IIINISTEWE EKE L'ENSEIGNEMENTSVDEWIEVR ET EKE CA
UOVECIPE SCIENTITIVE
ECOLE NATIONALE VADIIINISTRATION ET DE
11.AGISTRATOU
Option : Administration des Finances
IDINT~~ICATION DU JURY
PRESIDENT : M. ADANGUIDI Jean
VICE-PRESIDENT : M. FAFOLAHAN
MEMBRE : M. MELE Léon
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE
MAGISTRATURE N'ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS
EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS
DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES
A LEUR AUTEUR.
Mes parents, Louise
GBEHOU et Jérôme Pierre NOUKPO, pour
l'abnégation dont vous avez toujours fait preuve à mon
endroit.
Jérômine, Jérôviou,
Jérôma Jerman, Jersan, Ingrid Johannès, Sara et Tous Mes
Amis.
RIMIRCIFMINTS
Qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude
à :
~ Monsieur Gilbert EDA, notre directeur de Mémoire qui a
accepté de suivre ce travail, en dépit de la justesse du temps
dont il a disposé ;
~ Messieurs ACCALOGOUN Philippe et AKAKPO-DJIHOUNTRY
Erick, Mesdames AKPO et AGUE, pour leur disponibilité et leurs
conseils ;
~ Monsieur AMOKI Jules, pour les expériences
partagées ; ~ tous les agents du Service d'Assiette n°1 de la DGE
;
~ tous les camarades de promotion pour l'ambiance agréable
tout au long du parcours ;
~ tous les membres de l'Amicale des Fiscalistes et Etudiants en
Fiscalité du Bénin (AFEF-BENIN) ;
~ tous les membres du Cercle de Réflexion pour
l'Intégration et le Développement de l'Afrique (CRIDA) ;
~ toutes les personnes qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail.
SI~LES ET ABREVIATIONS
ACBF : Fondation pour le Renforcement des Capacités en
Afrique
AFRITAC : Centre Régional d'Assistance Technique du FMI
pour l'Afrique
AIB : Acompte sur Impôts assis sur le
Bénéfice
APE : Accords de Partenariat Economique
BVIR : Brigade de Vérifications et d'Interventions
Rapides
CFE : Centre de Formalités des Entreprises
CGA : Centre de Gestion Agréé CGI : Code
Général des Impôts CIME : Centre des Impôts des
Moyennes Entreprises
CREDAF : Centre de Rencontres et d'Etudes des Dirigeants des
Administrations Fiscales
DCIME : Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises DGDDI : Direction Générale des Douanes et Droits
Indirects
DGE : Direction des Grandes Entreprises
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
IBIC : Impôt sur les Bénéfices Industriels,
Commerciaux, Artisanaux et
Agricoles
SA : Service d'Assiette
SCF : Service de Contrôle Fiscal
SYDONIA : Système Douanier Informatisé Autonome TVA
: Taxe sur la Valeur Ajoutée
L~STI DIS TABLIAUX
Tableau n°1 : Tableau de regroupement des
problématiques par centre d'intérêt
Tableau n°2 : Evolution des taux de
réalisation du CIME Littoral de 2006 à Fin Novembre 2009
Tableau n°3 : Evolution des taux de
réalisation du CIME Atlantique de 2006 à Fin Septembre 2009
Tableau n°4 : Tableau de bord de l'étude
Tableau n°5 : Répartition des données
d'enquête relatives à la cause de la restriction de la gestion du
dossier unique aux impôts d'Etat (question 1b)
Tableau n°6 : Répartition des données
d'enquête relatives à la cause de l'absence d'une structure
d'impulsion des Services d'Assiette (question 2a)
Tableau n°7 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'origine du suivi non optimal de la
matière imposable (question 3b)
Tableau n°8 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'origine de l'insuffisance du
contrôle fiscal dans les Services d'Assiette (question 4b)
Tableau n°9 : Tableau de synthèse de
l'étude
Tableau n°10 : Répartition des
données d'enquête relatives à la question 1a Tableau
n°11 : Répartition des données d'enquête relatives
à la question 3a Tableau n°12 : Répartition des
données d'enquête relatives à la question 4a
Tableau n°13 : Evolution des réalisations du
CIME Littoral rapportées aux recettes totales
Tableau n°14 : Evolution des réalisations du
CIME Atlantique rapportées aux recettes totales
LISTE DES RAPI{IQUES
Graphique n°1 : Représentation des
données relatives à la question 1b Graphique n°2 :
Représentation des données relatives à la question 2a
Graphique n°3 : Représentation des données relatives
à la question 3b Graphique n°4 : Représentation des
données relatives à la question 4b
ISLOSSAIRE
Administration fiscale : Elle désigne
l'institution chargée de l'assiette, de la liquidation, du recouvrement,
du contrôle et du contentieux, des différents impôts et
taxes mis à la charge de chaque contribuable. Elle est encore connue
sous le vocable de Fisc.
Assiette de l'impôt : Ensemble des travaux
administratifs consistant en la détermination et en l'évaluation
de la matière imposable.
Contrôle fiscal : Opération juridique par
laquelle l'Administration fiscale vérifie l'exactitude des
déclarations souscrites par les contribuables. Ces déclarations
sont présumées sincères. Le contrôle fiscal est
l'ensemble des prérogatives reconnues à l'Administration pour
réparer les omissions (totales ou partielles), les insuffisances ou
erreurs d'imposition commises par les contribuables. Il s'exerce dans un
délai appelé délai de prescription.
Contrôles sur pièces : C'est l'ensemble
des travaux de bureau qui permettent un examen critique des déclarations
à l'aide des renseignements figurant au dossier.
Contrôle ponctuel : C'est un contrôle
fiscal externe de courte durée. Il est souvent mis en oeuvre par les
services d'assiette lorsque les erreurs constatées dans la
comptabilité d'un contribuable nécessitent une descente rapide
sur le terrain pour vérifier les faits.
Déclaration contrôlée (Système
de) : Système fiscal qui repose sur l'obligation faite au citoyen de
se porter spontanément vers l'Administration fiscale, pour
déclarer ses activités, son patrimoine et ses revenus. Cette
déclaration est présumée sincère et exacte, quitte
à l'Administration de la vérifier par la mise en oeuvre du
contrôle fiscal.
Recoupement : Vérification d'un fait au moyen de
renseignements issus de sources différentes. C'est en d'autres termes,
le résultat obtenu après juxtaposition des informations
recueillies pour traitement et analyse.
RISUMI
Une importante mission de l'Administration fiscale est de
permettre à l'Etat, de disposer des moyens financiers pour la mise en
oeuvre de ses politiques de développement. Cette mission se trouvera
beaucoup plus affirmée avec l'entrée en vigueur des Accords de
Partenariat Economique, qui stipulent une suppression des barrières
tarifaires. Pour cela, l'Administration devra s'assurer d'une meilleure
performance de l'ensemble de ses Services.
C'est suite au constat peu reluisant des difficultés
rencontrées par les Centres des Impôts des Moyennes Entreprises,
dans la collecte de l'impôt, que nous avons choisi de mener notre
réflexion sur la problématique liée à une meilleure
performance des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises au
Bénin. Le problème général identifié est
celui de la sous-exploitation du potentiel fiscal des Centres des Impôts
des Moyennes Entreprises. La résolution de cette problématique a
suivi une logique de recherche-diagnostic à partir de quatre
problèmes spécifiques et peut se résumer comme suit :
~ Traitement du problème spécifique
n°1
Libellé du problème : Restriction de la gestion du
dossier unique aux impôts d'Etat
Cause du problème : Organisation actuelle de la DGID
Approches de solutions :
A court terme : Amélioration du dossier unique
tel qu'il est pratiqué actuellement, par la création d'une base
de données fiable de tous les impôts.
A long terme : Modification de l'organisation
structurelle de la DGID pour la mise en oeuvre d'un dossier unique
intégrant tous les impôts.
Déconcentration des Services de l'Enregistrement et du
Contentieux.
~ Traitement du problème spécifique
n°2
Libellé du problème : Absence d'une structure de
conception à compétence nationale pour l'impulsion des Services
d'Assiette
Cause du problème : Insuffisance de moyens humains et
matériels Approches de solutions :
Création d'une direction centrale pour le soutien et
l'impulsion des activités des Services d'Assiette. Recrutement de
personnel qualifié et en nombre suffisant pour l'animation de ladite
structure.
~ Traitement du problème spécifique
n°3
Libellé du problème : Suivi non optimal de la
matière imposable des CIME
Causes du problème : Difficultés d'archivage et
faiblesse du renseignement fiscal
Approches de solutions :
A court terme : Dotation suffisante des Services en
armoires de rangement A long terme : Création dans chaque centre
d'une cellule d'ordre.
Création d'une banque nationale des données
à caractère économique.
~ Traitement du problème spécifique
n°4
Libellé du problème : Insuffisante mise en oeuvre
du contrôle fiscal dans les Services d'Assiette
Cause du problème : Insuffisance d'outils d'encadrement
des contrôles effectués par les Services d'Assiette
Approches de solutions :
Catégorisation des contribuables selon le risque de
défaillance et de fraude Orientation des contrôles en fonction des
outils proposés.
SOMMAIRI
AVANT PROPOS INTRODUCTION GENERALE
Chapitre préliminaire : Cadre institutionnel de
l'étude, observations de stage et ciblage de la problématique
Section n°1 : Cadre physique de l'étude et
observations de stage Section n°2 : Ciblage de la
problématique
Chapitre premier : Conception et mise en application du
cadre théorique et méthodologique de l'étude
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude
Section n°2 : Collecte des données, analyse
des résultats et établissement du diagnostic
Chapitre deuxième : Approches de solutions et
conditions de mise en oeuvre
Section n°1 : Approches de solutions
Section n°2 : Conditions de mise en oeuvre et tableau
de synthèse de l'étude CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
AVANT--PROPOS
La fin des études universitaires au premier cycle de
l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) est
sanctionnée par la rédaction et la soutenance d'un mémoire
professionnel. Dans ce cadre, le présent mémoire, ou plutôt
la modeste réflexion que voici, se propose d'étudier les voies et
moyens pouvant permettre d'améliorer la performance des Centres des
Impôts des Moyennes Entreprises au Bénin.
Pourquoi mener une étude sur un tel sujet ?
Il est admis par tous, que plusieurs opérations
imposables échappent au fisc. Cela s'explique, en partie, par le fait
que certains opérateurs économiques évoluent dans
l'économie souterraine. Mais, cela est surtout dû à la
fraude organisée par certains contribuables bien immatriculés.
Plusieurs experts fiscaux s'accordent à
désigner, dans les pays en développement, les moyennes
entreprises, comme la catégorie de contribuables la plus
concernée par cet état de choses. D'autres difficultés
s'ajoutent à cette réalité, et affaiblissent
l'exploitation du potentiel fiscal des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises. Cela explique bien que nous ayons choisi ces centres, comme cadre
de notre étude.
Après avoir identifié les différentes
manifestations et causes de ce problème, nous avons envisagé des
actions à mener, afin d'assurer une meilleure performance des Centres
des Impôts des Moyennes Entreprises.
Le contexte économique international, marqué de
plus en plus par la mondialisation, et le souci d'une libéralisation
plus affirmée des échanges commerciaux ont amené, les
Etats-parties de la coopération entre les pays d'Afrique, des
Caraïbes, du Pacifique et de l'Union Européenne (ACP-UE), à
signer de nouveaux Accords de Partenariat Economique. Ces Accords ont pour
principale retombée, la suppression des barrières tarifaires.
Dans ces circonstances, l'un des défis auxquels les
pays du Sud vont faire face les années à venir, est la collecte
des ressources intérieures suffisantes pour compenser le vide
qu'occasionnera le désarmement douanier qui interviendra avec
l'entrée en vigueur desdits Accords.
Ce défi sera d'autant plus difficile à relever
que les pays en question, n'ont, pour la plupart, d'autres ressources propres
que celles issues de la fiscalité. Aussi, les marges de manoeuvre des
pouvoirs publics sur les charges publiques sont de plus en plus
étroites, en ce sens qu'elles sont encadrées par des contraintes
fortes touchant à des domaines aussi variés que la bonne
gouvernance, l'incitation des investissements, la démocratie et la lutte
contre la pauvreté.
Dès lors, l'Administration fiscale se place au centre
de toutes les stratégies d'amélioration du niveau des recettes
internes. L'Administration fiscale béninoise n'échappe pas
à cet impératif et doit être une Administration
compétente et intègre, devant lutter contre la fraude afin
d'élargir l'assiette de l'impôt. Cela d'autant que, le
système fiscal prévalant au Bénin, comme dans la plupart
des pays du monde, est celui de la déclaration
contrôlée.
Il s'agit pour l'Administration fiscale, de se doter des
moyens d'actions indispensables à l'accroissement de ses
réalisations. Elle devra donc oeuvrer pour optimiser le rendement de
toutes ses structures ; en l'occurrence celles ayant à charge, la
gestion des dossiers des moyennes entreprises dont le nombre est de plus en
plus important.
Au regard de la difficulté de cette tâche, il est
possible de se poser plusieurs questions :
~ quels sont les acquis que devra renforcer la Direction
Générale des
Impôts et des Domaines ?
~ quelle catégorie de contribuables s'adonne plus à
la fraude
organisée ?
~ quelles sont les réalités qui entravent le bon
rendement des Centres
des Impôts des Moyennes Entreprises ? Comment y
remédier ?
C'est pour apporter une modeste contribution à la
résolution de ces préoccupations, que nous avons choisi
d'orienter notre réflexion sur la problématique d'une `'meilleure
performance des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises au
Bénin».
La réalisation de cette étude s'articulera autour
de trois chapitres.
A travers le chapitre préliminaire, nous
présenterons le cadre de notre étude et nos observations de stage
; ensuite, nous procéderons au ciblage de la problématique. Il
sera essentiellement question, dans le chapitre premier, de déterminer
les objectifs et les hypothèses de l'étude ; puis, de
procéder à la collecte et à l'analyse des données
empiriques. Enfin, dans le chapitre deuxième, nous proposerons, pour la
résolution des problèmes identifiés, des solutions que
nous appuierons des conditions en vue de leur mise en oeuvre efficace.
CHAPITRE PRELIMINAIRE
CADRE INSTITUTIONNEL DE
L'ETUDE0 OBSERVATIONS DE
STAGE ET CIBLAGE DE LA
PROBLEMATIQUE
A travers ce chapitre, nous prendrons connaissance, dans un
premier temps, des réalités des structures ayant servi de cadre
pour la réalisation de notre étude. Dans un second temps, nous
procéderons au ciblage de la problématique.
Section n°1 : Cadre physique de l'étude et
observations de
stage
Dans cette section, nous présenterons le cadre d'accueil
de notre stage et ferons l'état des lieux de base.
