12. LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1
L'usage le plus fréquent :
o H = Hypnotique.
o A = Anxiolytique.
o M = Myorelaxant.
o Ac = Anticonvulsivant. Principales
benzodiazépines
M o1ecu1e Specialites Demi-vie Usage
Alprazolam Xanax® 6-12 h A
Bromazépam Lexomil® 10-20 h
A
Chlordiazépoxide Librax® 36-200 h
(Antispasmodique) + A
Clobazam Urbanyl® 8 h A
Clonazépam Rivotril® 18-50 h
Ac
Clotiazépam Clozan® 4 h
A
Clorazépate Tranxène®
36-100 h A
Diazépam Valium® 36-200 h
A
Estazolam Nuctalon® 10-24 h H
Flunitrazépam Rohypnol® 36-200 h
H Loprazolam Havlane® 8-9 h H
Lorazépam Temesta® 10-20 h
A Lormétazépam Noctamide® 10-12 h
H Midazolam Hypnovel® - 2-6 h H
Nordazépam Nordaz® 50-120h
A
Oxazépam Seresta® 4-15 h
A
Prazépam Lysanxia® 36-200 h
A
Témazépam Normison® 8-22 h
H
Tétrazépam Myolastan® 3-26
h M
Triazolam Halcion® 2 h H
ANNEXE 2
DSM IV CRITERE DE DEPENDANCE A LA SUBSTANCE
Le DSM-IV présente la dépendance comme un
mode d'utilisation
inapproprié d'un produit entraînant des
signes physiques et psychiques. Elle se manifeste par l'apparition d'au moins
trois des signes ci-après sur une période d'un an.
· Une tolérance (ou accoutumance) qui se
traduit soit par une augmentation des doses pour un effet similaire, soit par
un effet nettement diminué si les doses sont maintenues à leur
état initial .
· un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou
une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage .
· une incapacité à gérer sa
propre consommation, l'usager consomme plus longtemps ou plus qu'il ne le
voulait .
· des efforts infructueux pour contrôler la
consommation .
· un temps de plus en plus important est
consacré à la recherche du produit .
· les activités sociales, culturelles ou de
loisir sont abandonnées en raison de l'importance que prend le
produit dans la vie quotidienne .
· une poursuite de la consommation malgré la
conscience des problèmes qu'elle engendre .
Tolérance et sevrage constituent la
dépendance physique, et ne recouvrent que deux critères sur 7. Il
est donc possible d'être dépendant au sens du DSM sans avoir
développé de tolérance physique.
ANNEXE 3
CONDUITE PRATIQUE D'UN SEVRAGE AVEC UNE BZD1 :
La voie orale doit être
préférentiellement utilisée. La voie parentérale
est réservée aux formes sévères mais impose des
conditions de soins attentifs (risque de défaillance
cardiorespiratoire). Trois schémas de prescription sont possibles
:
1. La prescription de doses fixes réparties sur
24 heures : diazépam un comprimé à 10 mg toutes les 6
heures pendant un à trois jours puis réduction en quatre à
sept jours et arrêt, ou 6 comprimés à 10 mg de
diazépam le premier jour et diminution d'un
comprimé par jour
jusqu'à arrêt ; cette stratégie est
recommandée en ambulatoire,
2. La prescription personnalisée guidée
par une échelle d'évaluation de la sévérité
des symptômes nécessitant l'intervention régulière
de l'équipe soignante. Elle permet de réduire significativement
la dose nécessaire et la durée du traitement en gardant la
même efficacité,
3. L'utilisation d'une dose de charge orale d'une BZD
à demi-vie longue : 20 mg de diazépam toutes les heures ou toutes
les deux heures jusqu'à sédation et arrêt dès le
premier jour. L'élimination progressive de la molécule permet une
couverture prolongée sans risque d'accumulation.
D'autres BZD que le diazépam peuvent être
utilisées avec une efficacité analogue : il est estimé que
10 mg de diazépam équivalent à 30 mg d'oxazépam, 2
mg de lorazépam, 1 mg d'alprazolam, et 15 mg de chlorazépate. La
prescription de BZD au-delà d'une semaine ne se justifie qu'en cas de
dépendance aux BZD associée à la dépendance
alcoolique.
RECOMMANDATIONS1 :
· La prescription médicamenteuse ne doit pas
occulter l'importance fondamentale de la prise en charge psychologique et
sociale.
· Les mouvements d'entraide doivent être
impliqués dès le temps du sevrage.
· Les BZD sont les médicaments de
première intention du traitement préventif du syndrome de
sevrage.
· La durée du traitement par BZD, prescrites
à doses dégressives, ne doit pas excéder 7 jours sauf
complication.
· La prescription personnalisée est à
développer. Elle peut être aidée
par l'usage des échelles d'évaluation de
la sévérité des symptômes, à valider en
français.
· L'hydratation doit être orale chez le
malade conscient.
· La thiamine (Vitamine B1) doit être
prescrite systématiquement de façon préventive (par voie
parentérale en cas de signes cliniques de carence).
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