Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007( Télécharger le fichier original )par Jerome MONGA KISUBA Université de Goma - Licence 2010 |
II.4. LA BANQUE CENTRALE, RESPONSABLE DE LA STABILITE FINANCIERE77(*)Si la responsabilité des stratégies monétaires est la mission essentielle des banques centrales, elles doivent de fait, assumer aussi celle de veiller à la stabilisé financière, nécessaire au bon exercice de leurs interventions monétaires. Les banques centrales ont d'abord une responsabilité dans la conception, la régulation et la surveillance des systèmes de paiement (à la fois du système de règlement brut en temps réel, et des systèmes de règlement livraison des titres). Le fonctionnement satisfaisant des premiers, qui concernent les paiements de gros montants, est essentiel puisqu'ils sont le vecteur des interventions monétaires. De même, la surveillance des systèmes de règlement livraison doit-elle vérifier que les établissements de crédit assurent le règlement en monnaie centrale de leurs emprunts contre remise de garanties, ce qui implique la mobilisation des titres en garantie. Les banques centrales se trouvent ainsi impliquées dans une fonction de surveillance du système bancaire. Elles sont associées à la réglementation des institutions financières mais leur surveillance s'opère selon des modalités qui différent d'un pays à l'autre. Située au coeur du système des paiements, la banque centrale semble pouvoir revendiquer le contrôle des établissements de crédit. II.5. BANQUE CENTRALE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT78(*)La banque centrale est aujourd'hui définie par son pouvoir d'émission de billets et perçue d'emblée comme non concurrente des banques commerciales. La banque centrale est aussi considérée comme constitutive de la hiérarchisation du système bancaire.79(*) Dans les pays en voie de développement, on ne connaît guère des banques centrales véritablement indépendantes. Les banques centrales des pays en voie de développement ont une mission difficile. Nombre d'entre elles ont d'ailleurs des attributions mixtes, mi-banques centrales, mi-banques de développement. Pour que le concept de politique monétaire existe dans sa plénitude, il faut d'abord qu'il y ait des banques, que ces banques distribuent des crédits, qu'elles gèrent un maximum de comptes chèques et qu'elles échangent leurs excédents et leurs déficits de trésorerie sur un marché monétaire, bref que l'on observe ce qui s'est développé au fil des siècles dans les pays industrialisés. Un aspect très important de l'action des banques centrales dans les pays en développement concerne leurs relations avec l'Etat. * 77 D. FLOUZAT, « Les stratégies monétaires », éd. P.U.F, Paris, 2003, Pp65-66 * 78 J-P. PATAT, « L'ère des banques centrales », éd. L'Harmattan, Paris, 2003, Pp 123-124 * 79 L. SCIALOM, « Economie bancaire » ; éd. La Découverte, Paris, 2007, p91 |
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