Niveau, formation et évolution de la liquidité interne en RDC de 1980 a 2007( Télécharger le fichier original )par Jerome MONGA KISUBA Université de Goma - Licence 2010 |
UNIGOM B.P 204 GOMA NIVEAU, FORMATION ET EVOLUTION DE LA LIQUIDITE INTERNE EN RDC DE 1980 A 2007 FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION Présenté par : Jérôme MONGA KISUBA « Tél. (+243) 853122375 ;(+243)991918673 ; mongakisuba@yahoo.fr » Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Licence en Sciences de Gestion OPTION : Gestion Financière Directeur : Prof. GAKURU SEMACUMU Encadreur : Assistant Axel BARENGEKE Année Académique 2009-2010 EPIGRAPHE « Comme l'oxygène, indispensable à la vie brûle l'organisme s'il est rependu avec excès, la monnaie rouage essentiel de l'expansion de l'économie provoque des troubles graves lorsqu'elle est émise en surabondance » (Pierre BERGER dans l'ouvrage : la Monnaie et ses mécanismes, éd. P.U. de France, Paris, 1971, P108).
« Dites-moi comment vous traiter la monnaie, je vous dirai quel économiste vous êtes » (Frank Van De VELDE dans l'ouvrage : Monnaie, Chômage et Capitalisme, P8)
IN MEMORIUM A notre grand père ANDRE SHIBARI SHEMIHIYO, le destin ne t'a pas permis de vivre le couronnement de ton petit fils que tu as tant aimé. Tout ce que tu as fait de nous reste gravé dans notre mémoire, nous te sommes reconnaissants. Que ton âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres te soit douce.
Jérôme MONGA KISUBA DEDICACE A nos grand parents Bernard KISUBA et ZUENA NGENDAYO A nos parents KONGOLO DITUNGA et KANYERE KISUBA A notre oncle MUNGAZI MONGA A nos petits frères et soeurs KATUMBA TCHIBAMBE, KABEDI AGNES et MARTHAN WILLY. Jérôme MONGA KISUBA REMERCIEMENTS Ce travail qui sanctionne nos études universitaires, est un fruit d'encouragement, de persévérance, d'amour du travail et de courage individuel, mais aussi de la contribution d'autres personnes. Nous remercions l'Eternel qui nous donne la force et qui ne cesse de se manifester dans notre vie. Qu'il nous soit permis de remercier, tous ceux qui nous ont apporté assistance et soutien sous toutes les formes durant notre parcours universitaire. Que le Professeur Docteur GAKURU SEMACUMU, trouve ici l'expression de nos sentiments de profonde gratitude, pour avoir endossé la responsabilité de la direction de ce travail. Nous éprouvons, les sentiments de sincères reconnaissances envers l'Assistant Axel BARENGEKE, son courage et sa rigueur scientifique, nous ont donné du courage nécessaire pour bien élaborer ce travail. Nous remercions tous les membres du corps enseignant et administratif de l'Université de Goma et en particulier ceux de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion pour la qualité de la formation, dont nous avons bénéficié de leur part. Nous remercions tous les familiers pour leurs différents soutiens, nous citons ici : KONGOLO DITUNGA et KANYERE KISUBA, oncle ELY KUBUYA SHIBARI, oncle VALERY KITWANA SHIBARI, IRUMBO SHIBARI, FAMILLE KAYEMBE, MASIKA AUDEI, MARCELLINE, ... Nous pensons également à tous les amis et connaissances pour leur participation dans la réalisation de ce présent travail : BWIRA MIHIO, MULAMBA MUKONO, NZIAVAKE KATEMBO, MUSIMBI KUBALI, Daniel WASSOLELA, BEKELE, VICTOR, MUSIMBI, PAPA KANDOLO, UMUTONI BWENGE, AMINI ILUNVA, KISIMOLO MBIKIO, AIME, MITONDEKE SIMWERAY, BWALITSE SIMWERAY, GERMAIN, FELAH NAMUSHAISHIRO, ASSANI MUKOTA, BIEVAIN, DAVID, KABUO, MOISE, ASSANI AWAZI, MIRIMO KANDU, MUKOBYA MBULA, MADY PAKY, YAKOBO BUSHU, .... En fin, nos remerciements s'adressent aussi à tous ceux qui nous ont apportés leur soutien et dont les noms ne se sont pas cités, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude. Jérôme MONGA KISUBA O.INTRDUCTIONO.1. PROBLEMATIQUELe phénomène monétaire est un des éléments essentiels du fonctionnement des économies modernes. Il a déjà été souligné que sans monnaie, l'acte d'échange dont dépendent les actes de production et de consommation serait considérablement freiné dans sa diversité, comme dans son volume. Mais, au-delà de sa nécessité absolue pour un fonctionnement satisfaisant de l'économie « réelle », la monnaie est évidemment, indispensable à la monétarisation de l `économie, c'est-à-dire à tous les phénomènes financiers qui conditionnent précisément le développement de l'économie « réelle », à savoir notamment l'épargne, l'investissement, la redistribution des revenus et l'affectation des ressources financières aux productions les plus utiles et les plus efficaces. Il s'agit là des fonctions générales de la monnaie, c'est-à-dire qu'elles concernent non plus l'importance et l'influence de la monnaie dans telle ou telle opération individuelle, mais dans l'ensemble d'une économie nationale1(*). En effet, vu sous l'angle macroéconomique, le phénomène monétaire a donné lieu à des très substantielles recherches de la part des économistes depuis le XXèSsiècle, le point essentiel à cet égard a été de s'interroger sur ce qui détermine la valeur de la monnaie. Les pouvoirs publics ont pendant longtemps essayé de fixer la valeur de la monnaie notamment par référence à un poids de métal précieux, mais ceci ne constitue pas réellement une définition de valeur de la monnaie puisque la valeur du métal lui-même peut varier selon la loi de l'offre et de la demande. En réalité, à l'heure actuelle quelle que soit la définition officielle, une unité monétaire n'a de valeur intrinsèque propre car la valeur de la monnaie s'exprime par son pouvoir d'achat, c'est-à-dire par la faculté qu'elle offre à ses détenteurs d'acquérir une certaine quantité de marchandises en «échange d'un certain nombres d'unités monétaires. Au niveau national, le R.D.C. a une longue histoire des instruments monétaires depuis la période pré coloniale : commençant par les coquillages en passant par les tissus, les métaux et pour terminer par les animaux domestiques. Aussitôt qu'elle entre en contact avec l'extérieur, d'autres instruments d'échange apparurent dont : les tissus de fabrication Européenne, les perles de fabrication Européenne et le sel importé. C'est avec l'indépendance qu'elle va affirmer son autonomie en lançant sur le marché la monnaie fiduciaire. Cette dernière, à l'heure actuelle, reste l'une des monnaies les plus instables du monde. D `abord par ce qu'elle a été à plusieurs reprises démonétisée, et ensuite par ce qu'elle a été dévaluée. De 1960 à 2007, diverses réformes monétaires ont été mises en place : la monnaie congolaise a été dévaluée quatorze fois. La dévaluation s'est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour résorber les déséquilibres. Toutes ces dévaluations, ont presque pour origine le déficit des finances publiques qui a due être résorbé par la planche à billet2(*). Des plus, dans la vie économique du Congo démocratique, il y a deux périodes où il est noté un véritable phénomène inflationniste de la nature sous-développement. La première va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à 1999. L'inflation de la première période est une inflation du type institutionnel. Celui-ci trouve sa cause profonde dans la désarticulation de l'organisation politique dès l'accession de notre pays à l'indépendance3(*). La seconde est caractérisé par des mutations politiques avec l'amorce du processus démocratique, mutation ayant les même incidences économiques néfastes qui durant de 1960-1967, incidences liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion économique et budgétaire laxistes4(*). Par ailleurs, l'histoire monétaire du pays révèle être importante aux yeux des économistes dans la mesure où elle offre un champ d'étude vaste et riche pour vérifier quelques théories de l'économie monétaire. Dans ce cadre, la réforme monétaire, par exemple, opérée le 22 Août 1993 avec un changement de signes monétaires illustre avec beaucoup d'évidence le rôle de l'élément confiance monétaire, il s'est crée, dans le pays, un nouvel espace monétaire où circuler malgré leur démonétisation5(*). Les variations qui affectent le montant des réserves nationales de change interviennent dans le processus de création de monnaie, puisqu'elles modifient la composition des contreparties de la masse monétaire. Cette constatation conduit à poser les questions suivantes : 1. la quantité de monnaie en circulation émise au R.D.Congo au cours de la période allant de 1980 à 2007 est-elle nécessairement commandée par le débit de chacune des sources de création monétaire, ou, au contraire, des phénomènes de compensations interviennent-ils de manière que lorsque une source de création monétaire augmente, une autre est appelée à diminuer ? 2. Quels sont les facteurs qui ont contribué à l'évolution de la liquidité interne au Congo au cours de cette période d'étude ? 3. Quel rapport existe-t-il entre l'évolution de la balance des paiements et l'évolution de la liquidité interne au Congo au cours de cette période d'étude ? * 1 P. PRISSERT, « Economie monétaire et Banque », 3è édition DALLOZ, Paris, 1986, P47 * 2 KABUYA K. et K. MWANALASSA, « Stabilité économique et financière au Zaïre, de 1978 à 1980. des dévaluations en cascade à la démonétisation » , éd. CEPAS, Kinshasa, 1980 * 3 M. MULUMBA, « La monnaie dans l'économie », éd. CERDI, Kinshasa, 2001, Pp157-158 * 4 M. MULUMBA, Idem, p 160 * 5 M. MULUMBA, « En effet, lorsque une population n'a aucune confiance en une monnaie, celle-ci meurt de sa belle mort malgré une imposition légale » , In les dérives d'une gestion prédatrice, le cas du zaïre devenu République démocratique du Congo , éd. CRP, Kinshasa, 1998, P170 |
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