B- AU NIVEAU DU JOURNAL ET DE LA RADIO
1- Orientation des articles et des émissions
Une certaine orientation est souvent donnée aux
articles pour rendre le journal digne d'être lu par les
élèves. L'administration veille pour ce faire à ce que le
contenu soit rigoureux et strictement proche des normes académiques et
pédagogiques. Ainsi on préfère faire paraître les
articles qui prennent l'allure de conseils et de morales à l'endroit des
élèves, ou encore lorsqu'ils dénoncent les travers de la
mode, les relations amoureuses, la paresse, le harcèlement sexuel...
Des espaces du journal sont consacrés aux longues et
parfois ennuyeuses interviews des membres de l'administration et surtout du
directeur. Il y a aussi des épreuves de certaines disciplines
jugées fondamentales qui occupent, avec leurs corrigés, un espace
considérable dans le journal.
Le problème n'est pas tant d'aborder ces sujets que la
façon dont ils sont souvent traités. On privilégie le fond
au détriment de la forme. Non seulement ces genres d'articles occupent
le gros de l'espace mais encore ils manquent dans la forme l'attraction
nécessaire susceptible d'accrocher les jeunes lecteurs. La longueur des
propos et les sujets trop institutionnels abordés n'incitent pas les
jeunes à la lecture comme on a pu le constater dans le premier
numéro du Cartésien, journal du lycée René
Descartes à Cotonou qui a connu un succès nettement
inférieur à celui des numéros suivants à cause de
cette raison fondamentale.
2- Présentation du produit
Le journal scolaire souffre souvent de sa mauvaise
présentation lorsqu'il est présenté sous forme artisanal
ou mural. Le journal présenté sous forme artisanal est celui dont
les pages au format A4 sont souvent dactylographiées ou saisies, ensuite
photocopiées et agrafées. Le tirage n'est guère abondant.
Il tourne autour de quelques dizaines d'exemplaires. Ces journaux ont le
mérite de lier les capacités financières de
l'établissement à la qualité d'édition et
d'être vendus à un prix à la portée des
élèves. Ils souffrent cependant des insuffisances au niveau de la
mise en page. On n'y met pas des illustrations photographiques, l'impression
n'est pas soignée. Il n'y a donc pas le confort de lecture.
Quant au journal mural, il consiste à définir un
espace sur un mur de l'établissement où on appose les
informations manuscrites, tapées ou saisie selon une
périodicité donnée. Le mural a l'avantage d'avoir un
coût de production bon marché et d'offrir une lecture gratuite.
Malheureusement, son audience est réduite souvent à quelques
élèves de l'établissement et la seule motivation des
journalistes du mural est d'être lus par quelques camarades
intéressés parce que friands de lecture.
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