Remerciements
Ce mémoire est le résultat d'un travail de
longue haleine dont le soutien et les encouragements de différentes
personnes ont été une condition nécessaire à son
aboutissement. Je tiens à leur exprimer ma gratitude.
En premier lieu à mon co-promoteur, M. Defourny, qui
par son ouverture et sa compréhension m'a permis de choisir un terrain
d'étude en lien avec mes projets personnels.
Je remercie M. Trefon et les experts du Musée Royal de
l'Afrique Centrale de m'avoir accepté au coeur de leur projet, pour
leurs conseils et leur accueil.
Je remercie également mes lecteurs M. Bragard, M.
Radoux et M. Otemikongo Madefu pour l'attention qu'ils portent à ce
mémoire. J'ai une pensée spéciale pour ce dernier que je
remercie pour son accueil, sa gentillesse et le souci qu'il a porté
à mon confort de vie et de travail tout au long de ce stage, ainsi que
l'UNIKIS, qui bien que non partenaire officiel de ce travail, m'a
intégré comme l'un de ses étudiants.
Jean-Paul Kibambe est le premier conseiller de ce travail.
Pour son temps consacré, pour sa disponibilité et sa gentillesse,
je le remercie énormément.
Je remercie mes parents, mon premier soutien au quotidien. Ils
n'ont jamais douté, ont toujours été et seront toujours
derrière moi à m'encourager. Merci à eux de tout coeur.
Un merci tout particulier à Trésor Kibangula et
sa famille qui m'a immédiatement considéré comme un
frère. Il m'a permis au quotidien de goûter à la vie
congolaise sous tous ses aspects.
Je remercie mes amis Aline, Geoffrey et Alan sans qui
l'ambiance de travail aurait été morose.
Merci à tous ceux, qui de près ou de loin ont
contribué à ce mémoire.
Résumé
En République Démocratique du Congo, le manque
ou l'absence d'information ont conduit les nombreux organismes présents
sur son sol à construire leurs propres informations, engendrant souvent
des divergences, voir des incompatibilités entre elles. Ce manque
à gagner ne comble pas le fossé existant en matière
d'information, ni n'améliore son accessibilité, ces deux
éléments sont pourtant primordiaux dans le cadre du
développement durable (AGENDA 21). Dans cette optique, le but de ce
mémoire est de capitaliser des connaissances et des données
variées, de les structurer et de les articuler autant que possible.
L'échelle territoriale considérée est la nouvelle Province
de la Tshopo conformément au processus en cours de
décentralisation du pays. Nos partenaires privilégiés sont
des acteurs locaux qui travaillent avec le Musée Royal d'Afrique
Centrale (MRAC) dans le cadre du projet « Provinces » dont le but est
la production de nouvelles monographies provinciales.
Le travail de terrain à Kisangani a permis la
récolte de données nombreuses et variées dans la
lignée des enquêtes de terrain initiées par le
Musée. D'une manière générale, pour tous les
documents récoltés, une méthode de qualification des
sources par le formalisme de la critique historique est
développée et effectuée. La réconciliation et la
mise à jour de différentes informations géographiques
issues de la collection UCL et du Référentiel Géographique
Commun (RGC), sont arbitrées par différentes sources,
institutionnelles, autorités ou locales. En outre, la
réconciliation de ces deux bases de données est effectuée
par différents critères sémantiques et cartographiques.
Les différents résultats sont rassemblés au travers d'un
modèle conceptuel de base de données qui structure 47
entités en les articulant autour de 5 niveaux administratifs et de 5
thématiques. Les potentialités de cette structure sont
représentées par une carte synthétique en voie de
finalisation (128 labels d'entités non placés sur 3141).
Au-delà de présenter un territoire, ce produit permet de se
rendre compte du travail nécessaire de production d'informations
géographiques en RDC dans lequel le projet « Provinces » peut
jouer un rôle non négligeable. Dans cette perspective, ce dernier,
ainsi que la démarche et les résultats de ce mémoire sont
repositionnés dans un schéma générique de
diagnostic territorial. Celui-ci est en effet primordial pour engager un
processus de décentralisation efficace.
Au travers de ce mémoire, ce sont des réflexions
de gestions qui sont proposées aux différents producteurs
d'informations, qu'ils soient le MRAC, dans l'élaboration et la mise en
oeuvre des monographies à venir, ou le RGC, en terme de gestion des
localités congolaises, d'organisation de l'information.
Liste des acronymes
ACF Action Contre la Faim
BD Base de Données
BDR Base de Données Relationnelles
CEI Commission Electorale Indépendante
CICR Centre International de la Croix Rouge
CTB Coopération technique belge
DSCRP Document de la Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté
ENGE Unité d'Environnemétrie et Géomatique
(UCL)
FAO Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
ICCN Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
ID Information Documentaire
IG Information Géographique
IGC Institut Géographique Congolais
INS Institut National de la Statistique (congolaise)
IS Information Statistique
MONUC Mission des nations Unies au Congo
MRAC Musée Royal d'Afrique Centrale (Tervuren,
Belgique)
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONGD Organismes Non Gouvernementales
OSFAC Observatoire Satellital des Forêts d'Afrique
centrale
PAIDECO Programme d'Appui aux Initiatives de Développement
Communautaires
PAPP Plan d'Action du Programme Pays
PRAPO Projet Relance de l'Agriculture en Province Orientale
RGC Référentiel Géographique Commun
SGBD Système de Gestion de Base de Données
SIG Système d'Information Géographique
SPIAF Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement
Forestier
SYGIAP Système de Gestion d'Information pour les Aires
Protégées
UNDP (PNUD) Programme des Nations Unies pour le
Développement
UNJLC United Nations Joint Logistics Centre
ZADA Zonage A Dire d'Acteurs
Tables des matières
INTRODUCTION 1
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2
1. CONTEXTE ACTUEL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 3
1.1. Un pays diversifié 3
1.2. Constat territorial : un réseau de communication
dépassé 4
1.3. Bref historique politique 6
1.4. La décentralisation : vecteur de bonne gouvernance
et de développement humain 7
1.5. Décentralisation en RDC : nouveau découpage
8
1.6. Décentralisation et aménagement du territoire
9
1.7. Zone d'étude : la nouvelle Province de la Tshopo
10
2. DE L'INFORMATION A SA GESTION 15
2.1. Définitions et théories 15
2.2. Constat de l'information en RDC 16
2.3. Partenaires de l'information congolaise. 17
2.3.1. Programme des Nation Unies pour le Développement
18
2.3.2. L'unité UCL-Géomatics 19
2.3.3. L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAO) 19
2.3.4. Le Musée Royal de l'Afrique Centrale 20
3. OUTILS DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 23
3.1. Le système d'information géographique 23
3.2. La base de données 24
3.3. La représentation cartographique 26
3.4. Le diagnostic territorial 26
PARTIE II : OBJECTIFS 28
PARTIE III : PRINCIPES METHODOLOGIQUES 30
1. LA RÉCOLTE DE L'INFORMATION 31
1.1. Les types de sources d'information 31
1.2. Les questionnaires d'enquête du Projet «
Provinces » (MRAC) 32
1.3. Les modalités d'acquisition de l'information 33
1.3.1. Réflexion d'investigation 33
1.3.2. La récolte d'information en Belgique
préalablement au stage mémoire 34
1.3.3. La récolte d'informations à Kisangani, RDC
34
2. DESCRIPTION DE L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE 35
2.1. Le Référentiel Géographique Commun
35
2.1.1. Spécifications générales 35
2.1.2. Qualité des données RGC 36
2.2. L'information géographique UCL 37
3. GESTION DE L'INFORMATION 38
3.1. Thématiques de classification de l'information 39
3.2. Contrôle de qualité de l'information 40
3.2.1. Les critiques de source comme outils qualificatifs 41
3.2.2. Développement d'une méthode de calcul de
l'indice de complétude des rapports
d'enquête MRAC 43
3.2.3. Des critiques au classement de préférence
46
3.3. Gestion du choix de la source d'information 47
3.3.1. Critique de compatibilité 47
3.3.2. Modèle de gestion du choix de source 47
3.4. Mise en cohérence de l'information
géographique 52
3.4.1. Eléments géométriques ponctuels 52
3.4.2. Eléments géométriques
linéaires 54
3.4.3. Eléments géométriques polygonaux
54
3.4.4. Mise en relation de tous les éléments
géométriques 55
4. CONCEPTION D'UNE BASE DE DONNÉES RELATIONNELLES 56
4.1. Modèle conceptuel d'une base de données 57
4.2. Modèle logique ou modèle relationnel 59
4.3. Modèle physique ou SGBDR 61
5. TECHNIQUES DE REPRÉSENTATION CARTOGRAPHIQUE 62
PARTIE IV : RESULTATS 64
1. L'INFORMATION RECOLTEE 65
1.1. Structure de l'inventaire 65
1.2. Evaluation quantitative des enquêtes MRAC 66
2. BASE DE DONNEES : MODELE CONCEPTUEL 68
2.1. Présentation générale 69
2.2. Spécifications de contenu d'entités et
contribution de la collecte d'information 72
2.2.1. L'entité Localité 72
2.2.2. Les entités « Autre Elément Ponctuel,
Linéaire ou Zonal » 73
2.2.3. Les entités ethno-linguistiques 73
2.2.4. Les Entités « Aire de Santé » et
« Zone de Santé » 75
2.2.5. Les entités « Ressources Alimentaires
Classiques » et « Ressources Alimentaires spécifiques
» 75
2.2.6. Les entités « Grand Flux Commercial » et
« Centre d'échange » 75
3. CARTE SYNTHETIQUE DE LA NOUVELLE PROVINCE DE LA TSHOPO 77
3.1. Choix des éléments représentés
78
3.2. Résultats de la mise en commun de l'information
géographique UCL et RGC et apport de la collecte d'informations de
terrain 79
3.2.1. Les localités 80
3.2.2. Les Territoires 81
3.2.3. Les Collectivités 82
3.2.4. Infrastructures routières 82
3.2.5. Infrastructures hospitalières et limites des zones
de santé 83
3.2.6. Les autres infrastructures de communication (bacs, gare,
aéroports, ports) 84
3.3. Présentation de la carte synthétique 85
PARTIE V : ANALYSES ET DISCUSSIONS 88
1. GESTION DE L'INFORMATION CONGOLAISE 89
1.1. Gestion de BD différentes 89
1.2. Les enquêtes MRAC et interviews 90
1.3. L'intégration spatiale des informations 91
1.4. Les autres producteurs d'informations 92
2. LE PROJET « PROVINCE » ET LE MEMOIRE DANS UN
PROCESSUS DE DIAGNOSTIC TERRITORIAL DES NOUVELLES PROVINCES CONGOLAISES 94
3. DISCUSSIONS SUR LE PROJET « PROVINCES » 98
3.1. Modalité du projet 99
3.2. Potentialité du projet 100
PARTIE VI : CONCLUSIONS 102
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 105
TABLE DES ANNEXES 111
Liste des figures
Figure 1 : Chorème du modèle colonial de
valorisation de la RDC 5
Figure 2 : Chorème d'un système de communication
ankylosé 6
Figure 3 : Carte #1. Organisation administrative de la nouvelle
Province de la Tshopo au sein du processus de décentralisation 13
Figure 4 : Schéma organisationnel de gestion du RGC par le
PNUD 18
Figure 5 : Les trois dimensions d'un SIG 24
Figure 6 : Etapes d'élaboration d'un modèle de BD
25
Figure 7 : Schéma des étapes de gestion de
l'information 38
Figure 8 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle conceptuel de BD 57
Figure 9 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle relationnel de BD 59
Figure 10 : Schéma illustratif du passage du modèle
conceptuel de BD au modèle relationnel 60
Figure 11 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique du modèle physique de BD 62
Figure 12 : Modèle conceptuel de la base de données
71
Figure 13: Modèle physique illustratif des relations
ethno-linguistiques 73
Figure 14 : Extrait descriptif du modèle conceptuel sur
les ressources alimentaires et les flux économiques 76
Figure 15 : Carte #2. La nouvelle Province de la Tshopo, format
A0 86
Figure 16 : Carte #3. Echantillon du format original de la carte
synthétique de la Tshopo 87
Figure 17 : Place du projet "Provinces" et du mémoire dans
la modélisation d'une démarche générique de
diagnostic de territoire 95
Liste des tableaux
Tableau 1 : Thématiques de classification de l'information
40
Tableau 2 : Système d'évaluation et de cotation de
l'indice de complétude MRAC 45
Tableau 3 : Evaluations et appréciations des critiques de
source 46
Tableau 4 : Schéma synoptique des modalités de
choix d'une source 49
Tableau 5 : Résultats de l'indice de complétude des
rapports d'enquêtes MRAC 67
Tableau 6 : Nombre d'entités par thématique dans le
modèle conceptuel de la BD 69
Tableau 7 : Liste des éléments par
thématique de la carte synthétique 78
Tableau 8 : Synthèse de la mise à jour et de la
fusion des localités RGC et UCL pour la Tshopo 80
Contenu du CD-ROM
1) Cartothèque : celle-ci comprend la carte
synthétique et son échantillon, les cartes de travail
emportées lors du stage-mémoire et les cartes mentales des aires
de santé et zones de santé produites par Médecin Sans
Frontière
2) « Kit collecte GPS du PNUD » :
Différentes feuilles de routes pour planifier des campagnes GPS selon
les attentes du Programme des Nations Unies pour le Développement.
3) Rapports d'enquêtes MRAC : Les rapports des
enquêtes de chaque territoire ainsi que ceux de la ville de Kisangani et
de la future commune de Yangambi, ces mêmes rapports
décontextualisés selon les thématiques abordées par
le questionnaire du Musée Royal de l'Afrique Centrale et finalement la
méthodologie abordé dans ce mémoire concernant la gestion
du choix des sources, l'indice de complétude des enquêtes et ses
résultats.
Introduction
Le processus de décentralisation en cours en
République Démocratique du Congo tend aux transferts des pouvoirs
du niveau central vers le troisième niveau administratif que sont les
Districts, en vue de renforcer la bonne gouvernance. La RDC peut compter sur
une pléiade de partenaires présents sur son sol pour l'encourager
à relever ce défi qui en cache un autre, redonner à l'Etat
congolais la force nécessaire de reconstruire un Etat durable, à
l'économie stable qui réduit la pauvreté (PAPP., 2008).
Le Musée Royal de l'Afrique Centrale est l'un des
partenaires privilégiés de la RDC. En initiant son projet «
Provinces », il contribue au soutien d'une politique de bonne gouvernance
en proposant aux congolais la mise à jour monographique de leur nouvelle
Province. L'élaboration de ces ouvrages implique non seulement
d'éplucher le passé des nouvelles Provinces (à l'aide des
très nombreuses et très riches archives du Musée) et de
mobiliser les forces et les connaissances interdépartementales de cette
institution. Elle impose également l'initiation de nouvelles
enquêtes de terrain destinées à recueillir les
réalités actuelles de ces nouvelles Provinces dans des domaines
larges et variés.
La démarche de ce travail s'inscrit à ce niveau
en nous permettant de nous confronter à la réalité
congolaise en matière d'information, depuis son acquisition à la
source jusqu'à sa représentation destinée à cette
même source, actrice de base d'un territoire en pleine évolution.
Des principes méthodologiques de gestion de choix d'une source et de son
appréciation sont à la base des techniques de
réconciliations et de mises à jour d'informations
géographiques. L'exploitation de celle-ci est organisée au sein
d'une base de données (BD) relationnelles gérée par
système d'information géographique.
La partie résultats comprend les trois grands volets de
ce mémoire, à savoir les résultats de la gestion des
informations récoltées, la présentation du modèle
conceptuel de BD ; que certaines de ses potentialités
déclinées par un produit cartographique de la nouvelle province
de la Tshopo. Au-delà de la discussion de ces résultats, une
discussion concernant le projet « Provinces est entamé sur ses
potentialités en temps que producteur d'information et
d'élément constructif d'un diagnostic territoriale des nouvelles
Provinces de la RDC.
PARTIE I
Synthèse bibliographique
1. Contexte actuel de la République
Démocratique du Congo
Ce premier chapitre décrit le pays mais aussi la
région d'étude de ce travail. Il s'intéresse au processus
de décentralisation en cours qui redéfinit le statut du District,
troisième niveau d'organisation administrative territoriale,
derrière la Nation et la Province et devant le Territoire, la
Collectivité (Secteur ou Chefferie) et finalement le
Groupement1.
1.1. Un pays diversifié
La RDC, étendu sur 2 345 000 km2
(WORLDFACTBOOK., 2009), est le troisième pays le plus vaste d'Afrique,
82 fois plus grand que le pays des « oncles » belges dont la
population totale avoisine les 60 000 000 d'habitants (de SAINT MOULIN.,
2006).
Situé de part et d'autre de l'équateur, ses pays
limitrophes sont l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la
République du Congo, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la
Zambie ; ils partagent avec la RDC quelques 10 730 km de frontières
(WORLDFACTBOOK., 2009).
La RDC est un pays diversifié à bien des niveaux
: un climat équatorial au centre et tropical de plus en plus
marqué vers le sud et vers le nord, une pluviométrie abondante et
variable dans le temps et dans l'espace (800-1800 mm) (DGCD., 2002) et une
végétation dense et variée caractérisée par
la deuxième forêt tropicale du monde qui occupe près du
tiers du territoire congolais au Nord (VANCUTSEM et al., 2008) tandis
que la savane domine le Sud.
1 Précisons qu'un abus de langage concernant
les appellations des différents niveaux administratifs est maintenu tout
au long de ce travail. En effet, pour éviter toute confusion entre le
Territoire administratif congolais et le territoire comme espace
indéfini sur lequel des dynamiques s'exercent, la majuscule sera
systématiquement employée pour le premier. Par souci de
cohérence et étant souvent associées dans ce travail, les
autres appellations d'entités administratives porteront également
la majuscules, hormis les localités dont le terme est très
souvent employé.
Le relief ne déroge pas à cette diversité
avec à l'Est la chaîne montagneuse du rift qui s'aplanit
progressivement vers l'Ouest pour former la cuvette centrale du pays
bordée de plateaux étagés. Le réseau hydrographique
dense du pays est symbolisé par le fleuve Congo, long de 4 700 km et
dont l'importance du bassin versant (3,6*106 km2) engendre, au
niveau de Brazaville, le deuxième débit le plus important au
monde (40 600 m3.s-1) (LARAQUE., 1993, cité par
GADEL et al., 1993)
Huart (HUART et al., 2009) décrit la RDC comme
un pays magnifique où « regorge les richesses naturelles »
symbolisées par sa forêt tropicale et ses ressources
minières (cobalt, cuivre, diamant, charbon, etc). Nonobstant ses
richesses, la RDC n'en reste pas moins au bas de l'échelle du
développement humain selon le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) qui la classe au 177ème rang sur
179 pays en 2008 (PNUD., 2009).
En effet, bien que le pays sooit considéré comme
le deuxième potentiel au monde de terres cultivables
théoriquement capable de nourrir 2 milliards de personnes, à
peine 10% de ses terres cultivables sont mises en valeur avec des rendements
très médiocres alors que 60 % de la population vit de
l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. A ce titre,
l'agriculture est sans doute le meilleur potentiel de la reconstruction du pays
(BELTRADE., 2007).
1.2. Constat territorial : un réseau de communication
dépassé
En arrivant en RDC vers 1870, Henry Morton Stanley
découvre un pays séparé par les portugais à l'Est
et les arabes à l'Ouest opérant la traite des esclaves sur la
voie caravanière trans-africaine. S'ensuivit l'unification politique de
la colonisation belge qui réorganisa « la mise en valeur » du
territoire congolais en une « ceinture utile », basé sur le
fleuve Congo et la « voie nationale » reliant la capitale à la
région minière du Sud-Est où se sont concentrées
les populations. Cet anneau comprend également les régions
montagneuses de l'Est et laisse le centre du pays à son propre sort
(BRUNEAU et al., 1991).
Figure 1 : Chorème du modèle colonial de
valorisation de la RDC (Source : BRUNEAU et al., 1991)
Ce modèle (figure 1) est à l'heure actuelle
encore bien visible et renforcé par les axes ferroviaires et routiers
tournés vers les pays frontaliers sur le schéma ancien de la voie
trans-africaine. Le réseau de communication basé à
l'époque coloniale sur les voies de navigation reliée par le
chemin de fer et un réseau « secondaire » routier en fait un
réseau segmenté.
Ce schéma n'a pas évolué depuis
l'indépendance, occasionnant inexorablement le délabrement des
infrastructures par l'absence totale d'entretien obligatoire qu'elles imposent.
Le réseau aérien qui s'est développé dessert
principalement le Sud-Ouest, version aérienne de la « route
nationale » qui, avec les autres moyens de communication
défectueux, maintient stagnante la zone centrale du pays, prive le pays
d'une centralité forte et l'expose à des tensions centrifuges
(POURTIER., 2008., BRUNEAU et al., 1991).
Les nombreuses ruptures engendrées par ce
système de communication segmenté et fragile à maintenir
(figure 2) contribuent, avec le manque de moyens investis, à diviser le
pays en archipels, à l'écarteler jusqu'à paralyser les
dynamiques intra-nationales de transports, poussant davantage les
échanges vers l'extérieur mieux desservi. (BRUNEAU et
al., 1991). Quant aux acteurs économiques et populations des
régions enclavées dont le potentiel productif est asphyxié
(POURTIER., 2008), ils attendent d'être à nouveau reliés au
monde extérieur pour se réinsérer dans l'économie
nationale.
Figure 2 : Chorème d'un système de
communication ankylosé(Source : BRUNEAU et al,
1991)Bref historique politique
1.3. Bref historique politique
Le Congo belge acquit son indépendance le 30 juin 1960
pour devenir la République du Congo. Très vite, elle vit les
différentes forces en présence revendiquer le pouvoir national.
L'unification du pays par le général Mobutu Sese Seko lui donna
le pouvoir de manière durable en 1965 avec l'instauration de la
République Démocratique du Congo.
Le pays devint ensuite le Zaïre en 1971 au cours de la
zaïrianisation, un processus d'authenticité, de nationalisme
extrême. La première guerre du Congo (1996-1997) a vu le
régime de Mobutu renversé par Laurent Désiré Kabila
qui réinstaura la République Démocratique du Congo
(NDAYWEL., 1998).
S'ensuivit la seconde guerre du Congo avec, en 2001,
l'assassinat du président. Immédiatement remplacé par son
fils Joseph Kabila, le conflit se termina officiellement en 2002 par la mise en
place le 30 juin 2003 d'un gouvernement de transition, ou gouvernement «
1+4 », composé de Joseph Kabila à sa tête et de quatre
vice-présidents représentant les quatre forces politiques en
vigueur (JO RDC., 2003., art 80).
Ces nouvelles institutions furent notamment chargées de
consolider l'unité nationale et de garantir la neutralité et
l'impartialité dans l'organisation d'élections libres
démocratiques et transparentes (JO RDC., art 155). Celles-ci furent
organisées le 30 juillet 2006 et virent l'élection de Joseph
Kabila et l'avènement de la 3ème République
(SEBAHARA., 2006).
Lors de son discours d'investiture, le nouveau
président fit pour la première fois mention du programme dit des
« 5 chantiers » destinés à reconstruire le pays
à travers les infrastructures, la santé et l'éducation,
l'eau et l'électricité, l'emploi et le logement.
En adoptant sa Constitution par le
référendum du 18 et 19 décembre 2005, le Peuple congolais
s'est engagé résolument dans la voie de la
démocratie.2
1.4. La décentralisation : vecteur de bonne
gouvernance et de développement humain
La décentralisation, au sens général, est
un processus qui engage un transfert de pouvoir d'un niveau central vers un
niveau local. Ce processus doit impérativement s'accompagner d'une
déconcentration de nature administrative, qui organise la
répartition sur le territoire des organes représentant l'Etat ou
prestant des services en son nom (LIEGEOIS., 2008).
Les années de gestion désastreuse du pays,
malmené par des tensions et conflits incessants auront eu raison des
capacités d'organisation du pouvoir régional et provincial pour
assurer pleinement leur rôle envers la population. La
décentralisation congolaise peut dans ce sens être
redéfinie en une reconstruction par le bas des fonctions
étatiques (LIEGEOIS., 2008). Mais le processus de
décentralisation peut fournir les opportunités d'une nouvelle
approche du développement rural (ENGEL., 1997), du développement
humain. L'approche d'analyse de la taille de ces opportunités peut
être faite à trois niveaux :
- le niveau micro ou de la communauté, celle-ci devant
être l'initiatrice et la propriétaire de projets de
développement,
2 Assemblée Nationale et Sénat.
Exposé des motifs de la loi N° 06/006 du 09 mars 2006 portant
organisation des élections présidentielle, législatives,
provinciales, urbaines, municipales et locales.
- le niveau méso ou du gouvernement local, celui-ci se
devant d'impliquer les communautés dans des perspectives d'avenir
régionales en leur allouant les ressources nécessaires,
- le niveau macro ou des politiques institutionnelles,
celles-ci étant les garantes du soutien et du renforcement des
gouvernements régionaux.
L'harmonie des relations entre les différents niveaux
doit permettre des processus d'autodéveloppement des entités
territoriales, pour que la « reconstruction par le bas » puisse
être à l'initiative des acteurs concernés localement et
soutenue par un Etat juste. Dans cette optique, la décentralisation peut
être le contrepoids nécessaire au fléchissement de cette
harmonie en permettant la construction d'une barrière instaurant une
sorte de division et de séparation des pouvoirs, garante d'une
protection contre les agissements autoritaires des gouvernements (YAMBAYAMBA.,
2005).
La reconstruction du pays passe indéniablement par la
réhabilitation d'un état souverain et c'est à cet effet
que 358,3 millions US $ sont alloués par le PNUD dans le domaine de la
gouvernance démocratique, soit 56.4 % des ressources financières
du Plan d'Action du Programme Pays entre le Gouvernement de la RDC et le PNUD
pour la période 2008-2012 (PAPP., 2008). La bonne gouvernance est
considérée comme étant « la pierre
angulaire
du programme » devant favoriser
« la construction d'un Etat fort et prospère
quigarantit un développement durable et une économie
stable capable de réduire la pauvreté », tel est
décrit l'un des piliers du PPAP.
1.5. Décentralisation en RDC : nouveau
découpage
La République Démocratique du Congo est
composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la
personnalité juridique. Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur,
Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental,
Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe,
Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi,
Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.(CONSTITION RDC., 2006., art 2).
Cette redistribution des rôles n'est pas en
réalité un nouveau découpage mais
l'élévation des Districts en Provinces dont les
délimitations spatiales sont à peine modifiées (POURTIER.,
2008). Le processus de décentralisation n'est pas nouveau en RDC, le
découpage élaboré en 1962-1963 subdivisait en 21 «
provincettes »3 (sur les bases des limites de Districts) les
six Provinces héritées du Congo belge.
Basée sur des critères démographiques et
économiques « de bonne conscience », cette réforme
permit en réalité d'accorder l'autonomie revendiquée (par
au moins les deux tiers des députés provinciaux et nationaux) de
plusieurs régions. Mais très vite se révéla
l'incapacité qu'il y a à gérer rationnellement, dans
un Etat moderne, la conscience tribale, théoriquement
homogène. Le pouvoir central était alors
considéré comme faible (NDAYWEL., 1998).
Le coup d'état du général Mobutu en 1965
réinstaura un découpage administratif proche du découpage
colonial (scission du Kasaï en Kasaï occidental et Kasaï
oriental) puis en 1988 le Kivu était subdivisé en trois Provinces
(Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema) toujours sur base des Districts (NDAYWEL.,
1998). Cet agencement spatial du territoire n'a pas évolué
jusqu'à nos jours.
1.6. Décentralisation et aménagement du
territoire
L'aménagement du territoire peut faire l'objet d'autant
d'approches que de disciplines mobilisées. Cette discipline multiforme
regroupe un ensemble d'actions concertées visant à disposer avec
ordre les habitants, les activités, les constructions, les
équipements et les moyens de communication sur l'étendue d'un
territoire. A cet égard, la définition des territoires de
l'aménagement mêle donc des enjeux institutionnels (politiques)
à des objectifs économiques et sociaux (MANESSE., 1998)
La décentralisation du territoire national congolais
serait donc une source de bonne gouvernance, censée redonner aux
Institutions la force nécessaire de reconstruire un Etat durable,
à l'économie stable qui réduit la pauvreté (PAPP.,
2008). Mais derrière cette
3 Comme les appelaient les détracteurs de cette
réforme.
vision s'inscrit la nécessité d'un nouvel
aménagement du territoire qui conditionnera la réussite de la
décentralisation congolaise (POURTIER., 2008).
La constitution historique des archipels congolais (BRUNEAU
et al., 1991) sont désormais à la base d'un nouveau
maillage territorial au travers des villes qui peuvent s'affirmer et devenir
les pivots d'un espace reconnectant les campagnes agricoles
somnolentes aux centres urbains, et ainsi réduire les
inégalités spatiales en termes économiques et sociaux
(POURTIER., 2008 ; WEBER., 2009)
L'aménagement du réseau de transports et
particulièrement le réseau routier, mérite une grande
attention au vu de ses multiples contributions au profit du
développement (BUKOME et al., 2002). Le chemin de fer, les
potentialités hydrographiques de navigation, mais aussi
l'aménagement des campagnes et d'autres sont autant
d'éléments que l'aménagement du territoire congolais se
doit de valoriser (POURTIER., 2008).
