ABSTRACT
The purpose of this study is to highlight the fact that better
performances of students are correlated to the teacher-model imitation.
Therefore, we have found criteria that teachers most developed in order to
become teacher-model for learners and, consequently, a stimulant for the
student's ascension (as the teachers) toward summits of the knowledge.
ABRÉVIATIONS
ANLE : Anglais et Langues
étrangères
ASCO : Apprentissage socio-cognitif par
observation
C : Conséquence
ENSET : Ecole Normale Supérieure de
l'Enseignement Technique
ESSEC : Ecole Supérieure des Sciences
Economiques du Cameroun
ETAF : Etudes Africaines ETGE :
Etudes Germaniques ETIB : Etudes Ibériques
FREF : Français et Etudes francophones
FLSH : Faculté des Lettres et Sciences
Humaines
HG : Hypothèse générale
HR : Hypothèse de recherche
NTIC : Nouvelle technologie de l'information et
de la communication
O : Organisme
R : Réponse
RI : Réaction inconditionnelle SD
: Stimulus discriminatif SI : Stimulus inconditionnel
SLT : Social Learning Theory S-R :
Stimulus-Réponse
S-S : Stimulus -Stimulus UE :
Unité d'enseignement UV : Unité de valeur
VD : Variable dépendante VI
: Variable indépendante ZPD : Zone proximale
de développement
QUELQUES REMARQUES SUR
CERTAINS TERMES EMPLOYÉS
Apprentissage social, Apprentissage
socio-cognitif par observation, Imitation,
Modélisation : Sont toutes des expressions qui revoient
à des processus, somme toute, similaires et sont, par conséquent,
des expressions synonymes.
L'enseignant-modèle : est tout enseignant qui a
été « élu » comme modèle par un
étudiant.
L'étudiant-observateur : est tout étudiant
qui a un enseignant en modèle dans l'optique d'acquérir des
connaissances.
Sentiment d'auto-efficacité et sentiment
d'efficacité personnelle : revoient aux mêmes processus.
Le débat entre l'inné et l'acquis, loin de
prendre position ici, débouche sur la reconnaissance d'une part
d'inné et d'acquis dans le processus d'édification de la
personnalité. En effet, les liens existant entre l'enfant et sa
mère, tout comme le processus de reconnaissance mutu qu'ils mettent sur
pied, résulteraient de certaines aptitudes innées similaires aux
mécanismes d'imprégnation pouvant être observés chez
les animaux. Cependant, on peut remarquer qu'il existe une certaine
adéquation de l'inné et de l'environnement, du moins en ce qui
concerne les besoins affectifs. Ce qui implique que les comportements ne sont
pas l'apanage seul de l'inné. Et même qu'ils sont, pour la
plupart, sous le primat d'un environnement qui leur est très favorable.
Ce n'est donc pas outrecuidant de dire, avec François Jacob, que :
« L'Homme est programmé à apprendre ». L'enfance
étant le siège des premières expériences.
L'enfant devra donc intérioriser les divers
éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes
symboliques et règles de conduite) pour pouvoir s'intégrer dans
la vie sociale. Ce processus, qualifié de socialisation, passe
nécessairement par trois phases essentielles : imitation -
identification - communication.
Bien que, dans la perspective de Jean Piaget, on ne puisse
parler d'imitation chez l'enfant qu'à partir de six mois, l'imitation
est le processus par lequel l'enfant se met en quête de son autonomie
car, c'est en faisant comme les grands qu'il pourra se passer d'eux. A travers
sa capacité à reproduire ce qu'il a perçu chez autrui,
l'enfant acquiert de nouveaux comportements qu'il intègre et
maîtrise.
Vers seize mois, l'enfant commence à différer
son imitation, bref à reproduire ultérieurement ce qu'il a
observé présentement. Par là, il accède à la
conscience symbolique ou mieux à sa capacité de
représentation. En différant l'imitation, l'enfant se distingue
de celui qu'il imite ; « il sait très bien qu'il joue le rôle
de l'autre ». C'est en imitant les adultes auxquels il se
réfère que l'enfant va construire son moi idéal et
s'adapter efficacement à la réalité environnementale.
De l'acquisition de la marche et du langage aux premiers pas
à l'école, tout est apprentissage (et le demeurera toute la vie
durant).
Et quand Monsieur Lambda, à peine entré chez
lui, pose la question suivante à ses enfants : « Avez-vous appris
vos leçons ? », il apparaît nettement que l'apprentissage,
dans le cadre scolaire est le moyen par lequel le futur adulte va
acquérir des savoirs, savoir-faire pour parachever sa socialisation. En
effet, c'est par cette interrogation que le parent s'enquiert de
l'effectivité de l'apprentissage1 de ses progénitures, ou mieux
c'est ainsi qu'il se rend compte
1 Il est bien nécessaire, ici, de
considérer les deux formes d'apprentissage : l'apprentissage formel et
l'informel. L'apprentissage informel est le plus courant et le plus
quotidien, celui qui se fait au travers des échanges de la
que les uns et les autres ont ressassé les leçons
reçues à l'école. Et, l'institution qu'est l'école
assume cinq (5) fonctions essentielles :
La fonction ludique : l'école est le support de la vie
sociale de l'enfant à travers le jeu ; La fonction sociale :
l'école offre les principes de base de la vie en groupe ;
La fonction éducative : l'école conduit l'enfant
à respecter les lois et règles qui régissent la
société ;
La fonction psychologique : l'école est un milieu
où l'enfant projette ses besoins et ses désirs affectifs ;
La fonction pédagogique : l'école est le moyen par
lequel l'instruction et la transmission du savoir sont effectives (et qui
constituent également sa raison d'être).
