
pour leurs ventes locales de biens manufacturés baissent de -3,05%
tandis que ceux reçu à l'exportation pour ces mêmes biens
baissent de -1,78%. Ce qui a pour effet d'accroître le volume
exporté de biens manufacturés (+1,84%).
Cette transformation d'une offre intérieure des
matières premieres en offre à l'exportation a
été causée par une baisse en moyenne des prix reçus
par les producteurs sur le marché locale (-3,06%). En outre, on
constate cependant qu'une réorientation des matières
premieres vers le marché extérieur s'accompagne
également d'une hausse de leurs productions de l'ordre de +0,48%. Pour
expliquer cela, nous allons analyser la demande intérieure de ces
produits.
Tableau 1.1 : Sur les volumes et les
prix.
ariat d
Source : MCS
v , , , , , ,
La demande intérieure des produits, nous le savons, a
trois composantes : la consommation privée, l'investissement et la
demande intermédiaire. Et on note un accroissement en
-1,03 -103 -03 1,04 143 4,48
volume, assez important de la consommation de chacun des
ménages présents dans notre
0,42 -0,05 19,6 -061 3,42 -0,61 -4,79 2,48 5,31 -1,16
économie en moyenne autour de +10% (sauf pour les
chômeurs qui voient leur consommation croître de seulement +1%
attribuable à la baisse des transferts gouvernementaux qui constituent
la source la plus important de leurs revenus) compte tenu essentiellement d'une
baisse du prix composite des biens consommés et une hausse
inexpliquée de leur revenu. La baisse générale de prix
provoquée par la baisse des prix à l'importation accroit le
pouvoir d'achat et stimule la consommation. Il est à noter aussi un
accroissement en volume de l'investissement de +16,64% dü à
principalement à une augmentation de l'épargne privée
(celles des ménages de +3,49% et des firmes de +3,09%) et surtout de
l'épargne gouvernementale (+32%). L'épargne gouvernementale a
augmenté suite à une variation positive du revenu public (+2,38%)
et à une baisse des transferts gouvernementaux de -5,23%. Le revenu du
gouvernement quant à lui a augmenté principalement à cause
d'une hausse des recettes douanières à l'importation
malgré la baisse des prix (+2,97%). La baisse des prix à
l'importation réduit l'assiette de la taxation des importations mais
l'augmentation considérable du volume importé vient compenser
largement cette réduction. Cet accroissement de l'investissement en
volume plus forte que l'investissement en valeur est principalement dû
à la baisse du prix index à l'investissement sous l'influence de
la baisse du prix des importations toutes choses étant égale par
ailleurs, d'environ -2,87%. Or comme nous le savons l'investissement est
constitué principalement en biens d'élevage, en biens d'industrie
du bois, en biens chimiques, en biens métallurgiques, et ceux de la
construction et l'activité immobilières d'où une hausse
des ventes locales de ces produits et donc de leur production (+1,8%). Cet
accroissement de la production dans sa globalité (+0,42%) s'est,
à son tour, répercuté sur la demande intermédiaire
totale qui a augmenté de +0,95%.
Tableau 1.2 : Sur les agents
économiques.
Source : MCS
En ce qui concerne la rémunération des facteurs
de production, la hausse généralisée de la production,
traduite aussi par une hausse du prix de la valeur ajoutée,
conjuguée à la faible variation négative de la demande de
travail composite au sein de l'économie entraînent, citerus
paribus, une augmentation de taux de salaire composite (+3,51%). La hausse
du
Variatin (e Pourentage)
salaire est néanmoins plus importante au niveau du
travail qualifié (+5,22%) qu'au niveau
Revenu Consommation Épargne
aca
du travail non qualifié (+1,71%), ceci s'explique par le
faite que ce dernier est moins
21 10,5 4,21
produits de entes
productif (donc fournit moins de valeur ajoutée) que le
premier. La hausse du salaire
387 9,4 387
ulents
composite, est cependant plus faible que constatée pour le
rendement de capital composite
455 1030 455
produits vivriers
(+6,2%). Ce capital, étant spécifique, a nettement
bénéficié de la hausse de la production au 462 1033
462sein de notre économie.
Tableau 1.3 : Sur les coûts des facteurs
de production et la demande de travail.
69
Source: MCS
Ces variations positives des coûts de production en
intrants primaires étant plus importante que la baisse des revenus des
transferts des ménages (-4,52%), expliquent, à leur tour, une
hausse du revenu de ces derniers d'environ 2,8%. Il est cependant à
noter, contrairement aux autres ménages, une baisse du revenu des
chômeurs. En effet celui-ci ne dépendant que des revenus des
transferts va suivre la tendance à la baisse de ce dernier et chuter du
même pourcentage (-5,23%). Compte tenu de la baisse des prix des produits
composites sur le marché, cela permet à la consommation en volume
de tous les ménages de croître. En plus de la consommation, on
remarque une hausse aussi de l'épargne de ces ménages (comme nous
l'avons vu plus haut de +3,49%) sauf l'épargne des chômeurs qui
est en baisse (- 5,22%) à cause de leur revenu qui varie
négativement.
