II.2. Multiples attentes
D'après la déclaration de la création de
la GZALE décidé par le Conseil Economique et Social, il apparait
clairement qu'avant tout, les pays arabes visent à instaurer une ZALE
sur une période de dix ans à compter de 1er janvier
1998 en acceptant le Programme Exécutif de cet accord, et en
créant au sein du CES de la Ligue Arabe des commissions chargées
du suivi de l'exécution du calendrier.
Si le premier objectif ciblé par les pays arabes dans
le cadre de la GZALE est de soustraire les déplacements des biens et
services à l'intervention de l'Etat, les Etats arabes espèrent
tout de même de réussir d'autres objectifs, on cite :
· Supprimer les droits de douane monétaires,
administratifs et quantitatifs « quotas » ;
· Libéraliser les échanges concernant
l'agriculture ;
· Améliorer les termes de l'échange «
diminuer les prix à l'importation » ;
· Accroitre la croissance économique ;
· Réaliser des économies d'échelle
;
· Améliorer le commerce intra-régional ;
· Augmenter la concurrence en proposant un grand nombre de
variétés de produits à prix bas ;
· Profiter des avantages comparatifs de chaque Etat membre
;
Autant dire que par la mise en place de la GZALE, les pays
arabes désiraient resserrer les liens entre eux en vue de
réaliser une collaboration étroite, et sauvegarder leur
indépendance et leur souveraineté afin de construire un bloc
économique arabe ayant un poids au niveau économique
international capable de développer les relations économiques
avec le monde extérieur.
III. Accord d'Agadir
L'accord d'Agadir pour instaurer une Zone de Libre Echange a
été signé le 25 février 2004 par quatre pays du Sud
de la méditerranée : le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et le
Tunisie, alors que la véritable mise en oeuvre date du 27 mars 2007
après la publication des circulaires de la douane des pays membres.
L'accord d'Agadir est un processus ouvert à tout pays arabe membre de la
Ligue
Arabe et de la Grande Zone Arabe de Libre Echange et lié
par accord d'association ou de libreéchange avec l'Union
Européenne.
Une initiative reliant les pays du Maghreb et du Machrek ; dont
le siège social établi à Amman ; a été
appuyée par l'Union Européenne qui leur a offert 4 millions
d'euros.
Pour quels objectifs cet accord a été signé
? Et quelles difficultés ont gêné son application ?
III.1. Les objectifs et les atouts de l'accord
L'accord d'Agadir dont le siège social établi
à Amman, permet de créer un marché pour plus de 100
millions d'habitants.
La mise en application de cet accord implique une levée
immédiate des barrières non tarifaires et instauration
progressive d'une zone de libre échange.
Avec le soutien de l'Union Européenne, l'accord pourrait
contribuer à «
Agadiragreement.org
»:
· Renforcer l'intégration des pays signataires ;
· Favoriser les Echanges intra-régionaux entre les
quatre pays ;
· Encourager le commerce et l'intégration Sud-Sud
;
· Rendre la région plus attractive pour les
investisseurs étrangers en créant un environnement favorable
à l'investissement ;
· Augmenter les gains d'efficience.
Au niveau de la déclaration d'Agadir, il apparait des
éléments variés favorisant ce processus
d'intégration. On cite :
· Les pays membres disposent de la même langue,
religion et culture ;
· Les pays signataires affrontent les mêmes
défis ;
· L'existence d'un secteur énergétique commun
à exploiter notamment entre le Maroc, l'Egypte et la Tunisie ;
· Les convergences au niveau des politiques
économiques des quatre pays depuis sont constatées depuis
quelques années.
Cet accord constituera la première base réelle
d'une intégration entre les économies de ces pays et qui sera
progressivement élargie à l'ensemble de la rive sud de la
Méditerranée.
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