Toutes les échelles spatiales sont donc
concernées car la reconstruction du pays ne peut se limiter à des
grands chantiers nationaux (POURTIER., 2008). L'aménagement pensé
et durable est politique, planifié, inscrit dans des textes de lois et
la décentralisation en cours doit être le catalyseur positif d'un
renouveau de l'espace congolais (WEBER., 2009).
1.7. Zone d'étude : la nouvelle Province de la
Tshopo
La description présentée ci-dessous est en
grande partie issue du document de travail du Projet Relance de l'Agriculture
en Province Orientale (PRAPO) fourni par l'équipe « Tshopo »
du Programme d'Appui aux Initiatives de Développement Communautaires
(PAIDECO) de la Coopération Technique Belge (CTB). Nous nous limiterons
ici à une présentation succincte de cette nouvelle Province
étant donnée que la partie IV de ce travail y sera largement
consacrée au travers d'une production cartographique
synthétique.
Outre la redéfinition des Districts en Provinces, la
décentralisation réajuste également le statut des
chefs-lieux de Territoire qui porteront le titre de Commune ainsi que toute
localité ayant une population d'au moins 20 000 habitants à
laquelle un décret du Premier ministre aura conféré le
statut de commune. La commune sera alors subdivisée en quartiers et/ou
en Groupements incorporés (JO RDC., 2008., art 46). Les localités
concernés par
cette loi sont donc les chefs-lieux de Territoire, ainsi que
les localités de Bandu, Lokutu, Lotokila, Yangambi et
Mosite4 localisées à la figure 3.
La future Province de la Tshopo, actuellement l'un des quatre
Districts (avec l'Ituri, le Bas-Uélé et le
Haut-Uélé) de la Province Orientale, est étendue sur 193
843 km2 et compte environ 1 000 000 habitants (de SAINT MOULIN.,
2006). La Tshopo est traversée de part en part par le fleuve Congo et ne
fait pas partie de la « ceinture utile » coloniale même si
Stanleyville (Kisangani), chef-lieu de la Province Orientale, y fut construite
par les colonisateurs mais en demeurant un avant-poste isolé
à la courbure du fleuve (BRUNEAU et al., 1991).
La Nouvelle Province de la Tshopo est constituée de la
ville de Kisangani (environ 700 000 habitants) et de sept territoires (Yahuma,
Bafwasende, Ubundu, Opala, Isangi, Banalia et Basoko), elle est
découpée en 42 secteurs et 16 chefferies5. Selon la
Commission Electorale Indépendante (CEI) le nombre de Groupements (la
plus petite entité territoriale officielle) est de 277 et le nombre de
localités, dépassant 3500, n'est pas connu officiellement.
Posée sur la ligne de l'équateur, la Tshopo se
situe dans les plaines de la cuvette centrale dont l'altitude moyenne est de
400 mètres. Son climat est de type Af selon la classification de
Köppen, c'est-à-dire un climat tropical chaud et humide sans saison
sèche. La forêt primaire y est encore bien présente et les
zones inondables nombreuses.
L'agriculture dans la Tshopo est de type de subsistance, elle
comprend essentiellement la culture de manioc, de riz, de maïs et de
banane plantain alors que la culture des légumineuses (arachides,
niébé, soja, haricot,..) reste secondaire et localisée.
L'élevage est traditionnel et aucune production animale
conséquente n'est présente.
Les anciennes productions industrielles (palmier à
huile, hévéa, canne à sucre, café et cacao) ont
été abandonnées et la production actuelle est
entièrement assurée par les
4 Source : Commission Electorale Indépendante
(CEI), document de travail.
5 Ces deux appellations étant
généralement rassemblées sous le terme officiel
erroné de « collectivités » qui,
en l'absence d'un terme unificateur, sera largement
utilisé dans le présent travail.
paysans selon un mode d'exploitation traditionnel. Seule
subsiste la fabrication de l'huile de palme à Lokutu par l'entreprise
PHC (Plantation Huilerie du Congo) sur les bords du fleuve Congo.
La carte ci-dessous propose une première illustration
de la Tshopo. Très sommaire, cette illustration indique sa position au
sein des nouvelles entités décentralisées avec les
nouvelles Communes que constituent les chefs-lieux de Territoires. Elle met en
évidence la réalité segmentée du réseau de
communication. Tournées vers l'Est, les seules routes acceptables
laissent à l'Ouest un réseau hydrographique avec le fleuve Congo
et ses principaux affluents comme voie de transport des biens et des
personnes.
Figure 3 : Carte #1. Organisation administrative de la nouvelle
Province de la Tshopo au sein du processus de décentralisation
2. De l'information à sa gestion
Dans le cadre du développement durable, chacun est
un utilisateur et un fournisseur d'informations, au sens large. (...). Le
besoin d'informations se fait sentir à tous les niveaux, du niveau
national et international chez les principaux décideurs au niveau local
et à celui de l'individu. Pour veiller à ce que les
décisions soient de plus en plus fondées sur des informations
correctes, il y a lieu d'appliquer les deux éléments
ci-après du programme : a) Elimination du fossé qui existe en
matière d'information; b) Amélioration de l'accès à
l'information. (AGENDA 21., 1992., î40.1)
2.1. Définitions et théories
Une information est élément de connaissance
susceptible d'être représenté à l'aide de
conventions pour être conservé, traité ou
communiqué. Cet élément de connaissance est
obligatoirement issu d'une source qui en est l'origine (CNRTL., 2009). Dans cet
exercice, trois types d'information sont distingués, en voici les
définitions.
- L'information géographique (IG): ensemble reliant une
information de type sémantique (relative à un objet ou à
un phénomène du monde terrestre) et une information de type
géométrique liée à la localisation de cet objet ou
de ce phénomène. C'est donc la représentation d'un objet
ou d'un phénomène géographique localisé dans
l'espace [CONDOM., 2006].
- L'information documentaire (ID): information qui a le
caractère, l'intérêt de ce qui apporte un renseignement ;
pièce écrite ou numérique, servant d'information ou de
preuve ; témoignage pris sur le vif concernant la vie sociale [CNRTL.,
2009].
- L'information statistique (IS): étude
méthodique des faits économiques et sociaux par des classements,
des inventaires chiffrés, des recensements, etc [CNRTL., 2009].
Peu importe la discipline, les sources doivent être
pensées mais ce sont les procédures, les modes d'enquête
qui sont également mis en question à tel point qu'une source en
soit n'existe pas avant l'interrogation du chercheur (FABRE., 1986)
La science de l'information, étroitement liée
sinon redéfinie à la science de la communication,
s'intéresse à l'information et aux activités dont elle est
le centre : compréhension et explication de sa nature, de ses
propriétés, ses conditions de production, de transformation et de
distribution, de restitution et de conservation à l'intention de ses
utilisateurs (FONDIN., 2006).
Derrière toutes ces caractéristiques de
l'information se trouve un mode d'analyse de cette dernière. La critique
des sources ne signifie pas nécessairement en estimer la valeur mais
bien de se poser les bonnes questions qui permettront d'appuyer ou d'infirmer
la première approche, la première idée que l'on se fait
sur un document (HISTORIA., 2009).
Ces questions portent autant sur les intérêts
dans la recherche (que veut-on que cette source nous livre ?), sur la
description et la compréhension de la source (type de source, auteur,
cohérence de contenu, etc.), sur la remise en question de la source
(confiance, destinataire premier, contexte d'élaboration, etc.) que sur
l'évaluation (exhaustivité de l'information, sa
vérification, sa comparaison, sa complétude avec d'autres
informations, etc.) (HISTORIA., 2009).
2.2. Constat de l'information en RDC
L'information en RDC n'est ni valorisée ni enrichie. La
plupart des bibliothèques et des centres de formation/recherche ont
été pillés et n'ont pas pu être reconstitués,
faute de subventions. Il en résulte une sous-information des organismes
non gouvernementaux de développement (ONGD) congolais qui
réinventent chaque fois tout le processus sans même avoir
conscience de la documentation professionnelle existante. Alors que les
cybercafés voient le jour dans les villes congolaises, leur
accessibilité (prix élevé d'environ 1$/h) et leur
performance modeste ne permettent pas aux « chercheurs d'informations
» de facilement la trouver (VANDERHUSLST., 2003).
Au niveau national, l'office des statistiques a pour but de
produire et de coordonner l'information officielle mais le manque de moyen des
institutions congolaises empêche la production d'une information de
qualité. Ainsi par exemple, le dernier recensement de la population date
de 1984 et les statistiques officielles actuelles sont des estimations.
Le Document de la Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté (DSCRP., 2006) est un document officiel,
une feuille de route pour la reconstruction de l'Etat congolais. Après
un diagnostic de la pauvreté en RDC, il détaille la
stratégie de réduction de celle-ci au travers des 5 piliers
(gouvernance, économie, services sociaux, lutte VIH/SIDA, dynamique
communautaire). Le renforcement de la qualité des statistiques est une
clé de la bonne gouvernance comme l'explique l'extrait suivant.
En vue de fournir des informations qualitatives et
quantitatives sur la pauvreté pour chaque entité, un certain
nombre d'actions d'envergure nationale touchant les domaines
démographiques, économiques, sociaux, sanitaires,
environnementaux et écologiques sont envisagées : (i)
préparation du second recensement de la population; (ii)
réalisation du Recensement Général de la Population et de
l'Habitat tous les dix ans; (iii) réalisation de manière
régulière des enquêtes du type Enquête
Démographique et de Santé et (iv) réalisation d'un
recensement agricole.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) est
l'organisme qui fut chargé d'organiser concrètement les
élections de 2006. Pour ce faire, elle a déployé à
travers tout le pays un vaste réseau d'enrôlement des
électeurs (CEI., 2009). Ce déploiement a permis dans un sens de
produire diverses statistiques démographiques et administratives
concernant le recensement des localités au sein de leurs
différentes entités administratives (Groupement <
Collectivités < Territoire < District < Province).
2.3. Partenaires de l'information congolaise.
Le manque ou l'absence d'informations géographiques a
incité les Organismes présents sur le sol congolais à les
produire eux-mêmes, ce qui a conduit à une multiplication de
l'information. Le SPIAF (Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement
Forestier, le CICR (Centre International de la Croix Rouge), ACF (Action Contre
la Faim), Oxfam, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'OFAC
(Observatoire Forestier d'Afrique Centrale) sont autant d'organisations dont
les actions varient, nécessitant de l'IG spécifiques et
différentes.
La compatibilité entre ces IG n'est souvent pas
assurée, d'où la nécessité
d'harmoniser l'information produite au sein d'une plate-forme de travail
évolutive appelée le Référentiel
Géographique Commun (RGC) dans un esprit de partage et de
diffusion de l'information géographique (www.rgc.cd).
2.3.1. Programme des Nation Unies pour le
Développement
Le RGC a d'abord été mis en place par le United
Nations Joint Logistics Centre (UNJLC) dans le but de rassembler les IG de
divers organismes. Depuis mi 2007, le PNUD a repris la gestion (figure 4) du
RGC en attendant le relais des autorités congolaises qui, en l'absence
de moyens logistiques et humains n'est pas en mesure de le prendre en
charge.
Le RGC ainsi constitué permet à chacun de
disposer d'une information cartographique compatible et comparable mais il ne
garantit ni l'exhaustivité, ni la précision, les acteurs
concernés n'étant pas pour la plupart des producteurs officiels
d'information géographique. Le RGC permet cependant d'éviter la
dispersion de l'information et la redondance des actions (BLAES., 2009).
Figure 4 : Schéma organisationnel de gestion du
RGC par le PNUD
2.3.2. L'unité UCL-Géomatics
Sur base d'acquis scientifiques dans le domaine de la
télédétection (VANCUTSEM et al, 2008) et des SIG
(Système d'Information Géographique), l'unité
d'Environnemétrie Géomatique (ENGE) a publié en 2006 trois
cartes aux échelles 1:2 000 000 et 1:3 000 000 qui ont été
remises officiellement au gouvernement congolais dans le but d'appuyer les
politiques nationales dans de multiples domaines. Il s'agit d'une carte
générale comprenant les informations géographiques de base
(villes, routes, infrastructure,...), une carte détaillée des
classes d'occupation du sol et une carte des sites du Patrimoine Mondial et
aires protégées représentant les parcs et réserves
de la RDC.
En outre, la collaboration entre l'unité ENGE-UCL,
l'université de Gand et l'Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature (ICCN) dans le cadre du projet Système de Gestion d'Information
pour les Aires Protégées (SYGIAP) a permis de produire une
série de cartes au 1: 200 000 couvrant les sites du patrimoine mondial
de la RDC (UCL-ENGE., 2009).
2.3.3. L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation
et l'Agriculture (FAO)
Le projet Africover était une initiative de la FAO
destiné à fournir des informations fiables sur lesquelles les
politiques agricoles, les programmes et l'assistance technique aux pays
africains pourraient être fondés.
Ce projet qui était une réponse au besoin de
standardisation et de développement (Agenda 21) d'une approche
intégrée commune pour tous les aspects de l'occupation du sol
à travers le monde,avait pour objectif principal la mise en place d'une
définition de classification de référence6.
La FAO participant à ce projet a délivré
un produit (à 30 mètres de résolution
spatiale) basé sur l'interprétation visuelle d'images
satellites Landsat par des experts. Ce produit,
6
www.fao.org
bien que présentant un bon niveau de détails,
soufre de quelques contradictions dues à
l'hétérogénéité de l'acquisition des
données et de l'interprétation d'une image à l'autre
(VANCUTSEM et al., 2008).
Néanmoins, le niveau de détails de cette
classification ainsi que la fine résolution spatiale en font un outil de
choix pour la représentation et l'analyse territoriale à
l'échelle de la nouvelle Province de la Tshopo.
2.3.4. Le Musée Royal de l'Afrique Centrale
Le Musée Royal de l'Afrique Centrale (MRAC) fut
créé dans la commune bruxelloise de Tervuren en 1897 sous
l'impulsion du roi Léopold II à l'occasion de l'exposition
universelle.
Actuellement, le musée est l'un des dix
établissements scientifiques fédéraux belges qui a pour
tâches de conserver et de gérer une impressionnante collection
(seulement 1% des oeuvres sont exposées) et de mener des recherches
scientifiques dans un esprit de diffusion des connaissances vers le grand
public. Le MRAC est le soutien de la politique belge vis-à-vis de
l'Afrique en se consacrant au développement durable en collaboration
plus étroite avec des institutions africaines (MRAC., 2009)
a) Le projet « Provinces »
Le projet « Provinces », lancé en 2007, a
pour but de créer des monographies sur les 26 nouvelles Provinces du
Congo. Visant à actualiser les connaissances sur la RDC, ce projet
poursuit les objectifs suivants :
- contribuer à une politique provinciale efficace et
adaptée aux réalités du terrain, dans le contexte de la
structure étatique décentralisée de la RDC, et en faveur
de la population,
- renforcer la base documentaire du MRAC et des instituts
partenaires en RDC afin de soutenir le développement et la bonne
gouvernance de la Province, par la mise à disposition des données
actualisées aux autorités provinciales.
Ce projet s'inscrit donc bien au niveau méso du
gouvernement local mais également au niveau micro des communautés
locales étant donné que les monographies ont pour ambition
d'être un support d'étude d'une nouvelle Province donnée
pour les élèves, les enseignants, la population locale, ainsi que
pour les représentants politiques. (MRAC., 2007)
b) Mise en place du projet « Provinces
»
La méthode d'élaboration de chaque monographie
est la suivante : du coté belge, le MRAC rassemble toutes les
informations pertinentes (économiques, ethnographiques,
environnementales, etc.) concernant la nouvelle Province
étudiée.
Du coté congolais, un coordinateur par nouvelle
Province est choisi pour initier les enquêtes de terrain par territoire.
Celles-ci se déroulent en deux temps, une première enquête
proprement dite et une enquête complémentaire destinée
à combler les lacunes de la première. Un ordinateur portable, une
carte MRAC, deux récepteurs GPS et des archives MRAC constituent les
outils de base de chaque délégué.
Ce coordinateur est encadré par les experts du projet
au niveau du MRAC et possède toute liberté quant au choix des
enquêteurs de terrain ; la plupart du temps, un enquêteur par
territoire même si ceux-ci sont, dans le cas de la Tshopo, d'une surface
comparable à la Belgique.
Le coordinateur de l'enquête de terrain à la
tâche de rassembler et de synthétiser les enquêtes au sein
d'une première version de la monographie qui est finalisée au
MRAC en sa présence ou celle d'un de ses collaborateurs avec notamment
les archives du musée. D'autre part, le délégué est
invité dans les différentes sections du musée, notamment
à la section de Cartographie et de Photo-interprétation au
département de Géologie et Minéralogie, afin d'actualiser
les données cartographiques du musée sur sa Province.
Pour des raisons d'ordre pratique et par souci logistique et
financier, le projet « Provinces » a été divisé
en 3 phases successives d'une année chacune. La première phase
est en cours de finalisation et concerne les 10 nouvelles Provinces du groupe 1
: la Tshopo, du Sankuru, du Kwilu, du Kwango, du Haut Uélé, du
Kasaï, du Tanganyika, du Haut Katanga, du Maniema et de l'Equateur.
Les délégués de cinq d'entre elles ont
déjà effectué leurs séjours au MRAC. La
deuxième phase (10 Provinces du groupe 2) vient initier en juin 2009 la
période de recherche sur le terrain. La visite des
délégués au MRAC est prévue pour 2010. Ensuite
viendront les 6 Provinces du groupe 3, en 2011 (7).
Dans le cas de notre région d'étude, la nouvelle
Province de la Tshopo, le délégué responsable
synthétise actuellement les enquêtes de terrain et son
arrivée au MRAC est normalement prévue pour octobre.
Un premier lot de monographies finalisées est attendu
pour l'horizon 2012. c) La place de l'étudiant chercheur dans le
projet « Provinces »
Le mémoire-action est une première
expérience « de terrain » qui doit être
méthodologiquement bien préparée par
l'étudiant-chercheur, futur agent de développement.
Réfléchir sur soi-même (réflexivité) et
s'observer soi-même (auto-observation) doivent être à la
base de la réflexion du chercheur sur ses pratiques et ses
méthodes, indispensables pour mener à bien sa recherche (DE
LEENER., 2004).
Il n'existe pas de recherche neutre et c'est dans ce
sens que l'étudiant doit toujours se remettre en question, se poser les
« bonnes » questions de « comment » fais-je cela et «
pourquoi » fais-je cela ainsi ? Cette démarche permet notamment une
plus grande rigueur dans le travail de terrain en obligeant l'étudiant
à continuellement se remettre en question (DE LEENER., 2004).
Le zonage à dire d'acteur (ZADA) est une méthode
de cartographie participative qui impose cette remise en question vu
l'interaction très forte qu'elle suscite avec les « locaux ».
En effet, le ZADA consiste à organiser les connaissances disponibles
pour caractériser la diversité et la dynamique spatiale, de les
traduire en une nouvelle représentation cartographique (CARON., 2001).
Une technique possible est de retenir un support cartographique comme base de
dialogue et de représentation des connaissances, ce
7 Entretien au MRAC
qui permet aux enquêtés de s'exprimer en faisant
référence à des lieux précis, à des objets
matériels, à des limites physiques (CARON et al.,
2005).
3. Outils de l'aménagement du territoire
Le développement harmonieux des évolutions d'un
espace nécessite la synergie d'acteurs et de moyens différents.
Parmi ceux-ci, les systèmes d'information géographique,
alimentés par leur base de données, permettent une foule de
manipulation de l'IG, dont la production cartographique. Celle-ci est un
support de choix dans l'élaboration de diagnostics territoriaux,
prémisse obligatoire à toute conception de projet,
d'aménagement du territoire.
3.1. Le système d'information
géographique
L'expression système d'information géographique
(SIG) est maintenant utilisée de manière générique
pour qualifier n'importe quelle capacité informatique de manipulation de
données géographiques (BERNHARDSEN., 2002). Un SIG comprend non
seulement des outils informatiques (hardware et software), mais aussi un
schéma conceptuel utilisé pour alimenter des cartes et
créer des produits cartographiques.
Plus spécifiquement, les fonctions hardware et software
d'un SIG appartiennent à trois dimensions (figure 5) : geodatabase avec
l'acquisition et la vérification, la compilation, le stockage, la mise
à jour et le changement, la gestion et l'échange ; la dimension
géovisualisation avec la manipulation, l'extraction et la
représentation ; et le géotraitement avec l'analyse et la
combinaison. Toutes ces opérations sont effectuées par le SIG sur
les données géographiques qui composent la base de données
(BERNHARDSEN., 2002).
Figure 5 : Les trois dimensions d'un SIG (Source :
PERRIER BRUSLE., 2009)
Les données géographiques vectorielles, en
opposition au format « raster »8, sont des données
représentées soit par des points, des segments ou des polygones
et qui possèdent toujours une double caractéristique.
D'une part la donnée est
géoréférencée, c'est-à-dire liée
à une position spécifique sur la surface terrestre à
travers un système de coordonnées comme par exemple le
système longitude latitude, (exprimé en degrés, minutes et
secondes) et qui se base sur la latitude 0 de l'équateur et le
méridien 0 de Greenwich, situé en Angleterre. Les attributs sont
la seconde caractéristique d'une donnée géographique, ce
sont des informations descriptives ou sémantiques qui qualifient la
donnée.
3.2. La base de données
Une base de données (BD) est une collection de
données reliées, les données étant des faits
enregistrables ayant une signification commune. Comme mentionné supra,
elle est indissociable de la définition d'un SIG et, de même que
ce dernier, une BD représente des aspects du monde réel
appelés microcosmes dont sont abstraites les données par
8 Mode de représentation et de stockage des
données spatiales par une matrice régulière de cellules ou
pixels couvrant un espace déterminé (CONDOM, 2006)
l'entremise d'un modèle de données, un ensemble de
concepts décrivant la structure de la BD (ELMASRI et al.,
2004).
L'élaboration en 4 étapes d'un modèle de
données de BD descriptif de la réalité est
présentée ci-dessous (figure 6). Tout d'abord, un premier
modèle conceptuel analyse la réalité géographique
de la région d'étude, ensuite, le modèle logique ou
relationnel dans notre cas, propose d'apporter une solution plus formelle au
modèle conceptuel avant finalement, sa mise en application au travers du
modèle physique qui contient les données proprement dites.
Celles-ci peuvent alors être gérées de multiples
façons via un logiciel particulier, un système de gestion de base
de données (PERRIER BRUSLE., 2009).
Figure 6 : Etapes d'élaboration d'un
modèle de BD (Source : PERRIER BRUSLE., 2009)
La base de données relationnelles (BDR) tient une place
prépondérante depuis sa mise sur le marché en 1970 et est
à l'heure actuelle la méthode la plus courante pour organiser et
accéder à des ensembles de données (AUDIBERT., 2009).
Son succès tient de sa simplicité qui organise
l'information en blocs cohérents liés par des relations claires
et par sa flexibilité de manipulation (PERRIER BRUSLE., 2009). Cette
dernière est permise par un système de gestion de bases de
données (SGBD) qui est un programme permettant à l'utilisateur
d'interagir avec la BD.
3.3. La représentation cartographique
Les cartes sont réduites et montrent seulement une part
de la multitude des caractéristiques humaines et naturelles. Lorsqu'on
réalise une carte, nous dépouillons des détails
sélectionnés et aplatissons la surface de la terre, montrant ce
que nous ne pouvons voir autrement (KRYGIER et al., 2005).
La réalisation d'une carte est tributaire de
différents éléments : les destinataires de la carte (la
communication que la carte leur apporte), les données cartographiables
(existantes ou non, accessibles ou non), des outils de conception (dont le
choix influence le rendu) et la conception elle-même (qui dépend
des éléments précités, du support de la
représentation, de la symbologie et des couleurs utilisées)
(KRYGIER et al., 2005).
La densité informationnelle est un paramètre
délicat mais important à gérer car finement dosé,
il encourage le destinataire de la représentation spatiale à
accrocher le support, à y maintenir son attention. La capacité du
destinataire à assimiler de l'information étant limitée,
une représentation trop chargée produira un engorgement et le
lecteur décrochera. A contrario, une représentation trop faible
est susceptible de le désintéresser. (MAUREL., 2001)
Une représentation spatiale est toujours soumise
à un degré d'acceptabilité par les utilisateurs (MAUREL.,
2001) que ce soit au niveau de la légitimité du concepteur dont
la carte produite sera d'autant mieux acceptée qu'elle aura fait l'objet
d'une consultation collective des populations locales ou que ce soit au niveau
des enjeux (ou les déséquilibres relevés) qui peuvent
être d'importances non négligeables quand la représentation
aborde des sujets délicats comme par exemple le découpage
ethnologique d'une région soumise à de vives tensions de nature
foncière.
3.4. Le diagnostic territorial
Le territoire est un espace qui donne du sens, une construction
sociale qui résulte des interactions entre les acteurs et les
activités et qui peut s'analyser en tant que réseau de
relations. C'est aussi un cadre, un contexte, un environnement
au sein duquel s'inscrivent ces relations, c'est le support des ressources
(LARDON., 2001).
Le diagnostic territorial est un processus de mise en
lumière des synergies et des déséquilibres spatiaux
porteurs d'enjeux économiques, sociaux et politiques importants et
souvent indissociables (ROCHE et al., 2007) caractérisant ce
système de réseau de relations.
La mise en avant de ses dynamiques est une étape
délicate et porteuse d'enjeux, obligatoire avant toute conception de
projet ou de mise en place d'un mécanisme de décision. Le
diagnostic territorial constitue un support de réflexion sur les actions
à engager sur un territoire.
Sa conception doit être le fruit, entre experts et
locaux, d'une collaboration soutenue où l'appui cartographique joue un
rôle important (LARDON., 2001). La mobilisation, la consultation et la
production d'une pléiade de documents sont également
nécessaires à cet exercice délicat où les documents
statiques doivent impérativement être accompagnés des
plateformes dynamiques... (ROCHE et al., 2007).
PARTIE II
Objectifs
Partie II : Objectifs
Le but de ce travail est de structurer l'ensemble des
données cartographiques et non cartographiques disponibles sur un
territoire et relevant de disciplines variées pour les rendre
compatibles et les articuler autant que possible ; capitaliser les
connaissances de manière pluridisciplinaire et les représenter de
manière intégrée dans la perspective d'analyse
territoriale.
Cet objectif général induit différents
objectifs spécifiques.
Le premier consiste à rassembler et qualifier les
données disponibles collectées à partir de sources de
nature et de qualité très variées. La critique des
sources, leur qualification et leur fiabilité constituent l'étape
primaire d'analyse des données. Ensuite, la sélection de
procédures et la mise en oeuvre de prétraitement rendent
cohérente la mise en conformité des données afin d'assurer
leurs compatibilités dans la perspective de leur intégration dans
une base de données.
La conception et la réalisation d'une base de
données combinant des éléments spatiaux et non spatiaux
très variés constituent un objectif clé de ce travail. La
réussite d'une telle démarche dépend de choix
stratégiques concernant la structure d'organisation. Les
différents types d'ancrages spatiaux pertinents revêtent dans ces
choix une importance particulière pour la mise en forme de la base de
données. En effet, les possibilités de traitement des
données et leurs représentations sont conditionnées par la
qualité conceptuelle de la base de données.
L'exploitation de cette base de données a pour objectif
spécifique de produire un type de document de synthèse
cartographique décrivant différentes dimensions de la
réalité territoriales. Ce produit illustre le potentiel de
représentation d'une telle base de données, prémisse
indispensable pour l'étude du contexte territorial à la base
d'une réflexion en aménagement du territoire.
Enfin, une analyse critique de notre expérience acquise
dans le cadre du projet « Provinces », établi comme support
d'aide au développement de la République Démocratique du
Congo, tente de repositionner l'impact potentiel de ce type de démarche
dans le contexte de la coopération au développement.
PARTIE III
Principes méthodologiques
Ce chapitre aborde les différents principes
méthodologiques mis en oeuvre dans ce travail. Le premier volet est
consacré à l'information collectée ainsi qu'aux
modalités d'acquisition de celle-ci. D'autre part, les diverses sources
d'information sont catégorisées. La seconde partie décrit
la complémentarité de l'information géographique issue du
RGC et de l'UCL.
La gestion de l'information, objet de la troisième
partie de ce chapitre, traite de la gestion du choix des sources d'information
grâce à une méthode de qualification. La quatrième
partie est quant à elle consacrée aux différentes
étapes d'élaboration de la BD qui permet de relier entre elles
les informations récoltées.
1. La récolte de l'information
Cette première section est consacrée à la
récolte de l'information préalablement déclinée en
trois types et définie ensuite en quatre types de sources. Les
questionnaires d'enquêtes du Musée Royal d'Afrique Central sont
ensuite expliqués, ainsi que l'information géographique UCL et
RGC. Finalement, les modalités d'acquisition de l'information lors du
stage mémoire à Kisangani sont détaillées.