Enfin, on note un accroissement du FIB aux prix du
marché vu de l'optique dépense (+3,82%) témoignant d'une
activité économique en plein essor, principalement grace au gain
tiré d'un bond positif des échanges commerciaux et un
accroissement de la demande intérieure finale.
2. Baisse unilatérale de -15% des prix mondiaux
ãl'exportation.
La simulation ici porte sur une baisse des prix mondiaux
à l'exportation, donc tous les biens exportés sont directement
touchés par cette mesure, que ce soient les biens manufacturés ou
les matières premières. On observe une baisse du prix franco de
bord des biens manufacturés (-12,69%) et aussi une baisse du prix
reçu par les producteurs pour l'exportation de matières premieres
(-15%). Concernant les biens manufacturés, avec une
élasticité prix de la demande d'exportation finie, la baisse du
prix FOB doit inéluctablement, conduire à une baisse de l'offre
des biens manufacturés car les producteurs seront moins incités
à exporter, et c'est ce que l'on constate, avec une baisse en volume des
exportations de biens manufacturés (-5,54%). Même constat pour les
matières premières, avec une élasticité prix de la
demande d'exportation infinie, la baisse du prix reçu par les
producteurs pour leurs exportations, entraîne une chute des exportations
de matières premières (-2,43%), les producteurs de
matières premières étant moins enclin à exporter.
On a donc une baisse des exportations totales (-4,5%) qui s'effectue au prix
d'une hausse des ventes des produits exportables sur le marché
intérieur (+0,16%),la substitution se faisant à la faveur des
ventes sur le marché intérieure. Cette substitution s'explique
par une baisse globale des prix reçus par les producteurs pour les
ventes locales (-11,7%) beaucoup moins importante que ceux reçus pour
les exportations (-13,5%). Cette baisse de prix décourage les
producteurs qui réduisent leur production (-1 %) moins de produits sont
donc écoulés sur le marché étranger et cette
réduction étant plus prononcée a l'exportation va donc
influencer à la baisse la production totale malgré
l'accroissement de l'offre sur le marché domestique.
Tableau 2.1 : Sur les volumes et les
prix.
Source : Résultats des simulations
rvices 2,3 2,3
La baisse de la production s'explique aussi par une baisse de la
demande intérieure. Cette
1 -1 -6,4 0,16 4,5 016 -9,67 -1,7 -23,15 3,51
demande étant constituée par la consommation
privée, l'investissement, la demande intermédiaire. On observe
tout d'abord une baisse significative de la consommation en volume des
ménages qui tourne, en moyenne, autour de -8% (sauf pour la
catégorie des chômeurs qui voient sa consommation croître de
0,17%),compte tenu d'une baisse du budget des ménages alloué
à la consommation (-15,75% en moyenne), qui lui est directement
lié à la baisse du revenu disponible de tous les ménages.
Ce qui s'avère
important de noter ici est que, celui des chômeurs
baisse aussi mais bien en deçà de cette moyenne (-9,8%) puisque
les transferts constituent la part prépondérante de leur revenu.
L'investissement, quant à lui, baisse de manière très
significative (-28,17%). La cause premiere de cette baisse aussi importante
étant l'accroissement du déficit au niveau de l'épargne
gouvernementale (+65,77%).Les emprunts de l'état viennent exercer une
ponction sur l'épargne totale qui réduit donc l'épargne
disponible pour l'investissement. Les autres causes étant, la chute de
l'épargne privée (-16,6%) et celles des firmes (- 14,07%).
L'épargne gouvernementale baisse principalement sous l'effet d'une
réduction des recettes douanières globales (-17,17%). Or comme
nous le savons l'investissement est constitué principalement en biens
d'élevage, en biens d'industrie du bois, en biens chimiques, en biens
métallurgiques, et ceux de la construction et l'activité
immobilières d'où une diminution des ventes locales de ces
produits d'investissement (-4,21%), conjuguée à une baisse de
leurs volumes d'exportation, qui ont un effet immédiat sur leurs
productions qui baissent en moyenne (-2,24%). Cette baisse de la production
globale, via la baisse de celle des biens d'investissement, a à son tour
affectée négativement la demande intermédiaire totale qui
a considérablement chuté (-19,15%).
Un examen, plus approfondi, dans le processus de baisse de la
production montre qu'il est quelque peu différent, que ce soit au niveau
des biens manufacturés ou des matières premières.
