C.3. Le crédit financier
Afin d'accompagner les crédits à l'exportation,
de financer les acomptes et les prestations de services non couvertes par les
organismes de crédit à l'exportation, il a été mis
en place des crédits spécifiques appelés
crédits financiers.
C.3.1. Définition
Le crédit financier dénommé
également «crédit
d'accompagnement » ou encore «crédit
parallèle » est toujours lié à une
opération d'exportation bien précise. Exigé par
l'importateur, ce crédit est destiné à :
financer l'acompte qui est généralement entre
15 et 30% du montant du contrat ;
financer les prestations de services liées à
l'exportation et qui ne sont pas couvertes par des organismes de crédit
;
financer les dépenses locales résultant de
l'exécution du contrat commercial.
C.3.2.Caractéristiques
Le coût d'un crédit financier est plus
élevé que celui d'un crédit à l'exportation, du
fait qu'il comporte des risques plus importants.
La durée d'un tel crédit est relativement
courte par rapport à un crédit à l'exportation ;
toutefois, elle varie généralement entre 3 et 12 ans.
Le montant correspond aux besoins de l'importateur.
Organisé par la banque de l'exportateur, le
crédit financier est accordé à la banque de l'importateur
ou encore à l'importateur directement.
Les crédits financiers sont
généralement accordés en la devise du contrat.
Ce crédit n'est accordé que dans le cas
où le débiteur ainsi que son pays sont parfaitement solvables.
Le crédit est matérialisé par la
signature d'une convention financière entre le prêteur et
l'emprunteur.
Les conditions de financement de ce crédit sont
celles pratiquées sur le marché financier international.
C.3.3.Avantages et
inconvénients
Le principal avantage est le but de ce crédit qui est
le financement des acomptes, des prestations de services et des dépenses
locales liées à l'exécution du contrat commercial.
Par contre ce crédit présente les
inconvénients suivants :
Absence de toute garantie, les banques assument donc le
risque de non remboursement.
Absence de taux d'intérêt bonifié,
d'où les banques recourent aux taux variables.
Le coût de ce crédit est très
élevé.
Synthèse:
Après avoir exposé dans ce chapitre les
techniques de financement les plus utilisées dans le domaine du commerce
international, les remarques suivantes méritent d'être
soulignées :
Chaque présentation de procédure a
été suivie d'un commentaire sur les avantages et les
inconvénients propres à chaque technique pour noter qu'il
n'existe pas une formule meilleure que les autres pouvant être
appliquée dans tous les cas. Bien au contraire nous avons cherché
à mettre en évidence la spécificité de chaque
technique et son domaine d'utilisation le mieux adapté.
La connaissance des différentes techniques de
financement, qui conviennent aux particularités de chaque transaction,
s'avère donc indispensable.
Le souci d'offrir aux acheteurs des conditions
financières attractives ne doit pas être perdu de vue.
Pour atteindre les objectifs souhaités le partenaire
banquier, de par son expertise, détient un rôle primordial de
conseil, d'assistance et même de formation vis à vis de ses
clients.
Il y a lieu de préciser enfin que ces techniques ne
sont pas toutes utilisées en Algérie (absence des
sociétés de forfaitage, d'affacturage...).
A signaler également que l'utilisation du "
crédit acheteur" qui était très fréquente
auparavant, tend à diminuer sensiblement en raison du risque de change
qu'il engendre.
Introduction :
Dans une opération de commerce international,
l'exportateur s'engage à exporter des biens ou des services en
contrepartie de l'engagement de l'acheteur de payer un prix convenu.
A partir de ces engagements, naissent des
intérêts contradictoires pour les deux parties :
L'exportateur souhaite être payé au
plutôt, voire avant même l'expédition de la marchandise ;
tandis que l'importateur souhaite des prix réduits et un paiement
reporté au plus tard possible.
Le rapprochement entre ces intérêts
contradictoires doit être recherché à travers la
négociation entre l'acheteur et le vendeur jusqu'à l'obtention
d'un accord équilibré.
Cette négociation porte essentiellement sur les
conditions financières à mettre en place qui demeurent
tributaires du niveau de la concurrence et de l'environnement des parties. En
tout état de cause elles subissent très
généralement le rapport de force entre les parties.
La négociation permet ainsi de fixer les choix
concernant les moyens ou les instruments de paiement : chèque,
lettre de change, billet à ordre ou virement. Ils représentent
les formes matérielles servant de supports au paiement.
Notons que le virement par SWIFT est l'instrument le plus
utilisé en raison des avantages qu'il présente à savoir la
rapidité, le coût réduit, la sécurité et la
facilité d'utilisation ;C'est ce qu'on va démontrer à
travers se chapitre structuré comme suite :
Section A : système SWIFT
Section B : les techniques de paiement
Section C : autres instruments de paiement
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