1.1. Les types de sources d'information
Quatre types de sources ont été mises en
évidence pour permettre de classer les diverses origines de
l'information récoltée. Les définitions de ces quatre
types de sources sont les suivantes.
- La source institutionnelle :
établie de manière officielle ou légale, ce sont tous les
ministères, les divisions provinciales, bureaux administratifs, etc.
- La source autorité : est entendue
comme autorité toute personne-ressource ou tout organisme privé,
national ou international, possédant une maîtrise et une
connaissance reconnue dans un domaine précis. Ce sont, par exemple, les
professeurs d'université, le PNUD, la CEI, la FAO, etc.
- La source locale : l'information provient
d'enquêtes, d'interviews ou de rapports d'une personne-ressource
originaire du milieu étudié ou en possédant une grande
connaissance.
- La source disponible : rassemble en son sein toutes
les autres sources qui ne sont ni locales, ni institutionnelles ou non issues
d'autorités. Ce type de source comprend aussi toutes les informations
pour lesquelles la source n'est pas connue ou est supposée. On y
retrouve, par exemple, nos enquêtes de terrain, des sites internet, des
confidences, etc.
Ces types de sources vont permettre la mise en place d'un
système de décision permettant le choix privilégié
d'une source parmi plusieurs qui relayent la même information.
Il semblerait qu'une source institutionnelle
congolaise puisse être considérée comme locale, de
même que certaines sources autorité, mais les
définitions reprises ci-dessus tiennent compte des
caractéristiques principales des types de sources.
A titre d'exemple, les connaissances générales
d'un professeur d'université seront plus recherchées, mises
à profit que ces connaissances dans le même sujet sur son village
natal. De ce fait, cette source « autorité locale » est avant
tout considérée comme une référence, une
autorité dans son domaine plutôt qu'une source locale,
issue d'un certain milieu.
1.2. Les questionnaires d'enquête du Projet «
Provinces » (MRAC)
Comme expliqué dans la synthèse bibliographique
(cf. 2.3.4) la réalisation de chaque monographie se base essentiellement
sur une collecte d'informations de terrain structurée en deux types :
- un questionnaire ouvert de 164 questions (annexe A)
subdivisées en huit grandes thématiques que sont la description
du milieu physique, la description du milieu politicoadministratif, la
description du milieu humain, l'inventaire des ressources naturelles,
l'inventaire des activités économiques, le répertoire des
infrastructures, les acteurs et leurs rôles respectifs et enfin, les
aspects socio-culturels.
- des tableaux rassemblant huit thématiques
subdivisées par Groupements. Ces thématiques sont les
données linguistiques, l'organisation administrative, les productions
agricoles, les structures et infrastructures socio-économiques,
l'hydrographie, les infrastructures et mines, l'environnement et finalement les
activités socio-culturelles. Chacune de ces thématiques comprend
un certain nombre de propriétés dont le descriptif est
consultable en annexe B.
La structure d'organisation et la récolte de ces
informations constituent la base de réflexion de ce travail et
représentent le point d'appui d'une recherche complémentaire de
données de terrain dans la ville de Kisangani. Les rapports
d'enquêtes sont disponibles sur le CD-ROM fourni avec ce document.
1.3. Les modalités d'acquisition de
l'information
Les informations peuvent être récoltées de
multiples façons mais, encore faut-il savoir ce que l'on veut
récolter et se poser les bonnes questions en vue d'entreprendre une
recherche réfléchie [DE LEENER, 2004]. Cette section
s'intéresse à la logique de recherche d'information entreprise
avant la mission de terrain et lors de celle-ci
1.3.1. Réflexion d'investigation
Comme susmentionné, la recherche des informations se
base prioritairement sur la structure d'organisation de l'enquête du
MRAC. Chacune des thématiques abordées constitue une piste de
réflexion quant aux différentes sources d'informations à
consulter. Ainsi, certaines informations sont disponibles sur le réseau
Internet, dans les bibliothèques et dans les organismes locaux,
nationaux, internationaux, gouvernementaux ou non gouvernementaux. Les
personnes ressources possédant des connaissances de par leur formation,
domaine de recherche, expérience, ou tout simplement de par leurs
connaissances de leur milieu de vie constituent également diverses
sources d'informations à prendre en considération.
1.3.2. La récolte d'information en Belgique
préalablement au stage mémoire
Cette première étape d'investigation vise
surtout à accumuler des connaissances sur la région
d'étude de la Tshopo ainsi que sur la RDC au sens large dont les
mots-clés de cette première approche sont les entités
géographiques Tshopo, Province Orientale (Haut Zaïre),
Kisangani (Stanleyville).
Appliqué sur différents réseaux
d'information, l'approfondissement de la recherche se centre prioritairement
sur les thématiques de l'enquête MRAC.
L'acquisition d'IG sur la nouvelle Province de la Tshopo au
sein de l'unité ENGE ainsi que l'acquisition du RGC9
géré par la cellule SIG du PNUD permet d'évaluer leur
qualité respective et leur (in)compatibilité. Cette analyse donne
lieu à la mise en place d'un système de gestion de l'information
géographique entre deux sources différentes qui présentent
chacune des avantages dont il faut tirer parti avec précaution et
habileté (cfr.3.4).
Fort de cette première approche, une réflexion
est menée sur les modalités d'acquisition d'informations
complémentaires sur place à Kisangani.
1.3.3. La récolte d'informations à Kisangani,
RDC
La collecte d'informations complémentaires aux
enquêtes MRAC est effectuée sur terrain durant une période
estimée suffisante (plus de 2 mois) à l'aide de différents
outils allant du récepteur GPS au cahier de terrain en passant par des
cartes au format A0 (disponible dans le CD-ROM) représentant les
différentes informations géographiques en possession.
Les interlocuteurs peuvent rebondir sur l'information
présentée, la valider, la critiquer, la corriger et
l'améliorer faisant de ces cartes un fond intéressant pour en
créer de nouvelles [LAVIGNE., 2002].
9 Le RGC est disponible gratuitement sur le site
www.rdc-humanitaire.net
Notre recherche s'articule autour des questionnaires
d'enquêtes MRAC, lesquels sont numériquement
réceptionnés et validés par les originaux, puis leur
analyse permet la première intégration dans le milieu
d'étude.
La méthode d'élaboration d'un « carnet
d'adresses», sources potentielles d'informations, s'effectue par
l'entremise du délégué MRAC afin que des entretiens soient
organisés.
Ceux-ci sont de type ouvert semi-directif ce qui permet une
approche qualitative ciblée de l'information tout en laissant la place
à un dialogue souple qui permet à l'interlocuteur de restituer
librement ses connaissances. L'entretien est guidé par une série
de questions que l'enquêteur se pose, un fil de conduite non restrictif
qui varie d'un interviewé à l'autre, d'une thématique
abordée à l'autre [LAVIGNE., 2002].
2. Description de l'information géographique
L'information géographique présente dans la BD
(cf. IV.2) se base sur les données UCL et RGC. Cette section
décrit de manière générale ces données,
leurs spécificités attributaires, leurs sources
géométriques.
2.1. Le Référentiel Géographique
Commun
La description suivante est tirée du document du PNUD
concernant les spécifications du RGC [BLAES., 2009]. Les informations
contenues dans ce document sont rassemblées en six grandes
thématiques qui sont le réseau routier & ferroviaire, le
réseau hydrographique, le réseau aérien, les
Localités, l'administratif, l'habillage et les données
sectorielles.
2.1.1. Spécifications générales
Notons les spécifications générales des
attributs de qualités des données dont le principe est repris
dans l'élaboration de la base de données.
- Renseignements sur la source sémantique de la
donnée. Ainsi, si plusieurs organismes (A, B et C) ont contribué
à la description de l'objet, cet attribut les mentionnera sous la forme
A/B/C.
- Indications sur la source géométrique de la
donnée. Si un organisme A a modifié la donnée d'un
organisme B, l'attribut le mentionnera A/B.
- Indication du mode d'acquisition de la donnée, sa
source de numérisation qui est généralement issue
d'anciennes bases de données et parfois de relevés GPS ou
d'images satellites.
- Référencement temporel qui permet un suivi de
l'objet puisqu'il indique la dernière date de modification de la
donnée.
2.1.2. Qualité des données RGC
Une grande partie des données a été
numérisée par la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC)
à partir de cartes anciennes dont les systèmes de projection
n'étaient pas clairement décrits. On constate dès lors
certains écarts entre le RGC et les images satellites de type Landsat
par exemple.
Tant qu'une restitution photogrammétrique (extraction
des éléments nécessaires à l'établissement
de la cartographie d'un site) ou issue de télédétection
à partir d'images orthorectifiées (dont la
géométrie a été relevée de sorte que tous
les points de l'image soient superposables sur une carte plane) n'aura pas
été faite, les sources géométriques resteront
diverses en contenu et en qualité.
Le référentiel est donc relatif et permet des
affichages significatifs à l'échelle du
1.000.000ème sans plus de précision et sans
compatibilité avec des relevés GPS qui révèlent des
écarts d'ordre du kilomètre [BLAES., 2009]
Cependant, la base de données est continuellement
alimentée par de nouvelles données de plus grande
précision issue de relevés GPS ou d'interprétations
d'images satellites à haute résolution. Le RGC a pour but
premier de maintenir une cohérence dans la production de
l'information géographique, ce qui lui offre notamment une
qualité sémantique supérieure que la production des
données de ce travail utilise largement.
2.2. L'information géographique UCL
La collaboration de l'unité ENGE-UCL au travail
cartographique de la RDC a permis d'accumuler une certaine quantité
d'informations géographiques dans tous les domaines. La priorité
de cette information est de représenter fidèlement la
réalité congolaise et c'est dans cette optique, qu'un nouveau
référentiel a été mis au point sous l'appellation
Mercator RDC.
Comme son nom l'indique, ce référentiel se base
sur la projection Mercator sécante aux parallèles 5°N et
5°S et s'appuyant sur le système géodésique mondial
(WGS84) (ISG., ICCN., 2004).
De nouvelles classes d'occupation du sol ont été
établies à partir de l'analyse temporelle d'images satellites
SPOT VEGETATION (VANCUTSEM et al., 2008), offrant aux cartes UCL une
représentation mise à jour de l'occupation du sol congolais.
Malheureusement, cette avancée ne peut être utilisée dans
notre approche cartographique étant donné que la
résolution au kilomètre représentant l'occupation de sol
est moins précise à l'échelle de notre milieu
d'étude, contrairement à la résolution d'Africover (900
m2) qui est de ce fait retenue malgré ses divergences.
Néanmoins, la grande précision des
données UCL (hormis son occupation du sol) est mise en valeur dans cet
exercice via l'utilisation privilégiée de la BD UCL. Cette
précision est par contre en défaut au niveau de la
sémantique des données UCL qui ne fournissent guère de
renseignements qualitatifs des données.
La complémentarité entre la BD UCL et RGC n'en
est que renforcée avec d'une part des informations RGC consistantes en
attributs mais dont la représentation n'est pas toujours garante de la
réalité et, d'un autre coté des informations UCL
correctement géoréférencées mais pauvres au niveau
attributaire. Reste que si ces informations sont complémentaires, elles
n'en sont pas pour autant aisément réconciliables (cfr.3.4).
Informations
Informations collectées
Informations qualifiées
Tri
IS
IG
ID
Thématisation
Choix de source
Organisation saptiale
Informations ancrées
Intégration SIG
Informations géographiques UCL - RGC
Informations géographiques UCL - RGC
Capitalisation, Mise en
cohérence géographique, Union
Base de données
Informations Thématisées
Informations attributaires la BD
Mission de terrain
Critiques des sources
3. Gestion de l'information
Représentation
Figure 7 : Schéma des étapes de gestion
de l'information
La figure 7, ci-dessus, décrit la gestion des
informations différentes (ellipses bleues) collectées
auprès de diverses sources. Cette section détaille ce processus
au travers d'une première partie succincte de «
thématisation » de l'information, formant la première
ossature d'organisation de l'information.
Par après, une méthodologie
générale de contrôle de qualité de l'information,
basée sur la critique des sources, permet de mener à bien une
méthode précise de choix d'une source
d'information parmi d'autres similaires. Le calcul d'un indice
de complétude spécifique aux enquêtes MRAC vient
compléter la première partie des méthodes de gestion de
l'information.
Ensuite, les techniques de mise en cohérence de l'IG
UCL et RGC d'un point de vue strictement géométrique seront
abordées.
Finalement, la BD avec ses IG enrichies d'informations
contrôlées et appariées est alors organisée sur base
d'une relation d'ancrage spatial systématique des données. A cet
effet, les différents niveaux administratifs en notre possession servent
d'appui, de cheville d'articulation à l'ensemble des données de
la BD. Ces relations sont établies d'une manière pertinente,
justifiée dans la 5ème partie de ce travail.
3.1. Thématiques de classification de
l'information
Toutes les informations de la base de données, qu'elles
soient cartographiables ou non, sont classées en différentes
thématiques (tableau 1) permettant une première exploration de la
BD.
Le choix des thématiques et des thématiques
sous-jacentes s'inspire de la division du référentiel
géographique commun et de la structure du questionnaire MRAC.
Les rapports d'enquête MRAC font l'objet d'une
décontextualisation et d'une reclassification dont la structure est
proche des thématiques présentées ici. Cet exercice
(disponible sur le CD-ROM) effectué avant le choix final des
thématiques est avant tout destiné à mettre sur un pied
d'égalité le contenu des rapports d'enquêtes afin d'aider
à leur compréhension et à leur analyse.
La thématique historique est citée à
titre d'exemple car elle n'est pas considérée dans le
modèle conceptuel de la BD présenté dans la
IVème partie. En effet, la démarche de ce travail
s'inscrit dans une optique « actuelle » de la réalité
congolaise. Bien qu'elle soit indubitablement influencée par son
histoire, celle-ci n'est pas considérée dans l'élaboration
de la BD.
Tableau 1 : Thématiques de classification de
l'information
Thématiques principales Thématiques
sous-jacentes
Limites administratives
Administratif Localités
Milieu politico-administratif
Infrastructures sanitaires
Infrastructure Infrastructures éducatives
Infrastructures de communication
|
Habillage
|
Occupation du sol
Conditions édaphiques
Conditions climatologiques Conditions biologiques Hydrographie
|
Economique
|
Répertoire des activités économiques
Répertoire des ressources naturelles
|
Humain
|
Aspects démographiques Aspects linguistiques Aspects
ethnographiques Aspects savoir-faire
Croyances
ONG, associations
Santé et éducation
|
Historique
|
Historique colonial Historique général
|
3.2. Contrôle de qualité de
l'information
L'historien travaille des documents de nature, de contenu et
de types différents dont il doit faire usage pour reconstituer
l'histoire tout en y étant exclu de manière temporelle. Nos
informations collectées sont également de nature, contenu et de
type différents mais contrairement à l'historien, elles nous
excluent spatialement de la réalité rendant presque impossible
leur validation. Nous devons pourtant sélectionner et valoriser le plus
correctement possible l'information dans le but de représenter notre
région d'étude.
Pour réaliser cette analyse des sources, nous nous
inspirons du formalisme de la critique historique [MANDROU., 2008] qui
distingue généralement quatre types de critiques propres à
l'analyse individuelle d'un document : la critique interne, la critique
externe, la critique de provenance et la critique de portée.
Afin d'affiner cette analyse individuelle, nous y ajoutons une
critique de complétude, une critique de profil et une critique de
modalité d'acquisition/production.
Finalement, l'analyse individuelle des sources d'information
n'est pas jugée suffisante pour une analyse collective de sources
d'informations géographiques traitant d'un sujet commun. La critique de
compatibilité permet de lier le point de vue spatial de notre approche
et l'analyse individuelle de chaque source.
L'interprétation de l'ensemble des critiques est
détaillée au point suivant en accord avec la
catégorisation des sources d'informations définie
préalablement. (cf. 1.2.)
3.2.1. Les critiques de source comme outils
qualificatifs
Le développement de ces critiques a pour objectif de
poser une réflexion sur les qualités et les défauts d'une
source d'information parmi d'autres. Cet exercice est souvent fait
implicitement à la lecture d'un document mais les critiques
exposées tentent d'objectiver la qualification d'une source. A cet
effet, un tableau récapitulatif accompagne (cf. 3.2.3) les critiques
développées ci-après en proposant une méthode de
classement préférentiel.
a) Critique de complétude
La complétude d'une information est une qualité
qui peut être difficile à déterminer car seul un
spécialiste peut apprécier si un document est complet.
Néanmoins, une technique objective d'appréciation est de
vérifier que le document répond à la (aux) question(s) de
départ.
Ainsi, une méthode de calcul de l'indice de
complétude des rapports d'enquête MRAC est établie au point
suivant. Elle a pour but d'appuyer l'évaluation des enquêtes de
terrain réceptionnées par le délégué MRAC
lui permettant de mieux cibler les priorités d'une seconde enquête
complémentaire.
b) Critique interne
Analyse intrinsèque de l'information qui permet de
révéler les incohérences internes de l'information. Une
information incohérente perd automatiquement de la
crédibilité et elle est reléguée en dernière
position lors du choix de la source.
c) Critique de modalité d'acquisition/de
production
Une information collectée à partir d'une
enquête méthodologiquement bien construite, justifiée, ou
une information produite en groupe de travail plutôt qu'individuellement
possède une crédibilité accrue. Cette critique met en
avant la transparence de l'information. Néanmoins, l'inexistence de
cette modalité ne doit pas automatiquement discriminer une information
qui peut être de qualité. La transparence permet surtout de
justifier la confiance accordée à un document.
d) Critique de profil
Cette critique évalue le profil d'expérience et
de compétence de l'auteur, de l'enquêteur et/ou de
l'enquêté. Plus le profil est riche et proche du domaine de
l'information, plus celle-ci est valorisée lors du choix d'une
source.
e) Critique de portée
Se rapporte au destinataire du document. Un document de
travail, intermédiaire à la création d'un document final
revêt un caractère plus authentique qu'un rapport destiné
par exemple à solliciter l'aide d'un organisme. Une attention
particulière est de mise selon la personne/l'organisme à qui est
destinée l'information.
f) Critique de provenance
Dans le cadre de notre travail, la critique de provenance est
dédiée à la date de réalisation ou de collecte de
l'information. Les documents coloniaux restent souvent la
référence en RDC mais sont également souvent
obsolètes les rendant moins pertinents. D'une façon
générale, plus le document est récent, plus
l'intérêt qui lui est accordé, augmente.
g) Critique externe
S'intéresse au support de l'information. Contrairement
aux idées reçues, un document rédigé à la
main, peu soigné, ne signifie pas que l'information est de moins bonne
qualité. En effet, le manque de moyen dans les régions
reculées et en général en RDC ne doit pas pénaliser
une information pertinente. Même si un rapport officiel, numérique
par exemple, ou un ouvrage édité paraissent de plus grande
qualité, ils ne sont pas forcément plus valables qu'un rapport
écrit, un brouillon ou une note. Cette critique n'est donc pas
révélatrice de la qualité d'une information bien que dans
l'analyse de celle-ci, ce soit le coté « proche » de
l'information qui soit mis en avant. Ainsi par exemple, l'enregistrement audio
d'une interview revêt la plus grande authenticité que l'on puisse
certifié d'une information.
3.2.2. Développement d'une méthode de calcul
de l'indice de complétude des rapports d'enquête MRAC
Cet exercice n'est effectué que dans le cadre du
critère de complétude des enquêtes MRAC, les autres
critères étant selon nous impossibles à mettre en calcul
de manière objective.
Les rapports réceptionnés font l'objet d'une
analyse de complétude qui permet, à l'aide de cinq
critères, d'évaluer si l'enquête est suffisamment
consistante pour être exploitée telle quel ou si l'enquête
doit faire l'objet d'un approfondissement, voir d'une
réitération. Chaque critère possède le même
poids et est évalué par une note (/2), l'ensemble étant
rapporté sur une note sur 10 (tableau 2).
Les rapports décontextualisés sont des outils
d'appoint de cette analyse qui est centrée sur les rapports
originaux.
Les critères de complétudes sont les suivants :
a) La présence de limites
géographiques
La localisation géographique est sans doute la
première chose à savoir lorsqu'on analyse un territoire.
b) La présence de données
chiffrées
Les thématiques de la santé, de
l'éducation et des Localités sont parmi les plus importantes pour
la caractérisation d'un territoire et leur développement
chiffré rend compte de la complétude de
l'enquête10.
c) La présence de données
démographiques
Au même titre que la présence de données
chiffrées, les données démographiques sont un bon
indicateur de la complétude de l'enquête. Tout comme les
données sur les écoles ou la santé, l'information
démographique doit être recueillie auprès d'une instance
officielle.
d) Le pourcentage de questions
répondues
Le but ici n'est pas d'évaluer la qualité et
l'exactitude des réponses, mais bien leur présence uniquement.
Lorsqu'une réponse est partiellement complète, elle est
considérée comme ayant été répondue. Sur les
164 questions, 125 sont considérées comme principales, les autres
étant secondaires.
Cette subdivision tient compte du caractère difficile
de la récolte de certaines informations (par exemple la pyramide des
âges) d'une part et d'autre part de l'importance moindre accordée
à certaines questions (par exemple la question 3.3.3 : A
l'égard de qui un individu a-t-il des devoirs les plus importants
?)
e) La présence d'annexe
Les annexes ne sont pas toujours présentes sous la
forme de tableau MRAC. Au mieux, seules des informations sur certains
thèmes et de manière plus ou moins précise figurent dans
les rapports d'enquête. L'absence d'annexe ne doit pas pénaliser
un approfondissement partiel de diverses thématiques.
10 Ce point de vue résulte d'entretiens avec
les experts du MRAC.
Tableau 2 : Système d'évaluation et de
cotation de l'indice de complétude MRAC
Critères Evaluation Cotation / 10
La présence de limites géographiques
Non 0
Oui 2
/ 2
Ecoles et santé et villages 2
La présence de données chiffrées
/ 2
(Ecoles et/ou santé) et/ou villages 1
Ecoles ou santé ou villages 0.5
Aucune donnée 0
La présence de
données démographiques
/ Tranche d'âge (MRAC) 2
Autre subdivisions 1.5
Population totale 1
Aucune donnée 0
/ 2
85 -100 % 1.5
75 - 84 % 1
65 - 74 % 0.5
/ 2
< 64 % 0
Qprinc.
Le pourcentage de questions répondues
Qsec.
> 75 % 0.5
< 75 % 0
Tableau écrit 1
Aucun 0
La présence d'annexes
/ 2
Tableau MRAC 2
Une enquête est considérée comme
complète si sa note est comprise entre 8,5 et 10. Elle
est incomplète si sa note est comprise entre 6,5 et 8.
L'enquête est pauvre si sa note est inférieure ou
égale à 6.
Chaque enquête doit être analysée au cas
par cas de manière à en révéler les atouts et les
défauts afin que la monographie produite à partir de celles-ci
soit la plus complète et la plus juste possible. La méthode de
calcul proposée ici est un outil pour les délégués
MRAC pour évaluer leurs enquêtes.
3.2.3. Des critiques au classement de
préférence
Tableau 3 : Evaluations et appréciations des
critiques de source
Critique Evaluation
Appréciation
Complet +
Complétude Incomplet #177;
Pauvre -
Cohérent oui
Interne
Non cohérent non
Modalité d'acquisition
/ de production Evaluation du caractère de qualité
- / #177; / +
Producteur - / #177; / +
Profil personnel Compétence et
expérience
|
Enquêteur et enquêté
|
- / #177; / + et - / #177; / +
|
Portée Evaluation du caractère « objectif
» du
document
|
- / #177; / +
|
Provenance
Classement chronologique de la source par rapport aux autres
sources traitant du même sujet
Le + récent +
Les antérieurs - / #177;
Externe Sans objet
Pour les mêmes raisons qui nous ont conduit à
n'effectuer que le calcul de l'indice de complétude, nous estimons
qu'une hiérarchisation chiffrée des critiques proposées
est très compliquée voire impossible à réaliser
objectivement.
C'est pourquoi le tableau 3, ci-dessus, synthétise
l'analyse des différentes critiques conduisant à une
appréciation symbolique (- / #177; / +) dont l'addition permet
l'évaluation d'une source qui, comparée avec d'autres traitant de
la même information, conduit à un classement de
préférence. Ce résultat se veut être un indicateur
et non une obligation de choix. Tout comme l'indice de complétude
détaillé ci-dessus, cette méthode doit se voir avant tout
comme un outil pour celui qui manipule des documents en vue de réaliser
un travail synthétique. Dans cette optique, cette méthode
s'adresse autant aux délégués MRAC qu'à leurs
enquêteurs, premiers collecteurs de l'information.
3.3. Gestion du choix de la source d'information
Les critiques de sources permettent, comme expliqué
supra, de qualifier l'information de manière individuelle. Or,
l'information présente dans une BD (cf.4) doit être unique
étant donné la représentation unique qu'elle permet.
Il convient dès lors de choisir la source d'information
qui sera utilisée pour enrichir la base de données. Pour ce
faire, une nouvelle critique et une méthode de gestion du choix d'une
source sont développées ci dessous.
La méthode proposée, synthétisée
par le tableau 4, est composée de cinq étapes divisées en
deux phases dont les modalités de mise en oeuvre sont
présentées après la description de la nouvelle critique de
compatibilité.
3.3.1. Critique de compatibilité
N'analysant aucunement la qualité intrinsèque de
l'information (cf. 3.2), la critique de compatibilité examine les
contenus d'information deux à deux pour révéler
l'équivalence ou la différence non réconciliable entre
deux ou plusieurs sources d'information.
Cette comparaison s'effectue à deux niveaux. Tout
d'abord d'un point de vue sémantique qui examine si les informations
relatent bien la même chose, si les contenus ne se contredisent pas et
d'autre part, la compatibilité spatiale des informations est
examinée pour être certain que l'échelle territoriale
relevée par une information est compatible avec l'autre échelle
spatiale de la source comparée.
Autrement dit, deux informations peuvent être
différentes à plusieurs niveaux mais doivent être
identiques pour un niveau spatial donné sous peine de se voir non
réconciliables.
3.3.2. Modèle de gestion du choix de source
Le modèle décrit offre une marche à
suivre lorsque plusieurs sources fournissent une information similaire. Il
n'est, par contre, pas d'application lorsqu'une information n'est
relayée que par un seul vecteur, son intégration dans la base de
données étant immédiat.
Rappelons que quatre types de sources sont
considérés, la source Institutionnelle, la source
Autorité, la source Locale et la source
Disponible. Cette classification générique facilite le
choix général d'un type de source par rapport à un autre
mais le choix final entre deux types de sources identiques est effectué
par le décideur qui utilise les différentes critiques pour
orienter son jugement.
PHASE 1 : l'analyse individuelle des sources
ETAPE 1 : qualification des sources par cinq critiques
Comme expliqué dans la section traitant de la
qualité des informations, les critiques de sources permettent
d'évaluer les qualités intrinsèques de chaque source
menant à un classement de préférence. La critique interne
est pour nous la règle primordiale à une information de bonne
qualité. Si celle-ci n'est pas respectée, la source se voit
automatiquement reléguée comme dernier choix possible.
PHASE 2 : l'analyse collective des sources
ETAPE 2 : la confrontation sémantique et spatiale des
informations
Une fois la cohérence interne de chaque source
vérifiée, les différentes informations sont
comparées entre elles grâce à la critique de
compatibilité.
Le résultat de cette comparaison est triple :
- les informations sont soit non réconciliables ce qui
amène à la troisième
étape de validation/infirmation des informations,
- soit les informations sont équivalentes ou
réconciliables, ce qui conduit à
l'étape 4 du processus de choix arbitraire de la source
prioritaire,
- - soit plusieurs sources sont jugées
réconciliables entre elles mais pas avec
d'autres. Dans ce cas, le choix d'une des sources
réconciliables est tranché à l'étape 4 avant
d'être mise en confrontation avec les autres sources à
l'étape 5.
Tableau 4 : Schéma synoptique des modalités
de choix d'une source
Plusieurs sources traitent du même sujet
Etape 1
Etape 2
Etape 3
Etape 4
Source institutionnelle
Choix préférentiel :
Source disponible
Les sources sont réconciliables
Confrontation des sources = Critique de compatibilité
(sémantique et spatiale)
Source autorité
Source locale
Une source est choisie
Les sources sont non réconciliables
Une ou plusieurs sources peuvent-elle être
validées ou infirmées par des éléments
extérieurs ?
Choix sur
base du classement préférentiel de
l'étape 1
OUI NON : ? possibilités
NON OUI
Sources de même type ?
Institutionnelle vs
Autorité Institutionnelle
vs
Locale Institutionnelle vs
Disponible Autorité vs
Locale Autorité vs
Disponible Locale vs Disponible
Exclusion de cette source ; Sources restantes
Autres sources
Certaines sources sont réconciliables mais
non réconciliables avec d'autres sources
Une source est infirmée
Choix préférentiel (Etape 4)
Source choisie
Sources réconciliables
Une source est validée
Choix de cette source
Etape 5
Qualification de chaque source Classement de
préférence
PHASE I
PHASE II
ETAPE 3 : choix objectif par validation/infirmation
extérieure
Le choix entre plusieurs sources non réconciliables
peut être obtenu par la validation d'une des sources avec soit des
éléments naturels indiscutables visibles sur images satellites
(dans le cas de données spatiales) ou soit par des
éléments extérieurs dont la véracité est
communément admise. L'autre manière de choisir une source
plutôt qu'une autre est d'infirmer la source, de l'écarter du
choix possible car un élément extérieur l'infirme
formellement.