Dans le cas des matières premières, elles sont
devenues relativement plus abondantes sur le marché local (+0,17%) vu
que le prix du produit local (-11,93%) est rendu nettement plus avantageux que
celui de l'étranger (- 15%).la baisse étant moins forte. Il s'est
donc produit une substitution commerciale chez les producteurs de
matières premières, favorable au marché locale, mais cela
n'a pas été suffisant pour contrecarrer la baisse des
exportations.
Dans le cas des biens manufacturés, l'effet de
substitution a joué différemment. Comme nous l'avons dit, le prix
franco à bord a diminué de -12,69% suite à la baisse du
prix mondiale. Par contre, le prix reçu par les producteurs sur le
marché local n'a baissé que de - 11,69%. Ce
renchérissement relatif du produit local par rapport à celui
écoulé vers l'étranger, et aussi compte tenu de la demande
étranger en baisse (-11,5%) pousse les producteurs à se tourner
vers le marché local devenu beaucoup plus attrayant pour eux.
Or comme nous le savons, les variations sectorielles du prix
de la valeur ajoutée vont conduire à une réallocation des
ressources au détriment des secteurs dont le prix de la valeur
ajoutée baisse le plus et en valeur des autres branches puisque Le prix
de la valeur ajoutée des matières premières baisse plus
que celui des biens manufacturés. C'est donc la branche des biens
manufacturés qui reste relativement la plus avantagée. .
En outre, pour les services non-marchand, la production
étant égale à la consommation publique en volume, qui est
exogène donc prédéterminée, une baisse du prix des
produits composites devrait accroître le volume de services non-marchand.
C'est ce qu'on constate, le prix des produits composites baissent de -9,67% et
donc à une influence positive sur le volume de services non-marchand
offert, qui s'accroît de +9,72%. Étant donné, que la
production de services non-marchand ne varie que sous l'effet de la main
d'oeuvre (la capital étant prédéterminé), la
demande de travailleurs de cette branche augmente énormément
(+20,29%).
Par ailleurs, on observe que la baisse globale de la
production, que traduit aussi la baisse du prix de la valeur ajoutée,
combinée à une réduction de la demande de travail
composite entraîne une baisse considérable du salaire composite
(-16,16%). Ce sont les travailleurs
non qualifié (-17,68%) qui en souffre le plus
même si les travailleurs qualifiés voient leur salaire se
réduire aussi (-14,73%). Il est à noter que la baisse du salaire
composite est beaucoup plus faible comparée à celle du rendement
du capital composite (-19,16%). Cette chute peut être attribuée
à une baisse du niveau de la production globale au sein de
l'économie ivoirienne.
Tableau 2.2 : Sur les coûts des facteurs de
production et la demande de travail.
Source : Résultats des simulations
La baisse dans les rémunérations des facteurs de
production auxquelles s'ajoute une baisse des revenus des transferts,
expliquent la forte baisse des revenus des ménages (-15,9%). Cette
baisse du revenu, en dépit de la baisse des prix des produits
composites, entraîne une chute de la consommation globale de tous les
ménages (sauf des chômeurs) et aussi de leurs épargnes
(-16,58%).
5Tableau 2.3 : Sur les agents
économiques.
Source : Résultats des simulations
sPour terminer, le PIB aux prix d'achat baisse de -16,87% sous
l'effet de la baisse globale
-9,80 0,17 -9,80Total
de la demande intérieure au sein de l'économie
ivoirienne.
15,9 -6,87
3. Baisse de -12% de la demande
étrangère de biens manufacturés.
La simulation à ce niveau est relative à une
baisse de 12% de la demande initiale de biens manufacturés
destinés à l'exportation. La crise économique
réduit la demande mondiale et donc la demande par le reste du monde des
produits ivoiriens d'exportation. On constate une forte baisse des exportations
ivoiriennes de produits manufacturés de l'ordre en moyenne de -4,2%. On
constate aussi une baisse de l'offre de biens manufacturés sur le
marché domestique (-0,12%) beaucoup plus faible que celle faite sur le
marché étranger. Il est donc évident que les producteurs
de biens manufacturés opèrent une substitution au profit du
marché locale où le prix qu'ils reçoivent, est plus
avantageux que celui tiré de leurs ventes sur le marché
étranger. En effet, le prix reçu pour les ventes sur le
marché étranger baisse d'environ -4,26% les exportateurs ajustant
leurs prix pour compenser la baisse de la demande étrangère alors
que sur le marché domestique ses prix ne baissent que d'environ -2,47%,
Une baisse de la demande initiale conjuguée à une baisse du prix
des biens manufacturés sur le marché étranger
entraîne, à prix international constant, un accroissement de la
demande de biens manufacturés sur le marché étranger. En
outre, Le déficit courant extérieur étant maintenu fixe,
une baisse en volume des exportations doit impliquer une baisse en volume des
importations de biens manufacturés car les premiers n'arrivent plus
à financer les seconds. Et c'est ce qu'on constate, car le volume
d'importations pour ce type de bien baisse d'environ -3,79%. Cette baisse des
importations a poussé les agents économiques à se tourner
vers le marché local pour s'approvisionner en dépit de la baisse
de la demande de biens manufacturés sur le marché domestique
(-0,12%) beaucoup moins importante. Cet attrait beaucoup plus important pour le
marché local de la part des agents économiques est motivé
par le prix des biens manufacturés sur le marché local qui baisse
plus (-2,47%) que celui des biens importés (qui n'a pas
changé).
