0.4. INTERET DU SUJET
Si la monnaie est l'objet évidemment
économique, elle n'est pas pour autant l'objet d'étude
privilégié de la plupart des économistes, les notions de
« voile monétaire » et
d' « illusion monétaire »
expriment assez bien une réticence largement partagée à
l'égard de la monnaie. La monnaie joue un rôle essentiel dans
l'économie, elle remplit trois fonctions bien connues, unité des
comptes, moyen d'échange et réserve de valeur. Cette
dernière fonction correspond à sa détention par les agents
économiques désireux de procéder dans le futur à
des opérations de consommation, d'investissement ou d'épargne. La
manipulation de son stock total par les autorités publiques à
travers la politique monétaire, peut créer des effets
macroéconomiques importants de stimulation ou de freinage de
l'activité économique, abondamment débattus dans la
théorie économique.
La politique monétaire est un volet de la politique
économique visant à influencer sur l'évolution de la masse
monétaire et les taux d'intérêt, même si la
stabilité est l'objectif essentiel de la plupart des banques centrales,
elles s'intéressent aussi à la lutte contre le chaumage, à
la croissance économique, à la stabilité des prix des
marchés financiers, à celle des taux d'intérêts et
à celle des marchés des changes. L'investissement, la production,
la consommation sont des opérations économiques, la
réalisation de ces opérations dans les économies modernes
s'accomplit grâce à l'existence d'instruments
appropriés : la monnaie et le crédit.
Au vu des toutes ses considérations, le présent
travail a un intérêt important pour permettre à
l'économie Congolaise d'enregistrer une croissance même si,
à l'époque coloniale en dépit des vicissitudes des
conditions économiques, la stricte adhésion aux règles du
jeu définies au plan extérieur par les régimes
monétaires successifs a constitué la clé de voûte
d'une bonne gestion de la monnaie nationale. Au plan interne, cette gestion de
la monnaie était rendue facile par la bonne tenue des finances publiques
et la non observance des contraintes imposées par les régimes des
taux de change fixes ont, de plus en plus, donnée du relief aux
problèmes de dosage des liquidités intérieures, de
convertibilité externe et de stabilité monétaire dans le
but de tenter d'enrayer la dégradation de la situation financière
et économique du pays.
Il est apparu substantiellement dans le cadre d'un vaste
programme de stabilisation, que sur ce front passait par l'abandon effectif du
régime des taux de change fixe et par l'assainissement des finances
publiques, écartant ainsi deux grandes hypothèses qui ont
longtemps pesé sur la conduite d'une politique monétaire à
même d'assurer un financement sain de l `économie.
L'étude des rapports entre l'évolution de la
balance des paiements et l `évolution de la liquidité
interne fait ressortir, d'une part, les obstacles de l'observation des
phénomènes monétaires, d'autres part, par les obstacles
que doit tenter de surmonter la politique monétaire pour parvenir
à ses objectifs d'expansion économique dans la relative
stabilité des prix et, évidemment de redressement des relations
avec l'extérieur. C'est là son importance qui fait l'objet de son
examen dans ce présent travail.
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