Paragraphe 1 : Présentation de la structure
d'accueil du stage
Au Bénin, la mobilisation des ressources fiscales
intérieures est assurée par la Direction Générale
des Impôts et des Domaines (DGID). La présentation de cette
institution et de ses structures visitées, sera faite dans le
présent paragraphe.
I- Présentation de la DGID
Nous présenterons cette importante régie
financière, à travers son historique, ses attributions et son
organisation.
A- Historique et attributions de la DGID
Connue à l'origine sous l'appellation de Service des
Contributions Directes (SCD), l'Administration fiscale a connu au fil des
années une grande évolution.
En effet, jusqu'en 1968, deux grands services s'occupaient de
la fiscalité intérieure béninoise. Il s'agissait du
Service des Contributions
Directes (SCD) et du Service de l'Enregistrement, des Domaines
et du Timbre (SEDT).
Ce n'est que des années plus tard que s'opèrera,
pour des raisons de célérité et d'efficience, la fusion de
ces deux services en une direction unique : la Direction des Impôts qui
sera érigée en Direction Générale des Impôts
et des Domaines (DGID) aux termes du Décret n°93-44 du 11 mars
1993.
Aux termes de l'article 58 du décret n° 2008-11 du
12 mars 2008 portant attributions, organisation et fonctionnement du
Ministère de l'Economie et des Finances, tombent dans l'escarcelle de la
DGID :
~ la détermination de l'assiette, la liquidation, le
contrôle et le contentieux de tous les impôts et taxes
prévus au CGI ;
~ le recouvrement et le reversement au Trésor Public des
impôts et
taxes ainsi que des redevances domaniales et des taxes annexes
;
~ le contrôle fiscal ;
~ la conservation foncière des hypothèques et
autres droits fonciers ; ~ la gestion du domaine privé de l'Etat ;
~ l'élaboration des comptes administratifs et de
gestion de l'ensemble de son réseau comptable et leur transmission au
Receveur Général des Finances en vue de leur mise en examen par
la Chambre des Comptes de la Cour Suprême.
B- Organisation de la DGID
Des attributions de la DGID, découlent une mission
financière, une mission socio-économique et une mission
politique. Pour bien accomplir ces missions, la DGID est dotée de
directions centrales et de directions techniques.
Les directions centrales sont au nombre de sept : ~ l'Inspection
Générale des Services (IGS)
~ la Mission Fiscale des Régimes d'Exception (MFRE)
~ le Centre de Formation Professionnelle des Impôts (CFPI)
~ la Direction de Gestion des Ressources (DGR)
~ la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC) ~
la Direction de l'Information et des Etudes (DIE) et ~ la Recette Nationale des
Impôts (RNI).
Les directions techniques sont subdivisées en directions
techniques à
compétence nationale et directions techniques à
compétence territoriale. Directions techniques à
compétence nationale
Nous avons :
~ la Direction des Grandes Entreprises (DGE)
~ la Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises (DCIME) ~ la Direction des Domaines, de l'Enregistrement et du
Timbre (DDET) et ~ la Direction Nationale de Vérifications et
d'Enquêtes Fiscales (DNVEF).
Directions techniques à compétence territoriale
Il s'agit de la Direction du Centre des Impôts de Dantokpa
et des
Autres Marchés (DCIDAM) et des six (06) Directions
Départementales des Impôts (DDI).
II- Présentation des structures visitées
Notre souhait était de parcourir toutes les structures
dotées d'un
Service d'Assiette ; mais nous n'avons pu le faire, avec
l'insuffisance de la durée des stages. Aussi, nous contenterons-nous de
décrire ici la DGE et la DCIME.
A- La Direction des Grandes Entreprises
Suivant l'article 25 de l'arrêté
n°112/MFE/DC/SGM/DGID du 17 février 2009 relatif aux attributions
de la DGID, la DGE a pour attributions :
~ l'assiette, la liquidation, le contrôle, et le
recouvrement des impôts dont sont redevables sur le territoire national
les grandes entreprises c'est-à-dire, celles relevant du régime
réel d'imposition ;
~ l'instruction des réclamations et/ou des recours
gracieux ;
~ la confection des états de dégrèvement
d'office, des états de cotes irrécouvrables et/ou des cotes
indûment établis ;
~ l'étude et le suivi de dossiers spécifiques ou
techniques sur instruction du Directeur Général des Impôts
et des Domaines.
Elle comprend les Services d'Assiette, un Service de
Contrôle Fiscal, la Recette Principale des Impôts et une Cellule
Informatique.
Les Services d'Assiette sont au nombre de deux et
chargés de l'assiette, de la liquidation, du contrôle et de la
gestion physique des dossiers des grandes entreprises.
Le Service de Contrôle Fiscal est chargé de
mettre en oeuvre la vérification limitée ou
générale de la comptabilité des entreprises dont les
dossiers sont gérés par la DGE. Il est chargé
également de vérifier la situation fiscale personnelle des
dirigeants et des associés des entreprises relevant de sa
compétence.
La Recette Principale des Impôts assure le recouvrement
des impôts et taxes gérés par la DGE, la gestion des
crédits d'impôts et des cotes irrécouvrables et celles
indûment imposées.
Enfin, la Cellule Informatique a pour tâches le suivi de
la mise en oeuvre de la politique d'informatisation de la DGE, le suivi de
l'exploitation des applications informatiques de la DGE et la liaison entre la
DGE et la DIE.
B- La Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises
Conformément aux dispositions de l'article 30 de
l'arrêté précité, la DCIME a les mêmes
attributions que la DGE à la seule différence qu'elle n'est
compétente que pour les moyennes entreprises c'est-à-dire, celles
relevant du régime réel simplifié d'imposition.
A ce titre, elle comprend les Centres des Impôts des
Moyennes Entreprises (CIME) prévus par département et la Cellule
Informatique.
Rappelons, que la DCIME dispose à ce jour de deux CIME
à savoir le CIME Littoral et le CIME Atlantique.
Les deux CIME sont organisés à l'instar de la
DGE. Ainsi, le CIME Littoral dispose de trois (03) Services d'Assiette tandis
que celui de l'Atlantique n'en a qu'un (01) seul. Ils disposent chacun d'une
Recette des Impôts. Une Cellule Informatique porte assistance aux agents
des deux centres dans l'exploitation des applications informatiques et assure
la liaison entre la DCIME et la DIE. Le seul Service de Contrôle Fiscal
de la DCIME, assure la vérification de la comptabilité des
entreprises relevant de la compétence du CIME Littoral. La
vérification de la comptabilité des entreprises
gérées par le CIME Atlantique, est effectuée par la
Brigade de Vérifications et d'Interventions Rapides (BVIR) de la
DNVEF.
Paragraphe n°2 : Etat des lieux de base
Nous allons faire dans le présent paragraphe, un
aperçu sur les réformes préalables à l'organisation
actuelle de l'Administration Fiscale ; puis nos observations sur le
fonctionnement des structures que nous avons parcourues.
I- Aperçu sur les réformes ayant conduit
à l'organisation actuelle de
l'Administration fiscale
L'Administration fiscale telle qu'elle se présente de
nos jours, est le fruit de nombreuses réformes dont nous verrons
ci-après la genèse et les enjeux.
A- Genèse des réformes
Dans le cadre de la mobilisation des ressources pour le
développement, les systèmes fiscaux africains ont fait l'objet de
réformes axées autant sur les politiques fiscales que sur les
modes d'administration susceptibles d'améliorer le rendement de
l'impôt. Si les politiques fiscales proposées font encore l'objet
de débats et de théories très souvent contradictoires, une
convergence d'idées s'observe en faveur d'un modèle
d'administration conçu autour du principe d'organisation par type de
contribuable.
Le système fiscal béninois n'est pas
resté en marge de ces réformes. En effet, au Bénin, il y
eut d'abord une organisation par type d'impôt dans laquelle les centres
des impôts étaient subdivisés en service des impôts
directs, service des impôts indirects, service des impôts sur
salaires et revenus des personnes physiques. Ainsi, il y avait le Service des
Sociétés I et le Service des Sociétés II qui
s'occupaient respectivement, de l'assiette, de la liquidation, du
contrôle et du contentieux des impôts directs, et des impôts
indirects (Impôt sur le Chiffre d'Affaires Intérieur et les taxes
spécifiques) des sociétés. En plus, le Service des
Impôts sur salaires gérait les impôts sur salaires et les
revenus des personnes physiques.
Les griefs furent nombreux contre ce modèle qui fut
remplacé par l'organisation par fonction.
Aussi, par la suite, la population fiscale a-t-elle
été segmentée en trois catégories, par la mise en
application de l'arrêté n°124/MF/DC/DGID/DLC du 10 mars 1999
fixant les limites des chiffres d'affaires des régimes d'imposition.
La mise en oeuvre de cet arrêté a engendré
une nouvelle organisation par fonction avec la prise en compte de chaque
catégorie de contribuable. Cette situation conduira à des
réformes institutionnelles notamment :
- la création de la Direction des Grandes Entreprises
(DGE) en remplacement de la Direction des Sociétés par la note
n°091/MF/CAB/DGID/DS/SII du 15- 07-1996 modifiée par la note
n°013/MF/DC/DGID du 05/02/1999 ;
- la création du CIME et des CIPE par la note
n°100/MFE/DC/SGM/DGID du 20/07/2000.
B- Les enjeux des réformes
Avec cette nouvelle configuration et dans le souci
d'efficacité et d'efficience, il s'est avéré
nécessaire de mettre en place un nouveau mode de gestion des
impôts appelé « gestion du dossier unique du contribuable
». Cette réforme trouve son fondement historique dans un texte
législatif du 06 janvier 1948 qui créa « le casier fiscal
unique » en France.
Ce mode de gestion signifie que le même dossier
comportera pour le même contribuable (qui aura un seul interlocuteur,
gestionnaire de son dossier, dans un centre unique), l'ensemble des documents
relatifs à tous les impôts et taxes dont il est redevable. Aussi,
devrait-il permettre une parfaite connaissance du dossier de chaque
contribuable, un suivi efficient et une mise en confiance de celui-ci. De plus,
cette réforme devrait conduire à un contrôle plus
avisé (en l'occurrence le contrôle sur pièces) et une
maîtrise plus fiable du renseignement fiscal. Mais, malheureusement, le
« dossier
unique », tel qu'il est pratiqué actuellement au
Bénin ne comble pas toutes les attentes. En effet, ni la DGE ni les CIME
ne gèrent les impôts locaux a fortiori les droits d'enregistrement
et de timbre dont sont redevables les contribuables de leurs
répertoires. Le fichier unique n'est pas complet et on peut en
déduire une restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat. (Faiblesse)
Par ailleurs, si l'on veut atteindre les objectifs de
rentabilité escomptés, tout en tenant compte de la transition
fiscale imposée par les Accords de Partenariat Economique avec l'Union
Européenne, il est impératif d'accompagner la réforme
d`une nouvelle approche de la fonction d'assiette ou de gestion.
Malheureusement, une priorité semble être accordée en
termes d'assistance et de supervision aux fonctions, certes d'importance, mais
qui viennent en aval que sont le contrôle, le contentieux et le
recouvrement.
Cette tâche d'assistance n'est laissée
qu'à la charge des chefs des Services d'Assiette qui,
véritablement, font un effort constant de soutien à l'endroit de
leurs collaborateurs. (Force)
Nous déplorons ainsi l'absence d'une structure de
conception à compétence nationale pour l'impulsion des Services
d'Assiette. (Faiblesse)
II- Restitution des mécanismes de fonctionnement
Les réalités observées au cours de notre
stage à la DGE et aux CIME seront tour à tour
déclinées dans cette subdivision.
A- Fonctionnement de la DGE
Comme nous l'avons remarqué dans ses attributions, la DGE
gère les dossiers des grandes entreprises qui, sont astreintes comme
tous les autres
contribuables, à la production de leurs
déclarations suivies de paiement à bonnes échéances
à la RPI. Faute de quoi, il leur est adressé une lettre de
relance tenant lieu d'un rappel d'obligations pour lequel une réponse
est attendue dans un délai de vingt (20) jours.
Il est à noter que la plupart des grandes entreprises,
souscrivent au plus tôt l'essentiel de leurs déclarations. Ce qui
nous amène à faire le constat que les grandes entreprises sont de
plus en plus promptes quant à leurs obligations déclaratives.
(Opportunité)
Ainsi, les déclarations des contribuables sont
reçues à la RPI d'où elles partent pour la Cellule
Informatique. Cette cellule les enregistre et les répartit par Service
d'Assiette et par gestionnaire de dossiers. Il faut remarquer que les dossiers
sont répartis et affectés aux deux Services d'Assiette suivant
les secteurs socioprofessionnels et selon la classification alphabétique
des contribuables. On note alors une spécialisation conséquente
des inspecteurs d'assiette par secteur d'activités. (Force)
Les dossiers sont conservés et classés à
la salle des archives, et un bordereau des dossiers concernant chaque
gestionnaire lui est adressé. Une bonne organisation est observée
au niveau de la gestion physique des dossiers à la DGE. (Force)
Nous avons pu dénombrer lors de notre passage à
la DGE, respectivement sept (07) et neuf (09) inspecteurs d'assiette au Service
d'Assiette n°1 et au Service d'Assiette n°2. Ceux-ci gèrent en
moyenne trente (30) dossiers contre environ deux cents (200) en 2001 ou 2002.
Ce qui nous permet de dire que les inspecteurs de la DGE sont moins
accablés avec un portefeuille réduit. (Opportunité)
Une fois les dossiers parvenus aux Services d'Assiette, les
inspecteurs réalisent certaines tâches routinières que sont
: l'imposition primaire,
l'instruction des demandes de validation d'AIB, l'instruction des
demandes de remboursement de crédit de TVA, et le contrôle sur
pièces.
L'imposition primaire consiste en la liquidation provisoire de
l'impôt après un contrôle formel des déclarations
faites par le contribuable.
La demande de validation d'AIB fait suite à la retenue
effectuée sur les prestations de services par leurs
bénéficiaires ainsi qu'aux perceptions effectuées sur les
importations de marchandises au cordon douanier. Ces retenues constituent un
acompte imputable sur l'IBIC définitif. A ce niveau, la DGE utilise
l'interface du SYDONIA de la DGDDI pour le recoupement d'informations. Mais
nous avons constaté que les gestionnaires ne parviennent toujours pas
à consulter ce système depuis le bureau. Il y a donc une
difficulté d'accès au SYDONIA pour le recoupement d'informations.
(Faiblesse)
Une autre remarque est que, les documents douaniers servant de
base à la validation de l'AIB sont parfois remplis différemment
d'un poste douanier à un autre. Toute chose qui n'en facilite pas
l'exploitation par les inspecteurs d'assiette. On déplore un
défaut d'harmonisation dans l'établissement des documents
douaniers servant de preuve à la validation de l'AIB. (Faiblesse)
Aussi, estimons-nous que le traitement manuel de cette
tâche la rend fastidieuse. Il y a donc à déplorer
l'exécution manuelle dominante de tâches automatisables.