Concernant les matières premières et
extractives, on observe un accroissement du volume offert de matières
premières sur le marché étranger (+2,5%) au
détriment du marché local où le volume offert de ce type
de bien baisse (-0,17%). Ceci s'explique par le fait que le marché
étranger est devenu plus attrayant pour les producteurs en raison du
prix qu'ils reçoivent pour leurs exportations qui ne change pas (stagne
à 1) contrairement à celui reçu pour les ventes
intérieurs qui baisse de -2,48% sous la pression de la
compétition de biens manufacturés. Tout comme celles de biens
manufacturés, les importations de matières premières ont
aussi baissé en dépit de la hausse des exportations. En effet, le
prix des importations de matières premières ayant baissé
moins que leur prix domestique (-2,48%), les agents économiques ont une
préférence pour les biens produits localement devenus moins
onéreux d'où la baisse en volume des importations, et aussi moins
importante que la baisse de la demande de matières premières
produits localement (-0,17%).
Globalement, on observe une baisse du volume total des
exportations (-1,91%), sous l'effet principalement de la baisse du volume de
biens manufacturés et services, et une hausse de l'offre totale de biens
sur le marché locale (+0,13%) causé par l'accroissement du volume
offert au niveau de la branche non marchande. Cette réorientation vers
le marché locale s'accompagne d'une baisse globale de la production
(-0,38%) du principalement la baisse
de la production de biens manufacturés (-1,09%) et
malgré la hausse de la production de matières premières
(+0,88%).
Tableau 3.1 : Sur les volumes et les
prix.
Source : Résultats des simulations
-0,38 -0,38
En analysant la demande intérieure, on constate que la
consommation, qui en est la première composante, se réduit pour
tous les ménages sauf pour les chômeurs et inactifs où elle
croit (+0,013%) malgré la baisse du prix composite (-1,99%). Cette chute
de la consommation résulte de la baisse des revenus des ménages
(-3,3%). La seconde composante, l'investissement, chute de -4,17% et la raison
principale est la baisse de l'épargne gouvernementale (-9,74%)
conjuguée à celle des ménages (-3,46%) et des firmes
(-3,46%). L'épargne gouvernementale a baissé principalement
à cause de la réduction des recettes liées aux taxes sur
les produits importés (-3,83%). La baisse de l'investissement à
une répercussion sur la demande de biens d'investissement et directement
sur la production de ces biens essentiellement des biens manufacturés,
baisse de -1,5%. La baisse globale de la production agit négativement
sur la demande de produits intermédiaires totale, qui chute aussi
d'environ -0,75%.
Le prix de la valeur ajoutée de la branche de biens
manufacturés baisse plus (-4,98%) que celui de la branche de
matières premières (-2,32%). C'est donc la branche de
matières premières qui se trouve être la plus
avantagée des deux et donc va attirer une partie de la main d'oeuvre
devenue excédentaire au niveau de la branche de produits
manufacturés (- 1,9%), et augmenté de +3,2%, l'autre partie
allant vers le secteur de services nonmarchand.
Au niveau des services non-marchand, la production
étant prédéterminée par la consommation publique,
une baisse du coût des services publics permet à budget constant
d'accroitre le volume de services offerts. En effet, c'est ce qu'on observe le
prix des services non-marchand baisse de -2,2% et donc permet un accroissement
du volume de services non-marchand offerts +2,27% dans l'économie.
Étant donné aussi que la main d'oeuvre est l'intrant principal
dans le processus de production de services non-marchand (car le capital est
prédéterminé), la demande de main d'oeuvre dans ce secteur
croît de +4,67%.
Cette baisse généralisée de la production
est la cause directe d'une baisse du salaire composite dans toute
l'économie (-3,94%). Cette dernière est plus importante au niveau
du
travail non qualifié (-3,97%) qu'au niveau du travail
qualifié (-3,92%). On note aussi que la baisse du salaire composite est
plus importante que celle du rendement du capital composite (-3,84%). Le
capital étant spécifique, il a été influencé
négativement par la baisse de la production.
