Conclusion générale
L'instauration d'une zone de libre échange ; que ce
soit entre les pays signataires de l'Accord d'Agadir ou entre les pays membres
de la zone arabe de libre échange ; ne permettra pas de tirer grands
profits des intégrations fondées essentiellement sur les
perspectives d'augmentation du volume des échanges commerciaux .
En effet, la Grande Zone Arabe de Libre Echange doit
être revue dans un cadre plus global et cohérent pour permettre la
conception de grands projets d'investissement qui valorisent les atouts des
pays de la zone.
Ceci nécessitera bien sur des mécanismes de
financement des outils et techniques de réalisation afin que tous les
pays membres puissent tirer profit au même pied d'égalité.
D'autre part, il est à souligner que tout intégration Sud/Sud
devrait être accompagnée par un soutien financier pour compenser
les pertes en termes de recettes douanières ainsi qu'en termes de
détournement de commerce.
Sachant qu'une régionalisation sud-sud est aujourd'hui
plus que jamais une condition si non suffisante du moins nécessaire, le
Maghreb et plus largement le Monde Arabe sont appelés à relever
le défi pour s'engager dans la voie de l'intégration
économique régionale. Au coeur de ce défi se situent la
capacité et la volonté des pays arabes d'instaurer un
véritable processus de croissance facilitant l'attraction des
investisseurs étrangers, et permettant de créer les conditions
nécessaires à la réalisation d'une industrie
compétitive capable d'affronter les dynamiques économiques et
commerciales qui émergent en Asie, en Amérique et ailleurs.
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