(Faiblesse)
En ce qui concerne le remboursement de crédit de TVA,
une tâche qui interpelle plus le Service d'Assiette n°1 ayant
à charge les dossiers des entreprises industrielles exportatrices qui
sont structurellement et constamment en crédit de TVA, nous avons
noté :
- l'absence de promptitude et de disponibilité des
contribuables pour le contrôle contradictoire des pièces
justificatives de déduction de TVA.
- l'absence fréquente de pièces aux dossiers de
demande de remboursement.
- le retard dans la réponse de la DGDDI aux demandes de
confirmation de l'authenticité des documents douaniers exhibés
par les contribuables. (Menaces)
B- Fonctionnement de la DCIME
A l'instar de leurs attributions, le fonctionnement de la DGE
et celui de la DCIME, sauf à considérer leurs domaines de
compétence, sont similaires. Nous allons donc nous en tenir aux
spécificités des CIME.
Comme mentionné plus haut, la DCIME comprend le CIME
Littoral et le CIME Atlantique.
Aux CIME également, les contribuables déposent
leurs déclarations à la Recette d'où elles partent pour
les Services d'Assiette après une centralisation. Le constat le plus
flagrant ici est le retard dans les déclarations. Ce qui entraîne
la fréquence des pénalités.
Aussi, remarque-t-on que l'acheminement des
déclarations vers les Services d'Assiette n'est pas fait à temps.
Cela s'explique au CIME Littoral par l'existence d'une seule unité pour
la centralisation.
Une réalité assez récurrente,
malgré la réticence des contribuables, est le débordement
des guichets lors de la souscription des déclarations échues.
C'est le fait de l'insuffisance de guichets. (Faiblesse)
Bien que la DGID ait résolument fait l'option
d'informatiser progressivement toutes ses structures (Opportunité), un
autre constat
aussi frappant que les précédents est
l'inexistence absolue d'outils informatiques à la Recette du CIME
Atlantique. On déplore aussi au Service d'Assiette, où nous en
avons dénombré quelques-uns, l'inexistence de logiciels de
gestion et de traitement de l'information. On peut donc en déduire un
faible niveau d'informatisation du CIME Atlantique. (Faiblesse)
Cet état de choses est pareil au CIME Littoral
où la défaillance du logiciel Takoê est récurrente.
(Faiblesse)
A la Recette du CIME Atlantique où nous avons pu nous
exercer à l'émargement des fiches des contribuables, nous avons
remarqué que bien des pièces manquent aux dossiers. Le même
constat a été fait au Service d'Assiette où la recherche
des dossiers des contribuables est un exercice harassant et quelques fois
même vain. On en déduit qu'il n'y a pas une surveillance
exhaustive du portefeuille du CIME Atlantique. Le suivi des obligations des
contribuables est ainsi menacé.
Seuls dix-sept gestionnaires ont à charge près
de huit mille (8000) dossiers de contribuables au CIME Littoral. Les dossiers
ne sont donc pas entièrement couverts en matière de gestion.
On déduit des deux constats précédents
qu'il y a un suivi non optimal de la matière imposable des CIME.
(Menace)
Nous pouvons dénombrer au Service d'Assiette du CIME
Atlantique (05) inspecteurs pour toutes les moyennes entreprises de
l'Atlantique et (01) seul agent de poursuite. On retient alors qu'il y a un
manque de personnel aux CIME. (Faiblesse)
Les inspecteurs du CIME Littoral, surchargés, ne
parviennent pas toujours à un niveau satisfaisant du contrôle sur
pièces. Aussi, sont-ils des fois, obligés de procéder
à un contrôle sommaire du fait de l'absence de bien des
informations aux dossiers des contribuables. Cela va de soi qu'il y a un non
approfondissement du contrôle sur pièces.
Le même constat se fait en ce qui concerne le
contrôle ponctuel. Il y a donc insuffisance du contrôle
ponctuel.
Il découle des deux derniers points une mise en oeuvre
insuffisante du contrôle fiscal dans les Services d'Assiette des CIME.
(Faiblesse)
Enfin, toutes ces difficultés énoncées
plus avant, ne permettent logiquement pas aux inspecteurs d'appréhender
comme cela se doit les citoyens resquilleurs qui se cachent dans l'informel. Il
s'ensuit que la population fiscale dans les CIME est faiblement
maîtrisée. (Faiblesse)
Section n°2 : Ciblage de la
problématique
Le choix, la justification, la spécification et les
séquences de résolution de la problématique sont l'objet
de la présente étape de notre étude.
Paragraphe n°1 : Choix de la problématique et
justification du sujet
Il s'agit ici de faire l'inventaire des forces et faiblesses
identifiées et de déterminer toutes les problématiques
possibles avant d'opérer le choix de celle que nous étudierons,
pour enfin justifier notre sujet de réflexion.
I- Synthèse des éléments d'observation
Les forces et les opportunités retenues d'une part, les
faiblesses et les menaces examinées d'autre part, constituent pour la
DGID, respectivement des atouts et des problèmes dont nous ferons ici
l'inventaire.
A- Inventaire des atouts
Malgré toutes les difficultés qui jonchent le
parcours de la Direction Générale des Impôts et des
Domaines dans l'accomplissement des missions à
elle confiées, on peut se réjouir de bien des
réalités qui constituent pour elle
des atouts. Au nombre de ces réalités nous avons
recensé :
~ la promptitude manifeste et habituelle des grandes entreprises
face à
leurs obligations déclaratives
~ la spécialisation conséquente des inspecteurs
d'assiette par secteur
d'activités
~ la bonne gestion physique des dossiers des contribuables
à la DGE
~ le caractère réduit du portefeuille des
inspecteurs d'assiette de la DGE ~ l'option d'informatisation résolument
faite par la DGID ;
~ l'effort constant de soutien déployé par les
chefs des Services
d'Assiette à l'endroit de leurs collaborateurs.
B- Inventaire des problèmes
Les problèmes que nous avons recensés sont :
~ la restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
~ l'absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour
l'impulsion des Services d'Assiette
~ la difficulté d'accès au SYDONIA pour le
recoupement d'informations ~ le défaut d'harmonisation dans
l'établissement des pièces justificatives
de l'AIB d'un poste douanier à un autre
~ l'exécution manuelle dominante de tâches
automatisables
~ l'absence de promptitude et de disponibilité des
contribuables pour le
contrôle contradictoire des pièces justificatives
de déduction de TVA
dans le cadre de l'instruction du remboursement du crédit
de TVA
~ l'absence fréquente de pièces aux dossiers de
demande de
remboursement de crédit de TVA
~ le retard dans la réponse de la DGDDI aux demandes de
confirmation de l'authenticité des documents douaniers exhibés
par les contribuables
~ l'insuffisance de guichets au niveau des CIME
~ le faible niveau d'informatisation du CIME Atlantique ~ la
défaillance récurrente du logiciel Takoê
~ le suivi non optimal de la matière imposable des CIME ~
le manque de personnel dans les CIME
~ l'insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les
SA ~ la faible maîtrise de la population fiscale des CIME
II- Identification des problématiques possibles, choix
de la
problématique et justification du sujet
Nous procéderons d'abord au regroupement des
problèmes par problématique. Ensuite, nous choisirons celle qui
fera l'objet de notre étude avant de formuler et de justifier notre
sujet de réflexion.
A- Regroupement des problèmes par centre
d'intérêts
Les problèmes énumérés ci-dessus, ont
été regroupés en quatre problématiques telles que
présentées dans le tableau ci-après :
N°
|
Centres d'intérêts
|
Problèmes généraux
|
Problèmes spécifiques
|
Libellés de la problématique
|
1
|
Validation de
l'AIB
|
Lenteur dans le traitement des demandes de compensation
d'AIB
|
- Difficulté d'accès au SYDONIA pour le
recoupement
d'informations
- Défaut d'harmonisation dans l'établissement des
pièces justificatives de l'AIB d'un poste douanier à un autre
_ Exécution manuelle dominante de tâches
automatisables. (Faiblesse)
|
Problématique du traitement optimal des
compensations d'AIB
|
2
|
Rembourseme nt de crédit TVA
|
Absence de célérité dans le remboursement
des crédits de TVA
|
- Absence de promptitude et de disponibilité des
contribuables pour le contrôle contradictoire des
pièces justificatives de déduction de TVA
- Absence fréquente de pièces aux dossiers de
demande de remboursement de crédit de TVA
- Retard dans la réponse de la DGDDI aux demandes de
confirmation de l'authenticité des documents douaniers exhibés
par les contribuables
|
Problématique de la célérité dans
le
remboursement des crédits de TVA
|
|
Performance des CIME
|
Sous-exploitation du
potentiel fiscal dans les CIME
|
- Restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
- Absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette
- Faible maîtrise de la population fiscale des CIME
- Insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les
Services d'Assiette
|
Problématique d'une meilleure performance des CIME
|
3
|
|
|
- Suivi non optimal de la matière imposable des CIME
|
|
|
Logistique des
|
Manque de ressources
|
- Insuffisance de guichets
|
Problématique d'une dotation optimale des
|
|
CIME
|
humaines et matérielles
dans les CIME
|
- Faible niveau d'informatisation du CIME Atlantique
- Défaillance récurrente du logiciel Takoê au
CIME Littoral
|
services des impôts en ressources adéquates
|
4
|
|
|
- Manque de personnel dans les CIME
|
|
B- Choix de la problématique et justification du
sujet
La Direction des Grandes Entreprises au Bénin, comme
dans la plupart des pays en développement, a pour vocation de
sécuriser et de renforcer la gestion des contribuables à fort
potentiel fiscal. Bien qu'il existe encore quelques écueils, le
succès des Services des grandes entreprises est aujourd'hui
indéniable dans la mesure où un nombre important de pays
manifeste le désir de s'octroyer ce type de service1.
Mais, à côté de cette catégorie
d'entreprises, nous avons les moyennes entreprises qui, sans être
à la hauteur des premières, constituent une partie de la
population fiscale à ne pas négliger. (Annexe n°3 Evolution
des réalisations des CIME rapportées aux recettes totales de la
DGID)
La constitution du fichier de ce type de contribuable n'est
souvent pas aussi aisée que dans le cadre de la mise en oeuvre du
répertoire des grandes entreprises. La première raison est qu'il
y a, dans les rangs de ces contribuables, de propensions fortes à
l'incivisme fiscal. La deuxième raison est liée à la
nature de ce type de contribuable qui entretient avec le fisc des relations
basées sur la suspicion et la méfiance. Pour la plupart des
`'contribuables moyens» des pays en développement, l'impôt
versé est surtout une prime pour les gouvernants et sert plus pour
assouvir leurs intérêts particuliers. Cette opinion dominante fait
que le potentiel que constituent les moyennes entreprises échappe en
partie au fisc. Cela explique bien notre choix de circonscrire nos
réflexions aux Centres des Impôts des Moyennes Entreprises.
L'évolution peu optimale des réalisations de ces centres,
comparativement aux prévisions, renforce cette option.
1 Selon la documentation du CREDAF (2007), on en dénombre
17 en Afrique, 7 en Asie, 15 en Europe, 5 en ex-URSS, 5 au Moyen-Orient, 3 dans
le Pacifique, 2 en Amérique du Nord, 11 en Amérique du Sud.
Tableau n°2 : Evolution des taux de
réalisation du CIME Littoral de 2006 à Fin Novembre 2009
Années
|
|
2006
|
|
2007
|
|
2008
|
|
Fin Novembre 2009
|
Prévisions Réalisations Taux
d'exécution
|
6 4
|
000 000 000 570 614 474 76,18 %
|
15 6
|
000 000 000 738 668 229 44,92%
|
15 10
|
000 000 306 095 68,71%
|
000 322
|
13 10
|
000 000 286 997 79,13%
|
000 313
|
Source : Cellule Informatique/CIME Littoral
Tableau n°3 Evolution des taux de réalisation
du CIME Atlantique de 2006 à Fin Septembre 2009
Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
Fin Septembre 2009
|
Prévisions
|
750 000 000
|
1 500 000 000
|
1 500 000 000
|
2 000 000 000
|
Réalisations
|
537 482 788
|
1 161 957 572
|
1 246 230 219
|
1 036 815 688
|
Taux d'exécution
|
71,66%
|
77,46%
|
83.08%
|
51,84%
|
Source : Recette/CIME Atlantique
Par ailleurs, toute politique fiscale tend à
réaliser un compromis entre deux impératifs : obtenir de
l'impôt le meilleur rendement possible tout en répondant à
des exigences de justice fiscale. Plus encore, la signature des Accords de
Partenariat Economique, qui repose sur la suppression des barrières
tarifaires, impose une politique fiscale tendant à une mutation profonde
de la structure des recettes publiques. Alors qu'elles reposaient
traditionnellement, pour une part importante, sur les droits de douane, elles
doivent désormais trouver leur source pour l'essentiel dans les recettes
fiscales internes. On devra donc assister à une importante transition
fiscale.
La priorité étant donnée à la
transformation radicale de la structure fiscale, la fonction d'assiette, pilier
central dans les centres des impôts, se trouve totalement
subordonnée à la mobilisation des ressources internes qui doivent
suivre la croissance exponentielle des besoins financiers de l'Etat.
Les objectifs assignés aux Services d'Assiette font
qu'ils nécessitent une adaptation de leurs outils et d'importants
changements de méthodes de collecte et de gestion de l'information
fiscale.
Ainsi, bien que les problématiques identifiées
supra soient toutes importantes, et qu'il serait judicieux d'en tenir grand
compte, il nous semble opportun de réfléchir sur celle de la
meilleure performance des CIME. Cette
problématique nous parait la plus urgente à
résoudre pour permettre à l'Administration d'améliorer ses
réalisations en assurant un rendement optimal des CIME. Par ailleurs,
nous avons choisi de mettre en relief surtout les aspects liés à
la performance des Services d'Assiette, parce que nous estimons que lorsque les
impositions sont bien établies, dans une parfaite maîtrise des
comportements des contribuables, le recouvrement s'en trouvera plus aisé
et le contrôle spontanément consenti par les contribuables,
partenaires de l'Administration.
Afin d'apporter notre modeste contribution à la
résolution de cette problématique, la présente
étude sera conduite sous le thème « Approche pour une
meilleure performance des CIME au Bénin ».
Paragraphe n°2 : Spécification et
séquences de résolution de la problématique choisie
Nous procéderons d'abord à la
spécification de la problématique de l'étude avant de
préciser les séquences de sa résolution.
I- Spécification de la problématique
Un rappel de la problématique retenue sera fait dans un
premier temps pour nous permettre d'en spécifier par la suite les
contours.