Tableau 3.2 : Effets sur les coûts de
facteurs de production et la demande de travail.
Source : Résultats des simulations
La baisse de rémunération des facteurs de
production eXplique principalement la baisse des revenus des ménages
en moyenne de -3,3% cette baisse ayant des impacts négatifs, comme
Vin ug)
nous l'avons vu plus haut, sur la consommation des ménages
et leurs épargnes. Tableau 3.3 : Effets sur les agents
économiques. Qu
Source : Résultats des simulations
Enfin, on observe une baisse du PM aux prix d'achat de -3,41%
(par les dépenses) témoignant d'un ralentissement de
l'activité économique sous l'influence principalement de
-3,95 -1,83 -3,95
la baisse de la demande finale intérieure.
-2,08
4. Baisse de -15% de tous les prix mondiaux et de -12%
de la demande initiale de biens manufacturés à exporter.
Cette simulation porte sur l'ensemble du commerce car elle
touche aussi bien les prix mondiaux que la demande initiale de biens à
exporter. De prime à bord, on constate une baisse significative du
volume des importations de tous les biens en moyenne de - 3,73% malgré
une baisse de leurs prix sur le marché mondiale et donc du prix des
importations (-15%). Au vu de la baisse de ce prix, on aurait déduit
intuitivement une hausse du volume des importations mais c'est l'effet
contraire qui a été constaté. La baisse des importations
peut être attribuée à la baisse des prix des biens produits
locaux vendus sur le marché domestique (-16,04%) plus importante que la
baisse du prix des importations. Ce qui signifie que les importations
deviennent plus onéreuses que les biens produits localement d'où
la baisse moins importante du volume de ces derniers (-0,16%) comparativement
aux premiers (les importations de biens). Il est à noter que la demande
de matières premières locales (-0,25%) baisse moins que celle de
produits manufacturés (- 1,84%). La tendance de la demande sera donc
favorable aux biens produits localement qui attireraient les agents
économiques et plus précisément aux biens agricoles dont
la variation des prix domestiques (-16,6%) est plus importante que celles des
biens manufacturés (- 5,9%). Par ailleurs, la baisse des prix
reçus par les producteurs pour l'exportation de matières
premières (-15%), à élasticité de prix infinie,
conjuguée à la baisse des prix reçus par les producteurs
pour la vente local (-16,7%) plus importante, entraîne un accroissement
du volume des exportations de matières premières . En effet, le
marché étranger étant devenu plus avantageux pour les
producteurs de matières premières, ils accroissent leurs offres
de ces biens sur le marché étranger (+1,94%) au détriment
du marché local (- 0,25%). Quant aux biens manufacturés (à
élasticité de prix de la demande finie), la baisse très
significative du prix franco à bord (-18%) associé à une
baisse anticipée du niveau de la demande initiale de biens
manufacturés (-12%), due au ralentissement des activités
économiques du reste du monde, entraîne une réduction de
l'offre de biens manufacturés sur le marché étranger
(-5,53%), les producteurs étant moins incités à exporter,
mais un accroissement de la demande étrangère de biens
manufacturés (+7,35%). La réduction de l'offre de ces biens sur
le marché étranger se fait en faveur du marché local
(-1,84%) où on observe certes une baisse de l'offre mais beaucoup moins
importante que celle sur le marché étranger. Cela s'explique par
le fait que, le prix reçu par les producteurs pour les ventes locales
(-16%) baisse moins que celui reçu pour les ventes sur le marché
étranger (- 18%) donc devient plus attrayant pour les producteurs de
biens manufacturés. Par hypothèses, le déficit courant
extérieur étant exogène donc maintenu fixe, une baisse des
importations doit être associée à une baisse des
exportations et c'est ce que l'on a constaté pour les deux types de
biens (matières premières et manufacturés).
Cette baisse du volume des exportations (-3%) avec la baisse
du volume de biens offerts sur le marché locale conduit
inéluctablement à une baisse effective de la production. Ce qui
se vérifie car la production globale a baissé de -2%. Mais une
analyse plus en détails de la production montre que alors que la
production de biens manufacturés décroit (-2,7%) celle de
matières premieres croit (+0,6%), c'est donc la baisse de la demande de
produits manufacturés qui est à l'origine de la baisse globale de
la production. En effet, l'accroissement de l'offre étrangère de
matières premieres pousse la production de ces
biens vers le haut en vu de satisfaire la demande sur le
marché étranger. En revanche, pour les biens manufacturés
la baisse simultanée de la demande mondiale et celle du marché
local, provoquent la baisse de la production.