Le conflit entre sources et le choix de l'une d'entres elles,
est donc arbitré par une validation/infirmation extérieure qui
met en évidence la source la plus fiable. Dans le cas contraire il est
impossible de trancher objectivement un conflit de sources, on se
réfère à l'étape 4A du choix arbitraire.
ETAPE 4 : le choix arbitraire entre sources
réconciliables
Lorsque les sources sont équivalentes ou
réconciliables, le contenu des informations est
sélectionné de manière arbitraire et fusionné au
cas par cas selon l'information. Notons que ces sources ne sont pas
passées par l'étape précédente de
validation/d'infirmation puisque relatant d'informations identiques (du moins
en partie), ces sources sont considérées comme « auto
validées ».
Dans tous les cas, la priorité est donnée
à la source institutionnelle, puis à la source
autorité, la source locale et finalement la source
disponible. Ce choix traduit de l'importance, de la
crédibilité qui doit être prioritairement reconnue à
l'Etat congolais, premier représentant du peuple congolais. Les
différentes autorités sont ensuite le second choix de par leur
qualité d'expert reconnue au sein de leur communauté. La source
locale est l'acteur « de base » de son milieu et bien que
troisième choix, cette source revêt une importance toute
particulière. La source disponible n'est choisie que par défaut
d'autres sources plus valables.
Les informations des différentes sources étant
les mêmes, le choix d'une source prioritaire ne doit pas entraîner
la perte d'informations valables fournies par les autres sources. Une fusion
des données est donc organisée au cas par cas sur base de l'ordre
de priorité des sources en demeure.
ETAPE 5 : le choix arbitraire entre sources non
réconciliables et non validées
La non validation d'une information n'implique pas que
celle-ci soit erronée. Dans le cas où plusieurs sources de
même type (institutionnelle, autorité, locale ou
disponible) sont non réconciliables, le choix de la source retenue
s'effectue selon l'analyse individuelle de la source lors de l'étape 1.
Rappelons que l'étape 1 n'est pas considérée comme une loi
irrévocable mais bien comme un support d'orientation du choix.
Dans le cas où plusieurs sources de type
différent sont non réconciliables, les
différentes combinaisons proposées ci-dessous expliquent quelle
est la source privilégiée et quelle en est la raison. Ces choix
ne sont pas automatiques et peuvent être inversés en fonction de
l'appréciation personnelle du décideur orientée par
exemple par le classement de préférence établi à la
première étape.
Source institutionnelle vs source
autorité : le choix dépend essentiellement de la
critique de provenance de la source institutionnelle qui
révèle si une source autorité a collaboré
à la production des informations et si ces dernières sont
récentes ou datent de l'époque coloniale rendant souvent
obsolète l'information. Le maximum de confiance est donc accordé
à la source autorité selon la critique de provenance de
la source institutionnelle. En effet, les institutions congolaises,
non appuyées par des organismes extérieurs, manquent souvent de
moyens pour fournir des informations récentes et de bonnes
qualités.
Source institutionnelle vs source
locale : pour les même raisons qu'au point
précédent, on accorde un maximum de confiance à la
source locale au regard de son analyse qualificative lors de la
première étape.
Source institutionnelle vs source
disponible : on choisira prioritairement la source
institutionnelle à défaut d'un classement de
préférence favorable à la source disponible.
Source autorité vs source locale
: bien que créditée d'une maîtrise reconnue
dans son domaine, la source autorité n'est pas
privilégiée à la source locale qui, dans la
mesure où elle est « les yeux et les oreilles » de son milieu,
constitue la source de choix.
Source autorité vs source disponible
: on choisira prioritairement la source autorité
à défaut d'un classement de préférence favorable
à la source disponible.
Source locale vs source
disponible : la source locale reste toujours la source
prioritaire étant donné sa proximité au milieu
d'étude.
3.4. Mise en cohérence de l'information
géographique
Pour chaque type de représentation
géométrique, la mise en cohérence, l'union de la BD UCL et
RGC s'effectue à deux niveaux, spatialement dans un premier temps et
attributaire dans un second. Des critères permettent ce travail, ils
sont décrits au travers d'exemples ciaprès. Aucune automatisation
n'est effectuée dans le cadre de cet exercice.
Les opérations manuelles permettent la maîtrise
de l'opération lorsque celle-ci est « raisonnable » mais elles
augmentent également le risque d'erreur ou d'oublis lors de l'union.
Aucune automatisation de cette approche empirique n'est envisagée dans
ce mémoire.
Seul les éléments présents dans la carte
synthétique (cf.5) ont fait l'objet de modifications. Ceux-ci se situent
dans le tableau 8.
3.4.1. Eléments géométriques
ponctuels
Le nombre d'éléments n'étant pas
équivalent entre les BD, il faut d'abord sélectionner la BD qui
est (la plus) correctement géoréférencée et y
ajouter les éléments géométriques de la seconde BD
qui lui sont inconnus. D'autre part, l'attributaire des éléments
géométriques ponctuels fusionnés est adjoint aux nouveaux
éléments retenus.
Une cohérence spatiale est appliquée comme, par
exemple, le point représentant un bac se situera parfaitement sur
l'élément linéaire de la rivière, de même
qu'un pont. En effet, ce genre d'élément peut être
correctement géoréférencé sans pour autant
être parfaitement représenté graphiquement. Une
légère correction permet dès lors une parfaite
cohérence.
Dans le cas spécifique des Localités, la BD UCL,
correcte spatialement, est nettement moins fournie que la BD RGC. Afin de les
fusionner, deux critères ont été mis au point, un
critère spatial et un critère d'homonymie.
Ainsi, si deux Localités sont distantes de
moins11 de 15 kilomètres et sont strictement homonymes, elles
sont considérées comme identiques et les Localités UCL
acquièrent l'attributaire de la BD RGC. Les Localités qui
possèdent une homonymie proche sont analysées au cas par cas si
elles peuvent être considérées identiques.
La BD CEI permet le cas échéant de trancher sur
l'orthographe correcte de la localité qui acquiert dans ce cas
l'attributaire CEI. Ce nouvel identifiant est également ajouté
aux localités homonymes identifiées.
L'atlas de l'organisation administrative de la RDC de
Léon de Saint moulin est également mis à contribution.
Lorsqu'une localité UCL se situant dans la même
Collectivité et possédant une homonymie proche d'une
localité CEI, l'atlas permet de vérifier que la localité
UCL se situe dans le même Groupement que la localité CEI.
Si tel est le cas, la liste CEI des localités de ce
Groupement nous indique si cette orthographe est similaire à celles
d'autres localités. Si oui, aucune modification n'est effectuée
par prudence. Si l'orthographe de la localité CEI est univoque dans la
liste, elle induit la modification de l'orthographe de la localité
UCL.
La mise en cohérence attributaire de la BD
fusionnée est donc en partie réalisée par la BD de la CEI
qui a recensé une grande partie des localités de chaque
Groupement. Cette BD permet de vérifier, corriger l'orthographe des
localités et d'améliorer leur attributaire du point de vue de
leur localisation en introduisant un code unique renseignant dans la BD CEI la
localisation exacte de la localité.
11 Cette distance est évaluée sur
base d'une comparaison générale entre le réseau
hydrographique et routier RGC et UCL (validée par des images satellites
Landsat orthorectifiées) qui sont distants d'une dizaine de
kilomètres.
3.4.2. Eléments géométriques
linéaires
Les éléments géométriques
linéaires routiers de la BD UCL sont sélectionnés de par
leur géoréférencement correct. A celle-ci sont
ajoutés les éléments RGC qui sont absents de la BD UCL.
Cette opération est effectuée sur base d'un
critère morphométrique, c'est-à-dire une similarité
de forme (ou de points) entre deux éléments
géométriques considérés comme, par exemple, la
reconnaissance des empreintes digitales. Une zone tampon de 10 km est
appliquée au réseau UCL permettant de sélectionner et
d'extraire de leur BD les éléments RGC y étant inclus. Une
vérification manuelle est ensuite opérée pour
éliminer les routes morphométriquement identiques à celles
du réseau UCL. Finalement, les éléments RGC restants sont
modifiés pour connecter le réseau UCL, sur base des images
Landsat lorsque la route y est visible.
Les éléments du RGC qui sont éliminés
géométriquement demeurent néanmoins présents en
améliorant l'attributaire UCL.
Le réseau hydrographique n'a pas fait l'objet d'une
opération géométrique identique étant donnée
la complexité du réseau hydrographique de la nouvelle Province de
la Tshopo.
L'interaction du réseau routier et hydrologique donne
lieu à une mise en cohérence géométrique en
scindant toutes sections routières qui traversent la section d'une
rivière de la BD UCL. Effectuer l'opération sur l'ensemble du
réseau hydrographique n'a pas de sens étant donné que le
réseau RGC n'est pas fiable et que sa modification entraînerait la
réitération de l'opération, ne cessant par la même
occasion, d'augmenter le volume de données de la BD
3.4.3. Eléments géométriques
polygonaux
Ce genre d'éléments concerne exclusivement les
différentes limites administratives ainsi que les limites des zones de
santé. La cohérence spatiale implique que chaque polygone d'une
même couche possède avec ses voisins des limites communes.
La seconde cohérence spatiale impose que l'ensemble des
polygones d'une subdivision administrative soit parfaitement compris dans la
subdivision administrative supérieure. La technique la plus fiable est
d'agréger des polygones qui formeront les limites de la subdivision
supérieure.
La BD UCL fournit la meilleure cohérence et le meilleur
géoréférencement des limites de Territoires mais ne
possède pas d'information sur les limites des Collectivités
contrairement au RGC. Des règles topologiques permettent la mise en
cohérence de l'information RGC et UCL, les limites des
Collectivités RGC s'appuient alors parfaitement sur les limites de
Territoire UCL.
Néanmoins, à l'intérieur d'un Territoire,
les limites des Collectivités sont parfois entachées d'erreurs.
Ces dernières seront corrigées sur base de certains
critères objectifs, par exemple, la limite d'une Collectivité qui
ne correspond pas à l'élément géométrique
linéaire d'une rivière, qui en est pourtant la frontière,
sera modifiée. Il s'avère que ce cas est le plus fréquent
vu le réseau hydrographique dense du bassin du fleuve Congo dont les
affluents font très souvent l'objet de frontière.
Un second type d'erreur au niveau des limites des
Collectivités est l'exclusion par cette limite d'une Localité qui
pourtant appartient à cette Collectivité. La limite est alors
repositionnée arbitrairement de manière à ce que la
Collectivité comprenne cette Localité. La base de cette mise en
cohérence est généralement dictée par la BD CEI.
L'atlas de l'organisation administrative de Saint Moulin permet
également cette mise en cohérence.
3.4.4. Mise en relation de tous les éléments
géométriques
Comme nous venons de le voir, les différents
éléments géométriques sont mis en cohérence
d'une manière ou d'une autre, entre même type
d'élément (p.ex l'agrégation des polygones administratifs)
ou entre type d'éléments différents (le point d'un pont se
situe sur la ligne d'une rivière) mais, l'ensemble des
éléments ne possède pas pour l'instant un point
d'ancrage spatial commun.
La thématique administrative, en particulier les
limites administratives conviennent à cet exercice en ce sens que
quelconque infrastructure, rivière, route,
etc. se localise dans l'une ou l'autre
subdivision administrative.
Pour matérialiser cette appartenance, tous les
éléments linéaires et polygonaux sont scindés par
la limite administrative qu'ils traversent. Selon la thématique,
l'échelle administrative choisie pour ce découpage varie : la
Collectivité pour le réseau hydrographique et routier, les
concessions forestières et les voies de transports du bois, le
Territoire pour les réserves naturelles, parcs et domaines de chasse.
Ce choix découle d'une analyse de pertinence au cas par
cas selon les thématiques. De manière générale, une
grande partie de l'information géographique s'ancre sur la
Collectivité qui nous semble être l'échelle d'analyse
territoriale la plus pertinente dont les limites sont entachées
d'erreurs.
Il est un fait que certaines informations ne peuvent
être inclues d'une façon homogène au niveau d'un
découpage administratif, par exemple, on ne peut dire que l'ethnie des
pygmées est présente sur l'entièreté d'une
Collectivité alors que leur zone d'habitat n'est pas répartie
entièrement sur un Groupement, seulement des zones de chasse autour de
points précis localisés en forêt.
Pour représenter au mieux cette information, un nouveau
polygone est créé dans lequel l'information est présente.
Ce polygone est, à l'instar de tous les autres éléments
géométriques, compris au sein d'une Collectivité et de ce
fait, l'information sur les pygmées en est liée mais, de
manière indirecte. Ce nouveau polygone ainsi que d'autres sont
créés dans une nouvelle couche d'information géographique
appelée de manière générique autre
élément zonal.
4. Conception d'une base de données
relationnelles
Les différentes étapes de conception de la base de
données sont le fruit d'étude de différents cours
(DEFOURNY., 2009., PERRIER BRUSLE., 2009., AUDIBERT., 2007)
La présente section se propose de développer les
différentes étapes d'élaboration du modèle de la
conception de notre base de données.
4.1. Modèle conceptuel d'une base de
données
La BD présente un modèle
entité-association qui organise l'information en quatre
types : les entités, les associations, les propriétés et
les cardinalités comme illustrés sur la figure suivante (figure
8).
L'entité est un individu ou un objet,
une chose concrète ou abstraite qui peut être reconnue
distinctement. Une propriété est une information
élémentaire qui caractérise une entité. Au sein des
propriétés, on distingue l'occurrence et
l'identifiant, l'occurrence correspond aux valeurs prises par
les propriétés (ex. Kisangani est une occurrence de la
propriété nom) et l'identifiant est une (ou plusieurs)
propriété particulière qui définit de
manière univoque une occurrence d'une entité. L'identifiant,
généralement un numéro ou un code, est souligné
pour le distinguer des autres propriétés et doit avoir une valeur
unique pour chaque entité.
Figure 8 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle conceptuel de BD
L'association et les
cardinalités caractérisent la relation qui unit
deux ou plusieurs entités. L'association décrit l'action du lien
par un verbe à l'infinitif tandis que les cardinalités,
représentées de part et d'autre de l'association,
définissent le nombre de possibilités de participation d'une
occurrence d'une entité à cette association.
Chaque couple de cardinalités est composé d'une
cardinalité minimale et maximale qui peut prendre une valeur de 0, 1
ou n avec la règle qu'une cardinalité maximale est au
moins égale ou supérieure à sa
cardinalité minimale conjointe. Les différents couples de
cardinalités possibles sont donc : 0-1 ; 0-n ; 1-1 ; 1-n et n-n.
Pour mieux comprendre le principe des cardinalités, voici
quelques exemples concrets de notre BD :
- Une ou plusieurs Localités (1-n) ne peuvent être
localisées que dans une et une seule (1-1) Collectivité.
- Aucune, une ou plusieurs (0-n) concessions
forestières peuvent être localisées dans aucun Territoire
(s'il n'y a pas de concession, il n'y a pas de Territoire où la
localiser), un Territoire ou être localisé à cheval sur
plusieurs Territoires (0-n). Cet exemple est valable dans la mesure où
l'on considère la concession entière. Notre type d'ancrage
spatial par entité administrative impose toutefois de scinder en deux
parties une concession étendue sur plus d'un Territoire. Dans ce cas,
une ou plusieurs (0-n) concessions seront localisées dans aucun ou un
(0-1) Territoire.
- La cardinalité n-n implique que l'occurrence d'une
entité n'existe que si elle est impliquée dans plusieurs
associations. Aucun exemple n'est présenté car ce cas est absent
de notre BD.
Quelques principes de conception sont à respecter pour
la bonne élaboration du schéma conceptuel de la BD. Les quelques
principes présentés ci-dessous n'ont pas valeur de loi mais
permettent d'éviter des incohérences et des redondances dans la
BD. Audibert (2009) résume les principes suivants en un seul : une
seule place pour chaque fait.
Le nom d'une entité, d'une association ou d'une
propriété doit être unique.
Un attribut type (par exemple social, économique,
culturel) d'une entité (par exemple Organisme) devient
préférentiellement une entité à part entière
type d'organisme et une nouvelle relation est créée (Etre du
type) entre l'entité Organisme et l'entité type d'organisme. Ce
principe permet de définir une entité par plusieurs types, un
organisme pouvant être du type social et culturel. De plus, l'ajout d'un
nouveau type (par exemple environnemental) sera plus aisé dans une
entité distincte.
Factoriser des entités en créant une nouvelle
entité avec une propriété spécifique peut
être bénéfique. A l'inverse du principe
précédent, l'ajout d'une propriété type
(asphalté, piste, chemin, sentier) pour caractériser
l'entité Voie de communication routière est
préférable à quatre entités distinctes (Route
asphalté, Piste, Chemin et sentier). Ce principe n'est d'application que
si la nouvelle entité n'est caractérisée que par un seul
type possible, ce qui est le cas dans cet exemple.
Il existe beaucoup d'autres principes qui ne sont pas
détaillés dans ce travail, les trois
énumérés constituent les règles de bases de
conception du schéma conceptuel de notre base de données.
4.2. Modèle logique ou modèle relationnel
Le modèle conceptuel et le modèle relationnel sont
deux formalismes différents dont le passage de l'un à l'autre
implique quatre règles :
Changement de sémantique : l'entité devient une
relation, la propriété un
attribut et l'identifiant est appelé la
clé primaire. Les cardinalités ne sont plus
représentées mais interviennent largement dans le passage vers le
modèle relationnel.
Figure 9 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique d'un modèle relationnel de BD
Regroupement des entités12 : cette
opération consiste à regrouper des entités, dont
les cardinalités maximales sont égales à
1, en une seule relation dont les attributs sont les
propriétés des deux entités en question. Dans l'exemple de
la figure 10, le type de Collectivité (Chefferie ou Secteur) n'a pas
lieu de faire l'objet d'une entité particulière. Ce
12 Cette règle informelle remplace la
règle de normalisation qui n'est pas abordée dans ce travail. Les
formes normales sont différents stades de qualité qui permettent
d'éviter la redondance dans les bases de données relationnelles
afin d'éviter ou de limiter : les pertes de données, les
incohérences au sein des données, l'effondrement des performances
des traitements (Audibert., 2007).
Statut
Type
1-1
1-1
Superficie
Nom Collectivité
1-1
1-n
Localité
PCode
Nom Localité
0-n
0-n
Organisme
Spécificité
Nom association
Type Localité
Code projet
Collectivité
Code Collectivité
Règle ii)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité) Statut
(Type)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité, type)
Règle iii)
Collectivité (Code
Collectivité, Superficie, Nom Collectivité)
Localité (PCode, Nom Localité, Type
Localité, Code Collectivité)
Clé étrangère
Règle iv)
Localité (PCode, Nom
Localité, Type Localité) Organisme (Code
projet, Nom association, spécificité) Implication
(Code Implication, PCode, Code organisme)
Figure 10 : Schéma illustratif du passage du
modèle conceptuel de BD au modèle relationnel
statut n'existe que parce que la Collectivité existe, il
est donc logique d'incorporer cette propriété directement dans
l'entité.
Insertion de clés étrangères dans une
relation : étant donné qu'une Localité n'est contenue que
dans une et une seule Collectivité, la relation Localité, dans le
modèle relationnel, acquiert un nouvel attribut qui est l'identifiant de
la relation Collectivité. Cette adjonction est dès lors
appelée la clé étrangère.
Création d'une nouvelle relation : l'association qui
possède deux cardinalités maximales de n donne
naissance à une nouvelle relation dont les attributs sont les
identifiants des deux entités impliquées, dont la
concaténation peut donner lieu à un nouvel identifiant à
moins qu'un nouvel identifiant ne soit précisé. Un nouvel
attribut est également ajouté et décrit la nouvelle
relation.
Dans la pratique, le modèle relationnel permet surtout
de valider, d'apporter une réflexion sur le modèle conceptuel en
cours d'élaboration. Ce fait est valable pour les trois premières
règles qui impliquent, si elles sont respectées, que le
modèle conceptuel, pour le groupe d'entités ne présentant
pas de pairs de cardinalités maximales (n), ne doit pas faire l'objet du
passage au modèle relationnel. En effet, le modèle conceptuel
« contient » déjà le modèle relationnel.
Dans l'exemple ci-dessus, le cas des organismes pouvant mettre
en oeuvre plusieurs projets dans plusieurs Localités, devrait faire
l'objet de ce passage vers le modèle relationnel afin de mettre en
lumière la nouvelle association implication qu'il suscite. De
la même manière que les trois premières règles sont
incorporées au modèle conceptuel, cette nouvelle entité
peut être créée dans le modèle conceptuel.
L'itération de cette construction du modèle
conceptuel fait de ce modèle un « modèle
conceptuel-relationnel ». La figure 12, de la IVème
partie est présentée de la sorte.
4.3. Modèle physique ou SGBDR
Le système de gestion de bases de données
relationnelles (SGBDR) est la mise en application du modèle
relationnel qui contient toutes les données de la BD. Le passage
à cette réalité des données implique un nouveau
changement de vocabulaire (figure 11).
Ainsi, la relation devient une table,
l'attribut une colonne ou champ et
l'occurrence est appelée la ligne ou le champ.
La clé primaire ne change, par contre, pas de nom. Ces
nouvelles appellations sont celles utilisées par le SGBD qui, dans notre
cas, sont les logiciels ArcGis® et Access®.
Code territoire
5025
5027
5026
Colonne ou champ
Nom territoire
Yahuma
Basoko
Isangi
Superficie (km2)
21 832
14 678
16 880
468 904
228 802
Population
123 897
Enregistrement
Table
Figure 11 : Exemple illustratif, mise en forme et
sémantique du modèle physique de BD
5. Techniques de représentation cartographique
La BD de ce travail a pour but de rassembler les informations
cartographiables agrémentées d'attributs aussi pertinents que
possible grâce à l'union des BD UCL et RGC et des informations
collectées sur terrain. Toutes ces informations sont
présentées de deux façons dont les raisons et les
modalités sont les suivantes.
Une carte synthétique au format A0 permet de rassembler
un maximum d'information, le but étant que cette carte se suffise
à elle-même. En effet, elle doit être indépendante de
ce travail et contenir les informations nécessaires à la
compréhension de tout un chacun. De plus, dans l'optique de servir de
support d'aide à la compréhension de la nouvelle Province de la
Tshopo, cette carte doit être capable de devenir l'unique support de
représentation pour tout acteur de la Tshopo, qu'il soit écolier
ou gouverneur. Le choix de ce format est donc doublement justifié.
La symbologie influence fortement le degré
d'acceptabilité de la carte, elle doit être attractive et
agréable à la vue.
La symbologie ponctuelle est essentiellement composée
de symboles évocateurs, immédiatement identifiables, distinctifs
et de tailles proportionnées. Par exemple, les différents
chefs-lieux possèdent un symbole proportionnel au niveau administratif
qu'il représente.
La symbologie linéaire permet, d'une manière
identique, de représenter des éléments d'importances
différentes. Dans le cas des limites des différents niveaux
administratifs, l'exercice est d'autant plus complexe qu'un grand nombre de
tronçons peuvent se superposer.
En bordure de la Province de la Tshopo, on compte
jusqu'à cinq représentations différentes, la zone de
santé, la Collectivité, le Territoire, le district et finalement
la rivièrefrontière sur laquelle s'appuient tous les
éléments cités. Dans un souci de représentation de
la réalité, une carte doit veiller à symboliser une
rivière par-dessus les frontières qu'elle traverse ou qu'elle
délimite.
La symbologie surfacique complète les types de
représentation via d'une part des couleurs de fond, qui dans notre cas
représentent l'occupation du sol à l'aide de couleurs à la
signification familière (différents tons de vert pour les
forêts par exemple). L'occupation du sol est complétée par
un relief ombragé, intuitivement explicite de la topographie de la
région.
D'autre part l'utilisation de trame, c'est-à-dire d'un
lignage discret qui ne nuit pas à la visibilité du fond de carte
permet, selon son orientation, sa couleur, l'espace interligne et
l'épaisseur, de représenter une seconde réalité
territoriale. Ce style est utilisé dans notre cas pour signaler
l'existence de concessions forestières ainsi que des réserves,
des domaines de chasses et un parc national.
PARTIE IV
Résultats
1. L'information récoltée
Le résultat de mise en cohérence et
d'enrichissement de l'information collectée est présenté
au point 3.1.2 traitant de la représentation cartographique. En effet,
la concentration lors du traitement de l'information s'est portée sur
les éléments présents sur la carte de synthèse.
C'est pourquoi ces résultats sont présentés cette section.
La section suivante décrit les résultats de la classification de
l'information, traite des interactions cartographiques effectuées et de
l'évaluation quantitative des enquêtes MRAC.
1.1. Structure de l'inventaire
En plus de la documentation générale
présentée dans la synthèse bibliographique, ce sont une
50ainede documents, allant des rapports d'interview aux documents
numériques, qui ont été récoltés.
L'inventaire est disponible en annexe C et se présente de la
manière suivante.
- Thématique(s) concernée(s) : telle que
proposée dans la IIIème partie, 3.1. - Titre du
document : titre officiel ou descriptif.
- Type de support : quelques documents ne sont pas
numérisés. - Source du document.
- Type de source : selon la catégorisation
expliquée (III.1.2).
- Ancrage spatial.
- Appréciation de chaque critique selon la méthode
proposée (III.3.2.3)
Concernant le classement thématique, un document
pouvant être inclus dans plusieurs d'entre elles, une
décontextualisation doit alors être envisagée. Cet exercice
a uniquement été appliqué aux rapports d'enquêtes
MRAC (CD-ROM), dans la perspective d'un outil supplémentaire lors de la
finalisation de la monographie de la Tshopo au MRAC en présence du
délégué de terrain.
Ci-après, une description des caractéristiques
de quelques documents thématiques extraits de l'inventaire.
L'appréciation de chaque critique est indiquée entre
parenthèses, le point d'interrogation est utilisé lorsqu'une
critique n'a pas pu être appréciée.
DOC 1 : thématique Administrative.
« Liste des chefs-lieux des Collectivités (1995) ». Document
papier. Source : Division de l'Intérieur et Décentralisation.
Source institutionnelle. Collectivités. Critique :
complétude (#177;), interne (oui), modalité (?), profil (?),
provenance (-), portée (+). Commentaire : par endroit illisible sans
autres documents à portée, l'interviewé ne connaissant pas
les chefs-lieux illisibles.
DOC 2 : thématique Infrastructure et
Humain. « Cartes mentales de diverses zones de santé, aires de
santé (niveau inférieure) et infrastructures sanitaires ».
Supports variés : .xls, .doc, .ppt, .pdf. Source : Médecin Sans
Frontières, 2007. Source autorité. Zone de santé
(ZS). Critique : complétude (#177;), interne (oui), modalité (?),
profil (?), provenance (+), portée (+). Commentaire : Ces cartes ne
couvrent pas l'entièreté de la Tshopo et n'ont pu être
exploitées entièrement. Ces cartes mentales doivent être
approfondies et devenir la base d'une mise à jour des limites de zones
de santé et être à la base de l'établissement
officiel des aires de santé.
DOC 3 : thématique économique :
« Liste des entreprises de la Tshopo ». Support papier. Source :
Fédération des Entreprises du Congo, 2009. Source
institutionnelle. Territoire. Critique : complétude (#177;),
interne (oui), modalité (-), profil (#177;/+), provenance (+),
portée (#177;). Commentaire : production « de mémoire »
de cette liste par le sous chef de division. Typologie intéressante des
entreprises en activités, en veilleuses ou fermées
1.2. Evaluation quantitative des enquêtes MRAC
Comme proposé au point III.3.2.2, un indice de
complétude des rapports d'enquêtes MRAC permet d'évaluer
leur consistance en vue de la mise en place d'une enquête secondaire
d'approfondissement.
Pour rappel, cet indice se base sur cinq critères : la
présence de limites géographiques, de données
chiffrées sur l'éducation, la santé et/ou les villages, la
présence de données démographiques, le pourcentage de
questions MRAC répondues et la présence d'annexe au
format MRAC (par Groupement) ou de manières
différents (intégré dans le texte par exemple).
Seul le rapport du Territoire d'Isangi n'a pu être
parfaitement évalué faute d'être en notre possession. Ce
rapport a fait l'objet, sur place à Kisangani, d'une lecture approfondie
qui a mené à une interview avec l'enquêteur attitré
mais la version électronique n'a pas été
réceptionnée et son acquisition ultérieure n'a pas
été possible. Néanmoins, ce rapport a fait l'objet sur
place d'une excellente critique générale comparativement aux
autres rapports. Dans le tableau 5 ci-dessous, les notes entre
parenthèses sont des estimations pessimistes qui n'influencent pourtant
pas le bon indice de complétude attribué à cette
enquête.