A- Rappel de la problématique retenue
La maîtrise optimale de la matière imposable
à la DGID en l'occurrence dans les CIME, sans nul doute, est un souci
permanent de sa hiérarchie. Puisque ce n'est évidemment pas une
entreprise épargnée de difficultés, il nous a paru
opportun d'apporter notre essai de réflexion à la
résolution de la
problématique de la performance des CIME dont les
problèmes que nous rappelons ci-après constituent les composantes
:
Problème général
Sous-exploitation du potentiel fiscal dans les CIME
Problèmes spécifiques
~ Restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
~ Absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette
~ Faible maîtrise de la population fiscale des CIME
~ Insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les
Services d'Assiette
~ Suivi non optimal de la matière imposable des CIME
B- Spécification proprement dite
La spécification de la problématique liée
à la performance des CIME se fera en retenant les problèmes les
plus pertinents après élimination de certains d'entre ceux
énumérés dans la subdivision précédente.
Pour y parvenir, nous utiliserons la technique de regroupement
comme outil de spécification.
Ainsi, le problème de la faible maîtrise de la
population fiscale des CIME, semble être une cause du suivi non optimal
de la matière imposable ; car, à y regarder de près, nous
nous apercevons que la résolution du dernier participera à la
résolution du premier. En effet, en mettant en oeuvre des mesures
permettant aux Services d'Assiette d'assurer un suivi plus optimal de la
matière imposable des CIME, la gestion des contribuables à faible
risque de défaillance se fera plus aisément et permettra par
là même
d'appréhender plus facilement les fraudeurs. Ce qui
contribuera à élargir et à maîtriser davantage la
population fiscale des CIME.
Alors, de ces deux problèmes nous retiendrons pour les
besoins de la cause celui du suivi non optimal de la matière imposable
des CIME.
Les trois autres problèmes font tous
référence au domaine de réflexion que nous avons
préalablement circonscrit. Aussi, leur pertinence nous permet de les
maintenir dans la suite du développement.
II- Séquences de résolution de la
problématique retenue
A cette étape de notre étude, nous rappellerons la
problématique spécifiée avant de procéder à
la précision des séquences de sa résolution.
A- Rappel de la problématique
spécifiée
A l'issue de la spécification, la problématique
comporte quatre problèmes qui se présentent comme suit :
Problème Spécifique n°1 : Restriction
de la gestion du dossier unique aux impôts d'Etat
Problème Spécifique n°2 : Absence d'une
structure à compétence nationale pour l'impulsion des Services
d'Assiette
Problème Spécifique n°3 : Suivi non
optimal de la matière imposable
Problème Spécifique n°4 : Insuffisante
mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les Services d'Assiette.
La résolution de ces problèmes
spécifiques qui ne sont que des manifestations évidentes du
problème général nous permettra de résorber la
problématique liée à la performance des CIME.
B- Séquences de résolution
Pour atteindre une certaine objectivité, tout travail de
recherche doit
être conduit à travers des étapes
méthodiques bien définies.
Ainsi, après avoir spécifié la
problématique de notre étude, il importe
de clarifier les séquences pouvant nous permettre
d'analyser et de résoudre les problèmes spécifiques
retenus et par conséquent, le problème général
identifié.
Dans ce cadre, nous adopterons une démarche à deux
niveaux
composés respectivement de sept et de trois étapes
indiquées comme suit : Niveau 1
~ Fixation des objectifs de recherche ;
~ Identification des causes et formulation des hypothèses
liées aux
problèmes à résoudre ;
~ Elaboration du tableau de bord de l'étude ;
~ Revue de littérature ;
~ Choix de la méthodologie de l'étude ;
~ Collecte et traitement des données ;
~ Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic ; Niveau 2
~ Approches de solutions aux problèmes spécifiques
en résolution ; ~ Conditions de leur mise en oeuvre ;
~ Présentation du tableau de synthèse de
l'étude.
Dès lors, il sera question dans le chapitre premier, de
concevoir et de mettre en application le cadre théorique et
méthodologique de l'étude.
CHAPITRE PREMIER
CONCEPTION ET MISE EN
APPLICATION DU CADRE
THEORIQUE ET
METHODOLODIQUE DE L~ETUDE
Dans le présent chapitre, il sera question de concevoir
d'abord le cadre théorique et méthodologique de notre
étude ; et de faire ensuite la collecte et l'analyse des données
empiriques.
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de
l'étude
Il convient, avant d'indiquer notre démarche
méthodologique de
résolution des problèmes identifiés, de
préciser le cadre théorique de l'étude.
Paragraphe n°1 : Cadre théorique de
l'étude
La détermination des objectifs, la formulation des
hypothèses et la revue de littérature seront abordées dans
ce paragraphe.
I- Fixation des objectifs et détermination des
hypothèses
Les niveaux d'analyse précédemment retenus
serviront de piste à la fixation des objectifs et à la
détermination des hypothèses.
A- Fixation des objectifs
Les objectifs de l'étude se déclinent en objectif
général et en objectifs spécifiques.
Objectif Général
L'objectif général de notre étude est de
contribuer à un meilleur rendement des Centres des Impôts des
Moyennes Entreprises du Bénin.
Objectifs Spécifiques
Ils seront déterminés en fonction des
problèmes spécifiques identifiés.
Ainsi, nous avons :
~ Objectif Spécifique n°1 : Envisager les
conditions de la mise en oeuvre d'un mode de gestion du dossier unique
comportant toutes les natures d'impôts
~ Objectif Spécifique n°2 : Définir
un cadre national d'impulsion et de soutien aux activités des Services
d'Assiette
~ Objectif Spécifique n°3 : Suggérer
des mesures pour un suivi plus optimal de la matière imposable
~ Objectif Spécifique n°4 : Proposer des
outils et méthodes adaptés à un encadrement judicieux
du contrôle fiscal dans les Services d'Assiette
B- Formulation des hypothèses
La formulation de chaque hypothèse passera par la
détermination préalable de la cause supposée être
à la base du problème auquel elle se rapporte.
~ Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°1
Le problème spécifique n°1 est celui de la
restriction de la gestion du dossier unique aux impôts d'Etat. Nous avons
identifié trois causes possibles rangées par ordre croissant
d'importance :
- le manque de cadres qualifiés capables de
gérer les dossiers qui comporteraient dans les conditions optimales
toutes les natures d'impôt
- l'organisation actuelle des structures de la DGID - le souci de
spécialisation des gestionnaires
La qualification des cadres pour la gestion d'un dossier
unique regroupant tous les impôts, parce qu'étant un
élément capital, pourrait bien expliquer l'étape actuelle
de la mise en oeuvre de ce mode de gestion. Mais à
y voir de près, on s'aperçoit sans grande
difficulté, que des séances de recyclage suffiraient pour doter
les agents des outils nécessaires.
La restructuration de la DGID pour tenir compte d'un mode de
dossier unique véritable, parait plus complexe. Mais, cette
complexité n'est pas, à notre avis, de nature à être
la cause de la restriction du dossier unique aux impôts d'Etat.
En revanche, nous estimons que le souci de
spécialisation des gestionnaires explique parfaitement le
problème n°1. Il s'ensuit alors que :
le souci de spécialisation des gestionnaires est
à la base de la restriction de la gestion du dossier unique aux
impôts d'Etat. (hypothèse spécifique n°1)
~ Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°2
Au sujet du problème relatif à l'absence d'une
structure de conception à compétence nationale pour l'impulsion
des Services d'Assiette, nous avons recensé deux causes possibles
à savoir :
- une vision réductrice de la portée d'une telle
structure - l'insuffisance de moyens humains et matériels
Toute la chaîne d'imposition d'un centre des
impôts a pour premier maillon le Service d'Assiette. Certains experts le
qualifient même de pilier central. Alors, cette place que requiert la
fonction de gestion ne saurait être ignorée de la
hiérarchie. On ne peut donc pas affirmer que la hiérarchie a une
vision réductrice de l'importance d'une telle structure. La cause de ce
problème se trouve alors dans le deuxième postulat.
L'hypothèse suivante peut être donc formulée
:
l'absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette est due
à l'insuffisance de moyens humains et matériels.
(hypothèse spécifique n°2)
~ Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°3
En ce qui concerne le suivi non optimal de la matière
imposable, nous avons identifié trois causes pouvant l'expliquer :
- l'incivisme fiscal
- le nombre trop élevé de dossiers à la
charge de chaque gestionnaire
- les difficultés d'archivage
L'incivisme fiscal, à n'en point douter, explique en
partie le suivi non optimal de la matière imposable. Mais cette
réalité ne peut être prise en compte dans la recherche de
la cause de la surveillance non exhaustive du répertoire qui
témoigne du problème en question.
On peut donc essayer de le justifier par l'importance des
dossiers aux CIME comparativement au nombre de gestionnaires. Cependant,
là également, on peut minimiser ce postulat ; car le
problème se remarquait même bien avant la nouvelle fixation des
seuils de chiffres d'affaires par rapport aux régimes d'imposition, qui
a engendré l'augmentation des dossiers aux CIME.
La cause du problème n°3 se trouve ainsi plus
exposée dans les difficultés d'archivage. On retient alors que
:
les difficultés d'archivage expliquent le suivi non
optimal de la matière imposable aux CIME. (hypothèse
spécifique n°3)
~ Cause et hypothèse liées au problème
spécifique n°4
Enfin, l'insuffisance de la mise en oeuvre du contrôle
fiscal pourrait s'expliquer par l'une des réalités
ci-après :
- l'insuffisance de moyens humains et matériels
- l'insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services d'Assiette.
Un gestionnaire, à l'étape actuelle de la
répartition des dossiers, ne peut logiquement pas contrôler sur
pièces encore moins ponctuellement tous les contribuables de son
répertoire. L'accent que nous mettons sur l'insuffisance de la mise en
oeuvre du contrôle vise à améliorer certes son niveau mais
surtout sa qualité.
Il faut, pour cela entendre par encadrement du contrôle,
les conditions d'une sélection adéquate des contribuables en
fonction de leur risque de défaillance et de fraude, de
l'exécution efficace des contrôles et du suivi des comportements
des contribuables vérifiés.
On peut aisément déduire de ce qui
précède que même dans l'hypothèse de ressources
suffisantes, le contrôle peut laisser à désirer s'il n'est
pas judicieusement encadré. Nous pouvons alors affirmer que :
l'insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services d'Assiette est à l'origine de
l'insuffisance de leur mise en oeuvre. (hypothèse spécifique
n°4)
Le cadre théorique, une fois construit et
élucidé, nous passerons à l'élaboration du tableau
de bord et à la revue de littérature.
II- Tableau de bord et revue de littérature
Le tableau de bord servira de repère à
l'évolution de l'étude en termes de revue de littérature,
de méthodologie à adopter, de diagnostic et de solutions à
proposer.
A- Elaboration du tableau de bord de l'étude
Le tableau de bord est un outil récapitulatif des
grands axes de la recherche dans sa dimension théorique. Il est
présenté à la page suivante selon les différentes
étapes suivies dans la construction du cadre théorique.
Tableau n°4 : Tableau de bord de l'étude
Niveaux d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Général
|
Sous-exploitation du potentiel fiscal des CIME
|
Contribuer à un meilleur
rendement des CIME
|
___
|
___
|
Spécifique
|
1
|
Restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
|
Envisager les conditions de la mise en oeuvre d'un mode de
gestion du dossier unique comportant toutes les natures d'impôts
|
Souci de spécialisation des gestionnaires
|
Le souci de spécialisation
des gestionnaires est à la
base de la restriction de la
gestion du dossier unique aux impôts d'Etat
|
2
|
Absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services
d'Assiette
|
Définir un cadre national
d'assistance et de soutien aux activités des Services
d'Assiette
|
Insuffisance de
moyens humains et matériels
|
L'absence d'une structure
de conception à compétence nationale
pour l'impulsion des Services
d'Assiette est due à
l'insuffisance de moyens humains et matériels
|
3
|
Suivi non optimal de la matière imposable
|
Suggérer des mesures pour un suivi plus optimal de la
matière imposable
|
Difficultés d'archivage
|
Les difficultés d'archivage
expliquent le suivi non
optimal de la matière imposable
|
4
|
Insuffisance de la mise en oeuvre du contrôle fiscal dans
les Services d'Assiette
|
Proposer des outils et
méthodes adaptés à un
encadrement judicieux du contrôle fiscal dans les
Services d'Assiette
|
Insuffisance d'outils
d'encadrement des
contrôles effectués
par les Services d'Assiette
|
L'insuffisance d'outils
d'encadrement des
contrôles effectués par les Services d'Assiette
est à l'origine de l'insuffisance de leur mise en oeuvre
|
B- Revue de littérature
La revue de littérature permettra de nous assurer de
l'état des connaissances acquises sur notre sujet de recherche. Elle
sera conduite relativement à chaque problème.
Point des contributions antérieures relatives
à la restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
La mise en place du mode de gestion du dossier unique dans
l'Administration fiscale béninoise date de 1999. Cette existence
relativement récente explique peut-être le nombre réduit de
travaux de recherche dans ce domaine. Nous avons, tout de même, pu
consulter le mémoire pour l'obtention du diplôme du cycle II de
l'ENAM de Justin AGBIKOSSI. Il a imputé en partie, la faible performance
de la gestion du dossier unique à la DGID au fait qu'elle ne prend pas
en compte, à sa phase actuelle, tous les impôts. Aussi, a-t-il
fait référence, pour sa résolution, à une approche
basée sur des méthodes d'organisation. En l'occurrence, il
propose une nouvelle organisation de la DGID prenant en compte, à tous
les niveaux, ce mode de gestion.
Dans le même ordre d'idées, bien des pays membres
du CREDAF, dans l'article intitulé : « L'expérience des pays
du CREDAF », exposent les avantages du mode de gestion du dossier unique
qui prend en compte l'ensemble des impôts auxquels est assujetti un
même contribuable.
De même, René OSSA suggère dans son
ouvrage intitulé « Administrer l'impôt : Les nouveaux enjeux
de la fonction de gestion dans les pays en développement »
(Yaoundé, 2007), les règles de création et de tenue du
dossier unique au Cameroun (voir annexe n°6).
Point des contributions antérieures liées
à l'absence d'une structure de conception à compétence
nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette
En ce qui concerne ce problème, nous n'avons pu
exploiter que l'ouvrage de Gérard CHAMBAS (Afrique au Sud du Sahara :
Mobiliser des ressources fiscales pour le développement, Paris :
Economica, 2005, 205). Ce dernier traduit la nécessité d'une
telle structure par le fait que, les Services d'Assiette ne
bénéficient pas toujours de l'attention requise en tant que
pilier central de l'organisation d'un centre des impôts. Il ajoute que
sans service de gestion de qualité, le contrôle ne peut que
connaître des limites, tant au niveau de sa programmation que de son
exécution.
Point des contributions antérieures relatives au
suivi non optimal de la matière imposable des CIME
Au sujet de ce problème, René OSSA toujours
à travers son ouvrage mentionné plus haut, propose des outils
pour assurer un meilleur suivi de la matière imposable dans les centres
des impôts.