Tableau 4.1 : Sur les volumes et les
prix
Source : Résultats des simulations
Variation des vo
La baisse de la production a un effet direct sur la demande
totale de biens intermédiaires
es et xtti 1 ,,4 5 19 5 1 16, 8 5
utilisés dans le processus de production, cette baisse est
de l'ordre de -1,6%.
pbliue
La consommation de biens des ménages baisse en moyenne,
ceci est directement
10,95 0,95 5 10,95 -97 9,87 -7,38
imputable à la baisse de leur revenu et du budget
attribué à la consommation, qui lui baisse
-0,86 0,86 -3,73 -016 298 -0,16 -15,74 -16,05 -16,82 -16,93
en moyenne pour tous les ménages de -16,12%. La
consommation baisse en dépit de la baisse du prix des biens composite
sur le marché locale (-15,74%).
Tableau 4.2 : Sur les agents
économiques.
É
e rentes
Sources : Résultats des simulations
85 3,2 ,9
En outre, les investissements baissent significativement de
-17,26%. Cette baisse des 66 investissements est directement imputable a une
baisse tres importante de l'épargne
otal
publique (-46,17%) à laquelle on associe une baisse de
l'épargne privée, c'est-à-dire des
, 6 -16,
ménages (-16,34% en moyenne) et des firmes (-14,23% en
moyenne). La baisse de l'épargne publique est due principalement
à la réduction des recettes liées aux taxes à
l'importation (-18,52%) et à celles liées aux taxes sur les biens
exportés (-14,04%), qui sont à la base de la réduction du
revenu du gouvernement (-17,08%). Quant à la baisse de l'épargne
des ménages, elle est la résultante de la baisse du revenu des
ménages (en moyenne de -16,2%). Idem pour le revenu des firmes qui chute
de -15,06%.
En observant le prix de la valeur ajoutée, on remarque
que ce prix pour les biens manufacturés baisse plus que celui des
matières premières qui ne diminuent que de -16,8% comparé
à -17,9%. C'est donc les branches productrices de matières
premieres qui sont relativement les plus avantagée d'où leur
attrait pour une main d'oeuvre devenue excédentaire dans les branches
productrices de biens manufacturés. Elle s'accroit de +2,73% tandis que
celle des branches productrices de biens manufacturés baisse de -5,7%.
Comme nous l'avons dit plus haut, les revenus des ménages baissent
significativement en moyenne de -16,02%. Ces revenus chutent à cause de
la baisse des revenus tirés de l'utilisation des facteurs de production
que sont le capital et le travail, et aussi à la baisse du revenu des
ménages provenant des transferts (-15,8%).
Un examen plus approfondi des revenus des ménages, nous
amène à analyser la baisse des revenus liés à
l'emploi des facteurs de productions. Concernant la part de leurs revenus
lié à l'utilisation du facteur travail, elle baisse sous
l'influence d'une baisse du salaire venant du travail non qualifié
(-19,42%) et de celui du travail qualifié (-13,50%). Ce qui provoque la
baisse du salaire composite de -16,6%. La baisse
généralisée des prix des marchés de la production
locale (-16,05%) est à l'origine de la baisse du salaire composite car
ce dernier est égal à la productivité marginale en valeur
de la main d'oeuvre. Le salaire provenant des branches productrices de
matières premières baisse (-17,53%) sous l'effet d'une moins
grande intensité de l'utilisation des travailleurs au niveau de
l'économie tout entière. Quant aux branches productrices de biens
manufacturés, la baisse de la production sous l'effet de la baisse de la
demande de travail a provoqué une baisse du salaire composite de ces
branches de -15,98%. Concernant le deuxième facteur de production qui
est le capital composite, on observe qu'il chute significative de -18,14% sous
l'effet de la baisse globale de la production (-1,91%).
Tableau 4.3 : Sur les coûts des facteurs de
production et la demande de travail.
WC LDC W W LD LD
Qualifi lifié Qualifi alifi
extractives 73 942 135 124
57 1942 135 198 14
Concernant les services non marchands, on constate une hausse
de la production identique à celle de la consommation publique de
+10,95%. Le volume de services offerts par le gouvernement s'est
automatiquement accru aussi de +10,95% sous l'effet de la baisse des prix des
produits composites. La main d'oeuvre étant le facteur de production
utilisée par l'état, la demande de main d'oeuvre composite
s'accroit de manière significative d'environ +22,94%. Et qui à
son tour à une incidence positive sur la valeur ajouté du secteur
des services marchands +10,95%. Le prix de la valeur ajoutée de cette
branche ne baissant que de -7,38%, il se partage donc avec la branche de
matières premieres, l'excédent de main d'oeuvre venant du secteur
des biens manufacturés mais attire plus de main d'oeuvre.