Cette dernière fonction, celle pédagogique,
à travers la transmission du savoir, induit inéluctablement
l'évaluation du savoir ainsi transmis.
L'évaluation de la performance de l'apprenant reste,
jusqu'ici, le meilleur moyen d'apprécier du niveau d'acquisition de
savoirs atteint par l'apprenant. Il devient donc évident que tout
apprenant se doit de potasser, d'étudier, de réviser ses
leçons dans l'optique d'obtenir au moins la moyenne à une
éventuelle évaluation, seule capable de déterminer, de
façon péremptoire, l'effectivité des acquisitions
reçues.
Oprah, une jeune enfant âgée de 6 ans,
élève en classe de CP, est remontée contre son grand
frère qui essaye de peindre de façon négative les
attitudes et comportements de sa maîtresse. Des scènes similaires
à celle-ci sont multiples et montrent, à suffisance, le fait que
l'enseignant est très souvent considéré comme un
modèle et, comme tel, ne saurait souffrir de quelques tares que ce soit,
du moins du point de vue de l'observateur. Ce qui explique la réaction
de la petite Oprah à l'égard de son grand frère qui
décompose son modèle et par conséquent elle-même.
Au niveau de l'enseignement secondaire, on assiste à un
regain de notoriété de l'enseignant qui, par des traits
caractéristiques, est salué, adulé et même
affectueusement surnommé. On entend des surnoms du genre «
Pythagore » ou « Socrate », pour ne citer que ceux là,
comme transposition, sur la personne de l'enseignant, de la valeur reconnue
à ces illustres hommes de sciences.
vie quotidienne. S'il ne doit pas être minimisé, il
ne fait cependant pas l'objet de notre travail dans le cadre de ce
mémoire.
Plus, dans la vie sociale, l'imitation revêt une
signification, somme toute, particulière en ce sens qu'elle est à
la base des mesures correctives apportées par les parents quant aux
productions comportementales de leurs progénitures. C'est une intrusion
du parent dans l'univers de l'enfant ; une reproduction par le parent de l'acte
qui ne devait pas être posé par l'enfant, question de lui faire
comprendre l'inopportunité de ce comportement.
Si l'université peut être
considérée, à juste titre, comme le cadre de l'exaltation
de l'intellect, il n'est pas difficile et irrégulier de déceler,
dans les attitudes et comportements des groupes d'étudiants devisant,
que quelques-uns imitent ou reproduisent, plus ou moins à l'identique,
les faits, gestes, tics, réflexions, remarques, remontrances etc. dont
les enseignants sont des émetteurs. On constate en outre que cette
opération n'est ni dans le cadre d'une sorte de raillerie2 dont raffole
les étudiants, à l'endroit de leurs enseignants mais plutôt
une sorte de reconnaissance, un témoignage de l'empreinte cognitive
laissée (ou en train d'être laissée) par l'enseignant qui
est au centre de cette présentation ; une sorte de «marquage au
fer» indélébile.
Il nous est donné, dans le cadre de ce mémoire,
d'apprécier la marque de l'enseignant choisi en modèle sur les
performances des apprenants - observateurs - en milieu universitaire.
Autrement, il s'agit pour nous d'étudier une forme d'apprentissage
connue sous le nom de << Observational learning » comme moyen non
seulement de réduire l'échec académique mais aussi et
surtout d'améliorer les performances des étudiants à
travers l'imitation du modèle qu'est l'enseignant. L'enseignant se
présentant, dans notre perspective, comme l'ascenseur conduisant
l'apprenant vers un niveau supérieur de connaissances.
Pour ce faire nous allons, dans la première partie
relative au cadre théorique et conceptuel, nous construire une
problématique à notre étude dans le premier chapitre.
Ensuite, nous passerons en revue la littérature et les concepts se
rapportant à notre problématique au deuxième chapitre ;
puis nous examinerons ce que c'est que l'apprentissage et les mécanismes
qui le sous-tendent dans le troisième chapitre ; enfin, dans le
quatrième chapitre, nous nous référerons aux processus qui
conduisent à la modélisation et son impact sur les performances
des apprenants.
Dans la deuxième partie portant sur la
méthodologie, nous procèderons à la construction
des hypothèses au cinquième chapitre ; à la
construction de l'instrument de mesure, à l'analyse et
2 Mise en relief depuis un certain temps par une vague
de comédiens qui ont fait de la citation << castigare ridendo
mores » au moyen de l'imitation, notamment des personnalités
politiques, la voie par laquelle ils gagnent au quotidien leur vie.
à la définition des caractéristiques de la
population et de l'échantillon de notre étude au sixième
chapitre.
La troisième partie portera sur la présentation et
la discussion des résultats.
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