Tableau 5 : Résultats de l'indice de
complétude des rapports d'enquêtes MRAC
Enquête
|
Limites géo.
|
Données chiffrées
|
Démo
|
% Q.
|
Annexe
|
TOTAL
|
Indice de complétude
|
Yahuma
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
10
|
Complet
|
Bafwasende
|
2
|
2
|
1.5
|
2
|
2
|
9.5
|
Complet
|
Basoko
|
2
|
2
|
2
|
2
|
1
|
9
|
Complet
|
Kisangani
|
2
|
2
|
1.5
|
2
|
1
|
8.5
|
Complet
|
Isangi
|
2
|
2
|
(1)
|
(1.5)
|
2
|
(8.5)
|
(Complet)
|
Ubundu
|
2
|
2
|
1.5
|
1
|
1
|
7.5
|
Incomplet
|
Yangambi
|
2
|
2
|
1.5
|
0.5
|
1
|
7
|
Incomplet
|
Banalia
|
2
|
2
|
2
|
0
|
0
|
6
|
Pauvre
|
Opala
|
2
|
1
|
1.5
|
0
|
1
|
5.5
|
Pauvre
|
Quatre enquêtes sont complètes, elles
possèdent les informations nécessaires pour être
synthétisées dans une première version de la monographie
de la Province de la Tshopo mais aussi pour entamer une analyse fine dudit
Territoire.
Deux enquêtes sont incomplètes, certaines
données manquent pour réaliser une synthèse monographique
« de base » eu égard aux attentes du Musée. Deux
enquêtes sont pauvres, trop d'informations sont manquantes pour
prétendre à une analyse complète du milieu.
Ces enquêtes devraient dès lors être
complétées, par exemple l'enquête d'Opala manque
d'information sur les infrastructures, les acteurs et des questions d'ordre
socio-culturelles. Il faut donc s'interroger sur les raisons de ces manques
d'information et réorienter les recherches.
L'enquête de Banalia quant à elle manque cruellement
d'informations dans chaque domaine, un recommencement de l'enquête
était envisagé par le délégué.
Ces résultats obtenus a posteriori de la
mission de terrain convergent vers l'évaluation subjective des
enquêteurs lors des interviews de l'auteur. Il apparaît donc que
l'indice de complétude peut se révéler être un
indicateur de la qualité d'une enquête au-delà d'une
analyse purement quantitative.
2. Base de données : modèle conceptuel
Dans le cadre de ce travail et en accord avec ses objectifs,
la base de données a été développée du point
de vue conceptuel de manière détaillée (figure 12). Le
modèle physique qui concerne les différents
éléments représentés cartographiquement n'est pas
présenté. Signalons que le principe d'ancrage spatial (cf.
III.3.4.5) présenté dans le modèle conceptuel conduit
à la scission de tous les objets représentés en fonction
de leur ancrage spatial.
Le modèle relationnel n'est pas non plus
présenté sous le formalisme décrit dans la partie
précédente. En effet, le modèle conceptuel inclut le
modèle relationnel dans le sens où les clés
étrangères y sont déjà intégrées
d'une part et que d'autre part les entités reliées le sont
directement au niveau des propriétés concernées. Ceci
permet de mieux expliciter l'association entre deux entités.
2.1. Présentation générale
Le fil conducteur de l'élaboration de ce modèle
conceptuel est le souci d'ancrer systématiquement toutes entités
au niveau administratif le plus adéquat en terme de
représentation et de gestion de l'information. Les rares entités
non connectées directement à une division territoriale le sont
via un intermédiaire d'une façon logique. Dans tous les cas, les
entités sont reliées (entre elles ou à la charpente
administrative) de manière à ce que l'information qu'elles
contiennent légitime le lien spatial proposé.
La mise en place des 5 grandes thématiques permet la
représentation couleur des 47 entités présentées
dans ce modèle (tableau 7). La couleur mauve ayant été
ajoutée dans le modèle pour représenter la
possibilité qu'ont les 3 entités « Autre Elément
Ponctuel, Linéaire ou Zonal » d'accueillir les
propriétés de n'importe quelle thématique.
Tableau 6 : Nombre d'entités par thématique
dans le modèle conceptuel de la BD
Thématique Nombre d'entités
Infrastructure 10
Administrative 7
Economique 7
Les 5 thématiques 3
Total 47
Ces 47 entités sont représentées par :
- 25 entités de la BD UCL, RGC ou du Ministère de
la santé pour les zones
de santé. Leurs propriétés, parfois
augmentées de nouvelles, présentent un fond en couleur.
- 22 nouvelles entités pour notre zone
d'étude13 issues des réflexions sur les
rapports d'enquête et autres documentations
collectées.
- 5 couleurs thématiques permettant de visualiser les
domaines de
l'information.
- 3 couleurs (rouge, vert et noir) de cadre des
propriétés pour en rappeler la
forme géométrique (ligne, polygone ou point).
- 276 propriétés dont la première de chaque
entité en est la clé primaire
- 64 relations reliant entres elles les entités dont une,
l'entité « Association /
ONG / ONGD » n'est pas aboutie pour une raison de
représentation. Etant donné que l'échelle d'action d'un
projet peut varier du niveau national à la localité, la
représentation de toutes ces relations n'est pas mentionnée.
13 L'entité « école », par
exemple, existe dans la BD RGC mais dans des endroits très
localisés de la RDC.
Centre d'Echange Entreprise
CODE COULEUR / THEMATIQUE
Représentation linéaire existante
Concession Forestière
ADMINISTRATIF
Représentation linéaire nouvelle
Flux Commercial
1-n
0-n
Code Centre/Entreprise PCode
Etat d'Activité
Domaine d'Activité Attractivité
Code Flux 1
Code Flux 2,..,n Gamme deProduits
Code Concession Société
Surface
Fiche SPIAF
0-1
Structure Santé
Représentation polygonale existante
INFRASTRUCTURE
1
0-n 0-n
Code Flux
Code section flux Type d'importance Origine
destination
Code Col Com CEI Gamme de produits
0-n
Code Structure San Code AS
PCode
Type Structure
Etat Bâtiment Chaine de froid Véhicule
Nom Infrastructure
Représentation polygonale nouvelle
HUMAIN
0-n
0-n
Représentation ponctuelle existante
Aéroport
HABILLAGE
0-n
Structure Eau
Code aéroport Catégorie Revêtement Usage
PCode Nom 2 Nom 1
Fiche Aéroport
Représentation ponctuelle nouvelle
ECONOMIQUE
Code Struct Eau
PCode
Code Autre Elément Ponctuel Fonctionalité
Type
Ressources Alimentaires Classiques
0-n
Concession Forestière fractionnée
Relief
0-n
LES 5 THEMATIQUES
0-n
Code Courbe de niveau Pays
Altitude
1
0-1
Ressources Alimentaires Locales Spécifiques
0-n
Code Col Com CEI
Activité principale
Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle
Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage
Code Gros Bétail
Code Gibier
Code Technique de Chasse Code Pêche
Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire
1
Code cueillette Pharmacopée
Code Ter Vil CEI
Code Conccession Surface Conc s/ le Ter
1-n
Pays
Nom
1
1
PCode
Code Autre Elément
(Zonal, linéaire, ponctuel) Activité Principale
Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle
Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage
Code Gros Bétail
Code Gibier
Code Technique de Chasse Code Pêche
Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code
cueillette Pharmacopée
Voies Ferrées
1
1
Nouvelle Province
Voie de Transport du Bois
Gare
0-n
1-n
Code voie
Code Nv Prov CEI Fréquence Réseau
Axe
Catégorie Etat voie Type voie Longueur Largeur
Vitesse moy Electrifiée Projet
1-n
1
Autre Elément Zonal
1
Code Nv Prov CEI Code An Prov CEI Nom
Code Gare PCode
Code Voie Ferreé Rupture
Axe
Dépôt Atelier Fiche
Etat Batiment Nom Gare
1
1-n
0-1
Code Voie Bois
Code Ter Vil CEI Type Fluvial / Routier
Code Type Fluv / Rout Code Concession Destination
Ancienne Province
0-n
0-1
0-1
1-n
Code Autre Elément Zonal Code Col Com CEI
0-1
0-n
1
Code An Prov CEI Pays
Nom
1-n
Zone de Santé
Occupation du sol
Autre Ethnie
1
Territoire / Ville
Code ZS
Code Ter Vil CE Code District San District Sanitaire
Qualification Dvlpt Partenaire
Nom
Code polygone
Code Occupation du sol Code Col Com CEI Classe d'Occupation
1-n
Aire de Santé
1-n
0-1
1-n
1
1
1
Code Autre Ethnie Présente (1 ou n) Autre Ethnie
Code Autre Elément Zonal 1
Code Autre Elément Zonal 2,..,n Localisation
descriptive
0-1
1-n
1
Groupement / Quartier
Code Ter Vil CEI Code Nv Prov CEI Type Ter / Vil
Nom
Population
0-1
1
0-1
0-1
Code AS Code ZS Population Nom
1
Ecole
0-n
1
Collectivité / Commune
Localité
1-n
Code Grpt Quart CEI Code Col Com CEI Type Grpt / Quart Nom
Code Ecole PCode
Type Enseignement Langue Enseignée Type
Bâtiment
Etat Bâtiment Capacité Gestionnaire
Fonctionalité Rotation
Nom
1
0-n
1
District Sanitaire
1
1
1
0-1
1 1 1
1
1 1 1
PCode
Code Localité CEI Code Col Com CEI Code Grpt CEI Type
Localité
Nom 2 Nom 1
1-n
Code Col Com CEI
Code Ter Vil CEI
Type Sect / Chef / Com Poste d'encadrement Nom
1-n
1
1-n
1
Code District San Code Nv Prov CEI Nom
1
0-1
Réseau Routier
1-n
Poids Ethnique
0-n
1
1
0-n
Parc
Code Sect Route
Section
Longueur Sect
Code Col Com CEI Fréquentation Praticabilité
Catégorie officielle Type
Priorité de réhabilitation Nom
Autre Langue
0-n
1
Code Ter Vil CEI
Ethnie Majo Numériquement Ethnie Mino
Numériquement Ethnie Majo Sociologiquement Ethnie Mino Sociologiquement
Etnhie Majo Economiquement
Linguistique
Code Parc
Code Col Com CEI
1 Dénomination Règlement Statut
Nom
Surface
Fiche PArc
Point de Rupture Hydrologique
1-n
Code Autre Langue Verna Langue Vernaculaire
Spécificité
Code Autre Elément Zonal
Code Col Com CEI
Langue Nationale
Code Langue Vernaculaire Langue Vernaculaire
Code Autre Langue Verna 1 Code Autre Langue Verna 2,.., n Code
Ethnie
0-1
Code Rupture Code Sect Rivière Type de Rupture Nom
0-1
1-n
Implication
0-1
Bac
1
Code Implication Code Projet Code Entité
0-1
0-n
Code Bac
Code Sect Route Code Sect Rivière Code Lac
Type de machine Etat fonctionnement
Lac
0-1
0-n
1
Ethnologie
1
1
Expression artistique
Code Lac
Nom
Surface
Code Sect Rivière
Domaine d'intervention
Savoir-Faire Produit Artisanal
Code Col Com CEI Code Ethnie
Ethnie
Code Autre Ethnie Présente 1 Code Autre Ethnie
Présente 2,.., n
1
0-1
Code Exp Art
Expression Artistique Code Ethnie
Fiche Expression Artistique
0-n
1
0-1
Code Dom Int Domaine (1àn)
Pont
0-n
0-1
Lieu Culte/Sacré
Code Savoir-Faire / Prod Arti Savoir-Faire / Prod Arti
Code Ethnie (ou autre ethnie) Fiche Savoir-Faire / Prod
Arti
0-1
0-n
Rivières
0-1
0-n
0-n
Code Pont
Code Sect Rivière Code Sect Route Etat
Type de structure Portée
Largeur
Etat fonctionnement
Port
0-n
Code Lieu
Nom du Lieu Signification Religion
Lien Ethnique Code Ethnie Pcode
Type de Représentation Géométrique
Code Autre Elément (Zonal, Linéaire, Ponctuel)
Code
Association / ONG / ONGD
0-n
1
0-n
0-n
1 0-n
Code Sect Rivière
Section
Longueur Sect Code Col Com CEI Navigabilité
Catégorie
Statut
Nom
Code Port Type Port Fiche Port Pcode
Code Sect Rivière Nom
0-n
0-1
Code Projet
Projet
Domaine d'Intervention
Code Implication
Géométrie d'Intervention (Zonal, Linéaire ou
Ponctuel) Code Géo Intervention
Etat du projet
0-n
1
Autre Elément Linéaire
Autre Elément Ponctuel
1
0-n
0-n
0-n
Code Autre Elément Linéaire Code Col Com CEI
Code Autre Elément Ponctuel Code Col Com CEI
0-n
0-n
Figure 12 : Modèle conceptuel de la base de
données
2.2. Spécifications de contenu d'entités et
contribution de la collecte d'information
La description ci-dessous concerne les
propriétés les plus pertinentes pour une compréhension
minimum du modèle conceptuel. Dans cette section seront également
expliqués les apports des rapports d'enquête MRAC et des
interviews réalisées sur le terrain.
2.2.1. L'entité Localité
Le « Pcode », détaillé dans le
document de spécification de RGC, est actuellement l'identifiant unique
(à 8 chiffres) des localités du RGC. Il fut l'objet en 2007 de
modifications à l'occasion de la mise à jour des subdivisions
territoriales.
Ce code indique la Province (ancienne), le District et le
Territoire d'appartenance des localités. Cette dépendance
sémantique n'est pas sans erreur aux abords des frontières.
Néanmoins, la modification géométrique d'une
localité n'implique plus la modification de ce code ce qui en garantit
la stabilité.
Actuellement, le Pcode de toute nouvelle localité est
une incrémentation automatique à partir de 99 000 000
(14). Le Pcode est utilisé dans le modèle comme la
clé étrangère de tout objet géométrique
ponctuel ayant un lien avec une localité.
Le « Type Localité » représente la
catégorie d'une localité par un chiffre compris entre 0 et 7. Les
types de 1 à 6 correspondent aux chefs-lieux des six niveaux
administratifs congolais allant respectivement de la Capitale nationale au
Groupement. Le type 7 correspond à une localité importante et le
type 0 à toutes les autres localités.
La définition d'une localité importante n'est pas
clairement définie de par sa taille et son pouvoir attractif variable
(économique, mission religieuse, etc).
14 Ce chiffre de départ permet de
s'émanciper des problèmes liés à une possible
confusion avec les anciens codes dont les deux premiers chiffres
s'élevaient au maximum à 90, représentant l'ancienne
province du Kasaï Occidental.
2.2.2. Les entités « Autre Elément
Ponctuel, Linéaire ou Zonal »
Ces entités de formes géométriques
variables permettent, dans un premier temps, la représentation spatiale
de n'importe quel phénomène qui ne peut être attaché
à une subdivision territoriale officielle. Dans un second temps, en
l'absence d'une représentation géométrique des
Groupements, ces entités constituent une alternative de
représentation.
Ces entités ayant pour vocation de représenter des
phénomènes ainsi restreints au niveau spatial, elles sont
reliées aux Collectivités dans lesquelles ils sont
identifiés.
2.2.3. Les entités ethno-linguistiques
Pour une plus grande compréhension de ces
entités et de leurs relations, les numéros dans le texte
correspondent aux étapes de compréhension de la figure 13
ci-dessous. Cet exemple, précis et simplifié, illustre sous la
forme d'un modèle physique notre conception d'organisation des
données ethnolinguistiques.
Autre Langue
Code Autre Langue Verna
|
Langue
|
Spécificité
|
Code Autre Elément Zonal
|
|
CALV000001
|
YANGOYA NGOYA
|
Variante dialectale MBOLE
|
|
CALV000002
|
ONGELE
|
Variante dialectale OTWA
|
CAEZ00000000001
|
CALV000003
|
OTWA
|
Variante dialectale ONGELE
|
CAEZ00000000002
|
3
4
Linguistique
5
Code Col
|
Langue Nationale
|
Code Langue Langue
Vernaculaire Vernaculaire
|
Code Ethnie
|
Code
Autre Langue
Verna 1
|
Code Autre Langue Verna 2
|
Code autre Langue Verna 3
|
Com CEI
|
|
502401
|
Lin
|
CLV0001 MBOLE
|
CE000000M
|
CALV000001
|
CALV000002
|
CALV000003
|
1
Ethnologie
2
Code Autre
Elément Zonal
|
Code Col Com
|
CAEZ00000000001
|
502401
|
CAEZ00000000002
|
502401
|
Autre Elément Zonal
6
Code Col
|
Code Ethnie
|
Ethnie
|
Code Autre Ethnie Présente 1
|
Code Autre Ethnie Présente 2
|
Com CEI
|
502401
|
CE000000M
|
BAMBOLE
|
CAEP000000B
|
CAEP000000B
|
Autre Ethnie
Code Autre
Ethnie
|
Autre Ethnie
|
Code Autre Elément Zonal 1
|
Présente
|
CAEP000000B
|
PYGMEES BANGELE
|
CAEZ00000000001
|
CAEP000000C
|
PYGMEES BATWA
|
CAEZ00000000002
|
Figure 13: Modèle physique illustratif des
relations ethno-linguistiques
Des interviews avec un expert en linguistique ont permis de
mettre en évidence les principales tendances linguistiques au travers
des Collectivités de la Tshopo (1) alors que les rapports
d'enquêtes détaillés (ceux qui présentent des
annexes complètes) informent sur les spécificités
linguistiques au niveau des Groupements.
La thématique linguistique allant de pair avec celle de
l'ethnologie, ces deux entités sont reliées au niveau du «
Code Ethnie » (2). Le choix de la langue décrite dans
l'entité « Linguistique » est préférentiellement
la langue « racine ». Les variantes dialectales sont alors contenues
dans l'entité « Autre langue » (3) et identifiées comme
étant des variantes d'une langue dans la propriété «
Spécificité ».
Dans le cas ou plusieurs langues sont parlées dans une
Collectivité, celles-ci se situent dans l'entité « Autre
Langue » via le « Code Autre Langue Verna » (4). Dans
l'entité « Linguistique », cette propriété peut
être dupliquée autant de fois qu'une langue est présente
dans la Collectivité, propre à une ethnie ou à
plusieurs.
Le cas est identique pour des ethnies présentes sur une
Collectivité, autre que l'ethnie principale. L'entité «
Autre Elément Zonal » permet de lier la théorie
ethno-linguistique à la réalité de terrain (au travers des
enquêtes MRAC) lorsque une ethnie différente du groupe
ethnolinguiste dominant (5) et parlant une langue différente (6), se
localise précisément dans une Collectivité.
Une autre conception de l'entité « Linguistique
» aurait pu être envisagée au niveau de l'identifiant qui
pourrait être le « Code Langue Vernaculaire » permettant
d'inclure toutes les langues parlées dans une Collectivité. Ce
choix n'a pas été fait pour la raison suivante : nous pensons que
cette entité ne doit contenir que la langue principalement parlée
dans une Collectivité (d'où l'identifiant « Code Col Com CEI
») et que les autres langues parlées plus localement doivent
être contenues dans une entité séparée.
Ceci met en avant le côté unificateur
linguistique des Collectivités soutenu par l'expert linguistique
interviewé même si naturellement des particularismes existent.
Cette stratification se veut avant tout un premier pas vers le difficile
exercice de classification linguistique en RDC.
2.2.4. Les Entités « Aire de Santé
» et « Zone de Santé »
L'entité « Zone de Santé » (ZS)
contient la propriété « Qualificatif Dvlpt » qui
illustre l'état de développement d'une ZS. Trois constats (en
développement, en transition de développement ou en urgence) sont
établis par le Ministère de la Santé grâce à
différents critères développés dans les rapports
provinciaux annuels.
Cette propriété a été codifiée
de sorte qu'elle puisse être dupliquée d'année en
année permettant un suivi visuel de l'état de
développement d'une ZS.
2.2.5. Les entités « Ressources Alimentaires
Classiques » et « Ressources Alimentaires spécifiques
»
Ces deux entités ne varient que par leur mode de
géométrie de représentation. L'une se réfère
à une Collectivité à défaut, d'une part, de
posséder une exhaustivité suffisante au niveau des Groupements et
d'autre part, de pouvoir représenter ces derniers. L'autre
géométrie se rapporte à la localité qui se
démarque du reste de sa Collectivité permettant ainsi de ne pas
généraliser des pratiques précisément
localisées.
Lorsqu'une enquête complète détaille les
ressources alimentaires au niveau de Groupement, une uniformisation au niveau
supérieur de la collectivité est appliquée lorsque la
ressource décrite est au moins présente dans la moitié des
Groupements.
Les codes utilisés sont la concaténation
d'abréviations relatives au sujet développé. A titre
d'exemple, une collectivité qui présente une agriculture
villageoise homogène de manioc, niébé, banane plantain et
de maïs portera le code « MaNiBapMai », ces différentes
cultures étant encodés dans la BD respectivement par Ma, Ni, Bap,
Mai.
2.2.6. Les entités « Grand Flux Commercial
» et « Centre d'échange »
Les rapports d'enquêtes ainsi que les investigations de
terrain ont permis de mettre en évidence un certain nombre de centres
d'échanges économiques et d'entreprises. Il faut entendre par
« centre d'échange » tout lieu rassemblant plusieurs
commerçants de façon
périodique. Tenir une petite échoppe devant chez
soi n'est pas considéré comme un centre d'échange. Bien
que fréquent et revêtant une importance certaine à
l'échelle d'une localité, ce type de fait n'est pas
considéré à notre échelle d'analyse de la Tshopo.
Rien n'empêche cependant de modifier cette définition pour y
inclure ces échoppes, si la vocation de la BD est l'analyse à
grande échelle.
Une seconde définition est prise en compte, une
entreprise est un bâtiment de production et/ou de transformation
conséquente de matières premières. Un particulier
possédant une presse à brique dans sa propriété
n'est pas considéré comme une entreprise. La même
réflexion peut être à la base d'une modification, d'un
élargissement de la définition. Le domaine d'activité peut
alors identifier les entreprises « classiques » et celles «
artisanales ».
La figure suivante (figure 14) est un extrait du modèle
conceptuel qui permet de mettre en évidence les liens expliqués
ci-dessous. Cet extrait prend également en compte les entités
« Ressources Alimentaires Classiques » et « Spécifiques
» expliqués ci-dessus.
Centre d'Echange Entreprise
Code Centre/Entreprise PCode
Etat d'Activité
Domaine d'Activité Attractivité
Code Flux 1
Code Flux 2,..,n
Gamme deProduits
Territoire / Ville
Code Ter Vil CEI
Code Nv Prov CEI Type Ter / Vil
Nom
Population
1
0-n
0-n
0-n
1
Flux Commercial
Code Flux
Code section flux Type d'importance Origine
destination
Code Col Com CEI Gamme de produits
0-1
Ressources Alimentaires Classiques
0-1
1-n
Code Col Com CEI
Activité principale
Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle
Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage
Code Gros Bétail
Code Gibier
1
Code Technique de Chasse Code Pêche
Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code
cueillette Pharmacopée
1
Code Col Com CEI
Code Ter Vil CEI
Type Sect / Chef / Com Poste d'encadrement Nom
Collectivité / Commune
0-n
0-n
0-n
Code Sect Route
Section
Longueur Sect
Code Col Com CEI Fréquentation Praticabilité
Catégorie officielle Type
Priorité de réhabilitation Nom
1
Réseau Routier
0-n
Ressources Alimentaires Locales Spécifiques
PCode
Code Autre Elément
(Zonal, linéaire, ponctuel) Activité Principale
Code Agriculture Villageaoise Code Agriculture Industrielle
Code Plantation (non industr) Code Petit Elevage
Code Gros Bétail
Code Gibier
Code Technique de Chasse Code Pêche
Code Technique de pêche Code cueillette Alimentaire Code
cueillette Pharmacopée
1-n
1
PCode
Code Localité CEI Code Col Com CEI Code Grpt CEI Type
Localité
Nom 2 Nom 1
Localité
0-n
Code Sect Rivière
Section
Longueur Sect Code Col Com CEI Navigabilité
Catégorie
Statut
Nom
Rivières
0-1
1
Figure 14 : Extrait descriptif du modèle
conceptuel sur les ressources alimentaires et les
flux économiques
Les entreprises sont représentées par plusieurs
propriétés. L'état d'activité indique si ce centre,
cette entreprise est en activité, en veilleuse ou fermée ;
l'attractivité représente l'amplitude du caractère
polarisateur du centre, de l'entreprise en indiquant les localités avec
lesquelles un important flux commercial est opéré.
L'entité « Flux Commercial »
matérialise quant à elle le lien entre différents agents
économiques. Le sens du flux est indiqué par les
propriétés « Origine » et « Destination » ;
si le flux est bidirectionnel, il est séparé en deux flux
unidirectionnels étant donné les caractéristiques propres
de chacun de ces flux. Par exemple, le flux bidirectionnel entre Kisangani et
Opala est représenté d'une part par le flux Opala-Kisangani avec
le transport de riz vers la troisième ville du pays et d'autre part le
flux Kisangani-Opala qui approvisionne cette dernière en produits
manufacturés (vêtements, cigarettes, machettes, allumettes,..).
Chaque section de flux (Code Flux) est identifiée dans
la Collectivité qu'il occupe. De cette façon, le Code
Collectivité est redondant dans la BD en fonction du nombre de section
de flux qu'il englobe. Mais le choix du découpage de chaque section de
flux est plus fin. En effet, chaque section de flux se rapporte à la
section de route ou de rivière qu'il emprunte. Ce choix met en
évidence l'importance du réseau de communication (et donc des
modes de transports) dans l'élaboration de flux commerciaux,
au-delà de la simple implication au niveau d'une Collectivité.
Cette précision est nécessaire dans l'optique d'une analyse
précise des flux au niveau des nouvelles Provinces.
3. Carte synthétique de la nouvelle Province de la
Tshopo
La carte présentée est le fruit de la
récolte de données, de leur mise à jour et de leur
intégration spatiale. Elle met en avant les potentialités de
représentations des informations contenues dans la BD structurée
par son modèle conceptuel. Une carte n'a pas pour vocation de
représenter toutes les réalités d'un espace territorial,
au risque de ne pas acquérir un degré d'acceptabilité
correct auprès des utilisateurs.
Afin de visualiser correctement l'entièreté des
types d'information contenus dans la carte synthétique, le format A0 est
choisi. Ce produit cartographique est disponible sur le CDROM joint.
Néanmoins, deux types d'éditions se situent dans le point
suivant. La première est une réduction de la carte
synthétique au format A3 et la seconde est un échantillon du
format original.
L'échantillon proposé (figure 16) est une vue
centrée sur la ville de Kisangani qui offre un panel
représentatif de la carte de synthèse, la symbologie
présentée n'est pas en accord parfait avec la carte de
synthèse étant donné que cet échantillon ne peut
contenir tous les éléments du format A0.
Il est à noter que des problèmes techniques ont
ralentis l'élaboration de ces cartes, celles-ci ne sont pas des produits
finis exempts de défauts. Dans l'objectif d'une participation
entière à l'élaboration de la monographie de la Tshopo, la
carte de synthèse sera finalisée au MRAC et
déclinée en diverses thématiques selon les attentes des
experts du Musée.
3.1. Choix des éléments
représentés
Le tableau ci-dessous (tableau 8) classe par thèmes et
sous-thèmes (cf. III.3.1) la liste des informations retenues dans le
produit cartographique.
Tableau 7 : Liste des éléments par
thématique de la carte synthétique
Thematiques
|
Thématique
sous- jacente
|
Descriptif succinct de l'information
|
Ancrage spatial
|
Infrastructures
|
|
Limites administratives Limites Province, Territoires
et Collectivités. RDC
|
Administratif
|
|
|
Localités Mise à jour des localités
Collectivité
|
Sanitaires Hôpitaux Localité
|
Educatives Université et Hautes écoles
Localité
Routes, ponts, ports, bacs,
Communication gares, voie ferrées et
Collectivité
aéroports
|
|
|
Occupation du sol XX classes d'occupation du
sol pour la zone d'étude Collectivité
|
Habillage
|
|
|
Conditions édaphiques Relief ombragé de la zone
d'étude Province
|
|
|
Hydrographie Réseau principal Collectivité
Répertoires de ressources naturelles
|
Sites du patrimoine national et aires protégés et
concessions forestières
|
Collectivité
|
Economique
Répertoire des activités
économiques Code Agriculture Collectivité
Aspects démographiques
|
Population par zone de santé agrégée au
niveau du Territoire
|
Territoire
|
Humain
Santé éducation Limites des zones de santé
et
état de développement Territoire
3.2. Résultats de la mise en commun de l'information
géographique UCL et RGC et apport de la collecte d'informations de
terrain
Les résultats présentés sont le fruit de
l'application des méthodes exposés dans la
IIIème partie. Seuls les résultats présents sur
la carte synthétique sont présentés étant
donné le grand nombre d'informations traitées. Il est à
noter qu'aucun relevé GPS n'a été effectué par les
enquêteurs lors de leurs enquêtes de terrain.
Cet exercice est encouragé par le Musée qui doit
déplorer un manque à gagner en terme d'enrichissement de la BD
congolaise. Le relevé GPS est pourtant une nécessité dans
une perspective de consolidation de l'ancrage spatial (confirmation/infirmation
de la position d'une localité sur la rive d'une
rivière-frontière, mise en évidence d'une plantation en
état de reprise, un pont stratégique en ruine, etc..).