Il suggère à cet effet qu'on accorde une place
de choix à la surveillance des obligations déclaratives des
contribuables, à la gestion des archives et à la recherche
fiscale.
Point des contributions antérieures relatives
à l'insuffisance de la mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les
Services d'Assiette
L'insuffisance de la mise en oeuvre du contrôle fiscal
dans les Services d'Assiette est le fait de l'inadéquation des
structures, procédures et méthodes de contrôle en
général, du contrôle sur pièces et du contrôle
ponctuel en particulier. (Compte rendu de mission relative à l'atelier
sur la lutte contre la fraude fiscale et douanière tenu à Conakry
les 21-22-23 et 24 Juin 2004 par l`AFRITAC et l'ACBF).
Ce même constat est fait par Safiatou BOUSSARI et Lydie
IDJOUOLA dans leurs mémoires de fin de formation du cycle I ENAM, 2007.
Celles-ci ont proposé une réforme des structures de
contrôle de la DGID en mettant un accent singulier sur leur
déconcentration, leur autonomie et leur spécialisation.
Par ailleurs, cet état de chose peut être
corrigé selon René OSSA par un encadrement judicieux du
contrôle sur pièces auquel ferait suite le contrôle ponctuel
mieux orienté. Il met donc l'accent sur des outils d'abord de
sélection, d'encadrement puis de suivi de la vérification des
contribuables par degré de risque.
Soumanou KARIMOU, dans son mémoire de fin de formation
du cycle I ENAM, 2006 explique plutôt cette situation par le nombre
insignifiant des agents chargés des contrôles par rapport à
l'importance des dossiers.
Afin d'atteindre les objectifs fixés, nous choisirons
une démarche méthodologique dont les dimensions seront
précisées dans le paragraphe qui suit.
Paragraphe n°2 : Choix de la méthodologie de
l'étude
La méthodologie que nous adopterons est à double
dimension : une dimension basée sur les enquêtes (dimension
empirique) et une dimension liée aux modèles et seuils de
décision (dimension théorique).
I- Dimension empirique
Nous préciserons ici la méthode d'enquête
envisagée pour la vérification de nos hypothèses. Pour ce
faire, notre méthodologie, dans sa dimension empirique, recouvre :
? la fixation des objectifs et la présentation du cadre et
de la nature des enquêtes ;
? l'identification de la population mère et la
définition de l'échantillon et du centre d'intérêt
du questionnaire ;
? la conception du questionnaire et la réalisation de
l'enquête ;
? la technique de dépouillement et les outils de
présentation et d'analyse statistique.
A- De la fixation des objectifs d'enquête à la
définition du centre d'intérêt du questionnaire
La précision des objectifs, du cadre et de la nature
des enquêtes nous amènera à l'identification de la
population mère de même qu'à la définition de
l'échantillon et du centre d'intérêt du questionnaire.
1.) Objectifs de l'enquête
L'objectif général poursuivi par cette
enquête est la mobilisation des données nécessaires pour la
vérification des différentes hypothèses émises dans
notre travail de recherche et l'appréciation des conditions de
résorption du problème de la sous-exploitation du potentiel
fiscal des CIME. Il s'agira de façon spécifique de voir si :
~ le souci de spécialisation des gestionnaires est
à la base de la restriction de la gestion du dossier unique aux
impôts d'Etat
~ l'absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette est due
à l'insuffisance de moyens humains et matériels
~ les difficultés d'archivage expliquent le suivi non
optimal de la matière imposable
~ l'insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services d'Assiette est à l'origine de
l'insuffisance de leur mise en oeuvre.
2.) Cadre et nature de l'enquête
Notre étude étant focalisée sur la
performance des CIME, le CIME Littoral et le CIME Atlantique serviront de cadre
pour nos investigations. Mais, étant donné que les deux premiers
problèmes spécifiques ne touchent pas exclusivement les CIME,
nous étendrons ce cadre à la DGE qui nous a servi
également de lieu d'observations. Nous recueillerons également
les avis de quelques personnes ressources. Il s'agit d'une enquête
interne qui utilisera la technique de sondage au moyen d'un questionnaire.
3.) Identification de la population mère et la
définition de l'échantillon
La population mère de notre étude est
constituée de l'ensemble des gestionnaires de dossiers des CIME et de la
DGE ainsi que des personnes ressources. Par souci de fiabilité des
réponses et au regard des contraintes de délai et de
disponibilité des unités de la population, l'effectif total de
l'échantillon a été fixé à vingt cinq (25)
individus répartis comme suit :
~ quinze (15) inspecteurs des CIME ~ cinq (05) inspecteurs de
la DGE et ~ cinq (05) personnes ressources.
4.) Centre d'intérêt du questionnaire
Les questions posées lors de l'enquête sont
conçues eu égard aux problèmes spécifiques
préalablement identifiés. Elles serviront à recenser des
informations pouvant nous permettre de confirmer ou d'infirmer nos
hypothèses et de proposer des solutions concrètes et pertinentes
pour une meilleure performance des CIME au Bénin.
B- De la conception du questionnaire à la
présentation statistique des données recueillies
La conception du questionnaire, la technique de
dépouillement et les outils de présentation des données
sont évoqués dans cette rubrique.
1.) Conception du questionnaire
Afin de garantir une meilleure compréhension des
questions, le questionnaire a été conçu exclusivement par
rapport aux problèmes spécifiques identifiés au cours de
cette étude. De plus, ainsi élaboré, il nous permettra de
recueillir plus aisément l'essentiel des avis des enquêtés
sur notre thème.
2.) Technique de dépouillement des données
Les données recueillies au terme de l'enquête
qui se déroulera auprès de la population cible, seront
dépouillées manuellement. En ce qui concerne leur traitement,
nous aurons recours aux données numériques et au tableur EXCELL
pour déterminer les pourcentages en vue de les comparer aux seuils de
décision pour en tirer les conclusions qui s'imposent.
3.) Outils de présentation des données
Les résultats obtenus seront présentés
suivant les méthodes du tri à plat afin de vérifier les
hypothèses et, leur représentation se fera sous forme de
graphiques à secteurs.
La fiabilité de l'analyse des données provenant des
enquêtes pourrait être remise en cause si l'on ne se
référait pas à des théories
d'amélioration.
II- Dimension théorique
Dans cette dimension de notre méthodologie, nous ferons,
le choix des modèles de résolution et la fixation des seuils de
décision.
A- Approches théoriques des problèmes
spécifiques n°1 et n°2
Les problèmes spécifiques n°1 et n°2 sont
mis en exergue à ce niveau. 1.) Choix d'un modèle lié
au problème spécifique n°1
L'approche théorique pouvant nous servir de
repère pour la résolution du problème spécifique
n°1 est celle basée sur une réforme favorisant la mise en
place d'un mode de gestion du dossier unique prenant en compte toutes les
natures d'impôts.
Une fois ce problème écarté, les
contribuables pourront disposer d'un cadre unique pour la réalisation de
toutes leurs opérations fiscales. Ceci permettra également aux
inspecteurs d'avoir une bonne connaissance des comportements des contribuables
dont ils gèrent les dossiers vis-à-vis de leurs obligations.
Compte tenu de l'importance que revêt ce problème
dans la performance de la DGID et plus précisément des CIME, nous
avons formulé une question comportant trois items
spécifiés et un item `'autres» (à préciser),
à l'endroit des inspecteurs en vue de la vérification de
l'hypothèse y afférente.
Si nous supposons que le poids total des items
spécifiés est de 100%. Le poids moyen sera alors de 33%. Ainsi le
choix se fera par rapport à l'item spécifié qui aura un
poids supérieur au poids moyen. Toutefois, au cas où
aucun item spécifié n'aurait atteint ce poids,
celui qui aura le poids le plus élevé sera retenu. Le même
seuil est valable pour tout item non spécifié.
2.) Choix d'un modèle lié au problème
spécifique n°2
En ce qui concerne le problème de l'absence d'une
structure nationale d'impulsion des Services d'Assiette, la norme
d'amélioration sera celle proposée par des experts et
évoquée par Gérard CHAMBAS dans son ouvrage cité
plus haut.
Pour la vérification de l'hypothèse liée
à ce problème, nous adopterons toujours la méthode
précédente. Mais ici, le seuil sera de 50%, le nombre d'items
contenus dans la question posée étant de deux.
B- Approches théoriques des problèmes
spécifiques n°3 et n°4
Les approches théoriques des deux derniers
problèmes spécifiques sont abordées dans cette
subdivision.
1.) Choix d'un modèle lié au problème
spécifique n°3
La matière imposable est la raison d'être de
toute Administration fiscale. De la qualité de son suivi
dépendra, dans une large mesure, la performance du centre auquel elle
est rattachée.
Pour la résolution de ce problème, nous
adopterons une approche axée sur les méthodes d'identification,
de recensement et surtout de gestion physique du répertoire des
contribuables.
Le nombre d'items retenus pour la formulation de la question
rattachée à ce problème étant de trois, le seuil de
décision à utiliser sera alors le même que celui du
problème n°1.
2.) Choix d'un modèle lié au problème
spécifique n°4
Le contrôle est la contrepartie logique et
inévitable de tout système déclaratif. Il apparaît
comme le seul moyen dont dispose l'Administration pour vérifier la
sincérité des déclarations souscrites par les
contribuables et dénicher les défaillants et les resquilleurs.
Nous ferons appel, comme norme, à une approche
basée sur les outils et moyens pour améliorer le contrôle
aussi bien quantitativement que qualitativement.
A ce niveau, la question retenue comporte deux items. Le seuil de
décision sera alors de 50% comme dans le cas du problème
n°2.
Notre méthodologie étant clarifiée, nous
pouvons procéder à la mobilisation des données
d'enquête dans la section suivante.
Section n°2 : Collecte des données, analyse
des résultats et
établissement du diagnostic
L'analyse des résultats d'enquête nous conduira
à l'établissement du diagnostic.
Paragraphe n°1 : De la collecte à la
présentation des données
Le présent paragraphe retrace la mobilisation et la
présentation des données.
I- Préparation de l'enquête, réalisation
de la collecte et limites des
données
La préparation et la réalisation de
l'enquête, et les limites des données recueillies seront
exposées dans ce sous paragraphe.
A- Préparation et réalisation de
l'enquête
Cet exercice n'est que le prolongement de celui amorcé
au niveau de la conception de notre questionnaire dans la rubrique «
dimension empirique ».
De ce fait, conformément à ces approches
empiriques précédemment retenues, nous avons
élaboré le questionnaire de l'étude (voir annexe
n°1). L'élaboration de ce questionnaire a tenu compte de notre
souci de déceler les causes réelles des différents
problèmes spécifiques identifiés. Il a fait d'abord
l'objet d'un test et a été corrigé par la suite en tenant
compte des observations faites par les enquêtés et des avis de
personnes ressources.
L'enquête dans le cadre de notre étude, a
été réalisée durant la période du 23
novembre au 04 décembre 2009. Pendant cette période, nous avons
administré le questionnaire à l'échantillon retenu.
B- Difficultés rencontrées et limites des
données
Au cours de la réalisation des enquêtes, nous
avons rencontré un certain nombre de difficultés. Au nombre de
celles-ci, nous pouvons évoquer la non disponibilité des cadres
qui sont parfois à des réunions, des formations ou sur le terrain
pour des contrôles.
A côté de cette indisponibilité, nous
avons également noté la méfiance de certains inspecteurs.
Ces différents problèmes ont porté un léger coup
à notre chronogramme.
Quant aux limites des données recueillies, elles sont
liées aux marges d'erreur pouvant provenir non seulement de ces
difficultés, du temps à nous imparti, mais aussi de notre jeune
expérience en matière de conduite d'une enquête.
Néanmoins, nous nous sommes efforcés de
respecter, autant que faire se peut, les règles, normes et principes
académiques établis en la matière et, ces
difficultés et limites ne sont pas de nature à disqualifier le
caractère scientifique et technique des résultats que nous
présenterons.
II- Présentation des résultats de la collecte
Le questionnaire ayant été validé et
administré, il s'agit maintenant de présenter les
résultats de l'enquête en tenant compte de chacun des
problèmes spécifiques en résolution.
A- Données collectées relativement aux
problèmes n°1 et n°2
Pour le problème spécifique n°1, deux
questions ont été posées. La première était
liée à l'avis des enquêtés sur les impôts qui
doivent constituer le dossier unique d'un contribuable, pour la mise en oeuvre
efficiente de ce mode de gestion. Les réponses à cette
interrogation sont consignées dans le tableau n°10 (annexe
n°2)
De ce tableau, il ressort que 80% des enquêtés
pensent que le dossier unique, pour sa mise en oeuvre efficiente doit comporter
toutes les natures d'impôts et 20% estiment qu'on pourrait se contenter
des impôts d'Etat.
Cette prise de position majoritaire pour la modalité
`'Tous les impôts» vient confirmer notre constat lié au
problème spécifique n°1 et nous a permis de recueillir les
avis ci-après sur la cause de cette restriction.
Tableau n° 5: Répartition des données
d'enquête relatives à la cause de la restriction de la gestion du
dossier unique aux impôts d'Etat (question 1b)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Manque de cadres qualifiés capables de
gérer les dossiers qui comporteraient toutes les natures
d'impôts
|
0
|
Organisation actuelle des structures de la DGID
|
12
|
Souci de spécialisation des gestionnaires
|
08
|
Autres (à préciser)
|
05
|
Total
|
25
|
Source : Résultats des enquêtes
Par rapport à la vérification de
l'hypothèse spécifique n°2, une seule question a
été posée : « Qu'est-ce qui, à votre avis,
explique l'absence d'une structure à compétence nationale pour
l'impulsion des Services d'Assiette? » Les réponses à cette
question sont rapportées dans le tableau suivant :
Tableau n°6 : Répartition des données
d'enquête relatives à la cause de l'absence d'une structure
d'impulsion des Services d'Assiette (question 2a)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Vision réductrice de la portée d'une
telle structure
|
03
|
Insuffisance de moyens humains et matériels
|
20
|
Autres (à préciser)
|
02
|
Total
|
25
|
Source : Résultats des enquêtes
B- Données collectées relativement aux
problèmes n°3 et n°4
Il a été fait cas, dans notre
problématique spécifiée, du suivi non optimal de la
matière imposable des CIME. La question 3b de notre questionnaire a
été consacrée à la vérification de
l'hypothèse liée à ce problème. Les réponses
recueillies se présentent comme suit :
Tableau n°7 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'origine du suivi non optimal de la
matière imposable (question 3b)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Incivisme fiscal
|
02
|
Nombre trop élevé de dossiers à la charge
de chaque gestionnaire
|
05
|
Difficultés d'archivage
|
09
|
Autres (à préciser)
|
09
|
Total
|
25
|
Source : Résultats des enquêtes
Après nous être assuré de la
véracité du problème spécifique n°4 (annexe
n°2), nous avons posé la question 4b dont les réponses sont
consignées dans le tableau suivant :
Tableau n°8 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'origine de l'insuffisance du
contrôle fiscal dans les Services d'Assiette (question 4b)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Insuffisance de moyens humains et matériels
|
10
|
Insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services d'Assiette
|
15
|
Autres (à préciser)
|
0
|
Total
|
25
|
Source : Résultats des enquêtes
Paragraphe n°2 : De l'analyse des résultats
à l'établissement du diagnostic
La vérification des hypothèses, à partir de
l'analyse des résultats d'enquête nous conduira à
l'établissement du diagnostic.