Enfin, nous observons une baisse du FIB aux prix d'achat
(-16,35%) qui est la résultante du ralentissement de l'activité
économique du aux chocs que nous avons simulés qui portait sur un
ralentissement des échanges commerciaux conjugué à une
baisse des prix mondiaux.
5. Réduction unilatérale de -5% des envois de
fonds aux
ménages.
Dans cette simulation, il s'agit de toucher à une
composante importante des revenus des ménages dans les pays en
développement en général. Toutefois dans le cas ivoirien
ces transferts en provenance de l'étranger sont assez faibles voir
négligeable. Cette baisse des envois de fonds aux ménages
entraîne, comme il fallait s'y attendre, une baisse en moyenne du revenu
de tous les ménages (-0,016%) car les envois de fonds constituant une
part de leurs revenus totaux. Cette très faible baisse, impliquant
directement une diminution aussi du budget alloué A la consommation
(-0,02%), on s'attend donc à une baisse du niveau de la consommation de
tous les ménages, puisque les prix d'achat des biens composites sont A
toutes fins pratiques restés constants (baisse de
-5,4.10-3%). Et c'est ce que l'on constate la consommation globale
de tous les ménages baisse suivant celle du revenu. En outre, on observe
une baisse de l'investissement de -0,02% dû principalement A la baisse de
l'épargne publique (-0,03%) et aussi de l'épargne privée
de (-0,02% pour les ménages et - 0,006% pour les firmes). Cette
réduction de l'épargne publique est imputable à la baisse
du revenu du gouvernement mais principalement A la réduction des
recettes tirées des taxes sur les revenues des ménages
(-0.02%).
Puisque les dépenses d'investissement se font sur des
produits biens spécifiques (en biens d'élevage, en biens
d'industrie du bois, en biens chimiques, en biens métallurgiques, et
ceux de la construction et l'activité immobilières), elles
entraînent une baisse de la vente locale de ses produits qui pousse donc
la production A une baisse infime (-2,23.10-3%). Et cette
dernière, vu son ampleur, influence négativement de
manière indirecte toute la production globale (-2,04.10-4 %).
En prêtant plus d'attention à la variation de la production, nous
remarquons que la production de matières 1ères
(+4,52.10-4 %) s'est accrue contrairement A celle de biens
manufacturés (-9,67.10-4 %) et c'est cette derniére
qui a entraîner la chute globale de la production. Ceci s'explique par le
fait que les biens d'investissement sont composés à
majorité de biens provenant des branches productrices de biens
manufacturés et services. Cet affaiblissement de la production a un
impact direct sur la demande intermédiaire totale qui est aussi en
baisse dans toute l'économie (-3,83.10-4 %).
Tableau 5.1 : Sur les agents
économiques.
Source : Résultats des simulations
Comme nous le constatons au travers des premiers
résultats (sur les revenus des ménages, la production etc....),
la simulation effectuée par le canal des envois de fonds témoigne
d'impacts relativement tres faibles sur la plupart de nos variables
macroéconomiques. On en veut pour preuve qu'une diminution des
transferts de fonds à un effet relativement très
Vii ( Pt)
faible sur le FIB qui chute de -0,007%. Malgré le faible
pourcentage des envois de fonds
R Commti Épge
dans le revenu globale des ménages, la baisse du
à la crise économique à une incidence
a 0,026 ,0 029
négative sur l'économie tout en entière
même si elle est tout aussi faible.
prod de ,0 1 ,2
Nous allons donc arrêter là, la discussion des
résultats de cette simulation mais vous
ulents
pourrez trouver les tableaux des résultats sur les autres
variables en annexe du mémoire
,0165 001 0,0165
produts vivrers
pour consultation.
6. Réduction de -40% des investissements
directs
étrangers.
Cette simulation porte sur une baisse de 40% des
investissements directs étrangers qui sont représentés
dans notre modèle comme les transferts du reste du monde vers les
firmes. Nous nous attendons, de prime à bord, à une baisse du
revenu des firmes. Et c'est ce qu'on constate, le revenu des firmes a
baissé de 4,31%. Cette baisse des transferts est renforcée par
une baisse aussi des revenus du capital (-0,42%). Ces derniers dont la baisse
est attribuable à celle du rendement du capital composite (-0,37%).va
entrainer une réduction des revenus des firmes et une baisse de leur
épargne (-6,21%). Par ailleurs, cette baisse de l'épargne des
firmes conjuguée à celle de l'épargne publique et à
la baisse de l'épargne des ménages, a un effet négatif sur
l'investissement (-2,08%). L'investissement étant en baisse, on observe
une variation négative de la demande en biens d'investissement,
(composée à majorité de biens d'élevage, de biens
d'industrie du bois, de biens chimiques, de biens métallurgiques, et
ceux de la construction et l'activité immobilières), qui
entraîne une baisse de la vente locale de ses produits qui pousse donc
également la production à la baisse (-0,0086%). En analysant plus
en détails, comme on le constate, les biens d'investissements sont pour
la plupart des biens manufacturés et donc influence à la baisse
la production de ce type de biens (-0,06%).