Source des localités
UCL
RGC
471
19
0
2
55
6
20
1
5
0
0
0
0
1408
1288
Apport de la collecte de terrain et des interviews
Modification orthographique
Attribution du code CEI
Suppression
0
233
397
Enquêtes MRAC
BD CEI
Total localités avant fusion
Localités fusionnées (critère
spatial et d'homonymie)
# de localités fusionnées :
120
3.2.1. Les localités
Le tableau 6 indique qu'à travers les interviews
effectuées et la BD localités CEI acquise, certaines
localités UCL et RGC ont fait l'objet de modifications orthographiques
et/ou de l'ajout du code CEI qui renseigne le Groupement auquel appartient la
localité concernée.
L'attributaire « source sémantique » de la BD
permet de visualiser quelles localités ont été
modifiées via les interviews des enquêteurs MRAC (indiqué
« MRAC » dans la colonne « source sémantique »).
Notre travail de terrain peut également être à l'origine de
ces modifications (indiqué « UCL » dans la BD). La source CEI
peut finalement être aussi à la base du changement (indiqué
« CEI »).
Conformément à la méthodologie du choix
des sources (cf. III.3.3.2), lorsque plusieurs sources (MRAC, UCL et CEI)
relatent la même modification, la source CEI, en tant que source
institutionnelle est privilégiée.
Tableau 8 : Synthèse de la mise à jour et
de la fusion des localités RGC et UCL pour la Tshopo
Localités secondaires 71
Localités principales 107
Chefs-lieux 9
1232
265
Au final, 120 localités ont été
fusionnées, 471 localités ont acquis le code CEI, 265
localités voient leur orthographe corrigée. Le nom de 2
éléments ponctuels « localités principales » a
été supprimé de par leur inexactitude
géographique.
La localisation correcte de ces deux localités est
effectuée dans le cas d'une localité (Zambeke) en
privilégiant la localisation de la BD RGC, confirmée par
l'enquête de terrain. Pour l'autre localité (Bengamisa), la
modification du nom d'une autre localité (Benissa) a suffit pour
effectuer la correction. Il s'avérait, au vu des images Landsat, que
Benissa était une erreur orthographique plutôt qu'une
localité confirmée. Pour preuve, de nombreux acteurs ont
été interpellés de voir une localité qu'ils ne
connaissaient pas, à la place de l'importante localité qu'est
Bengamisa.
A l'aide de la liste des chefs-lieux de Collectivité
fournie par la Division de l'Intérieur et Décentralisation (DID)
ainsi que grâce aux interviews des enquêteurs MRAC, 39 chefslieux
des 58 Collectivités de la Tshopo sont identifiés. Parmi les 19
chefs-lieux manquants, 6 n'ont pas été déchiffrés
sur le document de la DID et 13 localités n'ont pas été
identifiées que ce soit dans la base de données UCL ou RGC.
L'enquête de terrain n'a pas permis de déterminer leur
localisation exacte.
Sur les 277 Groupements que compte la Tshopo, seulement 24 de
leur chef-lieu ont été révélés dont 16 ont
été localisés sur les cartes de travail. Aucune liste n'a
pu être obtenue à la Division de l'Intérieur et
Décentralisation. La CEI, quant à elle, ne spécifie pas ce
type d'information lors de l'encodage des données.
3.2.2. Les Territoires
L'UCL possède les limites territoriales les plus en
accord avec la réalité. En effet, ces données
basées sur les rivières-frontières possèdent une
précision de loin supérieure à celle du RGC. La
concentration de l'énergie accordée aux
rivières-frontières est justifiée dans un pays où
ces éléments naturels sont des points de repères univoques
pour les délimitations d'espaces territoriaux.
Bien que, dans l'ensemble, elles soient très proches
des réalités hydrographiques, certaines limites ont
été modifiées (déplacement d'une frontière,
« légèrement décalée », sur une
rivière) ou juste améliorées (ajustement d'une
frontière trop rectiligne par rapport à la sinuosité d'une
rivière). Dans ces deux cas, peu de rivières ont fait l'objet de
changement ce qui laisserait sous-entendre que la surface territoriale ainsi
modifiée est minime. Au contraire, ces « maigres » changements
apparents pour l'ensemble de la Tshopo sont de
480 km2 de superficie attribués à la
nouvelle Province au détriment de ses Provinces limitrophes.
Cette étendue équivaut à 3 fois celle de
la Région Bruxelles-Capitale. Cet exemple explicite la «
disproportion territoriale » de la RDC mais, explicite également la
quantité de travail à effectuer sur les limites territoriales et
en particulier sur les rivières-frontières.
3.2.3. Les Collectivités
Les Collectivités, 5ème niveau
administratif après le Territoire, proviennent du RGC et leur
agrégation à l'échelle supérieure ne correspond pas
aux Territoires UCL. La première modification des Collectivités a
permis le calage de ces dernières sur l'échelle administrative
supérieure.
La seconde modification, sur base des «
rivières-frontières » et des «
localités-références » (couplage des localités
UCL correctement géoréférencées et de la BD CEI qui
localise chaque localité dans sa Collectivité) permet de
finaliser l'ajustement des limites des Collectivités RGC.
Ces importantes modifications sont détaillées en
annexe D via les superficies de chaque Collectivité avant et
après la mise à jour. En moyenne, la superficie de chaque
Collectivité a été modifiée de 113 km2.
En outre, les modifications peuvent être très conséquentes
(jusqu'à 1000 km2) d'où un écart-type important
de 408 km2.
3.2.4. Infrastructures routières
La mise en cohérence des BD UCL et RGC effectuée
sur base d'un critère morphométrique de chacun des réseaux
a permis d'unir les 8 000 km du réseau UCL correctement
géoréférencés avec près de 2 500 km du
réseau routier RGC. Encore une fois, le RGC est plus exhaustif que l'UCL
mais soufre d'une grande imprécision (à la lumière des
Landsat toujours)
Ni les interviews d'enquêteurs ni leur rapports n'ont
permis une amélioration significative de la BD. Le RGC reprend la
toponymie officielle qui ne reflète aucunement la réalité.
En effet, l'appellation de routes « nationales » n'est pas en accord
avec les réalités de terrain.
Par exemple, les axes Kisangani-Bafwasende et Kisangani-Opala,
respectivement la RN4 et RN7, sont tous les deux des routes nationales, la
première est plane, large et de bonne qualité
(réhabilitée par l'UNOPS) ce qui permet un flux important de
biens et de personnes entre Kisangani et l'Est (Isiro, lac Albert,
l'Ouganda,..). La seconde, quant à elle, est très
accidentée, très ensablée et sans bac en activité
pour traverser l'importante rivière Lobaie, une petite centaine de
kilomètres après le départ de Kisangani, à moins
d'un tiers de la distance qui la relie à Opala.
A travers cet exemple, il parait évident que placer ces
deux routes sur un même pied d'égalité sous la
dénomination « Route Nationale » reviendrait à aplanir
les réalités du réseau de communication de la Tshopo. A
cet égard, la typologie des tronçons routiers UCL basé sur
la fréquence de la liaison (habituelle, peu fréquentée ou
fréquentée exceptionnellement) reflète mieux les
dynamiques de communication induites par l'état, l'accessibilité
du réseau routier.
3.2.5. Infrastructures hospitalières et limites des
zones de santé
Les Hôpitaux généraux de
références sont au nombre de 14 et sont identifiées
grâce aux rapports MRAC. Les cartes mentales MSF ont été
quant à elle utilisé pour valider l'information mais de
manière partielle. Ces cartes ne couvrant pas l'entièreté
de la Tshopo. La source locale MRAC est donc retenue.
Les ZS sont faiblement représentées sur la carte
de manière étant donnée que qu'elles accompagnent souvent
les limites administratives, préférées dans cette
visualisation. De plus, n'ayant subit que très peu de modifications
(calage sur les Territoires et aucune modification à l'intérieur
de ceux-ci), les zones de santé sont « floues » et de ce fait,
ne sont pas mises en avant. La carte synthétique présente
également les districts sanitaires. Bien qu'étant
caractérisée en terme d'état de développement dans
la BD, cette particularité n'est pas représentée.
3.2.6. Les autres infrastructures de communication (bacs,
gare, aéroports, ports)
Les bacs sont à la base diviser en quatre classes
conformément à la source institutionnelle de l'Office des Routes
de la Province Orientale (fonctionnel, non fonctionnel, à
déclasser et réparable). Néanmoins, les trois
dernières classes ont été regroupées en une seule
dite non fonctionnel.
La raison provient du fait qu'une partie de ces bacs ne sont
pas sous la responsabilité de l'Office des Routes, mais de
l'administration du Territoire concernée. L'état de ces bacs
n'étant pas communiqué à Kisangani, ils sont
considérés comme étant non fonctionnels. Néanmoins,
l'information reste présente dans la BD.
Trois gares et une ligne de chemin de fer persiste de
Kisangani à Ubundu. Bien que très délabré, cette
voie de communication, les enquêtes MRAC ont révélé
l'utilisation massive de ce moyen de communication. L'information provient de
la BD UCL.
L'aéroport international de Kisangani n'en n'est pas
un. Seuls les compagnies congolaises et les organismes oeuvrant en RDC
l'utilise. C'est pour cette raison que son appellation aéroport national
est justifiée. Un aéroport militaire se situe dans la commune de
la Makiso à Kisangani. Finalement, cinq aérodromes ont
été identifiés en service via les enquêtes MRAC, la
carte ne représente qu'eux étant donné que les anciennes
pistes ne sont plus entretenues depuis longtemps.
Finalement, trois ports fluviaux principaux, deux secondaires
et douze « beach » sont indiqués. Les « beach » ne
présentent pas d'infrastructures classiques d'un port, ce sont
simplement des bancs de sables aménagés où se
déroule le commerce des biens. Les « beach »
présentées sont celles des localités importantes
uniquement tels des chefs-lieux de Territoires, de Collectivités, etc..
Ils existent une multitude d'installation similaire le long des cours d'eaux
dans la Tshopo si bien que toutes les représenter soit impossible.
3.3. Présentation de la carte synthétique
Comme expliqué ci-dessus, ce produit n'est pas fini, ou
plutôt est en voie de finition dans le cadre d'une poursuite de la
démarche de ce mémoire dans le projet « Provinces ». La
difficulté majeure d'un tel produit cartographique est la gestion des
labels des différentes entités. Or, c'est avec la symbologie un
aspect essentiel d'une carte sans lequel il devient difficile de critiquer les
données. La carte présentée ci-dessous est un format A0
qui sera présentée lors de la défense de ce mémoire
dans une version améliorée.
L'utilisation d'un gestionnaire de label a permis de minimiser
le nombre d'entités non labellisées en définissant les
priorités d'affichage. A défaut, il est préférable
de visualiser le nom des différents chefs-lieux que celui des
entités. Bien que ce soit celles-là que l'on cherche à
mettre à jour, l'identification de repères incontournables est
indispensable sur une carte.
Cette technique et le placement manuel d'autres
localités ont permis de placer 3141 labels sur 3269, soit 128 sont
encore à déplacer. Les modifications (non finalisées) ont
été effectuées sur la Tshopo prioritairement.
Afin de visualiser le travail restant sur la labellisation
d'entités, celles-ci ont leur nom affiché en rouge dans les deux
produits présentés ci-dessous. Ces noms sont donc
superposés sur d'autres réduisant la lisibilité du
produit, mais celui-ci n'étant pas acceptable pour une version finale
d'une monographie, nous jugeons plus correct de les indiquer en terme de niveau
de finition de la carte synthétique.
La concentration des symboles à certaines
entités a obligé de les étaler autour de celles-ci afin de
les rendre lisible. Une logique de localisation a été
respectée en plaçant prioritairement par exemple le symbole
« bac » sur la rivière alors que le symbole «
hôpital » ou « institut » se retrouve près du nom
de l'entité, signalant que l'établissement existe sans le
localiser de manière plus précise.
Partie IV : Résultats
86
Figure 15 : Carte #2. Format A0 synthétique de la
Tshopo
Figure 16 : Carte #3. Echantillon du format original de
la carte synthétique de la Tshopo
PARTIE V
Analyses et discussions
1. Gestion de l'information congolaise
1.1. Gestion de BD différentes
La mise en cohérence des BD UCL et RGC est
bénéfique pour ces deux gestionnaires d'informations congolaises.
Bénéficiant d'un géoréférencement correct,
la BD RGC alimente quant à elle l'attributaire UCL qui adopte l'optique
de gestion de l'information du PNUD (attribution du PCode).
La mise au point de critères de proximité
spatiale (une distance de 15 km dans le cas des localités et de 10 km
dans le cas du réseau routier) et d'un critère
morphométrique (réseau routier) a permis l'union partielle de
bases de données.
Les gestionnaires du RGC modifient la position d'une
localité à condition que le relevé GPS de la
localité soit compris dans un rayon de deux kilomètres et que
cette nouvelle localité soit un homonyme strict. Dans le cas contraire,
le relevé GPS est ajouté au RGC avec un nouveau PCode.
Aucun critère précis d'homonyme n'a
été mis au point étant donné la complexité
de la tâche. En effet, comment être certain que deux
localités se situant à moins de 15 kilomètres et dont
l'orthographe se termine par une voyelle différente, (ne) soient (pas)
les mêmes. L'exercice paraît à la base impossible voir
voué à l'échec sans un soutien externe d'une source
fiable.
La confrontation des deux BD à différents
acteurs de la nouvelle Province de la Tshopo a permis de valider une partie de
l'information et d'en corriger d'autres. Cette opération a mis en
évidence des concordances entre les BD UCL et RGC permettant leur
union.
La BD CEI, dernier recensement officiel des localités,
permet une comparaison homonymique d'une part et la validation de localisation
d'autre part. En effet, les localités CEI étant adjointes de leur
Groupement et de leur Collectivité, il est possible de valider le
positionnement géographique des localités des deux BD UCL et RGC
à condition que la localité considérée soit un
homonyme strict ou très proche de la localité mise à
jour.
1.2. Les enquêtes MRAC et interviews
Les enquêteurs MRAC sont des sources « locales
» et ne possèdent pas un statut d'« autorité » ni
en ce qui concerne la méthodologie d'enquête de terrain, ni
vis-à-vis de l'entièreté des thématiques
abordées par les enquêtes MRAC. Leur crédibilité est
assumée par le délégué responsable de la
monographie de sa nouvelle province, lui-même choisi personnellement par
les experts du Musée.
Ces relations de « confiance » ont été
tacitement acceptées dans ce travail. Tout d'abord car chaque
enquête (et donc chaque enquêteur de manière sous-entendue)
a fait l'objet d'une analyse de l'auteur au travers de leurs interviews qui ont
permises d'approfondir certains points et donc de « tester » leurs
connaissances. Deuxièmement, cette première appréciation
subjective s'est vue confirmée par la mesure d'un indice de
complétude des enquêtes MRAC.
Cet indice montre également qu'un rapport ne doit pas
être performant dans les 5 critiques (qui forme l'indice de
complétude) pour être complet. En effet, le manque d'information
dans une critique, par exemple l'absence d'annexes de type MRAC peut être
compensé par un rapport riche et complet dans tous les autres domaines.
C'est le cas, du rapport concernant la ville de Kisangani.
Les enquêtes MRAC sont hétérogènes
en contenu et en qualité mais respectent pour la plupart le canevas du
questionnaire MRAC qui pour la plupart des enquêtes, est un outil d'appui
de rédaction dans le sens où certains enquêteurs reprennent
la numérotation MRAC et y inscrivent leurs réponses de
manière brut parfois sans y apporter un complément
d'information.
D'autres rédigent leur rapport sous la forme d'un texte
continu, plus propice à la réalisation de lien entre les
questions ce qui peut engendrer une plus grande richesse du rapport mais,
risque néanmoins de « noyer » le lecteur dans le texte. Dans
ce cas, une information précise peut être difficile à
retrouver et les informations inexistantes ne sont pas mentionnées
(contrairement à la structure « questionnaires »).
L'idéal est un texte structuré par les grandes
thématiques du questionnaire MRAC et les réponses aux
questions sont détaillées sous forme d'un texte riche de sens
créant des liens
avec d'autres parties du rapport et dont l'absence de
certaines informations est indiquée et justifiée.
Cette méthodologie de rédaction des
enquêtes pourrait être appuyée aux différents niveaux
de mise en place de l'enquête sur une nouvelle province congolaise. Ceci
permettrait à notre sens d'améliorer l'évaluation des
enquêtes entre elles, de mettre en place des enquêtes
complémentaires efficaces afin d'élaborer une première
version de la monographie provinciale la plus complète possible.
1.3. L'intégration spatiale des informations
Bien que toutes les classes d'informations décrites
dans le modèle conceptuel ne soient pas représentées
cartographiquement, leur intégration à une unité spatiale
permet d'identifier l'échelle territoriale qu'il nous a
été permis de rendre plus représentative de la
réalité de terrain.
L'ancrage spatial territorial impose de scinder tous les
éléments qui ne sont pas complètement inclus dans la
subdivision considérée. Ceci implique une augmentation certaine
de la quantité de données dans la BD par redondance mais cela
permet une plus grande maîtrise de l'information dans l'analyse d'un
espace territorial.
En effet, l'absence d'information géographique
récente et validée concernant les Groupements réduit
à néant la représentation réaliste de
phénomènes y étant liés alors que ceux-ci situent
leur spécificité à cette échelle administrative.
Les phénomènes liés aux ressources alimentaires, par
exemple, ainsi qu'à d'autres ont dû être
agrégés, homogénéisés au niveau de la
Collectivité écartant de la sorte la possibilité de
représenter des informations précises.
La superficie moyenne d'une Collectivité dans la
nouvelle Province de la Tshopo est équivalente à la province
belge de Liège. Lisser sur une carte les aspects ethnolinguistiques de
cette province à fort particularisme serait une perte conséquente
d'information et une source de tension dû notamment au
phénomène germanophe. En l'absence d'information
géographique plus fine, l'utilisation de géométries de
substitution
semble être l'unique solution à
l'amélioration des représentations de phénomènes
complexes.
A contrario, toutes les informations ne peuvent
être, et ne nécessitent pas d'être rattachées aux
échelles territoriales les plus fines. Toujours en ce qui concerne les
phénomènes ethnolinguistiques, il paraît plus
intéressant d'évaluer les différents poids (sociaux et
économiques, par exemple) que pèsent les ethnies dans la
société au travers des Territoires.
L'analogie avec la Belgique est une seconde fois explicite, il
est moins pertinent de savoir que les francophones sont majoritaires dans la
province de liège que d'apprendre qu'en réalité, à
l'échelle de la Belgique, les francophones sont en moins grand nombre
que leurs voisins flamands.
Cette discussion dépend évidemment de la
position prise par l'analyste car il est évident que toutes les
échelles d'analyse présentent une pertinence à leur
niveau. Dans le cas contraire, l'échelle territoriale
considérée ne serait pas analysée. La réflexion
proposée cidessus se concentre sur l'échelle de la Tshopo.
1.4. Les autres producteurs d'informations
Le MRAC et l'UCL ne sont pas les seuls producteurs
d'informations géographiques en RDC. La section SIG du PNUD travaille
avec plus de 30 partenaires différents, producteurs d'informations ou
gestionnaires d'une partie de l'information du RGC.
Par souci de mettre à disposition de tous une
information cohérente et homogène, le RGC dispose d'une «
feuille de route GPS » téléchargeable sur leur site
internet. Ce canevas méthodologique est essentiel pour assurer
l'homogénéité des informations collectées et donc
leur intégration dans une BD commune. La proposition de nouvelles
données géographiques aux gestionnaires du RGC doit
impérativement respecter cette méthodologie pour être
intégrée dans le RGC.
La CEI tient une place de choix dans la production
d'information géographique. En effet, en tant qu'organisatrice des
élections de 2006, la CEI a recensé près de 10 000
localités pour l'ancienne Province Orientale alors que le RGC, qui
est la BD la plus complète à ce
jour, en compte un peu plus de 4 000. Afin de combler ce
fossé, le RGC peut soit attendre la production d'information
géographique de la part des partenaires soit collaborer avec la CEI qui,
au travers de son travail électoral, a déjà
effectué un grand pas vers la production de cette information.
En effet, à défaut d'avoir
géoréférencé toutes ces localités, la CEI
les a fait exister de manière officielle, ou du moins permet au RGC d'en
connaître l'existence15 . Il est impératif d'effectuer
un travail de réconciliation de ces deux BD en attribuant la clé
étrangère que constitue le code CEI dans la BD RGC.
Cette opération réalisée a permis de
mettre en évidence les localités à
géoréférencer d'une part et de vérifier l'existence
des localités RGC ne possédant pas d'équivalent CEI
d'autre part. Elle a également souligné la trop grande prudence
du RGC quant au critère des 2 kilomètres maximum pour la fusion
de localités homonymes. En effet, basée principalement sur la
numérisation de l'atlas de Saint Moulin, bon nombre de données
doivent être corrigées. Ce travail, bien que fastidieux, favorise
l'association des forces mises en oeuvre dans ces deux domaines (information
géographique et recensement électoral) pour en tirer une
information commune, utile à tous.
D'une façon générale, les producteurs et
les utilisateurs d'informations en RDC doivent être connectés au
travers d'une plateforme dynamique. Le RGC en est une au niveau de
l'information géographique mais pas au niveau de l'information
documentaire et statistique. Or la conception d'un tel outil serait une
avancée importante dans le partage de l'information.
A cette fin, il parait indispensable d'harmoniser la
coordination entre les acteurs de terrain à toutes les échelles,
afin que les réalités territoriales aussi petites soient-elles
(un pont en mauvais état, la présence d'un lac poissonneux,
etc..) puissent être connues et reconnues, notamment au travers de
documents de type monographique ou encore d'une BD dynamique similaire au RGC.
Cette coordination devrait englober, autant que faire ce peut,
15 La Division Provinciale de l'Intérieur et de
la Décentralisation à Kisangani ne possède aucune liste
des localités présentes en province orientale.
tous les aspects de la réalité congolaise, à
l'instar de l'initiative des questionnaires d'enquête MRAC.
Le modèle conceptuel proposé dans ce rapport
peut faire l'objet de modifications afin qu'il devienne la structure de
stockage et de navigation de l'information ou encore la structure d'indexation
d'un moteur de recherche internet. L'accessibilité croissante de ce
nouveau média en RDC en fait la nouvelle bibliothèque congolaise
qui, pour l'instant n'est pas organisée.
2. Le projet « Province » et le
mémoire dans un processus de diagnostic territorial des nouvelles
provinces congolaises
La figure suivante est une modélisation d'une
démarche générique de diagnostic territorial (ROCHE et
al., 2007) sur laquelle est indiquée des éléments
distinctifs propres au projet « Provinces » et à la
démarche de ce mémoire.
Ce modèle introduit deux concepts : celui d'«
objet frontière » et de « médium-humain ». Le
premier est un élément de partage des connaissances, un objet qui
marque une frontière entre l'expert et l'acteur local. C'est un support
(concept, carte, modèle, règle, etc..) qui permet la «
connexion » des différentes catégories d'acteurs du
développement.
Le second concept de « médium humain » fait
référence à la personne qui assure le lien entre des
données produites par des experts et leur accessibilité, leur
assimilation par les usagers finaux (décideur, public,..). La vision
ci-dessous (figure 17) considère également les usagers
intermédiaires par rapport à la démarche du projet MRAC et
du présent mémoire.
Place du projet « Province » Contribution du
mémoire
Etapes restantes pour un diagnostic territorial
Questionnaires MRAC
Connaissances enquêteurs
UCL, RGC
Carte MRAC à chaque délégué
Grille d'entretiens Questionnaires
Représentations spatiales externes et internes
Sont utilisées pour
Sont utilisées pour
Concept mobilisé lors du diagnostic
Collecte et analyse de documents géographiques
Entraîne
Fait appel au concept
Médium- humain
Discussion et concertation avec les acteurs
Mise en évidence des enjeux et des dynamiques du
territoire
Nécessite Fait intervenir
Délégué MRAC
Etudiant chercheur
Elaboration de document de travail
Elaboration de la qualité du diagnostic dans la
durée
Se poursuit par
Validation par les acteurs
Nécessite
Expression d'un besoin
Analyse de la demande
Visites des délégués au MRAC
Sert de support à
Influence
Sert de support à
ZADA
Aboutit à
Interagit
Implique
Monographie préliminaire
Elaboration de représentations partagées du
territoire
Représentation du territoire par les acteurs
Première représentation du territoire
Mise à jour des connaissances des nouvelles Provinces
de la RDC
Appuyer les politiques congolaises dans le processus de
décentralisation
Fait appel au concept
Modèle conceptuel de BD Carte thématique
Fait appel au concept
Objets frontières
Carte synthétique Carte thématique
Cartes de travail
Archives MRAC
Objets frontières
Documents géographiques
Produit
Figure 17 : Place du projet "Provinces" et du
mémoire dans la modélisation d'une démarche
générique de diagnostic de territoire (Source : ROCHE et
al., 2007)
Alors que ce sont les acteurs « du bas » qui
souffrent d'un (ou d'une multitude de) problème(s) liés aux
conditions sous-développées dans lesquelles ils évoluent,
la demande ou l'expression d'un besoin émane généralement
du « haut » (LARDON., 2001).
La décentralisation en RDC semble être une
réponse aux problèmes de gestion du territoire congolais.
Même une fois effectif, ce processus ne se suffira pas à
lui-même. Le maintien de la collaboration étroite entre le
gouvernement et les différents partenaires internationaux et nationaux
est une nécessité.
Le processus de diagnostic territorial est un outil
nécessaire à la conception de plans de développement
territoriaux. Qu'ils s'agissent de la réinstauration des «
villagesentreprises » comme futur moteur de l'économie, de
l'aménagement des réserves naturelles et aires
protégées en adéquation avec les besoins locaux, de
l'implantation d'industries génératrices d'emplois et de
stabilité économique ou qu'il s'agisse de la gestion de l'eau,
facteur de vie, le diagnostic territorial est une étape incontournable
pour la réalisation de projets à quelque échelle que ce
soit.
L'implication du MRAC au sein du processus de
décentralisation est entière en proposant aux congolais de leur
fournir un nouveau support de représentation territoriale que
constituent les futures monographies provinciales. Celles-ci peuvent
également s'insérer dans une phase préparatoire d'un
diagnostic territorial complet de tout projet en faveur de la
société congolaise.
L'élaboration d'une première version de ces
monographies est le fruit d'enquêtes de terrain et de la mise à
profit des connaissances d'enquêteurs locaux. Le
délégué MRAC de chaque nouvelle Province devient alors le
« médium-humain » permettant le transfert des informations
collectées jusqu'aux experts du musée, eux-mêmes «
médium-humain » via l'édition des monographies.
La visite du délégué au MRAC permet,
à l'aide des « objets frontières » que sont les riches
archives MRAC, une interaction forte entre les experts du musée et
l'acteur de terrain. L'objet frontière cartographie disponible au
musée est également utilisé lors de la venue du
délégué, qui bien qu'il soit porte-parole de l'ensemble de
ses enquêteurs, ne peut rassembler toutes leurs connaissances.
L'insertion d'un étudiant chercheur permet de
court-circuiter cette procédure de cartographie participative en
interagissant directement avec les enquêteurs de terrain, l'amenant
à être un médium-humain chargé de minimiser la perte
d'information. De plus, cette insertion permet de confronter des données
d'origines diverses soumises aux connaissances des enquêteurs. La
réussite de cette démarche étant conditionnée par
sa rigueur méthodologique.
L'envoi par le MRAC d'une carte à chaque
délégué va dans ce sens de contrôle de l'information
à la base, encore faut-il que ce travail cartographique soit
correctement effectué sur place.
Les monographies produites n'ont pas l'ambition de mettre en
évidence des enjeux et des dynamiques des nouvelles Provinces (du moins
à court terme). Ceci est logique étant donné que si ces
documents tentent de devenir les nouvelles références
descriptives des nouvelles Provinces, elles n'ont pas intérêt
à se rendre rapidement obsolètes par le développement des
dynamiques complexes et mouvantes.
Cette prise de position fait des monographies des documents
statiques créés pour durer, ce qui renforce le fait qu'un
diagnostic territorial ne peut se contenter des documents figés mais que
l'utilisation d'autres outils est obligatoire (ROCHE., 2007)
La BD conçue dans ce mémoire permet non
seulement de représenter la nouvelle Province de la Tshopo mais
également d'ancrer spatialement certains phénomènes «
moins classiques » dans une base de données géographiques
grâce au développement d'un modèle conceptuel basé
sur l'attache spatial systématique directe ou indirecte.
Cette organisation de données n'est pas
cantonnée à l'échelle des nouvelles Provinces mais bien au
niveau national ce qui permet de lier les phénomènes des 26
nouvelles Provinces. L'échelle internationale doit également
être envisagée afin de ne pas considérer «
conceptuellement la RDC » comme une île, tout du moins pour ce qui
est des interactions qu'entretien la RDC avec les autres pays du monde
entier.
Comparée à une monographie, une BD possède
l'avantage de pouvoir être mise à jour en ajoutant de nouveaux
éléments ou en supprimant des éléments incorrects.