I- Analyse des résultats issus de l'enquête
Les données recueillies seront représentées
graphiquement, dans cette rubrique, pour nous en permettre une analyse plus
exacte.
A- Données recueillies au sujet des problèmes
n°1 et n°2
Les données consignées dans le tableau n°5
diagramme ci-après
Graphique n°
Source : Résultats de l'analyse des données
d'enquête
La lecture du tableau n°
soit 48% estiment que l'organisation
actuel de la mise en oeuvre
32% pensent que la cause de
spécialisation des gestionnaires.
dans l'item non spécifié (Autres), il s'agit de
ceux qui pensent que seuls les impôts d'Etat devraient suffire pour la
gestion efficiente du dossier unique. Enfin, aucun enquêté n'a
imputé
qualifiés pour la gestion du dossier unique comportant
toutes les natures d'impôts.
Les avis recensés au sujet du problème n°2
sont représentés comme
suit :
Source : Résultats de l'analyse des données
d'enquête
L'analyse de ces données laisse apercevoir que
12% trouvent que la vision réductrice de la portée
d'un
compétence nationale
l'absence de cette structure, tandis que 20 soit 80% l'imputent
à l'insuffisance de moyens humains et matériels.
(Autres) soit 08% pensent plutôt qu'on pourrait se passer
d'une telle structure et atteindre
B- Données recueillies au sujet des problèmes
n°3 et n°4
La répartition des résultats d'enquête
à propos d représentée comme l'
Graphique n°
Source : Résultats de l'analyse des données
d'enquête
Du tableau n°7
~ 08% des enquêtés par l'incivisme fiscal
~ 20% pensent qu'il d'un gestionnaire
~ 36% estiment que les difficultés d'archivage expliquent
mieux cet état de choses ;
~ 36% également ( renseignement fiscal.
Une représentation des avis concernant le problème
n°4 n graphique ci-après :
Source : Résultats de l'analyse des données
d'enquête
L'analyse du tableau n°
des unités de la population cible
oeuvre du contrôle fiscal dans les
d'outils d'encadrement du contrôle.
au contraire, la justifient par l'insuffisance de moyens humains
et matériels.
II- Vérification
Cette vérification vise
hypothèses à partir de l'analyse des données
d'enquête pour en déduire le diagnostic.
A- Eléments de diagnostic
Le seuil de décision retenu pour la vérification de
l'hypothèse spécifique n°1 nous permet
l'item qui aurait obtenu un poids supérieur à
33%. L'analyse des données a révélé que seul
l'item `'organisation actuelle de la DGID» remplit cette
condition. En effet, 48% des enquêtés ont retenu
cette cause comme celle qui explique principalement le problème
n°1.
Il s'ensuit que notre hypothèse est infirmée et
nous la reformulons comme ci-après :
L'organisation actuelle des structures de la DGID est à
la base de la restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat. (Elément de diagnostic n°1)
Quant au problème n°2, l'item `'insuffisance de
moyens humains et matériels» a obtenu un poids de 80%
supérieur au seuil de 50% précédemment fixé.
L'hypothèse spécifique n°2 est alors
confirmée et nous retenons définitivement que l'absence d'une
structure de conception à compétence nationale pour l'impulsion
des Services d'Assiette est due à l'insuffisance de moyens humains et
matériels. (Elément de diagnostic n°2)
B- Eléments de diagnostic liés aux
problèmes n°3 et n°4
Les données quantitatives résultant des
enquêtes révèlent qu'en dehors des causes supposées
être à la base du problème du suivi non optimal de la
matière imposable, une cause majeure est apparue. Il s'agit de la
faiblesse du renseignement fiscal. Les observations liées à ce
nouvel item représentent 36% de l'échantillon (supérieur
au seuil de 33% fixé). Ce même poids est obtenu par l'item `'les
difficultés d'archivage».
En conséquence, l'hypothèse spécifique
n°3 n'est que pas confirmée et nous retenons plutôt que les
difficultés d'archivage et la faiblesse du renseignement fiscal
expliquent le suivi non optimal de la matière imposable. (Elément
de diagnostic n°3)
De l'analyse des données mobilisées, il ressort que
l'insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les Services
d'Assiette s'explique par :
- l'insuffisance de moyens humains et matériels (avec un
poids de 40%) ;
- l'insuffisance d'outils d'encadrement du contrôle (avec
un poids de 60%)
En nous référant au seuil de décision
retenu, nous remarquons que le dernier item a un poids supérieur
à 50%.
L'hypothèse n°4 est alors confirmée et nous
retenons que l'insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services d'Assiette est à l'origine de
l'insuffisance de leur mise en oeuvre. (Elément de diagnostic
n°4)
La suite de notre réflexion sera consacrée aux
approches de solution et les conditions de leur mise en oeuvre pour une
meilleure performance des CIME au Bénin.
APPROCHES DE SOLUTIONS ET
CONDITIONS DE MISE EN CEUVRE
CHAPITRE DEUXIEME
Nous abordons dans ce dernier chapitre les suggestions
susceptibles de participer à l'éradication des causes
réelles précédemment identifiées ainsi que les
conditions de leur mise en oeuvre.
Section n°1 : Approches de solutions
Dans la présente section, nous envisagerons des solutions
aux fins d'éviter la récurrence des problèmes qui minent
la structure d'accueil.
Paragraphe n°1 : Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°1 et n°2
Les approches de solutions évoquées, dans ce
paragraphe, sont relatives aux deux premiers problèmes
spécifiques traités.
I- Suggestions relatives à la résolution du
problème de la restriction
de la gestion du dossier unique aux impôts d'Etat
Afin de parvenir à un mode de gestion du dossier unique
avec toutes les natures d'impôts, nous proposons des solutions pour le
court et le long termes.
A- Solutions envisagées pour le court terme
L'élément de diagnostic relatif à ce
problème a révélé qu'il a pour cause réelle
l'organisation actuelle des structures de la DGID. Mais il serait
prétentieux de suggérer, à court terme, une
réorganisation de la DGID pour résoudre ce problème.
Pour cela, nous proposons dans cette subdivision, des mesures
d'amélioration du dossier unique tel qu'il est appliqué
actuellement.
En effet, puisque seuls les impôts qui alimentent le
budget national sont pris en compte, actuellement, dans la gestion du dossier
unique, nous estimons qu'il est important de mettre en place une banque de
données informatisées pour le recoupement d'informations. Dans
cette banque de données, seront consignées aussi bien les
informations concernant les impôts d'Etat, les impôts locaux, que
les droits d'enregistrement et de timbre. Cette banque permettra aux
gestionnaires, tant ceux des impôts d'Etat que ceux des impôts
locaux, d'avoir facilement connaissance des opérations
réalisées par les contribuables dont ils traitent les dossiers,
et qui sont susceptibles d'être prises en compte dans les impositions
qu'ils établissent.
B- Solutions envisagées pour le long terme
Nous suggérons, à long terme, une nouvelle
organisation qui va s'appuyer sur celle qui est actuellement en vigueur avec
des modifications qui tiennent compte du problème à
résoudre.
Ainsi, nous proposons :
~ que le Service du Contentieux de la Direction de la
Législation et du Contentieux soit déconcentré au niveau
de chaque département ;
~ que le Service de l'Enregistrement et du Timbre soit
effectivement déconcentré et installé au niveau de chaque
département ;
~ que la Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises (DCIME) soit déconcentrée et
représentée au niveau de tous les départements du
Bénin par la création d'au moins un CIME par
département.
Avec cette nouvelle organisation, le CIME comportera outre les
services actuels (SA et SCF), un service du contentieux fiscal et un service de
l'enregistrement et du timbre. Ces deux services s'occuperont
respectivement de la gestion des contentieux des dossiers et
de toutes les formalités d'enregistrement et de timbre des contribuables
du CIME. Les Services d'Assiette et le SCF seront chargés de la gestion
de tous les impôts (Impôts d'Etat et Impôts locaux) dont sont
redevables les contribuables relevant de ce régime.
Une pareille organisation sera observée à la DGE et
dans les Centres des Impôts des Petites Entreprises.
Dans ces conditions, chaque type de contribuable (grande
entreprise, moyenne entreprise et petite entreprise) aura à s'acquitter
de toutes ses obligations fiscales dans un seul centre. Il s'agit des
obligations liées, aussi bien aux impôts d'Etat qu'aux
impôts locaux et aux droits d'enregistrement.
II- Suggestions relatives à la résolution du
problème de l'absence
d'une structure centrale pour l'impulsion des Services
d'Assiette
Nous rappelons ici, la nécessité de la structure
proposée avant d'énumérer les compétences qui
pourraient lui être attribuées.
A- Importance d'une structure d'impulsion des Services
d'Assiette
La fonction de gestion est le socle sans lequel, il ne peut y
avoir une bonne application de la fiscalité. Ceci, d'autant qu'elle
recouvre des tâches essentielles comme, la surveillance du
dépôt des déclarations, l'imposition et le contrôle
de premier niveau. La célérité et l'efficacité de
l'exécution de ces tâches sont subordonnées, en partie,
à une bonne conception des outils et à une constante assistance
de la hiérarchie. Mais, à la lecture des organigrammes en
vigueur, on est convaincu de l'inexistence d'une structure centrale
chargée de telles missions. Or bien plus que les autres fonctions,
l'assiette a besoin d'un cadre national d'impulsion et de supervision.
B- Solutions envisagées
Nous proposons pour la résolution de ce problème la
création d'une direction centrale qui aura pour rôles :
~ de rédiger et de diffuser conjointement avec la DLC
des
instructions commentant les textes fiscaux et les
procédures d'application concernant l'assiette de l'impôt ;
~ de veiller à une application homogène de la loi
;
~ de donner aux Services d'Assiette les outils techniques
concernant l'assiette de l'impôt et les régimes
d'imposition ;
~ d'être à l'écoute des préoccupations
des gestionnaires dans
l'exercice de leurs différentes tâches et d'initier
des séances de recyclage à leur endroit ;
~ de définir au regard des réalisations, de
nouvelles orientations
au contrôle sur pièces et à la
vérification ponctuelle.
Paragraphe n°2 : Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°3 et n°4
Nous évoquons, dans ce paragraphe, les approches de
solutions relatives aux deux derniers problèmes spécifiques
traités.
I- Suggestions relatives à la résolution du
problème du suivi non
optimal de la matière imposable
Pour atteindre un niveau appréciable de suivi, il
importe de mettre en place un plan de travail organisé autour des axes
ci-après : la maîtrise des répertoires, la surveillance des
obligations de déclaration et de paiement et une place essentielle au
renseignement fiscal.
A- Solutions envisagées pour le court terme
Les difficultés d'archivage se manifestent par l'absence
de salles d'archives et l'insuffisance de matériels de rangement.
Il faut alors doter les CIME d'armoires ou de placards de
rangement en nombre suffisant.
Si la mise en place d'une salle d'archives était possible
à court terme, on pourrait s'inspirer de l'expérience de la
DGE.
Il faut également définir et veiller à la
tenue régulière de certains indicateurs de suivi (annexe
n°4). Il s'agit là d'une des tâches de la structure centrale
proposée plus haut.
Lorsque le fichier sera assaini, il revient aux centres
d'adopter un comportement proactif qui consiste à envoyer des messages
préventifs aux contribuables et principalement à ceux dont la
spontanéité n'est pas éprouvée. Ce sera en fait,
une manière de renforcer les messages audiovisuels passés par la
DGID en touchant beaucoup plus directement les contribuables à risque
élevé de défaillance.
Il faut également renforcer, en moyens humains et
matériels, la structure actuellement chargée de la recherche
fiscale à savoir : la Brigade d'Enquêtes Fiscales (BEF).
B- Solutions envisagées pour le long terme
Eu égard à l'importance des archives dans la
célérité du traitement de l'information, et partant, de
l'amélioration de performance, nous proposons la création, dans
chaque centre, d'une cellule d'ordre et d'organisation.
Cette cellule aura pour rôles, entre autres :
~ de veiller à la centralisation, la
sécurité et l'intégrité des dossiers
des contribuables ;
~ d'organiser la consultation des dossiers afin de faciliter
la
gestion et l'exploitation ;
~ de faire périodiquement l'inventaire des contribuables
et des
dossiers existants pour déterminer le fichier exact du
centre.
La gestion de la cellule d'ordre pourrait être
confiée aux spécialistes des archives et de la documentation
(documentalistes ou archivistes).
Pour l'amélioration du renseignement fiscal dans le
long terme, nous proposons, qu'il soit mis sur pied à travers
l'Identifiant Fiscal Unique, un cadre adéquat d'échanges de
renseignements avec les autres régies financières, les
établissements financiers, les organismes professionnels. Ceci peut
reposer sur l'application de conventions d'assistance administrative.
La gestion du renseignement à caractère
économique devrait relever d'une instance nationale à charge pour
elle de recueillir l'information et la mettre à la disposition des
utilisateurs pour une coordination plus efficace. Les échanges
d'informations pourront s'opérer par le biais de sites des
Administrations financières connectés entre eux.
II- Suggestions pour la résolution du problème
de l'insuffisante mise
en oeuvre du contrôle fiscal
Les solutions proposées ici, concernent aussi bien le
contrôle sur pièces que le contrôle ponctuel.
A- Solutions envisagées au sujet du contrôle
sur pièces
Le contrôle poursuit un triple objectif : la
détection des défaillants, la réparation des anomalies
constatées dans les déclarations souscrites et la
sélection des dossiers devant faire l'objet d'une vérification
sur place.
Compte tenu de cette importance qu'il revêt, le
contrôle sur pièces doit faire l'objet d'une orientation
conséquente qui repose sur des outils techniques de sélection
adéquats.
Deux raisons au moins militent pour ce choix. La
première, est que le contrôle sur pièces est surtout un
problème d'intuition, un éclair de génie que tout le monde
n'a pas au même moment et que personne n'a tout le temps.
Deuxièmement, aucune Administration ne peut logiquement contrôler
tout son répertoire au cours d'une même période.
Nous proposons, d'abord une catégorisation des
contribuables selon le risque de défaillance (contribuable à
faible risque, contribuable à risque élevé) à
partir des fiches de surveillance des obligations.
Ensuite, la vérification pourra s'organiser suivant une
méthode qui s'articule en deux phases. La première consiste
à vérifier un échantillon de contribuables choisis, de
façon aléatoire, parmi les contribuables à risque
élevé ; puis à analyser les caractéristiques des
déclarations ayant fait l'objet d'un redressement. Cette analyse doit se
faire par des procédés statistiques informatisés.