La baisse de la production globale résultante de la
baisse de la production des biens d'investissements s'est
répercutée directement sur la demande intermédiaire totale
qui a aussi baissé en moyenne de -0,002%.
En observant le prix de la valeur ajoutée, on remarque
que ce prix pour les biens manufacturés baisse plus que celui des
matières premières qui ne diminuent que de -0,48% comparé
à -0,2%. C'est donc les branches productrices de matières
premieres qui sont relativement les plus avantagées d'où leur
attrait pour une main d'oeuvre devenue excédentaire dans les branches
productrices de biens manufacturés. Elle s'accroit de +0,26% tandis que
celle des branches productrices de biens manufacturés baisse de
-0,18%.
Le salaire composite a baissé de -0,36% du
principalement à la baisse généralisée des prix sur
le marché domestique de la production locale (-0,28%) (Car la
productivité marginale de la main d'oeuvre composite qui baisse est
égale au salaire). Comme nous l'avons vu plus haut, la baisse du
rendement du capital conjuguée à celle des salaires composites,
entraîne la diminution des revenus des ménages qui baisse en
moyenne de -0,39% et pousse aussi l'épargne globale à la baisse
(-0,38%). La baisse du revenu implique donc une baisse des recettes
liées à l'imposition sur le revenu (-0,39%).
En outre, tous les effets négatifs sur les firmes
permettent de constater une réduction des recettes gouvernementales
provenant des taxes sur le revenu des entreprises (-0,42%) due à la
baisse du revenu des entreprises et aussi des revenus du gouvernement sur le
capital (- 0,42%).
En y ajoutant la baisse des recettes gouvernementales provenant
des taxes sur la production (-0,18%), qui est la résultante de la
baisse de la production globale, on observe la baisse du
revenu du gouvernement de -0,33%. Ce qui explique l'effet direct
négatif sur l'épargne gouvernementale dont nous avons
parlé plus haut, qui est aussi à la baisse (-1,08%).
Tableau 6.1 : Sur les Coûts des facteurs de
production et la demande de travail.
Source : Résultats des simulations
On observe une baisse des recettes des taxes liées aux
importations (-0,61%) due à la chute du volume des importations
(-0,45%). La réduction du volume des importations est imputable
à une baisse des prix sur le marché domestique de la production
locale, qui
Variaon en Pourcentge)
accroit la demande locale de produits (+2%). Du côté
des exportations, la baisse du prix
WC RC LDC W W LD LD
franco à bord (-0,12%) incite les producteurs à
exporter plus, d'où une hausse en volume
N Qlif Qualifié N Quaifi Qlifi
des exportations de produits manufacturés de +0,25%. Pour
qu'il y ait un volume suffisant
e acte 1 24 0,
de produits manufacturés offerts à l'exportation,
compte tenu de l'accroissement de la
c 7 0,57 8 , 1 ,5
demande étrangère (0,25%), il a fallu que le prix
reçu par les producteurs pour la vente locale de ces biens baisse
plus (-0,35%). Le volume offert à l'exportation de matière
41 , 9 0,
premiere augmente, avec l'élasticité prix de la
demande finie, de +0,2% compte tenu de la
,3 0, 1,0E0 0,3 ,
baisse reçue du prix aux producteurs pour la vente sur
le marché local de matières premières (-0,20%). Cela nous
permet de témoigner d'une hausse au niveau des recettes totales des
taxes liées à l'exportation de +0,18%. Mais cette hausse n'est
pas suffisante pour empêcher les importations de pousser à la
baisse, les recettes du gouvernement provenant des taxes sur les produits et
les importations (-0,27%).
Tableau 6.2 : Sur les volumes et les
Prix
XS VA IM DD EX DS PC PVA PE
007 007 002 02 002 01 02 1
006 01 02 01 04 01
024 024 0 24 02
Source : Résultats des simulations
La consommation privée est aussi en baisse compte tenu
de la baisse du revenu des ménages et donc de leur budget alloué
à la consommation (-0,39%) et malgré celle des prix composites
à la consommation (-0,24%).
Tableau 6.3 : Sur les agents
économiques
Source : Résultats des simulations
En conclusion, cette baisse de la demande intérieures et
des recettes gouvernementales entraine une chute du PIB de -0,33%.
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