De plus la manipulation des données est accrue via l'utilisation d'un
SGBD et d'un SIG permettant
aussi bien d'extraire des informations brutes contenues dans
la BD que de les transformer, les combiner entre elles afin d'en tirer le
meilleur profit lors de l'élaboration d'un diagnostic territorial par
exemple. La BD devient alors l'«objet-frontière » capable de
l'élaboration de représentations partagées du
territoire.
La carte synthétique de la Tshopo représente des
éléments pertinents à la compréhension, à la
diffusion des états de fait de cette nouvelle Province (en tentant de
conserver un degré d'acceptabilité correct). Mais les
différentes thématiques présentes sur ce support visuel ne
peuvent à elles seules décrire parfaitement cet espace. La n'est
pas le but. Son objectif est avant tout de proposer une vue d'ensemble
reprenant les éléments structurants et caractéristiques de
la Tshopo ce qui en fait une carte statique.
Ce type de produit cartographique est avant tout un outil
supplémentaire dans le processus de mise à jour et de
contrôle de l'information, lui-même étant le fruit de la
mise à jour et du contrôle d'autres cartes, et ainsi de suite
jusqu'à fournir aux acteurs (experts et locaux) de diagnostics
territoriaux un support de représentation adéquat et correct.
3. Discussions sur le projet « Provinces »
L'élaboration de monographies des nouvelles Provinces
de la RDC, finalité du projet « Provinces », s'inscrit dans le
principe d'actualisation et de diffusion des connaissances auprès de
tous les acteurs de la société congolaise. Depuis les
écoliers jusqu'aux gouverneurs provinciaux, en passant par les
chercheurs et les entrepreneurs, les nouvelles monographies se veulent
être à la portée de tous en tant que documents de
synthèse, représentatifs des nouvelles Provinces issues du
processus de décentralisation.
Il est important que ces ouvrages, au-delà de devenir
les nouvelles références sur leur milieu d'étude, soient
également la représentation des liens qui les unissent. Ce n'est
qu'à cet instant que l'ensemble des nouvelles monographies
représentera la RDC telle qu'elle existe et non telle que ses nouvelles
Provinces existent.
La mise à jour et la compilation d'informations au
niveau des nouvelles Provinces sont nécessaires dans le processus de
décentralisation, voire tout bonnement obligatoire pour la transmission
de l'information congolaise à son peuple. Cette demande légitime
la démarche du MRAC qui possède tous les outils
nécessaires à cet exercice dont une synergie
interdépartementale qui peut être maximisée dans ce
sens.
L'analyse et la discussion présentées
ci-après portent une réflexion sur les modalités de mise
en oeuvre de ce projet et sur ses potentialités en tant que producteur
d'information.
3.1. Modalité du projet
La stratification temporelle du processus d'élaboration
d'une monographie est bien conçue, elle laisse suffisamment de temps aux
équipes de terrain de produire une première version monographique
correcte. L'interaction forte et les rapports de confiance entre les experts du
MRAC et les délégués provinciaux ne sont pas à
remettre en cause. Pour preuve le respect relatif du planning du projet «
Provinces ».
Concernant les ressources humaines mises en oeuvre dans ce
projet, nous estimons trop limité le nombre d'enquêteurs de
terrain à la vue de la superficie moyenne des Territoires
étudiés comparables à la Wallonie, d'autant plus que le
questionnaire annexe détaille différentes thématiques au
niveau des Groupements. Un seul homme ne peut connaître parfaitement une
telle étendue. Parmi les enquêteurs de la Tshopo, un seul a
entrepris une collaboration plus ou moins fructueuse avec les chefs de
Collectivités. Favoriser cette technique peut être une
réponse à la question des connaissances et/ou des
accessibilités relatives des informations.
Une seconde réflexion sous-jacente sur le travail
solitaire des enquêteurs peut être soulevée ; cette
technique ne met-elle pas en doute l'objectivité des enquêteurs
dans la diffusion de leurs connaissances et dans la rédaction de leur
rapport ? Bien qu'il ait été sélectionné, on peut
supposer qu'un enquêteur, dépourvu des moyens nécessaires
au bon fonctionnement de son enquête et/ou dont les connaissances sur son
milieu sont en partie limitées, ne soit tenté de rédiger
un rapport biaisé.
Une solution à cette éventualité est de
concevoir des équipes mixtes dont l'un des enquêteurs n'est pas
issu du Territoire étudié, la validation croisée des
informations récoltées apporterait une plus-value aux rapports
d'enquête.
Les enquêteurs ne sont pas les seules catégories
d'acteurs de l'élaboration de la monographie à devoir être
augmenté, des sources « autorités » (des experts dans
des domaines précis) doivent être sollicitées sur place,
dans chaque Province lorsqu'elles s'y trouvent.
Cette collaboration avec les délégués
doit avoir lieu lors de la validation des rapports d'enquêtes d'une part
et lors de l'écriture de la première version de la monographie
d'autre part. C'est à cet instant seulement que les experts locaux
peuvent être impliqués dans les monographies. Cette collaboration,
en plus d'apporter une plus-value aux monographies permet d'accroître le
degré d'appartenance, de filiation qu'auront les communautés
intellectuelles de la RDC à la lecture de leur monographie.
3.2. Potentialité du projet
La méthodologie d'élaboration des monographies
se prête à la production d'information géographique.
Malheureusement, le constat au niveau de la Tshopo est décevant. La
réception tardive des récepteurs GPS par le
délégué après la mise en route des investigations
de terrain n'a pas été bénéfique à la
production d'informations cartographiques.
Une fois arrivés, les GPS n'étaient
accompagnés d'aucune notice d'emploi, contraignant le
délégué non expérimenté en la matière
à rechercher une personne capable d'expliquer le fonctionnement du
récepteur. Nous nous sommes chargés de ce travail et en avons
profité pour rédiger une notice simple à l'intention des
enquêteurs. L'accompagnement des récepteurs par des batteries au
mauvais format est venu clôturer la liste des soucis liés à
un instrument capable de produire une information exacte.
Afin d'optimiser la production d'informations
géographiques lors des enquêtes de terrain, nous conseillons
tout d'abord au MRAC d'envoyer des récepteurs GPS accompagnés
d'une notice explicative et de plusieurs jeux de piles
rechargeables étant donnée la courte durée de vie des
types classiques et la forte consommation d'énergie de ces appareils.
Ensuite, afin d'entrer dans la lignée de la production
d'informations similaires à celle du RGC, nous conseillons de joindre
aux questionnaires MRAC, le canevas méthodologique dispensé par
le RGC pour toutes les campagnes GPS (CD-ROM). Les réalisations
monographiques s'inscrivent dans une production générale
d'information, utile à tous, y compris le RGC en ce qui concerne
quelconque information géographique congolaise.
PARTIE VI
Conclusions
La maîtrise de l'information est au coeur des
technologies (BD, SIG, internet,..) et au centre des attentes des acteurs de
développement, elle en est une pièce maîtresse sans
laquelle la progression vers l'objectif fixé est amoindrie. Ce
mémoire nous a permis de nous en rendre d'autant plus compte que le
cadre d'étude est la République Démocratique du Congo, au
travers d'une fenêtre décentralisée, en l'occurrence la
nouvelle Province de la Tshopo.
Le projet « Provinces » initié par le
Musée Royal de Tervuren, dont l'objectif est la production des
monographies des nouvelles Provinces congolaises, nous a donné
matière à un travail d'investigation de terrain. En
présence des enquêteurs et du délégué MRAC,
cette collaboration a permis de récolter des informations pertinentes,
arbitres impartiales s'il en est, de l'authentification de l'information en
notre possession.
L'objectif de ce mémoire étant la capitalisation
d'informations variées sur les différentes réalités
d'un territoire, la sélection d'informations qualifiées
intégrées dans un schéma de gestion est une
réussite partielle, cette sélection ne sachant garantir ni
l'exhaustivité, ni la véracité de tous les faits. La
hiérarchisation par thématique est un bon outil de classification
et la manipulation de l'information des documents volumineux comme, par
exemple, les rapports d'enquête MRAC décontextualisés.
L'indice de complétude de ces rapports à démontrer qu'il
n'était pas obligatoire qu'une enquête soit complète dans
tous les domaines du questionnaire pour être performante. Elle doit avant
tout contenir les informations les plus pertinentes (chiffres sur la
santé, l'éducation et les localités).
L'union des bases des données UCL et RGC est
réussie grâce aux critères proposés et
appliqués. La méthode de réconciliation de leur contenu
obtient des résultats satisfaisants en terme d'union de la base de
données et d'amélioration (sémantique et spatiale) de leur
contenu respectif. Or ce contenu doit, dans le court terme, être
unifié au sein d'une BD unique, dans un esprit de partage de
l'information.
Un modèle conceptuel de base de données
relationnelles est pour nous le meilleur moyen d'organiser, de structurer, de
gérer de manière efficiente l'information. Les échelles
d'articulations de ce modèle sont pertinentes mais n'attendent que la
numérisation des Groupements pour redistribuer les informations qui
leurs sont propres. L'utilisation de formes géométriques
approximatives peut, entre-temps, palier ce manque pour certaines
données.
La cartographie, produit de synthèse de la BD, est une
étape primordiale dans l'exécution d'un diagnostic territorial.
Elle permet, en outre, de continuer le travail de mise à jour de
l'information. Mais les potentialités d'une telle organisation
d'informations ne se limitent pas à la production de document statique
nécessaire à la compréhension de base d'un espace. Elle
est au contraire une vision de la gestion dynamique de l'information,
permettant l'analyse du réseau de relations, descriptif des
réalités quotidiennes d'un territoire. Cette potentialité
devient, dès lors, un outil obligatoire dans la perspective d'un
diagnostic territorial.
Le recensement des localités par la Commission
Electorale Indépendante, la création de cartes mentales par
Médecin Sans Frontière et la mise en action du projet «
Provinces » pour ne citer qu'eux, sont des actions qui vont dans le sens
de l'actualisation de l'information géographique de la RDC.
Mais le chemin semble encore long et ses organismes, dans la
mesure de leurs possibilités, ont l'obligation de travailler en
collaboration avec le PNUD, premier partenaire congolais et gestionnaire du
Référentiel Géographique Commun. Le projet «
Provinces » peut en ce sens, jouer un rôle non négligeable
à condition de favoriser au maximum le travail de production
d'information géographique.
Références bibliographiques
AGENDA 21., 1992. Rapport de la conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement. [en ligne].
. Disponible sur : <
http://www.agora21.org/rio92/A21_html/A21fr/a21_40.html#A
> (consulté le 28.07.09)
AUDIBERT., L., 2007. Cours de Base de données et
langage SQL. IUT. [en ligne] Villetaneuse., p. 114. Disponible sur : <
http://laurent-audibert.developpez.com/CoursBD/>
(consulté le 15.07.09)
BELTRADE., 2007. Potentialités et
opportunités agricoles dans les 11 provinces de la RDC. Cahier
sectoriel [en ligne]. N°1, p. 22. Disponible sur : <
http://www.beltradecongo.be/documents/Beltrade_sectoriel_fevrier2008.pdf>
(consulté le 31.07.09)
BLAES., X., 2009. Spécifications du contenu de
contenu du Référentiel Géographique Commun RDC.
Version 4.5 [en ligne]. Kinshasa : SIG-PNUD-RDC. Disponible sur : <
http://www.rgc.cd/document.php?id_cat=2>
(consulté le 01.08.09)
BLAES., X., octobre 2007. Référentiel
Géographique Commun. Compte rendu de 25ème groupe
de travail « Entités Administratives ». Kinshasa, p. 6
BUKOME ITONGWA., D., KINGOMA MUNGANGA KINGOMA., J-P., 2002.
Connectivité et accessibilité du réseau routier de la
République Démocratique du Congo. Bulletin de la
Société géographique de Liège [en ligne].
Liège, 42, p. 61-75. Disponible sur : <
http://www.geoeco.ulg.ac.be/societe/pdf42/07bukome.pdf>
(consulté le 25.07.09)
CARON, P., CHEYLAN, JP., 2008. Donner sens à
l'information géographique pour accompagner les projets de territoire :
cartes et représentations spatiales comme supports d'itinéraires
croisés. [en ligne]. Géocarrefour vol. 80/2-2005. Disponible
sur : <
http://geocarrefour.revues.org/index1031.html
> (consulté le 31.07.09)
CARON,. P., 2001. Zonage à dire d'acteurs : des
représentations spatiales pour comprendre, formaliser et décider.
Le cas de Juazeiro, au Brésil. In : LARDON, S.,
MAUREL, P., PIVETEAU, V. Représentations spatiales et
développement territorial. HERMES Science publications, Paris, p.
437
CEI. Commission Electorale Indépendante. [en ligne].
Disponible sur :
< http://www.cei-rdc.cd/ > (consulté le 24.07.09)
CNRTL Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.
[en ligne]. Disponible sur : < http://www.cnrtl.fr/ > (consulté le
17.07.09)
CONDOM., T., 2006. Glossaire SIG, cours d'utilisation des
logiciels SIG. [en ligne]. Bordeaux, 7p. Disponible sur : <
http://laeti.perrierbrusle.free.fr/index_fichiers/SIG.htm
> (consulté le 12.07.09)
CONSTITUON DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. 18
février 2006. [en ligne]. Kinshasa, art 2. Disponible sur : <
http://www.presidentrdc.cd/constitution.html>
(consulté le 17.07.09)
DEFOURNY., P., 2009. Cours de Géomatique
appliquée à l'environnement. UCL, ENGE, BIRE2102.
de LEENER., P., Juillet 2004. Faire de sa recherche un
instrument d'appui au changement, guide méthodologique pour les
mémoires de dernière année., ENDA InterMondes
Belgique - PIC/UCL/Niger - UAM - CT/PIIP, Draft N°3, p. 74
de SAINT MOULIN., L., 2006. Analyse par territoire et
ville des résultats de l'enrôlement des électeurs et du
référendum sur le projet de Constitution. Congo-Afrique,
numéro spécial, 402-403, p. 9-23
de SAINT MOULIN., L., 2005. L'atlas de l'organisation
administrative de la République Démocratique du Congo.
Kinshasa : CEPAS, p. 234
DGCD., 2002. Note Stratégique République
Démocratique du Congo. Bruxelles, p. 52
DSCRP. Document de la Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté. République Démocratique
du Congo. [en ligne]. Kinshasa, 2006, p. 119. Disponible sur :
<
http://planipolis.iiep.unesco.org/upload/Congo%20DR/PRSP/Congo%20DR%20PRS
P%20Fre%202006.pdf> (consulté le 26.07.09)
ELMASRI., R., SHAMKANT., N., 2004. Conception et architecture
des bases de données. 4ème Ed. Paris : Pearson Education, p.
728
FABRE., D., 1986. L'ethnologue et ses sources.
Terrain [en ligne], 7, mis en ligne le 19 juillet 2007. Disponible sur : <
http://terrain.revues.org/index2906.html>
FONDIN., H., 2005. La science de l'information ou le poids
de l'histoire. Les Enjeux de l'information et de la communication. [en
ligne]. Disponible sur : <
http://w3.ugrenoble3.fr/les_enjeux/2005/Fondin/index.php>
(consulté le 28.07.09)
GADEL., F., SERVE., L., BRUCHET., A., 1993.
Caractérisation chimique de la fraction organique des suspensions du
fleuve congo. [en ligne]. Grands Bassins Fluviaux, Paris.
Disponible sur : <
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_
textes_6/colloques2/42669.pdf> (consulté le 24.07.09)
HISTORIA. 2009. Concours suisse d'histoire. [en ligne].
Disponible sur : <
http://f.chhistoria.ch/platform/content/element/971/Fiche_14_Interpr%C3%A9tation.pdf
>
HUART., A., TOMBU., C., 2009. Congo, pays magnifique.
Neuchâteau : Weyrich édition, p. 216
JO RDC : JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO. 2003. Constitution de transition. [en ligne]. Kinshasa, Journal
officiel, numéro spécial du 5 avril 2003. Disponible sur : <
http://www.grandslacs.net/doc/3239.pdf>
(consulté le 27.07.09)
JO RDC : JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO. 2008. Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant
composition, organisation et fonctionnement des Entités territoriales
décentralisées et leurs rapports avec l'Etat et les Provinces.
[en ligne]. Kinshasa, Journal Officiel, numéro spécial du 10
octobre 2008. Disponible sur : <
www.glin.gov> (consulté le
27.07.09)
KRYGIER., J., WOOD., D., 2005. Making maps - a visual guide
to map design for GIS. New-York : The Guilford Press, p. 303
LAVIGNE-DELVILLE., P., WYBRECHT., B. 2002. Les
diagnostics, outils de développement. In : CIRAD., GRET.,
MINISTERES DES AFFAIRES ETRANGERES. Mémento de l'agronome. Paris :
Jouve, p. 1691
LIEGEOIS, M., La décentralisation en RD Congo.
Enjeux et défis. Les rapports du GRIP, 2008/1, Bruxelles, p. 18
MANDROU., R., 2008. Histoire - Statut scientifique.
Encyclopédie Universalis, p. 13 MANESSE., 1998. L'aménagement
du territoire. Paris : L.G.D.J., Systèmes, p. 182
MAUREL., P., 2001. Les représentations spatiales :
concepts de base et éléments de typologie. In : LARDON, S.,
MAUREL, P., PIVETEAU, V., Représentations spatiales et
développement territorial. Paris : HERMES Science publications, p 437
MINISTERE DU PLAN., 2005. Monographie de la Province
Orientale. [en ligne]. Kinshasa, mars 2005, p. 134. Disponible sur : <
http://www.atol.be/docs/ebib/DSRP_Pr_Orientale_4.PDF>
(consulté le 12.07.09)
MRAC. Musée Royal de l'Afrique Centrale. [en ligne].
Disponible sur : <
http://www.africamuseum.be/museum/about>
(consulté le 18.07.09)
MRAC. Musée Royal de l'Afrique Centrale. 2007.
Document de travail, plan rédactionnel de la monographie.
NDAYWEL., E., NZIEM., I., 1998. Histoire
générale du Congo. De l'héritage ancien à la
république démocratique. Bruxelles : De boeck & Larcier S.A.,
p. 995
PAPP. Plan d'Action du Programme Pays entre le Gouvernement de
la République Démocratique du Congo et le Programme des Nations
Unies pour le Développement, 2008-2012. [en ligne]. Kinshasa, 2008.
Disponible sur : <
http://www.undp.org.cd/Downloads/cpaprdcongo.pdf>
(consulté le 27.07.09)
PERRIER BRUSLE., L., Géographe à la limite,
site d'enseignement et de recherche. Cours sur le système
d'information géographique. [en ligne]. Disponible sur :
http://laeti.perrierbrusle.free.fr/index_fichiers/SIG.htm
(consulté le 28.07.09)
PNUD. Human Development Reports, 2008 Statitical Update. [en
ligne]. Disponible sur : <
http://hdrstats.undp.org/en/2008/countries/country_fact_sheets/cty_fs_COD.html>
(consulté le 01.08.09)
POURTIER., R., 2008. Reconstruire le territoire pour
reconstruire l'Etat : la RDC à la croisée des chemins.
Afrique contemporaine 2008/3, n°227, p. 23-52
ROCHE., S., Kiene., B., 2007. GEOdoc : nouvel outil
d'accompagnement du diagnostic de territoire. [en ligne]. Colloque SAGEO,
Rencontres internationales Géomatique et territoire, p. 20. Disponible
sur : <
http://www.emse.fr/site/SAGEO2007/
CDROM/p60.pdf> (consulté le 05.08.09)
RGC., 2009. Référentiel géographique
commun. [en ligne]. Disponible sur : <www.rgc.cd> (consulté
le 19.07.09)
SEBEHARA, P., 2006. RD Congo : Les défis de la
3ème République. Les rapports du GRIP. Bruxelles, p. 22
UCL-ENGE. Unité d'Environnemétrie et
Géomatique - Nouvelles cartes de la République
Démocratique du Congo. [en ligne]. Disponible sur : <
http://www.enge.ucl.ac.be/cartes-RDC/>
(consulté le 01.08.09)
VANCUTSEM., C., PEKEL., J.F., EVRARD., F., MALAISSE., F.,
DEFOURNY., P., 2006. Carte d'occupation du sol de la République
Démocratique du Congo au 1:3000000. [en ligne]. Louvain-la-Neuve :
Presses Universitaires de Louvain, 2006, p. 37. Disponible sur : <
http://www.enge.ucl.ac.be/cartes-RDC/Occupation_du_sol
/Notice_occupation_du_sol.pdf> (consulté le 18.07.09)
VANCUTSEM., C., PEKEL., J.F., EVRARD., F., MALAISSE., F.,
DEFOURNY., P., 2008. Mapping and characterizing the vegetation types of the
Democratic Republic of Congo using SPOT VEGETATION time series.
International Journal of Applied Earth Observation and Geoinformation, 2009.
11, p. 62-76
VANDERHULST., P., 2003. Etat des besoins et
opportunité en R.D.Congo dans les domaines de la gestion des
informations et des connaissances, [en ligne]. ATOL, 2003, p. 22.
Disponible sur :
<
http://www.atol.be/docs/publ/rdc/RDC%20identification%20besoins%20en%20gestio
n%20information%20et%20connaissances.pdf> (consulté le 24.07.09)
WEBER BATOA CHENGANE., G., Aménagement du
territoire et Modernisation de la Province Orientale, proposition d'un
programme de reconstruction de la Province Orientale par l'aménagement
du territoire. Document à paraître, Kisangani, p.67.
WORLDFACTBOOK. Centra Intelligence Agency. [en ligne].
Disponible sur :
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cg.html
(consulté le 28.07.09)
YAMBAYAMBA SHUKU., N., 2007. Colloque sur la
décentralisation. Kinshasa [en ligne]. Kinshasa : ATOL, 2007.
Disponible sur : <
http://www.atol.be/port/rdc/documents/Yambayambalesdynamiquesdeladecentralisatio
n.pdf> (consulté le 01.08.09)
Table des annexes
ANNEXE A : LE QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DU MRAC
112
ANNEXE B : LES 8 ANNEXES TYPES DES QUESTIONNAIRES MRAC
118
ANNEXE C : INVENTAIRE DE L'INFORMATION RECOLTEE
120
ANNEXE B : SUPERFICIE PAR COLLECTIVITÉ AVANT ET
APRÈS LA MISE À JOUR 123
ANNEXE A : Le questionnaire d'enquête du MRAC
Questionnaire
P.S. : La collecte des quelques données
de nature quantitative nécessite de la part des chercheurs
impliqués d'approfondir celles-ci dans leur caractère
qualitatif.
I. DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE
Question fondamentale : Qu'est-ce qui
caractérise le milieu physique de la province?
Résultat attendu : Dégager les
limites géographiques (superficie),
l'hydrographie, la végétation, le climat, les
types des sols et le relief de la province.
1.1. Géographie physique (Données à
collecter, questions destinées aux institutions : Provinciale de
l'environnement, Division provinciale de l'Intérieur, se
référer aussi à la documentation)
1.2. Localisation géographique de la Province en
République
Démocratique du Congo :
1.2.1. La superficie de la province :
1.2.2. Les coordonnées géographiques : latitudes
et longitudes extrêmes
1.2.3. La nature du sol :
1.2.4. Le climat :
1.2.5. Le relief
1.2.6. La faune :
1.2.7. La flore :
1.2.8. L'hydrographie :
1.2.9.1. Les principaux cours d'eau
1.2.9.2 Les lacs
1.3. Espace résidentiel (questions destinées
aux institutions : Gouvernorat, Division provinciale de l'Intérieur, se
référer aussi à la documentation).
1.4. Parcs et/ou autres espaces interdits de chasse et
autres activités
II. DESCRIPTION DU MILIEU
POLITICO-ADMINISTRATIF
2.1. Historique de l'entité politico-administrative
2.2. Subdivision de l'entité politico-administrative,
réseau des agglomérations et présentation
succincte de chaque agglomération
III. DESCRIPTION DU MILIEU HUMAIN
Question fondamentale : Comment se
présente la population de la province? Résultats attendus
: connaître les aspects démographique, ethnographique,
Linguistique, etc.
1. Aspects démographiques
Données à obtenir auprès des services
suivants : gouvernorat de la province, la Division provinciale
de l'intérieur, le service de l'Etat civil,
Ministère de l'Intérieur, le service de la population 3.1.1. Quel
est l'effectif de la population résidant dans la province ?
3.1.2. Quel est l'effectif de la population selon le sexe ?
3.1.3. Comment se présente l'effectif de la population
selon les tranches d'âge : sous forme de tableau (globalement et selon le
découpage administratif et pour les)
· 0 - 10 ans :
· 11- 20 ans :
· 21 - 30 ans :
· 31 - 40 ans :
· 41 - 50 ans :
· 51 - 60 ans :
· 61 - 70 ans :
· 71 - 80 ans :
· Plus de 81 ans : Pyramide des âges globale
Effectif des nationaux et des étrangers par tranche
d'âges
Effectif des étrangers selon leurs origines.
3.1.4. Quel est l'effectif de la population rurale ? Pyramide des
âges de la population rurale
3.1.5. Quel est l'effectif de la population urbaine ? Pyramide
des âges de la population urbaine
3.1.6. Données liées à la croissance
démographique :
- Quel est le taux de natalité, de mortalité et de
fécondité ?
- Quel est le taux de morbidité pour les femmes et pour
les hommes ?
- Quel est le taux de morbidité total ? et par tranches
d'âges
- Quelle est l'espérance de vie à la naissance pour
les hommes ?
- Quelle est l'espérance de vie à la naissance pour
les femmes ?
- Quelle est l'espérance de vie globale à la
naissance ?
- Quels autres facteurs qui ont eu une incidence sur la
démographie (guerre, maladie ...) ?
Autres questions subsidiaires :
3.1.7. Quel est l'effectif de ménages ?
3.1.8. Quelle est la moyenne constitutive de membres de
ménage ?
2. Aspects linguistiques (Questions
destinées aux individus, se référer aussi à la
documentation)
3.2.1. Quelle(s) est/sont la (les) langue(s) (officielles)
pratiquée(s) dans la province?
3.2.2. Quels sont les dialectes (autres langues locales)
pratiqués dans la province ? (Situer au
mieux les espaces de leur diffusion et/ou usage)
3.2.3. Quelles sont les langues d'enseignement dans la province?
3.2.4. Quelles sont les langues les plus parlées dans la province ?
3.2.5. Qu'est-ce qui est à la base de cette domination
sur les autres langues ? 3.2.6. Qu'est-ce qui est à la base de
l'extinction/régression des autres langues ? 3.2.7. Quels sont les
rapports interlinguistiques d'intégration ?
3.2.8. Quels sont les événements
d'intégration interlinguistique ?
3. Aspects ethnographiques (Questions
destinées aux individus, se référer aussi à la
documentation)
3.3.1. Quelles sont les ethnies présentes dans la
province ?
3.3.2. Quelles sont les caractéristiques propres à
chaque ethnie ?
· Forme de mariage :
· Régime alimentaire
· Forme de lignée ou filiation :
· Forme de dot :
· Régime de localisation de ménage
après le mariage :
· De qui porte le nom de l'enfant ?
(Questions subsidiaires)
3.3.3. A l'égard de qui un individu a-t-il des devoirs
les plus importants (Son père, sa mère, ses oncles maternels, ses
oncles paternels, le grand-père, la grand-mère).
3.3.4. Y a-t-il des rapports interethniques
privilégiés ? Lesquels ?
3.3.5. Quelle est l'ethnie majoritaire numériquement ?
Pourquoi ?
3.3.6. Quelle est l'ethnie majoritaire sociologiquement ?
Pourquoi ?
3.3.7. Quelle est l'ethnie minoritaire numériquement ?
Pourquoi ?
3.3.8. Quelle est l'ethnie minoritaire sociologiquement ?
Pourquoi ?
Mariage (questions destinées aux individus, se
référer aussi à la documentation)
3.3.9. Avec qui un homme peut-il se marier (mariage
préférentiel) ? 3.3.10. Avec qui ne peut-il pas se marier ?
3.3.11. Qui paie la dot entre époux ?
3.3.12. Y a-t-il une compensation matrimoniale à la
famille de la femme ? Sous quelle forme ?
3.3.13. Quelles sont les relations qu'entretiennent
l'époux et l'épouse vis-à-vis de sa belle famille ?
3.3.14. Est-ce que les obligations sociales débouchent
sur des échanges ?
3.3.15. Quel est l'ascendant du chef de ménage sur ceux
qui vivent sous
son toit ?
3.3.16. Quelle est l'image qui est associée à son
statut en dehors de son ménage ?
3.3.17. Quel est le pouvoir qui en découle ?
Vie associative (questions destinées aux
individus, se référer aussi à la documentation)
3.3.18. Quelles sont les associations ethniques dans la province
? 3.3.19. Quelles sont leur vocation (à préciser : sociale,
économique, politique)
IV. INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLLES
Question fondamentale : Quelles sont les
ressources naturelles de la province ?
Résultats attendus : répertoire
des principales ressources naturelles du sol, du sous-sol et hydrographiques de
la province.
4.1. Quelles sont les ressources naturelles exploitées
dans la province ?