La deuxième phase consiste à trier dans les
fichiers, les contribuables dont les dossiers présentent les
caractéristiques décelées auparavant et à les
classer en fonction d'une probabilité croissante de redressement.
Cette méthode améliore la détection des
omissions ou des fraudes et permet de mieux orienter la vérification sur
place. Mais elle doit être sans préjudice du contrôle des
contribuables qui ne présenteraient pas les caractéristiques
repérées.
Les outils suivants pourront être utilisés pour
un encadrement judicieux : les états comparatifs, les fiches
d'anomalies, un tableau de suivi des contrôles sur pièces, un
tableau de suivi des recouvrements suite aux contrôles sur pièces.
(Annexe n°5)
B- Solutions envisagées au sujet du contrôle
ponctuel
Le contrôle ponctuel constitue une suite logique du
contrôle sur pièces. Nous estimons alors que lorsque le
contrôle sur pièces est bien effectué, la
vérification ponctuelle s'en trouvera plus aisée. Il ne reste
plus qu'à suggérer que sa mise en oeuvre, mette davantage
l'accent sur son caractère pédagogique. Aussi, doit-il s'appuyer
sur des indicateurs de suivi depuis la programmation jusqu'au recouvrement
suite aux redressements. (Annexe n°5)
Section n°2 : Conditions de mise en oeuvre et
tableau de
synthèse de l'étude
Pour garantir une efficacité des solutions
proposées, certaines dispositions doivent être prises. Ces
dispositions concernent aussi bien l'Administration fiscale que les
autorités politiques.
Paragraphe n°1 : Propositions à l'endroit
de la DGID
Les propositions faites dans ce paragraphe sont, d'une part,
les conditions de mise en oeuvre des solutions précédemment
proposées et d'autre part, des recommandations d'ordre
général.
I- Conditions de mise en oeuvre des suggestions
A l'instar des solutions proposées, les conditions de leur
mise en oeuvre seront évoquées par problème
spécifique.
A- Conditions de mise en oeuvre des solutions aux
problèmes n°1 et n°2
Pour la résolution du problème de la restriction
du dossier unique aux impôts d'Etat, nous avons envisagé une
nouvelle organisation des structures de la DGID. Dans le cadre de la mise en
oeuvre de cette suggestion, nous proposons, que :
~ la DGID initie des textes relatifs à cette nouvelle
organisation et les soumette à la signature des autorités
compétentes ;
~ les autorités de la DGID veillent à ce que la
déconcentration des Services du Contentieux et de l'Enregistrement et
des Timbres, démarre par les centres des départements à
fort potentiel fiscal.
En ce qui concerne le problème l'absence d'une
structure d'impulsion des Services d'Assiette, nous suggérons qu'une
commission (composée par exemple des Chefs des Services d'Assiette) soit
mise sur pied pour étudier les modalités de fonctionnement de la
direction proposée.
B- Conditions de mise en oeuvre des solutions aux
problèmes n°3 et n°4
Pour atteindre un meilleur rendement des solutions
proposées à propos des difficultés d'archivage, il faut
tout d'abord :
~ la suppression des dossiers inactifs, à la suite
d'enquêtes sur le terrain ;
~ une réduction du nombre de dossiers à la charge
de chaque gestionnaire ;
~ l'apurement des restes à recouvrer par une diligente
mise en oeuvre de l'action en recouvrement.
Quant au renforcement du renseignement fiscal, il faut
préalablement :
~ doter les services d'outils informatiques adéquats ;
~ faire des propositions au gouvernement au sujet de la
création d'une banque nationale de données économiques
;
~ renforcer les sanctions de manquement aux obligations
déclaratives.
Le dernier problème est celui de la mise en oeuvre
insuffisante du contrôle fiscal.
Nous proposons, pour une bonne mise en oeuvre des solutions
envisagées :
~ que le guide du contrôle sur pièces (BIC, BNC)
soit amélioré en y intégrant les outils proposés ;
ensuite, qu'il soit étendu aux autres impôts faisant l'objet de
déclaration mensuelle ou trimestrielle. En outre, il doit tenir compte
des nuances des différentes formes de comptabilité.
~ que le caractère pédagogique du contrôle
ponctuel, soit davantage mis en exergue par les inspecteurs
contrôleurs.
II- Recommandations d'ordre général
Les ressources matérielles et humaines, et la motivation
du personnel sont autant d'éléments à considérer
dans la mise en oeuvre des suggestions.
A- Recommandations relatives aux ressources
matérielles et humaines Au regard des difficultés
qu'engendre le manque de moyens humains et matériels, il convient de
:
~ mettre à la disposition de tous les services des
impôts, en l'occurrence les CIME, du personnel qualifié en tenant
compte de la population fiscale active de chaque centre ;
~ doter les CIME de moyens matériels adéquats
~ veiller à la mise en place de toutes les
fonctionnalités du logiciel Takoê.
B- Recommandations liées à la motivation du
personnel
L'atteinte d'une meilleure performance, passe également
par l'octroi de conditions satisfaisantes aux agents. Pour ce faire,
l'Administration doit :
~ organiser, au profit des cadres, des formations
périodiques pour des remises à niveau.
~ veiller à renforcer les mesures de motivation afin
qu'ils fassent preuve de plus d'abnégation dans l'exécution des
tâches.
Dans le même ordre d'idées, nous estimons
important de procéder à une adaptation constante des outils de
travail dont disposent les agents. Il s'agit, en fait, des textes de loi et/ou
règlements dont certaines dispositions ne répondent pas toujours
aux constats faits sur le terrain.
A ce titre, l'article 1085 bis du CGI, relatif au
contrôle ponctuel, peut être évoqué. En effet, cet
article précise en son alinéa 1 que, « les agents des
impôts ayant au moins le grade d'inspecteur peuvent
effectuer des contrôles ponctuels qui ne constituent une
vérification de comptabilité. ».
Cette précision donnée par l'article, semble
à notre avis, ne pas refléter la réalité. La raison
en est que, même s'il ne concerne qu'un seul ou quelques impôt(s),
le contrôle ponctuel se déroule quand même eu égard
aux pièces et comptes fournis par le contribuable. Ces pièces et
comptes font partie intégrante de la comptabilité et nous
proposons, que l'article mentionne plutôt que le contrôle ponctuel
n'est pas une vérification générale de
comptabilité.
Paragraphe n°2 : Propositions à l'endroit des
autorités politiques et synthèse de l'étude
Après avoir fait des propositions à l'endroit des
autorités publiques, nous élaborerons le tableau de
synthèse.
I- Propositions à l'endroit des autorités
politiques
Les recommandations énoncées dans cette
subdivision, sont liées aux dotations des régies
financières et à la responsabilité de l'Etat dans la
maîtrise de la matière imposable.
A- Dotations des régies financières
Au regard de l'importance de la mission des régies
financières dans la couverture des charges publiques, il est
indispensable qu'elles soient traitées autrement dans l'octroi des
dotations en ressources matérielles, financières et surtout
humaines. Les autorités politiques doivent donc penser, à leur
endroit, à une politique de recrutement massif basée sur la
compétence, et de dotation suffisante et régulière en
moyens matériels.
B- Responsabilité de l'Etat dans la maîtrise
de la matière imposable
Une grande part de responsabilité, revient à
l'Etat dans la maîtrise de la matière imposable et
l'élargissement de l'assiette de l'impôt. Il doit affirmer sa
volonté de fiscaliser le secteur informel et faciliter la recherche
d'informations fiscales. Pour cela, il faut encourager la création des
Centres de Gestion Agréés (CGA) et multiplier les Centres de
Formalités des Entreprises (CFE) ; et faire obligation aux entreprises,
naissantes comme anciennes, d'effectuer toutes leurs formalités de
constitution, d'extension ou de cessation d'activités aux CFE.
II- Synthèse de l'étude
Le rappel des étapes suivies nous permettra
d'élaborer le tableau de synthèse.
A- Eléments de synthèse
Dans notre démarche pour la résolution de la
problématique choisie à partir de l'état des lieux sur le
fonctionnement de la DCIME, nous avons formulé des hypothèses
spécifiques que les données empiriques nous ont permis de
vérifier. Au terme de cet exercice de vérification, les causes
réelles des problèmes ont été
décelées et le diagnostic établi. Ensuite, des suggestions
ont été formulées pour l'éradication des causes.
Cet itinéraire nous permet de faire la synthèse de l'étude
comme indiquée ci-dessous.
B- Tableau de synthèse de l'étude
Le tableau de synthèse permet de récapituler la
recherche, de la problématique aux solutions d'éradication des
causes réelles des problèmes spécifiques en passant par la
fixation des objectifs et la formulation des hypothèses.
Tableau n°9 : Tableau de synthèse de
l'étude
Niveaux d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes réelles
|
Eléments de diagnostic
|
Solutions
|
Niveau Général
|
Sous-exploitation du
potentiel fiscal des CIME
|
Contribuer à un meilleur rendement des CIME
|
__
|
__
|
__
|
Niveau Spécifique
|
1
|
Restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
|
Envisager les conditions de mise en oeuvre d'un mode de gestion
du dossier unique comportant toutes les natures d'impôts
|
Organisation actuelle des structures de la DGID
|
L'organisation actuelle des structures de la DGID est à la
base de la restriction de la gestion du dossier unique aux impôts
d'Etat
|
Modification de l'organisation structurelle de la DGID permettant
la mise en oeuvre du dossier unique intégrant tous les impôts.
|
2
|
Absence d'une structure de conception à
compétence
nationale pour l'impulsion des SA
|
Définir un cadre national d'assistance et de
soutien aux activités des Services d'Assiette
|
Insuffisance de
moyens humains et matériels
|
L'absence d'une structure de conception à
compétence nationale pour l'impulsion des Services d'Assiette est due
à l'insuffisance de moyens humains et matériels
|
Création d'une direction centrale pour le soutien et
l'impulsion des activités des Services d'Assiette.
Recrutement de personnel qualifié et en nombre
suffisant
|
3
|
Suivi non optimal de la matière imposable des CIME
|
Suggérer des mesures pour un suivi plus
optimal de la matière imposable
|
Difficultés d'archivage ;
Faiblesse du renseignement fiscal
|
Les difficultés d'archivage et la faiblesse du
renseignement fiscal expliquent le suivi non optimal de la matière
imposable
|
Création dans chaque centre d'une cellule d'ordre
Création d'une banque nationale de données
économiques.
|
4
|
Insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal dans
les
Services d'Assiette
|
Proposer des outils et méthodes adaptés à
un encadrement judicieux du contrôle fiscal dans les Services
d'Assiette
|
Insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les Services
d'Assiette
|
L'insuffisance d'outils d'encadrement des contrôles
effectués par les SA est à l'origine de l'insuffisance de leur
mise en oeuvre
|
Catégorisation des contribuables selon le risque de
défaillance et de fraude
Sélection des dossiers à contrôler en
fonction des outils proposés.
|
Au lendemain de la signature des Accords de Partenariat
Economique avec l'Union Européenne, le Bénin, à l'instar
des autres pays en développement, doit davantage se tourner vers
l'Administration fiscale pour trouver les ressources intérieures pouvant
compenser les pertes de recettes douanières liées à la
suppression des barrières tarifaires.
Pour ce faire, il faudra chercher les voies et moyens devant
permettre aux structures de la DGID d'améliorer leur prestation. Ne
pouvant pas aborder efficacement tous les problèmes à
résoudre, pour atteindre un tel objectif, nous avons choisi de mener
notre réflexion sur l'un des plus préoccupants à savoir :
la sous-exploitation du potentiel fiscal. Dans le but de mieux cerner ce
problème, nous avons circonscrit notre étude aux Centres des
Impôts des Moyennes Entreprises.
A travers cette étude, nous avons mis en exergue
certaines difficultés qui restreignent le rendement des CIME. Pour
éradiquer les causes se trouvant à la base de ces
problèmes, des solutions ont été proposées, ainsi
que les conditions de leur mise en application.
Ces propositions se résument en : la
réorganisation de la DGID, pour tenir compte de toutes les natures
d'impôt dans la gestion du dossier unique ; la création d'une
direction centrale pour l'impulsion des Services d'Assiette ; le renforcement
du renseignement fiscal et des outils d'encadrement du contrôle fiscal
dans les Services d'Assiette.
Toutefois, la résolution de la problématique
liée à une meilleure performance des CIME est forcément
tributaire de tant d'actions à mener que nous n'avons point la
prétention d'en avoir fait une étude exhaustive.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AGBIKOSSI, J. (2008) : « Contribution à
l'amélioration de la gestion du dossier unique à la DGID : cas du
CIME du littoral », Mémoire de fin de formation Cycle II, ENAM,
UAC
BOUSSARI, S. (2007) : « Contribution à
l'assainissement de la mise en oeuvre de la vérification ponctuelle au
Bénin », Mémoire de fin de formation Cycle I, ENAM, UAC
CHAMBAS, G. (2005) : « Afrique au Sud du Sahara : Mobiliser
des ressources fiscales pour le développement », Paris, Economica,
pp 205-209
CREDAF : « L'expérience des pays du CREDAF »
Documentation
Direction Générale des Impôts et des
Domaines, (juillet 2006), « Guide du contrôle sur pièces,
(BIC, BNC) » Documentation
IDJOULOLA, L. (2007) : «Contribution au renforcement du
contrôle fiscal à la DGE et au CIME du Littoral »,
Mémoire de fin de formation Cycle I, ENAM, UAC
KARIMOU, S. (2006) : « Contribution à l'optimisation
des recettes fiscales du CIME Littoral », Mémoire de fin de
formation Cycle I, ENAM, UAC
MONTAGNAT-RENTIER, G. et FOSSAT, P. (Mars 2004) : « Le
bilan de la mise en oeuvre des plans d'action des Administrations fiscale et
douanière » ; (
www.google.bj)
OSSA, R. (2007) : « Administrer l'impôt : Les nouveaux
enjeux de la fonction de gestion dans les pays en développement. »
Yaoundé, Édition IROKO.
ANNEXES
~~S'IE DES ANNEXES
Annexe n°1 : Questionnaire d'enquête
Annexe n°2 : Vérification du bien-fondé
des problèmes n°1, n°3 et n°4
Annexe n°3 : Evolution des réalisations des
CIME par rapport aux recettes globales de la DGID de 2006 à 2008
Annexe n°4 : Outils proposés pour le suivi de
la matière imposable
Annexe n°5 : Outils proposés pour
l'encadrement du contrôle fiscal dans les Services d'Assiette
Annexe n°6 : Règles de création et de
tenue du dossier unique au Cameroun
ANNI XI N I
Questionnaire
Bonjour Monsieur/Madame
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM) sur « la meilleure performance des CIME au
Bénin », nous vous saurons gré de nous apporter votre
contribution à travers les réponses aux questions suivantes.
