SECTION 2 : Un argument incitatif pour les pays
développés
Le MDP au départ conçu pour les pays du sud afin
qu'ils puissent s'adapter aux changements climatiques comme l'indique la CCNUCC
a fini par se faire une place à la table des décideurs.
L'intéret d'autant plus grand laisse supposé une meilleure
implication des Etat du nord qui pourront à la fois respecter leurs
engagements et continuer sur la même lancée d'émission de
GES se qui fait dire à certains que c'est un « droit de polluer
» (paragraphe I) et s'ouvrir un marché du carbone en pleine
expansion avec des URCEs qu'ils pourront revendre (paragraphe II).
Paragraphe I : Un moyen de respecter leurs engagements
ou « le droit à polluer »
Les pays développés au terme de l'article 12.2
du protocole de Kyoto devaient, à travers le MDP pouvoir arriver
à la réduction ou à la limitation de leurs
émissions de GES engagements qu'ils avaient solennellement pris afin de
contribuer à la lutte contre les changements climatiques par la
stabilisation des ces GES dans l'atmosphère. Ainsi, ils l'avaient
chiffré à 5,2% selon l'année de référence
qui est 1990. Au début hésitant, à une pleine contribution
à ce « mécanisme des pays du sud », bien vite ils vont
changer de posture
33
Institut pour l'étude de la Francophonie et de
la Mondialisation, Diplôme Universitaire « Francophonie, Nouvelle
Economie, Développement Durable» 2010
car il s'avère alléchant d'utiliser cet outil
qui peut permettre de maintenir son cap de productivité et ainsi
d'émissions tout en respectant ses engagements. Un tel sursaut
était prévisible à l'Etat actuel de l'économie
mondiale un investissement dans un pays du nord demande des moyens
énormes et des risques que l'on ne peut pas toujours prévoir
d'avance. Ainsi, les pays en développement constituent un bel moyen de
concilier pour certains auteurs respect des engagements et pollution à
outrance. Aurélien BERNIER compare ce système à une simple
opération comptable où à la fin de l'année
l'entreprise fait une restitution des quotas qu'elle dispose et des
émissions effectuées.26 Les pays du nord trouvent un
avantage certain dans ce mécanisme qui permet de
bénéficier d'URCEs qu'ils pourront réutiliser directement
ou revendre sur le marché du carbone. Au nom de l'environnement les plus
grands pollueurs continuent d'émettre et de décider pour les
autres27 en distribuant des quantités excessives de quotas
à leurs industries, ce qui avait, un certain temps, fait chuter le
avant qu'ils ne perdent leurs valeurs sur le marché
amenant de ce fait une surabondance des crédits. Loin des critiques les
pays développés continuent d'investir sur le MDP entrainant une
montée vertigineuse des projets enregistrés chaque année
par le conseil exécutif du
MDP
dans les pays du sud car étant économiquement sans
difficulté majeure pour le développeur
qui y trouve dans un environnement favorable avec une
législation moins contraigne qu'au
nord. La crainte autour du MDP viendrait dans le
détourne de l'objectif pour lequel il a été initié
d'où un renforcement permanent de la procédure notamment des
critères d'additionnalité pour éviter une couverture pour
les Etats du nord ou tout simplement les développeurs à la
recherche de profits par les URCEs. De ce fait celle ci est bien encadré
pour permettre aux investisseurs d'en bénéficier normalement afin
de rendre attractif ce mécanisme.
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