Lesquelles sont exploitées artisanalement ?
4.2. Où cette exploitation artisanale a-t-elle lieu ?
4.3. Qui se livrent à ce type d'exploitation dans la
province ?
4.4. Comment le pouvoir traditionnel intervient-il dans la
gestion de cette
exploitation ?
4.5. Comment est organisée cette exploitation ?
4.6. Les ressources naturelles de la province sont-elles
aussi
industriellement exploitées ? Si oui, où et par
qui ?
4.7. Quels sont les conflits liés à l'exploitation
de ces ressources ?
4.7.1. Quelle est la nature de ces conflits
4.7.2. Quels en sont les acteurs ?
4.7.3. Quelles en sont les causes ?
V. INVENTAIRE DES ACTIVITES
ECONOMIQUES
Questions fondamentales : Quelles sont les
principales richesses de la Province ? Quelles sont les principales
activités économiques développées dans la province
?
Résultats attendus : répertoire
des principales richesses et activités économiques selon les
secteurs de l'agriculture, la pêche, la chasse, cueillette, l'industrie,
l'artisanat local, commerce, services, projets de développement
initiés par les bailleurs de fonds locaux et étrangers.
5.1. Quelles sont les principales activités
économiques dans la province ?
Laquelle est la plus dominante ?
5.2. Quelles sont les entreprises qui déploient ces
activités dans la province ?
5.3. Dans quel secteur de l'économie sont-elles
présentes ?
- Agriculture
- Chasse
- Pêche
- Elevage
- Commerce
- Industrie
- Services
- Mines
- Energie
5.4. Où ces activités sont-elles
déployées ?
5.5. Quels sont les acteurs locaux présents dans ces
différents secteurs ?
5.6. Quels sont les facteurs qui freinent le
développement de ces activités ?
5.7. Ces activités participent-elles au
développement de la province ?
5.8. Quel groupe ethnique domine le pouvoir
économique dans la province ?
VI. REPERTOIRE DES INFRASTRUCTURES DE LA PROVINCE
Question fondamentale : Quelles sont les
infrastructures disponibles ?
Résultats attendus : l'inventaire des
infrastructures viables et non-viables dans les secteurs sanitaire,
éducatif, communication, sportif, touristique, administratif
Données à obtenir au niveau de la Division
Provinciale de Santé, Ministère de Santé et Institutions
de santé présentes dans la province
1. Infrastructures sanitaires
6.1.1. Combien d'hôpitaux de référence,
de centres de santé, de dispensaires compte la province du Maniema ?
(Préciser le nombre des institutions de santé pour chaque
district, territoire, secteur et/ou chefferie
6.1.2. Ces infrastructures sont elles viables ? Si non, en quoi
ne sont elles pas viables ?
6.1.3. Qui sont les animateurs et les responsables de ces
institutions sanitaires ?
6.1.4. Ces institutions sont-elles privées ou elles
appartiennent à l'Etat, aux Eglises catholique,
protestante, musulmane ?
6.1.5. Combien des médecins spécialistes,
généralistes, gestionnaires des institutions de santé,
des
infirmiers comptent ces institutions ?
6.1.6. Ces institutions de santé sont elles
équipées ? Si oui, dire comment sont-elles réellement
équipées.
6.1.7. Sont-elles régulièrement
approvisionnées? Par qui ?
6.1.8. Quelles sont les plaintes relatives aux soins de
santé qui sont administrés par ces institutions
hospitalières ?
2. Infrastructures éducatives
6.2.1. Combien d'établissements d'enseignement maternel,
primaire, secondaire et professionnel,
supérieur et universitaire y a t-il dans la province?
(Préciser le nombre de ces établissements pour chaque district,
territoire, secteur et/ou chefferie)
6.2.2. Ces établissements sont-ils viables ?
6.2.3. A qui appartiennent ces établissements ?
6.2.4. Quelle est leur capacité d'accueil ?
6.2.5. Quel est le niveau d'études des enseignants ?
6.2.6. Sont-ils régulièrement recyclés ? Si
oui, quelle est la dernière date de leur recyclage ?
3.Voies de communication
Questions générales :
? Quelles sont les voies de communication les plus
utilisées pour l'écoulement des produits agricoles ? ? Quelles
sont les principales voies de communication d'entrée ?
6.3.1. Voies routières
6.3.1.1. Quelles sont les routes de desserte agricole, et
à caractère national ?
6.3.1.2. Y a-t-il des routes qui relient les centres urbains
entre eux ?
6.3.1.3. Quels sont les problèmes les plus
récurrents que rencontrent les routes dans la province ? 6.3.1.4. Quelle
est la dernière date et par qui ces routes ont-elles été
aménagées ?
6.1.3.5. Ces routes sont-elles praticables ? Si oui, sur quel
tronçon ? En déterminer la distance.
6.3.2. Voies ferroviaires
6.3.2.1. Combien de fois le train passe t-il dans la province
?
6.3.2.2. La fréquence de train est-elle
régulière ? Si oui, déterminer la durée par jour,
semaine, mois. 6.3.2.3. Le chemin de fer est-il praticable ?
6.3.2.4. Dans quel Etat se trouve ces trains ?
6.3.3. Voies aériennes
6.3.2.1. Combien d'aéroports à intérêt
international, national y a-t-il dans la province ? 6.3.3.2. Quelle est la
fréquence de la flotte aérienne par jour, semaine ou mois ?
6.3.3.3. Quelle est la ligne la plus généralement
fréquentée par la population ?
4. Infrastructures portuaires
6.4.1. Combien des ports y a-t-il dans la province ?
6.4.2. Dans quel état se trouve t-il et quelles sont leur
capacité ?
5. Infrastructures hôtelières
6.5.1. Combien d'hôtels y a-t-il dans la province?
6.5.2. A qui appartiennent-ils et quelle est leur capacité
? 6.5.3. Où sont ils localisés ?
VII. ACTEURS ET LEURS ROLES RESPECTIFS
Question fondamentale : Quelles sont les
personnalités, les forces sociales, les forces politiques qui jouent un
rôle important ?
Résultats attendus : identification des
acteurs et leurs rôles respectifs dans la Province.
1. Acteurs étatiques
7.1.1 Quels sont les services publics présents dans la
province (district, territoire, collectivité) ?
7.1.2. Quelles sont leurs attributions ?
7.1.3. Quel est leur rôle effectif ?
7.1.4. Qui sont les agents qui les animent ?
7.1.5. Quel est leur niveau d'études ?
7.1.6. Comment entretiennent-ils leur relation avec les
bénéficiaires des services ?
2. Pouvoir traditionnel
7.2.1 Qui détient le pouvoir traditionnel (chef de
village, notable, chef de terre) ?
7.2.2. Comment a-t-il accédé à ce poste
(suffrage, héritage) ?
7.2.3. Quelles sont leurs prérogatives ?
7.2.4. Quels liens les chefs de village entretiennent-ils avec
l'Etat et ses représentants ? Quels sont
ses devoirs ?
7.2.5. L'autorité villageoise (ou locale) dispose
t-elle d'un droit de coercition sur les résidents : en
quoi consiste t-il ?
7.2.6. Le chef (ou les responsables) lèvent t-ils
l'impôt ?
7.2.7. Le chef subit-il des pressions en dehors des
représentants des institutions étatiques ?
3. Acteur individuel (exploitant,
propriétaire, commerçant, homme politique)
7.3.1. Qui, au sein de la province (question à
étendre au district, territoire, secteur) exerce une influence (quelle
qu'elle soit) à titre individuel et qui se manifeste en dehors de la
sphère privée ?
7.3.2. Comment cette situation se traduit-elle en terme de
pouvoir ? En termes de profits ? 7.3.3. En quoi consiste réellement
cette influence, à quelle occasion s'exprime t-elle ?
7.3.4. Dans quelles conditions cette influence lui est-il ou
cesse t-elle de lui être reconnue ? 7.3.5. Quel poids détient-il
sur les affaires publiques ?
4. Forces sociales (Associations
formalisées, églises etc.)
Quelle est la composante de la société civile la
plus influente dans la Province ?
7.4.2. Quel est le degré de son influence ? En quoi
consiste réellement cette Influence ? A quelle occasion s'exprime t-elle
?
7.4.3. Quel rapport entretient-elle avec les autorités
étatiques provinciales ?
7.4.4. Quelle est la force sociale la plus majoritaire
numériquement ?
5. Force politique 7.5.1. Quelle est la
force politique la plus représentative et la plus significative ?
7.5.2. Quel rôle a-t-elle réellement joué ces
dernières années ? Comment cela s'est-il passé
réellement ?
VIII. ASPECTS SOCIO-CULTURELS
Objectif : Identification des pratiques, des
mouvements artistiques, religieux (modernes et traditionnels), des croyances
populaires, les mythologies, les contes (littérature orale), les
représentations mentales, les valeurs, les savoirs et savoir-faire
médicaux traditionnels qui marquent ou émergent dans la
province.
Question principale : Quelles sont les
différents mouvements ou manifestations, savoirs et savoir-faire de la
population dans le domaine de l'art (arts plastiques, musique), de la
littérature, de la religion et de la santé ?
Résultats attendus :
1. Connaissance sur les savoirs et savoir-faire sur l'art,
l'artisanat
2. Rendre compte des mythologies et discours cosmogonique sur la
sociogenèse des ethnies ou tribus qui composent la province
3. Rendre compte des représentations mentales sur les
réalités sociales
4. Connaissances sur les pratiques religieuses traditionnelles
et modernes
5. Inventaires des connaissances traditionnelles dans la
pharmacopée
8.1. Quels sont les différents genres et mouvements
artistiques qui ont continuent à caractériser la vie
esthétique de la province ?
8.2. Quelle place occupe encore la musique traditionnelle par
rapport à la musique moderne locale et congolo-kinoise ? La province ou
le territoire compte-t-il des stars de la musique traditionnelle et de la
musique moderne ?
8.3. Quels sont les différents savoirs et
savoir-faire populaires dans le domaine de l'artisanat ? 8.4. Quels sont les
objets classés patrimoine de l'humanité dans la province ?
8.4.1. Y a-t-il une politique publique locale de
sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine ? 8.4.2. Quelle perception la
population a -t-elle sur ce patrimoine ?
8.5. Quelles sont les différentes formes de religions
pratiquées dans la province ?
8.5.1. Y a-t-il un rapport de complémentarité ou
d'opposition entre les religions traditionnelles et les religions modernes ?
8.5.2. Existe-t-il des pratiques initiatiques et/ou
mystiques ?
8.5.3. Sur quel aspect ou domaine de la vie portent ces pratiques
initiatiques et/ou mystiques ? 8.6. La province dispose-t-elle des sites
naturels ou bois sacrés et lesquels ?
8.7. Quelles sont les croyances populaires répandues dans
la vie des habitants ?
8.8. Quels sont les mythes les plus marquants du milieu et quelle
réalité sociale expliquent-ils ? 8.9. Quelles sont les
connaissances traditionnelles sur la pharmacopée ?
8.10. Existe-il des rapports de complémentarité ou
de conflit entre la pratique thérapeutique traditionnelle et la
biomédecine ?
8.11. Quelle place sociale occupe encore le guérisseur
dans le contexte actuel ?
8.12. Y-a-t-il des formes de guérison mystiques, celles
qui ne s'appuient ni sur la
Phytothérapie ni sur la médecine moderne ?
8.13. Quelles valeurs sociales sont véhiculées dans
les contes et la littérature orale locale ?
ANNEXE B : Les 8 annexes types des questionnaires
MRAC
Annexe 1
Province du
Territoire de
SITUATION LINGUISTIQUE
Secteur/chefferie de
|
Langue vernaculaire
|
Langue nationale parlée
|
Autre langue parlée
|
Observations
|
1. Groupement...
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 2 :
Province du .
Territoire de
ORGANISATION ADMINISTRATIVE
village
|
Population (clan)
|
Superficie
Observations
Secteur/chefferie de. .
1. Groupement ....
2.
Annexe 3 :
Province du
Territoire de
PRODUCTIONS AGRICOLES
Secteur/chefferie de. .
|
Plantes vivrières
|
Plantes industrielles
|
Elevage
|
Autres activités
|
1. Groupement ....
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 4 :
Province du .
Territoire de
STRUCTURES ET INFRASTRUCTURES SOCIO-ECONOMIQUES
Secteur/chefferie de. .
|
Ecoles
|
Centres de santé
|
Centres commerciaux, ports et marchés
|
Autres activités
|
1. Groupement..
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 5 :
Province du
Territoire de
ENVIRONNEMENT : HYDROGRAPHIE
Secteur/chefferie de
|
Principaux cours d'eau
|
Autres cours d'eau
|
Lacs et/ou étangs
|
Autres
|
1. Groupement ....
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 6 :
Province du
Territoire de
INFRASTRUCTURES et MINES
Secteur/chefferie de. .
|
Routes et voies de communications
|
Ressources Minières identifiées
|
Entreprises minières et Carrières
artisanales
|
Autres activités
|
1. Groupement ..
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 7 :
Province du
Territoire de
ENVIRONNEMENT
Secteur/chefferie de. .
|
Forets/savanes/marais
|
Espèces d'animaux
|
Espèces végétales
|
Autres
|
1. Groupement ....
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
Annexe 8 :
Province du
Territoire de
ACTIVITES SOCIO-CULTURELLES
Secteur/chefferie de. .
|
Eglise (et/ou sectes)
|
Associations socio- culturelle (ONG, ..)
|
|
Autres
|
1. Groupement ....
|
|
|
|
|
2.
|
|
|
|
|
|
ANNEXE C : Inventaire de l'information recoil&
Thématique
|
Information
|
Support
|
source
|
date d'acquisition (2009)
|
ancrage spatial principal
|
Complétude
|
Interne
|
Modalité d'acquisiti on/produc tion
|
Profil personnel producteur ou enquêteur/e nquêté
|
Portée
|
Provenance
|
Administratif
|
Cartes générales
|
cartes
|
MONUC UNIT GIS
|
17-févr
|
District Tshopo et PO
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
|
+
|
#177;
|
Administratif, Humain
|
Data base VA 04_02
|
.xls
|
Unicef
|
25-févr
|
territoire PO
|
#177;
|
non
|
|
|
+
|
+
|
Administratif
|
Liste chefs-lieux secteurs/chefferie
|
texte
|
Div. Intérieur et décentralisation
|
5-mars
|
Collectivités de la PO
|
+
|
oui
|
|
|
+
|
-
|
Administratif
|
Localités PO
|
.xls
|
CEI
|
11-févr
|
Province orientale
|
+
|
oui
|
+
|
|
+
|
+
|
Humain
|
Population exercice 2007
|
texte
|
Div. Intérieur et décentralisation
|
5-mars
|
territoire
|
+
|
non
|
#177;
|
|
#177;
|
-
|
Economique
|
Cartes d'occupation des cultures, élevage et mines
|
cartes
|
Interview personnelle à la Div. Agriculture
|
3-mars
|
PO
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Economique
|
Concessions forestières
|
cartes
|
ISEA Bengamissa
|
7-mars
|
localité
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Economique
|
Concessions forestières
|
texte
|
Div Nature
|
7-mars
|
PO
|
#177;
|
oui
|
|
|
+
|
+
|
Economique
|
Flux commerciaux et lieux de production agricole
|
cartes
|
Div. Agriculture
|
13-mars
|
District de la Tshopo
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177;
|
+
|
+
|
Economique
|
Liste des entreprises
|
texte
|
FEC
|
23-févr
|
territoire
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Economique
|
Mobilité des transporteurs
|
.doc
|
Enquête personnelle
|
16, 17, 18, 19, 21 /03/09 et 2 et 4/04/09
|
District de la Tshopo
|
-
|
oui
|
#177;
|
#177;
|
+
|
+
|
Economique, Habillage
|
Production Regideso 08
|
.xls
|
Unicef
|
26-févr
|
PO
|
+
|
oui
|
#177;
|
|
#177;
|
+
|
Economique, Habillage
|
productivité et état
|
.xls
|
interview REGIDESO
|
9-mars
|
District de la Tshopo
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Economique, humain
|
Docs de travails sur le
dvlpt rural et réseau routes de dessertes agricoles
|
texte
|
Div.
Développement rural
|
3-mars
|
Tous les territoires du district de la PO
|
+
|
oui
|
+
|
|
+
|
+
|
Humain
|
BD de la structure sanitaire
|
.shp
|
Div. Santé
|
24-févr
|
RDC
|
+
|
oui
|
+
|
|
+
|
+
|
Humain
|
Bulletin annuel de la situation des femmes et des enfants.
|
texte
|
Div. De la Statistique
|
13-mars
|
PO
|
+
|
oui
|
|
|
#177;
|
+
|
Humain
|
Bulletin des statistiques général, 2007
|
texte
|
Div. De la Statistique
|
12-mars
|
PO
|
+
|
oui
|
|
|
#177;
|
+
|
Humain
|
Document de la Stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté, juillet 2006
|
.pdf
|
MRAC
|
28-sept
|
RDC
|
+
|
oui
|
#177;
|
|
#177;
|
+
|
Humain
|
données de population
|
.xls
|
MSF Belgique
|
13-févr
|
RDC
|
+
|
oui
|
+
|
|
+
|
+
|
Humain
|
Exposé du maire de Kisangani sur le développement
de la ville
|
.ptt
|
Mairie
|
21-févr
|
kisangani
|
#177;
|
oui
|
+
|
+
|
#177;
|
+
|
Humain
|
Pôles d'intervention (interview)
|
.doc
|
CARITAS
|
11-févr
|
District Tshopo
|
#177;
|
oui
|
|
#177; / +
|
#177;
|
+
|
Humain
|
Présentation de la carte linguistique
|
carte
|
Prof. Bokula
|
31-mars
|
District de la Tshopo
|
#177;
|
oui
|
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Humain
|
Wash 08
|
.doc
|
Unicef
|
26-févr
|
zone de santé
|
+
|
oui
|
|
|
+
|
+
|
Humain, Infrastructure
|
Rapport annuel 2007 et PPDS 2007
|
.doc
|
Div. Santé
|
13-févr
|
Province orientale
|
#177;
|
oui
|
|
|
#177;
|
+
|
Humain, Infrastructure
|
Cartes mentales de zone de santé, aire de santé
et infrastructures sanitaires
|
carte.xls, .doc, .ptt, .pdf
|
MSF Belgique
|
13-févr
|
zone de santé
|
#177;
|
oui
|
|
|
+
|
+
|
Infrastructure
|
Logiques d'actions (interview)
|
texte
|
UNOPS Route
|
23-mars
|
District de la Tshopo
|
#177;
|
oui
|
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Infrastructure
|
Réseau routier
|
texte
|
Office des routes
|
23-mars
|
District de la Tshopo
|
+
|
oui
|
|
|
+
|
+
|
Infrastructure, Economique, Humain
|
Logique d'actions et docs de travail sur le district
(interview)
|
.doc
|
CTB-PAIDECO
|
25-mars
|
District de la Tshopo
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Généralités sur base de la structure des
tableaux annexes MRAC
|
.doc
|
Prof OBOTELA
|
27-janv
|
District Tshopo
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur Ilsingo
|
1-mars
|
Territoire de Yahuma
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur Sabio
|
6-mars
|
Territoire de Bafwasende
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur JC
|
16-mars
|
Territoire de Banalia
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur Etokolombo
|
24-mars
|
Isangi
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur Aoilina
|
26-mars
|
Territoire d'Opala
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Enquêteur Mamiki
|
27-mars
|
Territoire d'Ubundu
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Interview
|
.doc
|
Député Ngbolu
|
28-mars
|
Territoire de Banalia
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les
|
Interview
|
texte
|
Mr Bahia
|
30-mars
|
Territoire de
|
#177;
|
oui
|
+
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
thématiques
|
|
|
|
|
Basoko
|
|
|
|
|
|
|
Toutes les thématiques
|
Modernisation et reconstruction de la PO par l'aménagement
du territoire
|
.doc
|
Mr Weber
|
21-févr
|
PO
|
+
|
oui
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Monographie de la PO, mars 2004 (Unité de Pilotage du
Processus DSRP)
|
.pdf
|
MRAC
|
28-sept
|
PO
|
+
|
oui
|
|
|
#177;
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Rapports d'enquêtes de 6 territoires, la ville de Kisangani
et la cité de Yangambi et interview
|
.doc
|
Prof Otemikongo
|
2-févr
|
Chaque territoire
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Seconde interview
|
texte
|
Enquêteur Ilsingo
|
2-mars
|
Territoire de Yahuma
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Seconde interview
|
texte
|
Enquêteur Sabio
|
8-mars
|
Territoire de Bafwasende
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Seconde interview
|
texte
|
Enquêteur Mamiki
|
28-mars
|
Territoire d'Ubundu
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / +
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Seconde interview
|
texte
|
Enquêteur Aoilina
|
30-mars
|
Territoire d'Opala
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
Toutes les thématiques
|
Seconde interview
|
texte
|
Enquêteur Etokolombo
|
3-avr
|
Territoire d'Isangi
|
#177;
|
oui
|
#177;
|
#177; / #177;
|
+
|
+
|
ANNEXE B : Superficie par Collectivité avant et
après la mise à jour
Collectivité
|
|
Superficie (km2)
|
|
Avant la mise à jour
|
Après le mise à jour
|
Gain ou perte (-)
|
Valeur absolue
|
Baboro
|
3721,4
|
4389,7
|
-668,3
|
668,3
|
Babwa de Kole
|
4702,8
|
4910,5
|
-207,6
|
207,6
|
Bafwandaka
|
5437,4
|
5122,8
|
314,6
|
314,6
|
Bakumu d'Angumu
|
10707,5
|
10109,8
|
597,7
|
597,7
|
Bakumu-d'Obiatuku
|
4871,5
|
5274,7
|
-403,2
|
403,2
|
Bakumu-Kilinga
|
7392,2
|
7458,0
|
-65,8
|
65,8
|
Bakumu-Mandombe
|
2480,9
|
2630,0
|
-149,1
|
149,1
|
Bakumu-Mangongo
|
2634,5
|
2516,2
|
118,3
|
118,3
|
Bakundumu
|
9818,3
|
9265,0
|
553,3
|
553,3
|
Balinga-Lindja
|
6028,8
|
7054,2
|
-1025,4
|
1025,4
|
Baluolambila
|
1890,2
|
2012,2
|
-122,0
|
122,0
|
Bamanga
|
6271,2
|
6495,5
|
-224,3
|
224,3
|
Bambelota
|
1072,2
|
1265,2
|
-193,0
|
193,0
|
Banalia Bangba
|
4517,2
|
4066,6
|
450,6
|
450,6
|
Bangelema
|
3768,3
|
3186,5
|
581,8
|
581,8
|
Barumbi-Opienge
|
10159,2
|
8452,6
|
1706,6
|
1706,6
|
Bekeni-Kondolole
|
10447,5
|
11370,3
|
-922,8
|
922,8
|
Bemili
|
2247,7
|
2071,1
|
176,6
|
176,6
|
Bolinga
|
4546,6
|
3827,1
|
719,5
|
719,5
|
Bolomboki
|
2064,6
|
2395,8
|
-331,2
|
331,2
|
Bomenge
|
481,1
|
477,5
|
3,6
|
3,6
|
Bosoku
|
6517,0
|
4271,6
|
2245,3
|
2245,3
|
Buma
|
4948,3
|
4239,0
|
709,3
|
709,3
|
Iye
|
1173,1
|
861,8
|
311,2
|
311,2
|
Kembe
|
1488,6
|
1209,6
|
279,0
|
279,0
|
Kirundu
|
251,4
|
249,6
|
1,8
|
1,8
|
Kombe
|
1221,6
|
1178,1
|
43,5
|
43,5
|
Liutua
|
589,4
|
573,8
|
15,6
|
15,6
|
Lobaie
|
2329,0
|
2555,4
|
-226,4
|
226,4
|
Lokombe
|
342,6
|
359,7
|
-17,1
|
17,1
|
Lokutu
|
918,4
|
1144,8
|
-226,5
|
226,5
|
Luete
|
980,3
|
922,7
|
57,7
|
57,7
|
Mituku-Bamoya
|
3307,4
|
3028,9
|
278,5
|
278,5
|
Mituku-Basikate
|
3216,3
|
2936,3
|
280,0
|
280,0
|
Mobango Itimbiri
|
2251,8
|
2256,1
|
-4,3
|
4,3
|
Mombesa
|
5470,2
|
4542,5
|
927,7
|
927,7
|
Mongo
|
1089,3
|
746,1
|
343,2
|
343,2
|
Popoy
|
4417,9
|
4283,7
|
134,3
|
134,3
|
Tooli
|
3530,1
|
3691,9
|
-161,7
|
161,7
|
Turumbu
|
3225,2
|
3202,5
|
22,8
|
22,8
|
Turumbu
|
707,3
|
659,2
|
48,1
|
48,1
|
Wahanga
|
8026,0
|
7406,8
|
619,2
|
619,2
|
Walengola-Babira
|
8266,1
|
7762,6
|
503,6
|
503,6
|
Walengola-Baleka
|
1189,8
|
1179,4
|
10,4
|
10,4
|
Walengola-Lilo
|
2510,8
|
2710,3
|
-199,4
|
|
199,4
|
Walengola-Lowa
|
5415,7
|
4986,3
|
429,4
|
|
429,4
|
Yalihila
|
216,7
|
213,0
|
3,7
|
|
3,7
|
Yalikandja-Yanonge
|
678,2
|
1108,4
|
-430,2
|
|
430,2
|
Yalikoka-Mboso
|
752,6
|
681,5
|
71,1
|
|
71,1
|
Yalingo
|
1844,9
|
1725,0
|
119,9
|
|
119,9
|
Yaliwasa
|
3346,4
|
3274,2
|
72,2
|
|
72,2
|
Yamaie
|
941,4
|
934,3
|
7,1
|
|
7,1
|
Yamandundu
|
3178,0
|
3427,3
|
-249,3
|
|
249,3
|
Yaokandja
|
365,7
|
369,1
|
-3,4
|
|
3,4
|
Yapandu
|
929,0
|
1052,5
|
-123,5
|
|
123,5
|
Yawembe-Basoa
|
369,4
|
396,4
|
-26,9
|
|
26,9
|
Yawende-Loolo
|
5171,0
|
5517,5
|
-346,5
|
|
346,5
|
Yeyango
|
1928,0
|
1769,5
|
158,5
|
|
158,5
|
|
|
Moyenne :
|
113,6
|
|
|
|
|
|
Ecart-type :
|
408,1
|
|
De l'information à sa représentation : vers un
diagnostic territorial, cas de la nouvelle Province de la Tshopo -
RDC. Mémoire présenté par Lavis Antoine en vue
de l'obtention du diplôme de bioingénieur
Résumé
En République Démocratique du Congo, le manque
ou l'absence d'information ont conduit les nombreux organismes présents
sur son sol à construire leurs propres informations, engendrant souvent
des divergences, voir des incompatibilités entre elles. Ce manque
à gagner ne comble pas le fossé existant en matière
d'information, ni n'améliore son accessibilité, ces deux
éléments sont pourtant primordiaux dans le cadre du
développement durable (AGENDA 21). Dans cette optique, le but de ce
mémoire est de capitaliser des connaissances et des données
variées, de les structurer et de les articuler autant que possible.
L'échelle territoriale considérée est la nouvelle Province
de la Tshopo conformément au processus en cours de
décentralisation du pays. Nos partenaires privilégiés sont
des acteurs locaux qui travaillent avec le Musée Royal d'Afrique
Centrale (MRAC) dans le cadre du projet « Provinces » dont le but est
la production de nouvelles monographies provinciales. Le travail de terrain
à Kisangani a permis la récolte de données nombreuses et
variées dans la lignée des enquêtes de terrain
initiées par le Musée. D'une manière
générale, pour tous les documents récoltés, une
méthode de qualification des sources par le formalisme de la critique
historique est développée et effectuée. La
réconciliation et la mise à jour de différentes
informations géographiques issues de la collection UCL et du
Référentiel Géographique Commun (RGC), sont
arbitrées par différentes sources, institutionnelles,
autorités ou locales. En outre, la réconciliation de ces
deux bases de données est effectuée par différents
critères sémantiques et cartographiques. Les différents
résultats sont rassemblés au travers d'un modèle
conceptuel de base de données qui structure 47 entités en les
articulant autour de 5 niveaux administratifs et de 5 thématiques. Les
potentialités de cette structure sont représentées par une
carte synthétique en voie de finalisation (128 labels d'entités
non placés sur 3141). Au-delà de présenter un territoire,
ce produit permet de se rendre compte du travail nécessaire de
production d'informations géographiques en RDC dans lequel le projet
« Provinces » peut jouer un rôle non négligeable. Dans
cette perspective, ce dernier, ainsi que la démarche et les
résultats de ce mémoire sont repositionnés dans un
schéma générique de diagnostic territorial. Celui-ci est
en effet primordial pour engager un processus de décentralisation
efficace.
Au travers de ce mémoire, ce sont des réflexions
de gestions qui sont proposées aux différents producteurs
d'informations, qu'ils soient le MRAC, dans l'élaboration et la mise en
oeuvre des monographies à venir, ou le RGC, en terme de gestion des
localités congolaises, d'organisation de l'information.
|