1- La gestion du dossier unique à la DGID
a- Le dossier unique devrait-il prendre en compte : n Tous les
impôts et taxes
n Les impôts d'Etat (essentiellement)
b- Qu'est-ce qui, selon vous, est à l'origine de cette
mise en oeuvre partielle du dossier unique?
n Manque de cadres qualifiés capables de gérer les
dossiers qui comporteraient dans les conditions optimales toutes les natures
d'impôt
n Souci de spécialisation des gestionnaires
n Organisation actuelle des structures de la DGID
n Autres (à préciser)
c- Que préconisez-vous pour remédier à
cette situation ?
2- Structure centrale d'impulsion des SA
a- Qu'est-ce qui, à votre avis, explique l'absence d'une
structure à compétence nationale pour l'impulsion des SA?
n Vision réductrice de la portée d'une telle
structure
n Insuffisance de moyens humains et matériels
n Autres (à préciser)
b- Que suggérez-vous pour remédier à ce
problème ?
3- Matière imposable
a- Comment est, selon vous, le niveau du suivi de la
matière imposable aux CIME ? n Optimal
n Non optimal
b- Qu'elle peut être la cause du suivi non optimal de la
matière imposable ? n Incivisme fiscal
n Nombre trop élevé de dossiers à la charge
de chaque gestionnaire n Difficultés d'archivage
n Autres (à préciser)
c- Que pourrait-on envisager pour corriger cet état de
choses ?
4- Contrôle fiscal dans les Services d'Assiette
a- Le contrôle fiscal dans les SA des CIME est : n
Efficient
n Suffisant
n Non optimal
b- Lequel des items suivants peut-il justifier les insuffisances
dans la mise en oeuvre du contrôle fiscal dans les SA ?
n Insuffisance de moyens humains et matériels
n Insuffisance d'outils et de structures d'encadrement* des
contrôles effectués par les SA n Autres (à
préciser)
c- Que proposez-vous pour la résolution d'un tel
problème ?
* Nous devons entendre par encadrement, les conditions d'une
sélection adéquate des contribuables en fonction du degré
de risque de fraude ou de défaillance, de l'exécution efficace et
du suivi des comportements des contribuables vérifiés.
Merci pour la collaboration.
~~~~~~
I ~~~
~~~
Vérification du bien-fondé des problèmes
n°1, n°3 et n°4
Tableau n°10 : Répartition des données
d'enquête relatives à la question 1a
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences relatives (%)
|
Tous les impôts et taxes
|
20
|
80
|
Les impôts d'Etat essentiellement
|
05
|
20
|
Totaux
|
25
|
100
|
Source : Résultats des enquêtes
Tableau n°11 : Répartition des données
d'enquête relatives à la question 3a
Modalités
|
Fréquences absolues
|
Fréquences relatives (%)
|
Optimal
|
0
|
0
|
Non optimal
|
25
|
100
|
Totaux
|
25
|
100
|
Source : Résultats des enquêtes
Tableau n°12 : Répartition des données
d'enquête relatives à la question 4a
Modalités
|
Fréquences absolues
|
Fréquences relatives (%)
|
Efficient
|
02
|
08
|
Suffisant
|
03
|
12
|
Non optimal
|
20
|
80
|
Totaux
|
25
|
100
|
Source : Résultats des enquêtes
ANNI XI N~3
Evolution des réalisations des CIME par rapport aux
recettes globales de la DGID de 2006 à 2008
Tableau n°13 : Evolution des réalisations du
CIME Littoral rapportées aux recettes totales
Années
|
Réalisations totales de la
DGID
|
Réalisations du CIME Littoral
|
Ratio des réalisations du CIME
|
2006
|
174.301.325.395
|
4.570.614.474
|
2,62%
|
2007
|
203.189.240.037
|
6.738.668.229
|
3,32%
|
2008
|
216.624.887.320
|
10.306.095.322
|
4,76%
|
Source : Cellule Informatique/CIME Littoral
Tableau n°14 : Evolution des réalisations du
CIME Atlantique rapportées aux recettes totales
Années
|
Réalisations totales DGID
|
Réalisations du CIME Atlantique
|
Ratio des réalisations du CIME
|
2006
|
174.301.325.395
|
537.482.788
|
0,3%
|
2007
|
203.189.240.037
|
1.161.957.572
|
0,6%
|
2008
|
216.624.887.320
|
1.246.230.219
|
0,6%
|
Source : Recette/CMIE Atlantique
ANNI XI N~4
Outils proposés pour le suivi de la matière
imposable
Tableau de suivi des défaillants
Indicateurs
Impôts
|
Déclarants avant relance
|
Relances
|
Déclarants Relances
|
Situation de Taxation d'office
|
Taxations d'office effectuées
|
IGR
|
|
|
|
|
|
Droits d'accises
|
|
|
|
|
|
TSUPP
|
|
|
|
|
|
IS
|
|
|
|
|
|
TVA
|
|
|
|
|
|
IBIC
|
|
|
|
|
|
Tableau de suivi des performances de surveillance des
obligations
Mois
|
Nombre de dossiers au fichier
|
Défaillants au 15
|
Taux de déclaration au 15
|
Taux de paiement au 15
|
Défaillants au 30
|
Taux de déclaration au 30
|
Janv.
|
|
|
|
|
|
|
.
|
|
|
|
|
|
|
.
|
|
|
|
|
|
|
Déc.
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires : Ce tableau fournit plusieurs
renseignements comme le degré de réactivité du service au
mois le mois, le niveau d'évolution du civisme des contribuables, la
distinction entre les primo-défaillants ou défaillants
occasionnels et les autres que l'on pourrait qualifier de chroniques. Source
: René OSSA, `'Administrer l'impôt...».
Tableau de suivi des reliquataires
N°
|
Raison sociale
|
Date de mise en recouvrement
|
N° Avis d'imposition
|
Imposition
|
Recouvrement
|
RAR
|
Princi pal
|
Pé nali tés
|
Principal
|
Pénalités
|
Principal
|
Pénalités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires : C'est un tableau de liaison avec la
Recette. Il permet au gestionnaire de disposer rapidement de la situation
comptable du contribuable quand on sait qu'il est généralement
chargé de préparer pour la hiérarchie des certificats
d'imposition, des attestations fiscales et autres quitus fiscaux.
ANNI XI N~5
Outils proposés pour l'encadrement du contrôle
fiscal dans les SA
Tableau de suivi des contrôles sur pièces
|
Mois N
|
Mois N-1
|
Mois N exo-1
|
Objectif global
|
|
|
|
Objectif de la période
|
|
|
|
Nombre de dossiers contrôlés
|
|
|
|
Nombre de dossiers redressés
|
|
|
|
Droits rappelés en TVA
|
|
|
|
Recouvrement suite à relance TVA
|
|
|
|
Mise en recouvrement autres impôts
|
|
|
|
Rappel moyen par impôt (pour définir les
impôts à risque)
|
|
|
|
Programmation à la Vérification ponctuelle
|
|
|
|
Objectifs par équipe
|
|
|
|
Réalisation
|
|
|
|
Taux de réalisation
|
|
|
|
Nombre de proposition de vérification
rapportée au nombre de contrôle sur pièces
(évaluer l'impact des contrôles sur pièces sur
la programmation)
|
|
|
|
Tableau de suivi des recouvrements suite au contrôle
ponctuel
N°
|
Raison sociale
|
Motif de la programmation
|
Anomalies constatées lors de la vérification
|
Montant émis
|
Recouvrements
|
RAR
|
Observations
|
Principal
|
Pénalités
|
Principal
|
Pénalités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exemple d'état comparatif de la TVA
Nom ou raison sociale
Activité
Adresse
Nature de l'activité
Mois
|
CA taxable
|
CA exonéré
|
CA export
|
TVA collectée
|
TVA déduite
|
TVA payée
|
N
|
N+1
|
N
|
N+1
|
N
|
N+1
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N
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N+1
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N
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N+1
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N
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N+ 1
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Janvier
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Décembre
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Tableau de suivi des recouvrements par nature d'impôts
suite à contrôle
Impôts
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Janv.
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Févr.
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..
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Déc.
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Total
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IMPÔTS DIRECTS CONCERNES
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IS
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IBIC
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IMPÔTS INDIRECTS CONCERNES
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TVA
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Droits d'accises
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Sous-total
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AUTRES IMPOTS ET TAXES CONCERNES
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Sous-total
Total
Commentaires : C'est un ensemble de tableaux
permettant d'évaluer quantitativement et qualitativement les
résultats des contrôles sur pièces et des
vérifications ponctuelles. C'est ainsi qu'ils renseignent sur le niveau
de rendement du contrôle exécuté, le rendement du
contrôle par type d'impôt, le nombre de dossiers
contrôlés et redressés.
ANNI XI N~6
Règles de création et de tenue du dossier unique
au Cameroun
TABLE DES MATIERES
IDENTIFICATION DU JURY i
DECLARATION D'ENGAGEMENT DU CHERCHEUR ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES SIGLES v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES GRAPHIQUES vii
GLOSSAIRE viii
RESUME ix
SOMMAIRE x
AVANT-PROPOS xi
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE PRELIMINAIRE : Cadre institutionnel de
l'étude, observations de stage et
ciblage de la problématique 3
Section n°1 : Cadre physique de l'étude et
observations de stage 4
Paragraphe n°1 : Présentation de la structure
d'accueil du stage 4
I- Présentation de la DGID 4
A- Historique et attributions de la DGID 4
B- Organisation de la DGID 5
II- Présentation des structures visitées 6
A- La Direction des Grandes Entreprises 7
B- La Direction des Centres des Impôts des Moyennes
Entreprises 8
Paragraphe n°2 : Etat des lieux de base 8
I- Aperçu sur les réformes ayant conduit à
l'organisation actuelle de l'Administration
fiscale 9
A- Genèse des réformes 9
B- Les enjeux des réformes 10
II- Restitutions des mécanismes de fonctionnement 11
A- Fonctionnement de la DGE 11
B- Fonctionnement de la DCIME 14
Section n°2 : Ciblage de la problématique
16
Paragraphe n°1 : Choix de la problématique et
justification du sujet 16
I- Synthèse des éléments d'observation 16
A- Inventaire des atouts 17
B- Inventaire des problèmes 17
II- Inventaire des problématiques possibles, choix de la
problématique et justification du sujet 18
A- Regroupement des problématiques par centre
d'intérêt 18
B- Choix de la problématique et justification du sujet
21 Paragraphe n°2 : Spécification et séquences de
résolution de la problématique choisie..23
I- Spécification de la problématique 23
A- Rappel de la problématique retenue 23
B- Spécification proprement dite 24
II- Séquences de résolution de la
problématique retenue 25
A- Rappel de la problématique spécifiée
25
B- Séquences de résolution 26
CHAPITRE PREMIER : Conception et mise en application du
cadre théorique et méthodologique de l'étude 27
Section n°1 : Cadre théorique et
méthodologique de l'étude 28
Paragraphe n°1 : Cadre théorique de
l'étude 28
I- Fixation des objectifs et détermination des
hypothèses 28
A- Fixation des objectifs 28
B- Formulation des hypothèses 29
II- Tableau de bord et revue de littérature 32
A- Elaboration du tableau de bord de l'étude 32
B- Revue de littérature 34
Paragraphe n°2 : Choix de la méthodologie de
l'étude 36
I- Dimension empirique 37
A- De la fixation des objectifs à la définition du
centre d'intérêt du questionnaire 37
B- De la conception du questionnaire à la
présentation statistique des données
recueillies 39
II- Dimension théorique 40
A- Approches théoriques des problèmes
spécifiques n°1 et n°2 40
B- Approches théoriques des problèmes
spécifiques n°3 et n°4 41
Section n°2 : Collecte des données, analyse
des résultats et établissement du diagnostic 42
Paragraphe n°1 : De la collecte à la
présentation des données 42
I- Préparation de l'enquête, réalisation de
la collecte et limites des données 42
A- Préparation et réalisation de l'enquête
43
B- Difficultés rencontrées et limites des
données 43
II- Présentation des résultats de la collecte 44
A- Données collectées relativement aux
problèmes n°1 et n°2 44
B- Données collectées relativement aux
problèmes n°3 et n°4 45
Paragraphe n°2 : De l'analyse des résultats
à l'établissement du diagnostic 46
I- Analyse des résultats issus de l'enquête 46
A- Données recueillies au sujet des problèmes
n°1 et n°2 47
B- Données recueillies au sujet des problèmes
n°3 et n°4 49
II- Vérification des hypothèses et
établissement du diagnostic 50
A- Eléments de diagnostic liés aux problèmes
n°1 et n°2 50
B- Eléments de diagnostic liés aux problèmes
n°3 et n°4 51
CHAPITRE DEUXIEME : Approches de solutions et conditions
de mise en oeuvre 53
Section n°1 : Approches de solutions 54
Paragraphe n°1 : Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°1 et n°2 54
I- Suggestions relatives à la résolution du
problème de la restriction de la gestion du dossier unique aux
impôts d'Etat 54
A- Solutions envisagées pour le court terme 54
B- Solutions envisagées pour le long terme 55
II- Suggestions relatives à la résolution du
problème de l'absence d'une structure centrale pour l'impulsion des
Services d'Assiette 56
A- Importance d'une structure d'impulsion des Services
d'Assiette 56
B- Solutions envisagées 57
Paragraphe n°2 : Approches de solutions aux
problèmes spécifiques n°3 et n°4 57
I- Suggestions relatives à la résolution du
problème du suivi non optimal de la matière imposable 57
A- Solutions envisagées pour le court terme 58
B- Solutions envisagées pour le long terme 59
II- Suggestions pour la résolution du problème de
l'insuffisante mise en oeuvre du contrôle fiscal 60
A- Solutions envisagées au sujet du contrôle sur
pièces 60
B- Solutions envisagées au sujet le contrôle
ponctuel 61
Section n°2 : Conditions de mise en oeuvre 61
Paragraphe n°1 : Propositions à l'endroit de
la DGID 62
I- Conditions de mise en oeuvre des suggestions 62
A- Conditions de mise en oeuvre des solutions aux
problèmes n°1 et n°2 62
B- Conditions de mise en oeuvre des solutions aux
problèmes n°1 et n°2 63
II- Recommandations d'ordre général 64
A- Recommandations relatives aux ressources matérielles
et humaines 64
B- Recommandations liées à la motivation du
personnel 64
Paragraphe n°2 : Propositions à l'endroit des
autorités politiques et synthèse de l'étude 65
I- Propositions à l'endroit des autorités
politiques 65
A- Dotations des régies financières 65
B- Responsabilité de l'Etat dans la maîtrise de la
matière est imposable 66
II- Synthèse de l'étude 66
A- Eléments de synthèse 66
B- Tableau de synthèse de l'étude 66
CONCLUSION GENERALE 68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 69
ANNEXES 70
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