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Soins infirmiers et participations aux soins des immigrés sub-sahariens diabétiques de type -II-

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par Anne KALUBI M.-Rocio MENDOZA-Dieudonné P. N?CHWEKI M.
Institut Supérieur d'Enseignement Infirmier - Bachélier en Soins Infirmiers 2009
  

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3.2.4. Compliance et Observance

Faisant référence aux résultats des études de Lamouroux A., Magnan A., Vervloet D [2005], l'observance est la dimension comportementale et mesurable d'une pratique de soins. Elle consiste à suivre la thérapeutique prescrite. Elle englobe le traitement et l'ensemble de régimes associés, ainsi que le style de vie.

Ce concept renvoie à une réalité plus médicale que le terme de compliance qui, lui, correspond à une conformité à la prescription ignorant le degré réel d'adhésion du Patient. La «Compliance» signifie en anglais «acquiescement» : c'est une sorte de soumission abjecte, la servilité. Elle s'intéresse au point de vue du Patient, à sa coopération dans le respect du protocole de soins : d'où son droit du Patient, d'autodétermination de refuser les soins, etc.

L'adhésion [Penfornis A, 2003] se rapporte aux processus intrinsèques, tels que les attitudes et la motivation du Patient à suivre ses traitements. Elle s'intéresse aux dimensions attitudinales et motivationnelles des comportements d'observance. L'observance évoque clairement, les pratiques de soins [participations] effectives du Patient.

Pour mieux appréhender les comportements de santé du Patient, il s'avère nécessaire de combiner ces deux approches [observance et adhésion], plutôt que de les considérer séparément. Elles permettent entre-autre de comprendre les comportements de santé du Patient et de proposer des démarches éducatives adaptées.

Toutefois, la précarité, le regard de la société, l'histoire de vie, l'isolement, l'ignorance, les représentations, la perte de repères, la peur, les effets secondaires des traitements, l'organisation institutionnelle, etc., sont autant des facteurs [Le-Dinh P. et Catanas M., Opcit] qui sont capables de contrarier l'observance et de compliance [Eymard C., 2003] du Patient.

Un Patient motivé affiche son désir et ses perceptions du changement. Il est alors évident que l'observance soit la pratique comportementale et l'adhésion la partie intériorisée, intrinsèque qui relève des attitudes et des motivations du Patient à se soigner.

3.2.5. Santé

Il existe de nombreux écrits qui ont traité, et des différentes manières, le concept «Santé». D'après Claudine Herzelich, lorsqu'on a la santé, on peut tout faire. Tout est possible et surtout travailler. La santé s'identifie comme une force de résister, de lutte contre la maladie et une capacité de fonctionner, dont l'aspect corporel se double d'une dimension psychologique et morale [Herzelich C., 1969 et Adam Ph., 1994 ; D'Houtaud et col., 1989].

Étant naturelle, la santé est dans l'ordre des choses quand la personne est en harmonie avec son environnement. D'après Alain Vanasse, [2000], la santé est un objet à la fois, privé et social qui participe à ces deux concepts distincts, mais imbriqués dans les représentations de chacun. Elle est l'équilibre et l'harmonie, interne et externe, un moyen pour améliorer la qualité de vie de la personne. La santé devient par conséquent un objet socialement élaboré qui interroge sur la notion de normes et de normalités.

Actuellement, nous avons la santé positive, en référence au bien-être qu'il importe de préserver, la santé négative pour laquelle la référence est la maladie qu'il convient d'éviter et enfin la santé globale qui s'appuie sur la complexité des déterminants biologiques, psychologiques, socioculturels, voire spirituels de la santé ou dans la maladie. La santé est la mesure dans laquelle une personne peut réaliser ses ambitions, satisfaire à ses besoins et évoluer avec le milieu ou s'adapter à celui-ci. La santé est donc, la Vie, c'est «être» diabétique équilibré [avec sa glycémie maîtrisée] sans être considéré comme «malade».

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus